Résumé des résultats de L’Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues chez les élèves 2018-2019

Contexte

L'Enquête canadienne sur le tabac, l'alcool et les drogues chez les élèves (ECTADE) de 2018-2019, auparavant appelée l'Enquête sur le tabagisme chez les jeunes, marque le dixième cycle de collecte de données sur la consommation de tabac, d'alcool et de drogues chez les élèves. Au total, 62 850 élèves de la 7e à la 12e année (de la 1re à la 5e année du secondaire au Québec) ont répondu à l'enquête, qui a été réalisée d'octobre 2018 à juin 2019 dans 10 provinces canadiennes. Les résultats pondérés sont représentatifs de plus de deux millions d'élèves canadiens. L'ECTADE de 2018-2019 a permis de recueillir des données sur la consommation de tabac, d'alcool et de drogues ainsi que de l'information sur l'intimidation et le sommeil.

Des tableaux détaillés et des définitions de termes utilisés dans le présent rapport sont fournis.

Toutes les hausses et les baisses indiquées ci-après sont des changements statistiquement significatifs (c.-à-d. qu'il est peu probable que ces taux aient été obtenus uniquement par hasard). L'expression « statistiquement significatif » ne sera donc pas répétée dans le texte, ce qui facilitera la lecture. De même, de temps à autre, il sera indiqué que le taux de prévalence est demeuré « inchangé » ou qu'il ne varie pas entre les groupes, même si les chiffres ne sont pas identiques. Cette situation survient quand l'écart entre les chiffres n'est pas statistiquement significatif.

Tabagisme

En 2018-2019, 19 % des élèves de la 7e à la 12e année (environ 402 000) avaient déjà fumé la cigarette, ne serait-ce qu'une bouffée. De la 7e à la 9e année, 9 % des élèves avaient déjà fumé la cigarette, et de la 10e à la 12e année, 29 % des élèves ont déclaré l'avoir fait. Ces résultats demeurent inchangés par rapport à 2016-2017.

En 2018-2019, 3 % des élèves de la 7e à la 12e année (environ 59 000 élèves) étaient des fumeurs actuels; 1 % étaient des fumeurs quotidiens, 2 % étaient des fumeurs occasionnels. La prévalence de fumeurs actuels (3 %) était restée inchangée comparativement à 2016-2017.

La prévalence du tabagisme quotidien actuel a diminué chez les élèves de la 7e à la 12e année, passant de 1,3 % en 2016-2017 à 0,9 % (environ 19 000 élèves). Le tabagisme quotidien actuel chez les élèves de la 10e à la 12e année a diminué, passant de 2 % en 2016-2017 à 1 %; le tabagisme quotidien actuel (0,4 %) est demeuré inchangé chez les élèves de la 7e à la 9e année par rapport à 2016-2017.

L'âge moyen auquel les élèves de la 7e à la 12e année ont fumé la cigarette pour la première fois, ne serait-ce qu'une bouffée, était de 13,7 ans (inchangé par rapport à 2016-2017).

Fumeurs par province

En 2018-2019, chez les élèves de la 7e à la 12e année, la prévalence d'élèves ayant déjà fumé la cigarette variait de 15 % en Ontario (pourcentage le plus bas) à 35 % en Saskatchewan (pourcentage le plus élevé). La prévalence du tabagisme actuel variait de 3 % au Québec, au Manitoba, en Alberta et en Colombie-Britannique à 8 % en Saskatchewan.

Source des cigarettes

La majorité (84 %) des élèves qui avaient fumé au cours des 30 derniers jours avaient obtenu leurs cigarettes auprès de sources sociales plutôt que de détaillants, ce qui représente une augmentation par rapport au taux de 78 % en 2016-2017. Les sources sociales incluent les amis, les membres de la famille et d'autres personnes, sans égard au fait que les cigarettes aient été données, payées ou volées. L'accès aux cigarettes par l'intermédiaire de sources sociales avait un taux plus élevé chez les élèves de la 7e à la 9e année (94 %) que chez ceux de la 10e à la 12e année (82 %).

