Vaccination des adultes canadiens en 2021

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Organisation : Agence de la santé publique du Canada

Date de publication : 2022-03-25

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À propos

Le présent rapport résume les résultats de l'Enquête sur la couverture vaccinale contre la grippe saisonnière 2020-2021. Il s'agit d'une enquête annuelle qui recueille de l'information sur la vaccination contre la grippe au sein de la population canadienne adulte. On a demandé aux répondants de 18 ans et plus s'ils avaient été vaccinés contre la grippe pour la saison 2020-2021; les raisons pour lesquelles ils avaient été vaccinés ou non; leurs connaissances, leurs attitudes et leurs croyances concernant le vaccin contre la grippe et la vaccination en général; ainsi que certains renseignements démographiques. Cette année, les participants ont également interrogé au sujet de quatre vaccins couramment offerts aux adultes, soit les vaccins contre la coqueluche, le tétanos, le pneumocoque et le zona. Dans le contexte actuel de la pandémie, nous avons également recueilli des renseignements sur la vaccination contre la COVID-19. La collecte des données a eu lieu entre le 6 janvier et le 11 février 2021.

Faits saillants

Vaccin contre la grippe

Autres vaccins pour adultes

Vaccins contre la COVID-19

Introduction

La vaccination est un moyen sûr et efficace de prévenir la morbidité et la mortalité associées à de nombreuses maladies infectieuses courantes. Bien que la majorité des vaccinations de routine aient lieu pendant l'enfance et l'adolescence, certains vaccins sont recommandés à l'âge adulte, comme le vaccin contre la grippe saisonnière et les vaccins contre la coqueluche, le tétanos, le pneumocoque ou le zona. Il est important de connaître la tendance de vaccination des adultes pour les raisons suivantes :

La mesure des couvertures vaccinales est nécessaire pour suivre les progrès du Canada vers l'atteinte de ses objectifs de couverture vaccinale d'ici 2025 pour la diminution des MEV et pour identifier les populations sous-immunisées et non vaccinées. La caractérisation de ces populations permettra de mieux comprendre les déterminants entraînant l'adoption et l'acceptation des vaccins. Les objectifs nationaux de couverture vaccinale pour les adultes sont les suivants :

La grippe est une cause courante de pneumonie, surtout chez les personnes âgées, les jeunes enfants, les femmes enceintes et les personnes atteintes de certains problèmes de santé chroniques. Elle représente l'une des principales causes de décès au Canada, avec en moyenne 12 200 hospitalisations et 3 500 décès au Canada chaque année.Note de bas de page 2 Les virus de la grippe changent constamment. Ils peuvent changer d'une saison à l'autre ou même au cours de la même saison grippale. Compte tenu des souches virales en circulation qui devraient dominer au cours de la prochaine saison, les scientifiques et les experts doivent prévoir quelles souches du virus inclure dans le vaccin afin qu'ils soient produits et livrés à temps.Note de bas de page 2Note de bas de page 3 Comme les vaccins contre la grippe sont différents d'une année à l'autre, il est important de se faire vacciner chaque année. Au Canada, le meilleur moment pour se faire vacciner contre la grippe est d'octobre à décembre, avant que le virus ne commence à se propager dans la communauté.Note de bas de page 2 Note de bas de page 4Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) recommande que toutes les personnes de six mois et plus reçoivent le vaccin annuel contre la grippe saisonnière, en particulier les populations à risque accru de complications ou d'hospitalisation liées à la grippe, notamment :

La coqueluche est une infection bactérienne hautement transmissible causée par la bactérie Bordetella pertussis. L'infection peut causer une toux débilitante qui peut persister pendant plus de deux semaines chez les adultes. Chez les nourrissons qui sont trop jeunes pour être protégés par une série complète de vaccins, l'infection peut mettre leur vie en danger. Comme il arrive souvent que l'infection ne soit pas détectée et diagnostiquée chez les adultes, les personnes infectées peuvent agir comme source d'infection pour les nourrissons et d'autres enfants. Au Canada, le vaccin contre la coqueluche n'est disponible qu'en combinaison avec les vaccins contre le tétanos et la diphtérie. Pour réduire le risque de transmission de la maladie aux enfants, le CCNI recommande que tous les adultes reçoivent une dose du vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche acellulaire (dcaT) s'ils n'ont pas déjà reçu une dose de vaccin contre la coqueluche à l'âge adulte. De plus, une dose de vaccin dcaT devrait être administrée à chaque grossesse afin de permettre la production et le transfert d'anticorps protecteurs au bébé avant la naissance. On estime que le vaccin dcaT pendant la grossesse protège environ 90 % des nourrissons de moins de trois mois.Note de bas de page 6Note de bas de page 7

Le tétanos se manifeste partout dans le monde et est causé par une neurotoxine produite par la bactérie Clostridium tetani. Si des spores de la bactérie pénètrent dans l'organisme, elles peuvent causer de graves spasmes musculaires et des complications qui peuvent entraîner la mort. Le vaccin contre le tétanos est offert en combinaison seulement (dcaT ou Td). La vaccination contre l'anatoxine tétanique a habituellement lieu pendant la petite enfance et l'enfance. À l'âge adulte, on recommande une dose du vaccin dcaT, si elle n'a pas déjà été reçue à l'âge adulte, et on recommande une dose de rappel d'un vaccin contre l'anatoxine tétanique (Td) tous les 10 ans.Note de bas de page 8

Les infections invasives à pneumocoque (IIP) causées par la bactérie Streptococcus pneumoniae sont l'une des principales causes de morbidité et de mortalité dans le monde. Elles sont une cause fréquente de pneumonie et sont plus susceptibles d'infecter les très jeunes enfants, les aînées de 65 ans et plus et les personnes à risque élevé en raison de problèmes de santé chroniques. Le CCNI recommande que ces personnes à risque élevé de IIP reçoivent le vaccin antipneumococcique, si elles ne l'ont pas déjà reçu.Note de bas de page 9

L'herpès zoster (aussi appelé le zona) est une manifestation d'une infection réactivée du virus de la varicelle primaire. Le zona cause des éruptions cutanées et des douleurs neuropathiques. Toute personne qui a eu la varicelle risque de développer le zona. Cette maladie est plus fréquente chez les personnes âgées et les personnes immunodéprimées. Le CCNI recommande de vacciner les personnes de 50 ans et plus contre le zona sans contre-indication médicale.Note de bas de page 10

En plus de mesurer la couverture vaccinale des adultes, ce rapport décrit également les connaissances, les attitudes et les croyances concernant le vaccin contre la grippe en particulier et les vaccins en général, ainsi que les raisons de non-vaccination. La compréhension des perceptions positives ou négatives au sujet de la vaccination aide à orienter les efforts de promotion de la vaccination afin d'accroître le taux de vaccination au sein de la population canadienne.

En raison de la pandémie de COVID-19, nous avons inclus des questions supplémentaires dans l'enquête pour mesurer l'impact de la pandémie sur le taux de vaccination contre la grippe et déterminer les difficultés potentielles rencontrées pendant la vaccination. Les répondants ont également été interrogés sur leur intention de se faire vacciner contre la COVID-19 une fois admissibles à la vaccination. Des questions sur les raisons de vouloir se faire vacciner ou non et les raisons d'être hésitant à l'égard des vaccins contre la COVID-19 ont donc été ajoutées. L'identification des attitudes et des intentions à l'égard de la vaccination contre la COVID-19 contribue à la réussite des campagnes de vaccination, étant donné que la vaccination est une partie essentielle de la réponse face à la pandémie.

Méthodologie

Échantillonnage de l'enquête

L'enquête a été menée par Léger Marketing. Une description complète de la méthodologie quantitative est disponible ailleurs.Note de bas de page 11 En résumé, un échantillonnage stratifié par région a été utilisée, et les répondants à l'enquête de chaque province et territoire ont été sélectionnés au moyen de la composition aléatoire des numéros de téléphone résidentiels et au sein des ménages utilisant uniquement des téléphones cellulaires.

