Enquête canadienne sur le cannabis de 2024 : Sommaire
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Introduction
La Loi sur le cannabis, qui est entrée en vigueur le 17 octobre 2018, assure un accès légal au cannabis tout en encadrant et en réglementant sa production, sa distribution et sa vente. Pour évaluer l'impact de la Loi sur le cannabis, Santé Canada recueille des données afin de mieux comprendre comment les personnes au Canada perçoivent et consomment le cannabis. Ces données permettent également d'élaborer des initiatives en matière de politiques et de programmes, notamment des activités d'éducation et de sensibilisation du public.
Santé Canada a élaboré et mis en œuvre l'Enquête canadienne sur le cannabis (ECC), en prévision de la légalisation, afin d'obtenir des informations détaillées sur les habitudes des personnes qui consomment du cannabis et leurs comportements au fil du temps.
L'ECC, qui a débuté comme projet pilote en 2017, est menée chaque année depuis 2018. Elle examine certains aspects des modes de consommation, comme les quantités de cannabis consommées et l'utilisation du cannabis à des fins médicales; le marché du cannabis, comme les sources de cannabis et les prix; et les questions de sécurité publique, comme la conduite avec facultés affaiblies. Bien que le contenu de base demeure inchangé pour permettre les comparaisons, le contenu de l'enquête est revu chaque année et modifié pour combler les lacunes cernées dans les données.
L'ECC de 2024 comprenait des questions supplémentaires portant sur des enjeux tels que :
- la facilité d'accès à partir de sources légales et illégales;
- le rappel de mises en garde précises;
- l'utilisation de joints préroulés et infusés;
- les types de produits comestibles que les personnes consomment.
L'ECC de 2024 a utilisé le même format que l'ECC de 2023, où la majorité des questions concernant la consommation de cannabis portaient sur toute consommation de cannabis, plutôt que de poser des questions distinctes pour la consommation à des fins médicales et non médicales, comme c'était le cas avant 2023. Les répondantes et répondants ont également été interrogés sur la raison de leur consommation de cannabis au cours des 12 derniers mois (à des fins non médicales uniquement, à des fins médicales uniquement, les deux, ou aucune consommation de cannabis), afin de pouvoir séparer les résultats en fonction de la consommation à des fins médicales ou à des fins non médicales.
Résultats par thème
Les résultats de l'enquête de 2024 sont présentés par thème. Il y a eu six ECC depuis la légalisation du cannabis à des fins non médicales au Canada en octobre 2018. Dans le but de documenter les changements survenus au fil du temps, des comparaisons avec l'année 2018 sont présentées. Il convient de noter que pour les questions ajoutées à l'enquête au cours des cycles ultérieurs, les résultats de 2024 sont comparés à ceux de la première année au cours de laquelle la question a été posée. Les résultats sont également comparés au cycle d'enquête précédent (2023). Sauf indication contraire, les résultats sont inchangés par rapport à 2023.
Pour connaître les principales constatations de l'ECC de 2018 à 2024 à l'échelle du Canada, consultez le blogue des données sur le cannabis.
Toutes les augmentations et diminutions signalées dans le texte ci-dessous sont des changements statistiquement significatifs (ce qui signifie qu'ils ne sont pas susceptibles d'être le fruit du hasard seulement). Pour améliorer la lisibilité, l'expression « statistiquement significatif » ne sera pas répétée. De même, le texte indique parfois que la proportion est « inchangée » ou n'est pas différente entre deux groupes, même si les chiffres ne sont pas identiques. Cela se produit lorsque la différence entre les nombres n'est pas statistiquement significative.
Définitions
- La consommation de cannabis comprend l'utilisation du cannabis sous sa forme sèche ou lorsqu'il est mélangé ou transformé en un autre produit, tel qu'un produit comestible, un concentré, notamment le haschisch, un liquide ou un autre produit.
- La consommation de cannabis à des fins non médicales se définit comme une utilisation pour une série de raisons non médicales (par exemple, socialement pour le plaisir, l'amusement ou pour des motifs spirituels, de style de vie et autres raisons non médicales).
- La consommation du cannabis à des fins médicales se définit comme une utilisation pour traiter une maladie ou un trouble, ou pour améliorer les symptômes.
Les tableaux de résultats détaillés seront publiés sur le site Web de Bibliothèque et Archives Canada. Vous trouverez un résumé des principaux résultats par thème.
Dans cette section
- Connaissances, attitudes et opinions
- Consommation de cannabis et produits utilisés
- Sources et achats
- Évaluation de la consommation problématique de cannabis
- Autres résultats
- Conduite automobile et cannabis
- Cannabis à des fins médicales
Connaissances, attitudes et opinions
Les personnes au Canada ont été interrogées sur leurs connaissances et leurs opinions concernant le cannabis. Parmi les sujets abordés, citons :
- les connaissances et croyances sur les effets nocifs du cannabis
- l'accès à des informations fiables
- l'exposition à des mises en garde
- l'exposition à des campagnes d'éducation et à des messages de santé ou de sécurité publique
- l'exposition à des publicités ou à des promotions sur le cannabis
- l'exposition à des campagnes d'éducation et à des messages de santé ou de sécurité publique
- l'acceptabilité sociale de la consommation de cannabis et d'autres substances
- le risque perçu de la consommation de cannabis et d'autres substances
- l'identification des magasins et des sites Web légaux
- la connaissance des exigences en matière d'emballage du cannabis
Connaissances et croyances sur les effets nocifs du cannabis
Les personnes au Canada ont répondu à une série de questions visant à évaluer leurs connaissances et leurs croyances sur les effets nocifs du cannabis. Les changements effectués au fil du temps sont présentés à la figure 1. Toutes années confondues, plus de 80 % des personnes au Canada ont correctement indiqué :
- que la consommation de cannabis peut entraîner une dépendance,
- que la consommation pendant la grossesse ou l'allaitement peut être nocive,
- que les jeunes sont plus à risque de subir des effets nocifs de la consommation de cannabis,
- que la consommation de cannabis par vapotage peut être nocive (ajouté en 2023).
De plus, en 2024, chez les personnes au Canada :
- 71 % estiment que la consommation quotidienne ou quasi quotidienne de cannabis augmente le risque de problèmes de santé mentale (par rapport à 68 % en 2023),
- 51 % ont correctement identifié qu'il fallait quatre heures ou plus pour ressentir pleinement les effets des boissons et des produits du cannabis comestibles,
- 40 % savaient qu'il y avait un lien entre les niveaux de THC et l'affaiblissement des facultés,
- 37 % savaient que les produits du cannabis légaux étaient testés pour détecter les contaminants,
- 30 % connaissaient la durée plus longue des effets des produits comestibles par rapport aux produits du cannabis inhalés.
Les connaissances et les croyances au sujet des effets nocifs du cannabis différaient entre les personnes qui avaient consommé du cannabis et celles qui n'en avaient pas consommé (figure 2). Les personnes qui avaient consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois étaient plus susceptibles :
- de reconnaître que le cannabis peut entraîner une dépendance,
- de savoir que les effets des produits comestibles sont différés,
- de connaître le lien entre les teneurs de THC et l'affaiblissement des facultés,
- de savoir que les produits du cannabis légaux font l'objet d'essais pour détecter des contaminants,
- d'être conscientes de la durée plus longue des effets des produits comestibles par rapport à ceux des produits du cannabis inhalés.
Par ailleurs, les personnes qui avaient consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois étaient moins susceptibles de reconnaître :
- les effets nocifs de la consommation de cannabis pendant la grossesse ou l'allaitement,
- le risque de problèmes de santé mentale associé à la consommation quotidienne ou quasi quotidienne de cannabis.

Figure 1 : Équivalent textuel
2018 (%) | 2019 (%) | 2020 (%) | 2021 (%) | 2022 (%) | 2023 (%) | 2024 (%) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Dépendance* | 82 | 90 | 90 | 89 | 89 | 90 | 90 |
Enceinte ou qui allaite*^ | -- | 87 | 88 | 87 | 86 | 87 | 89 |
Jeunes plus à risque | -- | 84 | 84 | 82 | 83 | 84 | 84 |
Méfaits du vapotage de cannabis^ | -- | -- | -- | -- | -- | 84 | 86 |
Méfaits du fumage de cannabis *^ | -- | 76 | 75 | 76 | 78 | 81 | 83 |
Interactions avec les médicaments | -- | -- | -- | -- | -- | 71 | 71 |
Consommation fréquente et santé mentale *^ | -- | 75 | 66 | 65 | 66 | 68 | 71 |
Apparition différée des effets des produits comestibles * | -- | -- | 52 | 50 | 52 | 51 | 50 |
Taux de THC et affaiblissement des facultés * | -- | -- | 45 | 41 | 42 | 40 | 40 |
Essais de produits légaux | -- | -- | -- | -- | -- | 38 | 37 |
Durée des effets (inhalés par rapport à ingérés) * | -- | -- | 40 | 36 | 37 | 35 | 34 |
* Différence significative entre 2018 (ou la première année où la question a été posée) et 2024. ^ Différence significative entre 2023 et 2024. |
1La formulation des questions a été abrégée aux figures 1 et 2. La formulation complète des questions est indiquée ci-dessous. Il convient de noter que toutes les questions n’ont pas été posées au cours de toutes les années de l’enquête (voir figure 1).
- Dépendance: La consommation de cannabis peut-elle provoquer une dépendance chez certaines personnes?
- Enceinte ou qui allaite+: Est-il acceptable de consommer du cannabis pendant la grossesse ou l'allaitement?
- Jeunes plus à risque: Les adolescents sont-ils plus à risque de préjudice découlant de la consommation de cannabis que les adultes?
- Méfaits du vapotage de cannabis: Le vapotage du cannabis peut-il être nocif?
- Méfaits du fumage de cannabis: La fumée du cannabis peut-elle être nocive?
- Interactions avec les médicaments: Le cannabis peut-il modifier l'action d'autres médicaments dans l'organisme?
- Consommation fréquente et santé mentale: Une consommation quotidienne ou quasi quotidienne de cannabis augmente le risque de problèmes de santé mentale.
- Apparition différée des effets des produits comestibles: Est-il possible qu'il faille jusqu'à quatre heures pour ressentir le plein effet consécutif au fait d'avoir mangé ou bu du cannabis?
- Taux de THC et affaiblissement des facultés+: La consommation de produits du cannabis contenant une faible concentration de THC entraîne-t-elle un affaiblissement accru des facultés?
- Essais de produits légaux: La présence de contaminants tels que les bactéries, les moisissures et les pesticides est-elle testée dans les produits du cannabis légal?
- Durée des effets (inhalés par rapport à ingérés)+: Les effets de l'inhalation de cannabis sont-ils plus durables que ceux de l'ingestion de produits du cannabis à boire ou à manger?
+ La réponse « Non » a été codée comme « correcte » pour ces questions (les réponses « Oui » et « Ne sait pas/pas sûr » ont été codées comme « incorrectes »). Pour les autres questions, « Oui » a été codé comme réponse « correcte » (« Non » et « Ne sais pas/pas sûr » ont été codés comme « incorrectes »).

