Historique des Guides alimentaires canadiens, de 1942 à 2007
Organisation : Santé Canada
Publiée : 2019-01-22
Table des matières
- Introduction
- Règles alimentaires officielles au Canada 1942
- Règles alimentaires au Canada 1944
- Règles alimentaires au Canada 1949
- Guide alimentaire canadien 1961
- Guide alimentaire canadien 1977
- Guide alimentaire canadien 1982
- Guide alimentaire canadien pour manger sainement 1992
- Bien manger avec le Guide alimentaire canadien 2007
- Bien manger avec le Guide alimentaire canadien — Premières Nations, Inuits et Métis
- Conclusion
- Bibliographie
Introduction
Le premier guide alimentaire canadien, connu sous le titre Règles alimentaires officielles au Canada, a été présenté au public en juillet 1942. Ce guide visait à prévenir les carences nutritionnelles et à améliorer la santé de la population canadienne, malgré le rationnement des vivres en temps de guerre. Depuis lors, le guide alimentaire a subi de nombreuses métamorphoses - il a changé de nom, d'apparence et de contenu, sans jamais s'éloigner de son but original, qui était d'orienter la sélection des aliments et de promouvoir une alimentation saine chez les Canadiennes et les Canadiens.
Utilité des guides alimentaires
Les guides alimentaires sont des documents éducatifs sommaires conçus pour aider les personnes à bien se nourrir. Ils sont fondés sur des analyses alimentaires très poussées. Ils tiennent compte à la fois des objectifs nationaux en matière de nutrition, des données provenant de sondages sur la consommation alimentaire, de l'approvisionnement et de la production alimentaire. Ils traduisent la recherche sur les besoins en nutriments en un guide pratique et flexible permettant la sélection d'aliments variés.
Méthode d'élaboration des guides alimentaires
Peu de renseignements sont disponibles sur la méthode utilisée lors de l'élaboration des premiers guides alimentaires canadiens. Toutefois, nous savons qu'ils ont été conçus par la Division de l'hygiène alimentaire du ministère fédéral des Pensions et de la Santé nationale. Le Conseil canadien de la nutrition y a aussi contribué puisque la mention « Approuvé par le Conseil canadien de la nutrition » apparaît sur toutes les publications produites entre 1942 et 1961. Mis en place en 1938 par le gouvernement, puis aboli en 1969, le Conseil se composait de scientifiques, de spécialistes en médecine et de travailleurs sociaux, issus du milieu universitaire, d'organismes de santé et d'assistance sociale ou du secteur public. Il avait le mandat de cerner, d'étudier et d'analyser les problèmes de nutrition à l'échelle nationale ou régionale et de recommander des solutionsFootnote 1.
En plus d'approuver les guides alimentaires, le Conseil a été responsable de la définition des premières Normes alimentaires pour le Canada (1938) et de leurs mises à jour subséquentes. Ces normes indiquaient les quantités d'éléments nutritifs essentiels dont avaient besoin la grande majorité des personnes en santé.Footnote 2 Après avoir été converties en quantités d'aliments, ces normes sont devenues partie intégrante du fondement scientifique des recommandations formulées dans le guide alimentaire.
Nous savons aussi que les responsables de la Division de l'hygiène alimentaire travaillaient de concert avec leurs homologues provinciaux, comme ils le font encore aujourd'hui. En 1945, le Conseil canadien de la nutrition a créé le Comité fédéral-provincial de la nutrition, un groupe mandaté pour faciliter la coordination des activités des gouvernements provinciaux et du gouvernement fédéral en matière de nutrition ainsi que leur collaboration à cet égard. Cette initiative a amélioré la communication entre les intervenants de première ligne. Elle a aussi permis aux praticiens des provinces de donner leur avis lors de la révision du guide alimentaire. Il semble que le Conseil ait effectivement pris en considération les exigences des praticiens. Par exemple, dans un rapport sur la révision du guide alimentaire de 1949, le Conseil attribuait l'un des changements aux suggestions formulées par de nombreux médecins et nutritionnistes.Footnote 3
La consultation d'experts a toujours fait partie intégrante du processus de révision du guide alimentaire. Certaines mises à jour sont dues à de petits comités qui ont recueilli les commentaires d'autres personnes par des moyens informels, mais néanmoins efficaces. Aujourd'hui, le processus est plus structuré, plus complexe et plus vaste, comme en témoigne la dernière révision du guide alimentaire 2019. Lors de l'élaboration du guide alimentaire de 2007, de nombreuses parties intéressées ont été consultées afin de s'assurer de prendre en compte les opinions d'une vaste gamme d'utilisateurs, en plus de s'appuyer sur les résultats des recherches en cours.
