Acoustique

Exposition au bruit chronique chez le rat spontanément hypertendu

Santé Canada effectue des recherches pour évaluer les risques potentiels pour la santé du bruit dans le cadre de son rôle dans l’administration de la Loi sur les dispositifs émettant des radiations, qui régit le rayonnement de la sécurité des produits qui sont importés et vendus au Canada, y compris les produits émettant des radiations acoustique (bruit). Les études épidémiologiques menées à ce jour indiquent l’existence d’une association entre le risque de maladie cardiovasculaire et l’exposition de longue durée au bruit lié aux transports. Comme le stress est un facteur connu de maladie cardiovasculaire, certains scientifiques ont avancé que le bruit pouvait accroître le risque de maladie cardiovasculaire en devenant un agent de stress qui agit sur les hormones du stress. Des études en laboratoire ont montré qu’une exposition de courte durée au bruit pouvait déclencher une réponse de stress. Cependant, des études doivent être menées sur les effets de l’exposition de longue durée au bruit. Dans la présente étude, Santé Canada s’est penché sur les effets de l’exposition quotidienne intermittente à des bruits intenses (87 dBA) pendant 21 jours consécutifs sur une souche de rat particulièrement vulnérable à l’hypertension artérielle, une forme de maladie cardiovasculaire. Les résultats de l’étude ont montré que l’exposition au bruit réduisait le gain de poids corporel, avait des effets irréguliers sur les hormones du stress et augmentait légèrement la sécrétion de cortisols, mais n’influait pas sur les autres hormones affectées par le stress. Cette étude pilote n’a pas fourni de données probantes indiquant clairement que l’exposition de longue durée à des bruits intenses entraînait une augmentation des hormones du stress qui, chez l’humain, pourrait aboutir à des maladies cardiovasculaires. Ces résultats seront combinés avec les autres constatations faites dans ce domaine pour appuyer les avis de Santé Canada sur les effets de l’exposition au bruit sur la santé. Les résultats de cette étude sont présentés dans la revue Noise and Health (2017), 19: 213-221.

Prévalence de la perte d’audition parmi les Canadiens de 20 à 79 ans : résultats des tests audiométriques tirés de l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé de 2012-2013 (Prevalence of hearing loss among Canadians aged 20 to 79: Audiometric results from the 2012/2013 Canadian Health Measures Survey)

Santé Canada effectue des recherches sur les effets potentiels sur la santé de l’exposition au bruit. Dans le cadre de cette étude, Santé Canada s’est associé à Statistique Canada lors de la récente Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS) de 2012-2013 afin de connaître les sources de bruit auxquelles les Canadiens sont exposés au travail et pendant leurs temps libres. Des examens de l’ouïe ont été réalisés dans une clinique mobile, laquelle a permis de recueillir pour la première fois des données auprès de plus de 3 000 Canadiens. Selon les résultats de l’étude, on estime à 4,6 millions le nombre de Canadiens adultes de 20 à 79 ans qui présentent une perte d’audition mesurable qui pourrait nuire à la capacité de comprendre le langage. Près des deux tiers des adultes de 70 à 79 ans se sont révélés présenter une perte d’audition mesurable. Globalement, un Canadien adulte sur 20 a déclaré présenter une perte d’audition, alors que, dans les faits, un Canadien sur cinq s’est avéré avoir une perte d’audition mesurable après un examen de l’ouïe. Les résultats de cette étude s’ajouteront au corpus grandissant de données scientifiques concernant l’état de la santé auditive des Canadiens, lequel peut servir à appuyer les activités de conservation de l’audition, à repérer les modifications de la santé auditive au fil du temps et à évaluer l’impact du bruit émis par les produits ou dans les milieux de travail sur la santé auditive. Les résultats de la recherche sont publiés dans Health Reports, 26(7), 18-25, 2016.