Les poids d'échantillonnage ont été calculés par Léger en fonction de l'âge, du genre, de la région, de la langue maternelle, du niveau de scolarité et selon si le répondant vit dans un ménage avec téléphone cellulaire seulement.

Collecte de données

Les entrevues ont été menées entre le 6 janvier et le 11 février 2021 au moyen d'un système d'entretien téléphonique assistée par ordinateur. Au total, 3 032 adultes ont été interrogés au sujet de leur statut vaccinal, des raisons de la vaccination ou du refus, des connaissances, attitudes et croyances sur la vaccination contre la COVID-19 et de certains renseignements démographiques. Les répondants qui n'étaient pas certains de leur statut vaccinal pour un vaccin en particulier ont été exclus de toute analyse subséquente sur ce vaccin.

Analyse statistique

La couverture vaccinale d'un vaccin donné a été estimée comme étant le nombre de répondants vaccinés, exprimé en proportion pondérée des répondants ayant fourni une réponse définitive (c.-à-d. vaccinés ou non, à l'exclusion de ceux qui ne le savaient pas). La couverture de chaque antigène a été calculée pour tous les adultes ou pour des sous-populations spécifiques définies par l'âge ou par l'état de santé, selon les recommandations du CCNI pour les vaccins en question. Les proportions pondérées et les intervalles de confiance à 95 % ont été calculés pour les variables catégoriques. Des tests du khi carré avec une valeur p < 0,05 ont été utilisés pour déterminer la présence de différences significatives dans la couverture vaccinale entre les genres de chaque catégorie d'âge ou groupe à risque.

Résultats

Le taux de réponse global calculé à l'aide de la méthode de calcul normalisée de l'Association de la Recherche et de l'Intelligence Marketing pour un enquête téléphonique était de 16 %.Note de bas de page 11

Toutes les proportions (%) déclarées ci-dessous sont pondérées, tandis que les tailles d'échantillon (n) ne sont pas pondérées.

Vaccination contre la grippe saisonnière

Couverture vaccinale

Dans l'ensemble, quatre adultes sur dix (40 %) de 18 ans et plus ont reçu le vaccin contre la grippe en 2020-2021. Le taux de vaccination contre la grippe était plus élevé chez les femmes (45 %) que chez les hommes (35 %, p<0,001). Le taux de vaccination le plus faible a été observé chez les 18 à 64 ans sans problème de santé chronique (29 %). Une différence importante a été observée dans la vaccination contre la grippe chez les femmes et les hommes de 18 à 64 ans, avec ou sans problème de santé chronique. Toutefois, cette différence n'était pas significative chez les personnes de 65 ans et plus, ce qui concorde avec d'autres études.Note de bas de page 12Note de bas de page 13 (Tableau 1.1)

Bien que l'objectif national de couverture vaccinale contre la grippe pour les personnes à risque élevé de complications liées à la grippe ou d'hospitalisation (80 %) n'ait pas été atteint, le taux de vaccination chez les personnes de 65 ans et plus est proche de cet objectif (70 %). (Tableau 1.1)

Tableau 1.1 Couverture vaccinale saisonnière contre la grippe, selon le genreNote de bas de page a et le groupe à risqueNote de bas de page b
Groupe d'âge (années) Tous Hommes Femmes p
n Couverture vaccinale % (IC à 95%) n Couverture vaccinale % (IC à 95%) n Couverture vaccinale % (IC à 95%)
Tous les 18 ans et plus 3 014 40,4 (38,4-42,4) 1 399 35,2 (32,5-38,0) 1 595 45,2 (42,4-48,1) <0,0001Note de bas de page c
18-64 2 152 32,4 (30,1-34,6) 1 024 27,3 (24,3-30,3) 1 115 37,4 (34,1-40,7) <0,0001Note de bas de page c
18 à 64 ans avec problème de santé chronique 646 40,5 (36,2-44,8) 286 36,9 (30,7-43,1) 354 43,5 (37,5-49,4) 0,1361
18 à 64 ans sans problème de santé chronique 1 498 29,2 (26,6-31,8) 734 24,2 (20,8-27,6) 757 34,6 (30,6-38,5) <0,0001Note de bas de page c
65 ans et plus 862 70,4 (67,1-73,8) 375 68,0 (62,8-73,2) 480 72,8 (68,4-77,1) 0,1645

Définitions :
n = nombre de répondants (non pondérés).
IC : Intervalle de confiance.
p : valeur p
Problème de santé chronique : Les problèmes de santé chroniques comprennent l'asthme, les maladies pulmonaires, les problèmes cardiaques, les cancers, le diabète, les maladies du foie ou des reins, les maladies immunitaires, les problèmes de rate, l'anémie, l'obésité, les implants cochléaires et les fuites chroniques de liquide céphalorachidien.

Note de bas de page a

Parmi les répondants, 11 personnes n'ont pas divulgué leur genre et 9 personnes ne se sont pas identifiées comme des hommes ou des femmes. Ils ont été exclus de l'analyse stratifiée.

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Note de bas de page b

Parmi les répondants, 8 personnes de 18 à 64 ans n'ont pas déclaré si elles avaient des problèmes de santé chroniques et elles ont été exclues de l'analyse stratifiée.

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Note de bas de page c

Différence significative entre les hommes et les femmes (p<0,05).

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Dans l'ensemble, les taux de vaccination contre la grippe pour la saison 2020-2021 sont très proches des estimations de la couverture vaccinale pour les saisons précédentes au Canada.Note de bas de page 14 Note de bas de page 15(Figure 1.1)

Figure 1.1 Couverture vaccinale saisonnière contre la grippe, par groupe à risque et saison de la grippe
Figure 1.1. La version textuelle suit.
Figure 1.1 - Équivalent textuel
Couverture vaccinale contre la grippe saisonnière pour tous les adultes (18 ans et plus)
Saison de la grippe Pourcentage de personnes vaccinées (%)
2018-2019 41,8
2019-2020 41,8
2020-2021 40,4
Couverture vaccinale contre la grippe saisonnière pour les 18 à 64 ans sans problèmes de santé chroniques
Saison de la grippe Pourcentage de personnes vaccinées (%)
2018-2019 30,8
2019-2020 30
2020-2021 29,2
Couverture vaccinale contre la grippe saisonnière pour les 18 à 64 ans avec problèmes de santé chroniques
Saison de la grippe Pourcentage de personnes vaccinées (%)
2018-2019 42,8
2019-2020 43,6
2020-2021 40,5
Couverture vaccinale contre la grippe saisonnière pour les personnes âgées (65 ans et plus)
Saison de la grippe Pourcentage de personnes vaccinées (%)
2018-2019 69,9
2019-2020 70,3
2020-2021 70,4

Parmi les groupes à risque élevé de complications, les taux de vaccination des 18 à 64 ans avec un problème de santé chronique et des aînés de 65 ans et plus sont demeurés stables au cours des trois dernières saisons. Conformément aux cycles précédents de l'enquête, la proportion de répondants vaccinés était la plus élevée chez les aînés de 65 ans et plus (70 %), suivi des 18 à 64 ans avec un problème de santé chronique (41 %) et finalement des 18 à 64 ans sans problème de santé chronique (29 %) qui présentaient la plus faible proportion. (Figure 1.1)

Mois et lieu de la vaccination

Parmi les répondants qui se souvenaient du mois où ils ont reçu leur vaccin contre la grippe (n=1 330), la majorité l'a reçu en octobre (42 %) ou en novembre (38 %) 2020. (Tableau 2.1) La vaccination au début de la saison de la grippe permet au corps de développer des anticorps contre le virus de la grippe.Note de bas de page 4 Les niveaux d'anticorps optimaux, qui correspondent à la protection vaccinale, sont généralement atteints deux semaines après la vaccinatio.Note de bas de page 2

Tableau 2.1 Mois de vaccination contre la grippe parmi les répondants vaccinés
Mois Proportion de personnes vaccinées au cours du mois % (IC à 95 %)
Septembre 2020 7,8 (6,1-9,5)
Octobre 2020 42,3 (39,3-45,4)
Novembre 2020 38,3 (35,3-41,4)
Décembre 2020 10,9 (8,8-12,9)
Janvier 2021 0,7 (0,2-1,1)Note de bas de page a

Définitions :
IC : Intervalle de confiance.
Remarques :
Au total, 1 394 répondants ont été vaccinés et 1 330 (95 %) se sont souvenus du mois de leur vaccination contre la grippe.

