La sante pour tous : Plan d'ensemble pour la promotion de la santé

Santé et Bien-être social Canada
1986

Table des matières

Introduction

Le Canada s'est donné un système de santé solide et a réussi atteindre dans ce domaine un niveau dont nous pouvons tous être fiers. Nous voulons continuer dans ce sens. S'il est vrai qu'au cours des derniéres décennies le Canadien moyen a vu s' améliorer ses espérances de vivre en santé, il reste trois défis importants aux quels les politiques et les mesures actuelles ne répondent pas de façon adéquate. En effet:

  • dans les groupes de personnes défavorisées, l'espérance de vie est beaucoup moindre, la santé plus pauvre et l'invalidité plus fréquente que chez le Canadien moyen;
  • des maladies et des blessures qu'il serait possible de prévenir continuent miner la santé et la qualité de vie d'un bon nombre de Canadiens;
  • des milliers de Canadiens souffrent de maladies chroniques, d'invalidités ou de diverses formes de stress affectif sans recevoir de la collectivité l'aide qui leur permettrait de faire face la situation et de vivre dans la dignité une vie pleine et productive.

Notre époque est marquée par une transformation rapide et irréversible de la société. Le bouleversement des structures familiales, le vieillissement de la population et le nombre croissant de femmes qui travaillent l'extérieur du foyer font ressortir certains problèmes de santé et créent des pressions pour de nouvelles formes de soutien social. Ces changements nous forcent également chercher de nouvelles approches capables de nous aider traiter efficacement les questions de santé dans l'avenir.

Dans le présent document, nous proposons une façon d'aider les Canadiens faire face aux défis nouveaux en matière de santé. Nous parlons de promotion de la santé. L'approche que ces tenues désignent constitue une synthése d'idées puisées dans plusieurs domaines santé publique éducation en matière de santé et politiques publiques et l'idée de promotion de la santé est ainsi utilisée dans un sens élargi qui veut traduire une évolution. Nous considérons la promotion de la santé comme une démarche qui vient compléter et renforcer l'infrastructure sanitaire actuelle.

Une nouvelle vision de la santé

Autrefois, quand les maladies infectieuses étaient les affections les plus fréquentes et la principale cause de décés, la santé était définie comme l'absence de maladie. Cependant, vers le milieu du siécle, l'incidence d'un bon nombre de ces affections avait diminué et la notion de santé prenait un nouveau sens plus large que le simple fait de ne pas tres malade. Elle devenait un état de bien être total sur les plans physique, mental et social. En 1974, une publication du gouvernement fédéral intitulée "Nouvelle perspective de la santé des Canadiens" faisait valoir que l'état de santé de la population était influencé par plusieurs facteurs: la biologie humaine, le mode de vie, l'organisation des soins de santé et l'environnement physique et social dans lequel les gens vivent. Cette image des facteurs qui contribuent la santé justifiait l'idée d'élaborer des politiques et des mesures qui s'inscriraient dans un cadre plus vaste.

Nous travaillons maintenant dans l'idée que la santé est un aspect de la vie ourante, une dimension essentielle de notre qualité de vie. Envisagée sous cet angle, la qualité de vie suppose la possibilité de faire des choix et d'avoir un certain plaisir vivre. La santé paraît alors comme une ressource quipermet aux gens d'exploiter leur environnement et même de le modifier.

Considérer la santé sous ce jour, c'est admettre la liberté de choix et souligner le rôle des individus et des collectivités lorsqu'il s'agit de définir le sens que la santé peut avoir pour eux.

Ainsi envisagée, la santé ne se mesure plus seulement en termes de maladie et de mort. Elle devient un état que les individus et les collectivités cherchent atteindre, conserver ou récupérer et non pas quelque chose qui vous arrive simplement parce qu'on vous a soigné lorsque vous étiez malade ou blessé et que vous tes guéri. La santé estune force fondamentale et dynamique de notre vie quotidienne; elle est influencée par notre situation, nos croyances, notre culture et notre milieu social, économique et physique.

Cette nouvelle vision de la santé ne représente pas un revirement soudain et spectaculaire de notre façon de penser. C'est une perspective qui reprend et rassemble des idées déja formulées et cherche leur donner de la pertinence par rapport aux problèmes actuels.

Les défis que pose la santé pour la nation

À mesure que notre vision de la santé s'élargit et s'approfondit, nous commençons percevoir avec plus de netteté l'importance et la taille des défis qui se dessinent dans le domaine de la santé. Nous en venons conclure que notre système de santé, dans sa forme actuelle, ne répond pas adéquatement aux principaux problèmes que pose la santé de nos jours.

Les défis que nous devons relever ne sont pas nouveaux. Ils ont déjà été repérés séparément en diverses occasions. En les examinant toutefois dans leur ensemble, nous discernons certaines tendances qui nous poussent nous engager dans cette approche que nous appelons la promotion de la santé.