Prévalence de la perte d’audition dans un échantillon représentatif d’enfants et d’adolescents canadiens de 3 à 19 ans (Prevalence of hearing loss among a representative sample of Canadian children and adolescents, 3 to 19 years of age)

Santé Canada effectue des recherches sur les effets potentiels sur la santé de l’exposition au bruit. Dans le cadre de cette étude, Santé Canada s’est associé à Statistique Canada lors de la récente Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS) de 2012-2013 afin de connaître les sources de bruit auxquelles les jeunes Canadiens sont exposés dans leur vie quotidienne. Des examens de l’ouïe ont été réalisés dans une clinique mobile, laquelle a permis de recueillir pour la première fois des données auprès d’environ 2 000 enfants et adolescents canadiens. Selon les résultats de l’étude, on estime à 387 000 le nombre de jeunes Canadiens de 6 à 19 ans qui présentent une perte d’audition mesurable. Les données laissent croire qu’un nombre important d’enfants de trois à cinq ans risquent une perte d’audition dans l’avenir d’après des tests permettant de prédire une telle perte. Ces résultats font ressortir l’importance d’un examen de l’ouïe à un jeune âge, d’autant plus que les deux tiers des jeunes Canadiens ont affirmé n’avoir jamais subi un tel examen par un professionnel de la santé. Les résultats de cette étude s’ajouteront au corpus grandissant de données scientifiques concernant l’état de la santé auditive des jeunes Canadiens, lequel peut servir à appuyer les activités de conservation de l’audition, à repérer les modifications de la santé auditive au fil du temps et à évaluer l’impact du bruit émis par les produits ou dans les milieux de travail sur la santé auditive. Les résultats de la recherche sont publiés dans Ear & Hearing, Early ePub, Open Access, 2016.

Calcul des niveaux de pression acoustique des éoliennes dans les résidences

Certains Canadiens s'inquiètent de la possibilité de conséquences néfastes pour la santé associées au fait de vivre à proximité d'éoliennes. L'Étude sur le bruit des éoliennes et la santé (EBES) a été réalisée par Santé Canada, en collaboration avec Statistique Canada et d'autres experts de l'extérieur, pour comprendre les effets du bruit des éoliennes sur la santé et le bien être. L'article décrit le calcul des niveaux de pression acoustique (NPA) des éoliennes dans les résidences des 1 238 participants à l'EBES. À partir des données fournies par les fabricants, les NPA ont été calculés à l'extérieur de chaque résidence, en utilisant des normes reconnues internationalement. Les NPA ont ainsi été manipulés à l'aide d'une méthode appelée « pondération C » afin de mettre l'accent sur le bruit des basses fréquences. Pour assurer la cohérence de l'évaluation entre la plupart des autres sources de bruit, une méthode appelée « pondération A » a également été utilisée. Lors de l'utilisation de la pondération C, le NPA était, de façon constante, 15 dB plus élevé que le NPA obtenu à l'aide de la pondération A, cette différence confirmant que les éoliennes produisent un bruit découlant de basses fréquences. Toutefois, la différence constante entre le NPA obtenu par la pondération A et celui mesuré avec la pondération C signifie qu'aucune des deux méthodes ne peut fournir plus d'information que l'autre. Habituellement, lorsqu'on installe des éoliennes au Canada, le NPA dans les résidences est calculé en fonction d'une vitesse constante des vents. La même approche a été utilisée dans le cadre de l'EBES. La vitesse du vent choisie pour l'analyse était de 8 m/s, puisque cette vitesse était associée à certains des niveaux de bruit produit par les éoliennes les plus élevés. En réalité, le vent ne souffle pas toujours de manière constante. On a donc calculé une moyenne à long terme du NPA dans les résidences de 4,5 dB moins élevée que le NPA découlant d'une vitesse constante du vent. Le NPA ambiant a également été estimé à l'aide de directives provenant des États-Unis et de l'Alberta, au Canada. Les conclusions publiées sont cohérences avec celles qui ont déjà été présentées sur le site Web de Santé Canada. Les résultats de cette recherche ont été publiés dans le Journal of the Acoustical Society of America (2016), 139(3): 1436-1442.

