Rapport annuel sur l’application de la Loi sur le multiculturalisme canadien 2020 – 2021

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Rapport annuel sur l’application de la Loi sur le multiculturalisme canadien 2020 – 2021 [Version PDF - 3.27 Mo]

Liste des acronymes et abréviations

AAC
Agriculture et Agroalimentaire Canada
ACIA
Agence canadienne d’inspection des aliments
ACS+
Analyse comparative entre les sexes plus
AEIC
Agence d’évaluation d’impact du Canada
AIMH
L’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste
AMC
Affaires mondiales Canada
APECA
Agence de promotion économique du Canada atlantique
ARC
Agence du revenu du Canada
ASC
Agence spatiale canadienne
ASFC
Agence des services frontaliers du Canada
ASPC
Agence de la santé publique du Canada
BCCNS
Black Cultural Centre for Nova Scotia
BCP
Bureau du Conseil privé
CCDP
Commission canadienne des droits de la personne
CDI
Centre sur la diversité et l’inclusion
CEEDI
Comité sur l’équité en matière d’emploi, la diversité et l’inclusion
CERI
Croissance économique régionale par l’innovation
CFP
Commission de la fonction publique
CID
Comité sur l’inclusion et la diversité
CISR
Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada
CNA
Centre national des Arts
CNRC
Conseil national de recherches du Canada
COVID-19
Maladie à coronavirus
CRSH
Conseil de recherches en sciences humaines
CRSNG
Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada
CRTC
Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes
CST
Centre de la sécurité des télécommunications
DEC
Développement économique Canada pour les régions du Québec
DEO
Diversification de l’économie de l’Ouest Canada
ECCC
Environnement et Changement climatique Canada
EDSC
Emploi et Développement social Canada
EFPC
École de la fonction publique du Canada
ESG
Enquête sociale générale
FACTOR
Fonds de la Musique du Canada
FCEC
Fonds du Canada pour les espaces culturels
FCP
Fonds du Canada pour les périodiques
FCRR
Fondation canadienne des relations raciales
FEGC
Femmes et Égalité des genres Canada
FMC
Fonds de mobilisation communautaire
FPT
Fédéral, provincial et territorial
GRC
Gendarmerie royale du Canada
ICC
L’Institut canadien de conservation
ICRL
L’Initiative pour la création rapide de logements
IHRA
International Holocaust Remembrance Alliance
INFC
Infrastructure Canada
IPEC
Infrastructures publiques essentielles du Canada
IRCC
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada
ISDE
Innovation, Sciences et Développement économique Canada
JEDI
La justice, l’équité, la diversité et l’inclusion
LGBTQ2
Lesbienne, gai, bisexuel, transgenre, queer et bispirituel
MDN
Ministère de la Défense nationale
MOVS
Ministères et organismes à vocation scientifique
MPO
Pêches et Océans Canada
N2CB
2e Bataillon de construction
NEPMC
Conseil national de la presse et des médias ethniques du Canada
OEEA
L’Opportunité d’emploi pour étudiants autochtones
ONF
Office national du film du Canada
PALR
Programme d’action et de lutte contre le racisme
PCH
Patrimoine canadien
PDEQ
Programme de développement économique du Québec
PFPC
Programme de financement de la participation communautaire
PFPIS
Programme de financement des projets d’infrastructure de sécurité pour les collectivités à risque
PSP
Office d’investissement des régimes de pensions du secteur public
PSS
Programme de soutien au sport
RCAANC
Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada
RCIP
Réseau canadien d’information sur le patrimoine
RFPTFRMILC
Réseau fédéral-provincial-territorial des fonctionnaires responsables du multiculturalisme, de l’inclusion et de la lutte contre le racisme
RNCan
Ressources naturelles Canada
RPFTFRQM
Réseau fédéral, provincial et territorial des fonctionnaires responsables des questions liées au multiculturalisme
SAC
Services aux Autochtones Canada
SCC
Service correctionnel Canada
SCDATA
Service canadien d’appui aux tribunaux administratifs
SCHL
Société canadienne d’hypothèques et de logement
SCJCN
Soutien communautaire pour les jeunes Canadiens noirs
SCMLCR
Programme de soutien aux communautés, au multiculturalisme et à la lutte contre le racisme
SCP
Société canadienne des postes
SCRS
Service canadien du renseignement de sécurité
SCT
Secrétariat du Conseil du Trésor
SFE
Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat
SNL
Stratégie nationale sur le logement
SPAC
Services publics et Approvisionnement Canada
SPPC
Service des poursuites pénales du Canada
TPS/TVH
Taxe sur les produits et services/taxe de vente harmonisée
TRP
Tribunal des revendications particulières

Avant-propos du ministre du Logement et de la Diversité et de l’Inclusion

Photo de l'Honourable Ahmed Hussen

L’honorable Ahmed Hussen
Ministre du Logement et
de la Diversité et de l’Inclusion

Il y a 50 ans, le Canada est devenu le premier pays au monde à adopter une politique de multiculturalisme, qui a par la suite été enchâssée dans la loi par la promulgation de la Loi sur le multiculturalisme canadien. Au Canada, la diversité et l’inclusion sont caractéristiques de notre identité commune, mais nous savons que ces valeurs sont menacées.

La pandémie de COVID-19 a exacerbé le racisme et la haine qui touchent les peuples autochtones ainsi que les communautés noires, asiatiques, musulmanes, juives et d’autres minorités raciales et religieuses. Les recherches de Statistique Canada ont montré que les crimes haineux ont augmenté de 37 % en 2020, et que ceux qui ciblaient la race ou l’origine ethnique ont presque doublé par rapport à l’année précédente. De plus, l’Enquête sur la population active de Statistique Canada a révélé que, même si 7,4 % des Canadiens blancs étaient au chômage en 2020, le taux de chômage des Canadiens noirs et des Autochtones était de 75 % supérieur à celui des Canadiens blancs. De même, le taux de chômage des Canadiens d’origine asiatique et d’autres Canadiens racisés était de 66 % supérieur à celui des Canadiens blancs.

Au cours de sa deuxième année de mise en œuvre de la Stratégie canadienne de lutte contre le racisme, le ministère du Patrimoine canadien a entrepris une vaste gamme de projets pour lutter contre le racisme sous ses diverses formes. Cela comprend le financement de 85 nouveaux projets communautaires dans le cadre du nouveau Programme d’action contre le racisme, qui vise à éliminer les obstacles systémiques et la haine en ligne; l’organisation d’une série d’assemblées publiques communautaires et virtuelles pour discuter des répercussions et des réalités du racisme systémique dans des secteurs comme ceux de la justice, des soins de santé et de la philanthropie; et la réalisation de projets de recherche clés qui nous aideront à mieux comprendre le racisme et la discrimination dans la société canadienne, y compris les crimes haineux au Canada. De plus, afin de renforcer notre capacité de lutter contre le racisme et de promouvoir le multiculturalisme, l’Énoncé économique de l’automne 2020 a prévu 50 millions de dollars sur deux ans, à compter de 2021-2022, pour élargir le Programme de soutien aux communautés, au multiculturalisme et à la lutte contre le racisme ainsi que le Programme d’action et de lutte contre le racisme, et donner de l’expansion au Secrétariat fédéral de lutte contre le racisme.

Comme en témoignent les constatations présentées dans le présent rapport annuel, les institutions fédérales à l’échelle du gouvernement du Canada prennent également des mesures concrètes pour promouvoir le multiculturalisme et pour cerner et contrer le racisme systémique dans l’ensemble de leurs politiques, programmes et services. Par exemple, le Fonds d’urgence relatif à la COVID-19 du ministère du Patrimoine canadien a aidé à répondre aux besoins particuliers des communautés racisées, des communautés religieuses minoritaires et des peuples autochtones touchés par la pandémie. Le Défi 50-30 d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada a contribué à accroître la représentation et l’inclusion de divers groupes en milieu de travail. Le programme de financement des projets d’infrastructure de sécurité pour les collectivités à risque, de Sécurité publique Canada, a fourni du financement pour améliorer l’infrastructure de sécurité des collectivités ciblées par les crimes motivés par la haine. De plus, le budget de 2021 a annoncé un financement de 200 millions de dollars en 2021-2022 pour établir un nouveau fonds de dotation philanthropique dirigé par des personnes noires. Ce fonds sera dirigé par des Canadiens noirs. Il créera une source de financement durable, notamment pour les jeunes Noirs et les organismes à vocation sociale, en plus d’aider à lutter contre le racisme envers les personnes noires et à améliorer les résultats sociaux et économiques dans les communautés noires.

Bien que ces mesures contribuent toutes à lutter contre le racisme et la discrimination au Canada, nous sommes conscients qu’il nous reste encore beaucoup à faire pour nous assurer que nos politiques, nos programmes et nos services sont pleinement inclusifs. À l’avenir, nous continuerons d’encourager la collaboration à l’échelle du gouvernement pour améliorer nos efforts de lutte contre le racisme et promouvoir le multiculturalisme. Cela comprend l’élaboration d’un Plan d’action national de lutte contre la haine dans le cadre d’une Stratégie renouvelée de lutte contre le racisme, ainsi que le renforcement de la législation pour lutter contre la haine et le contenu préjudiciable en ligne.

Je vous invite à lire le Rapport annuel sur l’application de la Loi sur le multiculturalisme canadien 2020-2021 pour obtenir plus de détails.

L’honorable Ahmed Hussen
Ministre du Logement et de la Diversité et de l’Inclusion

Introduction

Le multiculturalisme est l’une des plus grandes forces du Canada. Le rapport annuel sur l’application de la Loi sur le multiculturalisme canadien représente un moyen clé par lequel le gouvernement du Canada peut souligner le travail important que la fonction publique fédérale accomplit pour lutter contre le racisme et la discrimination, ainsi que ses efforts pour promouvoir une société multiculturelle.

Bien que ce rapport souligne bon nombre des réalisations du gouvernement du Canada, nous reconnaissons également que de nombreux progrès sont encore nécessaires dans toutes les institutions fédérales. La pandémie de COVID-19 a touché de façon disproportionnée les Autochtones ainsi que les communautés noires, asiatiques, musulmanes, juives et d’autres minorités racisées et religieuses, et a exacerbé les problèmes préexistants de racisme et de discrimination.

Nous souhaitons redoubler d’efforts pour contribuer à un effectif plus équitable, promouvoir le multiculturalisme dans tout ce que nous faisons et continuer de travailler à l’élimination du racisme, de la discrimination et de la haine systémiques au Canada. Qu’il s’agisse de la mise en œuvre de la Stratégie canadienne de lutte contre le racisme, du financement de projets communautaires, de la réalisation d’engagements nationaux et internationaux, ou d’un large éventail de politiques et de programmes internes et externes novateurs dans l’ensemble des institutions fédérales destinés à cerner et à éliminer les obstacles, nous sommes déterminés à créer un milieu de travail inclusif et des environnements propices à la réussite et à l’épanouissement de tous.

La première partie de ce rapport présente un résumé des réalisations du ministère du Patrimoine canadien et de ses contributions au multiculturalisme et à la lutte contre le racisme entre le 1er avril 2020 et le 31 mars 2021. Elle est organisée selon les sections principales suivantes :

La deuxième partie du présent rapport résume comment les autres institutions fédérales s’acquittent de leurs obligations en vertu de la Loi sur le multiculturalisme canadien en mettant en lumière une série de pratiques prometteuses. Ces pratiques sont mises en évidence par les quatre thèmes suivants :

Partie 1 : Patrimoine canadien

Programme de multiculturalisme et de lutte contre le racisme

En 1971, le Canada est devenu le premier pays au monde à adopter une politique officielle sur le multiculturalisme, et l’année 2021 marque le 50e anniversaire de cette importante politique. Ce principe a par la suite été enchâssé dans la Loi sur le multiculturalisme canadien (1988). Ces mesures, ainsi que d’autres lois fédérales, forment un cadre législatif solide qui favorise le respect des diverses ethnies, cultures et religions du Canada et la pleine participation de tous les Canadiens aux sphères sociale, politique, civique et économique de la société. La Loi sur le multiculturalisme s’est également révélée suffisamment souple pour répondre aux événements actuels et accroître la sensibilisation sociale au racisme et à la discrimination omniprésents auxquels sont confrontés les peuples autochtones, les communautés racisées et les communautés religieuses minoritaires.

Le Programme de multiculturalisme et de lutte contre le racisme de Patrimoine canadien (PCH) représente l’un des moyens par lesquels le gouvernement du Canada met en œuvre la Loi sur le multiculturalisme canadien et fait progresser les priorités du gouvernement du Canada en matière de lutte contre le racisme. Voici les quatre objectifs clés du Programme de multiculturalisme et de lutte contre le racisme de PCH pour appuyer et mettre en œuvre ces initiatives :

  1. Aider les communautés à lutter contre le racisme et la discrimination, à promouvoir la compréhension interculturelle et interconfessionnelle et à favoriser l’équité des chances de participer pleinement à la société canadienne;
  2. Renforcer la coopération entre les institutions fédérales pour identifier et éliminer les obstacles systémiques découlant du racisme et de la discrimination religieuse;
  3. Participer à des discussions sur le multiculturalisme, la diversité, le racisme et la discrimination religieuse aux niveaux national et international et faire la promotion de ces discussions;
  4. Renforcer la recherche et les données probantes afin de mieux comprendre les disparités et les défis auxquels font face les communautés racialisées et religieuses en situation minoritaire et les peuples autochtones.

Stratégie canadienne de lutte contre le racisme

Les piliers de la Stratégie canadienne de lutte contre le racisme
Les piliers de la Stratégie canadienne de lutte contre le racisme – version texte
  • Faire preuve de leadership fédéral
  • Habiliter les communautés
  • Sensibiliser et changer les attitudes

Cette année a été particulièrement difficile pour les communautés autochtones, noires, asiatiques, musulmanes, juives et d’autres communautés racisées et religieuses minoritaires. Ces communautés ont été touchées de façon disproportionnée par la pandémie de COVID-19 et ont subi l’augmentation alarmante de toutes les formes de haine et de racisme. Dans le cadre de sa Stratégie de lutte contre le racisme, et par d’autres moyens, le gouvernement du Canada a cherché à appuyer les communautés les plus touchées et à poursuivre la lutte acharnée contre le racisme systémique.

La Stratégie canadienne de lutte contre le racisme (la Stratégie) a bénéficié d’un investissement de 45 millions de dollars sur trois ans (2019-2022). La Stratégie a été conçue comme une première étape, qui jette les bases d’une action fédérale à long terme contre le racisme et la discrimination au Canada, en mettant fortement l’accent sur les projets communautaires, y compris ceux axés sur la lutte contre la désinformation, le racisme et la haine en ligne. En novembre 2020, l’Énoncé économique de l’automne prévoyait un montant supplémentaire de 50 millions de dollars pour renforcer les efforts visant à combattre le racisme et à promouvoir le multiculturalisme sur une période de deux ans (2021-2023). Les ministères financés dans le cadre de la Stratégie comprennent Patrimoine canadien, Justice Canada, Statistique Canada et Sécurité publique Canada.

La Stratégie repose sur trois piliers :

  1. faire preuve de leadership fédéral,
  2. habiliter les communautés,
  3. sensibiliser et changer les attitudes.

Les sections suivantes présentent les points saillants des principales réalisations de la deuxième année de la Stratégie.

Faire preuve de leadership fédéral : Le Secrétariat fédéral de lutte contre le racisme

Le Secrétariat fédéral de lutte contre le racisme (le Secrétariat fédéral) s’est efforcé de devenir un centre d’expertise fédéral dirigeant l’approche pangouvernementale de lutte contre le racisme systémique et la discrimination raciale au Canada. Le Secrétariat fédéral agit à titre de centre, de rassembleur et de catalyseur pour tous les ministères et organismes fédéraux, ainsi que pour les intervenants et les partenaires externes, avec lesquels il a établi des relations de confiance et s’engage régulièrement.

2020-2021 a été une année marquante pour le Secrétariat fédéral. Grâce à ses diverses activités, il a pu atteindre plus de 3 000 000 personnes au Canada et dans 23 autres pays grâce à ses diverses initiatives. Voici les points saillants des activités du Secrétariat fédéral :

Groupe de travail sur les communautés en quête d’équité et la COVID-19

Les données montrent que la pandémie de COVID-19 a eu une incidence disproportionnée sur les peuples autochtones, les communautés racisées et les communautés religieuses minoritaires. En réaction à cette situation, le Secrétariat fédéral a continué de travailler en partenariat avec Femmes et Égalité des genres Canada pour diriger le groupe de travail sur les communautés en quête d’équité et la COVID-19, qui a été mis sur pied en mars 2020. Réunissant 25 institutions et ministères fédéraux dans le cadre de séances régulières, le Groupe de travail a constitué un espace où les organisations fédérales ont obtenu l’accès à des données essentielles, en apprenant directement des experts en la matière ayant vécu l’oppression, et communiqué de l’information sur les initiatives en cours.

Établissement d’une structure horizontale pour la coordination de la Décennie internationale

En reconnaissance de la Décennie des Nations Unies des personnes d’ascendance africaine, le Secrétariat fédéral de lutte contre le racisme a créé, de concert avec Emploi et Développement social Canada, le Groupe de travail sur la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine. Créé en juillet 2020, le Groupe de travail réunit plus de 18 institutions et ministères fédéraux pour veiller à ce que les mesures prises par le gouvernement répondent efficacement aux besoins des personnes d’ascendance africaine au Canada et pour déterminer les mesures gouvernementales à prendre au-delà de 2024, la dernière année de la Décennie des Nations Unies.

Initiative nationale de mobilisation des jeunes Noirs

Le Secrétariat fédéral a assumé la responsabilité d’une initiative nationale de mobilisation des jeunes noirs, appelée Approche à l’intention des jeunes Canadiens noirs, qui a permis à près de 1 000 jeunes Noirs d’un océan à l’autre d’élaborer des priorités en matière de politiques et de programmes pour le gouvernement du Canada. Le projet a atteint son apogée en février 2021 avec le Forum fédéral de la jeunesse noire : « L’avenir, c’est maintenant », au cours duquel environ 300 jeunes Noirs ont présenté leurs recommandations en matière de politiques et de programmes sur des questions comme l’emploi, la justice, la participation sociale, la sécurité communautaire et la santé mentale. Cinq ministres fédéraux et deux secrétaires parlementaires ont participé au Forum pour engager un dialogue avec les jeunes. Plusieurs de leurs recommandations ont déjà été mises en œuvre par le gouvernement fédéral, notamment le programme pour les entrepreneurs noirs, un programme visant à répondre aux besoins des communautés noires en matière de logement, et le soutien au renforcement des capacités des organismes communautaires noirs. Parmi les résultats de cette initiative, notons que le Secrétariat fédéral travaille directement avec Justice Canada pour aider le ministère à élaborer et à mettre en œuvre un processus de mobilisation pour recueillir des recommandations sur la façon de traiter les expériences des jeunes Noirs avec le système de justice pénale pour les adolescents.

Engagement intergouvernemental

Par le passé, le Programme de multiculturalisme administrait une table FPT appelée Réseau fédéral, provincial et territorial des fonctionnaires responsables des questions liées au multiculturalisme (RPFTFRQM). Le comité s’est réuni pour la dernière fois en octobre 2017. Le comité a été reconstitué en février 2021, et son nom a été modifié pour refléter explicitement le nouvel accent mis sur la lutte contre le racisme systémique. Le Réseau fédéral-provincial-territorial des fonctionnaires responsables du multiculturalisme, de l’inclusion et de la lutte contre le racisme (RFPTFRMILC) est une tribune de travail de représentants des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux qui communiquent de l’information, harmonisent les initiatives en matière de multiculturalisme, d’inclusion et de lutte contre le racisme, et amorcent le dialogue sur les politiques. Le gouvernement fédéral est représenté par la Direction générale du multiculturalisme et de la lutte contre le racisme du ministère du Patrimoine canadien (PCH).

Habiliter les communautés

L’un des principaux objectifs de la Stratégie est d’appuyer les communautés sur le terrain qui possèdent une certaine expertise dans la lutte contre diverses formes de racisme et de discrimination; ce travail étant réalisé au moyen d’initiatives de financement et de mobilisation.