Évolution des guides alimentaires
Le titre des guides alimentaires canadiens a changé au fil des ans. Les Règles alimentaires officielles au Canada (1942) sont devenues les Règles alimentaires au Canada (1944 et 1949), puis le Guide alimentaire canadien (1961, 1977 et 1982). Suite à sa révision, le Guide alimentaire canadien pour manger sainement (1992) s'appelle Bien manger avec le Guide alimentaire canadien (2007). Ces changements de titre reflètent une évolution au niveau du positionnement et de la philosophie du Guide alimentaire. Le présent rapport expose le processus et les facteurs qui ont influencé la conception des guides alimentaires canadiens, les changements qui leur ont été apportés entre la publication des Règles alimentaires officielles (1942) et celle de Bien manger avec le Guide alimentaire canadien (2007), ainsi que les stratégies qui ont été mises de l'avant pour encourager la population canadienne à se servir de ces guides.
1942 Règles alimentaires officielles au Canada
En temps de guerre, le Canada ne peut se permettre d'ignorer le pouvoir que nous confère une alimentation saine.Footnote 4
Les Règles alimentaires officielles au Canada ont été élaborées par la Division de l'hygiène alimentaire de l'administration fédérale, en collaboration avec le Conseil canadien de la nutrition. Les sondages sur la consommation alimentaire, bien que limités à cette époque, révélaient que certaines populations avaient de la difficulté à se procurer certaines denrées, manquaient d'argent pour s'acheter de la nourriture ou souffraient de malnutrition. Les Règles alimentaires officielles au Canada étaient censées constituer l'axe d'un programme de nutrition en temps de guerre visant à améliorer la santé des Canadiens en préconisant une alimentation optimale, malgré le rationnement des vivres et la pauvreté.Note de bas de page 1,Note de bas de page 4,Footnote 5,Footnote 6,Footnote 7 Dans cette publication, on proposait six groupes d'aliments (le lait; les fruits; les légumes; les céréales et le pain; la viande, le poisson, etc., et les oeufs), pour lesquels on recommandait la consommation quotidienne de quantités précises. Vu la rareté de certaines denrées comme le lait, le Conseil a décidé que les Règles alimentaires devaient couvrir 70 % des normes alimentaires.Footnote 8 On affirmait que les aliments énumérés dans les Règles protégeaient la santé, un concept lié davantage aux débats actuels en matière de nutrition.
Mise en oeuvre
Des ressources considérables ont été consacrées à la promotion d'une saine alimentation durant les années 40. En 1943, la Division de l'hygiène alimentaire du ministère des Pensions et de la Santé nationale a lancé le Programme de nutrition au Canada dans le but, entre autres choses, de sensibiliser le public aux nouvelles Règles alimentaires. Ce programme était présenté comme une approche globale à long terme visant à «aider tous les résidents du Canada à jouir d'une bonne santé grâce à une saine alimentation».Note de bas de page 4 Le gouvernement a mis en oeuvre plusieurs stratégies afin d'aider les gens à manger sainement en respectant les Règles alimentaires. Par exemple, il a mené une vaste campagne médiatique, comprenant des messages radiodiffusés, des communiqués de presse hebdomadaires et des articles publiés dans des revues, afin d'encourager les gens à observer les Règles alimentaires. Du matériel imprimé facilitait la transmission du message, entre autres une fiche de pointage pour les repas d'une journée; six plans de leçon à l'intention des enseignants, intitulés Alimentation saine, ainsi qu'une série de listes d'épicerie. De plus, un jeu de 10 feuillets d'information (portant le titre « Contrôlez votre efficacité en temps de guerre »), insérés chaque semaine dans les enveloppes de paie, abordaient des sujets comme le déjeuner, le dîner et le rôle du lait dans une saine alimentation. Tout ce matériel était disponible en anglais et en français.Footnote 9
Cette image illustre les aliments qui étaient recommandés dans les Règles alimentaires officielles au Canada. On pouvait y lire ce qui suit :
Règles alimentaires officielles au Canada*
Ces aliments protègent la santé.
Assurez-vous de consommer au moins ces quantités à chaque jour. (Consommez-en davantage si possible.)
- LAIT Adultes - ½ chopine. Enfants - plus d'une chopine. Ajoutez du Fromage, dans la mesure du possible.
- FRUITS - Une portion de tomates ou d'agrumes ou de jus de tomates ou d'agrumes par jour, et une portion d'autres fruits frais, en conserve ou séchés.
- LÉGUMES - (En plus des pommes de terre, dont vous devez consommer une portion par jour) - deux portions de légumes par jour, de préférence feuillus, verts ou jaunes, fréquemment crus.
- CÉRÉALES ET PAIN - Une portion d'une céréale à grains entiers, et de quatre à six tranches de pain brun ou blanc Approuvé-Canada.
- VIANDE, POISSON, etc. - Une portion quotidienne de viande, de poisson ou de substituts de la viande. Foie, cœur ou rognons une fois par semaine.
- ŒUFS - Au moins trois ou quatre œufs par semaine.