Note de bas de page a

À interpréter avec prudence en raison de la grande variabilité (>33 %).

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Conformément aux saisons précédentes, les lieux de vaccination les plus fréquemment déclarés chez les adultes étaient les pharmacies (49 %) et les cliniques médicales (23 %). (Tableau 2.2) De plus en plus de gens ont déclaré avoir reçu leur vaccin contre la grippe dans une pharmacie, ce qui peut être dû en partie au nombre croissant de provinces et de territoires qui permettent aux pharmaciens d'administrer le vaccin contre la grippe. Plusieurs provinces ont mis en œuvre des politiques permettant aux pharmaciens d'administrer des vaccins contre la grippe dans les pharmacies communautaires afin de faciliter l'accès à la vaccination contre la grippe.Note de bas de page 16 Une étude a montré que le taux de vaccination contre la grippe a légèrement augmenté dans les administrations canadiennes où les pharmaciens étaient autorisés à administrer des vaccins contre la grippe.Note de bas de page 16

Tableau 2.2 Lieu de vaccination contre la grippe parmi les répondants vaccinés
Lieu de vaccination Proportion de personnes vaccinées selon le lieu
% (IC à 95 %)
Pharmacie 48,6 (45,6-51,7)
Clinique médicale 23,0 (20,4-25,6)
Lieu de travail 6,7 (5,0-8,4)
Clinique de vaccination temporaire 6,4 (4,9-7,9)
CLSC/Centre de santé communautaire 5,8 (4,4-7,2)
Hôpital 3,1 (2,1-4,2)Note de bas de page a
Maison de retraite 1,7 (1,0-2,5)Note de bas de page a
Autre 4,6 (3,4-5,8)

Définitions :
IC : Intervalle de confiance.
Remarques :
Au total, 1 394 répondants ont été vaccinés et se sont rappelé leur lieu de vaccination contre la grippe.

Note de bas de page a

Coefficient de variation entre 16 % et 33 %; par conséquent, les estimations doivent être interprétées avec prudence en raison d'un niveau d'erreur plus élevé.

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Raisons de la vaccination

Parmi les 18 ans et plus qui ont fourni une raison de recevoir le vaccin (n=1 393), 37 % ont été vaccinés parce qu'ils voulaient prévenir l'infection ou éviter de tomber malades. Il s'agissait également de l'une des raisons les plus fréquemment citées pour ceux qui ont reçu le vaccin contre la grippe parmi les groupes à risque élevé, y compris les personnes âgées (34 %) et les personnes de 18 à 64 ans ayant un problème de santé chronique (39 %). De plus, 11 % des adultes canadiens de 18 à 64 ans sans problème de santé chronique ont décidé de se faire vacciner parce qu'ils étaient plus préoccupés par la grippe en raison de la pandémie de COVID-19. (Tableau 3.1)

Tableau 3.1 Trois principales raisons de la vaccination contre la grippe chez les répondants vaccinés, par groupe à risque
Raison % (IC à 95 %)
Tous les 18 ans et plus (n=1 393)
1. Prévenir l'infection/éviter de tomber malade 37,1 (34,1-40,0)
2. Le reçoit chaque année (aucune raison particulière) 30,1 (27,4-32,8)
3. À risque en raison de l'état de santé 10,5 (8,6-12,3)
18 à 64 ans sans problème de santé chronique (n=497)
1. Prévenir l'infection/éviter de tomber malade 38,9 (33,9-43,9)
2. Le recevoir chaque année (aucune raison particulière) 19,6 (15,7-23,6)
3. Être plus préoccupé par la grippe en raison de la pandémie de COVID-19 11,2 (8,0-14,4)
18 à 64 ans avec problème de santé chronique (n=280)
1. Prévenir l'infection/éviter de tomber malade 38,8 (32,2-45,3)
2. À risque en raison de l'état de santé 21,1 (15,6-26,7)
3. Prévenir la transmission de la maladie aux membres de la famille, aux collègues ou aux amis 10,3 (6,2-14,4)Note de bas de page a
65 ans et plus (n=614)
1. Le reçoit chaque année (aucune raison particulière) 42,5 (38,2-46,8)
2. Prévenir l'infection/éviter de tomber malade 33,9 (29,8-38,0)
3. À risque en raison de l'âge 13,3 (10,3-16,2)

Définitions :
n = nombre de répondants (non pondérés).
IC : Intervalle de confiance.
Problème de santé chronique : Les problèmes de santé chroniques comprennent l'asthme, les maladies pulmonaires, les problèmes cardiaques, les cancers, le diabète, les maladies du foie ou des reins, les troubles immunitaires, les problèmes de rate, l'anémie, l'obésité, les implants cochléaires et les fuites chroniques de liquide céphalorachidien.
Remarques :
Au total, 1 394 répondants ont été vaccinés et 1 393 ont fourni les raisons de la vaccination.
Les répondants pouvaient donner plus d'une raison.

Note de bas de page a

Coefficient de variation entre 16 % et 33 %; par conséquent, les estimations doivent être interprétées avec prudence en raison d'un niveau d'erreur plus élevé.

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Raisons de refuser le vaccin

Parmi les répondants non vaccinés qui ont indiqué leur principale raison de ne pas se faire vacciner (n=1 602), la réponse la plus courante était qu'ils étaient en bonne santé ou qu'ils n'avaient jamais eu la grippe (29 %). Les raisons les plus fréquemment invoquées pour justifier le refus de se vacciner ne variaient pas beaucoup d'un groupe à risque à l'autre, sauf pour les aînés pour qui les préoccupations au sujet de l'innocuité du vaccin étaient l'une des principales raisons pour lesquelles ils ne recevaient pas le vaccin (9 %). (Tableau 4.1)

Tableau 4.1 Trois principales raisons du refus du vaccin contre la grippe chez les répondants non vaccinés, par groupe à risque
Raison % (IC à 95 %)
Tous les 18 ans et plus (n=1 602)
1. Je suis en santé/je n'ai jamais eu la grippe 28,7 (26,1-31,2)
2. Aucune raison précise, il ne veut pas l'avoir. 14,4 (12,4-16,4)
3. Je n'y suis pas arrivé. 8,1 (6,5-9,7)
18 à 64 ans sans problème de santé chronique (n=994)
1. Je suis en santé/je n'ai jamais eu la grippe 30,6 (27,4-33,9)
2. Aucune raison précise, il ne veut pas l'avoir. 14,3 (11,9-16,8)
3. Je n'y suis pas arrivé. 8,4 (6,4-10,5)
18 à 64 ans avec problème de santé chronique (n=361)
1. Je suis en santé/je n'ai jamais eu la grippe 21,3 (16,5-26,1)
2. Aucune raison précise, il ne veut pas l'avoir. 15,8 (11,5-20,1)
3. Je n'y suis pas arrivé. 7,9 (4,8-11,0)Note de bas de page a
65 ans et plus (n=241)
1. Je suis en santé/je n'ai jamais eu la grippe 31,7 (25,4-38,0)
2. Aucune raison précise, je ne veux simplement pas l'avoir. 11,6 (7,3-16,0)Note de bas de page a
3. J'ai des préoccupations au sujet du vaccin contre la grippe et de ses effets secondaires. 8,9 (5,1-12,7)Note de bas de page a

Définitions :
n = nombre de répondants (non pondérés).
IC : Intervalle de confiance.
Problème de santé chronique : Les problèmes de santé chroniques comprennent l'asthme, les maladies pulmonaires, les problèmes cardiaques, les cancers, le diabète, les maladies du foie ou des reins, les troubles immunitaires, les problèmes de rate, l'anémie, l'obésité, les implants cochléaires et les fuites chroniques de liquide céphalorachidien.
Remarques :
Au total, 1 620 répondants n'avaient pas été vaccinés et 1 602 répondants (99 %) ont fourni des raisons pour ne pas avoir été vaccinés.
Les répondants ne pouvaient sélectionner qu'une seule raison.