Mesure de la puissance sonore des éoliennes

Certains Canadiens s'inquiètent de la possibilité de conséquences néfastes pour la santé associées au fait de vivre à proximité d'éoliennes. L'Étude sur le bruit des éoliennes et la santé (EBES) a été réalisée par Santé Canada, en collaboration avec Statistique Canada et d'autres experts de l'extérieur, pour comprendre les effets du bruit des éoliennes sur la santé et le bien être. Cet article offre une validation expérimentale des données sur le niveau de puissance sonore fournies par les fabricants d'éoliennes en vue de leur utilisation dans l'EBES. À l'aide de normes internationales, on a mesuré les niveaux de puissance sonore des dix modèles d'éoliennes présentes dans la région où on a procédé à l'EBES. On a établi une cohérence, entre ces mesures et celles des fabricants. Les mesures ont également permis d'appliquer les données fournies par les fabricants aux fréquences plus basses. En englobant ces dernières, les spectres des fréquences obtenus étaient les mêmes pour les dix modèles d'éoliennes, rendant encore plus difficile le fait de déterminer si des effets uniques découlent du bruit de basse fréquence. Les conclusions publiées sont cohérentes à celles des études publiées antérieurement, présentées dans le site Web de Santé Canada. Les résultats de cette recherche ont été publiés dans le Journal of Acoustical Society of America (2016), 139(3): 1431-1435.

L'estimation du désagrément de l'effet stroboscopique calculé est améliorée lorsque des variables associées à l'exposition au bruit des éoliennes sont prises en considération

Certains Canadiens s'inquiètent de la possibilité de conséquences néfastes pour la santé associées au fait de vivre à proximité d'éoliennes. L'Étude sur le bruit des éoliennes et la santé (EBES) a été réalisée par Santé Canada, en collaboration avec Statistique Canada et d'autres experts de l'extérieur, pour comprendre les effets du bruit des éoliennes sur la santé et le bien être. Si le principal objectif de cette étude était de caractériser la réponse des collectivités à l'exposition au BE, les conclusions ont démontré une hausse du désagrément occasionnée par d'autres caractéristiques, y compris l'effet stroboscopique, lorsque les niveaux de BE augmentent. L'effet stroboscopique, provoqué par le mouvement du soleil derrière les pales rotatives des éoliennes, est reconnu comme étant à l'origine de plaintes de la part des collectivités qui vivent à proximité d'éoliennes. Dans le cadre de l'EBES, les scientifiques de Santé Canada ont calculé la durée de l'exposition à l'ombre des résidences, à l'aide du logiciel WindPROMD. L'EBES a permis de développer des modèles qui pourraient être utilisés pour prédire le désagrément entraîné par l'effet stroboscopique. Les résultats montrent une augmentation significative du désagrément lorsque l'effet stroboscopique est d'une durée égale ou supérieure à 20 minutes par jour. En outre, on a constaté que certaines variables permettant de prédire le désagrément entraîné par le BE s'avéraient d'importants indicateurs du désagrément provoqué par l'effet stroboscopique. Ceux-ci comprennent, sans toutefois s'y limiter, la sensibilité au bruit, les inquiétudes relatives à la sécurité physique, la capacité d'entendre les éoliennes de chez soi et d'autres désagréments liés aux caractéristiques des éoliennes (par ex., le bruit, le clignotement des lumières, les impacts visuels et les vibrations). L'article conclut en indiquant que, même si le désagrément occasionné par l'effet stroboscopique peut être prédit en n'utilisant que les niveaux de BE calculés, une légère amélioration des prédictions a été observée lorsque les modèles d'exposition à l'effet stroboscopique étaient utilisés au lieu des niveaux de BE. Cette amélioration est encore plus grande lorsque d'autres facteurs sont pris en compte. Ces résultats, quand on les examine avec les autres conclusions dans ce domaine, renforcent le conseil que donne Santé Canada sur les effets sur la santé de l'exposition au bruit des éoliennes. Les résultats de cette recherche ont été publiés dans le Journal of the Acoustical Society of America (2016), 139(3): 1480-1492.