Consommez d'abord ces quantités d'aliments, puis ajoutez ces aliments et d'autres aliments que vous désirez.
Certaines sources de vitamine D, comme les huiles de foie de poisson, sont essentielles pour les enfants et pourraient être recommandées pour les adultes.
*Traduit directement de la version anglaise : Canada's Official Food Rules.
1944 Règles alimentaires au Canada
Les Règles alimentaires devraient servir de guide pour la sélection d'aliments contenant les éléments nutritifs dont nous avons besoin chaque jour.Footnote 10
En 1944, le Conseil canadien de la nutrition a approuvé les Règles alimentaires au Canada, après avoir supprimé le terme « officielles » du titre. De nombreux changements ont alors été apportés au contenu de la publication. Les recommandations n'étaient plus fondées sur le respect de 70 % des normes alimentaires, comme c'était le cas en 1942, mais plutôt sur l'obtention d'une silhouette tout à fait acceptable Footnote 11.
Pour encourager les Canadiens à combler leurs besoins en riboflavine, les Règles alimentaires de 1944 recommandaient la consommation d'une grande quantité de lait. Toutefois, le lait étant alors une denrée rare, le ministère de l'Agriculture s'est opposé à cette recommandation.Note de bas de page 8 Parmi les autres changements apportés, on a remplacé le terme « succédané » par « substitut » dans le groupe des viandes et du poisson afin de prévenir toute erreur d'interprétation. De plus, on ne faisait plus mention des rognons ni du coeur, car ces aliments étaient difficiles à obtenir. Toutefois, vu sa valeur nutritive unique, le foie figurait toujours parmi les exemples d'aliments.Note de bas de page 10 Le fromage et les oeufs ont alors été incorporés dans le groupe des viandes et du poisson en raison de leur teneur en protéines. Le beurre était mentionné dans la catégorie des céréales et du pain. En outre, on recommandait la consommation d'eau et de sel iodé, pour souligner leur importance dans l'alimentation des Canadiens.Note de bas de page 8 Note de bas de page 9 Note de bas de page 11 Note de bas de page 12
Mise en oeuvre
Le budget fédéral étant restreint, il fallait trouver des moyens novateurs de rejoindre le public canadien. C'est pourquoi la campagne de sensibilisation aux Règles alimentaires de 1944 a été menée, en grande partie, en collaboration avec les provinces et les collectivités. Grâce à ces efforts conjugués, l'information sur une alimentation saine a pu parvenir à plus de gens.
La diffusion de bulletins d'actualité s'est poursuivie, tout comme la distribution du matériel d'accompagnement conçu auparavant. Par exemple, la Fiche de pointage pour les repas d'une journée est restée populaire; il a fallu la réimprimer à plusieurs reprises.Note de bas de page 9 D'autres ressources ont été modifiées, notamment le livret de 36 pages renfermant les plans de leçon à l'intention des enseignants, qui a été révisé en 1944. Fait intéressant, cette brochure contenait non seulement l'énoncé des Règles alimentaires, mais aussi des illustrations d'aliments assorties à chaque groupe alimentaire. C'était peut-être la première fois qu'on faisait usage d'éléments graphiques dans le guide alimentaire.
Par ailleurs, la série de listes d'épicerie a été mise à jour et étoffée. Ces feuillets d'information, qui recommandaient l'achat d'aliments en fonction des groupes établis dans les Règles, s'adressaient à différents groupes d'âges. Un nouveau feuillet de renseignements sur le budget alimentaire a été produit, ainsi qu'un feuillet sur les façons d'éviter la surconsommation. Il fallait alors éviter tout excès, en partie parce que d'autres régions du monde connaissaient la disette. Un message persuasif, publié en 1946 dans le bulletin fédéral Notes sur la nutrition au Canada, souligne la prise de conscience de la famine qui sévissait ailleurs :
L'Europe et l'Extrême-Orient ont un besoin urgent de vivres.
Faites votre part pour aider ceux qui ont faim en ménageant les denrées alimentaires.
Achetez moins. Consommez moins. Ne gaspillez rien.Footnote 13
À cette époque, ce bulletin du Ministère était distribué à plus de 500 personnes. C'était l'un des moyens utilisés pour faire la promotion du nouveau matériel éducatif et du matériel révisé. En 1946, on y a annoncé la publication des Règles alimentaires au Canada sous forme de grande affiche de 24 sur 35 pouces et celle du guide « Feeding Fifty Campers » [Pour nourrir cinquante campeurs]. On y a aussi annoncé les nouveaux films sur la nutrition disponibles dans les bibliothèques régionales.Note de bas de page 13
Cette image illustre les aliments qui étaient recommandés dans les Règles alimentaires au Canada. On pouvait y lire ce qui suit :
RÈGLES ALIMENTAIRES AU CANADA*
Approuvées par le Conseil national de l'alimentation
Voici les aliments qui sont bons pour la santé. Consommez-les à chaque jour. Buvez beaucoup d'eau.
