Pour les professionnels de la santé : le chikungunya
Des cas d'hospitalisation pour des événements cardiaques et neurologiques ont été signalés à l'échelle internationale à la suite de l'administration du vaccin IXCHIQ. Le Comité consultatif de la médecine tropicale et de la médecine des voyages (CCMTMV) déconseille l'utilisation du vaccin vivant atténué contre le chikungunya (IXCHIQ) pour les personnes âgées de 65 ans ou plus. Ces patients devraient éviter de se rendre dans une région où une épidémie de chikungunya a été signalée.
Santé Canada surveille la sécurité d'IXCHIQ et prendra les mesures appropriées si de nouvelles informations sur la sécurité qui pourraient modifier le profil avantages-risques d'IXCHIQ sont identifiées.
Sur cette page
- Ce que les professionnels de la santé doivent savoir sur le chikungunya
- Manifestations cliniques
- Diagnostic
- Traitement
- Prévention
- Vaccin
- Liens connexes
Ce que les professionnels de la santé doivent savoir sur le chikungunya
Les moustiques infectés transmettent le virus chikungunya lorsqu'ils piquent. Les espèces Aedes aegypti et Aedes albopictus sont les principaux vecteurs. Ces 2 espèces de moustiques transmettent également la dengue.
Le chikungunya sévit dans certaines régions :
- Asie
- Afrique
- Mexique
- Caraïbes
- Amérique du Sud
- Amérique centrale
- Îles du Pacifique
- Sud-Est des États-Unis
Manifestations cliniques
L'infection à virus chikungunya se manifeste de manière soudaine. Elle se caractérise par de la fièvre et une grave arthralgie, que l'on observe dans environ 70 % des cas. La fièvre augmente rapidement, atteignant souvent 39 °C ou 40 °C, et s'accompagne de grands frissons intermittents.
L'arthralgie est migratrice et polyarticulaire. Elle touche principalement les petites articulations :
- des pieds
- des poignets
- des mains
- des chevilles
Les manifestations cutanées sont fréquentes, bon nombre de patients présentant une rougeur du visage et du tronc. Ce signe est habituellement suivi d'une éruption maculopapulaire touchant le plus souvent le tronc et les membres. Le visage, les paumes et la plante des pieds peuvent également présenter des lésions.
Les autres symptômes de l'infection à virus chikungunya sont :
- des nausées
- une myalgie
- des vomissements
- des céphalées
- une photophobie
- une conjonctivite
- un écoulement nasal
- une douleur rétro-oculaire
- une adénopathie
On a observé des manifestations hémorragiques (pétéchies, purpura, saignement des gencives, saignements du nez, hématémèse et méléna), mais seulement en Asie.
Le taux de mortalité moyen est de 0,4 % (2,8 % chez les enfants et 1,6 % chez les personnes âgées).
Diagnostic
Surveillez les symptômes. Confirmez la présence du virus chikungunya ou d'anticorps spécifiques au virus dans des échantillons de sang à l'aide d'une ou de toutes les méthodes suivantes :
- Les essais immuno-enzymatiques (ELISA)
- La réaction en chaîne de la polymérase (rtPCR)
- La rtPCR en temps réel
- L'immunofluorescence indirecte
- La culture virale
- Les essais de neutralisation
Traitement
Il n'existe pas de traitement spécifique pour l'infection par le virus du chikungunya chez l'humain. Le traitement des patients symptomatiques peut inclure des antipyrétiques et des anti-inflammatoires, comme le diclofénac.
Évitez d'utiliser des stéroïdes. Pour réduire le risque d'hémorragie, évitez également l'acide acétylsalicylique jusqu'à ce que la dengue soit exclue.
Les mouvements et les exercices légers diminuent généralement les raideurs articulaires.
Pour réduire le titre viral du virus chikungunya de manière proportionnelle à la concentration, se sont tous révélés efficaces in vitro, dans des conditions expérimentales :
- l'interféron-α2b
- la glycyrrhizine
- la 6-azauridine
- la ribavirine
Certaines observations faites in vitro permettent aussi de penser que l'interféron-α et la ribavirine présentent une efficacité synergique contre le virus chikungunya.
Prévention
La prévention contre le virus du chikungunya peut être réalisée par :
- la protection personnelle
- le contrôle des moustiques
- la vaccination
La protection personnelle est possible en réduisant l'exposition aux moustiques (par exemple, en utilisant des produits chasse-moustiques).
Pour en savoir plus :
Vaccin
Le Canada a autorisé l'utilisation du vaccin vivant atténué, IXCHIQ, pour prévenir la maladie causée par le virus chikungunya. Les recommandations pour ce vaccin sont en cours de développement par le CCMTMV.
Les facteurs que les professionnels de la santé devraient aborder avec leurs patients afin de les aider à prendre une décision éclairée au sujet du vaccin IXCHIQ comprennent :
- les niveaux d'activité du chikungunya dans une région, comme une épidémie connue en cours
- les activités que le voyageur entreprendra à sa destination qui affectent l'exposition aux moustiques
- les facteurs de risque spécifiques à la santé du patient qui pourraient augmenter l'impact du chikungunya, comme les antécédents médicaux, l'âge avancé ou un très jeune âge
- la volonté du voyageur d'utiliser des mesures pour prévenir les piqûres de moustiques
Pour en savoir plus :
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