Allocution de l’administratrice en chef de la santé publique du Canada – le mardi 30 mars 2021
Discours
La pandémie de la COVID-19 continue de créer du stress et de l’anxiété à de nombreux Canadiens, particulièrement à ceux qui n’ont pas accès à leur réseau de soutien habituel. Grâce au portail en ligne Espace mieux-être Canada, les personnes de tous âges partout au pays peuvent avoir un accès immédiat à du soutien en matière de santé mentale et d’utilisation de substances sans frais et de façon confidentielle. Ces services sont disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
Aujourd’hui, nous allons aborder le récent signal de sécurité associé à l’utilisation du vaccin d’Astra Zeneca chez les adultes de moins de 55 ans. Mais tout d’abord, nous allons commencer par faire le point sur les chiffres et les tendances actuels.
La transmission de la COVID-19 est en augmentation constante depuis plusieurs semaines, avec un nombre et une proportion croissants de variants plus contagieux à l’origine de la croissance épidémique dans de nombreuses régions.
À ce jour, plus de 970 000 cas de COVID-19, dont 22 900 décès, ont été signalés au Canada. Au cours de la semaine dernière, nous avons enregistré en moyenne plus de 4 600 nouveaux cas et 26 décès par jour. L’augmentation continue des taux d’infection se répercute maintenant dans nos hôpitaux, avec une tendance à l’augmentation des maladies graves et critiques et une nouvelle pression sur le système de santé. Au cours de la dernière semaine, une moyenne de 2 200 personnes atteintes de la COVID-19 ont été traitées dans nos hôpitaux chaque jour, soit une augmentation de 6 % par rapport à la semaine précédente. Plus de 660 de ces personnes ont été traitées dans des unités de soins intensifs, ce qui représente une augmentation de 14 % par rapport à la semaine précédente.
Le plus inquiétant est l’augmentation continue du nombre et de la proportion de variants préoccupants qui se propagent plus facilement et augmentent le risque d’apparition de maladies graves. Au cours de la dernière semaine, nous avons enregistré une augmentation de 64 % des nouveaux cas de variants, avec plus de 9 000 cas de variants préoccupants signalés à ce jour au Canada, le variant B.1.1.7 représentant plus de 90 pour cent des cas. Ce chiffre comprend 8 381 cas du variant B.1.1.7, 358 cas du variant P.1 et 270 cas du variant B.1.351 signalés à ce jour au Canada. Le nombre de cas de nouveaux variants ne représente que la pointe de l’iceberg, car des milliers d’autres cas ont été dépistés positifs pour des mutations problématiques.
Hier, Santé Canada a publié une déclaration concernant de nouvelles données sur des cas supplémentaires d’un type rare de caillot sanguin, connu sous le nom de thrombocytopénie immunitaire prothrombotique induite par un vaccin (ou TIPIV), survenus après l’administration du vaccin contre la COVID-19 d’AstraZeneca dans plusieurs pays européens. À ce jour, aucun cas de TIPIV n’a été signalé au Canada. Néanmoins, comme les données sur ces cas supplémentaires pourraient modifier l’évaluation sur le rapport entre les risques et les avantages, Santé Canada, en tant qu’organisme de réglementation, à imposer des conditions supplémentaires pour l’autorisation des vaccins d’AstraZeneca au Canada. Entre temps, le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) du Canada a recommandé de suspendre l’utilisation du vaccin d’AstraZeneca chez les personnes âgées de moins de 55 ans, en attendant une évaluation complète des risques par Santé Canada. Les médecins hygiénistes en chef ont examiné les recommandations du CCNI et ont publié une déclaration décrivant la décision unifiée de prendre cette mesure de précaution.
Nous savons qu’il s’agit d’un autre changement difficile dans les rebondissements apparemment sans fin de cette pandémie, mais il y a un point de grâce. Nous n’aurions pas pu mieux dire, alors nous aimerions citer la Dre Menaka Pai, professeure agrégée d’hématologie et de thrombo‑embolie à l’Université McMaster, qui a déclaré : « La surveillance rigoureuse de l’innocuité des vaccins à l’échelle mondiale a permis de détecter rapidement cet effet secondaire rare et grave. La collégialité, la rigueur théorique, la transparence et la science médicale nous aideront à le gérer. »
Alors qu’il fait plus chaud au printemps et que d’importantes pratiques religieuses comme la Pâque juive, Pâques, Vaisakhi et le Ramadan sont à nos portes, nous devons nous aussi faire de notre mieux et nous rappeler notre devoir de nous protéger les uns les autres. Les niveaux de transmission de la COVID-19 sont différents selon l’endroit où nous nous trouvons au Canada, mais il existe un risque d’introduction et d’augmentation des cas partout.
Veuillez continuer à suivre les recommandations de santé publique locales, à vous en tenir aux méthodes plus sûres que nous avons apprises pour faire la fête pendant la COVID-19 et à garder les rassemblements pour un meilleur moment à l’avenir.
Malgré les obstacles, nous nous rapprochons chaque jour du but et nous sommes plus forts et plus unis pour cela.
Pour obtenir des renseignements et des ressources sur la COVID-19, consulter le document d’information. Vous y trouverez entre autres de l’information sur la vaccination et les façons de réduire les risques de contracter et de transmettre la maladie à d’autres.
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