- Lait - Adultes, de ½ à 1 chopine. Enfants, de 1 ½ chopine à 1 pinte.
- Fruits - Une portion d'agrumes ou de tomates, ou de leur jus, et une portion d'autres fruits.
- Légumes - Au moins une portion de pommes de terre; au moins deux portions d'autres légumes, de préférence jaunes, verts ou feuillus, fréquemment crus.
- Céréales et Pain - Une portion d'une céréale à grains entiers et au moins quatre tranches de pain Approuvé-Canada contenant de la vitamine B (blé entier, brun ou blanc) avec du beurre.
- Viande et Poisson - Une portion de viande, de poisson, de volaille ou de substituts de la viande comme les haricots ou les pois secs, les noix, les œufs ou le fromage. Consommez également des œufs et du fromage au moins trois fois par semaine chacun et du foie fréquemment.
Une huile de foie de poisson devrait être administrée aux enfants et aux femmes enceintes comme source de vitamine D; elle pourrait être recommandable pour d'autres adultes.
On recommande le sel iodé.
*Traduit directement de la version anglaise : Canada's Food Rules.
1949 Règles alimentaires au Canada
Les personnes travaillant dans le domaine de la nutrition, du chercheur au communicateur, déclarent que le meilleur moyen de bien se nourrir est de manger une variété d'aliments.Footnote 14
En 1949, le Conseil canadien de la nutrition a précisé les Règles alimentaires. Il en a modifié quelque peu la formulation en fonction des recommandations présentées par les nutritionnistes provinciaux qui avaient utilisé les Règles alimentaires dans le cadre de leur enseignement.Note de bas de page 3 Par ailleurs, les nouvelles Normes alimentaires pour le Canada de 1949 reflétaient l'évolution des connaissances sur les besoins en nutriments. Elles constituaient le fondement scientifique des modifications apportées aux Règles alimentaires au Canada. Dans ces Normes, on exhortait les gens à éviter la surconsommation, soulignant le fait que « plus » ne rime pas forcément avec « mieux ». Comme par le passé, ce message découlait en partie de la pénurie de vivres qui sévissait à l'échelle mondiale, mais aussi du fait que l'excès peut parfois être néfaste pour un individu.
Les Règles alimentaires de 1949 comportaient toujours cinq groupes alimentaires, mais plusieurs changements y avaient été apportés. Par exemple, on a ajouté l'expression « au moins » à la catégorie du lait afin de tenir compte des besoins énergétiques supérieurs chez certaines personnes. Le pain ne se limitait plus aux types de pain approuvés Canada renfermant de la vitamine B. On faisait mention de la margarine fortifiée en plus du beurre. Au lieu de recommander de l'huile de poisson, on recommandait explicitement un supplément de vitamine D, étant donné que les enquêtes auprès des enfants avaient fait état de carences. Cette recommandation était formulée ainsi : « Au moins 400 unités internationales chaque jour durant la croissance, la grossesse et l'allaitement ».
Mise en oeuvre
La fameuse Fiche de pointage pour les repas d'une journée a de nouveau été mise à jour, en français et en anglais. Les gens pouvaient désormais y consigner tous les repas de la semaine afin de constater leurs progrès et d'établir des comparaisons d'un jour à l'autre. De plus, le guide alimentaire continuait d'être imprimé dans divers formats, l'un d'eux pouvant être inséré dans une enveloppe standard. Les Règles révisées ont paru dans plusieurs publications distribuées par la Division de l'hygiène alimentaire de l'administration fédérale. La plus grande partie du matériel imprimé mentionné précédemment était toujours disponible. Une nouvelle ressource, « Canada's Food Rules - A Dietary Framework for All » [Règles alimentaires au Canada - un cadre alimentaire pour tous], présentait un modèle de menus d'une journée convenant à divers groupes d'âges dans le but de favoriser une utilisation accrue et plus uniforme des Règles alimentaires au Canada.Footnote 15
1961 Guide alimentaire canadien
Les méthodes de transformation, d'entreposage et de transport des aliments ont évolué, ce qui a élargi l'éventail d'aliments offerts aux Canadiens tout au long de l'année.Footnote 16
Le guide alimentaire de 1961 se distinguait par un plus grand choix d'aliments et par des termes adoucis. Ainsi, on a remplacé « règles » par « guide » dans le titre. Le Guide alimentaire canadien restait un dépliant très répandu et facile à utiliser, mais on insistait désormais sur sa flexibilité et son application g énéralisée pour manger sainement, tout en reconnaissant que différentes façons de s'alimenter pouvaient combler les besoins en nutriments. L'apparence visuelle du guide a été complètement revue : le cadre gris et l'éclaboussure jaune ont fait place à des barres de couleur horizontales qui renfermaient chacun des cinq groupes alimentaires.