Note de bas de page a

Coefficient de variation entre 16 % et 33 %; par conséquent, les estimations doivent être interprétées avec prudence en raison d'un niveau d'erreur plus élevé.

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Impact de la COVID-19 sur la vaccination contre la grippe

Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, l'enquête de cette année sur la couverture vaccinale de la grippe visait également à déterminer l'impact potentiel de la pandémie sur la vaccination contre la grippe. On a demandé à tous les répondants si leur probabilité de se faire vacciner contre la grippe avait été affectée par la pandémie de COVID-19. Parmi ceux qui ont fourni une réponse valide à la question (n=2 934), la majorité (64 %) a déclaré que la pandémie de COVID-19 n'avait pas eu d'impact sur leur probabilité de recevoir le vaccin contre la grippe cette année, tandis que 25 % étaient plus susceptible de se faire vacciner contre la grippe et 11 % étaient moins susceptibles de se faire vacciner. (Tableau 5.1)


Tableau 5.1 Impact sur la probabilité de recevoir le vaccin contre la grippe en raison de la pandémie de COVID-19
Réponse % (IC à 95 %)
Plus probable de se faire vacciner contre la grippe saisonnière 24,9 (23,1-26,7)
Moins probable de se faire vacciner contre la grippe saisonnière 11,2 (9,9-12,6)
Aucune influence sur la probabilité de se faire vacciner contre la grippe saisonnière 63,9 (61,9-65,9)

Définitions :
IC : Intervalle de confiance.
Remarques :
Au total, 2 934 répondants ont fourni une réponse valide à cette question.

De plus, parmi les personnes qui ont pris des mesures pour se faire vacciner contre la grippe cette année (n=1 795), moins de la moitié (47 %) d'entre elles ont déclaré avoir eu de la difficulté à prendre rendez-vous pour se faire vacciner contre la grippe en raison des mesures préventives visant à réduire la propagation de la COVID-19. Les difficultés les plus courantes étaient la disponibilité limitée des rendez-vous (23 %), la crainte d'être exposé à la COVID-19 (17 %) et le manque d'options sans rendez-vous (9 %). (Tableau 5.2)

Tableau 5.2 Difficultés à obtenir un rendez-vous pour recevoir le vaccin contre la grippe
Réponse % (IC à 95 %)
Disponibilité limitée des rendez-vous 23,4 (21,0-25,8)
Préoccupation d'être exposé à la COVID-19 16,7 (14,6-18,8)
Manque d'options sans rendez-vous 9,0 (7,4-10,7)
Disponibilité limitée des moyens de transport 2,6 (1,6-3,6)Note de bas de page a
Personne ne pouvait s'occuper de mes enfants pendant le rendez-vous 1,7 (1,0-2,5)Note de bas de page a
Autres raisons 10,0 (8,3-11,6)
Je n'ai rencontré aucune difficulté à prendre un rendez-vous 53,3 (50,6-56,0)

Définitions :
IC : Intervalle de confiance.
Remarques :
Parmi les répondants, 1 237 personnes n'ont pris aucune mesure pour se faire vacciner cette année; ils sont donc exclus de l'analyse.

Note de bas de page a

Coefficient de variation entre 16 % et 33 %; par conséquent, les estimations doivent être interprétées avec prudence en raison d'un niveau d'erreur plus élevé.

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Connaissances, attitudes et croyances concernant la vaccination

La plupart des adultes canadiens (92 %) étaient fortement ou plutôt d'accord que les vaccins sont importants pour leur santé et 90 % pensaient qu'ils en savaient suffisamment sur les vaccins pour prendre la décision de se faire vacciner. Une grande majorité (91 %) croit que le vaccin contre la grippe est sécuritaire et environ la même proportion de la population (92 %) comprend pourquoi le vaccin contre la grippe est recommandé chaque année. (Tableau 6.1)

Tableau 6.1 Connaissances, attitudes et croyances concernant la vaccination
Énoncés n Tout à fait d'accord ou plutôt d'accord
Tous les vaccins en général
En général, je considère que les vaccins sont importants pour ma santé 3 014 92,0 (90,8-93,2)
J'en sais assez sur les vaccins pour prendre une décision éclairée quant à la vaccination 2 998 89,5 (88,2-90,9)
Vaccin contre la grippe
Le vaccin contre la grippe est inefficace pour nous protéger contre la grippe 2 907 34,1 (32,0-36,1)
Parfois, le vaccin contre la grippe donne la grippe 2 815 40,3 (38,1-42,4)
Le vaccin contre la grippe est sécuritaire 2 942 90,6 (89,3-91,8)
Je comprends pourquoi il est recommandé de se faire vacciner contre la grippe à chaque année 2 995 91,5 (90,3-92,6)
L'avis de mon médecin de famille, de mon médecin généraliste ou de mon infirmière praticienne est un élément important de ma décision concernant le vaccin contre la grippe 2 931 74,3 (72,5-76,2)
Vaccins contre la COVID-19
C'est une bonne chose que les enfants obtiennent une immunité naturelle (protection) contre la COVID-19 en étant exposés au coronavirus 2 790 35,3 (33,2-37,4)
C'est une bonne chose pour les adultes en bonne santé de moins de 60 ans d'obtenir une immunité naturelle (protection) contre la COVID-19 en étant exposés à un coronavirus. 2 879 29,6 (27,7-31,6)

Définitions :
n = nombre de répondants (non pondérés).
IC : Intervalle de confiance.

Cependant, plus d'un tiers des répondants (34 %) croyaient que le vaccin contre la grippe est inefficace pour les protéger contre le virus. De plus, quatre adultes sur dix (40 %) croyaient qu'ils allaient contracter la grippe en raison du vaccin contre la grippe, ceci est faux puisque les vaccins contre la grippe sont fabriqués avec des virus inactivés qui ne peuvent pas causer de maladie.Note de bas de page 2 Ces résultats suggèrent la nécessité de dissiper le mythe selon lequel le vaccin contre la grippe peut transmettre la maladie et de sensibiliser la population canadienne à l'importance de se faire vacciner contre la grippe et à l'innocuité des vaccins antigrippaux.

Environ les trois quarts des adultes (74 %) étaient tout à fait ou plutôt d'accord que l'opinion de leur médecin de famille, de leur omnipraticien ou de leur infirmière praticienne est un élément important dans leur décision de se faire vacciner contre la grippe. Ce résultat indique que le public fait confiance aux professionnels de la santé et suggère que les conseils d'un professionnel de la santé et la fréquence des interactions avec le système de santé peuvent jouer un rôle important dans l'adoption du vaccin contre la grippe.

