Chapitre 1 des Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse : L’épidémiologie de la tuberculose au Canada
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- Auteurs et affiliations
- Points clés
- État de la situation
- Données sur la tuberculose active au Canada
- Conclusions
- Remerciements
- Énoncé de divulgation
- Financement
- Notes
- Références
Auteurs et affiliations
Aboubakar Mounchili; Direction générale de la prévention et du contrôle des maladies infectieuses, Agence de la santé publique du Canada, Ottawa (Ontario) Canada
Reshel Perera; Direction générale de la prévention et du contrôle des maladies infectieuses, Agence de la santé publique du Canada, Ottawa (Ontario) Canada
Robyn S. Lee; Dalla Lana School of Public Health, Université de Toronto, Toronto (Ontario) Canada
Howard Njoo; Direction générale de la prévention et du contrôle des maladies infectieuses, Agence de la santé publique du Canada, Ottawa (Ontario) Canada
James Brooks; Direction générale de la prévention et du contrôle des maladies infectieuses, Agence de la santé publique du Canada, Ottawa (Ontario) Canada
Points clés
- Le taux d'incidence global de la tuberculose (TB) active au Canada est faible; il n'a pas changé au cours des 10 dernières années et est demeuré à 4,6–5,1 cas pour 100 000 habitants, les hommes étant plus touchés que les femmes. Ce taux était de 4,7 cas pour 100 000 habitants en 2020.
- Des disparités marquées persistent dans certains sous-groupes de population et certaines régions géographiques. Les personnes nées à l'étranger et les peuples autochtones nés au Canada en particulier continuent d'être touchés de manière disproportionnée par la tuberculose.
- Le taux d'incidence de la tuberculose active dans les communautés inuites a été le plus élevé au Canada au cours des deux dernières décennies, atteignant un sommet de 251,6 cas par 100 000 habitants en 2012, soit plus de 51 fois le taux d'incidence global de la population canadienne. En 2020, le taux d'incidence était de 70,3 cas par 100 000 habitants, ou 15 fois le taux canadien global.
- Le taux de TB active parmi les populations des Premières Nations vivant dans les réserves a progressivement diminué depuis 2009 et s'est stabilisé à un peu moins de 20,0 cas par 100 000 habitants, soit 3 fois le taux d'incidence canadien, après 2017. Le taux d'incidence parmi les populations des Premières Nations vivant hors réserve est plus bas, à environ 10,0 cas par 100 000 habitants depuis 2013.
- Les Métis ont été moins touchés parmi les peuples autochtones nés au Canada. Le taux d'incidence de la tuberculose active dans ces populations a diminué graduellement pour atteindre des niveaux inférieurs au taux canadien global depuis 2012, variant entre 2,2 et 3,7 cas par 100 000 habitants.
- C'est chez les personnes nées à l'extérieur du Canada que l'on retrouve la plus grande proportion de personnes déclarées atteintes de tuberculose active, avec un taux d'incidence qui est demeuré presque inchangé depuis 2005, à environ 15,0 cas par 100 000 habitants.
- La population non autochtone née au Canada est celle qui est la moins touchée par la maladie, avec un taux d'incidence qui a progressivement diminué de 83,3 %, passant de 1,2 cas par 100 000 habitants en 2001 à 0,2 cas par 100 000 habitants en 2020.
- Entre 2017 et 2020, 3,5 % des personnes atteintes de tuberculose active et dont le statut d'infection au virus de l'immunodéficience humaine (VIH) était connu étaient séropositives.
- Au cours des 20 dernières années, on a signalé en moyenne 12 décès liés à la tuberculose par an chez les personnes nées au Canada et non autochtones contre environ 44 décès par an causés par la tuberculose pour les populations nées à l'étranger.
- Au cours des 12 dernières années, une souche de TB résistante aux médicaments a été isolée chez 9,5 % (n = 1 598) des personnes chez qui une tuberculose active a été diagnostiquée et dont les isolats ont été soumis à des épreuves de sensibilité aux antituberculeux. De ce nombre, 83,2 % (n = 1 329) des cas présentaient une monorésistance, principalement à l'isoniazide (INH) (n = 1 072) et au pyrazinamide (PZA) (n = 225). La multirésistance (c'est-à-dire la résistance à l'INH et à la rifampicine) représentait 3,6 % (n = 57) des cas de résistance, et l'ultrarésistance (c'est-à-dire la résistance à l'INH et à la rifampicine, ainsi qu'à une fluoroquinolone et à au moins l'un des 3 médicaments injectables de seconde intention [c'est-à-dire l'amikacine, la kanamycine ou la capréomycine]) était rare et a été détectée seulement 6 fois.