Le nouveau guide comportait toujours cinq groupes alimentaires, bien qu'on ait débattu longuement de la possibilité de réduire ce nombre à quatre. Finalement, il a été décidé que les fruits et les légumes ne seraient pas combinés, pour l'unique raison que le guide était plus facile à enseigner ainsi.Note de bas de page 16 Le groupe « Céréales et pain » a été rebaptisé « Pain et céréales », et la quantité de pain a été supprimée. Toutefois, on recommandait toujours de manger des céréales à grains entiers.
D'autres changements mineurs ont alors été apportés. Par exemple, le nouveau guide donnait désormais des exemples d'agrumes. On ne retrouvait plus l'expression « au moins » dans les catégories du pain et des céréales, des légumes et du lait. Par ailleurs, on recommandait pour la première fois des quantités précises de lait pour les femmes enceintes ou qui allaitent. La mention suivante a été ajoutée au groupe de la viande et du poisson pour clarifier le rôle des substituts : « Les oeufs, le fromage, les fèves ou les pois secs peuvent remplacer la viande. » Le foie a commencé à perdre du terrain, comme le révèle la nouvelle déclaration « Du foie de temps à autre » qui a remplacé « Employez du foie fréquemment ». Par ailleurs, les portions de lait étaient désormais exprimées en mesures couramment utilisées au foyer, soit en tasses plutôt qu'en chopines. Comme dans les versions antérieures, aucune portion n'était indiquée pour les autres groupes d'aliments.
Mise en oeuvre
La plus grande partie du matériel disponible jusque là continuait de l'être. Le guide alimentaire était présenté sous forme de dépliant, d'affiche ou de brochure. Dans la brochure, on trouvait des renseignements sur la façon d'utiliser le guide, y compris des tableaux portant sur les achats judicieux, l'alimentation des bébés et la planification des repas. La description des groupes alimentaires faisait ressortir l'apport nutritif spécifique de chacun d'eux, renforçant ainsi le lien entre les recommandations alimentaires et leur fondement scientifique.
1977 Guide alimentaire canadien
Le Guide alimentaire canadien est un ouvrage instructif qui, pour être utilisé efficacement, nécessite une interprétation.18
La nouvelle allure du Guide alimentaire canadien de 1977 a suscité beaucoup d'intérêt. C'était la première fois que des illustrations en couleur d'aliments étaient disposées autour d'une représentation graphique du soleil. Le guide présentait plusieurs autres nouvelles caractéristiques. Par exemple, il comportait quatre groupes alimentaires plutôt que cinq - les fruits et légumes ayant été combinés en raison de leur teneur nutritive similaire. Des intervalles de portions étaient recommandés, contribuant ainsi à la souplesse du Guide. En outre, les portions suggérées étaient désormais exprimées en unités métriques, le Canada ayant adopté le système métrique.
Plus de 30 modifications ont été apportées au texte. Par exemple, le groupe du lait est devenu celui du lait et des produits laitiers, ce qui a permis d'inclure de nouveaux choix de produits laitiers. Le groupe de la viande et des substituts a remplacé celui de la viande et du poisson. Une mention relative au groupe pain et céréales soulignait que les produits « enrichis » pouvaient remplacer les produits à grains entiers. De plus, les fruits et les légumes ne constituaient désormais qu'un seul groupe. Il n'était plus recommandé de manger une portion de pommes de terre par jour.
La mise à jour de 1977 était inspirée des rapports sur l'enquête nationale Nutrition Canada (1973)Footnote 19, soit l'étude la plus importante et la plus complète réalisée à ce jour auprès de la population canadienne en matière de nutrition. Ces rapports, plus particulièrement le Rapport sur les habitudes alimentaires, fournissaient des renseignements à jour sur les choix alimentaires à l'échelle régionale ou nationale, un fait très important puisque le manque d'information sur les habitudes alimentaires à l'échelle nationale avait nui aux mises à jour précédentes du guide alimentaire. La révision de 1977 était aussi inspirée d'une note de réflexion, publiée en 1974 par le ministre de la Santé nationale et le Bien-être social, intitulée Nouvelle perspective de la santé des Canadiens.Footnote 20 Ce document contenait une analyse approfondie des déterminants de la santé, y compris la saine alimentation. Bon nombre de groupes et d'organismes de professionnels de la santé ont aussi participé au processus.
Mise en oeuvre
Le Guide alimentaire comportait une seconde page contenant des renseignements pratiques, comme les divers choix d'aliments possibles à l'intérieur de chaque groupe, ce qui en facilitait l'utilisation. De plus, le Guide alimentaire canadien de 1977 était accompagné de la première édition du Manuel du Guide alimentaire canadien que beaucoup de gens considéraient comme un instrument clé du processus de sensibilisation à la nutrition. Ce manuel exposait les principes fondamentaux du Guide alimentaire, donnait des exemples et expliquait les fonctions des éléments nutritifs. Il est demeuré une ressource d'accompagnement essentielle puisqu'il a été mis à jour lors des deux révisions suivantes du Guide alimentaire canadien.
