Le Bureau des sciences comportementales (BSC) de l'Agence de la santé publique du Canada : Les 2 premières années – avril 2021 à mars 2023
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(Format PDF, 2.3 Mo, 21 pages)
Organisation : Agence de la santé publique du Canada
Date publiée : Août 2024
Cat. : HP5-249/2024F-PDF
ISBN : 978-0-660-73034-2
Pub. : 240420
Sur cette page
- Reconnaissance des terres
- Message de l'Équipe de direction
- Renforcer la fonction des sciences comportementales de l'Agence de la santé publique du Canada par la création du Bureau des sciences comportementales
- Les deux premières années du BSC : En chiffres
- Renforcer la pratique des sciences comportementales en santé publique
- Répondre à la pandémie de COVID-19
- Pleins feux : Étude de Surveillance instantanée COVID-19 (SICO Canada)
- Fournir des données probantes et de l'expertise en matière de sciences comportementales : Au-delà de la pandémie
- Pleins feux : Vaccination systématique des enfants pendant la pandémie
- Pleins feux : Résistance aux antimicrobiens et intendance
- Renforcer la capacité et la collectivité des sciences comportementales dans la santé publique
- Perspectives d'avenir
- Communiquez avec nous
Reconnaissance des terres
L'équipe du Bureau des sciences comportementales de l'Agence de la santé publique du Canada se sent privilégiée de travailler sur de nombreux territoires traditionnels et non cédés des Premières Nations, des Inuits et des Métis. Nous reconnaissons le lien ancestral avec ces terres et nous respectons la richesse et l'importance des cultures, des langues et des pratiques qui ont cours sur ces terres depuis des temps immémoriaux.
Message de l'équipe de direction
Nous sommes heureux de présenter Le Bureau des sciences comportementales de l'Agence de la santé publique du Canada (BSC) : Les deux premières années - avril 2021 à mars 2023. Ce rapport souligne les progrès réalisés par l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) dans la mise en place d'une fonction de sciences comportementales grâce à l'établissement du BSC, ainsi que les activités et les réalisations du BSC d'avril 2021 à mars 2023, au cours de ses deux premières années en tant que centre d'expertise de l'ASPC en matière de sciences comportementales.
La création du BSC au printemps 2021 marque la reconnaissance officielle du rôle important que jouent le comportement humain et la prise de décision dans la réalisation des objectifs de santé publique et l'amélioration des résultats en matière de santé pour les Canadiens. Le lancement en pleine pandémie de COVID-19 n'a pas été facile, mais il a permis à l'ASPC de se doter en temps voulu de la capacité de fournir des conseils rapides et des données approfondies nécessaires pour soutenir la réponse du gouvernement du Canada en cas de pandémie. Alors que des leçons essentielles continuent d'être tirées de la pandémie, les sciences comportementales apportent aujourd'hui des contributions encore plus importantes aux domaines prioritaires de la santé publique au-delà de la pandémie, tels que la santé mentale et le bien-être, la résistance aux antimicrobiens et les changements climatiques, entre autres. Grâce à son programme de recherche appliquée et à ses connaissances fondées sur des données probantes, le BSC peut continuer à avoir une incidence sur une multitude de domaines de la santé publique qui affectent les Canadiens pour les années à venir.
Alors que nous nous penchons sur les deux premières années, nous nous devons de mentionner les multiples partenariats et collaborations que le BSC a formés avec des organisations de l'ASPC et du gouvernement du Canada. Nous avons eu la chance inouïe de collaborer avec plusieurs programmes de l'ASPC dont l'expertise et la sagesse ont permis d'améliorer la recherche que nous entreprenons ensemble. Nous avons joint nos forces à celles du Bureau de l'administrateur en chef de la santé publique, de l'Organisation mondiale de la santé, de l'Organisation de coopération et de développement économiques et du « Behavioural Insights Team », pour n'en citer que quelques-uns. L'Unité de l'impact et de l'innovation du Bureau du Conseil privé a également été un partenaire essentiel et un co-dirigeant à la frontière du programme du gouvernement du Canada en matière de sciences comportementales, d'innovation et d'expérimentation depuis la création du BSC.