Variables personnelles et circonstancielles associées au désagrément sonore découlant du bruit produit par les éoliennes

Certains Canadiens s'inquiètent de la possibilité de conséquences néfastes pour la santé associées au fait de vivre à proximité d'éoliennes. L'Étude sur le bruit des éoliennes et la santé (EBES) a été réalisée par Santé Canada, en collaboration avec Statistique Canada et d'autres experts de l'extérieur, pour comprendre les effets du bruit des éoliennes sur la santé et le bien être, lesquels comprennent le désagrément sonore découlant du bruit, pour la collectivité. Dans ce contexte, le désagrément fait référence à une croyance subjective selon laquelle le BE entraîne une réaction de longue durée (12 mois et plus) consistant à être très ou fortement incommodé. Les scientifiques considèrent que des réponses de ce type sont le reflet d'un « désagrément élevé à long terme », lequel est considéré comme plus grave qu'un désagrément découlant d'un inconvénient qui perturbe brièvement une activité. Cet article présente différents modèles de désagrément dus au BE, afin de déterminer les facteurs qui permettent d'en prévoir le type. Bien que les résultats démontrent que le niveau de BE peut, à lui seul, prédire le désagrément qu'il occasionnera, la force de cette prévision est considérablement augmentée lorsque d'autres variables sont comprises dans les modèles de prédiction. Ces variables comprennent, sans toutefois s'y limiter, un autre type de désagrément (par ex., impact visuel, clignotement des lumières, vibrations), des troubles du sommeil, une sensibilité au bruit et les avantages personnels retirés du fait d'avoir des éoliennes dans la région. On a également constaté que la déclaration d'inquiétudes quant à la sécurité physique des personnes, associées au fait de vivre à proximité d'éoliennes, représentait aussi un facteur de prédiction du désagrément entraîné par le BE. Cet article présente une comparaison entre les conclusions de l'EBES et d'autres études similaires ayant fait l'objet d'une évaluation par les pairs, publiées par des chercheurs dans ce domaine, et celles de certaines études portant sur l'exposition au bruit dû aux transports. Cette comparaison suggère que la tolérance de la collectivité envers le BE est plus faible, en comparaison avec celle qu'elle affiche envers le bruit généré par un aéronef, le transport ferroviaire et la circulation automobile. Cela signifie que le désagrément occasionné par le bruit produit par les éoliennes est plus élevé que celui découlant d'autres sources de bruit, même si le niveau sonore est comparable. Le présent article fournit des données de nature quantitative sur ces différences. Ces résultats, quand on les examine avec les autres conclusions dans ce domaine, renforcent le conseil que donne Santé Canada sur les effets sur la santé de l'exposition au bruit des éoliennes. Les résultats de cette recherche ont été publiés dans le Journal of the Acoustical Society of America (2016), 139(3): 1455-1466.

Exposition au bruit des éoliennes : réponses perceptuelles et effets déclarés sur la santé