1982 Guide alimentaire canadien
... après avoir analysé les données existantes sur le rapport qui existe entre le régime alimentaire et les maladies cardiovasculaires, [le comité] se croit justifié de recommander des changements au régime alimentaire des Canadiens.Footnote 21
Le Comité sur le régime alimentaire et les maladies cardio-vasculaires Note de bas de page 21, soit un groupe d'experts, a présenté un rapport mémorable à Santé Canada en 1977, dans lequel il conseillait au gouvernement de prendre des mesures pour prévenir les maladies chroniques liées à l'alimentation. Ce rapport a contribué à l'élaboration des quatre Recommandations sur la nutrition pour les Canadiens. Ces recommandations nationales ont été approuvées en 1977, puis mises en oeuvre par de nombreux ministères, groupes de professionnels, organismes de santé et entreprises de transformation des produits alimentaires.Footnote 22 Ce rapport, ces recommandations ainsi que les constats effectués suite à une évaluation du Guide alimentaire et du Manuel de 1977Footnote 23, ont entraîné la révision du Guide alimentaire en 1982. Dans le cadre de cette évaluation, les professionnels de la santé avaient manifesté un intérêt pour l'intégration des recommandations nationales sur la nutrition dans le Guide alimentaire.
Cette intégration a entraîné deux modifications importantes. Bien qu'on ait continué d'insister sur la « variété », le concept d'« équilibre énergétique » a été élargi de manière à promouvoir un équilibre entre l'apport énergétique et la dépense énergétique. De plus, un nouveau message relatif à la modération est apparu. Au départ, ces changements semblaient sans importance, mais il s'agissait en réalité d'une réorientation complète des recommandations alimentaires. En plus de la prévention des carences nutritives, ce qui était l'objectif des anciens guides alimentaires, le Guide alimentaire de 1982 visait la réduction de l'incidence des maladies chroniques. En particulier, l'énoncé portant sur la modération, qui incitait les Canadiens et les Canadiennes à restreindre leur consommation de gras, de sucre, de sel et d'alcool, visait à freiner l'augmentation des maladies chroniques liées à l'alimentation, grâce à une modification des habitudes alimentaires.
Les quatre groupes alimentaires sont demeurés les mêmes. Toutefois, le groupe de la viande a été rebaptisé « viande, poisson, volaille et substituts », un nom plus long, mais qui incluait plus d'aliments.
Mise en oeuvre
Le Manuel du Guide alimentaire canadien a été révisé afin de tenir compte des modifications apportées au Guide alimentaire. Les sections et les chapitres ont été étoffés pour fournir plus de renseignements sur les Recommandations sur la nutrition pour les Canadiens et la nouvelle orientation des recommandations alimentaires.
1992 Guide alimentaire canadien pour manger sainement
Le Guide alimentaire canadien révisé ... début d'une ère nouvelle de recommandations alimentaires au Canada.Footnote 24
La révision de 1992 a fait époque. Le guide avait alors été rebaptisé Guide alimentaire canadien pour manger sainement, un titre qui reflétait davantage son objectif primordial. Sa conception avait été repensée. Les quatre groupes alimentaires étaient désormais présentés dans un arc-en-ciel; ils portaient tous un nouveau nom : produits céréaliers, légumes et fruits, produits laitiers ainsi que viandes et substituts. Le changement le plus important se situait au niveau de la philosophie du Guide : celui-ci étant désormais axé sur la ration alimentaire totale pour guider le choix des aliments. Les guides alimentaires précédents étaient plutôt fondés sur le concept d'un régime de base équilibré, c'est-à-dire qu'ils tenaient compte des besoins minimaux, ce qui obligeait certaines personnes ayant des besoins plus importants à consommer plus d'aliments. L'approche fondée sur la ration alimentaire totale visait à combler autant les besoins en nutriments que les besoins énergétiques, ceux-ci étant variables. L'approche de la ration totale a fait apparaître des intervalles importants quant au nombre de portions à consommer dans les quatre groupes alimentaires pour tenir compte des écarts importants au niveau des besoins énergétiques en fonction de l'âge, des dimensions corporelles, du niveau d'activité, du sexe et de certains états comme la grossesse et l'allaitement. La catégorie Autres aliments incluant des aliments et boissons ne faisant pas partie de l'un des quatre groupes alimentaires, même si de nombreux Canadiens et Canadiennes en consommaient, a aussi été ajoutée au Guide. Ces aliments n'avaient pas encore été mentionnés dans les guides alimentaires précédents.
Selon cette approche, une personne ayant des besoins énergétiques plus importants devait consommer un plus grand nombre de portions de produits céréaliers et de légumes et fruits, un concept illustré graphiquement par les bandes d'arc-en-ciel plus larges réservées à ces groupes alimentaires comparativement à celles réservées aux produits laitiers et aux viandes et substituts. Les énoncés d'orientation visant à fournir des recommandations sur le choix des aliments ont aussi vu le jour dans le Guide alimentaire de 1992.
