Page 4 : Recommandations pour la qualité de l'eau potable au Canada : document technique – benzène
Partie I. Vue d'ensemble et application - suite
3.0 Application de la recommandation
Remarque : Des instructions précises concernant l'application de la recommandation doivent être obtenues auprès de l'autorité appropriée en matière d'eau potable dans le secteur de compétence concerné.
Le benzène est cancérogène pour l'humain, ce qui signifie que toute exposition par l'eau potable à cette substance, quelle qu'en soit la concentration, peut accroître le risque de cancer. Les provinces et territoires pourraient établir des limites plus basses que la CMA.
Pour la majorité des Canadiens qui consomment de l'eau potable provenant d'eaux de surface, le benzène ne constitue généralement pas un danger, puisqu'il se volatilise facilement. Cependant, la couche de glace pourrait poser des problèmes en hiver, car elle peut nuire à la volatilisation du benzène présent dans les eaux de surface. La contamination par le benzène n'est pas un problème répandu au Canada, car elle ne touche que quelques sources d'approvisionnement en eaux souterraines; toutefois, des rejets accidentels de benzène peuvent se produire à chacune des étapes de la production, du stockage, de l'utilisation et du transport du benzène isolé, du pétrole brut ou de l'essence, y compris pendant la combustion des carburants.
La recommandation a été établie en fonction d'une exposition au benzène dans l'eau potable pendant la vie entière (70 ans). Pour les sources d'approvisionnement en eau potable dont les concentrations dépassent à l'occasion et pour de courtes périodes la valeur de la recommandation, on suggère l'élaboration et la mise en oeuvre d'un plan approprié à ces situations. Dans le cas de dépassements plus importants et de longue durée auxquels on ne peut pas remédier par le traitement, on suggère de recourir à d'autres sources d'eau potable pour la consommation, la douche et le bain.
Une recommandation concernant un cancérogène est généralement établie à une concentration à laquelle l'accroissement du risque de cancer est « essentiellement négligeable » pour une exposition pendant la vie entière par l'eau potable. Dans le cadre des recommandations pour la qualité de l'eau potable, Santé Canada entend par « essentiellement négligeable » une plage allant d'un nouveau cas de cancer de plus que le niveau de fond pour 100 000 personnes à un nouveau cas de cancer de plus que le niveau de fond pour 1 million de personnes (c.-à-d. 10-5 à 10-6) au cours d'une vie. Le risque à vie estimé de cancer associé à l'ingestion d'eau potable contenant du benzène à une concentration de 5 µg/L se situe en partie dans la plage généralement considérée comme « essentiellement négligeable », bien que la limite supérieure de la plage de risque à la CMA dépasse cette plage. Comme l'exposition par l'eau potable ne représente qu'une petite fraction (1 à 2 %) de l'exposition totale au benzène, ce léger dépassement du risque à la CMA est jugé acceptable. La CMA peut aussi être atteinte et mesurée grâce aux techniques de traitement existantes.
Concentrations de benzène dans l'eau potable (μg/L) | Plage estimée de risque excédentaire de cancerTableau 1 - Note de bas de page a (× 10-6) |
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1 | 2,0-4,2 |
5 | 10,1-20,8 |
Notes de bas de page du tableau 1
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