1. État de la situation
1.1. Vue d'ensemble de l'épidémiologie mondiale
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime qu'environ 10 millions (entre 8,9 et 11,0 millions) de personnes étaient atteintes de tuberculose active dans le monde en 2019. On comptait alors environ 5,6 millions d'hommes, 3,2 millions de femmes et 1,2 million d'enfants atteints de cette maladie.Référence 1 Au total, 87 % de ces personnes étaient originaires de pays à forte charge de tuberculose, notamment l'Inde, l'Indonésie, la Chine, les Philippines, le Pakistan, le Nigeria, le Bangladesh et l'Afrique du Sud.
Une amélioration générale des conditions de vie et de la santé de la population, conjuguée à des efforts intensifs déployés par l'OMS dans le cadre de la stratégie mondiale « Stop TB Strategy », a permis de réduire progressivement le nombre annuel de cas de tuberculose active depuis 2006. À l'échelle mondiale, on observe une réduction cumulée de 8,5 % de l'incidence de la tuberculose entre 2015 et 2019, passant de 142 cas de tuberculose active nouvellement acquise pour 100 000 habitants en 2015 à 130 cas par 100 000 habitants en 2019, ce qui représente un taux de réduction annuel d'environ 2,1 %. L'objectif de la stratégie « Stop TB Strategy » de l'OMS était d'obtenir une réduction cumulée de 20 % d'ici 2020.
À l'échelle mondiale, la TB continue de figurer parmi les 10 premières causes de décès et constitue la première cause de décès due à un seul agent infectieux, devant le VIH/syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA). En 2020, la mortalité liée à la tuberculose était estimée à 1,4 million de personnes (1,2 million parmi les personnes séronégatives et environ 200 000 parmi les personnes séropositives); même si cela correspond à une réduction de 14 % du nombre de décès par rapport à 2015, l'objectif de l'OMS de réduire de 35 % les décès liés à la TB d'ici 2020 est bien loin d'être atteint.
1.2. Surveillance de la TB active au Canada
Au Canada, les autorités locales de santé publique sont tenues de signaler à leur programme provincial/territorial de lutte contre la tuberculose toutes les personnes chez qui on a diagnostiqué une tuberculose active. Les programmes provinciaux et territoriaux de lutte contre la tuberculose soumettent ensuite volontairement des rapports qui répondent à la définition de surveillance de la TB active incidente (nouveaux cas et cas de retraitement) au Système canadien de déclaration des cas de tuberculose (SCDCT) de l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC). Bien que la participation au SCDCT soit volontaire, toutes les provinces et tous les territoires sont des participants actifs.
La définition de la tuberculose active du SCDCT se base sur des critères cliniques ou de laboratoire. La définition clinique fait référence à un ou plusieurs des éléments suivants :
- signes et symptômes ou résultats d'imagerie diagnostique compatibles avec une tuberculose active;
- preuve pathologique ou post-mortem d'une TB active; et
- réponse favorable à un essai thérapeutique de médicaments antituberculeux.
Pour qu'un diagnostic de laboratoire soit positif, il est nécessaire de réaliser une culture positive du complexe Mycobacterium TB (M. tuberculosis) (à l'exclusion de la souche BCG de Mycobacterium bovis) ou de disposer d'une combinaison de résultats cliniques compatibles avec une tuberculose active de même que d'un test d'amplification des acides nucléiques positif.
Les personnes atteintes de tuberculose active sont diagnostiquées par des professionnels de la santé et documentées pour les rapports locaux, provinciaux/territoriaux et nationaux. Les rapports sont compilés par le SCDCT, qui maintient une base de données contenant des renseignements non identifiables sur chaque personne pour qui une TB active est diagnostiquée, y compris les données démographiques (âge, sexe, identité autochtone et ethnicité), cliniques, de comorbidité (VIH/SIDA, diabète), de traitement et de résultats.
