Les histoires de ceux qui ont réussi à arrêter de fumer

[Josephine] Je ne vais pas mentir, moi j'aimais fumer.

C'est le moment qui m'appartenait à moi.

Je n'étais pas la mère de personne, la femme de personne, la fille de personne, j'étais juste Josephine.

Jusqu'à ce que je m'achète mon premier paquet, quand je me disais, oh, c'est le seul.

Ah, puis, c'est tout de suite, 20 ans plus tard.

C'est ça, l'affaire.

On ne considère jamais qu'on est accrochés à la cigarette.

Les envies, ça vient.

On y est obéis de façon inconsciente.

Tu ne t’arrêtes pas pour penser à ça.

Moi, là, je courais, je finissais de courir, je m'allumais une cigarette à la fin de ma course.

Ma croyance d'être en contrôle puis d'être justement cette personne qui est active, qui prend soin d'elle, c'est comme contradictoire avec le fait de fumer.

C'est ça qui m'a fait prendre la décision, justement, d'arrêter de fumer.

Veux veux pas physiquement, je ne pouvais pas juste arrêter là, donc j'ai pris mon rendez-vous, j'ai fait ma date avec ma cigarette pour laisser ça.

Puis je pense que j'avais besoin d'une certaine préparation mentale aussi.

C'était plus dure que de laisser un chum, ma cigarette, pour de vrai.

Le premier mois était vraiment difficile.

C'était...j'étais énervé à rien.

Ça m'affectait dans tout.

C'est ça, c'est...

J'ai essayé les patchs puis les gommes environ une, deux semaines après avoir arrêté de fumer parce qu’une collègue me l'avait suggéré.

Moi, ça m'a beaucoup aidé.

Ça m'a beaucoup calmé, honnêtement.

Ça m'a aidé à mieux gérer mon humeur.

Je tousse beaucoup moins quand je finis de courir.

Je courais aussi plus longtemps, plus loin.

C'est une combinaison de tout ça, vraiment le patch et la gomme, mes amis, mes collègues, ma famille.

Courir aussi, qui a fait que j'ai pu réussir.

On peut avoir tout ce qu'on veut dans la vie.

La santé, ça ne s’achète pas.

Comme si t'arrêtes de fumer, fais-le pour toi parce que les bénéfices qui en ressortent après, ça vaut la peine.

Essayez, puis réessayez, puis réessayez, puis à chaque fois, tu te relèves, t'as un succès.

Parce qu'un jour, vous allez vous lever, puis ça va être la bonne fois, puis ça va être ça.

[Ron] Quand j'ai arrêté de fumer, j'avais un grand sens de liberté.

C'était un grand succès.

J'ai arrêté pendant six ans de temps, avant de recommencer.

Ça, c'était un petit cas spécial.

J'ai embarqué dans une relation.

C'était autour de moi avec elle.

Et comme que la relation a progressé, j'ai dit, pense-moi tes cigarettes.

J'ai fumé quatre cigarettes de suite, un après l'autre.

Et c'était faite, j'ai recommencé à fumer.

Aussitôt que j'ai commencé à fumer, je me sentais déçu de moi-même.

J'ai perdu ma liberté.

J'étais vraiment attaché au paquet de cigarettes, presque avec une corde.

Et puis, côté physique, c'était énorme l'impact que ça fait et que ça m'a ramené.

J'étais rendu exactement comme si j'avais fumé pendant 30 ans.

La deuxième fois que j'ai arrêté de fumer, j'ai utilisé la varénicline, ça gère les symptômes.

Donc, l'irritation, l'anxiété.

Après avoir passé au travers de cet étape-là déjà dans le passé, j'avais tellement une grande confiance qu’arrêter de fumer en utilisant la varénicline, c'était pour être un succès.

Tout le monde dans ma famille, un petit peu à la fois, arrêtait de fumer.

Avec cette frère et sœur, il y avait beaucoup de gens autour de moi pour me motiver.

Avoir perdu mon emploi pendant la COVID, ça l'exprime vraiment comment que les médicaments fonctionnent et comment que ça gère bien les symptômes.

Sans problème, j'ai arrêté de fumer.

Dans le fond, c'est important de prendre tout ce qu'il y a de disponible pour toi.

Et c'est ce que j'ai fait.

J'ai fait des recherches en ligne, j'ai parlé à des gens qui avaient arrêté de fumer, j'ai parlé avec mon docteur, j'ai pris le médicament et j'avais le support de ma famille et de mes amis.

Et c'est ça qui a fait le grand succès.

Je veux dire que la liberté, c'est la plus grande chose que tu gagnes en arrêtant de fumer.

Ça t'alloue du temps, ça t'alloue une planification de faire des choses que tu n'aurais pas fait parce que tu es toujours pris à penser quand tu veux aller fumer.

Ça fait trois ans et demi que j'ai arrêté de fumer.

Puis je peux vous dire que ça va être la dernière fois que j'ai arrêté de fumer.

Faut jamais arrêter de vouloir arrêter de fumer parce que ça va arriver un jour.

Ça peut être la première fois, ça peut être la cinquième fois, mais ça va arriver.

[Josée] C'était rare que quelqu'un ne fumait pas.

À 14 ans, l'habitude était prise.

Il fallait que j'en aie.

Des fois, je n'en avais pas conscience du tout.

C'était machinal.

Je me rendais compte quand j'avais une cigarette, elle était allumée, elle était là.

Je ne me souviens même pas de l'avoir allumée, ni de l'avoir pris.

C'est difficile d'arrêter.

Les tentatives sont dures.

Je disais non, ne fume plus moi.

Jusqu'à temps que ça monte puis ça monte et que ça devient une obsession, je ne pensais juste à ça.

Ma sœur a décidé d'arrêter de fumer.

Fait que, quand j’ai arrivée chez elle, elle avait mis un timbre de nicotine sur son bras.

Ça fait que moi je dis, donne-moi s'en un, ça fait longtemps que j'y pense.

Ça fait que moi, je colle un timbre là-dessus.

Puis c'est un moment de lucidité qui a fait que j'ai arrêté puis j'ai poursuivi.

Puis que je me suis entourée de personnes qui ne fumait pas le plus possible.

Je fréquentais des places où il y avait le moins de cigarettes possibles.

Je n'ai plus refumé une seule cigarette depuis ce temps-là.

La nicotine vient apaiser le besoin physique de prendre la cigarette.

Ça s'est fait une journée à la fois.

Si t'es capable d'arrêter de fumer, t'es capable de bien des affaires dans la vie.

Ce temps-là, là, il n'appartient plus à la cigarette mais appartient à moi.

Je le remplis comme ça me tente, quand ça me tente.

Je voulais écrire des livres, je voulais peindre, je voulais plein de choses.

Aujourd'hui, j'essaye de faire le plus que je peux.

Mais tous les gens autour de moi, ceux qui fumaient et qui auraient voulu arrêter, qui n'ont pas réussi.

Ils m'encourageaient tous parce qu'eux n'y arrivaient pas.

On peut tout le temps le réessayer si ça ne fonctionne pas la première fois.

Tu vas y arriver, un moment donné, ça va être la bonne fois.