Enfin, nous sommes redevables à l'incroyable personnel du BSC, ainsi qu'à la Direction générale des données, de la surveillance et de la prospective de l'ASPC (anciennement la Direction générale de surveillance et de données organisationnelles). En deux ans à peine, ce groupe de professionnels engagés et interdisciplinaires a contribué à faire du BSC une pratique évolutive. Leur créativité et leur esprit de collaboration sont à l'image de ce qui se fait de mieux dans notre fonction publique talentueuse et dévouée.
Alors que nous vous invitons à explorer les deux premières années du BSC, il nous tarde de vous partager ses points forts de 2023-2024. Ceux-ci devront toutefois attendre notre premier rapport annuel en 2024. D'ici là, n'hésitez pas à communiquer avec nous en tout temps à bescio-bsc@phac-aspc.gc.ca.
Vos partenaires en sciences comportementales,
Heather Devine (she | elle)
Directrice intérimaire du Bureau des sciences comportementales
Dhurata Ikonomi (she | elle)
Ancienne directrice générale par intérim du Centre d'analyse intégrée
Renforcer la fonction des sciences comportementales de l'Agence de la santé publique du Canada par la création du Bureau des sciences comportementales
Qu'est-ce que les sciences comportementales?
Les sciences comportementales (ScComp) constituent une approche multidisciplinaire de l'étude du comportement humain et de la prise de décision, combinant les résultats et les méthodes de la psychologie, des neurosciences et d'autres sciences sociales. Les praticiens examinent comment les facteurs psychologiques, socioculturels et systémiques influencent le contexte et l'environnement dans lesquels les gens prennent des décisions. La compréhension des divers obstacles et motivations à la prise de décision permet aux praticiens de concevoir et de mettre à l'essai des solutions qui ont des effets démontrables et significatifs sur les résultats comportementaux.
L'engagement de l'ASPC en matière de sciences comportementales
L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) promeut et protège la santé des Canadiens par le leadership, le partenariat, l'innovation et l'action en matière de santé publique. L'ASPC s'engage à fournir des renseignements opportuns, fiables et fondés sur des données probantes en continuant à renforcer les capacités dans le domaine des sciences comportementales et à générer des retombées dans l'ensemble des programmes de l'ASPC. Il s'agit notamment d'étendre la recherche et les connaissances en sciences comportementales au-delà de la pandémie pour inclure d'autres priorités de santé publique, et de renforcer les capacités et les collectivités en sciences comportementales par le développement d'outils de recherche, de formations et de réseaux.
L'histoire de l'origine du bureau des sciences comportementales
Les sciences comportementales ont été appliquées dans tous les domaines de programme de l'ASPC pour promouvoir des comportements sains chez les Canadiens bien avant la pandémie de COVID-19 et la création du BSC. Après une évaluation des besoins en avril 2021, le ministre de la Santé a officiellement reconnu le rôle important que jouent le comportement humain et la prise de décision dans la réalisation des objectifs de santé publique en créant le BSC en tant que centre de conseil et d'expertise, premier du genre, au sein de la Direction des données, de la surveillance et de la prospective (anciennement la Direction générale de surveillance et de données organisationnelles de l'ASPC). La création du BSC a introduit une fonction d'innovation et d'expérimentation au sein de la Direction afin de soutenir la relance de l'ASPC en tant qu'organisation de santé publique de premier plan et axée sur les données.
