Allocution de l’administratrice en chef de la santé publique, le 15 octobre 2021

Discours

Le 15 octobre 2021 | Ottawa (Ontario) | Agence de la santé publique du Canada

La pandémie de la COVID-19 continue de provoquer du stress et de causer de l'anxiété à de nombreux Canadiens, particulièrement à ceux qui n'ont pas accès à leur réseau de soutien habituel. Le portail en ligne Espace mieux-être Canada offre aux personnes de tous âges partout au pays un accès immédiat à du soutien en matière de santé mentale et de toxicomanie sans frais et de façon confidentielle. Ces services sont accessibles 24 heures sur 24, sept jours sur sept.

Vendredi dernier, nous avons présenté une mise à jour de l'épidémiologie et de la modélisation de la COVID-19 au Canada. Il en ressort que les efforts déployés pour augmenter la couverture vaccinale et rétablir certaines mesures de santé publique dans les régions fortement touchées ont permis de ralentir la propagation de la maladie à l'échelle nationale. Les nouvelles prévisions modélisées sont encourageantes et suggèrent que nous pourrions observer une diminution du nombre de cas quotidiens dans les semaines à venir si nous continuons à augmenter la couverture vaccinale et si nous maintenons les mesures de santé publique existantes. Malgré un optimisme prudent quant à la trajectoire, la dernière modélisation a également mis en évidence la nécessité de rester vigilant pour préserver nos acquis et réduire le risque de dépasser les capacités de soins, en particulier à l'approche de la saison des infections respiratoires.

Selon les dernières données de surveillance de cette semaine, nous observons une diminution de l'activité de la COVID-19 à l'échelle nationale, même si le virus continue de progresser et de poser des problèmes dans plusieurs régions du pays. Au cours de la dernière semaine, plus de 3 160 nouveaux cas ont été signalés en moyenne chaque jour au Canada, soit une diminution de 15 % par rapport à la semaine précédente. Cependant, les tendances relatives aux cas graves restent élevées : en moyenne, chaque jour, plus de 2 450 personnes atteintes de la COVID-19 sont soignées dans nos hôpitaux, dont plus de 740 dans les unités de soins intensifs, et 40 décès sont signalés. Les cas de COVID-19 et les hospitalisations surviennent principalement chez les personnes non vaccinées. De la fin août à la fin septembre, le taux hebdomadaire moyen de nouveaux cas de COVID-19 était 8 fois plus élevé et le taux hebdomadaire moyen d'hospitalisations était 26 fois plus élevé chez les personnes non vaccinées que chez les personnes entièrement vaccinées.

L'Action de grâce étant passée, cela signifie que nous entrons dans la saison de l'influenza, ou grippe. Si la grippe a été pratiquement inexistante l'année dernière, en grande partie grâce aux mesures de santé publique mises en place pour réduire la propagation de la COVID-19, elle n'a pas disparu pour autant. Cette année, nous pourrions voir une recrudescence de la grippe en raison d'une baisse de l'immunité de la population, attribuable à une circulation moindre du virus lors de la dernière saison grippale, et de l'assouplissement de certaines mesures de santé publique restrictives à l'échelle communautaire, rendu possible grâce à la couverture vaccinale élevée contre la COVID-19.

Les comportements que nous avons adoptés pendant la pandémie de COVID-19 peuvent contribuer à nous garder, nous et nos communautés, en bonne santé cet automne et cet hiver. Par exemple, nous faire vacciner contre la grippe lorsqu'il est possible de le faire et continuer de prendre des mesures de protection individuelle de santé publique, comme porter un masque, améliorer la ventilation intérieure, nous laver souvent les mains et rester à la maison si nous sommes malades. Les mesures de santé publique individuelles forment la base des bonnes pratiques de santé publique et contribuent à prévenir la propagation de la grippe, de la COVID-19 et d'autres maladies respiratoires.

Il est plus important que jamais de se faire vacciner contre la grippe. Le vaccin aide à prévenir la grippe et les complications connexes, comme la pneumonie, et peut également contribuer à réduire la gravité des symptômes. Si une quatrième vague prolongée de COVID-19 était combinée à une recrudescence de la grippe, cela pourrait exercer des pressions encore plus fortes sur le système de santé.

Si nous voulons mettre toutes les chances de notre côté pour nous protéger et protéger les autres, nous devons respecter les pratiques de santé publique visant à réduire le risque de COVID-19 et nous assurer que tous nos vaccins importants sont à jour.

Consultez mon document d'information pour obtenir des renseignements et des ressources sur la COVID-19, y compris de l'information sur les vaccins et les moyens de réduire vos risques d'infection et de propagation du virus à d'autres personnes.

Pour les Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.), le calcul des moyennes mobiles nationales pour les 7 derniers jours (du 8 au 14 octobre) pour les personnes admises à l'hôpital (2 509) et dans les unités de soins intensifs (757) sur une base quotidienne mentionnées ci-dessus inclut par erreur les chiffres cumulatifs plutôt que les chiffres quotidiens. Les moyennes nationales corrigées (excluant les chiffres des T.N.-O.) pour la période du 8 au 14 octobre sont de 2 460 personnes atteintes de la COVID-19 admises à l'hôpital et de 741 personnes dans les unités de soins intensifs par jour.

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