Le taux d'incidence dans une population spécifique (personnes autochtones, personnes non autochtones nées au Canada, personnes nées à l'étranger) et dans une région donnée (province/territoire) est calculé comme le nombre de cas de TB active dans cette population, divisé par le nombre total d'habitants dans ladite région. Le taux d'incidence dans le groupe des personnes nées à l'étranger était basé sur des estimations de Statistique Canada du nombre de personnes nées à l'étranger et résidant au Canada.
2. Données sur la tuberculose active au Canada
2.1. Morbidité
Au Canada, la TB a été une cause importante de morbidité et de mortalité au début du XXe siècle. La Figure 1 montre des données sur le nombre de cas de TB active remontant à 1924, bien que la déclaration systématique à l'échelle du pays n'a été instituée qu'en 1933.

Figure 1 : Texte descriptif
Ans | Incidence de la TB active | Taux de mortalité de la TB active |
---|---|---|
1924 | 43,6 | 84,1 |
1925 | 61,4 | 80,5 |
1926 | 59,2 | 84,0 |
1927 | 54,9 | 80,9 |
1928 | 56,4 | 80,0 |
1929 | 57,4 | 77,6 |
1930 | 64,4 | 79,2 |
1931 | 69,4 | 73,5 |
1932 | 84,2 | 68,3 |
1933 | 79,6 | 65,3 |
1934 | 76,3 | 60,0 |
1935 | 81,0 | 60,9 |
1936 | 79,0 | 61,9 |
1937 | 68,6 | 60,8 |
1938 | 77,1 | 55,2 |
1939 | 81,5 | 53,5 |
1940 | 87,5 | 51,3 |
1941 | 89,5 | 53,4 |
1942 | 87,6 | 51,9 |
1943 | 88,1 | 53,0 |
1944 | 87,3 | 48,8 |
1945 | 91,8 | 47,0 |
1946 | 103,6 | 48,2 |
1947 | 97,7 | 44,3 |
1948 | 99,8 | 38,0 |
1949 | 100,3 | 32,5 |
1950 | 101,5 | 26,7 |
1951 | 97,6 | 24,8 |
1952 | 95,5 | 17,5 |
1953 | 93,4 | 12,5 |
1954 | 88,8 | 10,4 |
1955 | 89,8 | 8,9 |
1956 | 82,2 | 7,8 |
1957 | 80,4 | 7,1 |
1958 | 70,3 | 6,0 |
1959 | 60,9 | 5,5 |
1960 | 55,1 | 4,6 |
1961 | 48,9 | 4,2 |
1962 | 45,0 | 4,2 |
1963 | 40,1 | 4,0 |
1964 | 35,3 | 3,5 |
1965 | 31,8 | 3,6 |
1966 | 26,2 | 3,3 |
1967 | 26,6 | 3,2 |
1968 | 26,9 | 3,0 |
1969 | 24,3 | 2,8 |
1970 | 21,2 | 2,5 |
1971 | 20,8 | 2,0 |
1972 | 20,2 | 1,8 |
1973 | 18,3 | 1,5 |
1974 | 16,5 | 1,2 |
1975 | 15,3 | 1,1 |
1976 | 13,4 | 1,1 |
1977 | 13,5 | 0,9 |
1978 | 12,3 | 0,8 |
1979 | 11,4 | 0,8 |
1980 | 11,3 | 0,8 |
1981 | 10,2 | 0,8 |
1982 | 9,8 | 0,8 |
1983 | 9,3 | 0,8 |
1984 | 9,2 | 0,7 |
1985 | 8,3 | 0,8 |
1986 | 8,2 | 0,7 |
1987 | 7,5 | 0,6 |
1988 | 7,3 | 0,6 |
1989 | 7,5 | 0,6 |
1990 | 7,3 | 0,6 |
1991 | 7,3 | 0,7 |
1992 | 7,5 | 0,6 |
1993 | 7,2 | 0,6 |
1994 | 7,3 | 0,5 |
1995 | 6,7 | 0,5 |
1996 | 6,3 | 0,5 |
1997 | 6,7 | 0,6 |
1998 | 6 | 0,5 |
1999 | 6,0 | 0,6 |
2000 | 5,6 | 0,5 |
2001 | 5,7 | 0,6 |
2002 | 5,3 | 0,4 |
2003 | 5,2 | 0,5 |
2004 | 5,0 | 0,4 |
2005 | 5,1 | 0,4 |
2006 | 5,1 | 0,4 |
2007 | 4,8 | 0,4 |
2008 | 4,9 | 0,4 |
2009 | 4,9 | 0,2 |
2010 | 4,7 | 0,2 |
2011 | 4,7 | 0,3 |
2012 | 4,9 | 0,2 |
2013 | 4,7 | 0,2 |
2014 | 4,5 | 0,3 |
2015 | 4,6 | 0,3 |
2016 | 4,9 | 0,2 |
2017 | 5,0 | 0,2 |
2018 | 4,8 | 0,3 |
2019 | 5,1 | 0,2 |
2020 | 4,7 | - |
D'après les données disponibles, de tous les décès déclarés au Canada en 1926, 1 sur 13 était imputable à la TB, un nombre légèrement plus élevé que celui des décès attribués au cancer à cette époque. Grâce à l'amélioration des conditions de vie et des soins de santé et de la prévention, ainsi qu'au développement et à la mise en œuvre de mesures de santé publique et à la disponibilité d'antibiotiques efficaces contre M. tuberculosis, les taux de morbidité et de mortalité ont considérablement diminué au fil du temps (Figure 1).
