Rapport sur les points saillants des ventes d’antimicrobiens vétérinaires en 2020
Travailler à la préservation d’antimicrobiens efficaces pour les humains et les animaux
Contexte
- Les données du Rapport fournissent un aperçu complet des antimicrobiens disponibles pour l’usage vétérinaire et soutiennent notre programme global de surveillance de la résistance aux antimicrobiens et de gestion des antimicrobiens.
- Les antimicrobiens ont été regroupés en fonction de leur importance en médecine humaine et le rapport reflète notre intégration, notre analyse et notre interprétation des données soumises.
- Les ventes des antimicrobiens peuvent ne pas refléter les modes d’utilisation des antimicrobiens et, dans la mesure du possible, les données du présent rapport doivent être prises en considération avec les renseignements relatifs aux utilisateurs finaux.
- Il y a eu une amélioration des rapports incluant les données sur les ventes en 2019 et 2020 dont il faut tenir compte lors de la comparaison des données sur les ventes sur cette période.
Observations clés
En 2020, qui est la troisième année de déclaration obligatoire des ventes, les principales observations ont été les suivants :
Informations sur les antimicrobiens importants en médecine humaine vendus pour une utilisation chez les animaux
- Les ventes globales d’antimicrobiens pour tous les animaux ont augmenté de 6 % en 2020 (en kg totaux vendus) par rapport à 2019.
- Pour les animaux de production (qui comprennent les animaux destinés à la consommation et les chevaux), on a constaté une augmentation de 7 % des ventes d’antimicrobiens en tenant compte du nombre d’animaux et de leur poids (en utilisant le poids moyen au moment du traitement ou le poids à l’abattage).
- Les classes d’antimicrobiens qui ont connu la plus forte augmentation des ventes (kg) depuis 2019 sont les tétracyclines, les streptogramines et les pénicillines.
- Depuis la première année de déclaration obligatoire des ventes en 2018, le pourcentage des ventes a diminué de 4 % pour les fabricants et augmenté de 2 % pour les importateurs et les préparateurs de médicaments.
- En 2020, les fabricants représentaient 86 % (946 591 kg) du total de la quantité en kg d’antimicrobiens vendus et les importateurs 8 % (93 152 kg) :
- On constate une augmentation globale des ventes (~ 63 000 kg) d’antimicrobiens importants pour la médecine humaine entre 2019 et 2020.
- Les principales catégories d’antimicrobiens vendus par les fabricants et les importateurs étaient les tétracyclines, les macrolides, les pénicillines, les bacitracines et les sulfamides (ce qui est similaire à 2019).
- Les ventes totales en volume d’antimicrobiens importants en médecine humaine ont été les suivantes : catégorie III (importance moyenne) ~ 68 %, catégorie II (haute importance) 30%, catégorie I (très grande importance) < 1 % (classement similaire à celui de 2019) et non catégorisé médicalement important 2%.
- En 2020, les préparateurs de médicaments représentaient 6 % du total de la quantité en kg d’antimicrobiens vendus (64 891 kg) :
- La majorité des antimicrobiens vendus par les préparateurs de médicaments étaient de catégorie II et III (94 %). Les principales catégories déclarées étaient les combinaisons diaminopyrimidine-sulfonamide, les pénicillines et les sulfonamides.
- Les ventes de produits préparés de catégorie I ont augmenté, passant de 1,4 % (2019) des ventes totales à 6,5 % (2020), ce qui est largement attribué à l’augmentation des produits préparés à base de métronidazole chez les animaux de compagnie.
- En moyenne, 84 % des quantités totales en kg déclarées comme étant préparées étaient destinées à être utilisées pour les porcs.
Informations sur les espèces animales
- La majorité (en kg) des antimicrobiens vendus étaient destinés à une utilisation pour les porcs, les bovins, la volaille et le poisson (une situation similaire à 2019).
- En tenant compte du nombre d’animaux et de leur poids, la majorité des antimicrobiens vendus étaient destinés aux porcs, à la volaille, aux bovins et aux poissons (situation similaire à 2019).
- Entre 2019 et 2020, l’ensemble des ventes de produits destinés à être utilisés :
- Ont diminué pour le poisson (à la fois en kg et en tenant compte des quantités de kg de poissons produits).
- Ont augmenté pour les bovins, les porcs, les ruminants de petite taille, les animaux de compagnie, et les chats et les chiens (à la fois en kg et en tenant compte du nombre d’animaux et de leur poids).
- Sont restées relativement stable (< 1 % de changement) pour les chevaux.
- Ont diminué de 2 % pour la volaille (en kg); toutefois, si l’on tient compte du nombre d’animaux et de leur poids standard canadien, les ventes destinées à la volaille ont augmenté de 1 %.
- Entre 2019 et 2020, les ventes de produits de catégorie I destinés à être utilisés :
- Ont augmenté pour les bovins laitiers de ~ 62 % (~ 204 kg).
- Ont diminué pour les bovins à viande de ~ 11 % (~ 151 kg).
- Étaient relativement stables pour les porcs, les chats et les chiens (< 1 % de variation).
- En 2020, la vente de macrolides par les fabricants et les importateurs destinés à être utilisés pour la volaille a diminué de ~ 5 700 kg pour atteindre presque zéro (~ 4 kg).
Informations sur la voie d’administration
- La majorité des ventes selon la voie d’administration (92 %) étaient destinées à être utilisées dans la nourriture ou l’eau.
- Détails de l’ensemble des ventes par voie d’administration :
- Nourriture (pré-mélange) (75 %)
- Eau (17 %)
- Injection (4 %)
- Autres voies (3 %)
- Orale (autre) (1 %)
Information régionale
- La majorité des antimicrobiens vendus par les fabricants et les importateurs étaient destinés à être utilisés pour les animaux et ont été déclarés en Ontario, en Alberta, au Québec, au Manitoba et en Saskatchewan, qui sont les principales provinces pour la production d’animaux destinés à l’alimentation.
- Par rapport à 2019, les ventes ont diminué en Alberta, au Nouveau‑Brunswick et en Colombie‑Britannique, et ont augmenté en Ontario, au Manitoba, au Québec et en Saskatchewan.
- En 2019 et 2020, la majorité des quantités d’antimicrobiens déclarées comme étant préparées pour être utilisées pour les animaux était au Québec (61 %), suivi de l’Ontario (20 %) et du Manitoba (12 %). Il peut y avoir une distribution subséquente d’antimicrobiens entre les provinces à la suite de la préparation de médicaments, dont il faut faire preuve de prudence lors de l’interprétation des quantités provinciales d’antimicrobiens utilisés pour la préparation de médicaments.
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