Initiatives de financement

Le nouveau Programme d’action et de lutte contre le racisme (PALR) a été conçu pour contribuer à éliminer les obstacles à l’emploi, à la justice et à la participation sociale chez les peuples autochtones, les communautés racialisées et les minorités religieuses. Le PALR peut également financer des projets axés sur la haine en ligne et la littératie numérique. L’année 2020-2021 a connu la première ronde de financement dans le cadre du PALR – 85 projets ont été soutenus pour un montant de 15 millions de dollars, dont 17 axés sur la haine et la littératie numérique pour près de 3 millions de dollars.

En vedette : Un projet financé par le PALR
  • Projet : Action Alberta: Communities Responding to Hate (Action Alberta : les communautés réagissent à la haine)
  • Financement approuvé : 255 000 $
  • Description : Ce projet, dirigé par le Reach Edmonton Council, vise à lutter contre la haine en ligne et en personne dirigée contre les communautés autochtones, racialisées et religieuses minoritaires en Alberta, particulièrement dans les régions rurales. Ses activités comprennent la tenue d’ateliers dans six collectivités et régions de l’Alberta, au cours desquels les participants apprendront à reconnaître les incidents haineux, à les signaler et à y réagir, ainsi qu’à utiliser le site Web StopHateAB.ca pour signaler les incidents haineux.
Activités de mobilisation

En 2020-2021, le Secrétariat fédéral a établi des relations significatives avec de nombreux secteurs et communautés, ce qui lui a permis de recueillir des renseignements essentiels et stratégiques sur les communautés pour éclairer les mesures gouvernementales, des besoins à court terme aux enjeux stratégiques à plus long terme. Par exemple, le Secrétariat fédéral a tenu plus de 15 assemblées publiques virtuelles axées sur les communautés et les secteurs, et il a continuellement collaboré avec les communautés, notamment par des communications hebdomadaires avec plus de 11 000 intervenants et partenaires de partout au Canada. Les assemblées publiques ont permis au Secrétariat fédéral d’acquérir une vaste compréhension des besoins, des réalités et des recommandations des peuples autochtones, des communautés racialisées et des communautés religieuses minoritaires.

Sensibiliser et changer les attitudes

L’un des principes fondamentaux de la stratégie canadienne de lutte contre le racisme est que les données et les données probantes sont des outils indispensables pour cerner et corriger les inégalités et permettre des mesures concrètes pour éliminer le racisme et la discrimination. Les intervenants de partout au pays ont souligné le fait que la disponibilité de données désagrégées et d’éléments de preuve qualitatifs sur les expériences socioéconomiques et culturelles des peuples autochtones et des groupes en quête d’équité au Canada est limitée. Cette lacune dans les connaissances nuit à notre capacité de nous attaquer à des enjeux importants liés à la diversité, à l’inclusion et à la lutte contre le racisme. Pour améliorer la collecte et l’analyse des données, Patrimoine canadien (PCH) s’est associé à Statistique Canada, au ministère de la Justice et à Sécurité publique Canada pour mener des recherches sur des sujets qui nous aident à mieux comprendre le racisme et la discrimination dans la société canadienne. PCH a également tenu des réunions mensuelles avec ces partenaires afin de coordonner les efforts de recherche, de communiquer les pratiques exemplaires et de déterminer les futurs domaines de recherche potentiels. Les principaux produits de recherche dans le cadre de la Stratégie sont les suivants :

Statistique Canada
  1. Suréchantillonnage de l’Enquête sociale générale sur l’identité sociale (ESG-IS) de 2020

    L’ESG-IS est une enquête menée auprès de la population générale tous les cinq ans qui porte sur les thèmes tels que la participation sociale, de l’engagement civique, des attitudes à l’égard des institutions canadiennes et des symboles et expériences de discrimination. Les données ont été recueillies d’août 2020 à février 2021 sur six groupes de population : Noirs, Arabes et Asiatiques de l’Ouest, Asiatiques du Sud, Asiatiques du Sud-Est, Latino-Américains et Chinois. Au total, 40 000 logements ont été sélectionnés pour le suréchantillon, en plus des 47 000 logements qui faisaient partie de l’échantillon ordinaire.

    Le taux de réponse global était de 40 %. Le suréchantillon représente une nouvelle approche pour recueillir des données sur les expériences de certains groupes ethnoculturels, y compris leurs expériences en matière de discrimination, et permettra une analyse plus ciblée des politiques. Il fournira également des renseignements sur de variables clés comme le sexe, le revenu et l’éducation. La première diffusion a eu lieu le 28 septembre 2021 et les résultats complets de l'enquête seront publiés à l'hiver 2022.

  2. Le Comité consultatif d’experts sur la statistique ethnoculturelle et de l’immigration examine les concepts alternatifs à l’expression « minorité visible »

    En 2020, Statistique Canada a mis sur pied un Comité consultatif d’experts sur la statistique ethnoculturelle et de l’immigration. Parmi les questions sur lesquelles le Comité a fourni des orientations et des conseils figure l'élaboration d'un cadre conceptuel et d'une série d'indicateurs pour diffuser des statistiques sur la diversité ethnoculturelle et l'inclusion sociale. Il s'agit notamment de revoir l'utilisation du concept de "minorité visible" et de ses catégories existantes à des fins d'analyse et de diffusion, et d'examiner d'autres concepts et catégorisations.

  3. Le Programme de déclaration uniforme de la criminalité

    Les travaux se sont concentrés sur le soutien à l’analyse intersectionnelle et sur l’intensification des activités de couplage d’enregistrements. Cela comprend le couplage des données du Programme de déclaration uniforme de la criminalité (crimes haineux tirés des dossiers de la police) et de l’Enquête intégrée sur les tribunaux de juridiction criminelle de Statistique Canada (accusations de crimes haineux dans le système judiciaire). L’objet du couplage était de produire de nouveaux renseignements sur les décisions des tribunaux pour les crimes motivés par la haine. Ce travail a été documenté dans un rapport terminé en juillet 2020 : « Hate Crime Record Linkage Report: Court outcomes of police-reported hate crimes in Canada, 2013-2017 » (Rapport sur le couplage d’enregistrements sur les crimes haineux : Décisions judiciaires sur les crimes haineux déclarés par la police au Canada, 2013-2017), et les conclusions ont été incluses dans la publication de mars 2020 de Statistique Canada, « Les crimes haineux déclarés par la police au Canada, 2019 ».

Ministère de la Justice

Afin de mieux comprendre la prévalence et la nature des graves problèmes juridiques subis par les Autochtones et les personnes en quête d’équité, la Stratégie canadienne de lutte contre le racisme a fourni un soutien à l’Enquête canadienne sur les problèmes juridiques de 2021 du ministère de la Justice.

Il s’agit d’un sondage autodéclaré auprès de la population générale des personnes de 18 ans et plus dans les dix provinces où les répondants ont dû indiquer s’ils avaient été confrontés à un problème grave au cours des trois années précédentes. Entre autres questions, les répondants devaient indiquer s’ils estimaient que la discrimination avait joué un rôle dans les problèmes juridiques qu’ils avaient vécus. Les résultats de l’enquête devraient être disponibles au début de l’année 2022.

Sécurité publique

Le Centre canadien d'engagement communautaire et la prévention de la violence de Sécurité publique Canada s'efforce d'accroître la recherche canadienne sur la haine, y compris les crimes haineux, le discours haineux et les incidents haineux, en mettant l'accent sur l'intersection de la haine et de la radicalisation vers la violence, et de faire la synthèse d’une base de données probantes sur ce à quoi ressemble la haine dans le contexte culturel canadien et sur la meilleure façon de la définir et de la mesurer. Cette recherche vise également à identifier des stratégies pour prévenir et contrer les discours haineux, les incidents haineux et les crimes haineux au Canada et dans des régions comparables, en particulier les formes qui ont des liens avec l'extrémisme violent.

Dans le cadre de ce travail, deux revues systématiques sont actuellement menées par la Campbell Collaboration, qui examinent 1) l’efficacité des approches visant à définir et à mesurer la haine comme elles sont utilisées par les chercheurs, le gouvernement et la société civile pour prévenir, contrer et traiter les discours haineux, les incidents haineux ou les crimes haineux au Canada et dans des régions comparables; et 2) les associations ou les répercussions de la participation et de l’exposition à du contenu haineux dans les médias traditionnels et sociaux. Cela comprend la radicalisation menant à la violence, ainsi que d’autres effets néfastes comme ceux liés à la peur, au traumatisme et à la polarisation.

Autres points saillants du Programme de multiculturalisme et de lutte contre le racisme

En plus des initiatives propres à la Stratégie canadienne de lutte contre le racisme (la Stratégie), le Programme de multiculturalisme et de lutte contre le racisme a entrepris plusieurs activités supplémentaires en 2020-2021 pour mettre en œuvre la Loi sur le multiculturalisme canadien et faire progresser les priorités en matière de lutte contre le racisme. Il s’agit notamment des initiatives suivantes :

Les détails de ces activités sont présentés ci-dessous.

Investissements communautaires : Programme de soutien aux communautés, au multiculturalisme et à la lutte contre le racisme

Le Programme de multiculturalisme et de lutte contre le racisme administre deux programmes de subventions et de contributions, soit le Programme d’action et de lutte contre le racisme (PALR) et le Programme de soutien aux communautés, au multiculturalisme et à la lutte contre le racisme (SCMLCR). Bien que le PALR ait été créé dans le cadre de la Stratégie canadienne de lutte contre le racisme, le SCMLCR a été établi avant la Stratégie.

Le SCMLCR appuie le mandat de Patrimoine canadien (PCH) en misant sur la force du Canada en tant que société diversifiée et inclusive. En 2020-2021, du financement a été fourni pour les volets suivants dans le cadre du SCMLCR :

En vedette : Un projet financé par le SCMLCR
  • Projet : Learning Together to Change Forever
  • Financement approuvé : 128 350 $
  • Description : Ce projet, mené par la Première Nation de Lennox Island, à l’Île-du-Prince-Édouard, était axé sur la formation des communautés non autochtones sur la culture autochtone, le développement des compétences dont ont besoin les fournisseurs de services pour appuyer les peuples autochtones, et une collaboration accrue entre les communautés. Des ateliers personnalisés ont été offerts aux membres de la Gendarmerie royale du Canada ainsi qu’aux fournisseurs de services et aux organismes de prestation de services comme les services à l’enfance et à la famille, les employeurs, les entraîneurs sportifs et les dirigeants de club, les fournisseurs de soins de santé et les enseignants. L’objectif de la formation était d’aider les participants à mieux comprendre les idées fausses au sujet des peuples autochtones qui mènent à leur traitement inéquitable dans les systèmes existants et à des actes racistes dans la société.

Sensibilisation et promotion auprès du public

La reconnaissance publique des racines historiques et des contributions importantes des peuples autochtones, des minorités racialisées et religieuses constitue un élément important du Programme de multiculturalisme et de lutte contre le racisme. Il se concrétise au moyen d’événements publics, ainsi qu’en adoptant officiellement différentes dates commémoratives dans un calendrier public.

Mois du patrimoine asiatique

Mois du patrimoine asiatique 2020
« Les Canadiens d’origine asiatique : unis dans la diversité ».

Pendant la pandémie de COVID-19, des niveaux accrus de comportements discriminatoires et de préjugés ciblant les communautés asiatiques ont été observés, y compris sous forme de crimes haineux et de haine en ligne. Cette année, le Programme de multiculturalisme et de lutte contre le racisme a poursuivi ses efforts afin de lutter contre le racisme anti-asiatique et de souligner les contributions des Canadiens d’origine asiatique dans le cadre de diverses initiatives, comme le Mois du patrimoine asiatique.

Le Mois du patrimoine asiatique rend hommage aux nombreuses réalisations et contributions des personnes d’origine asiatique au Canada qui, tout au long de l’histoire, ont tant fait pour faire du Canada le pays culturellement riche qu’il est aujourd’hui. En mai 2020, le ministre a souligné le début du Mois du patrimoine asiatique afin de mettre en avant la riche diversité des personnes d’origine asiatique au Canada. Le thème « Les Canadiens d’origine asiatique : unis dans la diversité » a reconnu les nombreuses contributions des Canadiens d’origine asiatique à toutes les facettes de la société canadienne.

C’était aussi un appel à l’action pour que tous les Canadiens s’unissent pour lutter contre toutes les formes de racisme et de discrimination contre les Asiatiques. En raison de la pandémie de COVID-19, aucun événement en personne public dirigé par PCH n’a eu lieu pour souligner ce mois commémoratif. Au lieu, PCH a mené une campagne dans les médias sociaux et a organisé une célébration virtuelle, qui ont permis de rejoindre plus de 400 000 personnes. La célébration virtuelle comprenait des vidéos transmises par des personnes de partout au Canada célébrant le patrimoine culturel asiatique. De plus, sept événements organisés par la communauté dans le cadre du Mois du patrimoine asiatique ont été appuyés par le Programme de soutien aux communautés, au multiculturalisme et à la lutte contre le racisme (SCMLCR), pour un total de 153 100 $.

Mois de l’histoire des Noirs

Mois de l’histoire des Noirs 2021. Le thème « L’avenir, c’est maintenant » a servi d’appel à l’action pour toutes les personnes du Canada afin de bâtir sur l’héritage de ceux qui nous ont précédés et de reconnaître le travail transformateur que les Noirs et leurs communautés accomplissent maintenant.

Février 2021 a marqué le 25e anniversaire de la reconnaissance officielle du Mois de l’histoire des Noirs par la Chambre des communes, grâce au travail de la première femme noire du Canada ministre au Cabinet fédéral et députée noire, l’honorable Jean Augustine. Chaque année, en février, tous les Canadiens sont invitées à participer aux activités du Mois de l’histoire des Noirs qui célèbrent et honorent l’héritage et les nombreuses contributions des personnes noires du Canada d’hier et d’aujourd’hui. C’est aussi l’occasion de reconnaître les défis et les obstacles constants auxquels font face les communautés noires. Cela est demeuré particulièrement important dans le contexte des événements tragiques de 2020, notamment le meurtre de George Floyd par la police à Minneapolis, qui ont attiré l’attention du monde entier sur la question du racisme systémique contre les Noirs.

Le thème du Mois de l’histoire des Noirs de cette année, « L’avenir, c’est maintenant », portait sur le travail que les communautés noires du Canada réalisent actuellement dans de nombreuses sphères de la société pour veiller à bâtir un avenir consciemment plus inclusif pour tous. Le thème a retenu l’attention à l’échelle nationale et internationale, alors que la sensibilisation de Patrimoine canadien à elles seules ont touché plus d’un million de personnes au Canada et dans le monde, comparativement aux activités de 2020, qui n’ont atteint que 150 000 personnes. De plus, le programme de SCMLCR a appuyé financièrement 39 événements communautaires organisés dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs, pour un total de 656 283 $.

Dates commémoratives adoptées en 2020-2021

Dans le respect du riche patrimoine culturel de notre pays et de l’esprit de la Politique de multiculturalisme, qui reconnaît la liberté de tous les membres de la société canadienne de maintenir, de valoriser et de partager leur patrimoine culturel, le Parlement du Canada a adopté deux nouvelles initiatives de dates commémoratives en 2021.

La première de ces initiatives a été adoptée le 10 mars 2021 et a proclamé le mois de mars Mois du patrimoine irlandais en reconnaissance des contributions inestimables de la communauté irlandaise au tissu social, économique et politique du Canada.

La deuxième initiative a été adoptée le 24 mars 2021 et a officiellement établi le 1er août comme Jour de l’émancipation. C’est le 1er août 1834 que la Loi sur l’abolition de l’esclavage est entrée en vigueur, libérant les esclaves de l’Amérique du Nord britannique, aujourd’hui le Canada. Ce jour prendra plus tard le nom du Jour de l’émancipation. Lors de cette journée, les Canadiens sont encouragés à reconnaître et à apprendre l’histoire de l’esclavage au Canada, notamment les injustices commises contre les personnes d’ascendance africaine et les peuples autochtones, et à saluer leur courage, leur résilience et leur persévérance pour surmonter l’adversité tout au long de notre histoire.

Ces dates commémoratives représentent une excellente occasion pour les Canadiens d’en apprendre davantage sur la richesse des cultures et les contributions historiques de ces communautés, et de réfléchir aux moments de fierté et aux moments sombres de notre histoire afin de mieux façonner notre avenir. Le gouvernement du Canada est impatient de célébrer ces nouvelles dates qui jouent un rôle important dans la sensibilisation à la richesse de la diversité culturelle du Canada.

Engagement international

Le Programme de multiculturalisme et de lutte contre le racisme poursuit ses efforts visant à soutenir les valeurs de diversité, d’inclusion, de droits de la personne et de respect, et à encourager une société où tous les citoyens peuvent avoir un accès équitable à ses sphères économique, culturelle, sociale et politique et y participer.

Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale

La Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, à laquelle le Canada est devenu partie en 1970, exige que les États parties prennent des mesures pour éliminer la discrimination raciale et garantir les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, sans discrimination fondée sur la race, la couleur ou l’origine nationale ou ethnique.

En plus des initiatives mises en évidence dans le présent rapport pour lutter contre le racisme et la discrimination, le Secrétariat fédéral a virtuellement convoqué des centaines de personnes d’un océan à l’autre pour une série d’activités visant à souligner la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale. Célébrée chaque année le 21 mars, elle commémore le jour où la police de Sharpeville, en Afrique du Sud, a ouvert le feu et tué 69 personnes lors d’une manifestation pacifique contre les « lois de l’apartheid » qui a eu lieu en 1960. Des représentants des secteurs caritatif et philanthropique, dont le Cercle sur la philanthropie et les peuples autochtones au Canada, le Fonds de résilience des peuples autochtones et bien d’autres, ont participé à ces activités.

Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste

L’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (AIMH) est composée de représentants gouvernementaux et d’experts de 34 pays et fait la promotion de l’éducation, de la mémoire et de la recherche sur l’Holocauste à l’échelle nationale et internationale. Le Canada a commencé à participer à l’Alliance en 2007, en est devenu membre à part entière en 2009 et a présidé l’Alliance de février 2013 à mars 2014.

Le 27 janvier 2020 a marqué le 20e anniversaire de la Déclaration du Forum international de Stockholm sur l’Holocauste (la « Déclaration de Stockholm »), document fondateur de l’AIMH. C’est ce document qui oriente l’accent de l’AIMH sur l’éducation, la commémoration et la recherche.

L’année 2020 a été une année importante pour la commémoration de l’Holocauste, au cours de laquelle plusieurs événements commémoratifs importants ont eu lieu. La première réunion ministérielle de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste a eu lieu le 19 janvier 2020 à Bruxelles, en Belgique. Lors de cette réunion, les pays membres de l’AIMH ont réaffirmé leur engagement à l’égard de la Déclaration du Forum international de Stockholm sur l’Holocauste et ont publié la Déclaration ministérielle 2020 de l’AIMHNote de bas de page 1. Rachel Bendayan, secrétaire parlementaire de la ministre de la Petite Entreprise, de la Promotion des exportations et du Commerce international, représentait le Canada.

Du 22 au 24 janvier 2020, la très honorable Julie Payette, gouverneure générale du Canada, s’est rendue à Jérusalem pour participer au cinquième Forum mondial sur l’Holocauste au Yad Vashem, l’Institut mondial pour la mémoire de la Shoah. Le forum « Se souvenir de la Shoah : lutter contre l’antisémitisme » a marqué le 75e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, qui était le plus grand camp de concentration et d’extermination nazi, et qui est largement considéré comme l’un des plus importants lieux de commémoration de l’Holocauste dans le monde.

La gouverneure générale s’est également rendue sur le site d’Auschwitz-Birkenau, en Pologne, pour se joindre aux dirigeants mondiaux le 27 janvier 2021 afin de souligner le 75e anniversaire de la libération du camp et de rendre hommage aux survivants et aux plus de 1,1 million de personnes qui y ont perdu la vie, dont environ un million de juifs. L’année 2020 marquait également le 15e anniversaire de l’adoption du 27 janvier par les Nations Unies comme Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste.