Depuis son lancement, le BSC a collaboré étroitement avec les secteurs de programme de l'ASPC afin d'aborder les domaines prioritaires de la santé publique qui font avancer leurs mandats. En partenariat avec l'Unité d'impact et d'innovation (UII) du Bureau du Conseil privé, également connue sous le nom d'Impact Canada, le BSC a mis en place un programme de démarrage et a intégré l'expertise en sciences comportementales à l'ASPC. Au cours de sa première année d'existence, le BSC a abordé des domaines prioritaires tels que la confiance dans les vaccins, les mesures de santé publique, la lutte contre la mésinformation, les mesures aux frontières et la communication en matière de santé publique, afin d'orienter les principales activités de réponse à la pandémie. Au cours de sa deuxième année d'existence, le BSC a élargi son champ d'action à de nouveaux domaines qui se sont révélés essentiels au mandat de l'ASPC, notamment les changements climatiques et les maladies infectieuses, la santé mentale et la résistance aux antimicrobiens.
En deux ans à peine, les investissements de l'ASPC dans les sciences comportementales ont permis de créer un centre d'expertise qui entreprend des recherches approfondies et fournit des conseils rapides afin de produire des données probantes et des idées en matière de sciences comportementales liées à la santé publique, et de les intégrer dans l'action par le biais d'interventions en matière de politique, de communication et de programmation.
Les sciences comportementales en santé publique
Un nombre croissant de pays à travers le monde utilisent déjà les sciences comportementales pour améliorer les résultats en matière de santé. Dans le contexte de la santé publique, les sciences comportementales peuvent être considérées comme une lentille permettant de comprendre et de relever les défis de la santé publique au niveau de l'individu, du groupe et de la société. Une compréhension des tendances humaines en matière de prise de décision :
- permet de prévoir de manière plus éclairée la façon dont les gens réagiront aux programmes et aux politiques ;
- facilite l'identification des obstacles qui empêchent les personnes d'agir dans l'intérêt de leur santé et de celle des autres ;
- permet de concevoir des programmes et des politiques qui s'alignent sur la façon dont les gens ont tendance à penser, à se sentir et à se comporter ;
- encourage l'évaluation des programmes et des interventions en mettant l'accent sur les résultats comportementaux significatifs, afin de déterminer la meilleure voie à suivre.
Vision, mission et mandat du BSC
Vision : Le BSC est un leader fiable et innovant qui dote l'ASPC et ses partenaires de connaissances en sciences comportementales fondées sur des données probantes, équitables et éclairées, permettant de prendre des mesures proactives pour faire face aux plus grandes menaces en matière de santé publique auxquelles sont confrontés les Canadiens.
Mission : Le BSC fournit aux décideurs en matière de santé publique des connaissances rigoureuses et intégrées en sciences comportementales afin d'améliorer les interventions en matière de politique, de communication et de programmation, et promeut la sensibilisation et l'application opportune des sciences comportementales au sein de l'ASPC, au Canada et à l'étranger.
Mandat : Veiller à ce que les données probantes en sciences comportementales soient pleinement traduites et intégrées dans les interventions en matière de politique, de communication et de programmation, afin de soutenir la relance de l'ASPC en tant qu'organisation de santé publique de premier plan et axée sur les données.
Les deux premières années du BSC : En chiffresNote de bas de page 1
Élargir les données probantes et les connaissances en matière de sciences comportementales
- Complété 11 projets de recherche approfondie
- Exécuté 50+ de demandes de conseils rapides
- Recruté 10 Fellows en sciences comportementales
Renforcer et mobiliser la pratique des sciences comportementales
- Réalisé 10+ séances de formation
- Enrôlé 308 membres de la Collectivité de pratique ScComp de l'ASPC
- Publié 63 résumés, bulletins d'information et publications du BSC
Le personnel du BSC a également participé à plusieurs conférences, présentations, balados et blogues afin de partager des données probantes et des connaissances avec la collectivité des sciences comportementales.
Services de recherche approfondie et de conseil – de quoi s'agit-il?
- La recherche approfondie du BSC met en œuvre le cadre IMPActS (Identifier, Schématiser, Protoyper, Agir, Mettre à l'échelle) afin de générer de nouvelles données probantes et connaissances et de combler les lacunes actuelles connexes. La recherche approfondie s'étend souvent sur plusieurs mois et produit des résultats qui sont traduits et mobilisés à grande échelle.
