Vu à l’écran
Le visionnement de longs métrages canadiens sur de multiples plateformes 2007 à 2014
On peut obtenir la présente publication sur demande en médias substituts.
© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, 2015.
N° de catalogue : CH41-41F-PDF
ISSN : 2371-6568
Table des matières
- Introduction
- Notes méthodologiques
- Principales constatations
- Visionnements totaux
- Parts de marché canadiennes
- Cinéma en salles
- Marché de la vente et de la location de DVD et de Blu-ray
- Marché de la télévision conventionnelle
- Marché de la télévision spécialisée
- Marché de la télévision payante
- Étude de cas : rendement des coproductions audiovisuelles
- Étude de cas : visionnements d’une sélection de films par plateforme
Introduction
Faits saillants
- En 2014, les longs métrages canadiens ont cumulé plus de 100 millions de visionnements.
- En tout, la part de marché des visionnements de productions canadiennes a atteint 5,3 %, en hausse par rapport à l’année précédente.
- La part canadienne était de 8,0 % dans le marché de langue française et de 4,2 % dans le marché de langue anglaise.
- Les services de vidéo sur demande sont en forte croissance et représentent maintenant 9 % des visionnements de films canadiens.
En 2000, le gouvernement du Canada annonçait la mise sur pied de la Politique canadienne du long métrage (PCLM), Du scénario à l’écran. La PCLM visait à ce que les longs métrages canadiens atteignent une part de marché de 5 % des recettes-guichet au Canada.
Depuis le lancement de la PCLM, il y a eu des changements structurels importants au sein de l’industrie du film, ainsi qu’une fragmentation croissante des auditoires au travers des diverses fenêtres de diffusion. Le lancement d’un long métrage en salle demeure une fenêtre d’exploitation déterminante dans le succès commercial et culturel d’un film. Toutefois, l’émergence des plateformes en ligne, l’arrivée sur le marché de technologies ergonomiques qui ont facilité l’accès à des catalogues audiovisuels de plus en plus divers et exhaustifs, ainsi que la multiplication des créneaux télévisuels voués à la diffusion de longs métrages, ont considérablement modifié les habitudes de consommation des Canadiens.
Le ministère du Patrimoine canadien présente la troisième édition de son rapport sur le visionnement des longs métrages canadiens sur de multiples plateformes. Ce rapport détaille le rendement des longs métrages canadiens dans les salles de cinéma, sur DVD et Blu-ray, à la télévision (conventionnelle, spécialisée et payante) et dans les services de vidéo sur demande licenciés par le CRTC. Le rapport présente également des études de cas sur le rendement des coproductions audiovisuelles régies par des traités, ainsi que sur les visionnements d’une sélection de films par plateforme de diffusion.
Notes méthodologiques
Afin de mesurer le rendement des longs métrages canadiens, le ministère du Patrimoine canadien obtient des données de consommation de diverses sources : d’organisations gouvernementales, d’associations professionnelles, de compagnies privées ou d’organismes de mesure d’auditoires. Chacune de ces sources a développé des méthodologies et des unités de mesure qui sont propres à chacune des plateformes. Le rendement du cinéma en salles est notamment mesuré en dollars, le marché du DVD en nombre de copies louées ou vendues, la télévision en nombre de minutes d’écoute et la vidéo sur demande en nombre de commandes. Le Ministère a développé un modèle permettant de convertir toutes ces unités en un seul indicateur, soit le nombre de visionnements.
Qu’est-ce qu’un long métrage?
Pour les fins de cette étude, un long métrage est un film conçu pour être présenté dans les salles de cinéma, d’une durée minimale de 75 minutes. Certaines productions sont exclues, notamment les téléfilms, les courts métrages, certains films pour enfants et les films réservés à un public adulte.
Qu’est-ce qu’un visionnement?
De façon très simple, le nombre de visionnements correspond au nombre de fois où un long métrage est vu, peu importe la plateforme de diffusion.
Pourquoi utiliser une part de marché?
L’industrie du long métrage est en constante évolution. La migration des auditoires d’une plateforme à l’autre est largement tributaire des nouvelles technologies, des préférences des consommateurs et des stratégies commerciales des diffuseurs de contenu.
Dans ce contexte, la part de marché est l’outil statistique le plus apte à amortir les chocs structurels de l’industrie, comme l’apparition de nouvelles plateformes ou l’intégration de nouvelles sources de données. Peu importe la façon dont les Canadiens ont accès aux longs métrages d’ici, la mesure du rendement à l’aide d’une part de marché permet la comparaison des résultats au travers du temps. Ce type d’indicateur permet également une comparaison simple et directe avec les longs métrages étrangers.
Qu’est-ce qu’un marché linguistique?
- Les marchés linguistiques sont définis en fonction de la langue de consommation. Par exemple, le marché de langue française inclut tous les longs métrages qui sont présentés et vus en français.
- Les marchés linguistiques ne sont pas définis selon la langue dans laquelle un long métrage est produit.
- Il ne s’agit pas de la langue maternelle du consommateur. Un Canadien qui voit un film en anglais au cinéma et un autre à la télévision en français sera alternativement dans le marché de langue anglaise et française.
- Il n’y a finalement pas de notion territoriale. Par exemple, le marché de langue française ne correspond pas au Québec.
Quelles plateformes de diffusion sont incluses dans l’étude et comment les visionnements sont-ils mesurés?