« Bien que 75 ans se soient écoulés depuis la libération d’Auschwitz-Birkenau, notre monde n’est pas à l’abri du fléau de l’antisémitisme. Aujourd’hui, beaucoup trop de communautés juives sont encore confrontées à des actes inacceptables d’antisémitisme et de discrimination. Par nos paroles et nos gestes, nous devons toujours résister à la haine et au racisme sous toutes leurs formes. La visite de la gouverneure générale soulignera l’engagement du Canada à préserver la mémoire des victimes et des survivants de l’Holocauste et à répéter notre promesse “ Plus jamais ”. »

Le très honorable Justin Trudeau, premier ministre du Canada

De mars 2020 à avril 2021, l’Allemagne a présidé l’AIMH et deux réunions plénières ont eu lieu durant cette période. La première réunion a eu lieu à Berlin, du 29 juin au 2 juillet 2020, et la seconde, à Leipzig, du 16 novembre au 3 décembre 2020. Voici les faits saillants des réalisations au cours de cette période :

Envoyé spécial pour la préservation de la mémoire de l’Holocauste et la lutte contre l’antisémitisme

Le 25 novembre 2020, le premier ministre du Canada a nommé l’honorable Irwin Cotler envoyé spécial du Canada pour la préservation de la mémoire de l’Holocauste et la lutte contre l’antisémitisme. M. Cotler a déjà largement démontré son leadership dans la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine, et possède une vaste expérience des droits de la personne et de la justice, notamment dans les affaires liées aux atrocités de masse. Il dirige actuellement le Centre Raoul Wallenberg pour les droits de la personne, un organisme non gouvernemental qu’il a fondé en 2015 et qui est axé sur la prévention des génocides.

À titre d’envoyé spécial, M. Cotler dirige la délégation du gouvernement du Canada à l’AIMH, travaillant avec d’autres pays membres ainsi qu’avec des partenaires nationaux et internationaux pour renforcer et promouvoir l’éducation, la mémoire et la recherche sur l’Holocauste au Canada et dans le monde. Il mobilise également les Canadiens, la société civile et le milieu universitaire pour faire progresser la mise en œuvre de la définition de l’antisémitisme de l’AIMH, qui a été adoptée par le gouvernement du Canada dans sa Stratégie de lutte contre le racisme.

Principales initiatives de multiculturalisme et de lutte contre le racisme de Patrimoine canadien

En plus des activités du Programme de multiculturalisme et de lutte contre le racisme, plusieurs autres initiatives et programmes de financement au sein de Patrimoine canadien (PCH) visent à promouvoir une société multiculturelle et à lutter contre le racisme. Voici un échantillon des principaux programmes de financement initiatives en 2020-2021. Un échantillon de ces initiatives est présenté ci-dessous afin d’illustrer les quatre thèmes suivants :

Collecte de données

Patrimoine canadien (PCH) a accru l’utilisation des questions démographiques dans ses enquêtes internes et externes afin de mieux comprendre les divers groupes touchés par les activités du Ministère. La collecte de ces renseignements supplémentaires contribue à combler les lacunes statistiques actuelles et à déterminer les besoins particuliers des employés et du public, notamment pour les peuples autochtones, les communautés racisées et les communautés religieuses minoritaires.

Par exemple, entre l’été 2020 et le printemps 2021, PCH a collaboré avec le Conseil des Arts du Canada, Téléfilm Canada, le Fonds des médias du Canada, Musicaction, FACTOR (Fonds de la Musique du Canada), l’Association canadienne des usagers et stations de la télévision communautaire, l’Association canadienne des radiodiffuseurs, et le Fonds canadien de la radio communautaire, ainsi qu’avec toutes les provinces et tous les territoires, afin d’élaborer et de réaliser une enquête qui permettrait de déterminer si le Fonds d’urgence relatif à la COVID-19 pour soutenir les organismes chargés de la culture, du patrimoine et du sport a atteint ses principaux objectifs (le Fonds). Le Fonds a été mis en œuvre à titre de mesure d’allégement temporaire pour répondre aux besoins financiers des organisations qui subissent des pertes conséquentes en raison de la COVID-19.

Les résultats du sondage mené auprès de près de 6 000 bénéficiaires du Fonds (taux de réponse de 60 %) ont été ventilés selon les groupes suivants : Les personnes en situation de handicap, les communautés racialisées, les communautés de langue officielle en situation minoritaire, les minorités religieuses, les communautés éloignées et nordiques, les communautés rurales, les aînés, les personnes à faible revenu, les femmes, les jeunes, les communautés atteintes de surdité, les communautés ethnoculturelles, les communautés de diverses identités de genre, les immigrants, les réfugiés, les Autochtones et les communautés LGBTQ2+. Les résultats du sondage ont directement éclairé le Fonds de relance pour les secteurs des arts, de la culture, du patrimoine et du sport et le Fonds de réouverture du Ministère (tous deux annoncés dans le budget de 2021).

Les données ont révélé des répercussions différenciées de la pandémie de COVID-19 sur les organisations qui défendent les besoins d’un ou de plusieurs groupes de diversité comme fonction principale de leur mandat, car il a été démontré que ces organisations ont été plus profondément déstabilisées par la pandémie. Les données ont également démontré que les organisations qui défendent les besoins des groupes de diversité étaient généralement moins satisfaites de leur expérience d’accès au Fonds. Ces constatations ont permis au Ministère de planifier l’élaboration de politiques et de programmes adaptés et sont disponibles en ligne.

Éducation et sensibilisation

En plus de celles déjà mentionnées dans le présent rapport, PCH a mis en œuvre diverses initiatives visant à éduquer et à sensibiliser les gens à la diversité culturelle et raciale et aux défis auxquels font face divers groupes. Cette volonté a été démontrée par des partenariats clés avec des intervenants, ainsi que par les comités et les réseaux dirigés par les employés de PCH ayant un mandat de diversité et d’inclusion. Voici des exemples de ces initiatives.

Exemples de partenariats

Le personnel responsable de l’administration du Fonds du Canada pour les périodiques (FCP) à PCH rencontre le Conseil national de la presse et des médias ethniques du Canada (NEPMC) et ses membres pour leur expliquer le fonctionnement du FCP et les appuyer dans le processus de demande. Le personnel du FCP communique également avec le NEPMC tout au long de l’année afin de discuter de la situation et des défis auxquels font face les publications ethnoculturelles dans l’écosystème des périodiques canadiens. Ce partenariat permet au personnel du FCP de PCH de comprendre la situation particulière dans laquelle évoluent les publications ethnoculturelles et de s’assurer que des mesures sont en place pour fournir un soutien supplémentaire afin de répondre à leurs besoins. La formation et la communication offertes au NEPMC et à ses membres contribuent également à mieux faire connaître le FCP dans le milieu des publications ethnoculturelles et les encouragent à poser des demandes tout en les guidant dans le processus.

Le Comité directeur conjoint de mise en œuvre de PCH a été mis sur pied pour orienter la mise en œuvre de la Loi sur les langues autochtones. Il comprend des représentants de l’Assemblée des Premières Nations, d’Inuit Tapiriit Kanatami, du Ralliement national des Métis et de PCH. Le comité reconnaît que les peuples autochtones sont les mieux placés pour jouer un rôle de premier plan dans la réappropriation, la revitalisation, le maintien et le renforcement des langues autochtones. Par exemple, la participation des partenaires autochtones au comité a joué un rôle déterminant dans l’élaboration collaborative de documents à l’appui des consultations sur le Bureau du commissaire aux langues autochtones et sur le modèle de financement afin de mieux soutenir les langues autochtones.

Exemples de comités

PCH compte plusieurs comités dirigés par des employés ayant un mandat lié à la diversité et à l’inclusion. Parmi les rôles de ces comités, mentionnons la mobilisation de la haute direction et sa responsabilisation pour favoriser un milieu de travail sain et inclusif; le rôle de porte-parole et d’ambassadeur de l’EE, de la diversité et de l’inclusion à au sein du Ministère et entre ministères; la préparation et la publication sur l’intranet de PCH des messages sur les événements, l’organisation d’événements, les célébrations et les commémorations liés à leurs domaines d’intérêt; et la collaboration avec les RH sur les pratiques de ressources humaines inclusives et équitables. Par exemple :

Promotion et célébration

PCH a entrepris plusieurs initiatives pour appuyer des événements et distribuer des produits de communication qui ont contribué à informer les employés au sujet de la diversité en milieu de travail, comme un événement en ligne sur les mouvements Black Lives Matter et Indigenous Allyship, la Conférence sur la diversité et l’inclusion 2020 du gouvernement du Canada, et divers messages internes à ses employés sur des sujets qui encouragent le multiculturalisme, la diversité et l’inclusion. De plus, PCH a dirigé d’autres initiatives et programmes de financement clés qui célèbrent la contribution historique et le patrimoine des communautés de toutes origines à la société canadienne tout en les mettant en lumière. Des exemples de ces initiatives sont décrits ci-dessous.

Services pour les institutions culturelles et patrimoniales autochtones

L’Institut canadien de conservation (ICC) et le Réseau canadien d’information sur le patrimoine (RCIP) soutiennent le patrimoine et les institutions culturelles autochtones en offrant des services adaptés aux intervenants autochtones qui réalisent la promotion de la préservation, de la migration, de la numérisation, et la conservation numérique des documents culturels et patrimoniaux sur support audiovisuel. Ce résultat découle directement de l’engagement du gouvernement du Canada à préserver, à promouvoir et à revitaliser les langues autochtones. En s’adaptant aux besoins uniques des intervenants autochtones dans ces domaines, l’ICC et le RCIP contribueront à développer et à consolider la capacité des institutions autochtones de préserver et de numériser leurs collections et, en fin de compte, de promouvoir les langues et les cultures autochtones.

Programmes de financement pertinents et exemples de projets financés
Fonds du Canada pour les espaces culturels

Le Fonds du Canada pour les espaces culturels (FCEC) contribue à améliorer les conditions matérielles qui favorisent l’innovation dans les milieux artistique, patrimonial et créatif.

En 2020, 2 millions de dollars ont été accordés au gouvernement de Tłı̨chǫ pour appuyer la construction d’un nouveau centre culturel à Behchokǫ̀ dans les Territoires du Nord-Ouest dans le but précis de préserver, de partager et de célébrer le mode de vie, la langue et les pratiques culturelles des Tłı̨chǫ. L’installation de 11 270 pieds carrés, avec sa salle culturelle, sa galerie, ses espaces d’exposition et son salon des aînés, sera conçue et construite selon les traditions tłı̨chǫ afin de faciliter la transmission du savoir traditionnel des aînés aux jeunes. Le centre culturel sera la seule installation du territoire consacrée à la culture des Tłı̨chǫ, ce qui en fera un lieu de rassemblement essentiel pour les collectivités éloignées et mal desservies de la région.

Le Canada en fête

Le volet Le Canada en fête finance des activités communautaires visant à célébrer et à promouvoir la Journée nationale des peuples autochtones, le 21 juin, la Saint-Jean-Baptiste, le 24 juin, la Journée canadienne du multiculturalisme, le 27 juin et la fête du Canada, le 1er juillet. Ces célébrations permettent aux Canadiens d’appréhender la diversité culturelle, ethnique, linguistique et géographique du Canada. Par exemple, Scarborough Heritage Skills Development Centre a été le bénéficiaire de 20 000$ pour fêter la journée du multiculturalisme canadien 2020 à Scarborough, Ontario. Malgré la pandémie de COVID-19, cette organisation a effectué une transition sans heurts vers un événement virtuel et a atteint plus de 100 000 participants en ligne.

Commémoration Canada

Le programme Commémoration Canada finance des initiatives qui commémorent et célèbrent des personnages, des lieux, des événements et des réalisations d’importance nationale.

Le Teach Magazine a reçu 175 000 $ de ce programme pour financer un projet intitulé « Viola Desmond: Standing up to Racism ». Dans le cadre de ce projet, une plateforme numérique interactive sera créée pour fournir des ressources éducatives aux enseignants et aux élèves en retraçant l’histoire de la vie de Viola Desmond afin d’examiner comment ses actions ont contribué à faire progresser la sensibilisation aux questions raciales au Canada.

Programme d’aide aux musées

Le Programme d’aide aux musées est un programme de financement de portée nationale, mais il est offert à l’échelle régionale. Il soutient la tournée et la promotion des expositions, la préservation et la promotion du patrimoine autochtone ainsi que le perfectionnement professionnel du personnel des musées.

En 2020, la Kitikmeot Heritage Society du Nunavut a reçu 99 600 $ afin de contribuer à la documentation de l’histoire locale du groupe de couturières connu sous le nom d’Arnaqarvik Collective. Le groupe a été fondé en 1972 dans la collectivité de Taloyoak, dans la région de Kitikmeot, afin d’offrir un accès direct aux marchés du Sud pour les produits fabriqués par les couturières inuites. Dans le cadre de ce projet, les histoires orales ont été saisies, et le groupe a reçu du soutien afin de contribuer à la conservation de la collection communautaire et de créer un répertoire numérique des objets.

Prévention et solutions

PCH a entrepris plusieurs initiatives pour promouvoir la pleine participation de tous les Canadiens aux sphères sociale, politique, civique et économique de la société canadienne. Les points saillants de ces travaux comprennent la mise en œuvre du Fonds d’urgence relatif à la COVID-19 et d’autres programmes de financement novateurs à PCH, qui sont décrits ci-dessous.

Fonds d’urgence relatif à la COVID-19

PCH était responsable de l’administration du Fonds d’urgence relatif à la COVID-19 pour soutenir les organismes chargés de la culture, du patrimoine et du sport de 500 millions de dollars, qui a été réparti entre des programmes ministériels choisis, des organismes du portefeuille, ainsi que des organismes de prestation clés. Des efforts de sensibilisation et de communication ont été déployés pour assurer un niveau équitable de connaissance de la disponibilité des fonds parmi les demandeurs potentiels dans les régions du Canada et au sein de divers types de communautés (p. ex. communautés autochtones, LGBTQ2+, racisées). Les critères d’admissibilité ont été élargis afin d’inclure les organismes qui n’étaient pas des bénéficiaires antérieurs du financement de PCH. Voici quelques initiatives qui ont été appuyées par le Fonds et qui ont répondu aux besoins particuliers des communautés racialisées, des communautés religieuses minoritaires ou des peuples autochtones touchés négativement par la pandémie :

Programmes de financement pertinents et exemples de projets financés
Fonds du Canada pour la présentation des arts

Le Fonds du Canada pour la présentation des arts offre une aide financière aux organismes qui présentent des festivals artistiques ou des séries d’arts du spectacle et aux organismes qui appuient les diffuseurs artistiques.

La Rice and Beans Theatre Society est une compagnie de théâtre indépendante de Vancouver qui a pour mandat d’appuyer de nouvelles œuvres théâtrales canadiennes qui expérimentent le langage et mettent l’accent sur la relation entre les arts et l’activisme. La société a reçu 15 000 $ pour le projet DBLSPK (une abréviation stylisée signifiant « double speak » [discours double], une référence à l’accent mis par la société sur le multiculturalisme), qui comprenait trois événements mettant en vedette le travail de dramaturges racisés, chaque événement étant accompagné d’activités de sensibilisation comme des ateliers et des produits de diffusion numérique en ligne et accélérés. Toutes les activités offertes étaient bilingues et des services de traduction ont été fournis.

Fonds du Canada pour les périodiques

Le Fonds du Canada pour les périodiques appuie les activités des magazines et des journaux non quotidiens canadiens, notamment les éditeurs et les organismes des deux langues officielles, les communautés ethnoculturelles, autochtones et LGBTQ, afin de s’assurer que les Canadiens ont accès à divers magazines et journaux non quotidiens canadiens.

Le Gujarat Weekly est un journal communautaire ciblant le segment du marché de l’Asie du Sud qui connaît la croissance la plus rapide : les habitants du Gujarat, en Inde. Le journal a reçu 6 788 $ pour appuyer des activités opérationnelles d’édition qui lui permettront de continuer à offrir des nouvelles locales et communautaires couvrant la Région du Grand Toronto.

Programme de contributions en matière de citoyenneté numérique

Le Programme de contributions en matière de citoyenneté numérique appuie la recherche et les programmes partout au Canada afin d’aider les Canadiens et le gouvernement à comprendre la désinformation en ligne et son incidence sur la société canadienne, ainsi qu’à établir une base de données probantes pour déterminer les mesures possibles et les décisions stratégiques futures afin de lutter contre la désinformation en ligne et d’autres méfaits en ligne. Dans le contexte de la pandémie COVID-19, plusieurs organismes de la société civile dirigées par et au service des communautés asiatiques ont reçu du financement pour mener des campagnes novatrices et de grande envergure visant à aider les citoyens à faire preuve d'esprit critique à l'égard des informations sur la santé qu'ils trouvent en ligne, à identifier les informations erronées et la désinformation, et à en limiter l'impact contre les personnes d’origine asiatique partout au pays.

La Metro Toronto Chinese and South Asian Legal Clinic a reçu 301 904 $ de ce programme pour appuyer son projet intitulé Empowering, Engaging and Equipping Canadians to Combat Anti-Asian Racism through Online Resources and Social Media: A Study to Advance Policy Development and Systemic Change. Dans le cadre de ce projet, une étude a été entrepris sur l’utilisation des ressources en ligne et des médias sociaux pour habiliter les Canadiens à lutter contre la désinformation, les menaces, le racisme et la discrimination ciblant les personnes d’origine asiatique découlant de la pandémie de COVID-19, les outiller et les faire participer à de telles initiatives afin de faire progresser l’élaboration des politiques du Canada et d’améliorer les stratégies de lutte contre le racisme.

Programme des langues et cultures autochtones

Le Programme des langues et cultures autochtones met l’accent sur le maintien des langues et de l’identité autochtones en tant qu’éléments vivants de la société canadienne.

L’Association des Inuits du sud du Québec a reçu 74 700 $ pour offrir une formation en inuktitut sur la culture médiatique à un groupe de 16 à 24 jeunes Inuits vivant dans le sud du Québec. Elle a consisté en une variété d’activités d’apprentissage de la langue et d’activités culturellement pertinentes. Le projet a également produit une nouvelle programmation de baladodiffusion en inuktitut, destinée aux Inuits du sud et du nord du Québec, qui comprenait notamment une leçon de langue, des conseils d’aînés, des points de vue de jeunes, ainsi que la communication d’événements communautaires, d’activités et de nouvelles. Ce projet a appuyé la réappropriation, la revitalisation, le maintien et le renforcement des langues autochtones en augmentant l’accès à l’enseignement de la langue et à des ressources linguistiques adaptées aux besoins et aux réalités des communautés inuites dans le sud du Québec et partout au Canada.

Programmes d’appui aux langues officielles

Les Programmes d’appui aux langues officielles visent à favoriser l’épanouissement des communautés francophones et anglophones qui vivent en situation minoritaire et à promouvoir le français et l’anglais dans la société canadienne.

Le Black Community Resource Centre du quartier Côte-des-Neiges de Montréal a reçu 72 000 $ pour organiser divers ateliers à l’intention des aînés noirs anglophones afin de les aider à s’engager dans leur communauté et d’améliorer leurs connaissances des services offerts. Le financement a également appuyé le développement d’activités intergénérationnelles en partenariat avec des organismes jeunesse locaux. La programmation de 2020 était axée sur un forum de la communauté noire qui a permis de cerner les défis auxquels fait face la communauté noire anglophone du Québec.

Programme de soutien au sport

Le Programme de soutien au sport (PSS) appuie le développement des athlètes et des entraîneurs canadiens.

Le MLSE Launch Pad de Toronto a reçu 60 000 $ de l’Initiative d’innovation-PSS pour un projet ciblant les filles de 11 à 14 ans issues de communautés racisées qui rencontrent des obstacles pour participer aux activités sportives structurées. Le projet a permis aux filles de maintenir et développer des compétences par l'utilisation intentionnelle du sport. Le MLSE LaunchPad est une installation sportive de développement axée sur les jeunes racialisés, dont beaucoup appartiennent à une communauté religieuse minoritaire.

Les jeunes s’engagent

Le programme Les jeunes s’engagent appuie des projets dirigés par des jeunes qui visent à renforcer l’attachement au Canada par l’engagement dans l’un ou plusieurs des quatre domaines thématiques suivants : l’histoire et le patrimoine; l’engagement civique et les services à la jeunesse, les arts et la culture, et les activités économiques. Le Programme évalue les demandes de financement en fonction de plusieurs facteurs, dont la portée démographique.

Le projet d’inclusion active, réalisé par SQx Danza avec le soutien de 150 000 $, a mobilisé environ 6 700 jeunes âgés de 7 à 25 ans vivant dans l’Ouest canadien, en mettant un accent particulier sur les groupes en quête d’équité. Le programme invitait les jeunes à participer à un nouveau programme de danse consciente sur le plan social visant à perturber la discrimination systémique, la haine et le racisme. Les jeunes ont été encouragés à réfléchir à leurs comportements et à cerner les changements d’attitude qui pourraient se traduire par des solutions pour leurs collectivités.