- Le BSC répond également aux demandes de conseils comportementaux en matière de santé publique qui nécessitent un délai d'exécution rapide. Les services de conseil rapide sont fournis après une analyse des données comportementales existantes dans la littérature pertinente.
De nombreux domaines prioritaires de santé publique sont abordés, notamment :
- COVID-19
- Infections resporatoires
- Confiance du public
- Intendance des antimicrobiens
- Immunisation des enfants
- Santé mentale
- Mesures de santé publique
- Changements climatiques
- Maladies infectieuses
- Maladies chroniques
Renforcer la pratique des sciences comportementales en santé publique
Bien que le BSC de l'ASPC s'ajoute à une liste croissante de plus de 300 unités de sciences comportementales appliquées dans le monde, il est la première unité de la fonction publique fédérale canadienne dédiée à l'application des sciences comportementales à la santé publique.
Le BSC a constitué une équipe pluridisciplinaire et mis en place des pratiques et des systèmes fondamentaux solides afin de :
- Fournir aux décideurs en matière de santé publique une expertise et des conseils opportuns dans le domaine des sciences comportementales;
- Renforcer la capacité à développer et à intégrer des données probantes sur les sciences comportementales dans les décisions de santé publique concernant les politiques, les programmes et les communications.
« Aujourd'hui, il est absolument impensable de mettre en place une santé publique sans mettre les gens au cœur de ce que nous faisons. » – Elena Altieri, cheffe de l'unité des connaissances comportementales, Organisation mondiale de la santé (2022)
Pour planifier la croissance des capacités en sciences comportementales au sein de l'ASPC, le BSC a élaboré un plan de maturité qui décrit l'évolution du bureau, du stade de démarrage à celui de programme mature, dans un délai de cinq ans.
Année | Stade | Détails |
---|---|---|
2021/22 | Étape 1 : Développement |
Poursuivre sous l'élan de la pandémie. Élaborer les éléments fondamentaux du programme. |
2022/23 | Étape 2 : Émergence |
Se développer au-delà de la pandémie. Renforcer les capacités et la collectivité grâce à des outils et des réseaux. |
2023-25 | Étape 3 : Réalisation |
Contribuer à la base de données mondiale en tant que programme mature. Investir dans l'infrastructure de recherche dirigée par l'ASPC et dans la capacité de pointe. |
2025 et plus | Étape 4 : Optimisation | Faire évoluer et innover la pratique en fonction de l'évolution du domaine des sciences comportementales et des besoins de la fonction publique. |
Répondre à la pandémie de COVID-19
Avec l'arrivée de la pandémie de COVID-19 en 2020, il est apparu clairement que les sciences comportementales pouvaient jouer un rôle efficace pour contribuer à la sécurité de la population canadienne. Au début de la pandémie, l'ASPC a collaboré avec l'UII pour lancer un programme de recherche, dans le but d'intégrer des idées et des recommandations fondées sur des données probantes et sur le comportement dans les documents de communication publique, les considérations relatives aux politiques et aux programmes et la prise de décision pangouvernementale afin de réduire la propagation du virus au Canada. La création du BSC l'année suivante a soutenu et développé ces efforts.
« Pendant la pandémie, nous nous sommes appuyés sur des données issues de la communication sur les risques et de la recherche sur les sciences comportementales pour concevoir des messages sur les vaccins et les mesures de santé publique qui répondent aux besoins d'information du public et encouragent les comportements nécessaires pour assurer la sécurité de la population. » – Dr Harpreet Kochhar, ancien président de l'Agence de la santé publique du Canada (2022)
Le BSC continue de collaborer étroitement avec l'UII et de nombreux autres partenaires de santé publique sur une série de projets de recherche appliquéeNote de bas de page 2, notamment la deuxième phase de la Surveillance instantanée COVID-19 (SICO Canada), une étude comportementale basée sur la population et conçue pour répondre aux besoins spécifiques et changeants des Canadiens tout au long de la pandémie.