Avant d'explorer le sens pratique de l'expression promotion de la santé, je voudrais examiner davantage la nature des défis que les Canadiens sont appelés relever dans ce domaine. Nous nous limiterons ici aux défis d'importance nationale. Dans certaines collectivités cependant, des problèmes caractére local ou régional prendront sans doute le pas sur les défis d'ordre général qui se posent la nation.

Premier défi : Réduire les inégalités

Le premier défi consiste trouver les moyens de réduire les inégalités sur le plan de la santé entre les groupes de citoyens faible revenu et les mieux nantis. Certaines données inquiétantes révelent que malgré l'existence au pays d'une infrastructure sanitaire de qualité supérieure, la santé des gens demeure directement liée leur situation économique. Par exemple, certains rapports font état du fait que dans les groupes revenu élevé, les hommes peuvent espérer vivre six ans de plus que ceux des groupes économiquement défavorisés. La différence est un peu moins prononcée pour les femmes. En ce qui concerne l'invalidité, les chiffres sont encore plus alarmants. Les hommes des groupes bien nantis peuvent espérer vivre quatorze ans de plus sans infirmités que ceux faible revenu. Par contre, dans le cas des femmes, la différence est de huit ans.

Chez les groupes faible revenu, les gens risquent davantage de mourir par suite de chutes accidentelles, de maladies respiratoires chroniques, de pneumonie, de tuberculose et de cirrhose du foie. En outre, la prévalence de certaines maladies est plus élevée chez les Canadiens des groupes défavorisés; on y trouve plus de troubles mentaux, d'hypertension artérielle et de problèmes affectant les articulations et les membres.

Parmi les groupes faible revenu, certains sont plus susceptibles que d'autres d' être atteints par la maladie. Les personnes àgées, les chômeurs, les assistés sociaux, les femmes seules soutien de famille et les minorités comme les autochtones et les immigrants se trouvent dans cette catégorie. Au Canada, on compte plus d'un million d'enfants pauvres. La pauvreté sévit aussi dans plus de la moitié des familles monoparentales dont, en très grande majorité, une femme est le chef. Ces groupes sont ceux pour qui la morne réalité est une vie plus longue mais une santé qui se détériore de plus en plus...

Jusqu' présent, nous n'avons pas suffisamment agi pour atténuer ces inégalités. Tandis que nous sommes la recherche de politiques de santé qui puissent porter notre pays avec confiance vers l'avenir, il est évident que l'atténuation des inégalités entre riches et pauvres sur le plan de la santé constitue un de nos principaux défis.

Deuxième défi : Augmenter les efforts de prévention

Notre second défi est de trouver des façons nouvelles et plus efficaces de prévenir les blessures, les maladies, les affections chroniques et les incapacités qui en résultent.

La prévention suppose d'abord une reconnaissance des facteurs la source d'un état pathologique, puis leur réduction ou leur élimination. L'immunisation et la chloration de l'eau de boisson constituent d'excellents exemples de mesures de prévention des maladies infectieuses, capables au moins d'en diminuer l'incidence. Grâce aux services d'hygiéne publique, la pratique de la prévention a pu être généralisée au siécle dernier. En réalité, bon nombre des mesures préventives que nous jugeons toutes naturelles aujourd'hui ont commencé faire leur apparition au 19e siécle.

Au cours de ces derniéres années, l'effort préventif s'est étendu au mode de vie des individus et leur comportement. Conscients du fait que le tabagisme et la consommation d'alcool et d'aliments trop gras contribuaient au cancer du poumon, la cirrhose du foie, aux maladies cardio-vasculaires et aux accidents de la route, nous avons été portés lutter contre les comportements risque et tenter de modifier le mode de vie des gens. Malheureusement, l'état de santé ne paraît pas aussi clairement lié au comportement que l'est la maladie aux microbes. Les maladies et les blessures dont nous pouvons souffrir l'heure actuelle et les incapacités qui s'ensuivent sont le résultat de l'interaction de nombreux facteurs. La prévention est donc une entreprise beaucoup plus complexe que nous avions pu d'abord l'imaginer. Malgré tout, elle offre beaucoup de possibilités. Les enfants en ont déjà tiré grand profit. Dans les services de soins prénatal et néonatals, les mesures de prévention ont considérablement réduit la mortalité infantile. Des progrés notables ont également été accomplis dans la prévention des troubles d'apprentissage et les mesures préventives aident par exemple, surmonter les difficultés des enfants dyslexiques, hyperactifs ou ayant des troubles du langage et de l'ouïe.

En ce qui concerne les adultes, certains estiment que de telles mesures pourraient réduire de 50 p. 100 l'incidence du cancer du poumon et des maladies cardiaques.

Troisième défi : Augmenter la capacité des gens de se tirer d'affaire

Notre époque, les maladies chroniques et les problèmes de santé mentale ont remplacé les maladies transmissible au palmar s des problèmes de santé chez les Canadiens de tout âge. Notre troisième défi consiste augmenter la capacité des gens de s'adapter et de vivre avec leurs maladies chroniques, leurs infirmités et leurs problèmes de santé mentale.