Partie 2 : Mise en œuvre de la Loi sur le multiculturalisme canadien dans l’ensemble des institutions fédérales

La Loi sur le multiculturalisme canadien reconnaît le rôle crucial que jouent les institutions fédérales dans la préservation et l’amélioration du multiculturalisme au Canada. La Loi ordonne aux organisations fédérales d’aborder la question de l’égalité des chances dans les institutions fédérales, de promouvoir le renforcement des capacités, d’améliorer la compréhension et le respect de la diversité, de recueillir des recherches et des données qui appuient l’élaboration de politiques, de pratiques et de programmes pertinents, et de faire un usage approprié des compétences linguistiques et des connaissances culturelles des personnes de toutes origines. Ce travail est particulièrement important dans le contexte de la pandémie de COVID-19 qui a exacerbé le racisme et la haine contre les peuples autochtones ainsi que les communautés noires, asiatiques, musulmanes, juives et d’autres minorités raciales et religieuses.

En 2020-2021, le gouvernement fédéral a lancé des initiatives horizontales clés visant à renforcer son engagement à promouvoir le multiculturalisme et à lutter contre le racisme systémique.

Les institutions fédérales ont réalisé d’importants progrès relativement à la Loi sur le multiculturalisme et en réponse à des initiatives fédérales horizontales clés visant à promouvoir le multiculturalisme, à renforcer la diversité et à combattre le racisme et la discrimination. Cela est démontré par le vaste éventail d'activités mises en évidence dans les soumissions du rapport annuel de cette année. D’importants travaux ont été entrepris dans les domaines de la collecte de données ethnoculturelles, des consultations et des partenariats avec divers intervenants pour mieux comprendre leurs besoins, ainsi que de la formation sur la diversité et l’inclusion en milieu de travail, de l’organisation des événements et de la distribution des produits de communication pour sensibiliser les employés à la diversité en milieu de travail. De plus, la majorité des institutions fédérales ont créé ou mis à profit des réseaux existants en matière d’équité, de diversité et d’inclusion des employés pour exprimer des idées, cerner les enjeux actuels et en discuter ainsi que pour jouer un rôle consultatif dans le cadre de diverses initiatives.

Les institutions fédérales ont également réalisé d’importants progrès pour s’assurer que les politiques et les programmes internes et externes sont inclusifs pour tous. Cette volonté a conduit à la détermination et à l’atténuation des obstacles systémiques dans leurs programmes, leurs politiques et leurs pratiques, à la mise en œuvre de pratiques de recrutement ciblées pour embaucher des étudiants de divers milieux, et à l’élaboration de solutions pour aborder les obstacles liés aux exigences en matière de langues officielles dans la fonction publique. De nombreuses institutions fédérales ont également mis à profit la capacité multilingue, la compétence culturelle et l’expertise culturelle de leurs employés; elles ont fourni des services de traduction et d’interprétation dans des langues autres que les langues officielles et ont mis en place des programmes de paiements de transfert qui s’attaquent directement au racisme systémique ou aux obstacles systémiques. Enfin, plusieurs institutions fédérales ont mis en œuvre des programmes, des politiques ou des pratiques pour répondre directement aux besoins des communautés racisées, des minorités religieuses et des peuples autochtones touchés négativement par la pandémie. Les points saillants de ces activités sont décrits plus en détail ci-dessous.

Méthodologie et méthode d’analyse

Afin de recueillir des renseignements auprès des institutions fédérales pour le rapport annuel, Patrimoine canadien a distribué des questionnaires aux institutions gouvernementales de toutes tailles et de tous les mandats. Sur les 141 ministères qui ont reçu le questionnaire, 121 ont fourni une réponse (taux de réponse de 86 %), ce qui représente une augmentation de 15 % du taux de participation par rapport à l’an dernier. De plus, cette année, les institutions comptant moins de 100 employés (25 au total) ont rempli un questionnaire abrégé.

Tous les commentaires reçus ont été passés en revue, totalisés et analysés en fonction des quatre thèmes suivants :

Les sections suivantes présentent des pratiques prometteuses sur la façon dont les institutions fédérales ont satisfait aux exigences de chaque thème.

Collecte de données

Les données fournissent une base solide pour l’amélioration des politiques, des programmes et des pratiques et, dans l’ensemble, renforcent le travail fondé sur des données probantes du gouvernement. Dans le cadre de ce thème, les institutions fédérales ont été questionnées sur les sujets suivants:

Données sur la diversité raciale, ethnique et religieuse

Les institutions fédérales ont réalisé d’importants progrès dans la collecte de données sur la diversité ethnique, raciale et religieuse. Cette amélioration s’observe dans les 58 % des grandes institutions fédérales sondées qui ont indiqué recueillir des données sur la diversité raciale, ethnique et religieuse afin d’élaborer ou d’améliorer les politiques, les programmes, les pratiques et les services internes et externes. La figure 1 (ci-dessous) présente une ventilation des sources de données utilisées.

Figure 1 Sources de collecte de données pour les institutions fédérales

Source : Figure produite par PCH à partir des données du rapport annuel.

Figure 1 Sources de collecte de données pour les institutions fédérales – version texte
  • 38 % - Interne
  • 33 % - Externe
  • 29 % - À la fois interne et externe

Comme il est possible de le constater dans la figure précédente, 38 % de ces institutions ont recueilli des données à l’interne, 33 % ont recueilli des données de sources externes et 29 % ont recueilli les deux. Les établissements ont utilisé ces données à des fins de surveillance des programmes pour s’assurer qu’ils atteignaient les cibles du programme, pour mesurer l’équité de leurs programmes ainsi que pour apporter des changements ou concevoir de nouvelles politiques, pratiques ou de nouveaux programmes. Il convient de noter que la plupart des institutions fédérales ont réitéré leur engagement continu à l’égard de l’analyse comparative entre les sexes plus afin d’évaluer les inégalités systémiques et de mieux comprendre comment divers groupes de Canadiens pourraient être touchés par leurs actions.

Le tableau ci-dessous présente des exemples de pratiques exemplaires menées par les institutions fédérales en ce qui a trait à la désagrégation des données sur la diversité raciale, ethnique et religieuse afin d’améliorer les politiques, les programmes, les pratiques et les services.

Tableau 1 Pratiques exemplaires en matière de collecte de données – désagrégation des données
Nom de l’institution fédérale Pratiques exemplaires
Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) Le CRSNG a mis en œuvre un questionnaire qui demande à tous les demandeurs des différents programmes de financement et aux personnes qui participent à l’examen du mérite des demandes de s’auto-identifier en fournissant des renseignements sur l’âge, le sexe, l’identité autochtone, le statut de minorité visible, le groupe de population ou la situation de handicap. Le processus permet au CRSNG de surveiller la diversité des participants à la plupart de ses programmes et de concevoir de nouvelles mesures qui favorisent l’équité, la diversité et l’inclusion dans l’entreprise de recherche.
Statistique Canada (StatCan) Il y a eu une forte demande de données et d’analyses sur les répercussions sociales et économiques de la pandémie, en particulier sur les populations vulnérables. Statistique Canada a accordé la priorité au besoin de données désagrégées sur ces populations, et des questions sur les minorités visibles et l’identité autochtone ont été incluses dans plusieurs nouvelles enquêtes, par exemple l’Enquête canadienne sur la santé et les anticorps contre la COVID-19 et l’approche participative : « Répercussions de la COVID-19 sur les Canadiens ». La question sur le groupe de population a également été ajoutée aux enquêtes existantes; elle a été incluse dans l’Enquête sur la population active à partir de juillet 2020 et dans l’Enquête sur les homicides à partir des données de 2019. Ces initiatives ont permis à Statistique Canada de fournir aux décideurs et au grand public un portrait plus clair et opportun de la situation des minorités visibles et des populations autochtones au Canada.

Source : Extraits des réponses au rapport annuel

Consultations

De plus, les institutions fédérales devaient indiquer si elles avaient tenu des consultations auprès des communautés racialisées, des communautés religieuses minoritaires ou des peuples autochtones pour obtenir des commentaires sur la conception, l’élaboration ou la prestation de politiques, de programmes, de pratiques ou de services. 73 % des grandes institutions fédérales sondées ont tenu des consultations externes auprès des communautés racialisées, des minorités religieuses ou des peuples autochtones. Les peuples autochtones ont été les plus consultés sur un large éventail de questions, notamment l’agriculture, l’infrastructure, la santé des ressources naturelles, l’emploi et la sécurité publique, entre autres. De nombreuses institutions fédérales ont fait remarquer que les consultations constituaient une partie importante de leurs efforts de réconciliation. Les communautés racialisées et les minorités religieuses ont également été consultées, souvent pour aider à accroître la sensibilisation aux inégalités et aux obstacles auxquels font face divers groupes, et pour éclairer les mesures qui pourraient être prises pour y remédier, notamment au moyen de politiques, de programmes et de services. Enfin, plusieurs institutions ont tenu des consultations à l’interne sur la façon d’améliorer l’équité en matière d’emploi, en modifiant les pratiques de recrutement, le perfectionnement professionnel et le maintien en poste des employés. Le tableau suivant donne un exemple d’une pratique exemplaire entreprise par une institution fédérale en matière de consultations visant à améliorer la conception, l’élaboration ou l’exécution d’une initiative.

Tableau 2 Pratiques exemplaires en matière de collecte de données – Consultations
Nom de l’institution fédérale Pratiques exemplaires
Innovation, Sciences et Développement économique Canada (ISDE) ISDE a tenu des consultations avec les communautés noires du Canada de septembre à novembre 2020 sur la conception et la mise en œuvre du Programme pour l’entrepreneuriat des communautés noires, qui vise à fournir aux propriétaires d’entreprises et aux entrepreneurs noirs le soutien dont ils ont besoin pour faire avancer leurs projets d'entreprise. Des consultations ont été menées auprès d’entrepreneurs et de propriétaires d’entreprise noirs, d’organisations commerciales dirigées par la communauté d’affaires noire et au service de celle-ci, d’universitaires et d’autres détenteurs de connaissances clés sur l’entrepreneuriat noir au Canada.

Source : Extraits des réponses au rapport annuel

Pour d’autres exemples de pratiques exemplaires en matière de collecte de données, veuillez consulter l’annexe A.

Éducation et sensibilisation

L’éducation et la sensibilisation du public sont essentielles pour accroître la compréhension des enjeux qui touchent les groupes en quête d’équité et pour fournir des outils et des ressources au public et aux institutions fédérales sur la façon d’agir. Dans le cadre de ce thème, les institutions fédérales ont été questionnées sur les sujets suivants :

Formation

Les institutions fédérales ont accordé une grande importance à la prestation de formation sur la diversité et l’inclusion aux employés. Cet engagement est démontré par les 88 % d’institutions sondées qui ont indiqué que leurs employés ont participé à une formation sur le racisme ou la discrimination. Le tableau 3 (ci-dessous) présente une ventilation plus détaillée selon le type d’institution (petite et grande). La plupart des institutions fédérales ont offert de la formation sur des sujets comme la lutte contre le harcèlement, la violence et la discrimination, la sensibilisation et les compétences culturelles, les préjugés inconscients, la formation sur les peuples autochtones et la réconciliation, l’analyse comparative entre les sexes plus, la diversité et l’inclusion, le racisme systémique, la lutte contre le racisme et l’alliance.

Tableau 3 Nombre et pourcentage d’institutions où les employés ont participé à de la formation (par type)
Type d’institution Total
Petite Grande Nombre Pourcentage
Nombre d’institutions où les employés ont suivi une formation 11 95 106 88 %
Nombre d’institutions où les employés n’ont pas suivi de formation 14 1 15 12 %

Source : Figure produite par PCH à partir des données du rapport annuel.

La majeure partie de la formation offerte par les institutions fédérales a été créée par l’École de la fonction publique du Canada. Certaines institutions offraient également de la formation sur la décolonisation, la théorie critique de la race et d’autres enjeux complexes, souvent en faisant appel à des entreprises spécialisées ou à des professionnels indépendants. Il y avait aussi souvent une formation obligatoire supplémentaire pour les gestionnaires et les cadres supérieurs, notamment sur l’élimination des préjugés lors du recrutement et le leadership inclusif. Le tableau 4 illustre un exemple de pratiques exemplaires menées par une institutions fédérale en matière de formation contre le racisme et la discrimination.

Tableau 4 Pratiques exemplaires en matière d’éducation et de sensibilisation – Formation
Nom de l’institution fédérale Pratiques exemplaires
École de la fonction publique du Canada (EFPC) La Série d’apprentissage contre le racisme de l’EFPC comprend des outils, de la formation et des ressources à l’intention des gestionnaires et des employés pour les aider à lutter contre le racisme et la discrimination en milieu de travail. Une trousse d’outils évolutive couvrant une liste de produits d’apprentissage pour soutenir une culture d’inclusion, un guide pour diriger les conversations sur le racisme systémique et la discrimination raciale et une série de vidéos de micro-apprentissage sur la compréhension du racisme contre les Noirs et la façon d’être un allié sont autant de produits fournis dans le cadre de cette série. De plus, dans le cadre des quatre thèmes de la reconnaissance, du respect, des relations et de la réconciliation, la Série d’apprentissage sur les questions autochtones donne aux apprenants l’accès à une vaste gamme de ressources sur les réalités actuelles, l’histoire, le patrimoine, les cultures, les droits et les perspectives des Premières Nations, des Inuits et des Métis, notamment sur leurs rapports de longue date avec l’État. Les ressources actuelles comprennent les cours (sept à rythme libre, cinq dirigés par un formateur), neuf outils de travail, des vidéos, des balados, une application mobile et des événements. Ces ressources sont mises à la disposition de tous les employés de la fonction publique fédérale.

Source : Extraits des réponses au rapport annuel

Comités, groupes et forums

93 % des grandes institutions fédérales ont indiqué qu’elles avaient mis sur pied des comités, des groupes ou des forums pour représenter les préoccupations et les idées des employés issus des communautés racialisées, religieuses minoritaires ou autochtones. Ces forums étaient le plus souvent appelés réseaux d’équité, de diversité et d’inclusion.

Ces groupes ont été décrits comme une ressource clé permettant aux employés de trouver l’information dont ils pourraient avoir besoin, et comme un espace sécuritaire où divers groupes peuvent exprimer leurs idées, cerner les enjeux actuels et en discuter tout en étant appuyés par leurs alliés. Ils ont également été décrits comme jouant un rôle consultatif pour collaborer à la conception et à la mise en œuvre de diverses initiatives au sein des institutions. Tableau 5 (ci-dessous) donne des pratiques exemplaires de comités, groupes et forums.

Tableau 5 Pratiques exemplaires en matière d’éducation et de sensibilisation – Comités, groupes et forums
Nom de l’institution fédérale Pratiques exemplaires
Santé Canada (SC) L’atteinte des objectifs en matière de diversité, d’équité, d’inclusion et d’EE est une responsabilité que SC prend au sérieux, et elle travaille avec divers réseaux d’employés pour atteindre ces objectifs. Ces réseaux offrent aux membres, aux employés et aux gestionnaires une tribune où ils peuvent discuter d’enjeux, communiquer leurs idées, prodiguer des conseils et se soutenir mutuellement. Ils servent également d’organismes de consultation pour les politiques et les programmes. Les exemples de réseaux et d’équipes comprennent le Réseau des employés noirs, le Réseau des employés autochtones, le Réseau des minorités visibles, le Conseil sur le leadership en matière de diversité et d’inclusion et l’Équipe de lutte contre le racisme et la discrimination.
Agence de la santé publique du Canada (ASPC) La réalisation des objectifs en matière de diversité, d'équité, d'inclusion et d'EE est une responsabilité que l'ASPC prend au sérieux, et elle travaille avec divers réseaux d'employés pour atteindre ces objectifs. Ces réseaux offrent un forum aux membres, aux employés et aux gestionnaires pour discuter de questions et d'idées et pour se conseiller et se soutenir mutuellement. Ils servent également d'organes de consultation pour les politiques et les programmes. Voici quelques exemples de réseaux et d'équipes : le réseau des employés autochtones, le réseau des minorités visibles et l'équipe de lutte contre le racisme et la discrimination.
Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT) Le Comité consultatif sur l’équité en matière d’emploi et la diversité est composé de représentants de tous les secteurs du SCT. Le rôle du comité est de cerner les enjeux qui ont une incidence sur les employés des groupes en quête d’équité et d’équité en matière d’emploi et de fournir des conseils, des stratégies et des techniques à la haute direction du Ministère pour aborder ces questions. Les représentants du secteur assurent la liaison avec leur secteur respectif afin d’encourager les employés du SCT à participer à des événements culturels, et à en faire la promotion, ainsi qu’à communiquer des renseignements pertinents sur l’équité en matière d’emploi, la diversité et l’inclusion. Les dirigeants des divers réseaux d’employés représentent également leurs communautés au comité.

Source : Extraits des réponses au rapport annuel

Pour d’autres exemples de pratiques exemplaires en matière d’éducation et de sensibilisation, veuillez consulter l’annexe A.

Partenariats

Les institutions fédérales reconnaissent qu’il est essentiel de mobiliser les intervenants ou les partenaires pour accroître l’efficacité des programmes actuels ou futurs par la collaboration à la conception et à la mise en œuvre du programme. Cette mobilisation est également cruciale pour mieux connaître et comprendre les divers groupes et leurs besoins.

Soixante-neuf pour cent des petites et grandes institutions fédérales sondées ont établi ou maintenu des partenariats avec des intervenants ou des associations externes pour en apprendre davantage sur les expériences des communautés racialisées, religieuses minoritaires ou autochtones afin de sensibiliser les gens au racisme et à la discrimination. Le tableau 6 (ci-dessous) présente une ventilation plus détaillée selon le type d’institution (petite et grande).

Tableau 6 Nombre et pourcentage d’institutions qui ont établi ou maintenu des partenariats avec des intervenants ou des associations externes (par type)
Type d’institution Total
Petite Grande Nombre Pourcentage
Nombre d’institutions qui ont établi ou maintenu des partenariats 7 77 84 69 %
Nombre d’institutions qui n’ont pas établi ou maintenu de partenariats 18 19 37 31 %

Source : Figure produite par PCH à partir des données du rapport annuel.

Le tableau suivant illustre des pratiques exemplaires dans le domaine des partenariats.

Tableau 7 Pratiques exemplaires en matière d’éducation et de sensibilisation – Partenariats
Nom de l’institution fédérale Pratiques exemplaires
Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) L’Initiative sur les systèmes agricoles et alimentaires autochtones d’AAC permet aux scientifiques d’AAC d’établir ou de renforcer les relations avec les partenaires des Premières Nations, des Métis et des Inuits. L’Initiative permet aux scientifiques d’AAC d’entreprendre des discussions exploratoires d’établissement de relations et des activités scientifiques à petite échelle avec des partenaires autochtones dans le cadre de petits projets à court terme dont le financement varie de 5 000 $ à 50 000 $. Ce programme a permis de mieux comprendre les priorités de recherche des communautés autochtones liées à l’agriculture autochtone, ce qui peut appuyer la création conjointe de collaborations de recherche stratégiques plus vastes.
Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) En collaboration avec le Cercle du savoir sur l’inclusion autochtone fédéral, la communauté de pratique pour le perfectionnement et la formation des Autochtones de la fonction publique fédérale, fondée et dirigée par deux employés de l’Agence des services frontaliers du Canada, partage une grande variété de ressources et de formation visant à améliorer la diversité, l’équité et l’inclusion en milieu de travail, propres aux employés autochtones, mais pertinentes pour de nombreuses communautés en quête d’équité. Les communications fréquentes de la communauté de pratique mettent l’accent sur l’inclusion et les ressources de formation, et contribuent à éclairer les communications de l’ACIA au personnel, sa participation aux événements et à la formation du gouvernement fédéral et d’autres intervenants, et offrent un lieu pour l’échange d’information, le partenariat et la collaboration.

Source : Extraits des réponses au rapport annuel

Promotion et célébration

La promotion et la célébration de la contribution historique et du patrimoine des communautés de toutes origines à la société canadienne nous permettent de continuer à apprendre les uns des autres et à magnifier notre diversité. Dans le cadre de ce thème, les institutions fédérales devaient indiquer si elles célébraient, encourageaient et appuyaient des événements ou distribuaient des produits de communication qui contribuaient à sensibiliser les employés au sujet de la diversité en milieu de travail.