Figure 2 : Équivalent textuel
Question thématique | Total (%) | Personnes n'ayant pas consommé du cannabis (au cours des 12 derniers mois) [%] | Personnes qui ont consommé du cannabis (au cours des 12 derniers mois) [%]) |
---|---|---|---|
Dépendance * | 90 | 90 | 92 |
Enceinte ou qui allaite* | 89 | 89 | 87 |
Jeunes plus à risque * | 84 | 83 | 86 |
Méfaits du vapotage de cannabis | 86 | 86 | 86 |
Méfaits du fumage de cannabis | 83 | 83 | 83 |
Interactions avec les médicaments | 71 | 71 | 72 |
Consommation fréquente et santé mentale* | 71 | 74 | 64 |
Apparition différée des effets des produits comestibles* | 50 | 42 | 76 |
Taux de THC et affaiblissement des facultés * | 40 | 28 | 68 |
Essais des produits légaux * | 37 | 31 | 53 |
Durée des effets (inhalés par rapport à consommés) * | 34 | 21 | 63 |
* Différence significative entre les personnes qui ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois et celles qui n'en ont pas consommé. |
1La formulation des questions a été abrégée aux figures 1 et 2. La formulation complète des questions est indiquée ci-dessous. Il convient de noter que toutes les questions n’ont pas été posées au cours de toutes les années de l’enquête (voir figure 1).
- Dépendance: La consommation de cannabis peut-elle provoquer une dépendance chez certaines personnes?
- Enceinte ou qui allaite+: Est-il acceptable de consommer du cannabis pendant la grossesse ou l'allaitement?
- Jeunes plus à risque: Les adolescents sont-ils plus à risque de préjudice découlant de la consommation de cannabis que les adultes?
- Méfaits du vapotage de cannabis: Le vapotage du cannabis peut-il être nocif?
- Méfaits du fumage de cannabis: La fumée du cannabis peut-elle être nocive?
- Interactions avec les médicaments: Le cannabis peut-il modifier l'action d'autres médicaments dans l'organisme?
- Consommation fréquente et santé mentale: Une consommation quotidienne ou quasi quotidienne de cannabis augmente le risque de problèmes de santé mentale.
- Apparition différée des effets des produits comestibles: Est-il possible qu'il faille jusqu'à quatre heures pour ressentir le plein effet consécutif au fait d'avoir mangé ou bu du cannabis?
- Taux de THC et affaiblissement des facultés+: La consommation de produits du cannabis contenant une faible concentration de THC entraîne-t-elle un affaiblissement accru des facultés?
- Essais de produits légaux: La présence de contaminants tels que les bactéries, les moisissures et les pesticides est-elle testée dans les produits du cannabis légal?
- Durée des effets (inhalés par rapport à ingérés)+: Les effets de l'inhalation de cannabis sont-ils plus durables que ceux de l'ingestion de produits du cannabis à boire ou à manger?
+ La réponse « Non » a été codée comme « correcte » pour ces questions (les réponses « Oui » et « Ne sait pas/pas sûr » ont été codées comme « incorrectes »). Pour les autres questions, « Oui » a été codé comme réponse « correcte » (« Non » et « Ne sais pas/pas sûr » ont été codés comme « incorrectes »).
Accès à des informations fiables
À partir de 2019, nous avons demandé aux personnes au Canada si elles pensaient avoir accès à suffisamment d'informations fiables sur les risques pour la santé liés à la consommation de cannabis pour prendre des décisions éclairées. Soixante-dix pour cent (70 %) des personnes ont déclaré être plutôt d'accord ou tout à fait d'accord pour dire qu'elles disposaient de suffisamment d'informations fiables, une baisse par rapport à 2019 (71 %), mais une hausse par rapport à 2023 (69 %). C'était plus fréquent chez celles qui avaient consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois (84 %) que chez celles qui n'en avaient pas consommé (64 %).
Exposition aux mises en garde
À partir de 2019, nous avons demandé aux personnes au Canada si elles avaient vu les mises en garde sur les produits et emballages de cannabis ou sur le site Web de Santé Canada. En 2024, 30 % ont déclaré avoir vu les mises en garde (une baisse par rapport à 2019 et à 2023) et 29 % ont déclaré ne pas être sûres. Parmi les personnes qui ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, 63 % ont déclaré avoir vu les mises en garde, une augmentation au fil du temps par rapport à 55 % en 2019.
Chez les personnes qui avaient vu les mises en garde, plus de la moitié (55 %) ont déclaré que cela leur avait permis de mieux connaître les effets nocifs liés à la consommation de cannabis, du moins quelque peu, ce qui reste inchangé par rapport à tous les cycles précédents.
Pour la première fois en 2024, nous avons demandé aux personnes qui ont déclaré avoir vu les mises en garde de se souvenir lesquels. Lorsque nous leur donnions une liste des mises en garde, les trois mises en garde les plus souvent mentionnées de mémoire étaient :
- « ne consommez pas si vous êtes enceinte ou si vous allaitez » (57 %),
- « les jeunes et les jeunes adultes courent un plus grand risque de subir des effets nocifs de la consommation de cannabis » (42 %),
- « il peut s'écouler jusqu'à quatre heures avant de ressentir tous les effets de la consommation de cannabis » (39 %).
Toutes les autres mises en garde ont été sélectionnées par un tiers ou moins des personnes qui ont vu une mise en garde. Seulement 11 % ne se souvenaient d'aucune des mises en garde.
Exposition à des campagnes d'éducation, à des messages de santé ou de sécurité publique
À partir de 2019, nous avons demandé aux personnes au Canada si elles avaient vu ou entendu les campagnes d'éducation, les messages de santé ou de sécurité publique sur le cannabis à divers endroits au cours des 12 derniers mois. Les répondantes et répondants pouvaient choisir plus d'un endroit s'ils avaient vu ou entendu de tels messages à plusieurs endroits. Les cinq endroits les plus fréquemment choisis en 2024 étaient :
- la télévision ou la radio (26 %),
- les établissements de soins de santé (15 %),
- les médias sociaux (14 %),
- les affiches ou panneaux d'affichage (14 %),
- l'intérieur ou l'extérieur d'un magasin de cannabis légal (8 %).
À l'exception de la télévision ou de la radio, les personnes qui ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois étaient plus susceptibles de déclarer avoir vu ces messages à ces endroits que celles qui n'en ont pas consommé. Le nombre des personnes au Canada qui ont déclaré ne pas se souvenir d'avoir vu des campagnes d'éducation ou des messages de santé publique a augmenté au fil du temps (de 24 % en 2019 à 50 % en 2024).
À partir de 2020, nous avons demandé aux personnes qui ont vu ou entendu des campagnes d'éducation ou des messages de santé publique si les informations étaient crédibles. Chez les personnes qui ont vu ou entendu ces messages, 68 % ont déclaré que les informations étaient crédibles, une baisse depuis 2020 (73 %).
Exposition à des publicités ou des promotions sur le cannabis
À partir de 2022, nous avons demandé aux personnes au Canada si elles avaient remarqué ou vu que le cannabis était annoncé ou promu à divers endroits au cours des 12 derniers mois. Les répondantes et répondants pouvaient choisir plus d'un endroit s'ils avaient remarqué ces publicités ou promotions à plusieurs endroits. Comme le montre la figure 3, plus de la moitié des personnes interrogées n'avaient pas remarqué de telles publicités (55 %), une augmentation par rapport à 2022 (51 %). Des endroits où elles les avaient vues, la plupart se trouvaient à l'extérieur des magasins de cannabis (23 %).

Figure 3 : Équivalent textuel
Endroit | 2022 (%) | 2023 (%) | 2024 (%) |
---|---|---|---|
À l'extérieur d'un magasin de cannabis | 24 | 24 | 23 |
Médias sociaux ^ | 14 | 13 | 15 |
À l'intérieur d'un magasin de cannabis ^ | 13 | 12 | 13 |
Affichage public d'affiches ou de panneaux d'affichage | 10 | 10 | 10 |
Sites Web * | 13 | 9 | 9 |
Télévision ou radio * | 10 | 8 | 7 |
Je n'ai remarqué aucune publicité ou promotion (exclusif)* | 51 | 54 | 55 |
1 Les répondantes et répondants pouvaient sélectionner plusieurs choix de réponse, à moins qu'ils aient sélectionné « Je n'ai remarqué aucune publicité ou promotion ». * Différence significative entre 2022 et 2024. ^ Différence significative entre 2023 et 2024. |
Acceptabilité sociale de la consommation du cannabis et d'autres substances
Depuis 2018, les personnes au Canada ont été interrogées sur l'acceptabilité sociale de la consommation régulière de diverses substances, dont le cannabis. Parmi les substances proposées, celle dont la consommation est la plus acceptable socialement est l'alcool, suivie du cannabis, puis des cigarettes électroniques et du tabac (figure 4).
Depuis 2018, il y a eu une augmentation de l'acceptabilité sociale :
- de la consommation régulière d'alcool (76 % par rapport à 60 %),
- de la consommation régulière de cannabis (56 % par rapport à 44 %),
- du vapotage régulier de cannabis* (53 % par rapport à 44 %),
- du fait de fumer régulièrement du cannabis (53 % par rapport à 45 %),
- du fait de fumer régulièrement du tabac (40 % par rapport à 38 %).
L'acceptabilité sociale de la consommation régulière de cigarettes électroniques contenant de la nicotine (46 %) est restée inchangée par rapport à 2018 (46 %).
En 2024, l'acceptabilité sociale de l'ingestion et du vapotage* de façon régulière du cannabis a légèrement diminué par rapport à 2023.
* Depuis 2023, le vapotage du cannabis fait l'objet de questions distinctes selon qu'il s'agisse du vapotage de cannabis séché ou d'extraits de cannabis liquide ou solide.

Figure 4 : Équivalent textuel
Relativement ou entièrement acceptable sur le plan social | 2018 (%) | 2019 (%) | 2020 (%) | 2021 (%) | 2022 (%) | 2023 (%) | 2024 (%) |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Manger ou boire du cannabis *^ | 44 | 43 | 48 | 49 | 52 | 58 | 56 |
Fumer du cannabis * | 45 | 44 | 48 | 49 | 51 | 54 | 53 |
Vapoter du cannabis +*^ | 44 | 42 | 43 | 45 | 48 | 55 | 53 |
Boire de l'alcool * | 60 | 55 | 61 | 62 | 62 | 75 | 76 |
Utiliser une cigarette électronique contenant de la nicotine | 46 | 41 | 35 | 38 | 41 | 46 | 46 |
Fumer du tabac (cigarette/cigare/tabac sans fumée) * | 38 | 35 | 35 | 35 | 38 | 39 | 40 |
1 L'acceptabilité sociale se définit comme relativement ou entièrement acceptable sur le plan social. + En 2023, le point de données sur le vapotage combine deux questions sur le vapotage de cannabis séché et d'extraits de cannabis liquide et solide. * Différence significative entre 2018 et 2024. ^ Différence significative entre 2023 et 2024. |
L'acceptabilité sociale de la consommation régulière d'alcool, de tabac, de cigarettes électroniques et de cannabis était plus élevée chez les personnes ayant indiqué avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois que chez celles n'ayant pas déclaré en avoir consommé.
Perception des risques liés à la consommation de cannabis et d'autres substances
Depuis 2018, nous avons demandé aux personnes au Canada dans quelle mesure elles pensaient qu'une personne risquait de subir des effets nocifs en utilisant diverses substances régulièrement. Le risque perçu a été déterminé avec une échelle de Likert à quatre points, qui comportait les catégories suivantes : aucun risque, risque faible, risque modéré, risque élevé et « ne sais pas ».
La majorité des personnes perçoivent un risque modéré ou élevé lié au fait :
- de fumer du tabac (94 %),
- d'utiliser une cigarette électronique contenant de la nicotine (87 %),
- de boire de l'alcool (85 %),
- de vapoter des extraits de cannabis liquide ou solide (77 %),
- de fumer du cannabis (77 %),
- de vapoter du cannabis séché (75 %),
- de manger ou de boire du cannabis (65 %).
Par rapport à 2018, la perception d'un risque modéré ou élevé a augmenté pour ce qui est :
- de boire régulièrement de l'alcool (de 78 %),
- d'utiliser régulièrement une cigarette électronique contenant de la nicotine (de 82 %),
- de fumer régulièrement du cannabis (de 72 %),
- de vapoter régulièrement du cannabis* (de 70 %).
Le risque perçu comme modéré ou élevé de fumer régulièrement du tabac a diminué en 2024 par rapport à 2018 (95 %) et est resté inchangé par rapport à 2018 pour ce qui est de manger ou de boire régulièrement du cannabis (66 %). Toutefois, le risque perçu de fumer, de manger ou de boire, et de vapoter régulièrement du cannabis était plus élevé en 2024 qu'en 2023 (figure 5).
Il y avait certaines différences dans le risque perçu entre les personnes qui ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois et celles qui n'en ont pas consommé. Par rapport aux personnes qui n'ont pas consommé de cannabis, les personnes qui ont consommé du cannabis étaient moins susceptibles de percevoir un risque modéré ou élevé lié au fait :
- de fumer régulièrement du tabac (93 % par rapport à 94 %),
- d'utiliser régulièrement une cigarette électronique contenant de la nicotine (83 % par rapport à 88 %),
- de fumer régulièrement du cannabis (61 % par rapport à 84 %),
- de manger du cannabis (39 % par rapport à 75 %),
- de vapoter du cannabis* (67 % par rapport à 86 %).
* Depuis 2023, le vapotage du cannabis combine deux questions, sur le vapotage de cannabis séché et sur le vapotage d'extraits de cannabis liquide ou solide.