Le Ministère inclut l’ensemble des plateformes de diffusion pour lesquelles des données de consommation sont disponibles. Le modèle mesure le rendement des longs métrages canadiens dans les salles de cinéma, les détaillants de DVD/Blu-Ray en vente et location, la télévision conventionnelle, spécialisée et payante, ainsi que les services de vidéo sur demande (VSD) payants et gratuits offerts par les câblodistributeurs. Les services en ligne comme la télévision par connexion Internet (Netflix, Apple TV), les agrégateurs de contenu (Youtube) ou les services en ligne des câblodistributeurs ne sont pas inclus pour le moment, les données de consommation n’étant pas disponibles.
L’étude se penche sur le rendement des longs métrages canadiens dans une variété de plateformes de diffusion de 2007 à 2014. Les habitudes de consommation des Canadiens ont considérablement changé au cours de ces années. Il y a eu des changements structurels importants au sein de l’industrie, avec l’apparition et la montée de certaines plateformes (VSD) et le déclin d’autres (DVD). Au fil des années, les fournisseurs de données ont également raffiné leurs méthodes et outils de collecte de données, améliorant ainsi la portée des analyses.
Cinéma en salles
Les données sur les recettes en salles proviennent de l’Association des cinémas du Canada (ACC). Le nombre de visionnements est estimé en divisant les recettes-guichet fournies par l’ACC pour chacun des marchés linguistiques par les prix moyens des billets tels que mesurés par Statistiques Canada. Des prix moyens distincts sont calculés pour le marché du Québec et celui des autres provinces et territoires du Canada.
Vente et location de DVD et Blu-ray
Les données sur la vente de DVD et de Blu-ray sont recueillies par Nielsen. Le Ministère analyse le rendement des 3000 longs métrages les plus populaires dans ce format. Depuis le sommet atteint en 2009, les ventes globales de DVD au Canada ont diminué de 35 %. Il y a eu une contraction importante des infrastructures de diffusion, alors qu’une part importante des ventes en magasins ont migré vers le marché en ligne.
Les données sur la location de DVD et de Blu-ray proviennent de Rentrak. Les données analysées incluent uniquement les locations dans les commerces, et non les services en ligne ou les locations à partir de machines distributrices. Le Ministère analyse les résultats pour les 800 longs métrages les plus populaires en location.
Dans son modèle, le Ministère considère que chacune des copies d’un long métrage acheté ou loué en format DVD/Blu-ray est vue en moyenne par 1,5 consommateur. Ce multiplicateur est établi en fonction des résultats d’un sondage d’opinion publique lié aux habitudes de consommation des Canadiens.Note de bas de page 1 Afin d’établir des parts de marché linguistiques, il est supposé que les Canadiens regardent des films en français ou en anglais dans les mêmes proportions que lors de leur présentation en salles.
Télévision conventionnelle, spécialisée et payante
Pour l’analyse de l’auditoire, le marché de la télévision est fragmenté en trois plateformes distinctes selon leur mode de diffusion.
- La télévision conventionnelle a traditionnellement été définie comme des services de télévision auxquels les téléspectateurs pouvaient accéder à l’aide d’une antenne, sans s’abonner à une entreprise de distribution de radiodiffusion comme un câblodistributeur. Les stations de télévision conventionnelle peuvent être publiques (ex : CBC/Radio-Canada) ou privées (ex : CTV ou TVA).
- La télévision spécialisée inclut des services par abonnement dont la programmation est articulée autour de thèmes, comme le cinéma, la musique, l’actualité, le sport, le style de vie, la famille, etc. Cette catégorie inclut par exemple des chaînes comme ARTV, Showcase ou Historia.
- La télévision payante inclut des services payants par abonnement comme ceux de Super Écran ou The Movie Network, généralement offerts sans publicité. Cette plateforme n’inclut pas les services de télévision à la carte ou de vidéo sur demande.
Le nombre de visionnements est estimé à partir des données colligées par la firme Numéris. Pour chacun des titres, le Ministère divise le nombre total de minutes d’écoute par la durée moyenne du film.
Vidéo sur demande
Selon la définition du CRTC, un service de vidéo sur demande (VSD) permet à un client relié à un canal numérique et possédant un boîtier de décodage de fureter dans des catalogues audiovisuels et d’accéder notamment à des longs métrages. La programmation est disponible comme service à la carte, par abonnement ou gratuitement.
Chaque année, le CRTC publie des données pour les principaux fournisseurs de services de VSD au Canada. Pour l’année 2014, les données détaillent les activités de onze fournisseurs, soit : Bell Express Vu, Bragg, CNQ, Cogeco, MTS, Rogers Communications, Saskatchewan Telecommunications, Shaw Communications, Société Telus Communications, Vidéotron et Wightman.
Les données recueillies par le CRTC ne tiennent pas compte des services en ligne (comme ceux de YouTube ou iTunes), de la diffusion en mode continu ou du visionnement de programmation sur les sites Internet de diffuseurs canadiens ou étrangers. De plus, il n’existe pas de données détaillées sur le visionnement de longs métrages pour les services de télévision en ligne comme ceux de Netflix, CraveTV, Shomi ou Vidéotron.
Le CRTC publie des données sur le rendement des longs métrages canadiens et étrangers depuis 2012, et des données pour chacun des marchés linguistiques depuis 2013. Tout comme le marché de la vente et de la location de DVD, le modèle suppose que chaque film commandé à l’aide d’un service VSD est vu en moyenne par 1,5 consommateur.
Pourquoi certaines plateformes de diffusion ne sont pas incluses dans le modèle?