Pleins feux : étude de Surveillance instantanée COVID-19 (SICO Canada)
Partenaires
L'UII et l'équipe de recherche sur l'opinion publique du Bureau du Conseil privé (BCP)
Défi
« L'épidémie de COVID-19 a fait peser une charge écrasante sur les systèmes de santé et les autorités pour qu'ils réagissent par des interventions, des politiques et des messages efficaces et appropriés. L'un des éléments les plus importants pour réduire la transmission du virus est le comportement du public. » - Organisation mondiale de la santé (2020)
Projet
Après le début de la pandémie de COVID-19, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié l'Outil de l'OMS pour l'analyse des comportements (en anglais seulement) pour aider les pays à surveiller les connaissances, les perceptions du risque et les comportements liés à la COVID-19, dans le but de promouvoir des réponses efficaces et fondées sur des données probantes qui contribuent à réduire la transmission du virus.
Le gouvernement du Canada s'est appuyé sur cet outil pour mener l'étude longitudinale de Surveillance instantanée COVID-19 (SICO Canada).
L'étude SICO Canada génère des données qui nous permettent de mieux comprendre les connaissances, les perceptions et les comportements de la population canadienne face à la pandémie. Grâce à sa conception longitudinale, l'enquête est mise à jour pour refléter la situation actuelle de la COVID-19 et suivre l'évolution des différentes mesures en fonction de la progression de la pandémie.
La phase 1 de l'étude, menée par le BCP en partenariat avec l'ASPC, a recueilli des données auprès de plus de 2 000 personnes au Canada au cours de seize vagues de collecte de données entre avril 2020 et novembre 2021. En février 2022, le BSC s'est associé à l'UII pour lancer la deuxième phase de l'étude avec un nouvel échantillon de 2 000 adultes pour huit vagues de collecte de données, la dernière étant lancée en mai 2023.
SICO Canada examine des données sur de nombreux aspects de l'expérience des Canadiens en matière de pandémie, notamment les mesures de santé publique, la vaccination des adultes et des enfants, les sources d'information et la confiance, les connaissances et la mésinformation, la santé mentale et le bien-être, ainsi que les perspectives face à la pandémie et le rétablissement.
Principaux enseignements
Les résultats des multiples vagues de l'étude SICO Canada au cours de la pandémie ont permis d'orienter diverses réponses de santé publique, notamment en matière de politique, d'interventions et de communication. Les principaux enseignements sont les suivantes :
- La confiance dans les renseignements fournis par le gouvernement est l'un des meilleurs indicateurs de l'adhésion des Canadiens aux comportements de protection, de leur volonté de se faire vacciner contre la COVID-19 et de leur soutien à la réintroduction de mesures, le cas échéant.
- Les attitudes et les perceptions des risques face aux voyages et aux mesures aux frontières sont liées et conformes aux données probantes relatives à l'atténuation des risques pour la santé publique, y compris un soutien important et persistant aux exigences en matière de dépistage et de vaccination pour les voyages afin d'atténuer les risques d'infection et de transmission. Une plus grande croyance dans la mésinformation a été associée de manière cohérente et significative à des intentions comportementales, à des attitudes moins favorables à la vaccination et à une moindre adhésion à des comportements de protection tout au long de la pandémie, y compris un soutien et une utilisation plus faibles des tests rapides de COVID-19 et de la réintroduction de mesures de santé publique, le cas échéant.
- Les facteurs cognitifs et comportementaux – ce que les gens pensent, croient et font – se sont révélés beaucoup plus prédictifs de l'adhésion à des comportements clés en matière de santé publique que les seules données démographiques.