Figure 5 : Équivalent textuel
Risque modéré ou élevé lié à une utilisation régulière | 2018 (%) | 2019 (%) | 2020 (%) | 2021 (%) | 2022 (%) | 2023 (%) | 2024 (%) |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Boire de l'alcool * | 78 | 79 | 74 | 75 | 77 | 85 | 85 |
Fumer du tabac * | 95 | 94 | 95 | 95 | 95 | 93 | 94 |
Utiliser une cigarette électronique contenant de la nicotine * | 82 | 84 | 90 | 89 | 87 | 87 | 87 |
Fumer du cannabis * | 72 | 74 | 73 | 73 | 74 | 75 | 77 |
Vapoter du cannabis +*^ | 70 | 72 | 75 | 75 | 75 | 78 | 80 |
Manger ou boire du cannabis ^ | 66 | 68 | 65 | 66 | 64 | 63 | 65 |
+ Depuis 2023, le vapotage du cannabis a combiné deux questions sur le vapotage du cannabis séché (75 %) et sur le vapotage d'extraits de cannabis liquide/solide (77 %). * Différence significative entre 2018 et 2024. ^ Différence significative entre 2023 et 2024. |
L'identification des magasins et des sites Web légaux
Depuis 2023, nous avons demandé aux personnes au Canada comment elles savaient si un magasin ou un site Web qui vend du cannabis était légal. En 2023, les réponses étaient des textes ouverts qui ont été codés par thèmes. Pour l'enquête de 2024, ces thèmes ont servi à dresser une liste d'options parmi lesquelles les répondantes et répondants pouvaient choisir (plusieurs options pouvaient être sélectionnées). Ce changement a probablement eu des répercussions sur les réponses, et c'est pourquoi nous n'avons pas comparé 2023 à 2024. Pour les magasins et les sites Web, les trois façons les plus fréquentes qui permettaient d'identifier un magasin ou un site Web comme étant légal étaient :
- la gestion provinciale, territoriale ou gouvernementale (43 % des magasins, 29 % des sites Web),
- la certification affichée (33 % des magasins, 16 % des sites Web),
- la présence de mises en garde, de timbres ou d'autocollants gouvernementaux sur les produits (33 % des magasins, 17 % des sites Web).
En ce qui concerne les magasins, 33 % ont déclaré ne pas savoir comment identifier un magasin légal. En ce qui concerne les sites Web, la proportion était encore plus élevée, 56 % ont déclaré ne pas savoir comment identifier un site Web légal.
La connaissance des exigences en matière d'emballage du cannabis
Depuis 2023, les personnes au Canada ont été invitées à indiquer les éléments qui doivent figurer ou être affichés sur les emballages de cannabis légal (figure 6). Les options indiquées n'étaient pas toutes obligatoires sur les emballages légaux. L'objectif était d'évaluer si les personnes pouvaient choisir les bonnes options. Elles pouvaient également choisir l'option « ne sais pas ». Dans l'ensemble, en 2024, 55 % ont déclaré ne pas savoir ce qui doit figurer ou être affiché sur les emballages de cannabis légaux. Cette ignorance était plus fréquente chez les personnes qui n'ont pas consommé de cannabis que chez celles qui en ont consommé (72 % et 16 % respectivement).

Figure 6 : Équivalent textuel
Total | Personnes n'ayant pas consommé du cannabis (au cours des 12 derniers mois) | Personnes ayant consommé du cannabis (au cours des 12 derniers mois) | |
---|---|---|---|
Étiquetage de la teneur en THC et en CBD * | 39 | 21 | 78 |
Mises en garde * | 32 | 19 | 63 |
Emballage protège-enfants* | 28 | 13 | 62 |
Symbole normalisé du cannabis * | 25 | 13 | 50 |
Un timbre d'accise * | 21 | 9 | 45 |
* Différence significative entre les personnes ayant consommé du cannabis et celles n'en ayant pas consommé. |
Consommation de cannabis et produits utilisés
Nous avons posé aux personnes au Canada qui déclaré consommer du cannabis des questions détaillées sur leur consommation. Parmi les sujets abordés, citons :
- la consommation de cannabis à des fins non médicales
- l'âge de l'initiation à la consommation de cannabis
- la fréquence de la consommation de cannabis
- les types de produits du cannabis utilisés et la fréquence d'utilisation
- la quantité moyenne de la consommation quotidienne typique
- la culture à domicile de cannabis et la préparation de produits comestibles et de boissons contenant du cannabis
- la teneur relative en THC et en CBD des produits du cannabis
- l'exposition à la fumée secondaire ou à la vapeur
- la consommation de cannabis avec d'autres substances
- les effets de la consommation de cannabis
- l'endroit où le cannabis est entreposé à l'intérieur du domicile
Consommation de cannabis à des fins non médicales
Depuis 2018, les personnes au Canada ont été interrogées sur leur consommation de cannabis au cours des 12 derniers mois. Vingt-six pour cent (26 %) des personnes âgées de 16 ans et plus ont déclaré avoir consommé du cannabis à des fins non médicales au cours des 12 derniers mois. La consommation de cannabis au cours des 12 derniers mois a augmenté au fil du temps, de 22 % en 2018 (figure 7). Il faut noter qu'en raison de la méthodologie de la collecte des données, il peut arriver que l'ECC fournisse des estimations de la prévalence de la consommation de cannabis dans la population générale qui sont plus élevées que celles d'autres enquêtes canadiennes.
Consommation au cours des 12 derniers mois à des fins non médicales chez les personnes au Canada de divers groupes démographiques
Comme pour les années précédentes, la consommation de cannabis à des fins non médicales au cours des 12 derniers mois était la plus élevée parmi les 20 à 24 ans (48 %), suivie des 16 à 19 ans (41 %), puis des 25 ans et plus (23 %). La figure 7 présente les changements survenus au fil du temps dans chaque groupe d'âge.
Les hommes ont continué de déclarer une proportion plus élevée de consommation de cannabis à des fins non médicales au cours de l'année écoulée que les femmes (28 % par rapport à 23 % respectivement). La figure 7 présente les changements survenus au fil du temps.

Figure 7 : Équivalent textuel
Groupe démographique | 2018 (%) | 2019 (%) | 2020 (%) | 2021 (%) | 2022 (%) | 2023 (%) | 2024 (%) |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Total* | 22 | 25 | 27 | 25 | 27 | 26 | 26 |
Hommes * | 26 | 29 | 31 | 29 | 30 | 29 | 28 |
Femmes * | 18 | 21 | 23 | 22 | 25 | 23 | 23 |
De 16 à 19 ans | 36 | 44 | 44 | 37 | 37 | 43 | 41 |
De 20 à 24 ans | 44 | 51 | 52 | 49 | 50 | 48 | 48 |
25 ans et plus * | 19 | 21 | 24 | 22 | 25 | 23 | 23 |
* Différence significative entre 2018 et 2024. |
À l'instar des tendances observées en 2018 et en 2023, la proportion de personnes déclarant avoir consommé du cannabis à des fins non médicales au cours des 12 derniers mois est plus faible chez les personnes s'identifiant comme hétérosexuelles (23 %) que chez celles s'identifiant d'une autre sexualité (61 %), comme bisexuelles (55 %) ou comme lesbiennes ou gais (38 %).
La proportion de personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois était plus élevée chez les personnes nées au Canada (29 %) que chez celles nées à l'étranger (15 %). Les mêmes tendances ont également été observées en 2018 et en 2023.
Les personnes qui ont déclaré être des étudiantes et étudiants à temps plein ou à temps partiel ont également déclaré des taux plus élevés de consommation de cannabis au cours des 12 derniers mois (38 %) que celles qui ont déclaré ne pas être des étudiantes et étudiants (24 %). Les personnes qui ont déclaré travailler à temps plein ou à temps partiel ont déclaré dans une proportion plus élevée avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois (29 %) que celles qui ont déclaré ne pas travailler (19 %). Cela correspond aux tendances observées en 2018 et en 2023.
Les personnes ayant déclaré un niveau d'études inférieur au secondaire ou un diplôme d'études secondaires comme le plus haut niveau de scolarité ont déclaré dans une proportion plus élevée avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois (32 %) que les personnes ayant un grade ou un diplôme d'études supérieures (19 %) ou un autre niveau d'études (25 %). Cette tendance est semblable à celle observée en 2018 et en 2023.
Les personnes au Canada ont été interrogées sur leur santé physique et mentale en utilisant une échelle de Likert en 5 points, qui comportait les catégories suivantes : excellente, très bonne, bonne, moyenne et mauvaise. La figure 8 montre la consommation de cannabis au cours des 12 derniers mois pour chaque catégorie, tant pour la santé physique que mentale. La tendance est semblable à celle observée en 2018 et en 2023, à savoir que les personnes dont la santé physique ou mentale autodéclarée était moins bonne consommaient du cannabis dans une proportion plus élevée.

Figure 8 : Équivalent textuel
Excellente (%) | Très bonne (%) | Bonne (%) | Moyenne (%) | Mauvaise (%) | |
---|---|---|---|---|---|
Santé physique | 22 | 25 | 28 | 29 | 32 |
Santé mentale | 15 | 20 | 30 | 41 | 50 |
Âge de l'initiation à la consommation de cannabis
Les personnes qui ont déclaré avoir déjà consommé du cannabis ont été interrogées sur l'âge de leur première expérience ou du début de leur consommation. Aux fins de comparaison entre les cycles d'enquête, l'âge moyen était limité à celles qui ont déclaré avoir entre 5 et 70 ans. L'âge moyen du début de la consommation à consommer d de cannabis était de 20,7 ans, une augmentation par rapport à 18,9 ans en 2018. Les femmes étaient plus âgées que les hommes lorsqu'elles ont essayé le cannabis pour la première fois (21,2 et 20,1 ans respectivement). L'âge moyen d'initiation dépend fortement de la tranche d'âge des personnes qui ont participé à l'enquête. Dans le cas de l'ECC, l'âge d'initiation est plus élevé dans le plus grand groupe d'âge des adultes de 25 ans et plus (21,2 ans) par rapport aux groupes des 16 à 19 ans (15,6 ans) et des 20 à 24 ans (17,2 ans), ce qui se traduit par un âge moyen d'initiation plus élevé dans l'ensemble.
Fréquence de la consommation de cannabis
Nous avons demandé aux personnes au Canada qui ont déclaré avoir consommé du cannabis à des fins non médicales au cours des 12 derniers mois à quelle fréquence elles en ont consommé. Plus de la moitié (56 %) ont déclaré avoir consommé du cannabis trois jours par mois ou moins, et 16 % ont déclaré en avoir consommé quotidiennement (figure 9). Au cours de la période de sept ans, la fréquence de la consommation de cannabis est restée généralement inchangée, à l'exception du fait qu'en 2024, davantage de personnes ont consommé du cannabis cinq ou six jours par semaine et moins de personnes ont consommé quotidiennement par rapport à 2018 (figure 9).