Des maladies comme l'arthrite, l'hypertension, les affections respiratoires et des problèmes comme les toxicomanies et la dépression chronique limitent les capacités des gens qui peuvent difficilement travailler, s'occuper d'eux-mêmes, vaquer leurs occupations quotidiennes et jouir de la vie. Le Canada connaît un phénomène de vieillissement de sa population et il est prévu que le nombre des personnes âgées va plus que doubler au cours des trente-cinq prochaines années. Donc, pour la population âgée du Canada, le fait de devoir vivre avec des maladies chroniques et les incapacités qui en résultent soul ve un problème particulier. Il est souvent difficile pour ces personnes âgées, qui ont perdu certaines capacités, de fonctionner de façon autonome. Les tâches de la vie quotidienne, comme le fait de prendre une douche ou d'ouvrir un bocal, deviennent difficiles, parfois même impossibles. Il est particulièrement important de faire en sorte que les gens qui ont besoin de soutien cause de problèmes de santé mentale puissent en recevoir. Nous ne pouvons certes pas diminuer nos efforts pour venir en aide ceux qui souffrent de graves maladies mentales, mais il est également essentiel d'accorder autant d'importance l'aide qui permet de conserver une bonne santé mentale.

D'après certaines enquêtes, de nombreux Canadiens se plaignent du stress que la vie quotidienne leur impose. Les femmes semblent plus vulnérables cet égard. De fait, les femmes reçoivent deux fois plus de prescriptions de tranquillisants et d'antidépresseurs que les hommes, ce qui témoigne de la surcharge émotive laquelle elles sont soumises. Pour certaines, le changement et l'incertitude propos de leur rôle deviennent difficilement supportables. D'autres sont écrasées par la charge des soins donner certains membres de la famille, surtout des malades chroniques ou des invalides. Le syndrome d'épuisement professionnel fait de plus en plus de victimes, tant chez les hommes que chez les femmes. La métamorphose des rôles sociaux, et des facteurs comme le chômage, ont également secoué les hommes qui peuvent souffrir de problèmes de santé, dont des ulceres, une dépendance l'égard de l'alcool et des dépressions.

Nous savons que l'anxiété, la tension, la tristesse, l'ennui, l'insomnie et la fatigue sont souvent des symptômes de stress qui trouvent s'exprimer de diverses façons: mauvais traitements infligés aux enfants, actes de violence dans la famille, abus des drogues ou de l'alcool et suicide. Les problèmes liés au stress peuvent survenir en période de crise ou être l'aboutissement de difficultés accumulées.

Notre défi consiste fournir les compétences et le soutien communautaire dont les personnes souffrant de handicaps physiques ou de problèmes de santé mentale ont besoin pour fonctionner efficacement, mener une vie stable et en améliorer la qualité. Nous devons également reconnaître l'importance du soutien auquel ceux et celles qui prennent soin de leurs proches devraient avoir accès. De nombreuses personnes, des femmes surtout, se consacrent aux soins d'un membre de leur entourage. La santé de ces individus et leur capacité d'accomplir leurs tâches sont tout aussi importantes que la santé de ceux dont ils prennent soin. Les auxiliaires familiales, les infirmi res visiteuses, les services de dépannage et le programme de vigilance des facteurs augmentent les capacités d'autonomie des handicapés et soulagent ceux qui s'en s'occupent.

Atténuer les disparités, agrandir le champ des efforts de prévention et augmenter les capacités d'autonomie des gens sont les principaux défis auxquels les Canadiens doivent faire face l'aube du 21e siécle. C'est relever ces défis que nous devons consacrer nos efforts et nos ressources.

La promotion de la santé, un moyen de relever les défis

Nous avons, jusqu'au présent, décrit une vision globale et positive de la santé, et exposé trois défis, en matière de santé, qui ont une importance majeure pour la nation. Il nous appartient, en définitive, de faire en sorte que la santé des Canadiens soit préservée et améliorée; cet objectif ne peut être atteint que si chacun de nous peut être assuré d'un accès équitable la santé. Il est clair, cependant, que les politiques et les mesures actuelles ne sont pas suffisamment efficaces pour garantir à tous les Canadiens, hommes et femmes de tout âge et de toutes conditions, la chance d'atteindre la santé.

En cherchant des solutions ce problème, nous nous sommes posé deux questions: De quels mécanismes avons-nous besoin pour répondre efficacement aux défis qui commencent poindre? Quelles stratégies ou quels processus pouvons-nous mettre en oeuvre pour relever ces défis? Nous concluons que la meilleure solution est une application plus étendue de la notion de promotion de la santé. Pourvu qu'on y mette suffisamment d'énergie et de ressources, la promotion de ta santé pourrait facilement être intégrée au système actuel. S'il est admis que les soins de santé constituent la pierre angulaire du système canadien, nous croyons que la promotion de la santé est susceptible de devenir une autre clé également importante de ce système.