Certains Canadiens s'inquiètent de la possibilité de conséquences néfastes pour la santé associées au fait de vivre à proximité d'éoliennes. L'Étude sur le bruit des éoliennes et la santé (EBES) a été réalisée par Santé Canada, en collaboration avec Statistique Canada et d'autres experts de l'extérieur, pour comprendre les effets du bruit des éoliennes sur la santé et le bien être. Cet article décrit différentes mesures de l'état de santé et du bien être, en lien avec les niveaux de BE. Au total, 1 238 adultes âgés de 18 à 79 ans ont participé à l'étude dans les régions du sud de l'Ontario et de l'Île-du-Prince-Édouard (Î.-P.É.). On précise dans l'article que les effets déclarés sur l'état de santé, lesquels comprennent, sans toutefois s'y limiter, les migraines, vertiges, acouphènes, troubles du sommeil, niveaux de stress ressenti, douleur chronique et cardiopathie n'étaient pas liés au niveau de BE. Cela signifie qu'il n'y a pas de tendance précise entre le fait de déclarer ces effets sur la santé et le lieu de résidence à proximité d'éoliennes. Toutefois, les personnes qui résident dans des régions où les niveaux de BE sont plus élevés sont plus susceptibles d'être dérangées par les différentes caractéristiques des éoliennes, comme le bruit, l'effet stroboscopique, les impacts visuels, les vibrations et les lumières clignotantes sur les éoliennes, qui servent de signaux d'avertissement pour les aéronefs. Ces résultats, quand on les examine avec les autres conclusions dans ce domaine, renforcent le conseil que donne Santé Canada sur les effets sur la santé de l'exposition au bruit des éoliennes. Les résultats de cette recherche ont été publiés dans le Journal of the Acoustical Society of America (2016), 139(3):1443-1454.

Réponses au stress autodéclarées et mesurées associées à l'exposition au bruit des éoliennes

Certains Canadiens s'inquiètent de la possibilité de conséquences néfastes pour la santé associées au fait de vivre à proximité d'éoliennes. L'Étude sur le bruit des éoliennes et la santé (EBES) a été réalisée par Santé Canada, en collaboration avec Statistique Canada et d'autres experts de l'extérieur, pour comprendre les effets du bruit des éoliennes sur la santé et le bien être. De nombreuses mesures du stress rapportées et effectuées objectivement par les participants exposés au bruit des éoliennes (BE) ont été évaluées dans le cadre de l'EBES. L'échelle de stress ressenti (ESR) est un questionnaire largement utilisé pour mesurer le stress ressenti par une personne au cours du mois précédent. Les niveaux obtenus sur l'ESR ont été examinés, simultanément à la tension artérielle, à la fréquence cardiaque et aux concentrations de cortisol dans les cheveux, lesquelles ont été mesurées objectivement. Le cortisol est une hormone de stress reconnue, dont la concentration augmente avec la hausse du niveau de stress. Lorsque l'organisme sécrète du cortisol en réponse au stress, celui-ci s'accumule dans les cheveux à mesure qu'ils poussent. La pousse moyenne des cheveux étant de 1 cm par mois, l'analyse d'un échantillon de 3 cm, recueilli dans le cadre de l'EBES, a permis d'obtenir une estimation de la sécrétion de cortisol au cours des 90 jours précédents. Cette méthode a été utilisée pour évaluer le stress à long terme dans le cadre de nombreuses études, mais l'EBES, qui représente la plus importante enquête dans ce domaine, est la première à l'utiliser pour mesurer objectivement la réponse au BE. Les conclusions de l'EBES, quant aux résultats des modèles finaux sur l'ESR, montrent que les mesures de la tension artérielle, de la fréquence cardiaque et du taux de cortisol n'étaient pas liées au niveau de BE. Ces résultats, quand on les examine avec les autres conclusions dans ce domaine, renforcent le conseil que donne Santé Canada sur les effets sur la santé de l'exposition au bruit des éoliennes. Les résultats de cette recherche ont été publiés Journal of the Acoustical Society of America (2016), 139(3):1467-1479.