2.2. Sites d'infection
La TB respiratoire est la forme la plus fréquemment déclarée de la maladie au Canada, la TB pulmonaire étant la plus courante (Tableau 1). La TB des ganglions lymphatiques périphériques représente la majorité des cas de tuberculose non respiratoire déclarés.
Principaux sites de diagnostic | 2001-2004 n (%) |
2005-2008 n (%) |
2009-2012 n (%) |
2013-2016 n (%) |
2017-2020 n (%) |
---|---|---|---|---|---|
TB respiratoire | |||||
Primaire | 382 (5,7) | 320 (4,9) | 234 (3,6) | 213 (3,2) | 181 (2,5) |
Pulmonaire | 4171 (62,4) | 4294 (66,0) | 4415 (67,3) | 4526 (67,8) | 4923 (67,3) |
Pleurésie | 223 (3,3) | 287 (4,4) | 288 (4,4) | 271 (4,1) | 252 (3,4) |
Ganglions lymphatiques intra-thoraciques | 20 (0,3) | 70 (1,1) | 82 (1,2) | 80 (1,2) | 103 (1,4) |
Autres formes respiratoires | 12 (0,2) | 13 (0,2) | 8 (0,1) | 9 (0,1) | 39 (0,5) |
Sous-total pour TB respiratoire | 4808 (72,0) | 4984 (76,6) | 5027 (76,6) | 5099 (76,4) | 5498 (75,2) |
TB non respiratoire | |||||
Miliaire | 39 (0,6) | 50 (0,8) | 44 (0,7) | 57 (0,9) | 51 (0,7) |
SNC et méninges | 79 (1,2) | 69 (1,1) | 81 (1,2) | 96 (1,4) | 116 (1,6) |
Ganglions lymphatiques périphériques | 972 (14,5) | 817 (12,5) | 831 (12,7) | 815 (12,2) | 899 (12,3) |
Intestins, péritoine et glandes mésentériques | 109 (1,6) | 142 (2,2) | 149 (2,3) | 154 (2,3) | 170 (2,3) |
Os et articulations | 199 (3,0) | 158 (2,4) | 159 (2,4) | 175 (2,6) | 166 (2,3) |
Système génito-urinaire | 124 (1,9) | 104 (1,6) | 106 (1,6) | 103 (1,5) | 86 (1,2) |
Autres organes spécifiquesTable 1 note de bas de page a | 11 (0,2) | 49 (0,8) | 49 (0,7) | 66 (1,0) | 75 (1,0) |
Autres formes non respiratoires | 244 (3,7) | 137 (2,1) | 115 (1,8) | 105 (1,6) | 161 (2,2) |
Sous-total TB non respiratoire | 1777 (26,6) | 1526 (23,4) | 1534 (23,4) | 1571 (23,5) | 1724 (23,6) |
Globalement | |||||
Données sur le site de diagnostic manquantes | 97 (1,5) | 0 (0,0) | 0 (0,0) | 1 (0,0) | 92 (1,3) |
Total de cas de TB signalés | 6682 (100) | 6510 (100) | 6561 (100) | 6671 (100) | 7314 (100) |
Abréviations : TB, tuberculose; SCDCT, Système canadien de déclaration des cas de tuberculose.