Plus de la moitié (58 %) des élèves de la 7e à la 12e année estimaient qu'il serait « assez facile » ou « très facile » d'obtenir une cigarette s'ils en voulaient une. Environ le quart (27 %) des élèves de la 7e à la 12e année pensaient qu'il serait « difficile » ou « très difficile » d'obtenir une cigarette, et 15 % n'étaient pas certains.

Cigarettes électroniques

Le taux de prévalence des élèves ayant déjà essayé la cigarette électronique a doublé en 2018-2019 par rapport à 2016-2017. Vingt pour cent (20 %) des élèves (environ 418 000) avaient utilisé une cigarette électronique (avec ou sans nicotine) au cours des 30 derniers jours. Ce taux était de 10 % en 2016-2017. La prévalence de l'utilisation de cigarettes électroniques au cours des 30 derniers jours était semblable pour les garçons (21 %) et les filles (19 %), mais plus élevée chez les élèves de la 10e à la 12e année (29 %) que chez ceux de la 7e à la 9e année (11 %). Les élèves qui avaient utilisé une cigarette électronique (avec ou sans nicotine) au cours des 30 derniers jours vapotaient fréquemment; 40 % (environ 165 000) indiquaient fumer chaque jour ou presque chaque jour.   

De plus, de nombreux élèves utilisent des produits de vapotage avec de la nicotine. Parmi ceux qui avaient utilisé un tel produit au cours des 30 derniers jours, 90 % avaient utilisé un produit avec de la nicotine et 57 % un produit sans nicotine.

Parmi les élèves qui avaient utilisé une cigarette électronique (avec ou sans nicotine) au cours des 30 derniers jours, 12 % étaient des fumeurs actuels, 14 % d'anciens fumeurs, 10 % des fumeurs à titre expérimental, 22 % n'avaient pris que des bouffées, et 42 % mentionnaient n'avoir jamais fumé une cigarette, même pas une bouffée.

Seize pour cent (16 %) des élèves (environ 340 000) avaient déjà essayé les cigarettes et les cigarettes électroniques, ce qui représente une augmentation au taux de 13 % en 2016-2017. Parmi les élèves ayant essayé tant les cigarettes que les produits de vapotage, 41 % ont essayé la cigarette en premier (environ 139 000 élèves), 47 % (environ 158 000) ont essayé un produit de vapotage en premier; les autres n'arrivaient pas à s'en souvenir ou ont donné des réponses incohérentes. La prévalence de l'essai de la cigarette électronique en premier était plus élevée chez les élèves de la 10e à la 12e année (49 %) que chez ceux de la 7e à la 9e année (40 %).

Source des cigarettes électroniques

La majorité des élèves de la 7e à la 12e année qui ont utilisé une cigarette électronique au cours des 30 derniers jours ont obtenu leur cigarette électronique d'une source sociale (65 %), une augmentation au taux de 56 % en 2016-2017. Les sources sociales incluent les amis, les membres de la famille et d'autres personnes, sans égard au fait que les cigarettes aient été données, payées ou volées. L'accès aux cigarettes électroniques par l'intermédiaire de sources sociales avait un taux plus élevé chez les élèves de la 7e à la 9e année (73 %) que chez ceux de la 10e à la 12e année (62 %), et plus fréquent chez les filles (74 %) que chez les garçons (58 %).

Le quart (25 %) des élèves de la 7e à la 12e année ayant utilisé une cigarette électronique au cours des 30 derniers jours ont obtenu leur cigarette électronique auprès d'un détaillant, inchangé par rapport à 2016-2017. L'obtention auprès de détaillants comprend les achats dans un magasin ou en ligne. L'obtention de cigarettes électroniques auprès de détaillants était plus importante chez les élèves de la 10e à la 12e année (29 %) que chez ceux de la 7e à la 9e année (14 %), et était plus fréquente chez les garçons (30 %) que chez les filles (19 %).

Plus de la moitié des élèves de la 7e à la 12e année (54 %) pensent qu'il serait « assez facile » ou « très facile » d'obtenir une cigarette électronique avec de la nicotine s'ils en voulaient une, et 58 % pensent qu'il serait « assez facile » ou « très facile » d'obtenir une cigarette électronique sans nicotine s'ils en voulaient une.

Perception du risque des cigarettes et des cigarettes électroniques pour la santé

Les élèves de la 7e à la 12e année devaient mentionner le niveau de risque pour la santé que courent, selon eux, les personnes qui fument la cigarette ou qui utilisent la cigarette électronique.