Effets du bruit des éoliennes sur les mesures autodéclarées et les mesures objectives du sommeil (Effects of Wind Turbine Noise on Self-Reported and Objective Measures of Sleep)

Certains Canadiens s'inquiètent de la possibilité de conséquences néfastes pour la santé associées au fait de vivre à proximité d'éoliennes. L'Étude sur le bruit des éoliennes et la santé (EBES) a été réalisée par Santé Canada, en collaboration avec Statistique Canada et d'autres experts de l'extérieur, pour comprendre les effets du bruit des éoliennes sur la santé et le bien-être. Dans le cadre de l'EBES, les effets sur la santé ont été mesurés en demandant aux participants de répondre à des questions sur leur santé ainsi qu'à des questions sur leur sommeil. L'indice de la qualité du sommeil de Pittsburgh (Pittsburgh Sleep Quality Index [PSQI]) est un questionnaire validé évaluant la qualité du sommeil au cours des 30 jours précédents. Ce questionnaire a été inclus dans le cadre du questionnaire administré dans l'EBES. En plus du questionnaire, un sous-échantillon de près de 700 participants dans l'EBES ont aussi porté un bracelet pour une période pouvant atteindre 7 jours. Le bracelet a servi à enregistrer les mouvements, donnant ainsi une indication objective des divers paramètres du sommeil, soit à quelle fréquence les personnes se réveillent, la durée de leur sommeil et le temps qu'il leur a fallu pour s'endormir. Les mesures du sommeil ont été évaluées par rapport aux niveaux calculés du bruit des éoliennes aux domiciles des participants. Les résultats de l'EBES semblent indiquer que le sommeil n'a pas été influencé par l'exposition au bruit des éoliennes. Plus précisément, les réponses aux questions sur le sommeil dans le questionnaire et les données recueillies avec le bracelet n'ont pas été jugées dépendantes du niveau du bruit des éoliennes au domicile du participant. Ces résultats, quand on les examine avec les autres conclusions dans ce domaine, renforcent le conseil que donne Santé Canada sur les effets sur la santé de l'exposition au bruit des éoliennes. Les résultats de cette recherche sont publiés dans la revue SLEEP, janvier 2016; 39(1) 97-109.

Une évaluation de la qualité de vie utilisant le questionnaire WHOQOL-BREF parmi des participants habitant dans les environs d'installations éoliennes (An assessment of quality of life using the WHOQOL-BREF among participants living in the vicinity of wind turbines)

Il existe des inquiétudes parmi certains canadiens que le fait d'habiter près d'installations éoliennes pourrait avoir des effets néfastes sur la santé. Santé Canada, en collaboration avec Statistique Canada ainsi qu'un comité externe d'experts, a entrepris l'Étude sur le Bruit des Éoliennes et la Santé (EBES) afin d'examiner les effets du bruit provenant des éoliennes (BE) sur la santé et le bien-être. Des méthodologies acceptées internationalement ont été utilisées par les chercheurs de cette étude afin de calculer les niveaux de BE aux résidences des participants. Les effets sur la santé dans l'EBES ont été évalués en demandant aux participants de répondre à des questions concernant leur santé et leur qualité de vie (QDV). L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a développé une version abrégée de leur questionnaire sur la QDV, qui comptait originalement 100 questions. La version plus courte compte 26 questions, elle est connue sous le nom « WHOQOL-BREF » et a été utilisée dans plusieurs études portant sur la QDV durant de nombreuses années. Le WHOQOL-BREF fournit une évaluation de la QDV dans les domaines suivants: Santé physique, Psychologique, Relations sociales et Environnement. De plus, ce questionnaire comprend également deux questions additionnelles qui évaluent globalement la QDV, ainsi que le niveau de Satisfaction avec la Santé. Les résultats de l'EBES suggèrent que l'exposition au BE n'a pas d'influence sur la QDV. Cela signifie que dans l'EBES, les caractéristiques des réponses provenant du WHOQOL-BREF n'ont pas été influencées par les niveaux de BE aux résidences des participants. Ces résultats, lorsque considérés dans le contexte de l'ensemble des résultats portant sur ce domaine de recherche, renforcent l'apport de conseils scientifiques que Santé Canada fournit en ce qui a trait aux effets sur la santé provenant de l'exposition au BE. Les résultats de cette recherche sont publiés dans le journal « Environmental Research », 142 (2015) : 227-238.