Pour bien des gens, la promotion de la santé se résume des affiches et des brochures. C'est l'une vision simpliste qui ressemble assez au fait d'associer la profession médicale au port d'une blouse blanche et d'un stéthoscope. D'après l'Organisation mondiale de la Santé, la promotion de la santé est le processus qui permet aux personnes de mieux contrôler leur santé et de l'améliorer... Elle représente une stratégie médiatrice entre les gens et leur environnement, qui établit la synthèse du choix personnel et de la responsabilité sociale en matière de santé pour créer un avenir plus sain.

Il est bien vrai que récemment encore, la promotion de la santé s'est souvent faite par le biais de la diffusion d'information; on transmettait des messages au public en espérant qu'ils allaient d'une manière ou d'une autre susciter des changements souhaitables dans le mode de vie des gens. Si cette approche a effectivement provoqué certains changements d'attitude et de comportement favorables la santé, ces derniers demeurent insuffisants et lents venir. Il devenait de plus en plus évident que, pour être efficaces, les campagnes d'information ne devaient pas être menées isolément; il fallait les intégrer dans le cadre de diverses autres activités. La promotion de la santé est devenue une entreprise qui fait appel plusieurs ressources comme l'éducation, la formation la recherche, la législation, la coordination de politiques et le développement communautaire. Cette perspective a été largement acceptée dans les milieux professionnels et les associations bénévoles. Vers le milieu des années 70, tes activités de promotion de la santé sont devenues plus visibles dans les écoles, les services de santé communautaire, les commissions de lutte contre la drogue et l'alcool et les milieux de travail.

Moins de dix ans plus tard, plusieurs programmes d'envergure nationale étaient en place. Ils touchaient une variété de thèmes et représentaient l'aboutissement d'efforts de collaboration entre divers paliers de gouvernements et le secteur bénévole. Mentionnons Dialogue sur l'alcool; le Programme de promotion de d'allaitement maternel; C'est pas grave, c'est rien que vos nerfs, un programme sur l'usage de l'alcool et des tranquillisants par les femmes; Moi aussi, j'écrase, qui veut encourager les gens cesser de fumer; Vive moi-même, un programme d'information sur la drogue, et Pour une génération de non-fumeurs, campagne récemment entreprise en vue de réduire l'usage du tabac chez les jeunes.

Des groupes communautaires et des bénévoles engagés dans des activités de promotion de la santé au niveau local ont pu obtenir des ressources financières, notamment des subventions gouvernementales par l'intermédiaire de Nouveaux Horizons, des subventions de soutien pour des associations de bénévoles et du Programme de contribution la promotion de la santé. D'un bout l'autre du pays, des groupes aussi différents tes uns des autres que l'institut canadien de la santé infantile, le Disabled Individuals' Alliance, Le Centre des Femmes de l'Estrie, la Société Aizheimer du Canada et bien d'autres ont ajouté des réalisations importantes la liste des succès remportés par notre pays dans le domaine de la promotion de la santé.

Les réalisations de la dernière décennie nous ont convaincus que la promotion de la santé ouvre une voie nous permettant de faire face aux nouveaux défis, une approche qui stimule les Canadiens améliorer leur santé. Bref, elle offre tous les Canadiens un moyen de parvenir la santé.

Plan d'ensemble pour la promotion de la santé

Nous avons jeté un coup d'oeil rétrospectif sur nos activités en matière de santé et évalué nos progrès. Nous avons regardé devant nous et vu se dessiner des disparités graves, principalement l'égard des groupes défavorisés et de la génération montante des personnes âgées. Nous avons examiné l'expérience acquise au cours de la dernière décennie dans la promotion de la santé. Nous en concluons que la promotion de la santé est une approche prometteuse de grande portée qui permet aux Canadiens de relever les défis complexes auxquels ils font face.

Le Plan d'ensemble pour la promotion de la santé que nous décrivons fournit un moyen de lier les idées et les actions que nous considérons comme essentielles pour parvenir la santé pour tous, le but auquel nous tendons.

Nous avons mentionné plus tôt les défis que nous devons relever dans la poursuite de ce but. Les autres éléments clés du plan d'ensemble sont un jeu de mécanismes de promotion de la santé et de stratégies d'application. Nous les présenterons maintenant en décrivant leurs rapports avec les défis que pose la santé dans le Plan d'ensemble pour la promotion de la santé.

Le lecteur est invité examiner le diagramme intitulé «Plan d'ensemble pour la promotion de la santé» pour se faire une image de ces éléments et de la relation entre eux. Nous croyons que les trois mécanismes essentiels de la promotion de la santé sont: les initiatives personnelles, qu'est-ce dire les décisions et les mesures que les individus prennent dans l'intérêt de leur propre santé; l'entraide, c'est-à -dire les actes que les gens posent pour s'entraider et un environnement sain, c'est-à-dire la création de conditions et d'un entourage favorables la santé.