Par ailleurs, le processus d'élaboration du Guide alimentaire de 1992 était considéré comme révolutionnaire. Des renseignements avaient été recueillis auprès de spécialistes et de consommateurs ou obtenus à partir d'analyses documentaires, de sondages sur la consommation alimentaire, de recherches en consommation et de commissions scientifiques. La consultation faisait partie intégrante du processus.
Mise en oeuvre
Un certain nombre de documents avaient alors été élaborés, le plus populaire étant le feuillet détachable du Guide alimentaire canadien pour manger sainement. Un livret de 16 pages visait à aider les consommateurs à comprendre et à utiliser le Guide alimentaire. En outre, le document Renseignements sur le Guide alimentaire à l'intention des éducateurs et communicateurs avait été préparé dans le but d'aider les éducateurs à faire connaître et à diffuser le Guide alimentaire. Deux ressources additionnelles avaient été produites dans le but d'aider les éducateurs et communicateurs à utiliser le Guide alimentaire canadien pour favoriser la saine alimentation chez les enfants d'âge préscolaire (de deux à cinq ans) et les enfants de six à douze ans. Comme par le passé, la documentation était offerte en français et en anglais. Un changement important à souligner est l'affichage du Guide alimentaire et des documents d'accompagnement sur Internet. La page du Guide alimentaire canadien pour manger sainement a toujours été la page la plus consultée du site Web de Santé Canada.
2007 Bien manger avec le Guide alimentaire canadien
Bien manger avec le Guide alimentaire canadien
En 2007, un Guide alimentaire révisé a été publié. Celui-ci contenait de nombreux éléments nouveaux et portait un nouveau titre – Bien manger avec le Guide alimentaire canadien.
Fondement des révisions apportées au Guide alimentaire
Les révisions apportées au Guide alimentaire étaient fondées sur plusieurs facteursFootnote 25, Footnote 26 :
- Mise à jour des valeurs nutritionnelles de référence destinées à des populations en bonne santé à l'aide des rapports sur les Apports nutritionnels de référence (ANREF).
- Augmentation du taux de maladies chroniques liées à l'alimentation et examen scientifique de l'association avec les choix alimentaires.
- Conclusions issues de longues consultations auprès d'un éventail d'intervenants concernant le Guide alimentaire de 1992 et les outils de soutien connexes.
- Modélisation détaillée des habitudes alimentaires pour évaluer les différentes habitudes alimentaires selon l'âge et le sexe par rapport aux normes nutritionnelles des ANREF.
- Essais ciblés du document Bien manger avec le Guide alimentaire canadien, du site Web du Guide alimentaire et des ressources mises à la disposition des éducateurs et des communicateurs.
- Approvisionnement alimentaire en évolution et environnement en perpétuel changement ayant une incidence sur les modes de vie des Canadiennes et Canadiens ainsi que sur leurs choix alimentaires.
Trois groupes consultatifs ont fourni un accompagnement et des conseils tout au long du processus de révision – le Comité consultatif d'experts sur les Apports nutritionnels de référence, un Groupe de travail interministériel et le Comité consultatif externe sur le Guide alimentaire.
Nouveaux éléments inclus dans Bien manger avec le Guide alimentaire canadien
Conçu comme un outil complet, la version 2007 du Guide alimentaire vient combler certaines lacunes relevées dans le Guide de 1992, tout en s'appuyant sur ses forces, dont sa flexibilité, sa simplicité, son attrait visuel, sa reconnaissance généralisée et sa conformité avec la science du momentFootnote 25.
Le Guide alimentaire de 2007 contient les éléments suivants :
- Un nouveau format, soit un dépliant de six pages.
- Le groupe Légumes et fruits est placé dans l'arc le plus visible de l'arc-en-ciel, représentant le rôle important que joue ce groupe dans l'adoption de saines habitudes alimentaires.
- D'autres conseils sur la qualité des choix alimentaires; ces conseils sont centrés sur la réduction des risques de maladies chroniques et d'obésité et respectent les besoins nutritionnels de la plupart des Canadiennes et Canadiens.
- Des modèles d'alimentation pour neuf groupes établis selon l'âge et le sexe, ce qui permet de fournir une orientation précise quant au nombre de portions pour les enfants de plus de 2 ans, les adultes de plus de 50 ans et les femmes (enceintes, allaitantes et susceptibles devenir enceinte).
- Le nom du groupe Produits laitiers a été changé pour Lait et substituts, afin de reconnaître d'autres sources alimentaires de calcium comme les boissons à base de soya enrichies que consomment les personnes qui ne boivent pas de lait.
- Des renseignements sur la quantité et le type d'huiles et de gras ajoutés qu'on peut consommer. Favorise une consommation réduite en gras trans et le remplacement des lipides saturés par des lipides insaturés.
