Page 2 : Recommandations pour la qualité de l'eau potable au Canada : Document technique – La couleur

Définition et mesure

La couleur de l'eau potable est due à l'absorption de certaines longueurs d'onde des radiations de lumière normale «blanche» par des substances dissoutes ou dispersées à l'état colloïdal, à la fluorescence, dans la région des longueurs d'onde visibles, des substances qui absorbent la lumière «blanche» ou ultra-violette,Note de bas de page 1 à la présence de matières solides colorées en suspension et enfin à la dispersion préférentielle des radiations d'ondes courtes par les petites particules en suspension.Note de bas de page 1,Note de bas de page 2 La couleur mesurée dans de l'eau contenant des matières en suspension est dite «couleur apparente»; la «couleur vraie» correspond à la mesure effectuée sur des échantillons d'eau débarrassés par centrifugation des particules en suspension.Note de bas de page 3,Note de bas de page 4 En général, la couleur vraie d'un échantillon d'eau est sensiblement moins intense que sa couleur apparente.Note de bas de page 4

La couleur d'un échantillon d'eau se mesure par comparaison visuelle avec une série de solutions étalons contenant des quantités connues de chloroplatinate de potassium et de chlorure de cobalt (II); les quantités de ce dernier produit sont modifiées de façon que la couleur de la solution étalon s'assortisse à la teinte, ordinairement jaune-brun, de l'échantillon d'eau provenant d'un endroit donné.Note de bas de page 4 Puisque la méthode standard au platine-cobalt a été conçue pour analyser une eau dont la couleur est d'origine naturelle, on utilise d'autres méthodes pour mesurer les couleurs dues essentiellement à des déchets industriels ou à des minéraux colorés.Note de bas de page 4 Lorsqu'on a de la difficulté à comparer la couleur de l'eau d'un aqueduc public avec celle des solutions étalons, on peut présumer l'action d'une une pollution quelconque. Pour évaluer la concentration des substances organiques qui peuvent colorer l'eau, on peut aussi employer des méthodes qui s'appuient sur l'oxydation chimique,Note de bas de page 5 la spectrophotométrie d'absorptionNote de bas de page 6,Note de bas de page 7,Note de bas de page 8 et le titrage colloïdal,Note de bas de page 9pour n'en nommer que quelques-unes. En général, cependant, on ne décèle que très peu de corrélations entre les résultats chimiques et les mesures de la couleur de l'eau provenant de différentes localités.Note de bas de page 1,Note de bas de page 10 Il ne faut pas s'étonner de ce résultat puisque l'on peut obtenir par la méthode standard des couleurs identiques pour des eaux contenant des proportions différentes d'agents colorants;Note de bas de page 10 cela veut simplement dire que les résultats obtenus par la méthode standard au platine-cobalt ne sont pas spécifiques.

Une unité de couleur vraie (UCV), ou une unité platine-cobalt, correspond à la quantité de couleur que révèle, dans les conditions d'échantillonnage prescrites, une solution étalon renfermant 1 mg de platine au litre.Note de bas de page 4 Ainsi, un échantillon ayant 15 UCV présente une couleur qui se rapproche beaucoup plus d'une solution contenant 15 mg de platine au litre que d'une autre qui en renferme 14 ou 16. La plupart des consommateurs peuvent déceler dans un verre d'eau une coloration de 15 UCV; 5 UCV suffisent à colorer de façon visible de plus grands volumes d'eau, comme le contenu d'une baignoire; peu de gens peuvent déceler un niveau de couleur de 3 UCV.Note de bas de page 11

Le pH est l'un des facteurs importants qui influencent la couleur de l'eau de surface naturelle. L'accroissement de la couleur lorsqu'on hausse le pH d'un échantillon d'eau est communément appelé l'«effet indicateur»;Note de bas de page 1>) il est fortement recommandé de noter le pH de l'échantillon lors de la mesure de la couleur afin de tenir compte de cet effet indicateur.Note de bas de page 4 Autrement, il faudrait que toutes les mesures de la couleur soient effectuées à un pH normalisé de 8,3.Note de bas de page 12 Or, une telle normalisation ne vaudrait que dans le cadre d'une usine particulière de traitement, en raison de la non-spécificité de la méthode standard.

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