Figure 9 : Équivalent textuel
Fréquence | 2018 (%) | 2019 (%) | 2020 (%) | 2021 (%) | 2022 (%) | 2023 (%) | 2024 (%) |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Moins de 1 jour par mois | 35 | 35 | 35 | 33 | 34 | 36 | 37 |
1 jour par mois | 6 | 6 | 7 | 7 | 6 | 7 | 7 |
2 ou 3 jours par mois | 14 | 14 | 12 | 14 | 12 | 14 | 13 |
1 ou 2 jours par semaine | 10 | 12 | 13 | 11 | 13 | 11 | 11 |
3 ou 4 jours par semaine | 10 | 9 | 9 | 9 | 11 | 9 | 9 |
5 ou 6 jours par semaine * | 6 | 6 | 7 | 7 | 7 | 8 | 8 |
Tous les jours * | 19 | 18 | 18 | 19 | 18 | 15 | 16 |
* Différence significative entre 2018 et 2024. |
Dans l'ensemble, une proportion plus élevée d'hommes (26 %) a déclaré une consommation quotidienne ou quasi quotidienne (c.-à-d. cinq jours et plus par semaine) par rapport aux femmes (21 %), qui étaient plus susceptibles de déclarer une consommation de moins d'une journée par mois (41 %) par rapport aux hommes (33 %). Les personnes de 20 à 24 ans étaient plus susceptibles de déclarer une consommation quotidienne de cannabis que celles de 16 à 19 ans (27 % par rapport à 20 % respectivement) et moins susceptibles de déclarer une consommation de moins d'une journée par mois que les personnes de 25 ans et plus (32 % par rapport à 38 % respectivement). La figure 10 résume la proportion de la consommation quotidienne ou quasi quotidienne par sexe et par groupe d'âge.

Figure 10 : Équivalent textuel
Groupe démographique | 2018 (%) | 2019 (%) | 2020 (%) | 2021 (%) | 2022 (%) | 2023 (%) | 2024 (%) |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Total | 25 | 24 | 25 | 26 | 25 | 23 | 24 |
Hommes | 28 | 26 | 29 | 29 | 29 | 25 | 26 |
Femmes | 21 | 21 | 20 | 23 | 21 | 20 | 21 |
16 à 19 ans | 23 | 16 | 21 | 20 | 21 | 21 | 20 |
20 à 24 ans | 26 | 23 | 23 | 29 | 29 | 23 | 27 |
25 ans et plus | 25 | 25 | 26 | 26 | 25 | 23 | 23 |
Dans l'ensemble, 17 % des personnes au âgées de 16 ans et plus ont déclaré avoir consommé du cannabis à des fins non médicales au cours des 30 derniers jours (par rapport à 15 % en 2018). À partir de 2020, nous avons demandé aux personnes qui avaient consommé du cannabis au cours des 30 derniers jours combien de jours elles avaient consommé du cannabis au cours de cette période. Le nombre moyen de jours était de 14,5 (ou la moitié des jours dans un mois), une proportion inchangée par rapport à 2020.
Les types de produits du cannabis utilisés et leur fréquence
Les personnes au Canada qui ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont été interrogées sur les types de produits du cannabis utilisés durant cette période. Les répondantes et répondants pouvaient choisir plus d'un produit. La figure 11 présente l'évolution de l'utilisation des produits depuis 2018. Les types de produits utilisés en 2024 (du plus commun au moins commun) étaient :
- les fleurs ou les feuilles séchées (63 %, une baisse par rapport à 2018 et une augmentation par rapport à 2023),
- le cannabis comestible (55 %, une augmentation par rapport à 2018),
- les vaporisateurs stylos et les cartouches de vapotage (37 %, une augmentation par rapport à 2018 et 2023),
- l'huile pour administration orale (24 %, inchangée par rapport à 2019),
- les boissons (21 %, une augmentation par rapport à 2018),
- le haschisch ou kief (16 %, une baisse par rapport à 2018),
- les produits pour usage topique (13 %, une augmentation par rapport à 2019),
- les concentrés ou les extraits (p. ex. cire, ambre de cannabis ou pâte de cannabis) [13 %, une baisse par rapport à 2018].
À l'exception des concentrés ou extraits, les proportions de consommation diffèrent selon que le cannabis est utilisé à des fins médicales ou non (voir la figure 12).

Figure 11 : Équivalent textuel
Produit | 2018 (%) | 2019 (%) | 2020 (%) | 2021 (%) | 2022 (%) | 2023 (%) | 2024 (%) |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Fleur ou feuille séchée * | 82 | 77 | 74 | 68 | 65 | 60 | 63 |
Produits comestibles * | 41 | 44 | 49 | 54 | 53 | 54 | 55 |
Stylos et cartouches de vapotage *^ | 16 | 26 | 22 | 29 | 33 | 34 | 37 |
Boissons * | 4 | 4 | 6 | 16 | 19 | 19 | 21 |
Huile pour administration orale + | 23 | 25 | 26 | 22 | 26 | 24 | |
Haschisch ou kief * | 26 | 23 | 19 | 18 | 18 | 16 | 16 |
Concentrés ou extraits * | 19 | 17 | 13 | 12 | 12 | 11 | 13 |
Produits pour usage topique +# | 8 | 7 | 10 | 8 | 12 | 13 | |
1 Les répondantes et répondants pouvaient sélectionner plusieurs choix de réponse. + Question non posée en 2018. * Différence significative entre 2018 et 2024. # Différence significative entre 2019 et 2024. ^ Différence significative entre 2023 et 2024. |

Figure 12 : Équivalent textuel
Produit | Utilisation à des fins non médicales seulement (%) | Utilisation à des fins médicales et non médicales (%) | Utilisation à des fins médicales seulement (%) |
---|---|---|---|
Fleur ou feuille séchée *^+ | 66 | 74 | 32 |
Produits comestibles ^+ | 53 | 66 | 47 |
Stylos et cartouches de vapotage *^+ | 36 | 49 | 19 |
Boissons *^+ | 20 | 32 | 10 |
Huile pour administration orale *^+ | 17 | 36 | 44 |
Haschisch ou kief *^+ | 14 | 29 | 10 |
Concentrés ou extraits ^+ | 9 | 26 | 11 |
Produits pour usage topique *^ | 6 | 24 | 29 |
1 Les répondantes et répondants pouvaient sélectionner plusieurs choix de réponse. * Différence significative entre la consommation à des fins non médicales seulement et à des fins médicales seulement. ^ Différence significative entre l'utilisation à des fins non médicales seulement et les deux. + Différence significative entre l'utilisation à des fins médicales seulement et les deux. |
Pour chaque produit du cannabis qu'ils ont consommé au cours des 12 derniers mois, les personnes au Canada ont également été interrogées sur la fréquence à laquelle elles ont consommé le produit, allant de moins d'une journée par mois à tous les jours. La fréquence la plus couramment rapportée était de moins d'un jour par mois pour tous les produits, allant de 29 % pour les personnes qui ont utilisé des stylos ou des cartouches de vapotage à 64 % pour celles qui ont consommé des boissons de cannabis. Les produits ayant la plus forte proportion de consommation quotidienne ou quasi quotidienne étaient les fleurs et les feuilles séchées (29 %), suivis des stylos ou cartouches de vapotage (21 %) et des concentrés ou extraits (18 %). Les boissons (2 %) et les produits comestibles (5 %) affichaient les plus faibles proportions de consommation quotidienne ou quasi quotidienne (figure 13).

Figure 13 : Équivalent textuel
Produit | Moins d'une journée par mois (%) | Tous les jours ou presque tous les jours (%) |
---|---|---|
Boissons | 64 | 2 |
Produits comestibles | 51 | 5 |
Huile pour administration orale | 40 | 16 |
Haschisch ou kief | 44 | 9 |
Concentrés ou extraits | 38 | 18 |
Stylos ou cartouches de vapotage | 32 | 29 |
Fleur ou feuille séchée | 30 | 11 |
Produits pour usage topique | 29 | 21 |
Joints de cannabis préroulés
En 2024, nous avons demandé aux personnes qui avaient consommé des fleurs et des feuilles séchées au cours des 12 derniers mois si elles avaient acheté des joints préroulés. Près des deux tiers de celles qui ont consommé des fleurs ou des feuilles séchées ont acheté au moins un certain nombre de joints préroulés (65 %). Vingt pour cent (20 %) ont déclaré avoir fait tous leurs achats de fleurs et de feuilles séchées sous forme de joints préroulés, tandis que 30 % ont déclaré que les joints préroulés représentaient moins de 10 % de leurs achats de fleurs et des feuilles séchées. Certains joints préroulés sont infusés d'huiles ou de concentrés de cannabis très puissants pour en accroître la teneur. Environ 43 % des personnes qui ont acheté des joints préroulés ont acheté au moins un certain nombre de produits infusés d'huiles ou de concentrés très puissants.
Types de produits comestibles consommés
En 2024, nous avons demandé aux personnes qui avaient consommé des produits comestibles au cours des 12 derniers mois de quels types de produits comestibles il s'agissait (les répondantes et répondants pouvaient sélectionner plusieurs réponses). Les types de produits comestibles les plus couramment consommés étaient les suivants :
- Bonbons gélifiés (91 %),
- Chocolat (31 %),
- Biscuits (18 %),
- Carrés au chocolat (brownies) [15 %]
- Autres bonbons (11 %).
Tous les autres types de produits comestibles énumérés ont été sélectionnés par moins de 10 % des personnes qui ont consommé des produits du cannabis comestibles au cours des 12 derniers mois.
Quantité moyenne utilisée lors d'une journée typique de consommation
Les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont été interrogées sur la quantité moyenne utilisée lors d'une journée typique de consommation de cannabis. La quantité moyenne consommée variait selon le produit, à savoir :
- 1,1 gramme dans le cas des fleurs et des feuilles séchées (inchangée par rapport à 2018 et en hausse par rapport à 2023),
- 1,4 portion de produits du cannabis comestibles (en hausse par rapport à 2018),
- 2,2 millilitres d'huile de cannabis pour administration orale (en hausse par rapport à 2019),
- 0,7 gramme de haschisch ou kief (en hausse par rapport à 2018),
- 0,3 gramme de concentré ou d'extrait de cannabis (inchangé par rapport à 2018),
- 12,4 bouffées d'un stylo de vapotage*,
- 1,2 boissons*.
* Comme les unités utilisées pour poser des questions sur les stylos de vapotage et les boissons ont été modifiées en 2023, les quantités déclarées en 2024 ne peuvent être comparées qu'à celles de 2023.
Culture à domicile de cannabis et préparation de produits comestibles et de boissons contenant du cannabis
Nous avons demandé aux personnes au Canada si elles avaient fait pousser des plantes de cannabis dans le domicile ou aux alentours au cours des 12 derniers mois. Dans l'ensemble, en 2024, la proportion de personnes qui avaient cultivé des plantes de cannabis s à l'intérieur ou aux alentours de leur domicile était de :
- 4 % des personnes au Canada (en baisse par rapport à 2020 et à 2023);
- 9 % des personnes qui ont consommé du cannabis à des fins non médicales au cours des 12 derniers mois (en baisse par rapport à 2020).
Depuis 2022, nous avons également demandé si la personne qui cultivait du cannabis détenait une autorisation de Santé Canada pour en cultiver à des fins médicales soit pour elle-même, soit pour quelqu'un d'autre. Vingt-deux pour cent (22 %, une proportion inchangée par rapport à 2022) ont indiqué que la personne qui cultivait du cannabis détenait une autorisation.
Chez les personnes qui ont déclaré avoir cultivé des plantes de cannabis, le nombre moyen de plantes :
- qui étaient actuellement cultivées à l'intérieur du domicile ou aux alentours, était de 3,4;
- qui étaient cultivées à l'extérieur du domicile, au cours des 12 derniers mois, était de 3,4;
- qui étaient cultivées à l'intérieur du domicile au cours des 12 derniers mois, était de 3,7.
Les personnes qui ont déclaré avoir cultivé plus de 25 plants n'ont pas été incluses dans les moyennes pour permettre la comparaison avec les années précédentes.
Nous avons également demandé aux personnes au Canada si elles avaient préparé des produits du cannabis comestibles ou des boissons de cannabis dans le domicile ou aux alentours au cours des 12 derniers mois. Dans l'ensemble, 5 % des répondantes et répondants ont déclaré avoir préparé des boissons ou des produits du cannabis comestibles et des boissons de cannabis à domicile (en baisse par rapport à 2020). Chez les personnes ayant consommé du cannabis à des fins non médicales au cours des 12 derniers mois, 14 % ont déclaré avoir préparé des produits du cannabis comestibles ou des boissons de cannabis à domicile, une baisse par rapport à 2020 (19 %). Chez les personnes ayant consommé du cannabis à des fins médicales au cours des 12 derniers mois, 18 % ont déclaré avoir préparé des produits du cannabis comestibles ou des boissons de cannabis à domicile, une baisse par rapport à 2020 (25 %).
Teneurs relatives en THC et en CBD dans les produits du cannabis
À partir de 2019, les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont été interrogées sur les teneurs relatives en THC et en CBD dans les produits du cannabis qu'elles ont consommé habituellement, à savoir :
- 28 % ont indiqué une teneur en THC élevée et une teneur en CBD faible;
- 15 % ont indiqué une teneur en CBD élevé et une teneur en THC faible;
- 15 % ont choisi des teneurs égales en THC et en CBD;
- 7 % ont sélectionné le THC uniquement;
- 4 % ont sélectionné le CBD uniquement;
- 14 % ont déclaré avoir utilisé généralement un mélange de ces produits;
- 17 % ont indiqué qu'elles ne connaissaient pas les teneurs relatives en THC et en CBD dans les produits du cannabis qu'elles avaient consommés habituellement.
Les personnes ayant sélectionné des produits à teneur élevée en THC et faible en CBD ou des produits à teneur élevée en THC uniquement ont été classées comme avoir consommé des produits à prédominance de THC et celles ayant choisi des produits à teneur élevée en CBD et faible en THC ou des produits à teneur élevée en CBD uniquement ont été classées comme avoir consommé des produits à prédominance de CBD, à savoir :
- 35 % ont déclaré avoir consommé des produits à prédominance de THC (proportion inchangée par rapport à 2019);
- 19 % ont déclaré avoir consommé des produits à prédominance de CBD (en hausse par rapport à 13 % en 2019).
Comme le montre la figure 14 :
- la consommation habituelle de produits à prédominance de THC est plus fréquente chez les personnes qui consomment à des fins non médicales seulement (37 %) ou à la fois à des fins médicales et non médicales (36 %);
- la consommation habituelle de produits à prédominance de CBD était plus fréquente chez les personnes qui consomment à des fins médicales uniquement (47 %);
- la consommation habituelle d'autres types de produits (notamment des teneurs égales en THC et en CBD, un mélange de types de produits) était plus fréquente chez les personnes qui ont consommé à la fois à des fins médicales et non médicales (41 %).
Le fait de ne pas connaître les teneurs en THC et en CBD de ses produits du cannabis est plus fréquent chez les personnes ayant consommé uniquement à des fins non médicales (21 %).