En temps quasi réel, les données probantes générées par cette recherche longitudinale sont traduites en applications. Par exemple, les conclusions et les enseignements tirés de SICO ont servi de base factuelle à de nombreuses campagnes de l'ASPC et à ses activités de sensibilisation du public canadien, notamment la campagne de vaccination de médias sociaux « Mes raisons », qui a appliqué la recherche de SICO sur les normes sociales afin d'encourager les Canadiens à partager les raisons pour lesquelles ils ont choisi de se faire vacciner. De plus, l'engagement continu avec les provinces et les territoires et un partage des connaissances par le biais de forums tels que les comités consultatifs fédéraux, provinciaux et territoriaux spéciaux et techniques sur la COVID-19 ont été mis en place pour soutenir les efforts et les stratégies politiques en matière de mesures de santé publique et de vaccins dans l'ensemble du pays.
Prochaine étape
Le BSC et l'UII exploitent les données et les connaissances de SICO pour explorer des lignes de recherche connexes, notamment :
- Mieux comprendre les perceptions, les attitudes et les comportements des Canadiens en matière de pandémie dans un environnement pandémique en transition, y compris les intentions des Canadiens de suivre les mesures de santé publique pour lutter contre la transmission des maladies respiratoires;
- Réaliser des études sur la mésinformation et la confiance du public, notamment la confiance des Canadiens dans l'ASPC en tant que source d'informations sur la santé publique;
- Explorer les possibilités de tirer parti des succès de l'étude SICO en développant une nouvelle étude de recherche basée sur la population, afin de recueillir des connaissances comportementales sur les priorités émergentes de l'ASPC au-delà de la pandémie.
Fournir des données probantes et de l'expertise en matière de sciences comportementales : Au-delà de la pandémie
Après son lancement, le BSC a renforcé sa capacité à mener des recherches appliquées et à générer des données probantes et une expertise en matière de sciences comportementales dans le but d'améliorer les résultats en santé publique. Ce travail comprend des projets de recherche approfondie et ciblée avec les domaines de programme de l'ASPC et les partenaires du gouvernement du Canada, ainsi qu'une analyse rapide et des conseils sur les principaux défis en matière de santé publique.
« La Division de l'orientation des mesures de santé publique (DOMSP) a travaillé en étroite collaboration avec le BSC et certains de ses boursiers. Ils ont constitué une ressource incroyablement précieuse pour orienter notre travail et les directives que nous publions à l'intention du public canadien » – DOMSP (2022)
À quoi ressemble la recherche appliquée du bsc de l'aspc?
Les projets de recherche du BSC suivent le modèle IMPActS, une structure d'organisation qui décrit le cycle de vie du projet du BSC. Le modèle IMPActS a été développé par le BSC en partenariat avec l'UII du BCP. Il établit un cadre itératif et adaptable pour soutenir les besoins des projets individuels et pour guider les collaborations du BSC avec les domaines de programme et les partenaires.
Depuis mars 2023, le BSC compte neuf projets de recherche clés à différents stades du cycle de vie de l'IMPActS dans un large éventail de domaines de la santé publique. Les projets portent notamment sur l'intendance des antimicrobiens, la vaccination des enfants, le port du masque, la mésinformation, la santé mentale, les maladies infectieuses, les modes de vie sains et les changements climatiques.
Phase | Description |
---|---|
Identify (identifier) | Déterminer comment les sciences comportementales peuvent être appliquées de manière appropriée à l'enjeu politique |
Map (schématiser) | Mieux comprendre les principaux facteurs et obstacles du comportement cible afin de faciliter la formulation d'hypothèses et d'établir les points d'intervention potentiels |
Prototype (protyper) | Générer des idées d'interventions comportementales réalisables et efficaces et concevoir une étude ou un essai pour évaluer de manière fiable l'incidence de ces interventions |
Act (agir) | Activer le protocole d'étude pour tester les hypothèses, générer des résultats et soutenir l'application des connaissances |
Scale (mettre à l'échelle) | Mettre en œuvre et à l'échelle les résultats et les recommandations du projet de recherche sur les sciences comportementales |
Pleins feux : Vaccination systématique des enfants pendant la pandémie
Partenaires
Équipe sur le comportement et la confiance en vaccins (ASPC) et unité d'impact et d'innovation (UII) du Bureau du Conseil privé
Défi
Un moyen important pour les parents de protéger la santé de leurs enfants est de maintenir leurs vaccins à jour. Bien que le Canada ait maintenu des taux de vaccination des enfants relativement élevés, la pandémie de COVID-19 a modifié la confiance des parents canadiens et leur intention de faire vacciner leurs enfants.