En ce qui concerne les vaccins contre la COVID-19, plus d'un tiers de la population (35 %) était tout à fait ou plutôt d'accord que c'est une bonne chose pour les enfants d'acquérir une immunité naturelle contre la COVID-19 en étant exposés au coronavirus. De plus, 30 % croient qu'il est bon pour les adultes en santé de moins de 60 ans d'acquérir une immunité naturelle contre la COVID-19 en étant exposés au coronavirus. Un antécédent de COVID-19 ou la vaccination contre la COVID-19 peut chacun procurer une immunité et une protection contre l'infection. Cependant, certaines recherches ont démontré que la vaccination offre un niveau d'immunité plus élevé, plus robuste et plus constant pour protéger les gens contre la COVID-19 comparativement aux anticorps uniquement acquis avec une infection. Ces études suggèrent que les vaccins contre la COVID-19 sont plus efficaces pour prévenir l'hospitalisation que des anticorps obtenus d'une infection antérieure.Note de bas de page 17 De plus, bien que la maladie grave causée par la COVID-19 soit moins fréquente chez les jeunes adultes en santé que chez les adultes plus âgés ou ceux qui ont une maladie chronique, des symptômes graves et durables de la COVID-19 se manifestent chez de jeunes adultes.Note de bas de page 18

Vaccination contre la coqueluche et le tétanos

Chez les adultes, le vaccin de rappel contre la coqueluche est administré en combinaison avec celui contre le tétanos et la diphtérie (dcaT) au Canada.Note de bas de page 6Note de bas de page 8 Environ le tiers des adultes canadiens (34 %) ont rapporté avoir reçu un vaccin contre la coqueluche à l'âge adulte. Le taux de vaccination est plus élevé chez les 18 à 44 ans (40 %), et il diminue à mesure que l'âge augmente. (Tableau 7.1) Dans l'ensemble, la couverture vaccinale était beaucoup plus élevée chez les femmes (37 %) que chez les hommes (30 %, p<0,05). La différence entre les genres n'a pas été observée dans les groupes d'âge plus élevés. (Tableau 7.1)

Tableau 7.1 Couverture vaccinale contre la coqueluche chez les 18 ans et plus, selon le genreNote de bas de page a et le groupe d'âge
Groupe d'âge (années) Tous Hommes Femmes p
n Couverture vaccinale
% (IC à 95 %)
n Couverture vaccinale
% (IC à 95 %)
n Couverture vaccinale
% (IC à 95 %)
Tous les 18 ans et plus 2 582 33,8 (31,6-35,9) 1 191 30,2 (27,2-33,2) 1 373 37,4 (34,3-40,4) 0,0011Note de bas de page b
8-44 844 40,0 (36,2-43,8) 422 33,1 (28,1-38,1) 415 47,5 (41,9-53,1) 0,0002Note de bas de page b
45-64 987 32,3 (29,0-35,6) 450 29,4 (24,6-34,1) 532 35,0 (30,5-39,6) 0,0942
65 ans et plus 751 23,7 (20,4-27,1) 319 25,1 (19,9-30,3) 426 22,7 (18,4-27,1) 0,4994

Définitions :
n = nombre de répondants (non pondérés).
IC : Intervalle de confiance.
p : valeur p

Note de bas de page a

Parmi les répondants, 11 personnes n'ont pas divulgué leur genre et 9 personnes ne se sont pas identifiées comme des hommes ou des femmes. Ils ont été exclus de l'analyse stratifiée.

Retour à la référence de la note de bas de page a

Note de bas de page b

Différence significative entre les hommes et les femmes (p<0,05).

Retour à la référence de la note de bas de page b

Dans l'enquête, il a été mentionné aux répondants que les vaccins contre le tétanos, qui peuvent s'appeler dcaT, Adacel ou Boostrix, protègent également contre la coqueluche afin de préciser que les vaccins contre la coqueluche ou le tétanos peuvent être administrés en combinaison. Au Canada, 67 % de la population ont reçu un vaccin contre le tétanos au cours des 10 années précédentes. Aucune différence n'a été observée dans la couverture selon le genre pour le vaccin contre le tétanos. (Tableau 7.2)

En général, la couverture pour les vaccins contre la coqueluche et le tétanos était plus faible chez les 65 ans et plus. (Tableau 7.1 et 7.2)

Tableau 7.2 Couverture vaccinale contre le tétanos chez les 18 ans et plus, selon le genreNote de bas de page a et le groupe d'âge
Groupe d'âge (années)

Tous

Hommes

Femmes

p
n Couverture vaccinale
% (IC à 95 %)
n Couverture vaccinale
% (IC à 95 %)
n Couverture vaccinale
% (IC à 95 %)
Tous les
18 ans et plus
2 828 67,0 (65,0-69,0) 1 325 67,3 (64,4-70,1) 1 486 66,9 (64,2-69,7) 0,8786
18-64 2 027 71,0 (68,8-73,2) 977 70,5 (67,3-73,6) 1 039 71,7 (68,6-74,9) 0,5837
65 ans et plus 801 51,8 (48,0-55,6) 348 53,7 (48,0-59,5) 447 50,3 (45,3-55,4) 0,3879

Définitions :
n = nombre de répondants (non pondérés).
IC : Intervalle de confiance.
p : valeur p

Note de bas de page a

Parmi les répondants, 11 personnes n'ont pas divulgué leur genre et 9 personnes ne se sont pas identifiées comme des hommes ou des femmes. Ils ont été exclus de l'analyse stratifiée.

Retour à la référence de la note de bas de page a

Parmi les adultes qui ont fourni une raison pour ne pas se faire vacciner contre la coqueluche ou le tétanos, la raison la plus souvent citée était la perception que le vaccin n'était pas nécessaire (34 % et 48 %, respectivement). Le quart des adultes (25 %) ont déclaré qu'ils n'avaient jamais entendu parler du vaccin contre la coqueluche. (Tableau 7.3)

Tableau 7.3 Les trois principales raisons de ne pas se faire vacciner contre la coqueluche et le tétanos chez les adultes non vaccinés de 18 ans et plus
Raison % (IC à 95 %)
Vaccin contre coqueluche (n=1 736)
1. Je ne pensais pas que c'était nécessaire. 33,5 (30,8-36,1)
2. Je n'ai jamais entendu parler de ce vaccin 25,4 (22,9-28,0)
3. Le médecin ne l'a pas mentionné 19,3 (17,1-21,4)
Vaccin contre tétanos (n=999)
1. Je ne pensais pas que c'était nécessaire. 48,3 (44,6-52,0)
2. Le médecin ne l'a pas mentionné 11,3 (9,0-13,6)
3. Cela n'a pas adonné 8,6 (6,5-10,6)

Définitions :
n = nombre de répondants (non pondérés).
IC : Intervalle de confiance.
Remarque :
Les répondants pouvaient donner plus d'une raison.

Vaccination antipneumococcique

Le CCNI recommande une dose de vaccin antipneumococcique polysaccharide (Pneu-P-23) pour tous les aînés de 65 ans et plus et les personnes ayant des problèmes de santé chroniques sous-jacents, y compris des problèmes cardiaques, de l'asthme, d'autres problèmes pulmonaires, le diabète, des troubles immunitaires et des maladies du foie qui présentent un risque accru de infections invasives à pneumocoque (IIP).Note de bas de page 9 Une plus grande proportion de personnes âgées (55 %) ont déclaré avoir reçu un vaccin antipneumococcique à l'âge adulte comparativement aux jeunes adultes (18 à 64 ans) atteints d'un problème de santé chronique (26 %). La couverture vaccinale contre le pneumocoque était beaucoup plus élevée chez les femmes que chez les hommes de 65 ans et plus. (Tableau 8.1)

Tableau 8.1 Couverture vaccinale contre le pneumocoque chez les 18 ans et plus, selon le genreNote de bas de page a et le groupe à risqueNote de bas de page b
Groupe à risque (années) Tous Homme Femme p
n Couverture vaccinale
% (IC à 95 %)
n Couverture vaccinale
% (IC à 95 %)
n Couverture vaccinale
% (IC à 95 %)
Tous les 18 ans et plus 2 739 25,8 (24,0-27,7) 1 247 22,5 (20,0-25,0) 1 472 28,9 (26,3-31,6) 0,0006Note de bas de page c
18 à 64 ans avec problème de santé chronique 580 26,2 (22,1-30,2) 253 24,5 (18,6-30,4) 321 27,5 (22,0-33,0) 0,4761
65 ans et plus 839 54,8 (51,1-58,5) 358 47,8 (42,1-53,4) 474 60,3 (55,5-65,1) 0,0009Note de bas de page c

Définitions :
n = nombre de répondants (non pondérés).
IC : Intervalle de confiance.
p : valeur p
Problème de santé chronique : Les problèmes de santé chroniques comprennent l'asthme, les maladies pulmonaires, les problèmes cardiaques, les cancers, le diabète, les maladies du foie ou des reins, les troubles immunitaires, les problèmes de rate, l'anémie, l'obésité, les implants cochléaires et les fuites chroniques de liquide céphalorachidien.

