Définition de cas de l'Agence de la santé publique du Canada : Éclosion de maladie Ebola

Une personne ayant des symptômes associés à la maladie Ebola est définie comme un individu présentant de la fièvre (température ≥ 38,0 degrés Celsius) OU au moins un des symptômes ou signes suivants :

  • fièvre ressentie
  • malaise
  • myalgie
  • mal de tête
  • arthralgie
  • fatigue
  • perte d’appétit
  • rougeur de la conjonctive
  • mal de gorge
  • douleurs thoraciques
  • douleurs abdominales
  • nausée
  • vomissements
  • diarrhée (possible présence de sang)
  • hémorragie
  • éruption érythémateuse maculo-papuleuse sur le tronc

Facteurs de risques épidémiologiques :

  • Personne prenant soin d'un cas de maladie Ebola
  • Laboratoire manipulant les ebolavirus ou des fluides corporels d'un cas de maladie Ebola
  • Personne qui passe du temps dans un établissement de soins de santé, dans un service affecté à la maladie Ebola où des cas de maladie Ebola sont traités
  • Contact sexuel avec un cas de maladie Ebola
  • Contact étroit à domicile, dans un établissement de soins de santé ou un lieu communautaire avec une personne porteuse de la maladie Ebola, mais restant asymptomatique - un contact étroit étant défini comme un contact pendant une période prolongée à une distance de moins de 2 mètres (6 pieds) environ d'une personne porteuse de la maladie Ebola
  • Contact avec des restes humains d'un cas de maladie Ebola OU contact avec des restes humains dans un espace affecté par la maladie Ebola
  • Contact avec des chauves-souris, des primates ou de la viande d'animal de brousse provenant de régions affectées par la maladie Ebola
  • Un historique de voyage vers une région touchée par la maladie Ebola dans les 21 jours précédents

Personne visée par la surveillance (PVS)

Une personne présentant des symptômes associés à la maladie Ebola (tels que définis plus haut) ET

  • Un historique de déplacement vers une région touchée par la maladie Ebola dans les 21 jours de l'apparition des symptômes OU une exposition à un ou plusieurs des facteurs de risque épidémiologique (tel que défini plus haut) dans les 21 jours de l'apparition des symptômes,
  • En attente ou non de résultats de tests de maladie Ebola en laboratoire.

Cas confirmé

Une personne ayant une confirmation, par un laboratoire, d'infection par un ebolavirus obtenue au moyen d'une des méthodes suivantes :

  • Isolation et identification du virus à partir d’un échantillon clinique approprié (p. ex., échantillon de sang, tissu, urine, sécrétions de la gorge ou autres fluides corporels) (réalisées au Laboratoire national de microbiologie) OU
  • Détection de l’ARN viral par la polymérase avec transcription inverse (RT-PCR) à partir d’un échantillon clinique approprié (p. ex., sang, sérum, tissu ou autres fluides corporels) au moyen de deux cibles indépendantes ET confirmée par le Laboratoire national de microbiologie OU
  • Preuve de l’antigène du virus dans les tissus (p. ex., peau, foie ou rate) obtenue par une technique immunohistochimie ou une technique d’immunofluorescence ET un autre test (p. ex., PCR) OU
  • Preuve d’anticorps spécifiques IgM OU IgG par EIA, par immunofluorescence ou par transfert Western par le Laboratoire national de microbiologie ou un centre de collaboration de l’OMS approuvé OU
  • Preuve d’une multiplication par quatre dans le titrage IgG par EIA, par immunofluorescence en comparant un échantillon prélevé en phase aigüe et un échantillon de sérum en phase de convalescence (réalisé par le Laboratoire national de microbiologie).

Une remarque sur les tests de diagnostic et les possibles incidences sur la vaccination :

Les tests de diagnostic des filovirus (tels que les virus Ebola, Soudan et de Marburg) utilisant les approches de tests moléculaires du Laboratoire national de microbiologie peuvent être influencés par une vaccination récente. C’est pourquoi il est important d’informer le LNM du statut vaccinal de la personne visée par la surveillance (PVS).

Le principal composant vaccinal réactif dans les plateformes de vaccins contre les filovirus contient généralement le gène GP (par exemple, le vaccin rVSV-EBOV approuvé – le Ervebo contient le gène GP d’Ebola). Ainsi, une personne récemment vaccinée peut se révéler positive pour le gène GP cible.

  • Bien que l’étalon-or du test de confirmation soit la détection de l’ARN spécifique au virus par PCR en utilisant deux cibles moléculaires indépendantes (gène NP, L ou GP), si l’historique de la vaccination n’était pas facilement disponible, un résultat diagnostique concernant uniquement le gène GP justifierait de répéter le test et de procéder à d’autres enquêtes. Il s’agirait notamment de refaire des tests et de les confirmer au Laboratoire national de microbiologie. De même, les tests effectués à l’aide de la plateforme GeneXpert, qui utilise les gènes NP et GP du virus Ebola comme cibles, pourraient également être affectés.
  • Les tests sérologiques ne peuvent actuellement pas faire la distinction entre les vaccinations et les infections acquises naturellement et devraient également être interprétés dans le contexte de la vaccination.

Veuillez noter que le vaccin Ervebo n’est efficace que contre le virus Ebola (anciennement virus Ebola Zaïre) et n’est pas efficace contre le virus Soudan (SUDV), le virus de Marburg (MARV) ou d’autres filovirus connus.

Détails de la page

Date de modification :