Projet
Le BSC et l'équipe sur le comportement et la confiance en matière de vaccination de l'ASPC se sont associés à l'UII dans le cadre d'un projet de recherche visant à soutenir le rattrapage et la réussite des programmes de vaccination systématique des enfants. L'équipe de recherche a mené une enquête auprès de parents canadiens en janvier 2023.
Principaux enseignements
La confiance des parents canadiens dans les vaccins reste élevée; cependant, la pandémie a pu accroître les inquiétudes et diviser les opinions.
- Jusqu'à 25 % des parents ont manqué ou retardé un rendez-vous de vaccination systématique pour leurs enfants à un moment ou à un autre depuis le début de la pandémie.
- Les préoccupations liées à la COVID-19 figuraient parmi les principaux obstacles associés aux vaccins manqués ou retardés, notamment les inquiétudes concernant les interactions entre les vaccins de routine et contre la COVID-19.
- Pour faciliter la vaccination de routine, les parents ont manifesté leur intérêt pour :
- Une meilleure disponibilité ou option de vaccination en pharmacie
- Des horaires de rendez-vous plus pratiques
- Des rappels de la date à laquelle leurs enfants doivent être vaccinés
Prochaine étape
Les principales conclusions de l'enquête sont rédigées en vue d'une publication universitaire et communiquées aux groupes concernés au sein du gouvernement et du public, qui sont bien placés pour appliquer ces connaissances.
Pleins feux : Résistance aux antimicrobiens et intendance
Partenaire
Groupe de travail de l'ASPC sur la résistance aux antimicrobiens (GT RAM) et unité d'impact et d'innovation (UII) du Bureau du Conseil privé.
Défi
La menace de la résistance aux antimicrobiens (RAM) s'accroît, entraînant une augmentation des maladies, des décès et des coûts liés aux soins de santé. Dans les Centres d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD), les taux élevés d'infection associés à une forte utilisation d'antibiotiques créent une pression sélective pour les organismes résistants aux antimicrobiens qui représentent un risque pour les résidents et le personnel, ainsi que pour les hôpitaux et les communautés environnants.
Projet
En partenariat avec le GT RAM de l'ASPC, le BSC a réalisé une synthèse de la littérature afin d'évaluer les facteurs influençant les décisions de prescription d'antibiotiques dans le contexte unique des CHSLD et les répercussions sur les résidents et le personnel.
Principaux enseignements
Les interventions en matière d'intendance des antimicrobiens se sont avérées fructueuses dans les CHSLD, bien qu'il y ait une variation considérable dans la littérature. Les décisions de prescription sont influencées par le contexte de chaque patient, notamment par des facteurs tels que :
- l'état de santé et les capacités cognitives;
- les soignants;
- l'environnement clinique;
- le système de santé;
- le milieu socioculturel environnant.
Le besoin d'études supplémentaires bien conçues est clair, qui explorent des solutions innovantes et à multiples facettes pour la gestion des antimicrobiens dans les CHSLD.
Prochaine étape
Le BSC a mené à bien un projet pilote sur le terrain dans le but d'améliorer l'intendance des antimicrobiens dans les CHSLD, qui sera déployé à plus grande échelle au printemps 2024. Le projet testera et évaluera l'efficacité de la rétroaction des cliniciens, ainsi que la formation des cliniciens et des soignants de la famille ou dobu cercle d'amis dans les CHSLD à travers le Canada.