Le fait de fumer la cigarette régulièrement présentait un « risque élevé » pour la santé selon 66 % des élèves et un « risque modéré » selon 23 %. Les risques associés au fait de fumer la cigarette de temps en temps étaient perçus comme étant plus faibles; alors que 9 % des élèves étaient d'avis que cette utilisation présentait un « risque élevé » et 35 %, un « risque modéré ».

Quarante-deux pour cent (42 %) des élèves croyaient que le fait d'utiliser la cigarette électronique avec de la nicotine régulièrement posait un « risque élevé » pour la santé, et 32 % jugeaient ce « risque modéré ». Six pour cent (6 %) des élèves estimaient que cette utilisation ne présentait « aucun risque », et 8 % ne connaissaient pas le risque associé à l'utilisation de la cigarette électronique avec de la nicotine régulièrement.

Un nombre moindre d'élèves estimaient que le fait d'utiliser un produit de vapotage sans nicotine régulièrement posait d'importantes préoccupations pour la santé; seulement 14 % estimaient qu'une telle utilisation présentait un « risque élevé » et 27 %, un « risque modéré ». 

Utilisation de tout produit du tabac

On a interrogé les élèves sur leur utilisation des produits du tabac suivants : cigarettes (y compris au menthol), cigares ou petits cigares/cigarillos, tabac sans fumée, pipes à eau et produits du tabac chauffé.

En 2018-2019, 23 % des élèves de la 7e à la 12e année (environ 471 000) avaient déjà essayé au moins un de ces produits. De ce nombre, moins de la moitié (soit 8 % ou environ 160 000) avaient utilisé au moins un produit du tabac au cours des 30 derniers jours, une diminution par rapport à celui de 10 % constaté en 2016-2017. En 2018-2019, la prévalence de l'utilisation d'un produit du tabac au cours des 30 derniers jours était plus élevée chez les garçons (9 %) que chez les filles (7 %), et supérieure chez les élèves de la 10e à la 12e année (12 %) que chez ceux de la 7e à la 9e année (3 %).

Les cigarettes (19 %) étaient les produits du tabac les plus couramment essayés par les élèves de la 7e à la 12e année, suivis des cigares ou des petits cigares/cigarillos (12 %), des pipes à eau (7 %), du tabac sans fumée (6 %) et des produits du tabac chauffé (2 %). L'utilisation de cigarettes (5 %) au cours des 30 derniers jours était plus courante que celle de cigares ou de petits cigares/cigarillos (3 %), de pipes à eau (2 %), de tabac sans fumée (2 %) et de produits du tabac chauffé (1 %).

Alcool

L'alcool demeure la substance dont la prévalence de consommation est la plus élevée chez les élèves canadiens de la 7e à la 12e année.

Après avoir reculé pendant plusieurs cycles consécutifs de l'enquête (elle se situait à 53 % en 2008­2009), la prévalence de la consommation d'alcool au cours des 12 derniers mois chez les élèves de la 7e à la 12e année demeure de 44 % (environ 880 000) des élèves, un résultat inchangé par rapport à 2016-2017. La prévalence de la consommation d'alcool au cours des 12 derniers mois était de 45 % chez les filles comparativement à 43 % chez les garçons; ces taux sont  inchangés par rapport à 2016-2017.

En moyenne, les élèves ont consommé leur première boisson alcoolisée à l'âge de 13,4 ans, une donnée inchangée par rapport au cycle précédent (2016-2017). Les filles étaient légèrement plus âgées que les garçons lorsqu'elles ont consommé leur première boisson alcoolisée (13,6 ans contre 13,3 ans).

Un peu moins du quart des élèves (23 %, soit environ 481 000) ont dit avoir bu de façon très risquée (soit cinq boissons alcoolisées ou plus à une même occasion) au cours des 12 derniers mois, un résultat inchangé par rapport à 2016-2017. Vingt-quatre pour cent des garçons et 23 % des filles ont déclaré avoir consommé cinq verres ou plus à une même occasion au cours de la dernière année, un résultat inchangé par rapport à 2016-2017.