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2.3. Données démographiques
2.3.1. Répartition par sexe
Le taux d'incidence global de la tuberculose active au Canada est demeuré inchangé depuis 2002; il demeure à environ 5,0 cas par 100 000 habitants par année (Figure 2). En 2020, 1 772 cas de TB active ont été déclarés, ce qui donne un taux national de 4,7 cas par 100 000 habitants. Le taux demeure plus élevé chez les hommes que chez les femmes, comme le montrent le Tableau 2 et la Figure 2. Une TB active est diagnostiquée 1,1 à 1,4 fois plus fréquemment chez les hommes que chez les femmes. Cela est cohérent avec les tendances mondiales en matière de tuberculose.Référence 1

Figure 2 : Texte descriptif
Ans | Femmes | Hommes | Globalement |
---|---|---|---|
2001 | 5,0 | 6,4 | 5,7 |
2002 | 5,0 | 5,6 | 5,3 |
2003 | 4,6 | 5,7 | 5,2 |
2004 | 4,7 | 5,4 | 5,0 |
2005 | 4,5 | 5,7 | 5,1 |
2006 | 4,7 | 5,5 | 5,1 |
2007 | 4,3 | 5,3 | 4,8 |
2008 | 4,5 | 5,4 | 4,9 |
2009 | 4,3 | 5,5 | 4,9 |
2010 | 4,2 | 5,1 | 4,7 |
2011 | 4,3 | 5,2 | 4,7 |
2012 | 4,0 | 5,8 | 4,9 |
2013 | 4,2 | 5,2 | 4,7 |
2014 | 4,0 | 5,2 | 4,6 |
2015 | 4,3 | 4,9 | 4,6 |
2016 | 4,4 | 5,3 | 4,9 |
2017 | 4,4 | 5,6 | 5,0 |
2018 | 4,5 | 5,3 | 4,9 |
2019 | 4,5 | 5,7 | 5,1 |
2020 | 4,2 | 5,1 | 4,7 |
Sexe | 2000–2003 n (%) |
2004–2007 n (%) |
2009–2012 n (%) |
2013–2016 n (%) |
2017–2020 n (%) |
|||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Femmes | 3 085 | (46,2) | 2 970 | (45,6) | 2 903 | (44,2) | 3 034 | (45,5) | 3 285 | (44,9) |
Hommes | 3 597 | (53,8) | 3 540 | (54,4) | 3 658 | (55,8) | 3 637 | (54,5) | 4 024 | (55,1) |
Total | 6 682 | (100) | 6 510 | (100) | 6 561 | (100) | 6 671 | (100) | 7 309Table 2 note de bas de page a | (100) |
Abréviations : TB, tuberculose; SCDCT, Système canadien de déclaration des cas de tuberculose.
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2.3.2. Répartition par âge
Les données du SCDCT montrent qu'entre 2001 et 2020, c'est dans le groupe des personnes âgées de 15 à 64 ans qu'on retrouve le plus grand nombre de personnes atteintes de tuberculose active (Tableau 3). Jusqu'en 2020, le taux d'incidence le plus élevé a toujours été observé dans le groupe des 65 ans et plus. Cependant, en 2020, c'est dans le groupe des 15 à 34 ans que le taux d'incidence le plus élevé a été observé, à 6,3 cas par 100 000 habitants (Figure 3). Au cours des deux dernières décennies, le nombre de cas annuel (et le taux d'incidence) le plus bas s'est trouvé parmi les personnes de moins de 15 ans (Figure 3).