Quand nous parlons d'initiatives personnelles, nous faisons allusion aux décisions et aux actes d'un individu qui visent spécifiquement la préservation de sa santé. Un vieillard qui utilise une canne sur un trottoir glacé, un diabétique qui s'injecte de l'insuline, une personne qui choisit un régime alimentaire équilibré, quelqu'un qui s'entraîne régulièrement, voil autant d'exemples d'initiatives personnelles. Des facteurs tels que les croyances, l'accès une information appropriée et un environnement exempt d'embêches sont importants dans de telles situations. A dire vrai, encourager l'initiative personnelle en matière de santé, c'est aider les gens faire les choix les plus sains.

Le second mécanisme de promotion de la santé, l'entraide, décrit les efforts que font les gens pour s'occuper de leurs problèmes de santé en s'épaulant. Cela suppose que les gens s'aident les uns les autres, s'accordent un soutien moral, partagent des idées, des renseignements et de l'expérience. l'entraide, appelé aussi le soutien de l'entourage, peut s'épanouir au sein de la famille, du voisinage, d'une organisation de bénévoles ou de groupes formés précisément dans ce but.

Les réseaux d'entraide non officiels constituent une ressource fondamentale dans la promotion de la santé. On sait fort bien que les gens qui bénéficient du soutien de leur entourage sont en meilleure santé que ceux qui en sont privés. La valeur de ce soutien vient de ce qu'il est la fois moral et pratique: il permet aux gens de dépendre les uns des autres au sein d'une collectivité tout en conservant leur indépendance. Les parents d'un enfant handicapé, une vieille dame arthritique, un adolescent qui consomme de la drogue sont des personnes qui ont certes besoin de services professionnels mais aussi de compréhension et du sentiment d'appartenance que procure le soutien de l'entourage.

Plan d'ensemble pour la promotion de la santé

Au Canada, le «mouvement d'entraide» nous fournit de nombreux exemples de secours mutuel: les Alcooliques Anonymes (AA), La Voix des aînés au Canada, Parents-Secours, la Coalition des organisations provinciales Ombudsman des handicapés (COPAHU), les centres d'intervention auprès des victimes de viol ainsi que les lignes d'écoute en sont quelques-uns. Grâce au mouvement d'entraide, les gens se rejoignent pour faire face aux conséquences de la maladie, de charges excessives, d'un deuil, d'une incapacité ou d'une crise.

Le troisième mécanisme de promotion de la santé est la création d'un environnement sain. Cela suppose la modification ou l'adaptation des milieux social, économique ou physique pour non seulement conserver la santé d'un individu, mais encore la favoriser. Cela suppose qu'on instaure des politiques et des mesures pour que les Canadiens soient assurés de bénéficier d'un environnement sain au foyer, l'école, au travail ou en quelque autre endroit qu'ils se trouvent. Cela signifie que les groupes communautaires et régionaux travaillent de concert pour créer un environnement favorable la santé.

De ce point de vue, l'environnement, c'est tout ce qui entoure; l'idée de frontières n'est pas appropriée quand il est question de promotion de la santé. L'environnement est la fois la maison dans laquelle nous vivons, l'air que nous respirons et le travail que nous faisons. C'est aussi, par exemple, les systèmes d'éducation, de transport ou de santé. A cause de l'ampleur et de la portée de l'environnement considéré sous cet angle, la modification du milieu devient le plus complexe et le plus difficile des trois mécanismes ou des trois modes d'action requis pour la promotion de la santé.

Le secteur public et d'autres organisations se sont engagés, divers degrés, encourager les gens s'occuper de leur santé, se réunir pour s'entraider, et changer les situations et les facteurs physiques qui les empêchent d'atteindre la santé. Malgré tout, s'il existe effectivement des politiques et des mesures l'appui du concept de promotion de la santé, elles ont tendance être plutôt implicites qu'explicites. La plupart du temps, elles ne découlent pas d'une stratégie délibérément élaborée. Nous croyons qu'il est temps de bien définir une direction expressément conçue pour la promotion de la santé des Canadiens.

A cette fin, il faut établir un ensemble de stratégies dont l'application nous permettra d'atteindre notre objectif: la santé pour tous. Lors de la 77e Conférence annuelle de l'Association canadienne de santé publique, nous avons présenté six stratégies de promotion de la santé, soit: garantir l'accès l'information pertinente, favoriser l'atteinte d'un consensus au sujet de certaines idées relatives la santé, entreprendre des recherches pour appuyer la promotion de la santé, encourager la participation du public, octroyer un rôle important au système de santé, particulièrement aux services de santé communautaire et coordonner les politiques des divers secteurs.

De ces six stratégies, trois constituent un noyau auquel les autres viennent se greffer. A notre avis, les principales stratégies ou les principaux processus par lesquels nous pouvons exercer une action décisive face aux défis que pose la santé au Canada sont:la stimulation de la participation du public l'amélioration des services de santé communautaire, et la coordination des politiques publiques favorisant la santé. Examinons les stratégies proposées comme base d'action pratique. Première stratégie La stimulation de la participation du public La promotion de la santé doit faire en sorte que les Canadiens soient capables d'agir de façon améliorer eux-mêmes leur santé. Dans la recherche de la santé au niveau national, les gens, tant les individus que les groupes, constituent une ressource importante. L'expérience nous a appris qu'ils comprennent et s'intéressent aux facteurs et aux influences qui favorisent leur santé.