Figure 14 : Équivalent textuel
Utilisation à des fins non médicales seulement (%) | Utilisation à des fins médicales et non médicales (%) | Utilisation à des fins médicales seulement (%) | |
---|---|---|---|
Produits à prédominance de THC *+ | 37 | 36 | 18 |
Produits à prédominance de CBD *+ | 14 | 17 | 47 |
Autres ~^+ | 27 | 41 | 26 |
Incertain ou Je ne sais pas *^+ | 21 | 6 | 9 |
* Différence significative entre la consommation à des fins non médicales seulement et à des fins médicales seulement. |
Exposition à la fumée secondaire ou à la vapeur
À partir de 2020, les personnes au Canada ont été interrogées au sujet des endroits où elles ont été exposées à la fumée ou à la vapeur secondaire du cannabis au cours des 30 derniers jours. Dans l'ensemble, 57 % des personnes interrogées ont déclaré avoir été exposées dans tous les endroits (une augmentation par rapport à 2020). Les quatre endroits les plus courants étaient :
- un lieu public (49 %),
- au domicile (19 %),
- dans le milieu de travail ou à l'école (9 %),
- dans une voiture (7 %).
L'exposition à la fumée secondaire du cannabis était plus fréquente chez les consommatrices et consommateurs de cannabis au cours des 12 derniers mois que chez les non-consommatrices et non-consommateurs.
Consommation de cannabis avec d'autres substances
Les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont été interrogées sur la fréquence à laquelle elles combinaient leur consommation de cannabis avec d'autres substances, en les mélangeant ou en les consommant en même temps. Les répondantes et répondants pouvaient choisir plus d'une substance. Comme lors des cycles précédents, l'alcool (38 %) est la substance la plus couramment consommée en combinaison avec le cannabis. En 2024, la consommation combinée de « cannabis et tabac » et la consommation combinée de « cannabis et cigarettes électroniques avec nicotine » ont été présentées comme des substances distinctes, alors qu'elles avaient été présentées dans la même option de réponse dans les cycles précédents. La consommation combinée de cannabis et de tabac a été signalée par 21 % de personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, tandis que 15 % ont déclaré la consommation combinée de cannabis avec des cigarettes électroniques contenant de la nicotine. À des fins de comparaison avec les cycles précédents, nous avons combiné les réponses pour la consommation combinée de tabac et de cigarettes électroniques. En 2024, 29 % ont déclaré une consommation combinée de cannabis avec du tabac ou des cigarettes électroniques, une hausse par rapport à 24 % en 2023 (figure 15).
La fréquence (« parfois », « souvent » ou « toujours ») de la combinaison de l'alcool ou du tabac avec le cannabis a diminué depuis 2018. La majorité des personnes au Canada qui ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois n' jamais combiné le cannabis avec des opioïdes (96 %), des sédatifs (96 %), des stimulants (93 %) ou des hallucinogènes ou dissociatifs (drogues caractérisées par la dissociation) [90 %].
À partir de 2023, nous avons également demandé aux personnes au Canada qui ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois si elles avaient pris d'autres médicaments ou produits de santé naturels pendant qu'elles ont consommé du cannabis. Les répondantes et répondants pouvaient choisir plus d'un médicament. Soixante-cinq pour cent (65 %) ont déclaré avoir pris au moins un autre médicament ou produit de santé naturel pendant qu'elles avaient consommé du cannabis. Les cinq principaux médicaments sélectionnés étaient :
- des vitamines ou des produits de santé naturels (45 %),
- des médicaments psychiatriques (21 %),
- des médicaments contre les maladies cardiaques (11 %),
- des médicaments contraceptifs ou de santé sexuelle et reproductive (10 %),
- des médicaments gastro-intestinaux sur ordonnance (10 %).

Figure 15 : Équivalent textuel
2018 (%) | 2019 (%) | 2020 (%) | 2021 (%) | 2022 (%) | 2023 (%) | 2024 (%) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Alcool * | 44 | 42 | 47 | 43 | 41 | 40 | 38 |
Tabac ^ | 30 | 26 | 25 | 24 | 24 | 24 | 29 |
1 Les répondantes et répondants pouvaient sélectionner plusieurs choix de réponse. 2 En 2024, l'utilisation de tabac et de cigarettes électroniques contenant de la nicotine a fait l'objet de questions distinctes. Les réponses pour les deux substances ont été combinées aux fins de comparaison. 3 Le terme « combiné » a été défini comme mélangé ou consommé en même temps, « parfois », « souvent » ou « toujours ». * Différence significative entre 2018 et 2024. ^ Différence significative entre 2023 et 2024. |
Effets de la consommation de cannabis
À partir de 2019, les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont été interrogées sur les effets de leur consommation concernant divers aspects de leur vie (figure 16). De façon générale, les répondantes et répondants ont déclaré que leur consommation de cannabis n'a eu aucun effet, et ce, dans tous les aspects de leur vie. Pour les personnes qui ont déclaré un effet, la consommation de cannabis était considérée comme plus bénéfique que nuisible dans toutes les catégories. La majorité de ces personnes estimaient que la consommation de cannabis était plutôt ou très bénéfique pour leur qualité de vie (49 %), suivie de leur santé mentale (42 %).
La proportion des personnes ayant signalé des effets nuisibles était de 10 % ou moins dans toutes les catégories. Comme le montre la figure 17, la proportion des personnes qui ont déclaré que leur consommation de cannabis avait un effet plutôt nuisible ou très nuisible a augmenté par rapport à 2019.

Figure 16 : Équivalent textuel
Plutôt ou très bénéfique (%) | Aucun effet (%) | Plutôt nuisible ou très nuisible (%) | |
---|---|---|---|
Amitiés ou vie sociale | 30 | 65 | 5 |
Santé physique | 28 | 62 | 10 |
Santé mentale | 42 | 49 | 10 |
Vie de famille ou mariage | 24 | 71 | 5 |
Qualité de vie | 49 | 45 | 6 |
Rendement au travail ou à l'école | 13 | 80 | 8 |

Figure 17 : Équivalent textuel
2019 (%) | 2020 (%) | 2021 (%) | 2022 (%) | 2023 (%) | 2024 (%) | |
---|---|---|---|---|---|---|
Amitiés ou vie sociale | 3 | 3 | 3 | 4 | 3 | 5 |
Santé physique | 9 | 9 | 10 | 12 | 11 | 10 |
Santé mentale | 6 | 7 | 7 | 8 | 8 | 10 |
Vie de famille ou mariage | 4 | 4 | 4 | 5 | 5 | 5 |
Qualité de vie | 4 | 4 | 5 | 5 | 5 | 6 |
Rendement au travail ou à l'école | 5 | 5 | 7 | 7 | 7 | 8 |
1 Le terme « nuisible » a été défini comme « plutôt nuisible » ou « très nuisible ». |
Endroit où le cannabis est entreposé à l'intérieur du domicile
Les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont été interrogées sur l'endroit où elles entreposent le cannabis à l'intérieur du domicile. Les répondantes et répondants pouvaient choisir plus d'une réponse. Parmi les personnes ayant des enfants de moins de 18 ans à domicile :
- 73 % ont entreposé leur cannabis dans un contenant, une pièce ou un bâtiment à l'épreuve des enfants, fermé à clé ou hors de portée,
- 29 % ont entreposé leur cannabis dans un contenant, une pièce ou un bâtiment non verrouillé.
Sources et achats
Nous avons posé aux personnes au Canada ayant déclaré avoir consommé du cannabis des questions détaillées sur la provenance du produit et sur leur habitude d'achat. Parmi les sujets abordés, citons :
- les sources utilisées pour obtenir du cannabis,
- le montant moyen dépensé chaque mois,
- le type et la fréquence des produits du cannabis achetés ou reçus,
- le prix moyen par unité d'achat,
- la proportion de personnes qui reçoivent des produits du cannabis gratuitement.
Sources utilisées pour obtenir du cannabis
Les personnes qui ont déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont été interrogées pour savoir où elles se sont procuré habituellement leur cannabis. La figure 18 présente les sources utilisées pour obtenir du cannabis au fil du temps. Parmi les consommatrices et consommateurs :
- 72 % ont déclaré avoir acheté du cannabis auprès d'une source légale (magasin légal ou site Web légal), une hausse par rapport à 2019;
- 15 % ont déclaré avoir obtenu leur cannabis d'une source sociale (partagé au sein d'un groupe d'amies et amis, d'une amie ou d'un ami, d'un membre de la famille ou d'une connaissance), une baisse par rapport à 2018;
- 5 % ont déclaré avoir cultivé leur propre cannabis ou l'avoir fait cultiver spécialement pour eux, une baisse par rapport à 2018;
- 3 % ont déclaré avoir eu recours à une source d'achat illégale (magasin illégal, site Web illégal ou revendeuse ou revendeur), une baisse par rapport à 2018;
- 2 % ont déclaré avoir utilisé une autre source, une proportion inchangée par rapport à 2018;
- 2 % ont déclaré avoir obtenu leur cannabis dans un magasin situé dans une communauté des Premières Nations (ajouté en 2023).
La figure 19 présente les sources utilisées pour obtenir du cannabis en 2024, selon le sexe et l'âge. Les femmes ont été plus susceptibles de déclarer avoir acheté du cannabis auprès d'une source légale, tandis que les hommes ont été plus susceptibles de déclarer avoir acheté du cannabis auprès d'une source illégale ou d'avoir cultivé leur propre cannabis ou de l'avoir fait cultiver spécialement pour eux. Les jeunes (de 16 à 19 ans) ont été moins susceptibles de s'approvisionner auprès d'une source légale que les deux groupes d'âge supérieurs. Les jeunes ont été également plus susceptibles que les 20 à 24 ans d'obtenir leur cannabis d'une source illégale. Cela est probablement attribuable au fait que beaucoup d'entre eux sont mineurs. Les jeunes sont plus susceptibles que leurs aînés de se procurer du cannabis auprès d'une source sociale.