Il est difficile d’anticiper l’évolution et la fragmentation des marchés audiovisuels. Ceux-ci sont largement tributaires des nouvelles technologies, des préférences des consommateurs et des stratégies commerciales des diffuseurs de contenu. En conséquence, il existe généralement un décalage entre l’apparition d’une nouvelle plateforme ou la mise en place d’un nouveau service et la mesure de celui-ci.
La consommation de longs métrages à partir de plateformes en ligne est le principal segment de marché manquant. Certains fournisseurs de données aux États-Unis ont commencé à mesurer le rendement des longs métrages sur Internet, mais il n’existe pas pour le moment de telles données pour le marché canadien. Dans la mesure où des données de consommation deviennent disponibles pour les longs métrages canadiens, celles-ci pourront à terme être intégrées au modèle.
Principales constatations
Visionnements totaux
Part des visionnements des longs métrages canadiens selon la plateforme de diffusion (2014) – version texte
Le graphique présente les parts de marché des longs métrages par plateforme de diffusion en 2014.
- Télévision payante : 51 pour cent
- Télévision conventionnelle : 20 pour cent
- Télévision spécialisée : 15 pour cent
- Vidéo sur demande : 9 pour cent
- Cinéma en salles : 3 pour cent
- Vente et location de DVD/Blu-ray : 2 pour cent
Source : analyse par Patrimoine canadien des données de l’ACC, Nielsen, Rentrak, Numéris et du CRTC.
En 2014, les longs métrages canadiens ont cumulé 100,5 millions de visionnements dans l’ensemble des fenêtres de diffusion mesurées par l’étude.
La télévision payante est la principale plateforme de diffusion pour les longs métrages canadiens. En tout, 51,3 millions de visionnements proviennent des services de télévision payante, soit 51 % des visionnements totaux. La télévision conventionnelle (20 %) et la télévision spécialisée (14 %) sont également des plateformes importantes. La vidéo sur demande est en forte croissance, avec plus de 9,5 millions de visionnements de longs métrages canadiens (9 % des visionnements de films canadiens). Le cinéma en salles représente 3 % des visionnements, contre 2 % pour la vente et la location de DVD et de Blu-ray.
Part des visionnements des longs métrages canadiens selon le marché linguistique (2014) – version texte
Deux graphiques présentent les parts de visionnement des longs métrages selon le marché linguistique en 2014.
Premier graphique : Marché de langue française
- Télévision payante : 42 pour cent
- Télévision conventionnelle : 30 pour cent
- Télévision spécialisée : 8 pour cent
- Vidéo sur demande : 16 pour cent
- Cinéma en salles : 3 pour cent
- Vente et location de DVD/Blu-ray : 2 pour cent
Deuxième graphique : Marché de langue anglaise
- Télévision payante : 58 pour cent
- Télévision conventionnelle : 13 pour cent
- Télévision spécialisée : 20 pour cent
- Vidéo sur demande : 5 pour cent
- Cinéma en salles : 3 pour cent
- Vente et location de DVD/Blu-ray : 2 pour cent
Source : analyse par Patrimoine canadien des données de l’ACC, Nielsen, Rentrak, Numéris et du CRTC.
Dans le marché de langue française, les Canadiens ont cumulé 43,2 millions de visionnements de longs métrages canadiens. La télévision payante a généré la plus large part de visionnements de productions canadiennes (42 %), suivi par la télévision conventionnelle (30 %). Les services de vidéo sur demande sont en forte croissance, le nombre de visionnements ayant plus que doublé par rapport à l’année précédente pour maintenant générer 16 % des visionnements en français. Les services de télévision spécialisée de langue française sont peu nombreux à diffuser des longs métrages et ceux-ci ne représentent que 8 % des visionnements. Le cinéma en salles et la vente et location de DVD et Blu-ray représentent respectivement 3 % et 2 % des visionnements de films canadiens.
Dans le marché de langue anglaise, les films canadiens ont recueilli 57,2 millions de visionnements en 2014. Les services de télévision payante ont tiré profit des succès commerciaux récents pour générer 58 % des visionnements de films canadiens. La télévision spécialisée est à l’origine de 20 % des visionnements, contre 13 % pour la télévision conventionnelle et 5 % pour les services de vidéo sur demande. Le cinéma en salles (3 %) et la vente et la location de DVD et de Blu-ray (2 %) présentent les parts les plus faibles.
Parts de marché canadiennes
Évolution des parts de marché des longs métrages canadiens selon le marché linguistique (visionnements) – version texte
Le graphique présente l’évolution des parts de marché des longs métrages selon le marché linguistique et le nombre de visionnements entre 2007 et 2014.
Marché de langue française
- 2007 : 9,9 pour cent
- 2008 : 8,4 pour cent
- 2009 : 9,5 pour cent
- 2010 : 8,5 pour cent
- 2011 : 9,4 pour cent
- 2012 : 9,1 pour cent
- 2013 : 6,9 pour cent
- 2014 : 8,0 pour cent
Marché de langue anglaise
- 2007 : 4,2 pour cent
- 2008 : 4,0 pour cent
- 2009 : 4,1 pour cent
- 2010 : 4,5 pour cent
- 2011 : 3,8 pour cent
- 2012 : 4,2 pour cent
- 2013 : 3,8 pour cent
- 2014 : 4,2 pour cent
Total
- 2007 : 6,2 pour cent
- 2008 : 5,5 pour cent
- 2009 : 5,8 pour cent
- 2010 : 5,9 pour cent
- 2011 : 5,3 pour cent
- 2012 : 5,1 pour cent
- 2013 : 4,7 pour cent
- 2014 : 5,3 pour cent
La part de marché des films canadiens a atteint 5,3 % en 2014, en hausse par rapport aux deux années précédentes. Il est à noter que les données sur la vidéo sur demande ne sont intégrées au modèle que depuis 2012.