Figure 3 : Texte descriptif
Ans | 0-14 ans d'âge | 15-34 ans d'âge | 35-64 ans d'âge | 65+ ans d'âge |
---|---|---|---|---|
2001 | 1,9 | 5,9 | 5,3 | 12,1 |
2002 | 1,7 | 6,1 | 4,8 | 10,4 |
2003 | 1,4 | 6,1 | 4,8 | 9,4 |
2004 | 1,5 | 6,0 | 4,8 | 8,9 |
2005 | 2,1 | 6,1 | 4,7 | 8,4 |
2006 | 1,9 | 5,8 | 4,7 | 9,0 |
2007 | 1,7 | 5,1 | 4,7 | 8,4 |
2008 | 1,6 | 5,6 | 4,8 | 8,2 |
2009 | 1,6 | 5,8 | 4,9 | 7,1 |
2010 | 1,3 | 5,2 | 4,6 | 7,6 |
2011 | 1,5 | 5,5 | 4,4 | 7,6 |
2012 | 2,0 | 5,7 | 4,5 | 7,6 |
2013 | 2,0 | 5,1 | 4,6 | 7,3 |
2014 | 1,3 | 5,1 | 4,5 | 7,1 |
2015 | 1,7 | 5,1 | 4,4 | 7,4 |
2016 | 1,5 | 6,1 | 4,3 | 7,7 |
2017 | 2,1 | 5,9 | 4,5 | 7,6 |
2018 | 1,7 | 5,8 | 4,5 | 7,2 |
2019 | 1,9 | 6,4 | 4,7 | 6,9 |
2020 | 1,1 | 6,3 | 4,5 | 5,8 |
Groupe d'âge | 2001–2004 n (%) |
2005–2008 n (%) |
2009–2012 n (%) |
2013–2016 n (%) |
2017–2020 n (%) |
|||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
0–14 ans | 379 | (5,7) | 410 | (6,3) | 363 | (5,5) | 375 | (5,6) | 404 | (5,5) |
15–34 ans | 2 081 | (31,1) | 2 004 | (30,8) | 2 060 | (31,4) | 2 010 | (30,1) | 2 378 | (32,5) |
35–64 ans | 2 581 | (38,6) | 2 609 | (40,1) | 2 666 | (40,6) | 2 621 | (39,3) | 2 750 | (37,6) |
65 ans et plus | 1 641 | (24,6) | 1 487 | (22,8) | 1 472 | (22,4) | 1 665 | (25,0) | 1 782 | (24,4) |
Total | 6 682 | (100) | 6 510 | (100) | 6 561 | (100) | 6 671 | (100) | 7 314 | (100) |
Abréviations : TB, tuberculose; SCDCT, Système canadien de déclaration des cas de tuberculose. |
2.3.3. Répartition régionale
Bien que le nombre de cas de TB active déclarés par les territoires du Nord canadien (Yukon [YN], Territoires du Nord-Ouest [T.N.-O.] et Nunavut [NU]) s'est avéré le plus faible, ces régions ont constamment affiché le taux d'incidence annuel le plus élevé, en partie en raison de leur faible population (Tableau 4 et Figure 4). Les variations observées sont principalement révélatrices de la nature sporadique des foyers d'éclosion dans les territoires du Nord canadien. Le taux d'incidence dans toutes les autres régions du Canada est demeuré inchangé au cours des deux dernières décennies (Figure 4). Les provinces de l'Ouest (Manitoba [MB], Saskatchewan [SK], Alberta [AB] et Colombie-Britannique [BC]) ont déclaré le deuxième taux le plus élevé d'incidence de la tuberculose active (entre 5, 6 et 6,4 cas pour 100 000 habitants; Figure 4). Ce sont les provinces de l'Atlantique (Nouveau-Brunswick [NB], Nouvelle-Écosse [NS], Île-du-Prince-Édouard [IPÉ] et Terre-Neuve [NL]) qui présentent le taux d'incidence le plus bas au pays, avec un taux annuel de 0,8 à 1,4 cas pour 100 000 habitants depuis 2001 (Figure 4). Bien qu'il y ait eu une augmentation du nombre total de cas de TB active au cours des 4 dernières années, le taux d'incidence de la maladie au centre et dans l'ouest du Canada (Tableau 4) est demeuré à peu près constant en raison de l'augmentation de la taille de la population.