Renforcer la capacité et la collectivité des sciences comportementales dans la santé publique
Le renforcement de la capacité et de la collectivité des sciences comportementales au sein de l'ASPC est essentiel à la réalisation de sa mission, qui est de promouvoir et de protéger la santé des Canadiens. Pour faire progresser les connaissances et la pratique des sciences comportementales à l'ASPC, le BSC a travaillé dur pour développer et tirer parti de la capacité, des réseaux et des partenariats en matière de sciences comportementales au sein de l'ASPC, au Canada et à l'échelle internationale.
Collectivité de pratique des sciences comportementales de l'ASPC
Le BSC a créé la Collectivité de pratique des sciences comportementales de l'ASPC (CdP ScComp de l'ASPC), une collectivité informelle de partage des connaissances ouverte à tous les membres du portefeuille de la santé. La CdP a pour objectif d'améliorer la compréhension des sciences comportementales par ses membres, de partager des connaissances interdisciplinaires et de collaborer à l'avancement des sciences comportementales à l'ASPC.
La CdP a été lancée en novembre 2022 et organise des réunions bimensuelles au cours desquelles des orateurs invités animent des discussions sur divers domaines de la santé publique. Le BSC organise également des Cafés ScComp mensuels, une occasion informelle d'établir des liens avec des collègues qui pratiquent ou s'intéressent aux sciences comportementales.
Séances de formation sur les sciences comportementales
Afin de développer la compréhension, la pratique et l'application des sciences comportementales au sein de l'ASPC, le BSC organise des séances de formation et d'information à l'intention des partenaires et des domaines de programme. Ces séances offrent une compréhension fondamentale des sciences comportementales et des services offerts par le BSC, tout en ouvrant un dialogue pour des partenariats potentiels sur des questions de santé publique émergentes.
Bureau des sciences comportementales: prix de l'Agence de la santé publique du Canada 2022
En 2022, le BSC a reçu le prix de l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) pour la créativité, l'innovation et la prestation de services – le plus haut niveau de reconnaissance officielle de l'ASPC. L'équipe du BSC a été récompensée pour ses approches créatives et innovantes qui ont permis d'améliorer les opérations et de communiquer efficacement le mandat de l'ASPC.
Perspectives d'avenir
L'investissement de l'ASPC dans le développement de la fonction de sciences comportementales au cours des deux dernières années a donné lieu à un certain nombre de réalisations notables. Grâce à des collaborations et des partenariats solides, les sciences comportementales ont permis d'apporter des changements positifs aux politiques, à la mise en œuvre des programmes et aux campagnes de communication, se traduisant par des actions de santé publique plus efficaces. Par exemple, les connaissances comportementales ont permis d'orienter les actions visant à réduire la propagation de la COVID-19, à améliorer l'intendance des antimicrobiens, la santé mentale et le bien-être, ainsi que la vaccination des enfants, entre autres.
Avec plusieurs projets de recherche sur le terrain dans un grand nombre de domaines prioritaires de la santé publique, une collectivité croissante de praticiens des sciences comportementales et de décideurs politiques dans le domaine de la santé publique, et une pratique des sciences comportementales évolutive, les sciences comportementales continueront d'avoir une incidence positive sur de nombreuses questions prioritaires de santé publique dans les années à venir. Et nous ne faisons que commencer!
Alors que le domaine des sciences comportementales est en première ligne pour façonner la politique de santé publique et la conception des programmes, le BSC souhaite continuer à jouer un rôle clé dans l'amélioration des résultats de santé pour les Canadiens au-delà de la pandémie.
« Je considère certainement les sciences comportementales comme un élément essentiel de l'avenir de la santé publique. » – Dr Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada, soixante-quinzième Assemblée mondiale de la santé (2022)
Communiquez avec nous
Vous avez une question ? Vous voulez en savoir plus ? Communiquez avec le BSC à bescio-bsc@phac-aspc.gc.ca.
Notes de bas de page
- Note de bas de page 1
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Statistiques collectées en mars 2023
- Note de bas de page 2
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Veuillez noter que ce rapport fournit des renseignements jusqu'en mars 2023, et que les développements ultérieurs, y compris l'achèvement de certains projets de recherche, ne sont pas pris en compte.
Détails de la page
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