En tout, le modèle capture près de 1,9 milliard de visionnements de longs métrages effectués par les Canadiens sur l’ensemble des plateformes de diffusion. À titre illustratif, le modèle permet d’estimer que chaque Canadien a vu en moyenne cinquante films en 2014 sur les plateformes mesurées par l’étude. Trois de ces films sont des productions canadiennes.
En 2014, il y a eu 43,2 millions de visionnements de longs métrages canadiens en français sur l’ensemble des plateformes visées par l’étude. Les films canadiens ont obtenu une part de marché globale de 8,0 % dans le marché de langue française, en hausse de plus d’un pourcent par rapport à l’année précédente.
Le marché de langue anglaise a généré 57,2 millions de visionnements de longs métrages canadiens en 2014. Les visionnements de films canadiens ont représenté 4,2 % de tous les visionnements en anglais. Cette part de marché est demeurée relativement stable depuis 2007, oscillant entre 3,8 % et 4,5 %.
Cinéma en salles
Le cinéma en salles inclut l’ensemble des établissements commerciaux dont la vocation principale est la diffusion de longs métrages. Le cinéma en salles demeure la première fenêtre d’exploitation dans la diffusion des longs métrages. Il s’agit d’une vitrine déterminante dans le succès d’un film. C’est lors de leur présentation en salles – en sortie commerciale ou dans le cadre de festivals – que les productions canadiennes obtiennent le plus d’attention médiatique et où leur impact culturel est le plus grand. Le succès critique et populaire lors de la sortie en salles favorise l’atteinte d’auditoires plus vastes dans les plateformes de diffusion subséquentes.
Parts des visionnements des longs métrages canadiens (cinéma en salles) – version texte
Le graphique présente l’évolution des parts de visionnements des longs métrages canadiens selon le marché linguistique entre 2007 et 2014.
Marché de langue française
- 2007 : 16,2 pour cent
- 2008 : 13,8 pour cent
- 2009 : 18,5 pour cent
- 2010 : 13,4 pour cent
- 2011 : 13,4 pour cent
- 2012 : 9,0 pour cent
- 2013 : 9,0 pour cent
- 2014 : 10,0 pour cent
Marché de langue anglaise
- 2007 : 1,0 pour cent
- 2008 : 1,1 pour cent
- 2009 : 0,8 pour cent
- 2010 : 1,4 pour cent
- 2011 : 0,9 pour cent
- 2012 : 1,5 pour cent
- 2013 : 1,2 pour cent
- 2014 : 2,0 pour cent
Total
- 2007 : 3,6 pour cent
- 2008 : 3,0 pour cent
- 2009 : 3,6 pour cent
- 2010 : 3,3 pour cent
- 2011 : 2,8 pour cent
- 2012 : 2,5 pour cent
- 2013 : 2,4 pour cent
- 2014 : 3,1 pour cent
Source : analyse par Patrimoine canadien des données de l’ACC.
En 2014, les recettes-guichet de tous les longs métrages présentés en salles ont atteint 945 millions de dollars, en forte baisse de près de 10 % par rapport à l’année précédente. Les recettes ont chuté sous la barre du milliard de dollars pour la première fois depuis 2008. Le cinéma en salles demeure une fenêtre d’exploitation dont le succès découle d’un nombre limité de films. En 2014, les vingt-cinq titres les plus populaires en salles au Canada ont généré la moitié des revenus totaux.
D’un point de vue canadien, l’année 2014 a été marquée par le lancement de plusieurs films à succès. Des productions comme Pompéi (4,1 millions de dollars en recettes), The Grand Seduction (2,7 M$), Trailer Park Boys 3 : Don’t Legalize It (2 M$), Brick Mansions (2 M$) et Dr. Cabbie (1,7 M$) ont contribué à faire de 2014 une année record pour le marché du cinéma en salles de langue anglaise. En français, des films primés comme Mommy (3,3 M$) et des productions appréciées comme 1987 (2,5 M$) ont tenu le haut du pavé. En tout, 137 nouveaux longs métrages canadiens ont été lancés en salles en 2014, contre 611 films étrangers.
Les longs métrages canadiens ont cumulé 3,3 millions de visionnements en 2014 et généré une part de marché de 3,1 %. Il s’agit d’une première hausse après quatre années de déclin. Le marché de langue française a produit 1,5 million de visionnements et une part de marché de 10 %. Le nombre de visionnements dans le marché de langue anglaise a atteint 1,8 million – soit le plus haut niveau depuis que ces données sont modélisées – et une part de marché de 2 %. En tout, 45 % des visionnements provenaient du marché de langue française, contre 55 % pour le marché de langue anglaise.
Palmarès des longs métrages canadiens les plus populaires dans les salles de cinéma (nombre de visionnements, 2014)
| Titre du film | Nombre de visionnements |
|---|---|
| Mommy | 369 000 |
| 1987 | 305 000 |
| Pompéi (Pompeii) | 133 000 |
| La petite reine | 112 000 |
| Assaut extrême (Brick Mansions) | 57 000 |
| Tous les films | 1 494 000 |
| Titre du film | Nombre de visionnements |
|---|---|
| Pompeii | 350 000 |
| The Grand Seduction | 318 000 |
| Trailer Park Boys: Don’t Legalize it | 235 000 |
| Dr. Cabbie | 209 000 |
| Brick Mansions | 176 000 |
| Tous les films | 1 814 000 |
Source : analyse par Patrimoine canadien des données de l’ACC
Marché de la vente et de la location de DVD et de Blu-ray
Parts des visionnements des longs métrages canadiens (ventes et locations de DVD/Blu-ray) – version texte
Le graphique présente les parts de visionnements des longs métrages canadiens pour les ventes et locations de DVD/Blu-ray entre 2007 et 2014.