Note de bas de page a

Parmi les répondants, 11 personnes n'ont pas divulgué leur genre et 9 personnes ne se sont pas identifiées comme des hommes ou des femmes. Ils ont été exclus de l'analyse stratifiée.

Retour à la référence de la note de bas de page a

Note de bas de page b

Parmi les répondants, 8 personnes de 18 à 64 ans n'ont pas déclaré si elles avaient des problèmes de santé chroniques et ont été exclues de l'analyse stratifiée.

Retour à la référence de la note de bas de page b

Note de bas de page c

Différence significative entre les hommes et les femmes (p<0,05).

Retour à la référence de la note de bas de page c

Parmi les répondants qui ont fourni une raison pour ne pas recevoir de vaccin antipneumococcique, la réponse la plus souvent mentionnée chez les 18 à 64 ans qui avaient un problème de santé chronique était qu'ils n'avaient jamais entendu parler de ce vaccin (25 %). En revanche, la raison la plus courante chez les personnes âgées était la perception que le vaccin antipneumococcique n'était pas nécessaire (32 %). (Tableau 8.2)

Tableau 8.2 Trois principales raisons de ne pas se faire vacciner contre le pneumocoque chez les adultes non vaccinés de 18 ans et plus, par groupe à risque
Raison % (IC à 95 %)
18 à 64 ans avec problème de santé chronique (n=409)
1. Je n'ai jamais entendu parler de ce vaccin 24,7 (19,8-29,6)
2. Le médecin ne l'a pas mentionné 24,3 (19,3-29,4)
3. Je ne pensais pas que c'était nécessaire 23,8 (19,0-28,5)
65 ans et plus (n=365)
1. Je ne pensais pas que c'était nécessaire 32,0 (26,7-37,4)
2. Je n'ai jamais entendu parler de ce vaccin 17,5 (13,3-21,8)
3. Le médecin ne l'a pas mentionné 16,0 (11,9-20,2)

Définitions :
n = nombre de répondants (non pondérés).
IC : Intervalle de confiance.
Problème de santé chronique : Les problèmes de santé chroniques comprennent l'asthme, les maladies pulmonaires, les problèmes cardiaques, les cancers, le diabète, les maladies du foie ou des reins, les troubles immunitaires, les problèmes de rate, l'anémie, l'obésité, les implants cochléaires et les fuites chroniques de liquide céphalorachidien.
Remarque : Les répondants pouvaient donner plus d'une raison.

Vaccination contre le zona

Le CCNI recommande que les 50 ans et plus reçoivent une dose du vaccin contre le zona.Note de bas de page 10Note de bas de page 19 Parmi les participants de 50 ans et plus, 27 % ont déclaré avoir reçu leur vaccin contre le zona. Aucune différence significative par genre n'a été observée. (Tableau 9.1)

Tableau 9.1 Couverture vaccinale du zona chez les 50 ans et plus, par genreNote de bas de page a
Couverture vaccinale n % (IC à 95 %)
Tous les 50 ans et plus 1 775 27,4 (25,2-29,7)
Hommes 776 25,5 (22,2-28,9)
Femmes 988 29,2 (26,1-32,3)

Définitions
n = nombre de répondants (non pondérés).
IC : Intervalle de confiance.
Remarques :
Aucune différence significative entre les hommes et les femmes (p=0,1118)

Note de bas de page a

Parmi les répondants, 11 personnes n'ont pas divulgué leur genre et 9 personnes ne se sont pas identifiées comme des hommes ou des femmes. Ils ont été exclus de l'analyse stratifiée.

Retour à la référence de la note de bas de page a

Chez les 50 ans et plus qui ont fourni une raison pour ne pas recevoir le vaccin contre le zona (n=1 224), la réponse la plus souvent mentionnée était la perception que le vaccin n'était pas nécessaire (28 %). Parmi les répondants, 15 % ont déclaré qu'ils n'avaient pas réussi à obtenir un vaccin, et la même proportion de répondants (15 %) ne l'avait pas reçu en raison du coût du vaccin, puisque le vaccin contre le zona n'est pas financé par le secteur public dans toutes les provinces.Note de bas de page 20 (Tableau 9.2)

Tableau 9.2 Les trois principales raisons de ne pas se faire vacciner contre le zona chez les adultes non vaccinés de 50 ans et plus
Raison % (IC à 95 %)
Je ne pensais pas que c'était nécessaire 27,7 (24,9-30,6)
Cela ne m'a pas adonné. 15,2 (12,8-17,6)
Coût du vaccin 14,6 (12,4-16,8)

Définitions :
IC : Intervalle de confiance.
Remarques :
Au total, 1 224 répondants ont fourni des raisons pour ne pas se faire vacciner contre le zona.
Les répondants pouvaient donner plus d'une raison.

Vaccination contre la COVID-19

Dans le contexte actuel de la pandémie de COVID-19, des renseignements sur l'intention de se faire vacciner contre la COVID-19 ont également été recueillis dans l'enquête de cette année. Au moment de la collecte des données entre le 6 janvier et le 11 février 2021, l'utilisation de deux vaccins contre la COVID-19 (Comirnaty de Pfizer-BioNTech et Spikevax de Moderna) était autorisée au Canada.Note de bas de page 21 Pendant cette période, une majorité d'adultes canadiens (72 %) avaient l'intention de recevoir un vaccin contre la COVID-19, tandis que 17 % n'avaient pas encore décidé et 10 % n'avaient pas l'intention de recevoir un vaccin contre la COVID-19. (Tableau 10.1)

Tableau 10.1 Intention de recevoir un vaccin contre la COVID-19 chez tous les 18 ans et plus
Réponse % (IC à 95 %)
Oui, je vais certainement me faire vacciner 71,6 (69,7-73,6)
Peut-être, je ne suis pas encore décidé 17,1 (15,5-18,7)
Certainement pas 10,0 (8,7-11,3)
Je suis déjà vacciné contre la COVID-19 1,2 (0,8-1,6)Note de bas de page a

Définitions :
IC : Intervalle de confiance.
Remarques :
Au total, 3 001 répondants ont fourni une réponse valide à cette question.

Note de bas de page a

Coefficient de variation entre 16 % et 33 %; les estimations doivent être interprétées avec prudence en raison d'un niveau d'erreur plus élevé.