Nous savons qu'ils cherchent l'occasion d'assumer leurs responsabilités en la matière.

Premier défi : Stimulation de la participation du public

Encourager la participation du public, c'est aider les gens exercer un contrôle sur les facteurs qui influent sur leur santé. Nous devons munir les gens et les rendre capables de poser des gestes pour conserver ou améliorer leur santé. En créant un climat favorable la participation du public, nous pouvons canaliser les énergies, les capacités et la créativité des membres des collectivités dans l'effort de la nation pour parvenir la santé.

On connaît de nombreux exemples de l'impact durable de la participation du public aux questions de santé. A Vancouver, dans le cadre du Programme «Be Well», un groupe de citoyens âgés a créé un modèle d'entraide qui encourage ses membres conserver leur santé. La coopérative Crocus de Saskatoon offre des programmes et des services de counseling aux adultes psychiatrisés. Au Québec, une association multiethnique offre de l'information et aide les enfants et les adultes handicapés tirer parti des services offerts. La Société canadienne de l'anémie falciforme, créée par une poignée de bénévoles, est devenue un organisme national qui offre aux Canadiens atteints de cette maladie la possibilité d'obtenir des analyses, des renseignements et des conseils. Dans un petit village de l'Ontario, des gens âgés se sont réunis pour organiser un service de repas, de visites et d'aide domestique pour leurs voisins âgés moins autonomes.

Ces exemples montrent comment, en encourageant la population participer, on peut être mieux en mesure de répondre un des principaux défis qui nous sont proposés, celui d'améliorer la capacité des gens de se tirer d'affaire. En fait, nous pourrions prendre n'importe lequel des défis proposés la nation et prouver que des initiatives du public peuvent fournir des réponses efficaces aux questions de santé. La conclusion est inévitable: la participation du public n'est pas seulement précieuse, elle est même essentielle la réalisation de la santé pour tous les Canadiens.

Deuxième stratégie : L'amélioration des services de santé communautaire

Les services de santé communautaire jouent déjà un rôle indispensable dans la conservation de la santé. Nous croyons que ce rôle devrait être élargi et orienté expressément vers la promotion de la santé et la prévention de la maladie. Nous reconnaissons par ailleurs que pour ajuster le système actuel de façon confier plus de responsabilités aux services communautaires, il faudrait leur allouer une plus grande part des ressources.

Orienter ces services vers la promotion de la santé et la prévention de la maladie, c'est leur demander d'orienter davantage leur action sur les grands défis que nous venons de mentionner. Par exemple, cela suppose qu'on mettra l'accent sur les services aux groupes défavorisés. En outre, cela équivaut tenir pour certain que les collectivités vont s'engager plus fermement dans l'organisation de leurs propres services et que les liens entre les collectivités, leurs services et leurs établissements vont être renforcés.

De cette façon, les services de santé communautaire se feront l'agent de la promotion de la santé et joueront un rôle clé en encourageant l'initiative personnelle, l'entraide et la création d'environnements sains. Il faudra que les services de santé communautaire coordonnent leur travail beaucoup plus étroitement avec celui des services sociaux pour conserver un certain élan aux efforts de promotion de la santé.

Étant donné les responsabilités qu'ils assument déjà , il est logique que les services de santé communautaire remplissent ce rôle élargi en s'occupant de la promotion de la santé des collectivités. Il nous apparaît surtout important que les services de santé communautaire s'impliquent davantage pour aider les gens surmonter leurs incapacités. Pour que les gens fonctionnent de façon efficace, il faut qu'il y ait un ensemble de services coordonnés suffisamment souples pour répondre leurs besoins de soutien temporaire ou de longue durée sans que l'on change inutilement ou que l'on bouleverse même parfois leur mode de vie. Pour parvenir cette fin, il est essentiel de coordonner les services existants, soit les services d'évaluation, de soins domicile, de dépannage ou de rel ve ainsi que des services de conseillers et l'aide précieuse des bénévoles.

Les gens aux prises avec des problèmes de santé mentale pourraient également tirer profit d'une amélioration des services de santé communautaire. Si les services psychiatriques conviennent aux personnes gravement perturbées, celles qui ont des difficultés cause de situations particulières dans leur vie pourraient recevoir de l'aide et du soutien des services de santé communautaire.

Pour tous ceux qui cherchent se tenir responsables de leur propre santé, au sein de groupes ou individuellement, les services de santé communautaire sont bien placés pour jouer un rôle beaucoup plus marquant dans l'effort de promotion de la santé.