- 2007 : 1,9 pour cent
- 2008 : 2,1 pour cent
- 2009 : 2,3 pour cent
- 2010 : 2,3 pour cent
- 2011 : 2,4 pour cent
- 2012 : 2,2 pour cent
- 2013 : 2,0 pour cent
- 2014 : 2,6 pour cent
Source : analyse par Patrimoine canadien des données de Nielsen VideoScan et Rentrak.
Ce segment du marché a fortement diminué au Canada au cours des dernières années, notamment avec la fermeture de nombreux magasins Blockbuster et Rogers et la montée des services de location en vidéo sur demande. À l’automne 2014, Zip.ca, compagnie spécialisée dans la location de DVD distribué par courrier, a cessé ses opérations après plus d’une décennie d’activité au Canada. En février 2015, la compagnie Redbox a annoncé la fin de ses services de location par l’intermédiaire de machines distributrices et de ses 1400 points de services au Canada. Au cours des cinq dernières années, les revenus de location et le nombre de copies louées au Canada ont diminué de plus de 80 %. Ce segment du marché représente maintenant moins de 2 % des visionnements des longs métrages canadiens.
En 2014, la vente et la location de productions canadiennes a mené à plus de 1,7 million de visionnements. Celles-ci ont représenté 2,6 % de toutes les ventes et locations de films, en légère hausse par rapport aux années précédentes.
Les films les plus populaires dans ces formats sont généralement des productions récentes ayant récolté d’importantes recettes lors de leur présentation en salles. Des productions comme Pompéi (210 000 visionnements), Brick Mansions (162 000 visionnements), Cité des ténèbres : la coupe mortelle (110 000 visionnements) et Il était une fois les Boys (68 000 visionnements) se trouvent au sommet du palmarès des productions canadiennes les plus populaires.
Marché de la télévision conventionnelle
Parts des visionnements des longs métrages canadiens (télévision conventionnelle) – version texte
Le graphique présente les parts de visionnements des longs métrages canadiens pour la télévision conventionnelle selon le marché linguistique entre 2007 et 2014.
Marché de langue française
- 2007 : 8,0 pour cent
- 2008 : 8,6 pour cent
- 2009 : 8,8 pour cent
- 2010 : 7,3 pour cent
- 2011 : 7,7 pour cent
- 2012 : 7,6 pour cent
- 2013 : 5,8 pour cent
- 2014 : 6,5 pour cent
Marché de langue anglaise
2007 : 3,9 pour cent
- 2008 : 4,9 pour cent
- 2009 : 5,6 pour cent
- 2010 : 6,8 pour cent
- 2011 : 7,1 pour cent
- 2012 : 8,1 pour cent
- 2013 : 9,2 pour cent
- 2014 : 9,1 pour cent
Total
- 2007 : 6,1 pour cent
- 2008 : 7,2 pour cent
- 2009 : 7,6 pour cent
- 2010 : 7,0 pour cent
- 2011 : 7,7 pour cent
- 2012 : 7,8 pour cent
- 2013 : 6,9 pour cent
- 2014 : 7,3 pour cent
Source : analyse par Patrimoine canadien des données de Numeris.
En 2014, les longs métrages canadiens présentés à la télévision conventionnelle ont généré plus de 20 millions de visionnements (12,8 millions en français et 7,2 millions en anglais). En tout, 7,3 % des longs métrages regardés à la télévision conventionnelle étaient des productions canadiennes. Cette part de marché est demeurée relativement stable au cours des années, même si chacun des marchés linguistiques a évolué de façon marquée.
Dans le marché de langue française, les diffuseurs ont présenté 107 titres canadiens qui ont totalisé près de 180 diffusions. En anglais, 71 longs métrages canadiens ont cumulé plus de 360 diffusions.
Pour le marché de langue française, la part de marché canadienne a suivi une tendance à la baisse au cours des dernières années, pour atteindre 6,5 % en 2014. À l’inverse, le rendement des longs métrages canadiens est en hausse constante dans le marché de langue anglaise, la part de marché canadienne ayant plus que doublé depuis 2007 pour atteindre 9,1 % en 2014. La télévision conventionnelle est la seule plateforme où la part de marché canadienne est plus grande en langue anglaise qu’en langue française.
Palmarès des longs métrages canadiens les plus populaires à la télévision conventionnelle (nombre de visionnements, 2014)
| Titre du film | Nombre de visionnements |
|---|---|
| La guerre des tuques | 860 000 |
| Monsieur Lazhar | 513 000 |
| Les Boys III | 428 000 |
| Les Boys IV | 423 000 |
| L’Empire Bo$$é | 410 000 |
| Tous les films | 12 822 000 |
| Titre du film | Nombre de visionnements |
|---|---|
| Different Loyalty | 402 000 |
| A Christmas Story | 389 000 |
| Partition | 317 000 |
| The Year Dolly Parton was my Mom | 311 000 |
| My Life without Me | 251 000 |
| Tous les films | 7 328 000 |
Source : analyse par Patrimoine canadien des données de Numéris.
Marché de la télévision spécialisée
Parts des visionnements des longs métrages canadiens (télévision spécialisée) – version texte
Le graphique présente les parts de visionnements des longs métrages canadiens pour la télévision spécialisée selon le marché linguistique entre 2007 et 2014.
