Monique Lafontaine à l’occasion du congrès annuel de l’Association des radiodiffuseurs de l’Ontario

Discours

Toronto (Ontario)
Le 8 novembre 2018

Monique Lafontaine, conseillère régionale pour l’Ontario au
Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes

Priorité à l’allocution

Bonjour. Merci beaucoup pour cette aimable présentation. Je suis honorée d’être invitée à parler devant vous aujourd’hui.

Pour commencer, j’aimerais souligner que nous sommes sur le territoire traditionnel des peuples autochtones. J’aimerais également reconnaître le rôle important de la radiodiffusion autochtone dans notre pays. First Peoples Radio a lancé récemment une nouvelle station de radio autochtone, ELMNT-FM, qui peut être syntonisée à Ottawa et ici à Toronto. Je lui souhaite de connaître du succès dans ces collectivités.

Comme beaucoup d’entre vous le savent, avant ma nomination au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), j’ai passé une bonne partie de ma carrière à travailler dans le domaine de la radiodiffusion à titre d’avocate et de cadre responsable des médias. J’ai travaillé pour des petits et des grands acteurs, des entreprises canadiennes et internationales, des télédiffuseurs, des radiodiffuseurs et des entreprises de distribution, des plateformes de médias numériques et des créateurs de contenu.

Cette vaste expérience me permet de mieux comprendre le système de radiodiffusion canadien, l’importance de tous les participants de l’industrie pour notre secteur et le rôle essentiel du CRTC pour ce qui est de servir l’intérêt public.

C’est vraiment un privilège d’être conseillère pour l’Ontario au CRTC.

La situation de l’industrie

Je suis également honorée de faire partie du CRTC en cette période charnière. Une période de grands changements dans l’industrie des communications avec l’arrivée de nouvelles technologies, de concurrents internationaux de plus en plus nombreux, de nouveaux modèles d’acquisition de programmes et publicitaires et d’une multitude de nouvelles façons pour les fournisseurs de contenu de joindre les auditoires canadiens.

Dans cet environnement médiatique en pleine évolution, le secteur de la radiodiffusion, y compris les stations de radio ethniques, est demeuré optimiste, malgré son lot de difficultés. Les dépenses des annonceurs locaux ont reculé de 3,2 % l’année dernière, tandis que celles des annonceurs nationaux ont légèrement augmenté. La radio AM, qui produit une grande quantité de nouvelles et d’informations locales, connaît depuis six ans une diminution de l’ensemble de ses recettes.

Il va sans dire que le secteur a dû trouver de nouvelles sources de revenus et de nouvelles façons de réduire ses coûts, en plus de devoir évoluer et innover. J’ai également compris d’après ce que vous m’avez dit que l’une des principales raisons expliquant la résilience de la radio est sa capacité de joindre les auditoires locaux. Et ce, en nouant des liens solides avec les collectivités qu’elle dessert.

La télévision est également en pleine transformation. L’année dernière, les revenus de la télévision conventionnelle ont reculé pour la sixième année consécutive. De plus, les jeunes publics, notamment, continuent de se tourner vers le visionnement de contenu en ligne. Je suis certaine que tout le monde ici est très conscient de cette réalité.

Néanmoins, les Canadiens ont encore un intérêt marqué pour le visionnement de contenu sur écran. En 2017, les Canadiens âgés de 18 ans et plus ont regardé en moyenne 30,4 heures hebdomadaires de contenu sur des écrans de télévision classiques et sur des plateformes Internet.

L’avenir de la réglementation de la télévision et de la radio

i. Le Groupe d’examen du cadre législatif en matière de radiodiffusion et de télécommunications

Comme de grands changements s’opèrent dans le secteur de la radiodiffusion et que les auditoires modifient leur façon de regarder du contenu, il est important que la réglementation s’adapte.

Pour ce faire, le gouvernement canadien a créé le Groupe d’examen du cadre législatif en matière de radiodiffusion et de télécommunications. Composé de sept éminents experts en communication, le groupe est distinct du CRTC. Il a pour mission de se pencher sur le cadre législatif actuel en matière de radiodiffusion, de télécommunications et de radiocommunications.

Je vous invite tous à participer à ce processus d’examen en faisant part de vos opinions, recommandations et préoccupations pour l’avenir, si ce n’est pas déjà fait.

ii. Rapport du CRTC intitulé Emboîter le pas au changement – mai 2018

Le CRTC a également passé et continue de passer beaucoup de temps à réfléchir à l’avenir de la réglementation de la radiodiffusion. Plus tôt cette année, le Conseil a publié le rapport Emboîter le pas au changement à la demande du gouvernement. On y présente différentes initiatives possibles que le Conseil continue d’évaluer.

L’une de celles-ci consiste à moderniser l’approche de réglementation de la radio. Une autre vise à examiner des moyens de soutenir la production de nouvelles télévisées en élargissant l’accès aux revenus d’abonnement. Le CRTC se penchera sur ces questions et d’autres au moment opportun. Lorsque nous aurons convenu du processus approprié, nous publierons les prochaines étapes ou un avis afin de vous en informer.

iii. Prochaines activités du CRTC

Voici un certain nombre d’activités importantes du CRTC prévues prochainement que j’aimerais souligner :

  1. Premièrement, plus tard ce mois-ci, on tiendra une audience publique pour examiner les demandes de personnes désirant exploiter un service national de télévision multilingue à caractère multiethnique.
  2. Deuxièmement, plus tard cet automne, le CRTC réunira un groupe de décideurs pour discuter des obstacles à l’avancement professionnel des femmes dans l’industrie canadienne de la production.
  3. Troisièmement, l’année prochaine, le Conseil lancera un premier appel de demandes dans le cadre du Fonds pour la large bande dont l’enveloppe s’élève à 750 millions de dollars. L’objectif de ce nouveau fonds est d’offrir aux Canadiens un accès à des services Internet à large bande dans les régions mal desservies de l’ensemble du pays.
  4. Quatrièmement, on procédera à un examen du cadre de réglementation de la radiodiffusion autochtone pour s’assurer qu’il est efficace et qu’il reflète la réalité des stations de radio desservant les peuples autochtones.
  5. Cinquièmement, le Conseil remettra un rapport au gouvernement d’ici le 28 février 2019 sur les pratiques de vente au détail des grandes entreprises de services de télécommunications canadiennes, y compris les fournisseurs de services de télévision. Le rapport fait suite à l’audience publique tenue le mois dernier dans la région de la capitale nationale.

Conclusion

Le Conseil entreprend ces activités – et bien d’autres – pour s’assurer que les Canadiens ont accès aux meilleurs services de communication possible, y compris à un vaste éventail de services de radio et de télévision.

Bien que je ne puisse prédire l’avenir, je suis intimement convaincue que les radiodiffuseurs canadiens connaîtront du succès, comme cela a toujours été le cas, en exploitant le potentiel des technologies actuelles et émergentes afin d’offrir des services qui attirent et interpellent les auditoires de l’ensemble du Canada et de l’Ontario.

Je vous remercie de m’avoir donné l’occasion de prendre la parole.

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