Figure 4 : Texte descriptif
Ans | Territoires du Nord | Provinces Atlantiques | L'Ouest Canada | Le Canada du Centre |
---|---|---|---|---|
2001 | 48,4 | 1,7 | 7,8 | 5,0 |
2002 | 30,7 | 1,3 | 6,4 | 5,1 |
2003 | 19,4 | 1,2 | 6,7 | 4,8 |
2004 | 44,0 | 1,1 | 6,5 | 4,6 |
2005 | 53,0 | 1,0 | 6,9 | 4,5 |
2006 | 53,6 | 1,0 | 6,8 | 4,4 |
2007 | 45,7 | 0,8 | 6,0 | 4,4 |
2008 | 74,8 | 0,8 | 6,9 | 4,1 |
2009 | 64,8 | 1,8 | 6,9 | 4,0 |
2010 | 105,2 | 1,2 | 5,6 | 4,0 |
2011 | 80,5 | 1,1 | 5,9 | 4,1 |
2012 | 75,9 | 0,8 | 6,6 | 4,1 |
2013 | 49,3 | 1,0 | 6,3 | 4,0 |
2014 | 78,6 | 0,9 | 6,3 | 3,6 |
2015 | 43,9 | 2,0 | 6,2 | 3,8 |
2016 | 48,3 | 1,8 | 6,7 | 4,0 |
2017 | 91,7 | 1,3 | 6,8 | 4,0 |
2018 | 50,9 | 1,9 | 6,4 | 4,1 |
2019 | 49,0 | 1,3 | 6,6 | 4,5 |
2020 | 33,2 | 1,4 | 6,4 | 3,9 |
Région géographique | 2001–2004 n (%) |
2005–2008 n (%) |
2009–2002 n (%) |
2013–2016 n (%) |
2017–2020 n (%) |
---|---|---|---|---|---|
Territoires du Nord canadien | 145 (2,2) | 243 (3,9) | 366 (5,8) | 259 (4,0) | 278 (3,9) |
Canada atlantique | 124 (1,9) | 84 (1,3) | 114 (1,8) | 137 (2,1) | 142 (2,0) |
Ouest du Canada | 2 581 (38,6) | 2 639 (41,8) | 2 639 (41,7) | 2 875 (44,6) | 3 120 (43,7) |
Centre du Canada | 3 832 (57,2) | 3 544 (56,2) | 3 442 (54,4) | 3 400 (52,7) | 3 774 (52,8) |
Total | 6 682 (100) | 6 510 (100) | 6 561 (100) | 6 671 (100) | 7 314 (100) |
Abréviations : TB, tuberculose; SCDCT, Système canadien de déclaration des cas de tuberculose |
2.3.4. La TB dans des populations spécifiques
Le fardeau de la tuberculose au Canada n'est pas réparti également entre tous les habitants. Les personnes nées à l'étranger et les membres de peuples autochtones nés au Canada sont touchés de façon disproportionnée par la maladie (Figure 5). Les personnes nées à l'étranger ont toujours représenté la majorité des cas déclarés : entre 65 et 67 % des cas déclarés entre 2001 et 2012 et entre 70 et 72 % des cas déclarés entre 2013 et 2020. Les membres de peuples autochtones nés au Canada représentent quant à eux entre 14 et 22 % des cas déclarés de TB active entre 2001 et 2020, alors qu'ils ne constituent que 4,3 % de la population canadienne.Référence 2 Dans les populations non autochtones nées au Canada, le taux d'incidence de la TB active a diminué progressivement au fil des ans et est passé de 1,2 cas pour 100 000 habitants en 2001 à 0,4 cas en 2019; il a cependant augmenté pour atteindre 1,2 cas pour 100 000 habitants en 2020.
Remarque : Le statut autochtone n'est plus déclaré par la Colombie-Britannique à partir de 2016.