Marché de langue française
- 2007 : 10,7 pour cent
- 2008 : 4,0 pour cent
- 2009 : 11,5 pour cent
- 2010 : 7,6 pour cent
- 2011 : 8,2 pour cent
- 2012 : 6,7 pour cent
- 2013 : 6,2 pour cent
- 2014 : 6,3 pour cent
Marché de langue anglaise
- 2007 : 5,2 pour cent
- 2008 : 3,9 pour cent
- 2009 : 3,0 pour cent
- 2010 : 3,1 pour cent
- 2011 : 2,2 pour cent
- 2012 : 2,9 pour cent
- 2013 : 1,9 pour cent
- 2014 : 1,7 pour cent
Total
- 2007 : 5,9 pour cent
- 2008 : 4,0 pour cent
- 2009 : 3,5 pour cent
- 2010 : 3,4 pour cent
- 2011 : 2,6 pour cent
- 2012 : 3,1 pour cent
- 2013 : 2,2 pour cent
- 2014 : 2,1 pour cent
Source : analyse par Patrimoine canadien des données de Numeris.
En 2014, les longs métrages canadiens présentés à la télévision spécialisée ont totalisé 14,6 millions de visionnements, soit 3,4 millions en français et 11,2 millions en anglais. La part de marché des productions canadiennes étaient de 2,1 %, en baisse constante depuis plusieurs années.
Les services de télévision spécialisée sont beaucoup plus nombreux dans le marché de langue anglaise. Avec un total de près de 650 millions de visionnements de longs métrages, il s’agit de la plateforme de diffusion la plus populaire pour le marché de langue anglaise. À titre comparatif, la télévision spécialisée génère sept fois plus de visionnements en anglais que le cinéma en salles, pour l’ensemble des productions. La part de marché canadienne était modeste, avec 1,7 % des visionnements en anglais en 2014. Les services spécialisés ont présenté plus d’une centaine de longs métrages canadiens qui ont cumulé plus de 820 diffusions.
En français, 70 longs métrages canadiens ont été présentés à la télévision spécialisée, totalisant 211 diffusions. La part de marché canadienne était de 6,3 %, en baisse par rapport aux années précédentes.
Les longs métrages canadiens les plus populaires à la télévision spécialisée ne sont généralement pas des films très récents. Des comédies comme Elvis Gratton, La Florida ou Nuit de noces ont généré de nombreux visionnements, tout comme des films familiaux comme ceux des séries MVP ou Air Bud.
Palmarès des longs métrages canadiens les plus populaires à la télévision spécialisée (nombre de visionnements, 2014)
| Titre du film | Nombre de visionnements |
|---|---|
| Elvis Gratton | 320 000 |
| La Florida | 209 000 |
| Interférences (White Noise) | 180 000 |
| Elvis Gratton : Miracle à Memphis | 157 000 |
| Les sept jours du Talion | 145 000 |
| Tous les films | 3 369 000 |
| Titre du film | Nombre de visionnements |
|---|---|
| Resident Evil: Afterlife | 978 000 |
| The Snow Walker | 828 000 |
| MVP: Most Valuable Primate | 710 000 |
| Blizzard | 538 000 |
| MVP 2: Most Vertical Primate | 489 000 |
| Tous les films | 11 183 000 |
Source : analyse par Patrimoine canadien des données de Numéris.
Marché de la télévision payante
Parts des visionnements des longs métrages canadiens (télévision payante) – version texte
Le graphique présente les parts de visionnements des longs métrages canadiens pour la télévision payante selon le marché linguistique entre 2007 et 2014.
Marché de langue française
- 2007 : 11,3 pour cent
- 2008 : 8,7 pour cent
- 2009 : 9,4 pour cent
- 2010 : 9,9 pour cent
- 2011 : 10,8 pour cent
- 2012 : 11,3 pour cent
- 2013 : 8,9 pour cent
- 2014 : 10,0 pour cent
Marché de langue anglaise
- 2007 : 6,7 pour cent
- 2008 : 6,7 pour cent
- 2009 : 8,0 pour cent
- 2010 : 7,4 pour cent
- 2011 : 7,5 pour cent
- 2012 : 6,8 pour cent
- 2013 : 7,6 pour cent
- 2014 : 8,4 pour cent
Total
- 2007 : 8,9 pour cent
- 2008 : 7,6 pour cent
- 2009 : 8,6 pour cent
- 2010 : 8,6 pour cent
- 2011 : 8,8 pour cent
- 2012 : 8,5 pour cent
- 2013 : 8,0 pour cent
- 2014 : 8,9 pour cent
Source : analyse par Patrimoine canadien des données de Numeris.
En 2014, les longs métrages canadiens présentés à la télévision payante ont généré 51,3 millions de visionnements. Il s’agit de la plateforme de diffusion la plus importante pour le visionnement des films canadiens. La part de marché des productions canadiennes était de 8,9 %, en hausse par rapport aux années précédentes.
Les longs métrages les plus populaires sont généralement des productions récentes qui ont obtenu un succès important en salles. Des films comme Cité des ténèbres : la coupe mortelle, Pompéi et Resident Evil : le châtiment ont été populaires dans les deux marchés linguistiques. Pour le marché de langue française, la part de marché canadienne était de 10 % en 2014. En tout, les services de télévision payante de langue française ont présenté plus de 170 titres canadiens, qui ont constitué près de 2 800 diffusions et totalisé près de 18 millions de visionnements.