Célébrer la diversité en milieu de travail

Malgré les mesures de santé publique visant à limiter les rencontres en personne, les institutions fédérales ont continué de trouver d’autres moyens de promouvoir et de célébrer les contributions historiques et le patrimoine culturel en milieu de travail. Plus précisément, 84 % des petites et grandes institutions fédérales sondées ont indiqué qu’elles célèbrent, encouragent et appuient des événements ou distribuent des produits de communication pour sensibiliser les employés à la diversité en milieu de travail, particulièrement en ce qui concerne les communautés racialisées, les communautés religieuses minoritaires ou les peuples autochtones. Il était courant que les institutions fassent la promotion d’événements comme la Journée canadienne du multiculturalisme, la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, le Mois de l’histoire des Noirs, le Mois du patrimoine asiatique, la Journée nationale des peuples autochtones, et d’autres fêtes ethniques ou religieuses au moyen de messages sur l’intranet de l’institution ou par courriel aux employés. En raison de la pandémie, les institutions ont organisé de nombreux événements virtuels liés à la diversité, invitant souvent des conférenciers ou tenant des discussions sur des sujets comme les moyens de lutter contre le racisme. Enfin, il était courant pour les institutions d’afficher des messages sur les médias sociaux afin de promouvoir leurs propres événements ou ceux d’autres institutions, comme Patrimoine canadien.

Le tableau 8 (ci-dessous) présente une ventilation plus détaillée selon le type d’institution (petite et grande), et le tableau 9 (ci-dessous) présente les pratiques exemplaires en matière de célébration de la diversité.

Tableau 8 Nombre et pourcentage d’institutions qui célèbrent, encouragent et appuient des événements ou distribuent des produits de communication pour sensibiliser les employés à la diversité en milieu de travail (par type)
Type d’institution Total
Petite Grande Nombre Pourcentage
Nombre d’institutions qui sensibilisent les employés à la diversité en milieu de travail 10 92 102 84 %
Nombre d’institutions qui ne sensibilisent pas les employés à la diversité en milieu de travail 15 4 19 16 %

Source : Figure produite par PCH à partir des données du rapport annuel.

Tableau 9 Pratiques exemplaires en matière de promotion et de célébration – Célébrer la diversité
Nom de l’institution fédérale Pratiques exemplaires
Infrastructure Canada (INFC) INFC célèbre, encourage et soutient continuellement des événements et distribue des produits de communication pour contribuer à sensibiliser les employés à la diversité en milieu de travail. Cela se fait au moyen de courriels destinés à tous les employés, y compris le courriel de nouvelles hebdomadaires d’INFC, ainsi que d’articles et d’un calendrier des événements affichés sur la page intranet principale d’INFC. Par exemple, pour souligner le Mois de l’histoire des Noirs, le Forum mensuel du sous-ministre a mis l’accent sur l’équité, la diversité et l’inclusion en milieu de travail. La conférencière invitée spéciale, Gail Johnson, dirigeante principale des ressources humaines à la Gendarmerie royale du Canada et sous-ministre adjointe championne du Réseau des cadres noirs, a fait part de ses réflexions sur les mesures à prendre maintenant pour favoriser une fonction publique plus inclusive.
Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) Tout au long de l’année, SPAC a régulièrement sensibilisé ses employés à la diversité et à l’inclusion, à la lutte contre le racisme et à la réconciliation en effectuant la promotion d’une série d’activités virtuelles, comme des déjeuners-causeries et des conférences ou des tables rondes animées. La Direction générale des ressources humaines a pris l’initiative de commémorer des événements précis du calendrier de la diversité, notamment : le Mois de l’histoire des Noirs, la Semaine nationale de sensibilisation aux cultures autochtones, la Journée nationale des peuples autochtones, la Journée du multiculturalisme, le Mois de l’histoire des Mi'kmaq, le Mois du patrimoine asiatique, le Congrès mondial acadien, la Semaine de la francophonie et la Semaine de la Fierté, entre autres. En raison du nouvel environnement de travail, ces événements ont été promus par l’entremise de l’intranet et de communiqués dans des articles hebdomadaires parus dans la revue Dans le coup.

Source : Extraits des réponses au rapport annuel

Pour d’autres exemples de pratiques exemplaires en matière de promotion et de célébration, veuillez consulter l’annexe A.

Prévention et solutions

Les ministères et organismes fédéraux prennent des mesures concrètes pour assurer un accès pleinement équitable aux personnes et aux communautés de toutes origines et identités et pour lutter contre le racisme et la discrimination dans leurs pratiques. Afin de répertorier ces activités, les institutions devaient répondre à des questions portant sur les éléments suivants :

Cette année, les institutions fédérales devaient également cibler les programmes, politiques ou pratiques internes et externes visant à répondre aux besoins des communautés racialisées, religieuses minoritaires ou autochtones touchées négativement par la pandémie.

Déterminer et éliminer les obstacles systémiques

Les obstacles systémiques sont la culture organisationnelle, les politiques, les directives, les pratiques ou les procédures qui excluent, supplantent ou marginalisent certains groupes, en particulier les communautés racialisées, religieuses minoritaires et autochtones par la création d’obstacles injustes qui les empêchent d’avoir accès à des avantages et à des possibilités de valeur. Dans les réponses fournies cette année, 58 % des grandes institutions fédérales ont fait remarquer qu’elles ont cerné des éléments de racisme systémique ou des obstacles systémiques dans leurs politiques et pratiques en matière d’emploi et qu’elles ont pris diverses mesures pour y remédier. Il est important de noter que ce ne sont pas toutes les institutions qui ont mis en place des processus pour cerner les obstacles. Par conséquent, même si 42 % des grandes institutions fédérales n’en ont pas ciblé, il se peut qu’ils existent toujours au sein de ces dernières.

Des séances de mobilisation, des sondages (en particulier le Sondage annuel auprès des fonctionnaires fédéraux) et des vérifications de l’équité en matière d’emploi ont constitué des moyens utilisés par les institutions fédérales pour cibler les obstacles. La plupart des obstacles répertoriés relevaient de la sous-représentation des communautés racialisées et autochtones en milieu de travail. Cela comprend les obstacles liés au perfectionnement professionnel et au maintien en poste, à la gestion du rendement et des talents, à la culture du milieu de travail, aux préjugés inconscients de la part des membres du comité de sélection et à l’utilisation du jargon gouvernemental (termes propres au gouvernement qui peuvent être difficiles à comprendre pour les candidats externes).

Parmi les mesures prises pour éliminer ces obstacles, mentionnons la création de groupes de travail et de comités pour l’équité, la diversité et l’inclusion, l’examen des politiques et des pratiques de recrutement, comme la modification des énoncés des critères de mérite et des documents d’évaluation, la révision des offres d’emploi afin de les rédiger en langage clair, le recours à des comités de sélection diversifiés et inclusifs, l’amélioration de l’accès à la formation linguistique, à la formation générale et à l’encadrement pour réduire les préjugés et améliorer les compétences culturelles des gestionnaires et des cadres supérieurs, et l’élaboration de cadres de responsabilisation permettant de déterminer si les objectifs sont atteints. Toutes ces mesures ont été prises pour créer une main-d’œuvre plus diversifiée et équitable, qui peut mieux répondre aux besoins d’une population de plus en plus diversifiée. Le tableau suivant donne des exemples des mesures prises pour éliminer les obstacles identifiés par les institutions fédérales.

Tableau 10 Pratiques exemplaires en matière de prévention et de solutions – Détermination des obstacles
Nom de l’institution fédérale Pratiques exemplaires
Office national du film du Canada (ONF) L’ONF a constaté un faible taux de gestionnaires et de cadres supérieurs issus de communautés sous-représentées. Tel qu’annoncé dans son Plan de diversité, d’équité et d’inclusion, l’ONF veillera à ce que tous ses directeurs généraux, directeurs, producteurs exécutifs et producteurs soient représentatifs de la diversité du Canada et comprennent des personnes appartenant à des groupes sous-représentés. (communautés autochtones, noires, racialisées et LGBTQ2+ et personnes en situation de handicap) en tout temps. Pour atteindre cet objectif, au moins la moitié des nouveaux employés proviendront de ces groupes.
Musée des beaux-arts du Canada En septembre 2020, le Musée des beaux-arts du Canada a retenu les services d’un expert-conseil – Elevate Inclusion Strategies – pour effectuer une vérification externe par des experts et des consultations internes afin de cerner les obstacles systémiques et de trouver des moyens d’éliminer ces obstacles. Ce travail échelonné a donné lieu à un rapport exhaustif qui détaillait l’évaluation et présentait une vaste liste de recommandations liées à la justice, à l’équité, à la diversité et à l’inclusion (JEDI). Ce rapport éclairera l’élaboration d’un plan d’action en matière de JEDI et d’accessibilité par le Musée. Ce plan créera un cadre qui établira des engagements à court, moyen et long terme, des échéanciers et des responsabilités, et permettra de prévoir les coûts connexes.
Bureau du Conseil privé (BCP) Le BCP continue de travailler de façon proactive afin d’éliminer les obstacles éventuels et de collaborer avec le personnel pour les repérer et trouver des manières de les atténuer. Par exemple, le BCP a eu recours de façon proactive à des comités de sélection diversifiés et inclusifs pour le processus de recrutement. Reconnaissant que des comités de sélection qui ne représentent pas un effectif diversifié constituent un obstacle reconnu pendant le processus d’évaluation, le BCP a mis en place un bassin d’employés ayant des capacités, des antécédents culturels et professionnels variés, des compétences et des expériences représentatives de la population canadienne pour siéger à des comités de sélection et d’évaluation. Ce bassin d’employés s’auto-identifiant comme appartenant à au moins un des groupes visés par l’équité en matière d’emploi et qui souhaitent siéger à ces comités est périodiquement mis à jour et communiqué sur demande aux gestionnaires d’embauche intéressés.

Source : Extraits des réponses au rapport annuel

Recrutement d’étudiants

De nombreuses institutions fédérales cherchent à embaucher des étudiants pour leur offrir une expérience de travail précieuse ainsi que pour recruter et maintenir en poste de nouveaux talents diversifiés. Quatre-vingt-un pour cent des grandes institutions fédérales sondées ont indiqué qu’elles avaient déployé des efforts pour recruter des étudiants issus des communautés racialisées, religieuses minoritaires ou autochtones.

Bien que les programmes coopératifs avec les collèges et universités et le Programme fédéral d’expérience de travail étudiant soient les moyens les plus couramment utilisés pour recruter des étudiants, certaines institutions se concentrent sur le recrutement d’étudiants autochtones ou membres de communautés racialisées en utilisant leurs propres programmes; comme les programmes de stages ciblés. Certaines grandes institutions participent également à des salons de l’emploi ou ont conclu des ententes avec des établissements postsecondaires afin d’accroître la portée de leurs stratégies de communication. Le tableau 11 illustre une pratique exemplaire de recrutement d’étudiants de groupes sous-représentés.

Tableau 11 Pratiques exemplaires en matière de prévention et de solutions – Recrutement d’étudiants
Nom de l’institution fédérale Pratiques exemplaires
Construction de Défense Canada Le Programme national de recrutement des étudiants de Construction de Défense Canada a deux objectifs principaux, soit recruter, engager et maintenir en poste des talents étudiants diversifiés, y compris des étudiants des minorités visibles et des Autochtones, en leur offrant un travail pertinent et intéressant à un salaire équitable; et fournir des ressources et des outils pour aider les gestionnaires d’embauche à recruter, à engager et à maintenir en poste efficacement des étudiants talentueux aux horizons diversifiés. Tout au long de la pandémie de COVID-19, Construction de Défense Canada a participé virtuellement à des salons de l’emploi et à des séances de sensibilisation des communautés autochtones, et a continué d’afficher des possibilités d’emploi pour les étudiants au sein de l’organisation. Construction de Défense Canada a également poursuivi l’évolution de son programme étudiant en utilisant des sondages et des vérifications auprès des étudiants pour mesurer leur mobilisation ainsi que l’efficacité du programme.

Source : Extraits des réponses au rapport annuel

Les obstacles liés aux langues officielles

Les exigences en matière de langues officielles peuvent parfois constituer un obstacle à l’embauche d’employés issus de communautés racialisées, religieuses minoritaires ou autochtones, car toutes les personnes au Canada n’ont pas forcément eu la même chance d'apprendre les deux langues officielles. Quatre-vingt-douze pour cent des grandes institutions fédérales sondées ont indiqué qu’elles avaient élaboré des moyens de surmonter les obstacles liés aux exigences en matière de langues officielles. La figure 2 présente une ventilation des différentes approches adoptées par les organisations.

Figure 2 Types d’initiatives utilisées par les institutions pour surmonter les obstacles

Source : Produit par PCH à partir des données du rapport annuel.

Figure 2 Types d’initiatives utilisées par les institutions pour surmonter les obstacles – version texte
  • 9 % - Recrutement bilingue non impératif
  • 34 % - Formation linguistique interne
  • 43 % - Tous deux
  • 14 % - Autres

Comme il est possible de le constater à la figure 2, 34 % des institutions ont atténué des obstacles liés à la langues en offrant une formation interne en langue seconde aux employés nouveaux ou actuels afin de satisfaire aux exigences linguistiques d’un poste; 9 % des institutions ont eu recours à la dotation bilingue non impérative, 43 % ont eu recours à la formation linguistique et à la dotation bilingue non impérative, et 14 % ont utilisé d’autres moyens, comme la reclassification de postes qui n’exigent pas le bilinguisme. L’utilisation de la dotation bilingue non impérative permet de s’assurer que les employés peuvent être embauchés à un poste et accéder aux ressources institutionnelles nécessaires (comme le financement pour les cours) pour apprendre l’autre langue officielle et maintenir leur compétence.

Bien que tous les types d’employés puissent bénéficier de ce type d’initiatives, ces mesures profitent particulièrement à ceux qui n’ont peut-être pas eu l’occasion d’apprendre les deux langues officielles, comme certains nouveaux arrivants, les Autochtones ou d’autres, en fonction de facteurs comme l’emplacement géographique ou le statut socioéconomique, par l’atténuation des obstacles à l’accès à un poste au gouvernement fédéral. De même, les institutions fédérales doivent continuer de répondre aux exigences en matière de langues officielles afin de créer un milieu de travail propice au bilinguisme et de mieux servir le public dans la langue de son choix. Pour un exemple de pratique exemplaire en matière d’atténuation des obstacles liés à la langue, veuillez consulter le tableau 12.

Tableau 12 Pratiques exemplaires en matière de prévention et de solutions – Obstacles liés aux langues officielles
Nom de l’institution fédérale Pratiques exemplaires
Agence canadienne de développement économique du Nord (CanNor) Au moment d’annoncer des postes bilingues à l’administration centrale, CanNor utilise la dotation non impérative pour réduire les obstacles au recrutement de candidats autochtones du Nord. CanNor reconnaît également l’utilisation d’autres langues dans ses milieux de travail, comme les langues autochtones du Nord. Comme cela a été approuvé dans le Plan pluriannuel d’emploi des Inuits de CanNor, CanNor recommande et soutient financièrement le personnel qui souhaite apprendre la langue officielle du Nunavut (inuktitut). Une formation en inuktitut est également offerte aux employés inuits afin de les aider à renforcer leur langue maternelle. De plus, CanNor intègre souvent un membre inuk au comité de sélection pendant les processus d’embauche au Nunavut, ce qui permet aux candidats inuits de parler dans la langue de leur choix.

Source : Extraits des réponses au rapport annuel

Tirer parti des connaissances culturelles et des capacités linguistiques

Soixante-sept pour cent des grandes institutions fédérales sondées ont indiqué mettre à profit la capacité multilingue, la compétence culturelle ou l’expertise culturelle de leurs employés pour éclairer ou améliorer leurs politiques, programmes, services ou pratiques.

Le plus souvent, il s’agissait de tenir un registre des employés qui parlent des langues non officielles, puis de les encourager à communiquer avec les clients ou les intervenants dans la langue non officielle de leur choix. Les institutions fédérales ont déclaré avoir mis à profit les connaissances culturelles du personnel pour rendre les projets plus inclusifs. Par exemple, elles ont répertorié les employés ayant une expertise ou des antécédents culturels pertinents pour des projets particuliers et les ont fait participer à des activités de recherche et de consultation. Enfin, en tirant parti à la fois de la capacité multilingue et des connaissances culturelles des employés a également permis aux institutions ayant un mandat international de mieux communiquer avec les divers intervenants, notamment les entreprises à but lucratif, les organisations non gouvernementales et les membres d’autres gouvernements, ce qui a simplifié la communication de renseignements essentiels et a permis d’établir de meilleures relations.

Le tableau suivant présente des exemples de pratiques exemplaires des institutions fédérales qui ont tiré parti des compétences linguistiques et culturelles du personnel afin d’améliorer la conception, l’élaboration ou la prestation de leurs initiatives.

Tableau 13 Pratiques exemplaires en matière de prévention et de solutions – Tirer parti des connaissances culturelles et des compétences linguistiques
Nom de l’institution fédérale Pratiques exemplaires
Conseil des Arts du Canada (le Conseil) Le Conseil dispose d’une liste officieuse d’employés ayant des compétences en langues non officielles. Il est possible de consulter ces personnes afin d’obtenir de l’aide pour communiquer avec des clients ou des partenaires qui se sentent plus à l’aise de parler une langue autre que l’anglais ou le français, ou qui préfèrent une telle solution. Le personnel multilingue appuie la capacité du Conseil de répondre aux besoins de l’écologie artistique canadienne d’aujourd’hui. Leur contribution comprend la liaison à l’échelle locale, la traduction et la prestation d’expertise culturelle. Le fait de tirer parti de la capacité multilingue du personnel contribue à maintenir des partenariats et des relations avec les intervenants de plusieurs associations culturelles.
Centre de recherches pour le développement international (le Centre) En 2020-2021, le Centre a offert une formation linguistique en espagnol à quatre employés d’Ottawa afin de faciliter les relations avec des chercheurs et des partenaires du monde entier. Une grande diversité linguistique (les employés parlent plus de 27 langues) ouvre des possibilités au Centre, non seulement au Canada, mais partout dans le monde. La plupart des employés du Centre qui travaillent dans les bureaux régionaux du monde en développement parlent des langues locales, ce qui leur permet d’éclairer et d’améliorer la gestion de la recherche avec les chercheurs, en plus de maintenir et de poursuivre de nouveaux partenariats de financement.

Source : Extraits des réponses au rapport annuel

Services de traduction et d’interprétation

Cinquante-cinq pour cent des grandes institutions fédérales sondées ont indiqué qu’elles traduisaient leurs politiques, programmes, services ou pratiques dans une langue non officielle, et 36 % ont indiqué qu’elles fournissaient au public un accès à des services de traduction ou d’interprétation. Ces institutions ne se sont pas limitées à fournir de l’information disponible uniquement en anglais et en français, mais se sont étendues aux langues autochtones courantes, au mandarin et au cantonais, à l’espagnol, au pendjabi, au japonais, au turc, au thaï, au portugais, à l’arabe, à l’hindi, au tagalog, au coréen, à l’italien, à l’allemand, et ont continué de modifier leurs approches en fonction des changements démographiques. Fournir de l’information dans plusieurs langues, parlées ou écrites, ou, dans certains cas, dans la langue des signes, améliore la capacité des divers groupes d’accéder le mieux possible à l’information dont ils ont besoin et appuie les pratiques culturelles des diverses communautés dans l’esprit du multiculturalisme. Le tableau 14 présente des exemples de pratiques exemplaires en matière de traduction et d’interprétation.

Tableau 14 Pratiques exemplaires en matière de prévention et de solutions – Traduction et interprétation
Nom de l’institution fédérale Pratiques exemplaires
Société canadienne des postes (SCP) La SCP a continué de promouvoir les timbres multiculturels auprès de diverses communautés. Par exemple, les timbres du Nouvel An lunaire de 2021 ont fait l’objet d’une promotion auprès des communautés asiatiques au moyen de publicités numériques, imprimées et de publipostage en chinois traditionnel et simplifié, ainsi que dans le cadre d’un vaste programme de promotion au détail partout au Canada. Ce type de promotion a rendu les timbres plus inclusifs pour les Canadiens qui pourraient ne pas communiquer couramment dans l’une ou l’autre des deux langues officielles et en a amélioré l’accessibilité.
Cour canadienne de l’impôt et Service administratif des tribunaux judiciaires Des services d’interprétation sont offerts pour les langues non officielles pendant les audiences de la Cour canadienne de l’impôt, sur demande des parties. Cela comprend le fait de permettre aux témoins d’être entendus dans une langue non officielle. Les services d’interprétation sont offerts gratuitement.