Figure 18 : Équivalent textuel
2018 (%) | 2019 (%) | 2020 (%) | 2021 (%) | 2022 (%) | 2023 (%) | 2024 (%) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Achat légal (magasin légal, site Web légal)*+ | -- | 37 | 54 | 64 | 69 | 73 | 72 |
Achat illégal (magasin, site Web ou revendeuse ou revendeur illégal)* | 28 | 16 | 9 | 6 | 4 | 3 | 3 |
Source sociale (partage, amie ou ami, famille, connaissance)* | 60 | 39 | 29 | 21 | 18 | 15 | 15 |
Je l'ai cultivé moi-même ou quelqu'un l'a cultivé pour moi* | 7 | 6 | 7 | 8 | 8 | 5 | 5 |
Autre source | 2 | 2 | 1 | 1 | 1 | 2 | 2 |
* Différence significative entre 2018 et 2024. + Pour les achats légaux, les différences ont été comparées au cycle de 2019 de l'ECC, qui a été mené après la légalisation du cannabis à des fins non médicales. |

Figure 19 : Équivalent textuel
Total (%) | Hommes (%) | Femmes (%) | 16 à 19 ans (%) | 20 à 24 ans (%) | 25 ans et plus (%) | |
---|---|---|---|---|---|---|
Achat légal (magasin légal, site Web légal) ^ | 72 | 71 | 74 | 41 | 76 | 75 |
Source sociale (partage, ami, famille, connaissance) ^ | 15 | 14 | 16 | 45 | 18 | 12 |
Je l'ai cultivé moi-même ou quelqu'un l'a cultivé pour moi ~ | 5 | 6 | 3 | No | No | 6 |
Achat illégal (magasin, site Web ou revendeur illégal)* | 3 | 4 | 2 | 5 | 2 | 3 |
Autre source ~ | 2 | 2 | 2 | 4 | No | 2 |
* Différence significative entre les hommes et les femmes. ^ Différence significative par rapport aux jeunes (16 à 19 ans). # Supprimée en raison d'un faible nombre de cellules ou d'une grande variabilité. ~ En raison du petit nombre de cellules, aucune comparaison statistique n'a été effectuée pour l'âge. |
À partir de 2020, nous avons demandé aux personnes qui ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois à quelle fréquence elles ont acheté ou reçu du cannabis auprès de sources légales ou autorisées. En 2024 :
- 67 % ont déclaré avoir « toujours » obtenu du cannabis auprès d'une source légale ou autorisée;
- 10 % ont déclaré avoir « principalement » obtenu du cannabis auprès d'une source légale ou autorisée;
- 6 % ont déclaré avoir « parfois » obtenu du cannabis auprès d'une source légale ou autorisée;
- 7 % ont déclaré avoir « rarement » obtenu du cannabis auprès d'une source légale ou autorisé;
- 10 % ont déclaré n'avoir « jamais » obtenu du cannabis auprès d'une source légale ou autorisée.
La fréquence déclarée de l'obtention de cannabis auprès d'une source légale ou autorisée a augmenté de 2020 à 2023, mais est restée inchangée de 2023 à 2024 (figure 20) et ne différait pas selon le sexe. Lorsque nous avons demandé aux répondantes et répondants quel pourcentage de leurs dépenses a servi à l'achat de cannabis auprès de sources légales, une tendance très semblable a été observée.
En 2024, nous avons demandé aux personnes au Canada à quel point il était facile ou difficile d'avoir accès au cannabis légalement et illégalement. En ce qui concerne la facilité d'accès au cannabis légal :
- 72 % ont déclaré qu'il était assez ou très facile d'avoir accès à du cannabis légal;
- 26 % ont déclaré qu'elles ne savaient pas à quel point il était facile ou difficile d'avoir accès à du cannabis légal;
- 2 % ont déclaré qu'il était assez ou très difficile d'avoir accès à du cannabis légal.
En comparaison, en ce qui concerne la facilité d'accès au cannabis illégal :
- 57 % des personnes ont déclaré qu'elles ne savaient pas à quel point il était facile d'avoir accès à du cannabis illégal,
- 29 % ont déclaré qu'il serait assez ou très facile d'avoir accès à du cannabis illégal,
- 14 % ont déclaré qu'il serait assez ou très difficile d'avoir accès à du cannabis illégal.
Chez les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, la grande majorité (95 %) ont déclaré qu'il était assez ou très facile d'accéder à du cannabis légal, tandis que 43 % ont déclaré qu'il était assez ou très facile d'accéder à du cannabis illégal.

Figure 20 : Équivalent textuel
2020 (%) | 2021 (%) | 2022 (%) | 2023 (%) | 2024 (%) | |
---|---|---|---|---|---|
Toujours * | 37 | 43 | 48 | 69 | 67 |
Principalement * | 16 | 14 | 15 | 10 | 10 |
Parfois * | 12 | 12 | 9 | 6 | 6 |
Rarement * | 14 | 12 | 13 | 6 | 7 |
Jamais * | 20 | 18 | 15 | 9 | 10 |
* Différence significative entre 2020 et 2024. |
Nous avons également demandé aux répondantes et répondants de classer les facteurs les plus déterminants dans leur choix d'une source habituelle d'approvisionnement en cannabis. Les trois facteurs les plus fréquemment cités étaient :
- la commodité (30 %),
- le prix (23 %),
- l'approvisionnement sécuritaire (22 %).
La figure 21 montre les principaux facteurs sélectionnés, les autres options de réponse ont été sélectionnées par 10 % ou moins des répondantes et répondants.

Figure 21 : Équivalent textuel
2024 (%) | |
---|---|
Commodité | 30 |
Prix | 23 |
Approvisionnement sécuritaire | 22 |
Je veux respecter la loi | 16 |
Teneur | 14 |
Capacité à dialoguer avec les vendeuses et vendeurs | 14 |
Étiquetage des renseignements sur le produit | 12 |
Qualité | 11 |
Confiance/loyauté | 10 |
Montant moyen dépensé pour l'achat de cannabis chaque mois
De 2020 à 2022, les personnes qui ont consommé du cannabis au cours des 30 derniers jours ont été interrogées au sujet de leurs dépenses en cannabis au cours des 30 derniers jours. À partir de 2023, la question a été modifiée et nous avons demandé aux personnes qui ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois combien elles avaient dépensé, en moyenne par mois, pour acheter du cannabis.
Les personnes qui ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont indiqué qu'elles dépensaient habituellement près de 63 $ en produits du cannabis chaque mois, une baisse par rapport à 73 $ en 2018. En moyenne, les femmes ont déclaré avoir dépensé moins pour le cannabis que les hommes (55 $ par rapport à 71 $ respectivement).
Depuis 2020, les personnes au Canada ont également été interrogées sur leurs dépenses mensuelles auprès de sources légales ou illégales. Les répondantes et répondants ont déclaré effectué des dépenses mensuelles à cette fin d'environ :
- 53 $ pour obtenir du cannabis auprès de sources légales;
- 8 $ pour obtenir du cannabis auprès de sources illégales (une diminution par rapport à 47 $ en 2020).
Produits du cannabis achetés ou reçus, et à quelle fréquence
Les personnes qui ont consommé du cannabis au cours des 30 derniers jours ont été interrogées au sujet des produits du cannabis qu'elles ont achetés ou reçus et de la fréquence à laquelle le cannabis a été obtenu. Les répondantes et répondants pouvaient choisir plus d'un produit. La figure 22 présente l'évolution de la consommation des produits depuis 2018. Les réponses les plus fréquemment sélectionnées étaient l'achat ou la réception :
- de fleurs ou de feuilles séchées (52 %, une baisse par rapport à 2018 et à 2023);
- du cannabis comestible (26 %, une hausse par rapport à 2018);
- des stylos de vapotage (23 %, une hausse par rapport à 2018);
- de l'huile de cannabis pour administration orale (11 %, proportion inchangée par rapport à 2018).
Les produits les moins fréquemment achetés ou reçus étaient :
- le haschisch ou le kief (6 %, une baisse par rapport à 2018),
- les concentrés ou les extraits (6 %, une baisse par rapport à 2018),
- les boissons de cannabis (7 %, une hausse par rapport à 2018),
- les produits pour usage topique (4 %, une hausse par rapport à 2018).
Pour tous les produits, la fréquence d'obtention la plus courante était d'un jour par mois.
En ce qui concerne les fleurs séchées, les stylos et cartouches de vapotage, l'huile de cannabis pour administration orale, les concentrés et les extraits et les produits pour usage topique, les proportions d'obtention de ces produits diffèrent entre les personnes qui ont consommé du cannabis uniquement à des fins médicales et celles qui en ont consommé uniquement à des fins non médicales (voir la figure 23).