Troisième stratégie: La coordination de politiques publiques favorisant la santé

Les politiques publiques sont hautement susceptibles d'influencer les choix de la population dans la vie quotidienne. Il n'est pas exagéré de dire que les politiques publiques ont le pouvoir d'offrir aux gens des occasions d'améliorer ou de conserver leur santé de même que de les en priver. Toutes les politiques, dans tous les secteurs, ont un rapport avec la santé. Ce que nous cherchons, ce sont des politiques publiques favorisant la santé.

Nous croyons que la promotion de la santé est une bonne façon de parvenir notre but ultime. Nous savons que l'initiative personnelle, l'entraide et l'amélioration du milieu de vie sont autant d'éléments de promotion de la santé et que ces démarches ont plus de chance d'êtrê entreprises lorsqu'il existe des politiques publiques favorables la santé. Des politiques de ce genre aident créer une ambiance de promotion de la santé parce qu'il est alors plus facile pour les gens de faire des choix judicieux pour leur santé.

Toutes les politiques en relation directe avec la santé doivent être coordonnées. La liste en est longue et comprend, entre autres, des politiques sur la sécurité du revenu, l'emploi, l'éducation, le logement, le commerce, l'agriculture, les transports, la justice et la technologie. Il ne sera pas facile de coordonner les politiques des divers secteurs qui, bien entendu, ont chacun leurs propres priorités. Nous ne devons pas oublier que la santé ne constitue pas nécessairement une priorité pour les autres secteurs. C'est pourquoi nous devons leur rendre les questions de santé intéressantes, en partie avec les mêmes moyens que nous utilisons pour intéresser les gens faire des choix favorables leur santé.

Il peut exister des conflits d'intérêts entre les secteurs. De tels conflits font partie de l'essence même de la société. Prenons un exemple, celui du tabac. Nous préconisons un environnement exempt de fumée. Par ailleurs, pour certains Canadiens, la culture du tabac est un gagne-pain. Les politiques relatives au tabac ont autant de répercussions pour ces cultivateurs que pour les fumeurs. Dans ce cas, pour créer des politiques publiques favorables la santé, il faut réagir une situation qui a des conséquences sérieuses la fois pour la santé et pour l'économie.

Le gouvernement fédéral a déjà amorcé le processus de création d'une politique favorable la santé en ce qui concerne le tabac. Il a approuvé en octobre 1985, un programme national de coopération pour diminuer l'usage du tabac, de concert avec les ministres de la Santé des provinces et des territoires ainsi que sept organisations non gouvernementales. Il y a eu en outre des consultations avec les ministres fédéraux de l'Agriculture, de la Justice, des Transports, du Revenu, ainsi qu'avec le Conseil du Trésor. Par suite de ces rencontres, plusieurs de ces ministères ont entrepris de réexaminer leurs politiques dans les domaines pertinents, comme l'usage du tabac sur les lieux de travail, le remplacement des cultures, les pratiques decommercialisation et l'usage du tabac dans les véhicules de transport public.

La question de la conduite en état d'ébriété est un autre problème qui demande une coordination intergouvernementale aux niveaux fédéral et provincial. Pour ce qui est de la promotion de la santé, il s'agit de rendre inacceptable sur le plan social le fait de conduire une automobile après avoir consommé de l'alcool et de faire disparaître les conséquences souvent tragiques d'un tel comportement. Parmi d'autres responsabilités tout aussi importantes, mentionnons la modification du Code criminel, l'amélioration de la sécurité routière, une application plus stricte de la loi et une réglementation plus sévère de la vente de l'alcool. Dans ce contexte, la coordination des changements apportés aux politiques publiques est réalisée en consultation et d'un commun accord entre les ministères fédéraux de la Santé nationale et du Bien-être social, de la Justice, des Transports, du Solliciteur général et leurs homologues provinciaux.

Les mesures relatives au tabagisme et la conduite sous l'influence de l'alcool sont deux domaines dans lesquels on a tenté une coordination des politiques publiques. Mais ce qui importe surtout, c'est que les politiques publiques répondent aux besoins de la population et des collectivités en matière de santé-et soient véritablement des politiques favorisant la santé, peu importe qu'elles soient élaborées dans les bureaux du gouvernement, l'assemblée législative, dans des salles de conseils, des salles paroissiales, des réunions syndicales ou dans des centres pour personnes âgées.

Ces stratégies qui s'appuient l'une sur l'autre, combinées avec les mécanismes, forment le noyau du Plan d'ensemble pour la promotion de la santé. Il importe de souligner qu'une stratégie ou un mécanisme n'aurait pas beaucoup d'influence si on le prenait isolément. Ce n'est qu'en réunissant tous les éléments, en attribuant des ressources et en établissant des priorités que nous pourrons nous assurer de donner un sens la promotion de la santé et de lui faire prendre son essor Nous croyons que l'approche proposée nous permet de répondre avec efficacité et honnêteté aux problèmes actuels et futurs du domaine de la santé.