Source : Extraits des réponses au rapport annuel

Programmes de paiements de transfert (p. ex. subventions et contributions)

Les programmes de paiements de transfert comprennent ceux qui fournissent directement du financement à des particuliers ou à des organismes à des fins précises, allant du soutien d’activités telles que l’agriculture, l’entrepreneuriat, la planification de la sécurité communautaire, le logement, les programmes culturels et artistiques, l’emploi, la recherche, l’élaboration d’outils et de ressources, et plus. Quarante pour cent des institutions fédérales ont indiqué avoir des programmes de paiements de transfert qui s’attaquent directement au racisme systémique ou aux obstacles systémiques dans les domaines de l’emploi, de la justice, de la participation sociale ou d’autres aspects de la société canadienne. Le tableau 15 donne des exemples de ces programmes de paiements de transfert.

Tableau 15 Pratiques exemplaires en matière de prévention et de solutions – Programmes de paiements de transfert
Nom de l’institution fédérale Pratiques exemplaires
Innovation, Sciences et Développement économique Canada (ISDE)
  1. Le Programme pour l’entrepreneuriat des communautés noires aidera les propriétaires d’entreprises et les entrepreneurs noirs du Canada à faire croître leurs entreprises et à réussir dès aujourd’hui et à l’avenir. Il comprend le Fonds de prêts pour l’entrepreneuriat des communautés noires, le Carrefour du savoir pour l’entrepreneuriat des communautés noires et le Fonds pour l’écosystème national.
    Le Fonds de prêts pour l’entrepreneuriat des communautés noires est un partenariat entre le gouvernement du Canada, des entreprises dirigées par des communautés noires et plusieurs institutions financières. Il accordera des prêts jusqu’à concurrence de 250 000 $ aux propriétaires d’entreprises et aux entrepreneurs noirs de tout le pays.
    Le Carrefour du savoir pour l’entrepreneuriat des communautés noires mènera des recherches sur l’entrepreneuriat des communautés noires au Canada. Il contribuera à cerner les obstacles à la réussite et les possibilités de croissance. Le carrefour sera dirigé par des organismes communautaires et commerciaux sans but lucratif dirigés par des Noirs, en partenariat avec des établissements d’enseignement.
    Le Fonds pour l’écosystème national appuiera les organisations commerciales sans but lucratif dirigées par des Noirs partout au pays en leur permettant d’offrir du soutien, du mentorat, de la planification financière et de la formation en affaires aux entrepreneurs noirs. Il est administré par les agences de développement régional.
  2. De plus, le financement du Fonds pour l’écosystème du Défi 50-30 d’ISDE fournit du financement à des organismes, connus sous le nom de partenaires de l’écosystème, pour aider les entreprises, organisations et organismes sans but lucratif participant au Défi 50-30 à atteindre les objectifs de diversité et d’inclusion. Les partenaires de l’écosystème appuieront les participants en leur donnant accès aux pratiques exemplaires et aux outils, en leur fournissant une orientation et des conseils sur d’autres mesures de soutien à la diversité propres aux besoins uniques de chaque organisation. Les objectifs du défi sont les suivants : Parité des genres (50 % de femmes) dans les conseils d’administration et dans la haute direction au Canada; et représentation significative (30 %) au sein des conseils d’administration et de la haute direction d’autres groupes en quête d’équité, en particulier : les personnes racialisées, y compris les Canadiens noirs, les personnes en situation de handicap (y compris les handicaps invisibles et épisodiques), les personnes qui se définissent comme LGBTQ2 et les Premières Nations, les Inuits et les Métis.
Sécurité publique Canada Le Programme de financement des projets d’infrastructure de sécurité pour les collectivités à risque (PFPIS) fournit du financement pour améliorer l’infrastructure de sécurité des collectivités ciblées par les crimes motivés par la haine. Dans le cadre du PFPIS, Sécurité publique Canada fournit du financement à des organismes privés sans but lucratif liés à une collectivité à risque de crimes motivés par la haine afin d’améliorer la sécurité dans leurs centres communautaires, leurs établissements d’enseignement reconnus par les provinces et les territoires et leurs lieux de culte. Le programme vise à réduire le nombre d’incidents de crimes motivés par la haine, à accroître le sentiment de sécurité dans les collectivités à risque et à accroître la sensibilisation aux défis auxquels ces collectivités sont confrontées.

Source : Extraits des réponses au rapport annuel

Mesures prises pendant la pandémie de COVID-19

La pandémie de COVID-19 a mis en lumière et exacerbé de nombreux enjeux systémiques sous-jacents dans la société canadienne. Bien qu’il reste encore beaucoup à faire, de nombreuses institutions fédérales ont pris des mesures pour atténuer les effets de la pandémie sur les groupes qui ont été touchés de façon disproportionnée, ainsi que sur la population en général. Cette section met en lumière certaines des mesures prises par les institutions fédérales à l’interne et à l’externe.

Mesures internes

Cinquante-sept pour cent des grandes institutions fédérales sondées ont indiqué avoir entrepris des initiatives pour les employés touchés négativement par la pandémie, en particulier ceux issus des communautés racialisées, religieuses minoritaires ou autochtones. Par exemple, les institutions ont souvent organisé des événements, des discussions et des formations ou y ont dirigé des employés, en réponse au racisme systémique et à la discrimination raciale exacerbés par la pandémie. Il s’agissait d’occasions pour les employés ou les conférenciers externes ayant une expérience vécue de transmettre leurs histoires. Certaines institutions ont élaboré des plans d’action en matière d’équité, de diversité, d’inclusion et de lutte contre le racisme pendant la pandémie et continuent de les mettre en œuvre. Alors que les institutions fédérales continuent de trouver des moyens pour traverser la pandémie, elles ont tenu et continueront de tenir des consultations pour déterminer les sentiments des employés sur la meilleure voie à suivre.

Mesures externes

Cinquante pour cent des institutions sondées, de petite et de grande taille, ont indiqué avoir mis en œuvre ou utilisé des programmes, des politiques ou des pratiques pour répondre aux besoins particuliers des communautés racialisées, religieuses minoritaires ou autochtones touchées négativement par la pandémie. Le tableau 16 (ci-dessous) présente une ventilation de ces institutions selon le type (petite ou grande).

Tableau 16 Nombre et pourcentage d’institutions qui ont entrepris des initiatives pour les employés touchés par la pandémie (par type)
Type d’institution Total
Petite Grande Nombre Pourcentage
Nombre d’institutions qui ont mis en œuvre des initiatives 5 56 61 50 %
Nombre d’institutions qui n’ont pas mis en œuvre d’initiatives 20 40 60 50 %

Source : Produit par PCH à partir des données du rapport annuel.

Les initiatives ciblant le public variaient selon le mandat de l’institution et allaient de l’augmentation du financement pour les groupes touchés de façon disproportionnée par la pandémie, à un changement d’orientation pour les sujets de recherche afin de s’attaquer aux différentes formes de racisme et de discrimination, et de mettre en place plus de souplesse lors de la consultation des différentes communautés, par exemple en s’appuyant sur des consultations virtuelles et en prolongeant les délais.

Le tableau 17 présente des exemples de pratiques exemplaires adoptées par les institutions fédérales pour appuyer les employés et les communautés ciblées en réaction à la pandémie de COVID-19.

Tableau 17 Pratiques exemplaires en matière de prévention et de solutions – Mesures prises pendant la pandémie de COVID-19
Nom de l’institution fédérale Pratiques exemplaires
Société canadienne des postes (SCP) Le Comité national mixte sur l’équité et la diversité de la SCP a envoyé une communication à tous les employés au sujet de l’augmentation des signalements d’incidents racistes, de violence contre les femmes et de crimes haineux, notamment une augmentation généralisée des attaques contre les personnes d’origine asiatique pendant la pandémie ou à la suite de celle-ci. La communication réitérait la position de Postes Canada sur le racisme, la discrimination, le harcèlement et la violence, et proposait un plan de collaboration avec les groupes syndicaux pour accroître les ressources afin d’aider à assurer et à mettre en œuvre un milieu de travail exempt de racisme et de violence. L’institution a également revu la façon d’obtenir du soutien dans le cadre du Programme d’aide aux employés et à leur famille et du programme Pensez sécurité, rentrez sain et sauf de Postes Canada (sur le site Web interne). Enfin, elle a fourni une adresse électronique confidentielle pour soulever toute préoccupation liée à la diversité.
Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) Depuis le début de la pandémie, la CISR a été guidée par le double objectif de protéger la santé et la sécurité des employés et des personnes qui comparaissent devant la Commission, tout en assurant un accès véritable à la justice, dont beaucoup demandent une protection en raison de leur origine ethnique ou de leur religion. À la lueur des préoccupations croissantes concernant la situation de la santé publique, la Commission a adopté en janvier 2021 une approche virtuelle par défaut pour ses audiences et la plupart des audiences ont maintenant lieu virtuellement. Cela favorise l’accès à la justice en permettant aux membres des communautés minoritaires racialisées et religieuses de participer aux audiences sans avoir à se déplacer. Dans certaines circonstances limitées, par exemple lorsqu’un demandeur n’a pas accès à un endroit sûr d’où il peut participer ou à une technologie appropriée pour se joindre à une audience virtuelle, la Commission peut quand même permettre aux demandeurs de participer en utilisant la technologie de la CISR à partir d’un espace sécurisé de la CISR pendant que d’autres participants se joignent virtuellement.
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) À IRCC, le bien-être et la sécurité des employés sont au premier plan des préoccupations de l’institution depuis le tout début de la pandémie. Les messages et les actions de la direction et des cadres supérieurs d’IRCC dès le début de la pandémie et tout au long de la réponse à celle-ci ont reconnu que tous les employés n’étaient pas touchés de la même façon, surtout compte tenu des obstacles et des défis sous-jacents auxquels font face de nombreux groupes en quête d’équité en matière d’emploi. Le message aux gestionnaires et aux employés était qu’ils feraient preuve de la plus grande souplesse possible pour prendre des mesures d’adaptation et soutenir les employés dans leur situation et leurs besoins particuliers.
Bureau du directeur général des élections Pendant la pandémie, la consultation sur les services aux électeurs adaptés au contexte de la pandémie a été lancée. Cette initiative visait à évaluer l’incidence des mesures proposées par Élections Canada en situation de pandémie dans l’administration d’une élection fédérale sur plusieurs groupes cibles (électeurs autochtones, néo-canadiens, jeunes électeurs et électeurs en situation de handicap). À la suite de cette initiative, certaines collectivités ont choisi de fermer l’accès aux non-résidents, y compris les fonctionnaires électoraux, afin d’atténuer les risques pour la santé.
Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) La Stratégie nationale sur le logement (SNL) du gouvernement du Canada accorde la priorité au logement pour les personnes qui en ont le plus besoin, notamment les Autochtones et les communautés racialisées. En octobre 2020, la SCHL a conçu l’Initiative pour la création rapide de logements (ICRL) pour un montant d’un milliard de dollars, un programme de la SNL, afin de répondre aux besoins urgents en matière de logement des populations prioritaires dans le cadre de la SNL, en particulier les personnes à risque ou en situation d’itinérance, ou vivant dans des refuges temporaires en raison de la pandémie de COVID-19. Grâce à la construction rapide de logements abordables, l’ICRL a dépassé son objectif initial de créer jusqu’à 3 000 nouveaux logements abordables pour les Canadiens en appuyant la construction de plus de 4 700 logements partout au Canada, dont 40 % pour les Autochtones. En raison de l’intérêt écrasant pour cette initiative, le budget de 2021 a annoncé un montant supplémentaire de 1,5 milliard de dollars pour ce programme en 2021-2022.
Agence de la santé publique du Canada En réponse aux efforts de vaccination du Canada contre la COVID-19, en septembre 2020, le gouvernement du Canada a engagé 30,25 millions de dollars supplémentaires (2020-2023) par l’entremise du Fonds de partenariat d’immunisation pour continuer d’appuyer les efforts visant à accroître l’acceptation et l’adoption de vaccins chez les Canadiens et à réduire les maladies évitables par la vaccination. Le Fonds de partenariat d’immunisation vise à accroître l’accès aux vaccins contre la COVID-19 pour les populations prioritaires ou marginalisées et les personnes touchées de façon disproportionnée, notamment les communautés racialisées et ethnoculturelles, ainsi que leur acceptation et adoption.

Source : Extraits des réponses au rapport annuel

Pour d’autres exemples de pratiques exemplaires en matière de prévention et de solutions, veuillez consulter l’annexe A.

Conclusion

Ce rapport présente un échantillon des mesures prises par les institutions fédérales pour démontrer leur engagement à l’égard de politiques et de programmes qui reflètent l’essence du multiculturalisme, de la diversité et de l’inclusion. La partie 1 du rapport portait sur les mesures prises dans le cadre du Programme de multiculturalisme et de lutte contre le racisme, principalement en ce qui concerne la Stratégie canadienne de lutte contre le racisme, les investissements communautaires, la sensibilisation du public, la promotion de telles mesures et l’engagement international. La partie 1 a également mis en lumière des initiatives clés au sein de Patrimoine canadien qui contribuent à renforcer le mandat de multiculturalisme grâce à des initiatives essentielles comme le Fonds d’urgence relatif à la COVID-19, et une utilisation accrue des données démographiques pour mieux comprendre les besoins distincts des employés et du public, notamment des Autochtones et des communautés racialisées ou religieuses minoritaires. Elle a également mis en lumière plusieurs programmes de financement qui appuient les diverses communautés à Patrimoine canadien.

La partie 2 du rapport donne un aperçu de la façon dont les institutions fédérales ont fait la promotion de politiques, de programmes et de pratiques qui tiennent dûment compte de la réalité multiculturelle du Canada. Des exemples illustrant les thèmes de la collecte de données, de l’éducation et de la sensibilisation, de la prévention et des solutions, et de la promotion et de la célébration ne représentent qu’une petite partie des initiatives entreprises par les institutions fédérales. Les résultats indiquent que les institutions prennent des mesures et innovent de manière à contribuer à un Canada plus inclusif. Cela comprend la mise en œuvre de politiques, de programmes et de pratiques pendant la pandémie de COVID-19 afin de contribuer à répondre aux besoins de l’ensemble de la population dans cette nouvelle réalité, et en particulier les personnes touchées de façon disproportionnée par la pandémie, notamment les autochtones, communautés racialisées et religieuses minoritaire.

Bien que ce rapport souligne certaines des réalisations de l’année écoulée pour renforcer le multiculturalisme et lutter contre le racisme et la discrimination, nous reconnaissons qu’il reste encore beaucoup à faire. Le gouvernement demeure déterminé à poursuivre ce travail et à faire tout ce qui est nécessaire pour bâtir un Canada plus inclusif. La promotion du multiculturalisme et la lutte contre le racisme et la discrimination représentent un processus continu auquel nous devons tous participer de façon consciente et délibérée. Ce n’est qu’en prenant des mesures soutenues que nous pourrons éliminer les obstacles qui empêchent tous les Canadiens de participer équitablement à toutes les sphères de la société.

Annexe A

Exemples de pratiques prometteuses dans le cadre du thème Collecte de données

Nom de l’institution fédérale Initiative
Commission canadienne des droits de la personne (CCDP) La CCDP a tenu une séance de dialogue avec des représentants des communautés racialisées sur la promotion de l’égalité raciale au Canada. La séance a servi de tribune où les représentants pouvaient faire part de leurs préoccupations concernant l’efficacité du processus de plaintes en matière de droits de la personne pour les plaintes fondées sur la race, ainsi que de leurs idées sur ce que la Commission peut faire pour s’assurer que les plaintes relatives aux droits de la personne et les mécanismes qui les appuient demeurent un outil viable pour faire progresser l’égalité raciale au Canada. Les commentaires reçus ont éclairé l’évolution du processus de traitement des plaintes par la Commission.
Développement économique Canada pour les régions du Québec (DEC)

DEC recueille des données sur le genre et la diversité pour plusieurs de ses programmes. Par exemple, son Programme de développement économique du Québec (PDEQ) contribue à promouvoir le développement économique à long terme des régions du Québec en accordant une attention particulière aux régions où la croissance économique est faible ou où les possibilités d’emploi productif sont insuffisantes; et Croissance économique régionale par l’innovation (CERI) est un programme national qui appuie la croissance économique des entreprises et des régions par l’innovation. Au Québec, il est administré par DEC et constitue le véhicule de la mise en œuvre de la Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat (SFE) et du Programme pour l’entrepreneuriat des communautés noires.

Dans le cadre du PDEQ et du CERI, DEC recueille des données sur le genre et la diversité des principaux propriétaires de petites et moyennes entreprises (c.-à-d. pour savoir s’ils appartiennent à l’un des groupes suivants : les jeunes, la communauté anglophone, les Autochtones, les femmes, les personnes en situation de handicap ou les minorités visibles). DEC recueille également de l’information sur les clients des organismes sans but lucratif, c’est-à-dire leur appartenance aux groupes suivants : les jeunes, la communauté anglophone, les Autochtones, les femmes, les personnes en situation de handicap ou les minorités visibles. Les données aident DEC à mieux comprendre l’incidence de ses programmes et initiatives sur divers groupes de population au Québec, à des fins d’évaluation et d’amélioration continue (p. ex. élaboration de programmes ou d’initiatives qui tiennent compte des besoins de ces groupes). Elles permettent également de cerner les lacunes potentielles en matière d’accessibilité et les besoins en matière de communications des divers groupes cibles dans les régions du Québec.

Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) IRCC a établi des liens avec des organismes autochtones, de communautés racialisées et d’autres organismes communautaires au sujet de l’élaboration du Guide d’étude pour l’examen de la citoyenneté et du nouveau serment, en réponse aux appels à l’action 93 et 94 de la Commission de vérité et de réconciliation. Plus précisément, des réengagements ont eu lieu au cours de la dernière année avec plusieurs organisations autochtones nationales et régionales (l’Assemblée des Premières Nations, l’Inuit Tapiriit Kanatami et la Nation métisse) pour obtenir leurs points de vue sur le libellé du nouveau serment et faire progresser la rédaction du nouveau Guide d’étude pour l’examen de la citoyenneté. Les consultations comprenaient également la mise à l’essai de groupes de discussion, des sondages auprès du grand public ainsi que des discussions avec le milieu universitaire, des experts et des intervenants choisis, des organismes fournisseurs de services en établissement et des groupes communautaires afin de solliciter leurs points de vue sur une modification au serment et pour réduire les obstacles à l’accès à l’information dans le guide et à l’examen de citoyenneté. Les changements apportés au guide ont été rédigés en collaboration avec des organisations et des historiens autochtones afin d’assurer l’exactitude des propos et une description honnête d’une histoire difficile. Une série d’outils et d’aides à l’apprentissage a également été élaborée pour aider les apprenants de tous les niveaux à comprendre le contenu du guide et du test.
Infrastructure Canada (INFC) INFC s’est associé à Statistique Canada pour élaborer l’Enquête sur les infrastructures publiques essentielles du Canada (IPEC). Pour l’année de référence 2018 de l’IPEC, l’enquête a été conçue afin de permettre la diffusion des données pour les quatre régions de l’Inuit Nunangat, et a ciblé une couverture complète du recensement des établissements métis de l’Alberta. Statistique Canada a publié une infographie sur l’état des infrastructures dans les établissements métis de l’Alberta, pour l’année de référence 2018. Pour l’année de référence 2020 de l’IPEC, l’enquête a été conçue aux mêmes fins. Statistique Canada a fourni du soutien pour recueillir les données par téléphone dans plusieurs langues. Les données produites par cette enquête permettent d’analyser et de comparer les infrastructures publiques du Canada du point de vue régional, urbain et rural, et en fonction des actifs. L’enquête fournit des renseignements qui aident tous les ordres de gouvernement à élaborer des politiques visant à améliorer les infrastructures publiques essentielles du Canada, ainsi qu’à surveiller les progrès de ces investissements et à en faire rapport.
Ressources naturelles Canada (RNCan) Des données ont été recueillies pour la campagne Parité d’ici 30 sur les composantes de la diversité et de l’inclusion des organisations et des gouvernements dans le secteur mondial de l’énergie, et notamment sur un sous-ensemble d’organisations canadiennes, au moyen de trois facteurs principaux, soit la diversité démographique, particulièrement en ce qui concerne les postes de direction, un engagement public à l’égard de la diversité et de l’inclusion, et la capacité de démontrer un milieu de travail sécuritaire et inclusif pour les employés. L’initiative demande aux entreprises et aux gouvernements de souscrire à des principes de haut niveau, de prendre des engagements ainsi que des mesures concrètes pour combler le fossé entre les sexes dans le secteur de l’énergie. Le secteur des énergies faibles en carbone de Ressources naturelles Canada dirige l’initiative et a travaillé avec une entreprise d’analyse de données, Diversio, pour élaborer un cadre de production de rapports et lancer le premier exercice de collecte de données en 2020-2021. Ce processus de collecte de données a permis de mieux comprendre la représentation de la diversité dans les milieux de travail ainsi que leur inclusivité, et a permis de cerner les principaux points à améliorer dans le secteur mondial de l’énergie. La campagne Parité d’ici 30 utilisera ces données pour accélérer les progrès, créer un élan et prendre des mesures ciblées visant à créer un secteur de l’énergie plus équitable et inclusif.
Parcs Canada La table ronde de 2020 du ministre de Parcs Canada a eu lieu en octobre 2020. Plus de 13 000 participants en ligne et 60 organisations participantes (dans le cadre de neuf discussions virtuelles) ont communiqué leurs points de vue sur le travail de Parcs Canada tout au long de la consultation. Sur les cinq thèmes abordés au cours de cette consultation, trois étaient directement liés aux communautés racialisées, religieuses minoritaires ou autochtones : diversité, inclusion et accessibilité; leadership autochtone en conservation; protéger notre patrimoine culturel. Dix-sept organisations représentant les communautés racialisées, religieuses minoritaires et autochtones ont participé aux neuf séances virtuelles tenues avec les intervenants. À la suite de cette consultation, 12 mesures de suivi ont été déterminées pour l’Agence et un engagement du président et chef de la direction a été pris. Parmi ces mesures, dix visent directement à améliorer les expériences ou les relations avec les communautés racialisées, religieuses minoritaires ou autochtones.
Sécurité publique Canada (SP) En 2021, Sécurité publique Canada a tenu des séances de consultation avec les communautés dans le but d’améliorer le Programme de financement des projets d’infrastructure de securité. Au cours de ces séances, les dirigeants communautaires ont été invités à faire part de leur expérience des crimes motivés par la haine, surtout depuis le début de la pandémie de COVID-19, et à discuter des façons dont le Programme peut mieux répondre aux besoins de leurs collectivités. De plus, grâce au formulaire de demande de financement du Programme, le Ministère a commencé à recueillir des données démographiques afin de mieux connaître les récipiendaires du Programme et de veiller à ce que les collectivités les plus à risque de crimes motivés par la haine puissent y participer. Les renseignements recueillis permettront d’améliorer le processus d’appel de demandes du Ministère, les activités de communication et de sensibilisation et de s’assurer que les diverses collectivités à risque sont ciblées.
Commission de la fonction publique (CFP) Tous les employés de la CFP membres d’un groupe en quête d’équité ont été encouragés à fournir de l’information, au moyen de questionnaires en ligne, sur leurs expériences vécues au sein de l’organisation. Les réponses ont été recueillies de façon anonyme et présentées sous forme agrégée. Les renseignements recueillis permettent à l’organisation de déterminer clairement les réussites et les défis auxquels sont confrontés les employés qui sont membres de groupes en quête d’équité, de recueillir des idées sur les mesures à prendre pour favoriser la diversité et l’inclusion au sein de la CFP, et de proposer des solutions pour aborder les enjeux qui nécessitent des mesures. Les mesures qui en découleront seront recommandées au Comité exécutif de gestion de la CFP en 2021-2022 et seront intégrées à la Stratégie de gestion des ressources humaines de la CFP.
Téléfilm Canada Dans le cadre du processus de demande de Téléfilm Canada, les sociétés requérantes peuvent s’auto-identifier lorsqu’elles présentent une demande de financement comme appartenant majoritairement à des personnes qui s’identifient comme étant membres des communautés racialisées, LGBTQ2+, autochtones, en situation de handicap, des femmes ou des membres d’une communauté de langue officielle en situation minoritaire ou comme étant dirigées par de telles personnes. Le processus décisionnel de Téléfilm Canada tiendra compte de son objectif de favoriser la diversité des voix dans l’industrie, en veillant à financer un portefeuille de production équilibré qui reflète une variété de genres, de budgets et de tailles d’entreprise, de régions du pays et de points de vue. À cette fin, Téléfilm Canada pourrait accorder la priorité aux projets dont les principaux membres du personnel de création (réalisateur, scénariste ou producteur) s’identifient comme appartenant à des communautés racialisées, autochtones, de langue officielle en situation minoritaire ou étant des femmes. Les données recueillies permettent d’évaluer les mesures et les simulations actuelles afin d’estimer l’incidence potentielle d’une nouvelle mesure sur l’équité, la diversité et l’inclusion.
Anciens Combattants Canada En janvier 2021, le ministre des Anciens Combattants a reçu une lettre de mandat supplémentaire lui demandant de veiller à ce que les anciens combattants des communautés LGBTQ2, autochtones, noires et racialisées ainsi que les anciens combattants en situation de handicap qui quittent les Forces armées canadiennes reçoivent un soutien qui répond à leurs besoins uniques. Ces travaux sont appuyés par un identificateur pour les vétérans dans le recensement national de mai 2021 pour la première fois en près de 50 ans. La collecte de nouvelles données sur la population actuelle d’anciens combattants permettra au gouvernement d’entreprendre une ACS+ plus robuste tout en veillant à ce que les vétérans et leurs familles aient accès aux soins, aux traitements, aux programmes et aux services dont ils ont besoin. Ces données seront essentielles, en particulier pour mieux comprendre les besoins des femmes, des membres des communautés LGBTQ2+, autochtones, noires, racialisées et des anciens combattants en situation de handicap qui quittent les Forces armées canadiennes.
Femmes et Égalité des genres Canada (FEGC) FEGC recueille des données sur les populations cibles des projets financés, ce qui comprend un éventail de facteurs identitaires comme le sexe, les communautés racialisées, les peuples autochtones, les communautés de langue officielle en situation minoritaire et les minorités religieuses. De plus, les projets financés recueillent des données sur le nombre de personnes rejointes, et ce nombre est ventilé par un éventail de facteurs d’identité. Les données sont utilisées pour améliorer tous les programmes de FEGC, par exemple, le Programme de promotion de la femme (qui vise à promouvoir l’égalité pour les femmes au Canada en travaillant à éliminer les obstacles systémiques à leur progrès et à leur avancement) et le Programme de lutte contre la violence fondée sur le sexe (qui vise à aider les organismes œuvrant dans le secteur de la violence fondée sur le sexe à élaborer et à mettre en œuvre des pratiques prometteuses pour combler les lacunes en matière de soutien pour les groupes de survivants autochtones et mal desservis au Canada). La collecte de données sur divers facteurs d’identification éclaire les progrès des programmes dans l’atteinte de leurs objectifs et permet de déterminer toute incidence différentielle en fonction de ces facteurs, ce qui conduit à l’amélioration des programmes pour veiller à ce que la conception des initiatives tienne compte des obstacles et améliore les résultats pour les groupes de population.

Exemples de pratiques prometteuses dans le cadre du thème Éducation et sensibilisation

Nom de l’institution fédérale Initiative
Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA) L’APECA a appuyé l’initiative pluriannuelle du Conseil multiculturel du Nouveau-Brunswick visant à faire participer les entreprises et les résidents du Nouveau-Brunswick à un dialogue sur la nécessité de renforcer la main-d’œuvre provinciale, les avantages d’une immigration accrue pour attirer des travailleurs supplémentaires, et la responsabilité collaborative de soutenir des collectivités inclusives et diversifiées.
Banque du Canada (la Banque) La Banque consulte régulièrement le Réseau de la diversité et de l’inclusion (D et I) composé de champions de la diversité et de l’inclusion (hauts dirigeants), du Comité de la diversité et de l’inclusion composé de représentants de chacun des services de la Banque et du Comité consultatif du groupe de ressources pour les employés (gestionnaires et cadres responsables du groupe de ressources pour les employés). La composition de ces comités est très diversifiée et réunit des représentants de différents groupes en quête d’équité, horizons et expériences culturelles pour veiller à ce que les préoccupations et les idées des employés des communautés racialisées, religieuses minoritaires ou autochtones sont représentées dans ces discussions. Ce réseau fournit des perspectives sur divers programmes, politiques, initiatives et services, y compris le Plan pour la diversité et l’inclusion de la Banque, et les rapports annuels sur l’équité en matière d’emploi, les langues officielles et le multiculturalisme De plus, les représentants participent au processus d’entrevue et de sélection pour les programmes de bourses d’études de la Banque et sont consultés sur la stratégie de diversité et d’inclusion de la Banque ainsi que sur le sondage éclair sur la diversité et l’inclusion.
Musée canadien de l’immigration du Quai 21 Proposée par Ashanti Leadership & PDS, la formation sur la justice, l’équité, la diversité et l’inclusion. Le programme de formation était axé sur la compréhension de la discrimination raciale et de son incidence sur l’expérience quotidienne des communautés racialisées et des peuples autochtones, l’examen de la discrimination et du racisme systémiques au Canada et plus particulièrement en Nouvelle-Écosse, l’examen de la portée de l’accessibilité, des pensionnats, de la vérité et de la réconciliation et l’amorce d’une conversation à ce sujet, ainsi que le rôle que jouent les institutions culturelles comme les musées dans l’édification de collectivités harmonieuses.
Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) Le Comité sur l’inclusion et la diversité (CID) du CRTC et le groupe sur les questions autochtones et la réconciliation sont des groupes d’employés bénévoles qui cherchent à comprendre et à représenter les besoins de divers groupes, y compris ceux des minorités raciales, religieuses et autochtones, et à y répondre. Le CID organise des événements et des activités pour promouvoir l’inclusion et la diversité en milieu de travail. Ces activités consistent à créer un lieu permettant de tenir des conversations difficiles et significatives sur les expériences des personnes issues des groupes marginalisés. Le CID met également à la disposition de tous ses employés une vaste gamme de ressources éducatives sur ces sujets. Le groupe sur les questions autochtones et la réconciliation sert de tribune pour discuter des enjeux touchant les peuples autochtones (avec des membres bénévoles qui sont autochtones et non autochtones), en utilisant la technologie SharePoint pour transmettre de l’information et des recommandations, en créant une section spéciale dans le système intranet du CRTC (« la Zone ») pour les questions de réconciliation et l’organisation d’événements pour le personnel (notamment l’événement virtuel pour tout le personnel de février 2021).
Radio-Canada/CBC Inclusive Newsrooms est un atelier conçu pour une variété de professionnels des salles de presse et de personnes qui travaillent en étroite collaboration avec eux. Ses objectifs sont de définir les caractéristiques d’une salle de presse inclusive et de déterminer les obstacles à son atteinte; d’élaborer un langage commun pour parler des enjeux de race et d’origine ethnique; de reconnaître comment l’incidence des mots et des comportements peut être perçue par les employés, selon leurs expériences de vie; de découvrir comment s’ouvrir avec humilité et moins de crainte lorsque l’on communique au sujet de la race et du racisme; de revoir certaines parties du processus de rédaction de contenu afin de trouver des manières de faire preuve d’« inclusion active », en saisissant les voix et les points de vue silencieux pour les conversations sur les histoires et la prise de décision; d’acquérir de nouveaux outils et de nouvelles techniques pour les réunions d’information et les conversations quotidiennes; et de discuter de ce que signifie demander de l’aide et inclure les points de vue du personnel d’une manière qui est positive.
Ministère des Finances Le Comité de lutte contre le racisme du ministère des Finances a été mis sur pied pour appuyer le champion de la lutte contre le racisme dans l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan d’action exhaustif. Ce plan s’attaquera au racisme systémique et aux obstacles à l’inclusion, et s’attachera à bâtir un effectif plus inclusif et diversifié, conformément aux engagements du greffier du Conseil privé en matière de diversité et d’inclusion pris par les sous-ministres en 2020-2021, et à la Directive sur l’équité en matière d’emploi, la diversité et l’inclusion du Conseil du Trésor. Le Comité constitue le carrefour pour l’examen du racisme systémique au sein du Ministère, ainsi que le principal organisme chargé de recommander des mesures pour veiller à ce que le Ministère appuie les groupes en quête d’équité.
Emploi et Développement social Canada (EDSC) Les réseaux de la diversité d’EDSC jouent un rôle clé dans l’orientation des stratégies ministérielles de recrutement, d’avancement, d’apprentissage et liées au milieu de travail. Reconnaissant le temps que doivent consacrer les présidents de réseau pour faire progresser de façon significative les plans de travail de leurs communautés respectives, EDSC met sur pied des postes de président du Réseau des employés de la diversité à temps plein. Des exemples au sein d’EDSC comprennent l’équipe de la promotion de l’engagement des Noirs, le Réseau des minorités visibles et le Cercle des employés autochtones. Tous les réseaux de diversité d’EDSC comprennent également des places pour les alliés.
Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) ECCC a tenu une conférence virtuelle de deux jours à l’intention de tous les cadres du Ministère qui portait sur les sujets de la diversité, de l’inclusion et de la santé mentale. Le premier après-midi était consacré à la diversité et à l’inclusion. Les documents préparatoires à l’événement contenaient une vidéo de l’École de la fonction publique du Canada intitulée : « Comprendre le racisme envers les Noirs et comment être un allié ». La conférence comprenait des présentations des réseaux d’employés de la diversité – le Réseau des employés noirs, le Réseau des employés autochtones, le Réseau des minorités visibles, le Réseau des communautés LGBTQ2+, le Réseau des femmes en sciences et technologie et le Réseau national des jeunes. À la suite des présentations, des discussions de groupe et une séance plénière ont eu lieu afin de déterminer des mesures concrètes pour concrétiser cette priorité ministérielle.
Gendarmerie royale du Canada (GRC) L’expérience afro-canadienne est un atelier de cinq jours conçu par la GRC pour aider les candidats à connaître la culture et l’histoire afro-néo-écossaises pour mieux comprendre la communauté afro-néo-écossaise d’aujourd’hui. L’atelier explore également les questions de racisme contre les Noirs et systémique, de préjugés, de privilège blanc, d’interruption de la discrimination, de micro-agressions et d’engagement communautaire. Le cours permet de s’assurer que les candidats comprennent en quoi ces concepts sont pertinents pour leur environnement et leur réalité actuels en matière de services de police. L’atelier favorise les occasions d’apprentissage interactif et approfondi, les discussions de groupe et les études de cas fondées sur des scénarios. Les candidats apprennent à connaître les réussites et les défis qui ont façonné les relations entre la police et la communauté afro-néo-écossaise, et reçoivent un cadre qui favorise des relations positives à l’avenir.
Services partagés Canada (SPC) SPC a tenu une séance de conception sur la diversité et l’inclusion en milieu de travail. La séance de conception a été l’occasion pour les employés de tous les secteurs et niveaux d’avoir une discussion ouverte sur les questions de racisme et de diversité à SPC, de générer des idées et des solutions, et de proposer des initiatives constructives d’équité en matière d’emploi et de diversité auxquelles SPC pourrait s’engager à donner suite. Plus de 200 employés ont participé à l’événement, et l’équipe de la diversité et de l’inclusion a obtenu des commentaires et des suggestions utiles pour de futurs projets.
VIA Rail Tous les membres du service de police de VIA Rail ont suivi une formation sur les services de police entachés de préjugés raciaux. Cette formation a été dispensée par le Réseau canadien du savoir policier et a été conçue pour sensibiliser davantage les agents aux interactions avec les membres de la collectivité issus de diverses origines ethniques et raciales. Au moyen d’exemples et d’exercices, ainsi que d’un examen des décisions récentes de la jurisprudence et des ramifications juridiques subséquentes, ce cours est conçu pour aider les agents à réfléchir de façon critique à leurs actes lorsqu’ils s’acquittent de leurs fonctions et à prendre des mesures raisonnables pour éviter les interventions policières fondées sur la race.
Diversification de l’économie de l’Ouest Canada (DEO) Appuyé par un cadre champion, le groupe de ressources des employés de DEO est composé d’employés représentatifs de l’effectif de DEO qui apportent leur expertise, leur expérience et leur capacité diversifiées sur le plan culturel afin d’influencer la culture et les programmes du Ministère. Animé d’une grande passion collective pour le soutien et l’accroissement de l’inclusivité de DEO et des produits et services offerts aux Canadiens, ce groupe définit des mesures significatives et percutantes qui tiennent compte des divers points de vue et besoins de l’effectif de DEO et de la population canadienne qu’il sert.

Exemples de pratiques prometteuses dans le cadre du thème Promotion et célébration

Nom de l’institution fédérale Initiative
Musée canadien de l’histoire Dans le cadre de la série « Une soirée en compagnie de… » organisée pour souligner le Mois de l’histoire des Noirs, le Musée canadien de l’histoire a tenu, le 18 février 2021, un événement virtuel spécial mettant en vedette l’auteur canadien primé et militant Desmond Cole. M. Cole a exprimé son point de vue sur ce que signifie être Noir au Canada et a abordé ses propres expériences dans une discussion animée par le journaliste de Radio-Canada Adrian Harewood. De tels partenariats sont bénéfiques, car ils intègrent la voix de personnes qui font l’objet de ressources éducatives, d’information communautaire, de compréhension, de connaissances et d’établissement de relations avec le Musée.
Centre de la sécurité des télécommunications (CST)

Chaque année, le CST célèbre, promeut, soutient et communique des événements comme le Mois de l’histoire des Noirs, le Nouvel An lunaire, le Mois national des Autochtones, la Journée du multiculturalisme, où des expériences vécues, des lectures recommandées, des blogues, de la musique et des récits sont transmis et communiqués à tous les employés du CST. Le CST a trouvé des façons novatrices de célébrer ces événements annuels, comme demander aux employés de montrer cinq photos qui représentent qui ils sont et écouter les expériences vécues par diverses personnes au CST.

Le CST héberge également un canal en ligne permettant aux employés de discuter de la diversité, de l’inclusion et de la communauté. Dans ce canal, des zones précises sont dédiées aux minorités visibles, aux Autochtones, aux personnes en situation de handicap, aux questions de genre, ainsi qu’au patrimoine asiatique, à l’engagement, aux expériences quotidiennes et au multiculturalisme.

Pêches et Océans Canada (MPO) Pêches et Océans Canada a établi un partenariat avec First Light, un organisme enregistré sans but lucratif qui sert les communautés autochtones et non autochtones en milieu urbain en offrant des programmes et des services axés sur la revitalisation, le renforcement et la célébration des cultures et des langues autochtones dans un esprit de confiance, de respect et d’amitié. Un intérêt commun pour la culture autochtone a contribué à maintenir cette relation. En raison de ce partenariat, plusieurs événements et célébrations autochtones ont été partagés et mis à la disposition de tous les employés.
Office d’investissement des régimes de pensions du secteur public (Investissements PSP) En 2020, Investissements PSP a lancé une initiative éclairante intitulée « Nous sommes PSP », qui encourageait les employés à communiquer, par l’intranet, les expériences uniques qui ont façonné leur vie et leur identité. Parmi les sujets abordés, mentionnons les défis auxquels font face les nouveaux Canadiens, les répercussions personnelles d’être la seule femme noire à la table, la stigmatisation des handicaps invisibles, l’incidence de la COVID-19 sur la communauté LGBTQ+ et l’importance d’établir des relations avec les personnes ayant de l’empathie. Ces histoires émouvantes se sont révélées être les articles les plus populaires d’Investissements PSP tout au long de l’année. Les sept articles publiés jusqu’à maintenant ont reçu 654 mentions « J’aime », 4210 vues de pages et 1054 vues de vidéos. En rejoignant un nombre aussi impressionnant d’employés, l’organisme a considérablement approfondi la compréhension des défis auxquels certains employés ont été et continuent d’être confrontés, et a contribué à briser les préjugés et les stéréotypes. Il a également encouragé d’autres personnes à venir raconter leur propre histoire et a démontré que chacun apporte sa propre diversité.
Ministère de la Défense nationale (MDN) Le MDN s’est associé au Black Cultural Centre for Nova Scotia (BCCNS) dans le cadre de la planification d’excuses de la part du gouvernement aux descendants du 2e Bataillon de construction (N2CB). Le BCCNS a effectué la promotion de l’héritage du N2CB, la seule unité noire du Canada, créée en 1916 pour appuyer l’effort de guerre en Europe pendant la Première Guerre mondiale. En mars 2020, le gouvernement s’est engagé publiquement à présenter des excuses officielles aux descendants des membres de cette unité. Des engagements continus seront prévus en 2021-2022 afin d’obtenir des commentaires pour que des excuses significatives soient présentées lorsque les mesures de santé publique liées à la pandémie de COVID-19 le permettront.