Pour les services de langue anglaise, la présentation de plus de 250 longs métrages canadiens a représenté près de 8 300 diffusions à la télévision payante et un total de près de 33,4 millions de visionnements de productions canadiennes.
Palmarès des longs métrages canadiens les plus populaires à la télévision payante (nombre de visionnements, 2014)
| Titre du film | Nombre de visionnements |
|---|---|
| Cité de ténèbres: la coupe mortelle (Mortal Instruments: City of Bones) | 648 000 |
| Il était une fois les Boys | 630 000 |
| Louis Cyr: l’homme le plus fort du monde | 624 000 |
| Resident Evil: le châtiment (Resident Evil: Retribution) | 437 000 |
| Hot Dog | 424 000 |
| Tous les films | 17 952 000 |
| Titre du film | Nombre de visionnements |
|---|---|
| Mortal Instruments: City of Bones | 2 011 000 |
| The Colony | 1 509 000 |
| Pompeii | 1 086 000 |
| Mama | 1 086 000 |
| Resident Evil: Retribution | 1 049 000 |
| Tous les films | 33 354 000 |
Source : analyse par Patrimoine canadien des données de Numéris.
Étude de cas : rendement des coproductions audiovisuelles régies par des traités
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Les coproductions génèrent une part considérable des visionnements de longs métrages canadiens pour chacune des fenêtres de diffusion.
-
Les parts de marché des coproductions sont particulièrement élevées dans le marché de langue anglaise.
Le Canada a, à l’heure actuelle, des traités de coproduction audiovisuelle avec 54 pays. Grâce à ces traités, les producteurs canadiens et étrangers conjuguent leurs ressources créatrices, artistiques, techniques et financières afin de réaliser des coproductions audiovisuelles pouvant être considérées comme des œuvres nationales dans leurs pays respectifs. La présente section analyse de façon détaillée le rendement de ce type de production pour chacune des plateformes de diffusion au Canada.
En 2014, pour l’ensemble des fenêtres de diffusion, 29 % des visionnements de longs métrages canadiens provenaient des coproductions audiovisuelles. Cette part était de 32 % pour le marché de langue anglaise et de 22 % pour le marché de langue française. Les coproductions ont une part de marché plus importante dans le marché de langue anglaise dans chacune des fenêtres d’exploitation.
Part des coproductions dans les visionnements de longs métrages canadiens (2014) – version texte
Le graphique présente la part de marché des coproductions dans les visionnements de longs métrages canadiens selon la plateforme de diffusion et par marché linguistique en 2014.
Marché de langue française
- Cinéma en salle : 18 pour cent
- Ventes et locations de DVD et de Blu-rays : 20 pour cent
- Télévision conventionnelle : 9 pour cent
- Télévision spécialisée : 17 pour cent
- Télévision payante : 24 pour cent
- Toutes les plateformes : 22 pour cent
Marché de langue anglaise
- Cinéma en salle : 44 pour cent
- Ventes et locations de DVD et de Blu-rays : 58 pour cent
- Télévision conventionnelle : 35 pour cent
- Télévision spécialisée : 24 pour cent
- Télévision payante : 31 pour cent
- Toutes les plateformes : 33 pour cent
Total
- Cinéma en salle : 33 pour cent
- Ventes et locations de DVD et de Blu-rays : 39 pour cent
- Télévision conventionnelle : 18 pour cent
- Télévision spécialisée : 22 pour cent
- Télévision payante : 29 pour cent
- Toutes les plateformes : 29 pour cent
- Cinéma en salles
En 2014, seulement quatorze des 171 longs métrages canadiens qui ont été présentés dans les salles de cinéma étaient des coproductions régies par des traités. Celles-ci ont toutefois généré des recettes-guichet de 9,9 millions de dollars et 1,1 million de visionnements. Les coproductions représentent le tiers de tous les visionnements de longs métrages canadiens. Des coproductions comme Pompéi (480 000 visionnements), Brick Mansions (230 000 visionnements) et The F Word (147 000 visionnements) ont obtenu un succès éclatant et se retrouvent au sommet du palmarès des longs métrages canadiens. En 2014, 44 % des visionnements de films canadiens présentés en anglais provenaient de ce type de production, contre 18 % pour le marché de langue française.
- Ventes et locations de DVD et de Blu-ray
Les coproductions ont représenté 39 % des visionnements de longs métrages canadiens. Le marché de langue anglaise a notamment tiré profit de titres à succès récents comme Pompéi, Brick Mansions et La Cité des Ténèbres : la coupe mortelle pour atteindre une part de marché de 58 % des visionnements de films canadiens, soit la part la plus élevée parmi toutes les plateformes mesurées.
- Télévision conventionnelle
De façon générale, les services de télévision conventionnelle présentent un éventail de films très varié, dont plusieurs titres plus anciens. Avec une part de marché de 18 %, il s’agit de la fenêtre d’exploitation où le rendement relatif des coproductions est le plus faible. Les coproductions les plus populaires sont généralement des films ayant obtenu du succès en salles il y a quelques années, comme Eastern Promises, Grey Owl ou Le violon rouge. La part des coproductions a été de 35 % en anglais et de 9 % en français.
- Télévision spécialisée
La télévision spécialisée rejoint des auditoires beaucoup plus vastes en anglais qu’en français, où le nombre de services est beaucoup plus limité. Dans le marché de langue anglaise, le film Resident Evil : L’Au-delà a généré à lui seul près d’un million de visionnements, alors que les coproductions ont représenté près du quart des visionnements de longs métrages canadiens. En français, seulement une dizaine de coproductions ont été présentées à la télévision spécialisée, atteignant une part de marché de 17 %.