Retour à la référence de la note de bas de page a

Les principales raisons pour lesquelles les adultes canadiens ont reçu un vaccin contre la COVID-19 étaient de se protéger (32 %) ou de protéger les membres de leur famille (18 %) contre la maladie. Chez les 18 à 64 ans sans problème de santé chronique, l'une des raisons courantes de se faire vacciner contre la COVID-19 était de prévenir la propagation du virus dans la communauté (17 %). Une proportion plus élevée d'aînés avait l'intention de se faire vacciner pour se protéger personnellement contre la COVID-19 (50 %). En ce qui concerne les jeunes adultes sans problème de santé chronique, 24 % d'entre eux avaient l'intention de se faire vacciner pour se protéger et 22 % se feraient vacciner pour protéger les membres de leur famille contre la maladie. (Tableau 10.2)

Tableau 10.2 Trois principales raisons de se faire vacciner contre la COVID-19 chez les 18 ans et plus, par groupe à risqueNote de bas de page a
Raison % (IC à 95 %)
Tous les 18 ans et plus (n=2 653)
1. Me protéger personnellement contre la COVID-19 31,7 (29,7-33,7)
2. Protéger les membres de ma famille contre la COVID-19 18,0 (16,2-19,8)
3. Mettre fin à la pandémie 16,1 (14,5-17,7)
18 à 64 ans sans problème de santé chronique (n=1 273)
1. Me protéger personnellement contre la COVID-19 23,5 (20,8-26,2)
2. Protéger les membres de ma famille contre la COVID-19 21,8 (19,1-24,5)
3. Prévenir la propagation de la COVID-19 dans ma collectivité 17,1 (14,7-19,5)
18 à 64 ans avec problème de santé chronique (n=567)
1. Me protéger personnellement contre la COVID-19 32,9 (28,5-37,4)
2. Protéger les membres de ma famille contre la COVID-19 18,1 (14,4-21,8)
3. Mettre fin à la pandémie 15,8 (12,3-19,2)
65 ans et plus (n=805)
1. Me protéger personnellement contre la COVID-19 50,1 (46,3-53,8)
2. Mettre fin à la pandémie 14,5 (11,8-17,1)
3. Protéger les membres de ma famille contre la COVID-19 9,0 (6,8-11,2)

Définitions :
n = nombre de répondants (non pondérés).
IC : Intervalle de confiance.
Problème de santé chronique : Les problèmes de santé chroniques comprennent l'asthme, les maladies pulmonaires, les problèmes cardiaques, les cancers, le diabète, les maladies du foie ou des reins, les troubles immunitaires, les problèmes de rate, l'anémie, l'obésité, les implants cochléaires et les fuites chroniques de liquide céphalorachidien.
Remarques : Les répondants ne pouvaient sélectionner qu'une seule raison.

Note de bas de page a

Parmi les répondants, 8 personnes de 18 à 64 ans n'ont pas déclaré si elles avaient des problèmes de santé chroniques et elles ont été exclues de l'analyse stratifiée.

Retour à la référence de la note de bas de page a

Parmi les personnes qui ont déclaré qu'elles ne se feraient définitivement pas vacciner contre la COVID-19 (n=251), la raison la plus souvent invoquée était qu'elles ne faisaient pas confiance aux vaccins en général (20 %). Il y avait 17 % des répondants qui n'avaient pas l'intention de recevoir le vaccin parce qu'il s'agit d'un nouveau vaccin et 15 % avaient des préoccupations au sujet des effets indésirables potentiels des vaccins contre la COVID-19. (Tableau 10.3)

Tableau 10.3 Les trois principales raisons de ne pas se faire vacciner contre la COVID-19 chez les 18 ans et plus
Raison % (IC à 95 %)
Je ne fais pas confiance aux vaccins en général 20,3 (14,5-26,1)
J'ai peur parce que c'est un nouveau vaccin 16,7 (11,3-22,1)Note de bas de page a
Je crains des effets indésirables potentiels 15,3 (10,2-20,3)Note de bas de page a

Définitions :
IC : Intervalle de confiance.
Remarques :
Au total, 251 répondants qui n'avaient pas l'intention de se faire vacciner contre la COVID-19 ont fourni la principale raison de leur refus de vaccination.

Note de bas de page a

Coefficient de variation entre 16 % et 33 %; par conséquent, les estimations doivent être interprétées avec prudence en raison d'un niveau d'erreur plus élevé.

Retour à la référence de la note de bas de page a

Dans l'ensemble, la principale raison pour laquelle les gens hésitaient à se faire vacciner contre la COVID-19 était les préoccupations au sujet de l'innocuité ou des effets secondaires des vaccins. Chez les 18 à 64 ans qui n'ont pas de problèmes de santé chroniques et les aînés de 65 ans et plus qui n'ont pas encore décidé de se faire vacciner, la raison la plus courante d'hésiter à se faire vacciner était la perception que le vaccin n'a pas fait l'objet de suffisamment de tests ou de recherches. (Tableau 10.4)

Tableau 10.4 Trois principales raisons d'hésiter à se faire vacciner contre la COVID-19, par groupe à risque
Raison % (IC à 95 %)
Tous les 18 ans et plus (n=452)
1. J'ai des inquiétudes quant à la sécurité et/ou aux effets secondaires du vaccin 30,3 (25,5-35,0)
2. Le vaccin n'a pas fait l'objet de suffisamment de tests ou de recherches 25,3 (20,8-29,7)
3. J'attendrais de voir si le vaccin est efficace 19,3 (15,1-23,4)
18 à 64 ans sans problème de santé chronique (n=268)
1. Le vaccin n'a pas fait l'objet de suffisamment de tests ou de recherches 26,3 (20,4-32,2)
2. J'ai des inquiétudes quant à la sécurité et/ou aux effets secondaires du vaccin 25,7 (20,0-31,4)
3. J'attendrais de voir si le vaccin est efficace 21,9 (16,2-27,5)
18 à 64 ans avec problème de santé chronique (n=107)
1. J'ai des inquiétudes quant à la sécurité et/ou aux effets secondaires du vaccin 46,8 (36,0-57,5)
2. Le vaccin n'a pas fait l'objet de suffisamment de tests ou de recherches 21,4 (12,7-30,1)Note de bas de page a
3. J'attendrais de voir si le vaccin est efficace 8,9 (3,7-14,2)Note de bas de page a
65 ans et plus (n=76)
1. Le vaccin n'a pas fait l'objet de suffisamment de tests ou de recherches 27,4 (16,7-38,0)Note de bas de page a
2. J'ai des inquiétudes quant à la sécurité et/ou aux effets secondaires du vaccin 25,4 (14,7-36,0)Note de bas de page a
3. J'attendrais de voir si le vaccin est efficace 24,6 (14,5-34,7)Note de bas de page a

Définitions :
n = nombre de répondants (non pondérés).
IC : Intervalle de confiance.
Problème de santé chronique : Les problèmes de santé chroniques comprennent l'asthme, les maladies pulmonaires, les problèmes cardiaques, les cancers, le diabète, les maladies du foie ou des reins, les troubles immunitaires, les problèmes de rate, l'anémie, l'obésité, les implants cochléaires et les fuites chroniques de liquide céphalorachidien.

Note de bas de page a

Coefficient de variation entre 16 % et 33 %; par conséquent, les estimations doivent être interprétées avec prudence en raison d'un niveau d'erreur plus élevé

Retour à la référence de la note de bas de page a

La proportion de personnes qui avaient l'intention de se faire vacciner contre la COVID-19 était plus élevée chez celles qui avaient reçu leur vaccin contre la grippe cette saison (89 %) que chez celles qui n'avaient pas été vaccinées contre la grippe (60 %). Une autre étude a montré que les personnes qui avaient reçu le vaccin contre la grippe saisonnière avaient davantage l'intention de recevoir le vaccin contre la COVID-19. (Tableau 10.5)

Tableau 10.5 Intention de se faire vacciner contre la COVID-19 selon l'état de vaccination contre la grippe chez tous les 18 ans et plus
Intention de se faire vacciner contre la COVID-19 État de vaccination contre la grippe
Vacciné contre la grippe
% (IC à 95 %)
Non vacciné contre la grippe
% (IC à 95 %)
Oui, je vais certainement me faire vacciner 88,9 (87,0-90,9) 59,8 (57,0-62,5)
Peut-être, je ne suis pas encore décidé 7,6 (6,0-9,3) 23,6 (21,3-26,0)
Certainement pas 1,6 (0,7-2,5)Note de bas de page a 15,7 (13,7-17,8)
Je suis déjà vacciné contre la COVID-19 1,8 (1,1-2,5)Note de bas de page a 0,8 (0,4-1,3)Note de bas de page a

Définitions :
IC : Intervalle de confiance.
Remarques :
Au total, 2 983 répondants qui ont fourni une réponse valide concernant l'intention de se faire vacciner contre la COVID-19 et l'état de vaccination contre la grippe ont été inclus dans l'analyse.