- Une dose de supplément de vitamine D recommandée pour les Canadiennes et les Canadiens de plus de 50 ans.
- Promotion de l'activité physique de façon régulière en tant qu'avantage combine à une bonne alimentation.
- Un Guide alimentaire adapté pour les Premières Nations, les Inuits et les Métis, reconnaissant l'importance à la fois des aliments traditionnels et des aliments du commerce dans les habitudes alimentaires contemporaines des Autochtones.
- L'illustration de choix d'aliments plus variés et plus diversifiés sur le plan ethnique dans les documents papier et dans les ressources Web.
- Des renseignements précis sur l'utilisation des étiquettes apposées sur les aliments pour choisir des aliments sains.
Bien manger avec le Guide alimentaire canadien — Premières Nations, Inuits et Métis
Pour la première fois en 2007, le Guide alimentaire canadien a été adapté à l’échelle nationale afin de tenir compte des aliments et des traditions des Premières Nations, des Inuits et des Métis. Bien manger avec le Guide alimentaire canadien – Premières Nations, Inuits et Métis a été élaboré pour compléter Bien manger avec le Guide alimentaire canadien et pour reconnaître l’importance des aliments traditionnels et des aliments achetés en magasin dans l’alimentation des peuples autochtones.
Un groupe consultatif, des éducateurs en nutrition qui font la promotion d’une alimentation saine auprès des Premières Nations, des Inuits et des Métis (PNIM) ainsi que des membres de la communauté des PNIM ont fourni des conseils tout au long de l’élaboration de ce guide alimentaire.
Au cours de l’élaboration de ce guide, les intervenants ont mentionné l’importance de représenter les aliments traditionnels. La consommation d’aliments traditionnels, même en petites quantités, améliore la qualité du régime alimentaire pour plusieurs nutriments. L’alimentation traditionnelle revêt également une signification spirituelle et culturelle importante.
Voici quelques-unes des principales caractéristiques de Bien manger avec le Guide alimentaire canadien — Premières Nations, Inuits et Métis :
- Mise en évidence de la diversité de l’alimentation traditionnelle des Premières Nations, des Inuits et des Métis.
- Inclusion d’aliments traditionnels de tout le Canada, y compris des aliments provenant des lacs, des rivières et de l’océan, comme le poisson, les palourdes et autres crustacés, ainsi que des baies, du riz sauvage, des légumes sauvages et des légumineuses comme les haricots.
- Représentation des aliments achetés en magasin qui sont généralement disponibles même dans les régions rurales et éloignées.
- Recommandations sur la combinaison d’aliments traditionnels avec des aliments achetés en magasin pour suivre un mode d’alimentation saine.
Tout comme dans Bien manger avec le Guide alimentaire canadien, ce guide alimentaire adapté aux Premières Nations, aux Inuits et aux Métis fournissait des conseils sur les quantités et les types d’aliments nécessaires et sur l’importance d’être physiquement actif tous les jours.
Mise en œuvre
Pour soutenir la mise en œuvre, le Guide alimentaire de 2007 a été traduit en 10 langues différentes, en plus de l'anglais et du français. Le Guide alimentaire adapté pour les Premières Nations, les Inuits et les Métis a été traduit en cri, en ojibwé (anishinaabe) et en inuktitut en plus de l'anglais et du français. Une composante Internet importante a été mise au point, laquelle comporte de nombreuses ressources et outils interactifs comme :
- Mon guide alimentaire – permettait aux utilisateurs de personnaliser l'information contenue dans le Guide alimentaire en fonction de l'âge, du sexe, des préférences alimentaires et des choix d'activités.
- L'application mobile Mon guide alimentaire.
- Mon guide alimentaire – Questions et réponses à l'intention des éducateurs.
- Fiche de suivi : Mes portions du Guide alimentaire.
- L'Assiette bien manger.
- Bien manger avec le Guide alimentaire canadien – Ressource à l'intention des éducateurs et communicateurs.
- Trousse éducative Mangez bien et soyez actif – comprend des affiches, des images, présentations prêtes à utiliser et des plans d'activités.
- L'étiquetage nutritionnel – Section éducateurs
- Quiz interactif sur l'étiquetage nutritionnel
- Présentations prêtes à utiliser.
Bien manger avec le Guide alimentaire canadien
Bien manger avec le Guide alimentaire canadien — Premières Nations, Inuits et Métis
Conclusion
À certains égards, le guide alimentaire que nous utilisons de nos jours (diffusé en 2019) est fort différent des Règles alimentaires officielles au Canada, publiées en 1942, à partir desquelles il a évolué. Un aspect est cependant demeuré inchangé : tous les guides alimentaires publiés de 1942 à aujourd'hui visent le même objectif, à savoir guider le choix des aliments pour favoriser la santé nutritionnelle des Canadiennes et des Canadiens.
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