Zone de protection marine Tang.ɢwan – ḥačxwiqak – Tsig̱is

Document d'information

Le ministère des Pêches et des Océans (MPO) travaille en collaboration avec les Premières Nations pour faire avancer la désignation de la zone de protection marine (ZPM) proposée Tang.ɢwan – ḥačxwiqak – Tsig̱is, pour aider à sauvegarder ce fragile milieu marin en eau profonde et son plancher océanique aux caractéristiques uniques. L’établissement de cette nouvelle ZPM contribuera à hauteur d’environ 0,88 pour cent à l’objectif du Canada de conserver 25 pour cent de nos océans d’ici 2025, contribuant ainsi à en faire la plus grande ZPM au large de la côte ouest du Pacifique au Canada.

La ZPM proposée Tang.ɢwan – ḥačxwiqak – Tsig̱is possède des caractéristiques rares, telles que des monts sous‑marins, des griffons hydrothermaux et des espèces benthiques qui n’existent que dans cette zone. On y trouve plus de 70 pour cent de tous les monts sous‑marins et de tous les griffons hydrothermaux connus au Canada.

La ZPM couvre environ 133 019 kilomètres carrés et est située en moyenne à 150 kilomètres au large de la côte ouest de l’île de Vancouver (à environ 95 kilomètres de l’île de Vancouver à son point le plus proche) et à un peu plus de 80 kilomètres au sud‑ouest de Haida Gwaii, dans la partie sud de la biorégion de la zone extracôtière du Pacifique. Le site a d’abord été désigné comme site d’intérêt pour la ZPM en 2017. Un refuge marin de 88 000 kilomètres carrés a ensuite été créé dans le site d’intérêt et des interdictions ont été imposées pour empêcher certaines activités de pêche présentant un risque pour les objectifs de conservation de la zone. Le refuge marin de la zone extracôtière du Pacifique et les mesures de protection connexes resteront en place et assureront une protection provisoire de la zone pendant l’élaboration du règlement visant la nouvelle ZPM.

Processus de planification et de conception de la zone de protection marine

Les Premières Nations et le MPO ont travaillé en collaboration pour concevoir la ZPM, notamment en effectuant l’évaluation des risques, en apportant des ajouts clés à l’objectif de conservation, et en élaborant le contenu de l’énoncé d’intention réglementaire. Le Comité consultatif sur le site d’intérêt extracôtier du Pacifique créé en septembre 2017 a supervisé la planification et la conception. Il comptait alors des représentants des Premières Nations, de la Province de la Colombie‑Britannique, des collectivités, de l’industrie maritime, des organisations non gouvernementales, et du milieu universitaire. Les observations des Premières Nations et des intervenants ont été prises en compte tout au long du processus de planification et de conception de la ZPM.

Gestion collaborative avec les Premières Nations

Le Canada, le Conseil tribal de Nuu‑chah‑nulth, le Conseil de la Nation haïda, la Première Nation Pacheedaht et la Première Nation Quatsino ont signé un protocole d’entente qui décrit comment les parties collaboreront à la planification et à la gestion coopérative de la ZPM proposée.

Ce protocole d’entente prévoit la mise sur pied d’un conseil de gestion de la ZPM composé de représentants des Premières Nations et du MPO, qui s’efforcera au mieux de fournir des avis consensuels aux décideurs de toutes les parties. Il s’agit d’une réalisation historique qui souligne l’importance pour le Canada et les Premières Nations de travailler ensemble dans un esprit de réconciliation pour gérer cette ZPM de manière coopérative.

Les organisations partenaires des Premières Nations ont désigné, ou désigneront sous peu, des aires protégées et de conservation autochtones dans la ZPM proposée, en vertu de leurs autorités respectives, notamment le Conseil tribal de Nuu‑chah‑nulth. En octobre 2022, le Conseil de l’Assemblée législative de la Nation haïda a désigné la portion de la ZPM proposée Tang.ɢwan – ḥačxwiqak – Tsig̱is se trouvant sur le territoire haïda comme un site du patrimoine haïda. La Nation haïda et le Canada gèrent également conjointement la ZPM du mont sous‑marin SGaan Kinghlas‑Bowie, le mont sous‑marin le moins profond de la côte ouest du Canada.

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