Figure 22 : Équivalent textuel
Produit | 2018 (%) | 2019 (%) | 2020 (%) | 2021 (%) | 2022 (%) | 2023 (%) | 2024 (%) |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Fleur ou feuille séchée *^ | 87 | 83 | 71 | 66 | 65 | 58 | 52 |
Produits comestibles * | 22 | 20 | 27 | 30 | 29 | 28 | 26 |
Stylos et cartouches de vapotage * | 8 | 10 | 11 | 18 | 22 | 22 | 23 |
Boissons * | 1 | 1 | 3 | 7 | 8 | 7 | 7 |
Huile pour administration orale + | 11 | 12 | 14 | 11 | 13 | 11 | |
Haschisch ou kief * | 11 | 9 | 7 | 8 | 8 | 7 | 6 |
Concentrés ou extraits * | 10 | 9 | 6 | 7 | 6 | 5 | 6 |
Produits pour usage topique +# | 2 | 2 | 3 | 2 | 4 | 4 | |
1 Les répondantes et répondants pouvaient sélectionner plusieurs choix de réponse. + Question non posée en 2018. * Différence significative entre 2018 et 2024. # Différence significative entre 2019 et 2024. ^ Différence significative entre 2023 et 2024. |

Figure 23 : Équivalent textuel
Produit | Consommation à des fins non médicales seulement (%) | Consommation à des fins médicales et non médicales (%) | Consommation à des fins médicales seulement (%) |
---|---|---|---|
Fleur ou feuille séchée *^+ | 53 | 60 | 33 |
Produits comestibles | 25 | 29 | 26 |
Stylos et cartouches de vapotage *+ | 24 | 27 | 13 |
Boissons ^+ | 6 | 10 | 4 |
Huile pour administration orale *^+ | 6 | 12 | 31 |
Haschisch ou kief ^ | 5 | 8 | 5 |
Concentrés ou extraits*^ | 3 | 11 | 7 |
Produits pour usage topique *^ | 1 | 8 | 10 |
1 Les répondants pouvaient sélectionner plusieurs choix de réponse. * Différence significative entre la consommation à des fins non médicales seulement et à des fins médicales seulement. ^ Différence significative entre la consommation à des fins non médicales seulement et les deux. + Différence significative entre la consommation à des fins médicales seulement et les deux. |
La quantité moyenne obtenue au cours des 30 derniers jours a varié selon le type de produit. En moyenne, les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 30 derniers jours ont acheté ou reçu :
- 19 grammes de fleurs ou de feuilles séchées,
- 7 portions de produits comestibles (une hausse par rapport à 2018),
- 1,4 stylo ou cartouche de vapotage de cannabis,
- 19 millilitres d'huile de cannabis pour administration oral,
- 3 boissons,
- 10 grammes de concentré.
Prix moyen par unité d'achat, par type de produit
Les personnes ayant acheté du cannabis au cours des 30 derniers jours ont indiqué le prix moyen payé par unité par type de produit. Au cours des 30 derniers jours, les personnes ont dépensé le plus pour :
- des stylos ou des cartouches de vapotage de cannabis (37,14 $ par /cartouche, une baisse par rapport à 2018),
- des concentrés et des extraits (25,52 $/gramme).
Le prix moyen par unité pour les types de produits les plus fréquemment consommés était de :
- 8,41 $ par gramme de fleurs ou de feuilles séchées,
- 5,20 $ par portion de cannabis comestible (une baisse par rapport à 2018).
À noter que les personnes ayant déclaré ne pas avoir payé et celles ayant déclaré une valeur supérieure au 99e percentile ont été exclues du calcul du prix moyen par unité.
Proportion des personnes qui consomment du cannabis et reçoivent des produits du cannabis gratuitement
Chez les personnes au Canada qui se sont procuré des produits du cannabis au cours des 30 derniers jours, certaines ont déclaré avoir reçu gratuitement des produits du cannabis gratuitement. Dans l'ensemble, 14 % des personnes au Canada ont obtenu gratuitement du cannabis comestible (une baisse par rapport à 2018) et 10 % ont obtenu gratuitement des fleurs ou feuilles séchées (une baisse par rapport à 2018). Sept pour cent (7 %) ont déclaré avoir obtenu gratuitement des stylos et des cartouches de vapotage de cannabis.
Évaluation de la consommation potentiellement problématique de cannabis
Pour examiner une consommation potentiellement problématique de cannabis, nous avons demandé aux personnes au Canada si elles avaient déjà ressenti le besoin de recevoir ou avaient déjà reçu une aide professionnelle pour leur consommation de cannabis. Nous leur avons également demandé de remplir deux outils de dépistage utilisés pour évaluer une consommation potentiellement problématique de cannabis. Les femmes ont également été interrogées sur leur consommation pendant la grossesse ou l'allaitement.
Aide professionnelle pour la consommation problématique de cannabis
Seulement 5 % des personnes qui avaient consommé du cannabis plus d'une fois au cours de leur vie ont déclaré qu'elles avaient déjà eu besoin d'aide professionnelle (comme un traitement ou une consultation) pour leur consommation de cannabis (une hausse par rapport à 4 % en 2018), et 3 % avaient déjà reçu de l'aide professionnelle (proportion inchangée par rapport à 2018). Des 3 % qui ont reçu de l'aide :
- 37 % ont reçu de l'aide dans un hôpital, une clinique de soins de santé ou une clinique de traitement de la toxicomanie;
- 36 % ont reçu de l'aide d'un psychologue ou d'un psychiatre en pratique privée;
- 24 % ont reçu de l'aide d'un centre privé de réadaptation ou de consultation;
- 24 % ont reçu de l'aide dans un cabinet de médecin.
Test de dépistage de la consommation d'alcool, de tabac et de substances
Aux personnes qui ont consommé du cannabis au cours des trois derniers mois, nous leur avons posé une série de questions sur leur consommation de cannabis, tirées de l'Alcohol, Smoking and Substance Involvement Screening Test (ASSIST) [ou Test de dépistage de la consommation d'alcool, de tabac et de substances, en français] de l'Organisation mondiale de la santé. Selon les résultats du test, les personnes qui consomment des substances sont classées en fonction de leur besoin apparent d'intervention (« aucune intervention », « intervention brève » ou « intervention plus intensive »). Seulement 3 % des personnes ayant consommé du cannabis au cours des 3 derniers mois ont obtenu un score dans la catégorie « intervention plus intensive nécessaire », une proportion inchangée par rapport à 2018. Il n'y avait pas de différence dans la proportion des personnes de la catégorie « intervention plus intensive » en fonction de leur consommation à des fins médicales et non médicales ou à des fins non médicales seulement. La proportion des personnes qui ont consommé à des fins médicales uniquement n'a pas pu être rapportée en raison du faible nombre de cellules qui n'a pas permis de faire une estimation.
Échelle de gravité de dépendance
À partir de 2023, nous avons également posé aux personnes qui ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois une série de questions sur ce qu'elles pensent de leur consommation de cannabis, tirées de l'échelle de gravité de dépendance au cannabis (Severity of Dependence Scale ou échelle SDS). L'échelle SDS a été ajoutée à l'enquête comme une mesure de rechange de la consommation problématique potentielle de cannabis et évalue les aspects psychologiques de la dépendance et le sentiment de perte de contrôle à l'égard de la consommation. Cette échelle a été utilisée parce qu'elle ne comporte pas de question sur la fréquence de la consommation, ce qui est une critique de nombreux outils, en particulier lorsqu'il s'agit d'évaluer des personnes qui consomment du cannabis à des fins médicales. En outre, l'outil ASSIST utilisé dans les cycles précédents comporte une large fourchette pour la catégorie « intervention brève » et les personnes qui se trouvent à l'extrémité supérieure de cette fourchette peuvent avoir une perte de contrôle à l'égard de la consommation.
Les personnes ayant obtenu un score de 4 ou plus sur l'échelle SDS ont été considérées comme ayant une « perte contrôle » à l'égard de leur consommation de cannabis. Chez les personnes au Canada qui ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, les proportions suivantes ont été considérées comme ayant une « perte de contrôle » :
- 12 % de toutes les consommatrices et tous les consommateurs de cannabis,
- 11 % s personnes qui ont consommé du cannabis uniquement à des fins non médicales,
- 6 % des personnes qui ont consommé du cannabis uniquement à des fins médicales,
- 17 % des personnes qui ont consommé du cannabis à des fins médicales et non médicales.
Grossesse et allaitement
À partir de 2018, les femmes de 16 à 50 ans ayant accouché au cours des 5 dernières années ont été interrogées sur leur consommation de cannabis pendant leur dernière grossesse. Dans l'ensemble, 96 % n'ont pas consommé de cannabis après avoir appris qu'elles étaient enceintes de leur dernier enfant. Chez celles qui ont allaité, 96 % n'ont pas consommé de cannabis pendant l'allaitement de leur dernier enfant. La proportion des femmes qui ont déclaré avoir consommé du cannabis pendant la grossesse ou l'allaitement est resté inférieur à 10 % depuis 2018.
Autres résultats
Consommation accidentelle de cannabis à domicile
À partir de 2022, nous avons demandé aux personnes au Canada si une personne ou un animal de compagnie vivant dans leur foyer avait consommé accidentellement du cannabis (par exemple, mangé ou bu quelque chose sans savoir qu'il contenait du cannabis). Les répondantes et répondants pouvaient sélectionner plusieurs réponses. En 2024, 1 % des personnes interrogées ont déclaré avoir consommé accidentellement du cannabis. Chez ces personnes :
- 57 % ont indiqué qu'il s'agissait d'un animal de compagnie,
- 57 % ont indiqué qu'il s'agissait d'un animal de compagnie,
- 20 % ont indiqué qu'il s'agissait d'un adulte,
- 18 % ont indiqué qu'il s'agissait d'elles-mêmes,
- 10 % ont indiqué qu'il s'agissait d'un jeune.
Les taux de consommation accidentelle parmi les enfants de moins de 13 ans n'ont pas pu être signalés en raison de nombres restreints qui n'ont pas permis de produire une estimation.
Effets indésirables
À partir de 2023, nous avons demandé aux personnes au Canada qui avaient consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois si elles avaient subi des effets indésirables ou négatifs sur leur santé en raison de leur consommation de cannabis. Soixante-dix pour cent (70 %) ont déclaré n'avoir subi aucun effet négatif ou indésirable sur la santé. Cette proportion a été plus élevée chez les personnes qui ont consommé le produit à des fins médicales uniquement (82 %) que chez celles qui l'ont consommé à des fins non médicales uniquement (68 %) et celles qui l'ont consommé aux deux fins (66 %).
Des 30 % de consommatrices et consommateurs qui ont déclaré avoir subi des effets indésirables ou des effets négatifs sur la santé au cours des 12 derniers mois, la proportion était plus élevée parmi les personnes qui ont déclaré avoir choisi habituellement des produits à prédominance de THC (38 %) que parmi celles qui ont choisi habituellement des produits à prédominance de CBD (21 %).
Dans l'ensemble, les cinq principaux effets indésirables ou effets négatifs sur la santé sélectionnés étaient :
- l'anxiété, la crise de panique ou un rythme cardiaque rapide (13 %),
- la somnolence ou la léthargie (12 %),
- la dissociation ou la dépersonnalisation (7 %),
- les maux de tête (6 %),
- la confusion ou la désorientation (5 %).
Conduite automobile et cannabis
Personnes ayant conduit un véhicule après avoir consommé du cannabis, et à quelle fréquence
Les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont été interrogées sur la conduite dans les deux heures après avoir fumé ou vapoté du cannabis et sur la conduite dans les quatre heures après avoir ingéré du cannabis. Dans l'ensemble :
- 16 % ont déclaré avoir conduit dans les deux heures après avoir fumé ou vapoté du cannabis au cours des 12 derniers mois,
- 10 % ont déclaré avoir conduit dans les quatre heures après avoir ingéré du cannabis au cours des 12 derniers mois.
Comme le montre la figure 24, 18 % des personnes ont déclaré au moins un de ces comportements (une diminution par rapport à 27 % en 2018 et une augmentation par rapport à 15 % en 2023). À l'instar des années précédentes, une proportion plus élevée d'hommes que de femmes ont déclaré ce comportement (24 % contre 13 %, respectivement).

Figure 24 : Équivalent textuel
2018 (%) | 2019 (%) | 2020 (%) | 2021 (%) | 2022 (%) | 2023 (%) | 2024 (%) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Total *^ | 27 | 24 | 19 | 16 | 18 | 15 | 18 |
Hommes *^ | 33 | 28 | 24 | 20 | 24 | 18 | 24 |
Femmes * | 18 | 18 | 13 | 11 | 12 | 12 | 13 |
* Différence significative entre 2018 et 2024. ^Différence significative entre 2023 et 2024. |
Opinions sur la consommation de cannabis et la conduite automobile
Lorsque nous avons demandé aux personnes au Canada si la consommation de cannabis nuit à leur capacité de conduire ou d'utiliser un véhicule, 86 % ont répondu « oui » (une augmentation par rapport à 81 % en 2018). Chez les personnes qui ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois :
- 79 % estiment que la consommation de cannabis nuit à la capacité de conduire (une augmentation par rapport à 61 % en 2018),
- 13 % ont répondu que cela dépendait (une baisse par rapport à 22 % en 2018),
- 6 % ont répondu que cela ne nuisait pas à la capacité de conduire (une baisse par rapport à 12 % en 2018).
Nous avons également demandé aux personnes de donner leur opinion sur le temps qu'il faut avant que ce soit sécuritaire de conduire après avoir consommé du cannabis. Nous leur avons d'abord demandé à quel moment il serait sécuritaire de conduire après avoir inhalé (fumé ou vapoté) du cannabis et à quel moment il serait sécuritaire de conduire après avoir ingéré (mangé ou bu) du cannabis. Très peu de personnes au Canada ont pensé qu'il était prudent de conduire immédiatement après avoir inhalé (2 %) ou ingéré (1 %) du cannabis. Les réponses les plus courantes ont été « Ne sais pas » et « Plus de 8 heures » (figure 25).