En 2018-2019, 29 % des élèves (environ 609 000) de la 7e à la 12e année ont déclaré avoir bu une boisson énergisante (comme Red BullMD ou Rock StarMD) au cours des 12 derniers mois, ce qui représente une diminution par rapport au taux de 35 % au cycle précédent. La prévalence des élèves qui ont déclaré avoir bu une boisson alcoolisée et une boisson énergisante à une même occasion (séparément ou en mélange) au cours des 12 derniers mois était de 16 % en 2018-2019 (environ 334 000 élèves), un résultat inchangé par rapport à 2016-2017. Les élèves de la 7e à la 9e année ont signalé une augmentation de la consommation d'alcool et de boissons énergisantes au cours des 12 derniers mois (10 %, environ 102 000) comparativement à 8 % en 2016-2017. Il n'y avait aucune différence entre les garçons et les filles (16 % chacun) qui ont déclaré avoir bu une boisson énergisante et de l'alcool à la même occasion au cours de la dernière année, les deux taux n'ayant pas changé par rapport à 2016-2017.

Pour la première fois, dans le cadre du cycle 2018-2019 de l'enquête, on a interrogé les élèves sur leur consommation de boissons sucrées à forte teneur en alcool (7 % ou plus), p. ex., Four Loko, FCKD UP ou Clubtails. Dix-neuf pour cent des élèves (environ 397 000) ont déclaré avoir consommé ces boissons au cours des 12 derniers mois. Plus de filles que de garçons ont déclaré avoir consommé des boissons sucrées à forte teneur en alcool (22 % et 16 %, respectivement).

Lorsqu'on a demandé aux élèves à quel point il serait difficile, selon eux, d'obtenir de l'alcool s'ils en voulaient, 66 % (environ 1,4 million d'élèves) ont répondu qu'ils croyaient que ce serait « assez facile » ou « très facile », ce qui représente une diminution par rapport au cycle précédent (69 %).

Cannabis

Le cannabis, qui comprend la marijuana, le haschich et l'huile de cannabis, présente la prévalence de consommation la plus élevée après l'alcool.

En 2018-2019, 18 % des élèves (environ 374 000) de la 7e à la 12e année ont répondu avoir consommé du cannabis durant l'année précédant l'enquête, un résultat inchangé par rapport à 2016-2017. La consommation de cannabis pendant les 12 derniers mois était de 18 % pour les garçons et les filles, sans changement comparativement au cycle précédent. Les élèves de la 7e à la 9e année ont signalé une augmentation de la consommation de cannabis (7 %, environ 73 000) comparativement à 6 % en 2016-2017, tandis que la consommation de cannabis chez les élèves de la 10e à la 12e année est demeurée inchangée à 29 %.

Selon les résultats de l'enquête de 2018-2019, les élèves de la 7e à la 12e année avaient en moyenne 14,3 ans lorsqu'ils ont consommé du cannabis pour la première fois, une donnée inchangée par rapport au cycle précédent.

Une question aux élèves de la 7e à la 12e année portait sur les méthodes de consommation de cannabis. Parmi les élèves qui ont consommé du cannabis, le faire de le fumer (joint, pipe à eau, etc.) est la méthode de consommation la plus courante (76 %, environ 356 000), ce qui représente une diminution par rapport à 2016-2017 (80 %). Les autres méthodes de consommation de cannabis les plus populaires comprenaient la consommation de produits comestibles (une augmentation de 34 % en 2016-2017 à 45 %, soit environ 209 000), la vaporisation et le vapotage (une augmentation de 30 % à 42 %, soit environ 191 000) et le « dabbing » (une augmentation de 22 % à 28 %, environ 125 000). La prise de cannabis sous forme de boisson était la méthode la moins souvent mentionnée parmi les élèves (15 %, soit environ 67 000), une donnée inchangée par rapport à 2016-2017. Environ 26 % des élèves qui ont consommé du cannabis (environ 115 000) ont également déclaré avoir utilisé une autre méthode, une donnée inchangée par rapport à 2016-2017.