Exemples de pratiques prometteuses dans le cadre du thème Prévention et solutions

Nom de l’institution fédérale Initiative
Service canadien d’appui aux tribunaux administratifs (SCDATA) Bien que de nombreux secrétariats de tribunaux du SCDATA aient dû adapter leur approche pour contribuer au maintien des activités et à l’accès à la justice pour tous les Canadiens pendant la pandémie, les efforts du secrétariat à l’appui du Tribunal des revendications particulières (TRP) lui ont permis de tenir la plupart de ses audiences sur les terres des Premières Nations afin de favoriser la participation de la collectivité. En réponse aux préoccupations au sujet de la propagation possible de COVID-19 dans les collectivités autochtones, le TRP a adopté une approche entièrement virtuelle. Des changements importants ont été apportés aux outils et aux ressources, et les parties ont été appuyées sur le plan technologique pour assurer la tenue harmonieuse des audiences. Grâce aux efforts dévoués du personnel du secrétariat du TRP, une « super audience » virtuelle qui a permis la participation des collectivités des Premières Nations a été tenue avec succès.
Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) Le Fonds de soutien d’urgence pour les mesures de soutien à la ferme d’AAC a fourni un investissement de 35 millions de dollars sur un an aux producteurs primaires afin de mettre en œuvre des mesures visant à améliorer la santé et la sécurité dans les fermes et les locaux d’habitation des employés afin de prévenir la propagation de COVID-19 et d’y réagir. Le Fonds a fourni une aide non remboursable aux agriculteurs pour l’amélioration directe de l’infrastructure des logements et des postes de travail, des logements temporaires ou d’urgence (à la ferme ou hors ferme), ainsi que de l’équipement de protection individuelle, des postes sanitaires et de toute autre mesure de santé et de sécurité visant à protéger la santé et la sécurité des travailleurs canadiens et étrangers temporaires de la COVID-19. Le ratio de partage des coûts du Programme était de 50:50, mais pour les groupes sous-représentés, comme les minorités visibles et les Autochtones, le ratio de partage des coûts a été augmenté à 60:40 (AAC:Bénéficiaire)
Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) Le United States Customs and Border Protection du district de l’aéroport international de Vancouver a demandé aux agents autochtones de l’ASFC de l’aéroport d’effectuer une présentation, en respectant les mesures de distanciation physique, en l’honneur du Mois de l’histoire autochtone des États-Unis. Les agents de l’ASFC ont conté l’histoire des Premières Nations et des peuples autochtones au Canada, y compris des Métis. La présentation était axée sur la sensibilisation culturelle et l’engagement envers la réconciliation. Cette initiative a appuyé l’amélioration des pratiques et des services par l’échange d’information et le dialogue ouvert, la mobilisation et la collaboration.
Fondation canadienne des relations raciales (FCRR) Par l’entremise du Fonds de mobilisation communautaire (FMC), la FCRR a versé des subventions de 5 000 $ à 20 000 $ pour des projets de lutte contre le racisme partout au pays. L’accent était mis sur les initiatives de lutte contre le racisme contre les Noirs, les Asiatiques et les Autochtones, mais des projets qui portaient sur le racisme systémique dans son ensemble ont également été financés.
Agence du revenu du Canada (ARC) Les diverses plateformes de médias sociaux de l’ARC, comme sa chaîne YouTube, offrent aux Canadiens et aux nouveaux arrivants des vidéos d’information et de formation sur tous les sujets liés à l’impôt et aux prestations, notamment la configuration de Mon dossier, la production de déclarations de revenus, la demande de prestations, et la protection contre la fraude. Une partie de ce contenu est disponible en chinois simplifié/mandarin, cantonais, arabe, persan, pendjabi, hindi, ourdou, espagnol, russe et tagalog. Notamment, une vidéo intitulée « Prestations et crédits pour les nouveaux arrivants au Canada » informe les nouveaux arrivants des prestations et des crédits auxquels ils ont droit, même s’ils viennent d’arriver au Canada et qu’ils n’ont aucun revenu (comme l’Allocation canadienne pour enfants, le crédit pour la TPS/TVH et d’autres programmes provinciaux et territoriaux connexes).
Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS)

Le SCRS s’est engagé auprès des dirigeants et des membres de la collectivité à offrir soutien et solidarité et à renforcer sa position selon laquelle les préjugés raciaux, la discrimination et la haine n’ont pas leur place au Canada. Ces discussions sont également l’occasion d’affirmer l’engagement du SCRS à assurer la sécurité et la protection de tous les Canadiens – et d’obtenir des commentaires sur la façon dont le SCRS peut établir un lien de confiance avec les communautés racialisées.

Le SCRS a également consulté plusieurs groupes communautaires pour connaître leur point de vue sur la façon dont ils peuvent mieux soutenir les Canadiens victimes de racisme, de discrimination et de harcèlement. Le SCRS a offert des séances d’information aux groupes communautaires sur des sujets qui les intéressent, notamment l’ingérence étrangère et l’extrémisme violent à caractère idéologique.

Agence spatiale canadienne (ASC)

Le projet Naurvik (« lieu de croissance » en inuktitut) est un système de production alimentaire hydroponique exploité par des habitants de Gjoa Haven, une petite collectivité du Nunavut située à environ 250 km au nord du cercle arctique. Les hivers y sont longs, froids et venteux, la température pouvant chuter à -40 °C. Comme dans de nombreuses collectivités nordiques, on ne trouve pas toujours des fruits et des légumes frais de qualité à prix abordable. Le système de Naurvik comprend trois conteneurs maritimes recyclés qui ont été adaptés en modules : le module de culture, le module de service et le module d’alimentation électrique. Le système est presque entièrement alimenté par des sources d’énergie renouvelable, comme le vent et le soleil, pour permettre la culture durable de fruits et de légumes frais à longueur d’année. L’initiative Naurvik est un partenariat entre la collectivité de Gjoa Haven, l’Arctic Research Foundation, Agriculture et Agroalimentaire Canada, le Conseil national de recherches du Canada, et l’ASC.

L’ASC veille à ce que les sciences et technologies spatiales améliorent la vie des Canadiens et aident à résoudre les problèmes quotidiens sur Terre. Le projet Naurvik est un premier pas vers l’atteinte de cet objectif. En collaborant avec des membres de la collectivité et des partenaires, l’ASC peut soutenir des initiatives liées à la sécurité alimentaire, à l’énergie verte, à la nutrition, à la santé, aux infrastructures et aux technologies en Arctique. L’intégration du savoir inuit au projet Naurvik le rend unique et adapté aux besoins de la collectivité.

Service correctionnel Canada (SCC) Le Prix du multiculturalisme Emerson Douyon du SCC est décerné chaque année et s’adresse à tous les employés, bénévoles et personnes travaillant à forfait ou dans le cadre de programmes d’emplois d’été du SCC. Ce prix peut également être remis à des membres du public (p. ex. des organismes bénévoles) en reconnaissance de leur contribution au SCC dans le domaine du multiculturalisme. Ce prix reconnaît officiellement les personnes qui ont fait preuve d’engagement et de détermination pour aider à bâtir une société ethnoculturelle intégrée pour tous au Canada et, en particulier, au sein du SCC. Le candidat fait la promotion d’initiatives qui appuient les objectifs du SCC en matière de multiculturalisme, la réinsertion sociale réussie des délinquants ethnoculturels, qui facilitent des programmes comme le mentorat, le bénévolat, le leadership et l’éducation civique chez les délinquants ethnoculturels et des jeunes ethnoculturels à risque.
Ministère de la Justice du Canada En 2020-2021, le ministère de la Justice a terminé la traduction de six fiches d’information et d’une brochure sur la Charte canadienne des droits des victimes dans 12 langues autochtones : atikamekw, dene, denesuline, inuktituk, micmac, montagnais, la langue des Esclaves du nord, oji-cri, ojibway, cri des plaines, cri des marais de l’Ouest et cri des bois, et les a publiées. Ces documents font partie d’un projet en cours visant à mettre à la disposition d’un plus grand nombre de Canadiens des renseignements sur les droits des victimes, en particulier les victimes autochtones d’actes criminels et les collectivités autochtones.
Emploi et Développement social Canada (EDSC) L’Initiative Appuyer les communautés noires du Canada d’EDSC a été mise en œuvre pour créer une source de financement durable et contribuer à la lutte contre le racisme et améliorer les résultats sociaux et économiques dans les communautés noires. Les objectifs de cette initiative sont les suivants : Soutenir la recherche et offrir des conseils aux leaders dans le contexte des Canadiens noirs; fournir des fonds afin d’améliorer les milieux de travail et les espaces locaux; fournir des fonds afin de créer une toile nationale afin d’aider des organisations sans but lucratif; fournir des fonds pour les nouvelles priorités destinées aux Canadiens noirs.
Agence fédérale de développement économique pour le Sud de l’Ontario (FedDev Ontario) FedDev Ontario a pris plusieurs mesures pour atténuer les préjugés inconscients afin de créer un organisme inclusif, équitable et exempt d’obstacles. Les mesures prises comprennent la réalisation de recherches, la recherche de pratiques exemplaires et la communication avec des experts tels que : le Diversity Institute de l’Université Ryerson, le Secrétariat fédéral de lutte contre le racisme et le gouvernement de l’Ontario. L’Agence a également mobilisé les employés de FedDev Ontario par l’entremise du Comité sur la diversité et l’inclusion de l’organisme, du Forum des gestionnaires, du Réseau des jeunes professionnels, de petits groupes de discussion d’employés, du Comité exécutif et du Réseau des champions.
Affaires mondiales Canada (AMC) AMC a lancé un processus de sélection externe pour les postes FS-01, partout au Canada, avec l’intention affirmée d’offrir une formation en langues officielles aux candidats qui ne répondront pas au profil linguistique, mais qui seront autrement qualifiés. Pour ce faire, le « statut ab initio » est utilisé afin d’utiliser jusqu’à 52 semaines de formation en LO aux candidats. Le « statut ab initio » est un statut de non-employé conféré aux candidats externes qui suivent une formation linguistique initiale avant leur nomination à la fonction publique à titre d’employé. Les personnes ayant le « statut ab initio » sont embauchées à l’extérieur de la fonction publique et ne sont pas considérées comme des employés de la fonction publique.
Santé Canada À titre de sous-ministre champion de la communauté des sciences et de la technologie, M. Harpreet Kochhar et ses collègues d’autres ministères et organismes à vocation scientifique (MOVS) ont déterminé qu’agir contre le racisme dans le domaine des sciences était une priorité de la communauté et appuieront et approfondiront la discussion sur l’appel à l’action du greffier du Conseil privé en agissant comme catalyseur à l’appui des efforts des MOVS. Ils contribueront également aux efforts visant à cerner et à contrer les effets du racisme et des préjugés en sciences et dans les processus scientifiques, ainsi qu’à accroître la sensibilisation aux enjeux grâce à la participation de la communauté scientifique fédérale.
Agence d’évaluation d’impact du Canada (AEIC) Grâce au Programme de financement de dialogue sur les politiques, qui appuie la prestation de conseils externes et la participation à l’élaboration de politiques, de méthodologies, d’outils et de pratiques liés à l’évaluation d’impact, à l’évaluation régionale et à l’évaluation stratégique, des fonds ont été fournis aux organisations autochtones touchées négativement par la pandémie afin de poursuivre la collaboration stratégique avec les organisations sur des sujets pertinents au processus d’évaluation d’impact. De plus, en raison de la pandémie, l’AEIC a prolongé les ententes de contribution avec les collectivités et les organisations autochtones qui reçoivent du financement dans le cadre du Programme de dialogue sur les politiques du 31 mars 2020 au 30 octobre 2020. Ce financement a été accordé pour que l’AEIC puisse recueillir des commentaires sur son Guide du praticien sur les évaluations d’impact fédérales en vertu de la Loi sur l’évaluation d’impact.
Services aux Autochtones Canada (SAC) et Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada (RCAANC) Services aux Autochtones Canada (SAC) et Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada (RCAANC) ont tous deux une initiative d’ambassadeurs autochtones à travers le Canada qui est soutenue par des coordinateurs régionaux et des étudiants ambassadeurs autochtones. Les objectifs suivants sont au cœur de l’initiative : aller à la rencontre des peuples autochtones, mettre en valeur SAC et RCAANC en tant qu’employeurs et encourager les peuples autochtones à postuler à des offres d’emploi ainsi qu’à s’auto-identifier. L’initiative des ambassadeurs autochtones a été adaptée à la réalité virtuelle engendrée par la pandémie. L’objectif est de poursuivre les efforts de sensibilisation et de promotion au sein des établissements d’enseignement, des communautés autochtones et des organisations autochtones telles que les centres d’amitié, y compris la promotion de l’Opportunité d’emploi pour étudiants autochtones (OEEA). Dans le cadre de l’initiative des ambassadeurs autochtones, SAC et RCAANC ont participé à différents événements virtuels, y compris des salons de l’emploi et des activités de sensibilisation à travers le Canada.
Bibliothèque et Archives Canada

Écoutez pour entendre nos voix est une initiative qui vise à appuyer les organismes autochtones dans leurs efforts pour numériser leurs enregistrements culturels et linguistiques existants ainsi que pour renforcer les compétences, les connaissances et les ressources nécessaires pour effectuer ce travail dans leurs collectivités.

Sept archivistes, établis dans les territoires traditionnels, étaient disponibles pour fournir des conseils et du soutien dans le cadre des demandes de financement de l’initiative Écoutez pour entendre nos voix. Un comité d’examen externe composé de membres des Premières Nations, des Inuits et de la Nation métisse de tout le Canada a évalué les demandes et formulé des recommandations de financement.

Centre national des Arts (CNA) Au cours de l’année 2020, le Théâtre autochtone du CNA a compilé une liste de ressources en santé mentale en réponse aux problèmes de santé mentale vécus pendant la pandémie et les incidents majeurs de violence motivée par la race et d’oppression historique. La liste des liens et des ressources affichés sur le site Web du Théâtre autochtone a été créée avec et pour le personnel du CNA, les artistes et les membres de la communauté partout au pays dans le but principal de contribuer à la protection du bien-être mental.
Conseil national de recherches du Canada (CNRC) Le CNRC a entrepris un projet pluriannuel (Projet sur les technologies pour les langues autochtones canadiennes) afin de produire une technologie qui aidera les communautés autochtones à préserver et à revitaliser leurs langues. L’emploi de locuteurs de langues autochtones a facilité l’établissement de relations avec les communautés ainsi que le travail sur un conjugueur pour le kanyen’kéha (la langue mohawk) en particulier. Cette technologie est maintenant une application que le public peut télécharger et qui peut être utilisée sur n’importe quel téléphone (Android, Windows ou iOS) ou ordinateur. Une fois téléchargée, l’application peut également être utilisée hors ligne, ce qui la rend adaptable à des contextes communautaires plus éloignés. L’équipe du projet travaille actuellement sur un logiciel semblable, qui n’a pas encore été diffusé, pour le michif (la langue ancestrale du peuple métis) et l’algonquin.
Bureau du greffier de la Cour suprême du Canada La Cour suprême du Canada propose sa brochure en treize langues en plus de l’anglais et du français. Ces langues ont été choisies en fonction des statistiques fournies par Statistique Canada. La brochure en format PDF contient des informations sur l’histoire et le rôle de la Cour suprême du Canada, ainsi que d’autres renseignements généraux.
Service des poursuites pénales du Canada (SPPC) Le SPPC continue de réviser ses énoncés des critères de mérite. Les gestionnaires, avec l’aide de leur conseiller en RH, examinent de façon critique les qualifications requises pour déterminer si elles constituent un obstacle ou non pour un groupe en quête d’équité en particulier. L’examen des critères essentiels a permis au SPPC de rendre ses efforts de recrutement plus inclusifs. Qu’il s’agisse d’une expérience, de la récence de l’expérience, d’une exigence en matière d’études, de compétences linguistiques ou de connaissances, le SPPC a pris des mesures pour s’assurer que les qualifications correspondent aux postes à doter. En plus de la révision de ses énoncés des critères de mérite, le SPPC a pris l’habitude de répertorier une vaste gamme de fêtes religieuses pour s’assurer que les périodes d’affichage des offres d’emploi et de réalisation des évaluations n’entrent pas en conflit avec les fêtes religieuses qui empêcheraient les candidats de poser leur candidature ou de participer aux évaluations. Le SPPC a pour pratique de s’assurer, dans la mesure du possible, que les comités d’évaluation comprennent au moins deux membres issus de deux groupes distincts en quête d’équité.
Sécurité publique Canada Le Bureau national pour les victimes d’actes criminels de Sécurité publique Canada est une ressource centrale qui vise à améliorer l’expérience des victimes dans le système correctionnel fédéral et le système de mise en liberté sous condition. Pour ce faire, il élabore des produits d’information à diffuser auprès des victimes et du public afin d’accroître la sensibilisation pour que les victimes puissent mieux comprendre le système correctionnel fédéral et de mise en liberté sous condition et s’y retrouver. La brochure « Les victimes d’actes criminels se tiennent au courant » contient de l’information sur le mandat des ministères et organismes fédéraux qui fournissent des services aux victimes, ainsi que de l’information sur la façon de déposer une plainte. Cette brochure en format poche est offerte en 20 langues, notamment l’anglais, le français, l’arabe, le cantonais, le denesuline, l’innu, l’inuktitut, l’italien, le coréen, le mandarin, le micmac, l’ojibway, l’oji-cri, le persan, le cri des plaines, le pendjabi, le russe, l’espagnol, le tagalog et l’ourdou. Le fait de fournir cette information dans plusieurs langues contribue à atteindre un public plus vaste pour veiller à ce que les victimes comprennent comment accéder à l’information sur le délinquant qui leur a causé du tort.
Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) SPAC a mis en œuvre une bourse d’études en langue seconde comme mesure positive pour éliminer les obstacles à l’avancement professionnel pour les membres des groupes désignés aux fins de l’équité en matière d’emploi. Cette initiative offre des bourses d’études en langue seconde pour un maximum de 250 heures de formation linguistique personnelle. L’admissibilité est limitée aux employés nommés pour une période indéterminée qui s’identifient comme membres de l’un des trois groupes désignés aux fins de l’équité en matière d’emploi (Autochtones, membres d’une minorité visible ou personnes en situation de handicap). En 2020-2021, dix lauréats ont reçu cette bourse. SPAC cherche à accroître le financement de ce programme en 2021-2022.
Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) Le CRSH s’est engagé à entreprendre une consultation soutenue et significative auprès des universitaires, des étudiants et des chercheurs issus des communautés noires, et à prendre des mesures concrètes pour mieux comprendre et surmonter les problèmes et les obstacles particuliers auxquels ils font face lors de leur participation aux programmes du CRSH. L’organisme a mis sur pied un comité consultatif externe pour lutter contre le racisme contre les Noirs afin d’aider le CRSH à cerner et à éliminer les obstacles à la participation équitable à ses programmes. Les initiatives en cours comprennent une analyse des données sur le financement afin de dégager les tendances en matière de demandes des universitaires et étudiants issus des communautés noires et des bourses qui leur sont accordées, ainsi qu’une analyse des données sur la composition des comités d’examen par les pairs, notamment la proportion d’examinateurs noirs des critères de mérite. Le CRSH s’efforce également d’accorder une plus grande importance à la recherche financée par le CRSH sur les questions de racisme contre les Noirs.
Transports Canada Le Programme de financement de la participation communautaire (PFPC) aide les groupes autochtones et les collectivités locales admissibles à participer au développement et à l’amélioration du système de transport maritime au Canada. Le PFPC donne aux bénéficiaires la possibilité de mettre à profit leurs connaissances pour adapter les systèmes de transport maritime aux conditions locales et à l’environnement. Ils sont également encouragés à aider Transports Canada à élaborer et à mettre en œuvre des stratégies et des politiques fédérales de transport maritime susceptibles d’avoir une incidence sur leurs activités quotidiennes.

Annexe B

Liste des institutions fédérales participantes

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada (2022)
No de catalogue CH31-1E
ISSN 1497-7400

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