Figure 25 : Équivalent textuel
Fumer ou vapoter du cannabis (%) | Manger ou boire du cannabis (%) | |
---|---|---|
Immédiatement | 2 | 1 |
30 minutes à 1 heure | 1 | 1 |
1 à 3 heures | 4 | 1 |
3 à 5 heures | 12 | 5 |
5 à 7 heures | 9 | 8 |
7 à 8 heures | 5 | 7 |
Plus de 8 heures | 18 | 27 |
Ne sais pas | 36 | 39 |
Cela dépend | 12 | 11 |
Opinions sur la probabilité d'être arrêté pour conduite avec facultés affaiblies
Nous avons demandé aux personnes au Canada dans quelle mesure elles pensaient qu'il était probable qu'une personne soit arrêtée par la police si elle conduisait avec les facultés affaiblies par l'alcool ou le cannabis. La probabilité a été déterminée à l'aide d'une échelle de Likert en 5 points, qui comportait les catégories suivantes : pas du tout probable, pas probable, assez probable, probable et très probable.
Dans l'ensemble, la plupart des gens estimaient « assez probable » qu'une personne soit arrêtée par la police si elle conduisait avec les facultés affaiblies par l'alcool (43 %, une hausse par rapport à 2018) ou le cannabis (40 %, une proportion inchangée par rapport à 2018 et à 2023). Une autre proportion de 41 % des personnes estimaient « probable » ou « très probable » qu'une conductrice ou qu'un conducteur soit arrêté s'il conduisait avec les facultés affaiblies par l'alcool (une baisse par rapport à 2018), comparé à moins du quart (23 %, une proportion inchangée par rapport à 2018) qu'une conductrice ou qu'un conducteur soit arrêté s'il conduisait avec les facultés affaiblies par le cannabis.
Cannabis à des fins médicales
La consommation de cannabis à des fins médicales a été définie dans l'ECC comme le cannabis consommé pour traiter une maladie ou un trouble ou pour en améliorer les symptômes. Dix pour cent (10 %) des personnes au Canada âgées de 16 ans et plus ont indiqué avoir consommé du cannabis à des fins médicales au cours des 12 derniers mois (une diminution par rapport à 13 % en 2018).
À partir de 2019, nous avons également demandé aux personnes au Canada ayant consommé du cannabis à des fins médicales si cette consommation était accompagnée ou non d'un document médical délivré par une professionnelle ou un professionnel de santé et autorisant la consommation du cannabis à des fins médicales. Seulement dix-huit pour cent (18 %) ont déclaré l'avoir fait avec un document délivré par une professionnelle ou un professionnel de la santé, une baisse par rapport à 2019 (27 %).
Fréquence de la consommation de cannabis à des fins médicales
Nous avons a demandé aux personnes qui ont consommé du cannabis à des fins médicales au cours des 12 derniers mois à quelle fréquence elles le faisaient habituellement. Comme le montre la figure 26, en 2024, les trois fréquences les plus indiquées :
- tous les jours (28 %, une baisse par rapport à 2018),
- moins d'un jour par mois (26 %, une hausse par rapport à 2018),
- deux à trois jours par mois (13 %, une proportion inchangée par rapport à 2018).

Figure 26 : Équivalent textuel
2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | 2024 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Moins d'un jour par mois * | 15 | 15 | 14 | 19 | 21 | 28 | 26 |
1 jour par mois | 5 | 6 | 6 | 5 | 5 | 7 | 7 |
2 ou 3 jours par mois | 14 | 15 | 16 | 16 | 17 | 15 | 13 |
1 ou 2 jours par semaine | 11 | 11 | 13 | 13 | 10 | 10 | 11 |
3 ou 4 jours par semaine | 10 | 11 | 9 | 10 | 11 | 8 | 10 |
5 ou 6 jours par semaine | 6 | 7 | 8 | 6 | 6 | 5 | 6 |
Tous les jours * | 37 | 35 | 35 | 32 | 31 | 27 | 28 |
* Différence significative entre 2018 et 2024. |
Symptômes, maladies et troubles traités par le cannabis à des fins médicales
Nous avons demandé aux personnes au Canada qui avaient consommé du cannabis à des fins médicales au cours des 12 derniers mois quels étaient les symptômes, maladies ou troubles qu'elles traitaient avec du cannabis. Les répondantes et répondants pouvaient sélectionner tous les éléments qui s'appliquaient. Les symptômes les plus fréquemment sélectionnés étaient :
- les problèmes de sommeil ou l'insomnie (47 %),
- l'arthrite (y compris douleurs articulaires) [37 %)],
- la douleur chronique (34 %),
- l'anxiété (26 %),
- la dépression (22 %).
La figure 27 montre les 10 premiers symptômes sélectionnés; les autres options de réponse ont été choisies par 10 % des personnes ou moins.

Figure 27 : Équivalent textuel
Symptôme, maladie ou trouble | Pourcentage (%) |
---|---|
Problèmes de sommeil ou insomnie | 47 |
Arthrite (y compris douleurs articulaires) | 37 |
Douleur chronique | 34 |
Anxiété | 25 |
Dépression | 22 |
Douleur aiguë | 17 |
Maux de tête ou migraines | 15 |
Trouble déficitaire de l'attention (hyperactivité) (TDA/TDAH) | 15 |
Convulsions ou crises d'épilepsie | 12 |
Trouble de stress post-traumatique (TSPT) | 12 |
Manque d'appétit, perte de poids ou trouble de l'alimentation | 12 |
Changements dans la consommation d'autres médicaments
Lorsque nous avons demandé aux personnes au Canada qui avaient consommé du cannabis à des fins médicales au cours des 12 derniers mois si la consommation de cannabis à des fins médicales leur permettait de diminuer leur consommation d'autres médicaments :
- 46 % ont déclaré que la consommation de cannabis les avait aidées à diminuer leur consommation d'autres médicaments (une diminution par rapport à 68 % en 2018),
- 28 % ont déclaré que le cannabis ne les avait pas aidées à diminuer leur consommation d'autres médicaments,
- 27 % ont déclaré que la question ne s'appliquait pas à leur situation.
Nous avons demandé aux personnes qui ont déclaré que leur consommation de cannabis à des fins médicales leur permettait de diminuer la consommation d'autres médicaments quels étaient les médicaments qu'elles avaient pu diminuer. Les cinq médicaments les plus fréquemment choisis étaient :
- les analgésiques non opioïdes comme l'acétaminophène (57 %),
- les anti-inflammatoires comme l'ibuprofène (52 %),
- les somnifères (46 %),
- les analgésiques opioïdes (29 %),
- les sédatifs (23 %).
Méthodologie
L'ECC utilise un protocole de recrutement en deux étapes. Tout d'abord, les répondantes et répondants sont recrutés par téléphone (fixe ou mobile) à partir de listes de numéros de téléphone aléatoires. Les répondantes et répondants qui avaient bien répondu à un ensemble de questions de sélection ont par la suite reçu un lien menant à un sondage en ligne, par courriel ou par SMS (service de messagerie texte) sur leur téléphone mobile. Le temps moyen pour remplir l'ECC de 2024 était de 26 minutes pour les répondantes et répondants qui ont déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois et de 14 minutes pour les personnes qui ont déclaré ne pas en avoir consommé.
Ce résumé présente les résultats de l'enquête du 8e cycle de collecte des données, qui a débuté le 4 avril 2024 pour se terminer le 2 juillet 2024. Les résultats de l'enquête ont été pondérés par province et territoire, groupes d'âge et sexe à la naissance. Les résultats de l'enquête sont fondés sur les réponses de 11 666 répondantes et répondants âgés de 16 ans et plus répartis dans l'ensemble des provinces et territoires. Pour obtenir plus de détails, voir le Rapport méthodologique publié sur le site Web de Bibliothèque et Archives Canada.
L'ECC a été conçue pour obtenir un nombre suffisant de répondantes et répondants dans les principales sous-populations. Pour garantir la pertinence statistique des résultats et la représentativité, des tailles minimales d'échantillon ont été déterminées et respectées pour ces sous-populations. Sur toutes les réponses reçues, environ 3 052 provenaient de personnes ayant déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois à des fins médicales ou non médicales. Le tableau 1 résume la taille de l'échantillon représenté par l'enquête.
Femmes | Hommes | De 16 à 19 ans | De 20 à 24 ans | 25 ans et plus | Total | |
---|---|---|---|---|---|---|
Canada | 5 847 | 5 819 | 774 | 1 240 | 9 652 | 11 666 |
Terre-Neuve-et-Labrador | 220 | 192 | 15 | 32 | 365 | 412 |
Île-du-Prince-Édouard | 212 | 184 | 22 | 22 | 352 | 396 |
Nouvelle-Écosse | 270 | 244 | 29 | 42 | 443 | 514 |
Nouveau-Brunswick | 252 | 240 | 21 | 35 | 436 | 492 |
Québec | 1 261 | 1 206 | 184 | 327 | 1 956 | 2 467 |
Ontario | 1 471 | 1 560 | 231 | 373 | 2 427 | 3 031 |
Manitoba | 251 | 258 | 35 | 65 | 409 | 509 |
Saskatchewan | 289 | 277 | 41 | 64 | 461 | 566 |
Alberta | 639 | 697 | 114 | 138 | 1 084 | 1 336 |
Colombie-Britannique | 813 | 813 | 76 | 127 | 1 423 | 1 626 |
Territoires1 | 169 | 148 | 6 | 15 | 296 | 317 |
1 Les territoires comprennent le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut. |
Facteurs à prendre en considération
Au moment du recrutement, les répondantes et répondants étaient informés que l'enquête portait sur le cannabis. Cette information aurait pu avoir généré un biais de participation dans la mesure où les personnes qui consomment du cannabis auraient pu être plus susceptibles de participer à l'enquête. Pour cette raison et pour d'autres raisons méthodologiques, l'ECC est susceptible de fournir des estimations de la prévalence de la consommation de cannabis plus élevée que d'autres enquêtes canadiennes à l'échelle de la population.
Depuis 2023, les expressions « à des fins non médicales » et « à des fins médicales » ont été supprimées de plusieurs questions de l'enquête; les personnes ayant consommé du cannabis à quelque fin que ce soit au cours des 12 derniers mois se sont vu poser les mêmes questions. Cela a permis de raccourcir considérablement l'enquête tout en permettant de séparer les réponses en fonction de la consommation de cannabis.
Santé Canada surveille la prévalence de la consommation de cannabis chez les personne au Canada au moyen de diverses enquêtes : l'Enquête canadienne sur l'alcool et les drogues (ECAD), l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) et l'Enquête canadienne sur le tabac, l'alcool et les drogues chez les élèves (ECTADE). L'ECAD de 2023 indique que 32 % des personnes au Canada âgées de 15 ans et plus (ou 10 millions) ont consommé du cannabis au cours des 12 mois précédents (43 % chez les 15 à 19 ans, 52 % chez les 20 à 24 ans, et 39 % chez les 25 à 54 ans et 19 % chez les 55 ans et plus). L'ESCC 2023 indique que 21 % des personnes au Canada âgées de 18 ans et plus (ou 6,4 millions) ont déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 mois précédents. L'ECTADE 2021-2022 indique que 18 % des élèves de la 7e à la 12e année (environ 383 000) avaient consommé du cannabis au cours des 12 mois précédents.
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