Les élèves de la 7e à la 12e année devaient indiquer le niveau de risque pour la santé que courent, selon eux, les personnes qui fument de la marijuana ou du cannabis. Seize pour cent (16 %) des élèves (soit environ 326 000) estimaient que le fait de fumer du cannabis de temps en temps constituait un « risque élevé » pour la santé, une diminution par rapport à 2016-2017 (19 %). Le nombre d'élèves croyant qu'il n'y a « aucun risque » a diminué de 18 à 16 % (environ 329 000). En ce qui concerne le fait de fumer du cannabis régulièrement, la prévalence d'élèves estimant que cela constituait un « risque élevé » pour la santé était de 53 % (environ 1,1 million), une donnée inchangée par rapport à 2016-2017, tandis que le pourcentage d'élèves jugeant que cette pratique ne présentait « aucun risque » a diminué, passant de 9 % au dernier cycle à 7 % (environ 147 000).

En 2018-2019, les élèves de la 7e à la 12e année devaient aussi indiquer à quel point il serait difficile, selon eux, d'obtenir du cannabis s'ils désiraient en consommer; 40 % (environ 817 000) ont répondu croire que ce serait « assez facile » ou « très facile », un résultat inchangé par rapport à 2016-2017 (39 %). Quarante-deux pour cent (42 %) des élèves (environ 855 000) pensaient qu'il serait « très ou assez difficile » d'obtenir du cannabis s'ils en voulaient, une diminution par rapport à 2016-2017 (46 %).

Pour la première fois, on a demandé aux élèves dans le cadre de l'enquête de 2018-2019 s'il avait été plus facile de se procurer du cannabis depuis que le cannabis est devenu légal pour les adultes. Environ 4 % des élèves (environ 77 000) de la 7e à la 12e année ont indiqué que cela avait été plus facile; moins de 1 % ont indiqué que cela avait été plus difficile (environ 16 000); et 12 % (environ 258 000) ont indiqué qu'il n'avait été « ni plus facile, ni plus difficile » de se procurer du cannabis pour eux-mêmes. Quatre-vingt-trois pour cent (83 %, soit environ 1,7 million) des élèves n'ont jamais acheté ou obtenu de cannabis.

Cinquante-cinq pour cent (55 %) des élèves de la 7e à la 12e année (environ 1,1 million) ont indiqué qu'ils n'avaient consommé ni alcool ni cannabis au cours des 12 derniers mois et 17 % des élèves (environ 339 000) ont indiqué qu'ils avaient consommé les deux substances au cours des 12 derniers mois. Moins de 1 % des élèves (environ 19 000) ont mentionné avoir consommé du cannabis, mais pas d'alcool, au cours de la dernière année. Ces résultats demeurent inchangés par rapport à 2016-2017.

Dans l'enquête de 2018-2019, les élèves ont été interrogés pour la première fois sur leur consommation d'alcool et de cannabis à la même occasion (à une fête, dans la même soirée, etc.). Douze pour cent (12 %) des élèves de la 7e à la 12e année (environ 252 000) ont déclaré avoir consommé de l'alcool et du cannabis à la même occasion au moins une fois au cours des 12 derniers mois.

Drogues illégales et autres drogues

La consommation de cannabinoïdes synthétiques au cours des 12 derniers mois a été déclarée par 4 % des élèves de la 7e à la 12e année (environ 77 000), un pourcentage inchangé par rapport au cycle précédent.

La consommation d'hallucinogènes au cours des 12 derniers mois a été signalée par 3 % des élèves (environ 73 000), inchangé par rapport à 2016-2017.

Consommation problématique de produits pharmaceutiques psychoactifs

En 2018-2019, la prévalence de l'utilisation au cours des 12 derniers mois de produits pharmaceutiques psychoactifs pour leurs effets psychotropes a augmenté de 6 % en 2016-2017 à 7 % (environ 137 000  élèves) en 2018-2019. Les produits pharmaceutiques psychoactifs comprennent les sédatifs, les tranquillisants, les stimulants ainsi que les analgésiques vendus sur ordonnance.