Indicateurs de la santé autodéclarés et mesurés objectivement d'un échantillon de Canadiens résidant à proximité d'éoliennes industrielles : Enquête sociale et méthodologie de modélisation du niveau sonore (Self-Reported and Objectively Measured Health Indicators among a Sample of Canadians Living within the Vicinity of Industrial Wind Turbines: Social Survey and Sound Level Modelling Methodology)

Santé Canada offre des conseils sur les risques pour la santé associés au bruit ambiant, y compris le bruit des éoliennes. En collaboration avec Statistique Canada, Santé Canada mène des travaux de recherche sur plusieurs années visant à explorer le lien entre le bruit des éoliennes et ses effets possibles sur la santé des personnes vivant à proximité. Le niveau sonore des éoliennes auquel les résidents des habitations choisies sont exposés est modélisé en fonction de normes internationales et est étayé par des mesures spécialisées du niveau sonore prises à l'intérieur et à l'extérieur d'un sous-échantillon de résidences. Un questionnaire informatisé et administré aux participants en personne permet d'évaluer leur perception du bruit dans la collectivité, de leur état de santé général et de la qualité de leur sommeil. En outre, l'étude comprend des mesures objectives de la pression artérielle, du stress et du sommeil. Globalement, la méthodologie de recherche de l'étude est complexe et permet de mesurer de nombreuses variables. Pour cette raison et pour fournir des données de référence sur lesquelles des futures publications de résultats pourront s'appuyer, Santé Canada a publié la méthodologie élaborée de l'étude dans la revue Noise News International (décembre 2013). Les résultats de ces travaux vont ajouter au corpus de données scientifiques évaluées par des pairs qui, combinées à d'autres données scientifiques du domaine, permettront d'orienter la prise de décision, la formulation de conseils et l'établissement de politiques concernant les propositions de mise au point d'éoliennes, les installations d'éoliennes et l'exploitation de ces éoliennes au Canada.

Niveaux de pression acoustique à l'écoute des lecteurs MP3 chez les élèves de 10 à 17 ans (MP3 Player Listening Sound Pressure Levels Among 10 to 17 Year old Students)

L'exposition régulière à des bruits forts peut avoir des effets négatifs sur l'ouïe. Santé Canada tente de réduire l'incidence de la perte auditive induite par le bruit au Canada. Dans cette étude, les chercheurs de Santé Canada ont examiné l'exposition au bruit associée aux baladeurs audionumériques chez les enfants et en ont fait une estimation quotidienne. Les sujets étaient des élèves (93 garçons, 126 filles) de 10 à 17 ans. L'exposition était estimée chez chaque sujet au moyen d'une mesure des niveaux acoustiques habituels (les écouteurs étaient placés sur un mannequin muni d'oreilles en caoutchouc à l'aspect naturel; les mesures étaient réalisées au moyen de microphones placés à l'endroit où se situent normalement les tympans) et de la durée d'utilisation quotidienne moyenne. D'après les estimations, 3,2 % des sujets dépassaient la limite courante d'exposition au bruit en milieu de travail au Canada, qui est de 85 décibels pondérés A (dBA) 8 heures par jour. Les chercheurs ont estimé que, lorsque les sujets réglaient leur lecteur audio au volume maximum qu'ils utilisaient, l'exposition quotidienne de 77,6 % des élèves était en-deça du seuil où il n'existe aucun risque connu de perte auditive permanente, soit 75 dBA 8 heures par jour. Les résultats de cette recherche peuvent servir à déterminer si de nouvelles mesures sont nécessaires pour atténuer le risque potentiel associé à l'écoute de lecteurs MP3. Les résultats sont publiés dans le Journal of the Acoustical Society of America, 2011 nov.; 130(5) : 2756-64.

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