Synthèse des commentaires recueillis : Consultations sur la mise en œuvre de la Loi sur les langues autochtones — Le 9 décembre 2020 — Ontario Federation of Indigenous Friendship Centres

Contexte

Le gouvernement du Canada entreprend, un peu partout au pays, diverses activités de consultation au sujet de la mise en œuvre de la Loi sur les langues autochtones. Les consultations portent sur le commissaire aux langues autochtones, les directeurs et le modèle de financement des langues autochtones.

Ces séances de consultation aideront le ministre du Patrimoine canadien à formuler des recommandations à l’intention du gouverneur en conseil en vue de la nomination d’un commissaire et d’au plus trois directeurs. Les commentaires recueillis dans le cadre de ces séances contribueront à l’élaboration du modèle de financement des langues autochtones.

Pour en savoir plus au sujet de la Loi sur les langues autochtones et des consultations en cours, nous vous invitons à lire le Guide de discussion : Consultations et mobilisation sur la mise en œuvre de la Loi sur les langues autochtones.

Un résumé de la plus récente séance de consultation est présenté ci-après. Il ne s’agit pas d’un compte rendu exhaustif des discussions. On y expose plutôt les principaux thèmes qui sont ressortis de la séance. Veuillez visiter le portail de consultation en ligne et lire le Guide de discussion pour faire connaître votre opinion ou d’autres points de vue.

Commentaires et suggestions généraux des participants

Bureau du commissaire aux langues autochtones

Les points et thèmes suivants ont été soulevés durant la discussion sur le Bureau du commissaire aux langues autochtones :

Rôles et responsabilités :

Les participants étaient d’avis que les rôles et les responsabilités du Bureau du commissaire aux langues autochtones devraient comprendre ce qui suit :

Certains participants ont estimé qu’il serait préférable de structurer le Bureau, en particulier ses directeurs, selon des critères provinciaux, territoriaux ou régionaux ou par familles de langues autochtones, plutôt que d’utiliser une approche fondée sur des distinctions.

Plans et priorités et premiers succès – Bureau du commissaire aux langues autochtones :

Les participants ont proposé que le Bureau se concentre sur les priorités préliminaires suivantes :

Certains participants ont suggéré que le Bureau intègre à son travail les enseignements et l’esprit contenus dans les langues autochtones.

Sélection d’un commissaire et des directeurs :

Les participants ont estimé que les personnes nommées au Bureau devraient connaître les langues autochtones et que les nominations devraient être apolitiques.

Modèle de financement des langues autochtones

Les thèmes et les considérations présentés ci-après ont été soulevés pendant la discussion sur le modèle de financement des langues autochtones :

Vitalité des langues et capacité de gouvernance :

Les participants ont soulevé un certain nombre d’éléments à prendre en considération dans l’élaboration d’un modèle de financement pour les langues autochtones :

Les participants ont fait part de leurs préoccupations quant au fait d’être exclus d’un modèle de financement structuré selon une approche fondée sur les distinctions, et ont indiqué que les centres d’amitié sont bien placés pour entreprendre un travail de revitalisation des langues autochtones avec les populations autochtones urbaines.

Éléments à financer :

Les participants ont estimé que le financement devrait être souple, compte tenu des différentes populations et des différents styles d’apprentissage à prendre en considération dans le travail concernant les langues autochtones. Voici des exemples d’initiatives et d’efforts qui devraient recevoir un soutien en vertu du modèle de financement :

Les participants ont également parlé du grand intérêt des jeunes en milieu urbain pour l’apprentissage des langues autochtones. Certains participants ont souligné que la majeure partie du financement devrait soutenir les efforts sur le terrain pour revitaliser et préserver les langues autochtones plutôt que la recherche.

Processus de financement :

Selon les participants, le processus de financement devrait prévoir un financement pluriannuel versé directement aux organisations et aux communautés autochtones et garantir la responsabilisation.

Définition et mesure de la réussite :

Les participants ont estimé que les éléments suivants seraient un indicateur de réussite pour la revitalisation des langues autochtones :

Les participants ont fait remarquer qu’il serait utile d’envisager un processus d’examen par les pairs pour évaluer le succès des initiatives et des programmes de revitalisation des langues autochtones.

Autres commentaires

Les participants ont évoqué le fait que les langues autochtones sont vivantes et représentent un mode de vie et un lien avec les cérémonies et la Terre mère. D’autres ont parlé de l’accès à l’éducation dans les langues autochtones comme un droit de la personne, et ont indiqué que la vitalité des langues autochtones varie d’un endroit à l’autre, certaines langues se trouvant dans une situation critique. Bien qu’une action rapide sur les langues autochtones soit nécessaire, il est également reconnu que, dans l’ensemble, il s’agira d’un effort à long terme. Les participants ont également mentionné que pour certains peuples autochtones, les langues autochtones ne sont pas toujours une priorité en raison de la pauvreté et des autres menaces pour la survie auxquelles ils sont confrontés.

Les participants ont reconnu que d’en arriver à ce point par rapport aux langues autochtones est une réalisation importante qui a mis beaucoup de temps à se concrétiser. Cependant, beaucoup ont souligné l’importance de veiller à ce que les populations autochtones urbaines participent aux consultations à venir afin de mieux refléter les réalités démographiques des endroits où habitent les Autochtones. D’autres ont fait remarquer que l’approche fondée sur les distinctions pour l’élaboration et la mise en œuvre de la Loi sur les langues autochtones ne fait pas suffisamment participer toutes les clientèles autochtones, en particulier la population urbaine.

La discussion a également porté sur les centres d’amitié en Ontario, leur clientèle et leur rôle en tant que lieu de rassemblement pour la culture autochtone. D’autres ont évoqué l’expertise des centres d’amitié en matière de services aux populations urbaines et de travail spécifique en langues autochtones.

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