Parmi les trois catégories de produits pharmaceutiques psychoactifs visées par l'enquête, la prévalence de la consommation d'analgésiques sur ordonnance pour leurs effets psychotropes au cours des 12 derniers mois était de 3 % (environ 68 000 élèves), un taux inchangé par rapport au cycle précédent. Il n'y a eu aucun changement dans la prévalence de la consommation d'oxycodone au cours des 12 derniers mois (1 %, environ 25 000  élèves). Il y a eu une légère augmentation de la consommation du fentanyl au cours des 12 derniers mois (0,7 %, soit environ 14 000 élèves) par rapport à 0,5 %Note de bas de page 1 en 2016-2017. La prévalence de la consommation des autres analgésiques sur ordonnance (morphine, codéine, Tylenol 3MD, etc.) au cours des 12 derniers mois est demeurée inchangée (3 %, environ 68 000 élèves).

En 2018-2019, 4 % des élèves de la 7e à la 12e année (environ 91 000) ont déclaré avoir consommé, au cours des 12 derniers mois, des stimulants, dont des médicaments utilisés pour traiter le trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH), pour leurs effets psychotropes, une augmentation par rapport au cycle précédent (3 %). La consommation de sédatifs/tranquillisants pour leurs effets psychotropes au cours des 12 derniers mois (2 %, environ 44 000 élèves) est demeurée inchangée comparativement à 2016-2017.

Les élèves de la 7e à la 12e année devaient indiquer le niveau de risque pour la santé que courent, selon eux, les personnes qui utilisent des médicaments sur ordonnance pour leurs effets psychotropes. Trente-neuf pour cent (39 %) des élèves (environ 803 000) ont dit estimer que le fait de consommer des médicaments sur ordonnance pour leurs effets psychotropes de temps en temps présentait un « risque élevé » pour la santé, un taux inchangé par rapport au taux de 40 % en 2016-2017. La perception de ce comportement en tant que « risque élevé » a diminué de 72 % en 2016-2017 à 69 % (environ 1,4 million) pour une consommation régulière. La perception qu'il n'y a « aucun risque » pour la santé découlant de la consommation occasionnelle (6 %, environ 117 000 élèves) ou régulière (5 %, environ 97 000 élèves) de médicaments sur ordonnance pour leurs effets psychotropes est demeurée inchangée par rapport à 2016-2017.

Lorsqu'on a demandé aux élèves à quel point il serait difficile, selon eux, d'obtenir des médicaments sur ordonnance s'ils en voulaient, 23 % (environ 467 000) d'entre eux ont répondu qu'il serait « assez facile » ou « très facile » d'en obtenir, une diminution par rapport à 2016-2017 (25 %). Vingt-sept pour cent (27 %, soit environ 557 000 élèves) avaient la même perception quant à la facilité d'obtenir les médicaments utilisés pour traiter le TDAH,  inchangé par rapport au cycle précédent.

Consommation problématique de médicaments en vente libre

Le dextrométhorphane est un ingrédient actif qui se trouve dans de nombreux médicaments contre le rhume et la toux en vente libre. En 2018-2019, la prévalence de la consommation de dextrométhorphane pour ses effets psychotropes au cours des 12 derniers mois chez les élèves de la 7e à la 12e année est passée à 6 % (environ 126 000), par rapport à 5 % en 2016-2017. Au cours des 12 derniers mois, l'utilisation de GravolMD pour ses effets psychotropes a également augmenté, passant de 4 % en 2016-2017 à 5 % (environ 101 000  élèves) en 2018-2019.

La consommation de somnifères vendus en pharmacie (comme ceux des marques NytolMD ou UnisomMD) pour leurs effets psychotropes, elle demeure inchangée à 4 % (environ 84 000 élèves) en 2018-2019.

Remerciements

L'Enquête canadienne sur le tabac, l'alcool et les drogues chez les élèves (ECTADE) a été menée au nom de Santé Canada par le Centre pour l'avancement de la santé des populations Propel de l'Université de Waterloo.

Références

L'ECTADE a été créée pour fournir de façon soutenue des renseignements de surveillance à jour et fiables sur la consommation de tabac, d'alcool et de drogues chez les jeunes d'âge scolaire. L'ECTADE constitue une source d'information essentielle pour l'élaboration de politiques et de programmes. La prochaine enquête doit se dérouler au cours de l'année scolaire 2020-2021.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur l'enquête ou sur ses résultats, communiquez avec Santé Canada à hc.cstads.questions-ectade.sc@canada.ca ou au 1-866-318-1116 (sans frais).

Note de bas de page 1

Ce chiffre ne doit pas être arrondi.

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