- Télévision payante
Les services payants constituent la principale plateforme télévisée pour la diffusion de longs métrages canadiens. Les films à succès sont généralement des primeurs et des films récents. Au total, les coproductions ont représenté 29 % des visionnements de films canadiens. Dans les deux marchés linguistiques, les films La Cité des Ténèbres : la coupe mortelle, Resident Evil : le châtiment, Mama et Pompéi ont été les coproductions les plus populaires.
Étude de cas : visionnements d’une sélection de films par plateforme
La présente section étudie le rendement de trois longs métrages canadiens ayant généré des entrées importantes lors de leur présentation en salles ou ayant obtenu un succès critique et des prix internationaux dans divers festivals.
Ces films ont été lancés au cinéma en 2011 et 2012 et ont depuis été présentés sur l’ensemble des plateformes de visionnement. Il est à noter que les données par marché linguistique ne sont pas disponibles pour les services de vidéo sur demande offerts par les radiodiffuseurs. Le CRTC ne collige pas ce type de données par titre.
Pourcentage des visionnements par fenêtre d’exploitation– version texte
Trois graphiques présentent le pourcentage des visionnements de trois longs métrages canadiens par fenêtre d’exploitation.
Monsieur Lazhar
- Cinéma en salle : 34 pour cent
- Ventes et locations de DVD et de Blu-rays : 7 pour cent
- Télévision conventionnelle : 30 pour cent
- Télévision spécialisée : 0 pour cent
- Télévision payante : 28 pour cent
Laurence Anyways
- Cinéma en salle : 10 pour cent
- Ventes et locations de DVD et de Blu-rays : 5 pour cent
- Télévision conventionnelle : 10 pour cent
- Télévision spécialisée : 0 pour cent
- Télévision payante : 75 pour cent
Goon
- Cinéma en salle : 11 pour cent
- Ventes et locations de DVD et de Blu-rays : 7 pour cent
- Télévision conventionnelle : 5 pour cent
- Télévision spécialisée : 5 pour cent
- Télévision payante : 72 pour cent
Les données sur le visionnement des films démontrent que les longs métrages canadiens ayant obtenu un succès populaire lors de leur sortie en salles obtiennent généralement de bons résultats lors de leur diffusion dans les fenêtres d’exploitation suivantes. Ils feront l’objet d’une promotion plus soutenue, seront diffusés à la télévision à des heures de grande écoute et profiteront de stratégies commerciales avantageuses.
À l’inverse, certaines productions ayant eu une distribution plus limitée en salles ou occupant un créneau de niche visant un public particulier, peuvent toutefois rejoindre un auditoire beaucoup plus vaste dans les autres plateformes de diffusion.
Monsieur Lazhar
À la fin de 2014, le cinéma en salles demeure la principale plateforme de visionnement pour un film comme Monsieur Lazhar, qui a recueilli plus de 4,8 millions de dollars lors de sa présentation au grand écran. Le film a été très populaire dans les deux langues, avec 58 % des recettes en français et 42 % en anglais.
En tout, Monsieur Lazhar a généré plus de 1,7 million de visionnements pour l’ensemble des fenêtres d’exploitation. Près des trois quarts des visionnements provenaient du marché de langue française. Le film a été diffusé à 218 reprises à la télévision et vu par plus d’un demi-million de spectateurs à la télévision conventionnelle.
Il est à noter que l’étude du rendement des longs métrages canadiens sur une période plus longue mènerait à des résultats différents en ce qui a trait aux parts de chacune des plateformes de diffusion. À terme, le poids de la télévision conventionnelle et spécialisée serait accru, les films n’étant par exemple plus diffusés en salles ou à la télévision payante.
Laurence Anyways
Laurence Anyways, troisième réalisation de Xavier Dolan, a obtenu un succès critique considérable lors de sa sortie en salles. Cette production a recueilli des recettes-guichet de près d’un demi-million de dollars au Canada.
Laurence Anyways a toutefois rejoint l’essentiel de son public à l’extérieur des cinémas, 90 % des visionnements provenant des fenêtres d’exploitation subséquentes au grand écran. Au total, 69 % des visionnements provenaient du marché de langue française, contre 31 % pour le marché de langue anglaise.
Le film a profité de plus de 200 diffusions à la télévision et rejoint un vaste public par l’entremise de la télévision payante, avec 75 % des visionnements. La télévision conventionnelle demeure une plateforme dont la portée est très large. En une seule diffusion, le film a obtenu 30 % de tous ses visionnements.
Goon
La comédie sportive Goon a été l’un des longs métrages canadiens les plus populaires en salles pour l’année 2012. Le film a généré des recettes-guichet importantes dans chacun des marchés linguistiques et a recueilli 4,2 millions de dollars. Le film a continué à atteindre un très large public dans chacune des fenêtres de diffusion.
En tout, Goon a cumulé 4,4 millions de visionnements sur l’ensemble des plateformes de diffusion. Le marché de langue anglaise a représenté 62 % des visionnements (2,8 millions de visionnements), contre 38 % pour le marché de langue française (1,7 million de visionnements).
La présentation en salles a représenté 11 % des visionnements totaux, contre 7 % pour le marché du DVD, 5 % pour la télévision spécialisée et 5 % pour la télévision conventionnelle. Les services de télévision payante ont contribué à rejoindre l’essentiel de l’auditoire pour ce film, avec près des trois quarts des visionnements. Le film a profité d’une vaste diffusion à la télévision dans les deux marchés linguistiques, avec 232 diffusions.