Note de bas de page a

Coefficient de variation entre 16 % et 33 %; par conséquent, les estimations doivent être interprétées avec prudence en raison d'un niveau d'erreur plus élevé.

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Discussion

Selon les résultats de l'Enquête sur la couverture vaccinale contre la grippe saisonnière 2020-2021, la couverture vaccinale rapportée contre la grippe pour les groupes cibles présentant un risque plus élevé de complications graves, notamment les 18 à 64 ans atteints de maladies chroniques et les aînés de 65 ans et plus, est demeurée inférieure à l'objectif national d'une couverture vaccinale de 80 %.Note de bas de page a Malgré un taux de vaccination plus élevé chez les personnes âgées qui était proche de l'objectif national, très peu d'améliorations ont été réalisées au cours des dernières années. Certaines personnes ne savent pas qu'elles sont considérées comme présentant un risque élevé de complications liées à la grippe, ce qui peut contribuer à une faible couverture.Note de bas de page 23

La plupart des adultes canadiens pensent que les vaccins sont importants pour leur santé, mais une proportion importante de la population croit que le vaccin contre la grippe est inefficace (38 %) et qu'ils peuvent attraper la grippe s'ils se font vacciner contre la grippe (40 %). Les futures campagnes de promotion de la vaccination contre la grippe devraient s'efforcer de dissiper le mythe selon lequel les vaccins contre la grippe peuvent provoquer la grippe, et de sensibiliser la population canadienne à l'importance et à l'utilité des vaccins contre la grippe.

En ce qui concerne les vaccins contre la COVID-19, plus d'un tiers de la population (35 %) était fortement ou plutôt d'accord qu'il est bon que les enfants acquissent une immunité naturelle contre la COVID-19 en étant exposés au coronavirus. De plus, 30 % croient qu'il est bon que les adultes en santé de moins de 60 ans acquissent une immunité naturelle contre la COVID-19 en étant exposés au coronavirus. Un antécédent de COVID-19 ou la vaccination contre la COVID-19 peut procurer une immunité et une protection contre l'infection. Cependant, certaines recherches ont démontré que la vaccination offre un niveau d'immunité plus élevé, plus robuste et plus constant pour protéger les gens contre la COVID-19 comparativement aux anticorps acquis avec une infection. Elles suggèrent que les vaccins contre la COVID-19 sont plus efficaces pour prévenir l'hospitalisation qu'une infection antérieure.Note de bas de page 17

Près de la moitié des adultes canadiens interrogés ont déclaré avoir eu des difficultés à prendre rendez-vous pour se faire vacciner contre la grippe cette année en raison des mesures préventives visant à réduire la propagation de la COVID-19, mais cela ne semblait pas avoir d'incidence importante sur la couverture vaccinale contre la grippe.

En général, la couverture vaccinale contre la coqueluche était la plus faible parmi tous les vaccins pour adultes au Canada. L'une des raisons les plus souvent invoquées pour ne pas se faire vacciner contre la coqueluche chez les personnes non vaccinées était qu'elles n'avaient jamais entendu parler de ce vaccin. Cela pourrait être dû au fait que le vaccin est administré en combinaison avec d'autres vaccins, qu'on appelle souvent dcaT, ou vaccins contre le tétanos. Comme l'a révélé une autre étude, les adultes canadiens sont peu sensibilisés à la nécessité de la vaccination contre la coqueluche et à l'existence du vaccin contre la coqueluche dans le vaccin dcaT.Note de bas de page 24

Bien qu'une plus grande proportion de personnes âgées ait déclaré avoir reçu un vaccin antipneumococcique à l'âge adulte comparativement aux jeunes adultes de 18 à 64 ans, ce pourcentage demeure inférieur à l'objectif national de 80 %.

La couverture vaccinale relativement faible contre le zona observée au Canada pourrait s'expliquer en partie par le fait que le vaccin n'est pas financé par l'État dans toutes les provinces et territoires. L'une des raisons les plus souvent invoquées pour ne pas recevoir le vaccin contre le zona chez les 50 ans et plus était le coût du vaccin. De plus, le fait que ce vaccin ne soit pas financé par l'État alors que d'autres le sont, cela peut contribuer à la perception que ce vaccin est moins nécessaire que d'autres vaccins financés pour adultes.

En général, l'enquête a dévoilé des attitudes favorables à l'égard de la vaccination contre la COVID-19. La majorité de la population avait l'intention de se faire vacciner contre la COVID-19. Cependant, une proportion importante de la population n'avait pas l'intention de se faire vacciner contre la COVID-19 ou hésitait à le faire. Il est essentiel de comprendre leurs préoccupations et d'y répondre pour promouvoir la vaccination contre la COVID-19.

Forces et limites

La principale force de cette enquête a été la déclaration en temps opportun de la couverture de la vaccination contre la grippe saisonnière partout au Canada. Cette rapidité permet au Canada de respecter ses obligations internationales en matière de production de rapports et d'aider à déterminer les priorités pour la planification future du programme de vaccination. De plus, l'Enquête sur la couverture vaccinale contre la grippe saisonnière permet d'ajouter ou de supprimer des modules de questions chaque année à la lumière de l'évolution des priorités.

Les limites de cette enquête comprenaient le taux de réponse relativement faible de 16 %. Ce taux de réponse peut accroître le risque de biais de non-réponse, car les réponses des répondants peuvent différer comparativement à ceux qui ont choisi de ne pas répondre à l'enquête.

De plus, les répondants ont été interrogés dans les six mois suivant le début de la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière afin d'atténuer davantage le biais de rappel. D'autres vaccins, comme les vaccins contre la coqueluche, le tétanos et le pneumocoque, peuvent avoir été administrés plus de 10 ans avant l'enquête, ce qui augmente la probabilité d'une déclaration inexacte. Des études récentes ont révélé que la vaccination antipneumococcique autodéclarée peut sous-estimer le taux réel puisque ce vaccin est moins connu.Note de bas de page 25 De même, dans le cas du vaccin contre la coqueluche, en raison de la faible sensibilisation à son existence dans les combinaisons de vaccins comme le dcaT, l'adoption réelle du vaccin pourrait être sous-estimée dans la présente étude. Cependant, il semble que dans certaines études, le statut autodéclaré de vaccination contre la grippe est une mesure valide de l'exposition au vaccin lorsque les dossiers médicaux ou les données du registre ne sont pas disponibles.Note de bas de page 25

Conclusion

La couverture de la vaccination contre la grippe saisonnière au cours de la saison 2020-2021 (40 %) était semblable à celle des saisons précédentes. La couverture chez les personnes à risque accru de complications liées à la grippe, à savoir les personnes âgées (70 %) et les 18 à 64 ans avec un problème de santé chronique (41 %), est demeurée inférieure à l'objectif national de 80 %. La couverture du vaccin antipneumococcique était plus élevée chez les personnes âgées (55 %) que chez les jeunes adultes atteints de problème de santé chronique (26 %), mais encore une fois, l'objectif de 80 % pour les 65 ans et plus n'était pas atteint.

Les raisons les plus souvent invoquées pour la vaccination contre la grippe étaient de prévenir l'infection ou d'éviter de tomber malade, tandis que la raison la plus courante pour ne pas se faire vacciner contre la grippe et d'autres maladies évitables par les vaccins était la perception que le vaccin n'était pas nécessaire.

Des efforts continus pour promouvoir et éduquer la population adulte sur les avantages des vaccins recommandés sont nécessaires pour améliorer la couverture, en particulier chez les personnes considérées comme à risque élevé de complications graves. Il faut poursuivre les efforts de compréhension et d'identification des facteurs qui influent sur l'adoption des vaccins afin d'élaborer des stratégies et des interventions efficaces pour accroître la couverture vaccinale.

Références

Note de bas de page 1

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