Conclusion

Voici donc ce que nous proposons comme plan d'ensemble pour la promotion de la santé: une vision de la santé qui soit une dimension de la qualité de la vie, une articulation des défis que doit et que devra relever notre pays pour la santé des citoyens, une vision de la promotion de la santé comme un processus qui permette aux gens de mieux gérer leur santé, la définition de trois mécanismes susceptibles d'«énergiser» la promotion de la santé et, enfin, l'élaboration de trois stratégies qui, nous le croyons, devraient permettre un accès équitable la santé pour tous les Canadiens.

En résumé, la promotion de la santé exige un engagement relever des défis, réduire les inégalités, élargir le champ de la prévention et aider les gens se tirer d'affaire. Cela suppose que l'on stimule la participation du public, qu'on améliore les services de santé communautaire et qu'on coordonne les politiques publiques favorables la santé. Il faut en outre créer des environnements favorables dans lesquels les gens seront plus en mesure de prendre soin d'eux-mêmes et de s'entraider résoudre les problèmes collectifs touchant la santé.

La promotion de la santé se présente avec un certain -propos. On trouve des signes évidents un peu partout au pays. Les commissions régionales de la santé, les organismes professionnels, les conseils nationaux et provinciaux et les associations de bénévoles présentent tous des politiques qui appuient le concept de la promotion de la santé. L'indice le plus convaincant est la voix du peuple. Les gens semblent partout prêts passer l'action propos de questions relatives la santé.

Chaque année, par exemple, les programmes de subventions du gouvernement reçoivent des milliers de demandes de fonds pour des projets en santé communautaire. Les femmes faible revenu, les personnes âgées, les autochtones, les handicapés, les groupes d'immigrants et bien d'autres font connaître leurs idées au sujet de leurs besoins en cette matière, en même temps que leurs désirs de trouver des moyens de les combler.

Nous sommes conscients de l'existence de certains dilemmes inhérents la promotion de la santé. Par exemple, nous ne pouvons pas inviter les gens se tenir responsables de leur santé et ensuite, retourner la situation et les rendre également responsables de maladies ou d'incapacités qui sont les conséquences de situations sociales et économiques. Une telle attitude, qui équivaut donner tort la victime.., est basée sur l'idée saugrenue que l'individu a un pouvoir total et ultime en matiêre de vie et de mort.

En second lieu, vient le problème de l'octroi de ressources en période de restrictions économiques. Trouver des fonds est évidemment une question cruciale pour chacun de nous. Le Canada a assez bien réussi réprimer l'augmentation des coûts de ta santé, mais la compression des dépenses est un problème constant. Les pressions exercées par le vieillissement de la population et l'augmentation du nombre des invalides dans notre société vont nous coûter tr s cher. Toutefois, nous croyons que la promotion de la santé poss de le potentiel de ralentir, avec le temps, l'augmentation des coûts relatifs aux soins de santé.

Chaque jour, des Canadiens font face des situations difficiles. Nous voyons la détresse des adolescentes enceintes, des enfants maltraités, des femmes déprimées, des vieillards solitaires, des hommes d'âge me reterrassés par une maladie cardiaque qui les rend invalides et aussi l'affliction des victimes de maladies incurables comme la sclérose en plaques ou l'arthrite. Mais cette triste histoire a un côté heureux, car il y a les foyers de transition, les services de consultation familiale, les centres de désintoxication, les groupes d'entraide, les efforts déployés pour embaucher des handicapés et pardessus tout, les gens qui entreprennent d'eux-mêmes de s'aider et d'aider les autres. C'est cela que nous voulons voir et que nous voulons encourager.

Le Plan d'ensemble pour la promotion de la santé nous aide trouver des façons de régler des questions de santé dans la vie quotidienne. Nous pouvons nous en servir pour imaginer le genre de mécanismes et de stratégies qu'il nous faut pour appuyer et encourager les Canadiens qui s'efforcent de vivre une vie pleine, en bonne santé. Le Plan d'ensemble établit des liens entre divers concepts et nous fournit ainsi une certaine façon de penser et d'agir pour que tous les citoyens du pays puissent atteindre notre but de la santé pour tous. Mais avant tout, la promotion de la santé est une façon d'aborder les problèmes qui peut être élaborée et intégrée dans notre système sophistiqué de soins de santé. Déjà, dans notre vie privée et notre vie professionnelle, plusieurs parmi nous ont adopté des modes de pensée et des comportementsen accord avec le concept de la promotion de la santé.

Il faudra du temps pour donner un sens la promotion de la santé. Des débats sur la question la grandeur du pays constituent un élément vital du processus, débats qui permettront aux Canadiens d'évaluer la portée de la promotion de la santé. Les connaissances et les expériences s'accumulent rapidement: dans plusieurs régions, des individus ou des groupes sont déjà au courant du mode d'approche que nous appelons la promotion de la santé.

Les fondements sont déjà en place. Poursuivons ensemble les efforts voulus pour atteindre la santé et améliorer la qualité de vie des Canadiens et des collectivités dans lesquelles ils résident.

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