Figure 5 : Texte descriptif
Ans | Premières Nations vivant dans une réserve | Premières Nations vivant hors réserve | Inuit | Métis | Non-autochtone | Personnes nées à l'étranger |
---|---|---|---|---|---|---|
2001 | 24,5 | 25,2 | 111,4 | 16,0 | 1,2 | 17,9 |
2002 | 21,6 | 18,6 | 67,8 | 11,3 | 1,1 | 17,9 |
2003 | 29,3 | 24,2 | 22,1 | 9,5 | 1,0 | 17,7 |
2004 | 27,2 | 20,1 | 80,4 | 6,6 | 0,9 | 16,4 |
2005 | 31,5 | 23,9 | 120,7 | 10,8 | 0,9 | 15,4 |
2006 | 31,5 | 26,3 | 114,3 | 8,8 | 0,8 | 15,5 |
2007 | 29,7 | 24,2 | 84,2 | 9,6 | 0,7 | 15,2 |
2008 | 26,8 | 25,7 | 160,0 | 6,1 | 0,9 | 14,6 |
2009 | 27,0 | 23,5 | 157,1 | 5,4 | 1,0 | 14,4 |
2010 | 23,7 | 18,3 | 200,0 | 5,4 | 0,7 | 14,1 |
2011 | 21,2 | 16,2 | 166,7 | 4,4 | 0,7 | 14,7 |
2012 | 23,8 | 18,5 | 251,6 | 2,2 | 0,7 | 14,6 |
2013 | 30,8 | 11,4 | 139,4 | 3,5 | 0,6 | 15,0 |
2014 | 21,7 | 14,9 | 177,6 | 3,6 | 0,6 | 14,3 |
2015 | 20,4 | 10,7 | 164,7 | 2,2 | 0,6 | 15,0 |
2016 | 33,9 | 14,5 | 168,7 | 2,1 | 0,5 | 15,5 |
2017 | 22,0 | 10,6 | 205,8 | 3,7 | 0,5 | 15,0 |
2018 | 19,8 | 11,6 | 194,3 | 2,8 | 0,4 | 14,8 |
2019 | 16,3 | 14,5 | 188,7 | 2,3 | 0,4 | 15,8 |
2020 | 18,5 | 4,6 | 70,3 | 2,8 | 0,3 | 14,3 |
2.3.4.1. La TB dans les populations autochtones
Bien que le plus grand nombre de cas de TB active soit déclaré chez les personnes nées à l'étranger, le taux d'incidence de la maladie au cours des deux dernières décennies a toujours été plus élevé chez certains groupes de personnes autochtones nées au Canada (Figure 5), qui comprennent les Premières Nations, les Métis et les Inuits, conformément à la Loi constitutionnelle de 1982 (en anglais seulement, PDF). Les conditions sociales telles que la surpopulation ont joué un rôle important dans la situation de la TB chez les peuples autochtones, augmentant le risque d'infectionRéférence 3 de même que le risque de progression vers une forme active de la maladie.Référence 4Référence 5 Le taux d'incidence de la TB chez les Inuits est le plus élevé de ces 3 groupes. En 2019, le taux d'incidence de la tuberculose active chez les Inuits (188,7 cas pour 100 000 habitants) était environ 472 fois supérieur à celui de la population de personnes nées au Canada et non autochtones (0,4 cas pour 100 000 habitants) (Figure 5), mais en 2020, ce taux a diminué considérablement pour atteindre 70,3 cas pour 100 000 habitants. Les raisons de cette diminution ne sont pas entièrement comprises, mais elles peuvent être liées aux mesures de santé publique mises en place pour faire face à la pandémie de COVID-19, lesquelles ont permis de réduire la transmission. Il est aussi possible que les impacts de la pandémie sur l'accès aux services de santé et leur prestation aient entraîné un sous-diagnostic de la tuberculose active.
Parmi les peuples des Premières Nations, le taux d'incidence de la TB active a toujours été plus élevé chez ceux vivant dans les réserves que chez ceux vivant hors réserve (Tableau 5 et Figure 5). Le taux d'incidence chez les peuples des Premières Nations vivant dans les réserves était relativement stable de 2001 à 2010, mais a diminué de manière progressive depuis 2015 (Figure 5). Le taux d'incidence chez les peuples des Premières Nations vivant hors réserve a également diminué et en 2020, il est passé sous la moyenne nationale de 4,6 cas pour 100 000 habitants (Figure 5).
Sous-groupe de population | 2001-2004 n (%) |
2005–2008 n (%) |
2009–2012 n (%) |
2013-2016 n (%) |
2017-2020 n (%) |
---|---|---|---|---|---|
Personnes nées au Canada | |||||
Premières Nations (Total) | 786 (11,8) | 902 (13,9) | 803 (12,2) | 753(11,3) | 568 (7,8) |
Vivant dans une réserve | 417 (6,2) | 516 (7,9) | 443 (6,8) | 504 (7,6) | 345 (4,7) |
Vivant hors réserve | 269 (4,0) | 339 (5,2) | 295 (4,5) | 222 (3,3) | 166 (2,3) |
Inuit | 138 (2,1) | 258 (4,0) | 468 (7,1) | 436 (6,5) | 464 (6,3) |
Métis | 135 (2,0) | 123 (1,9) | 83 (1,3) | 59 (0,9) | 59 (0,8) |
Non-autochtone | 987 (14,8) | 812(12,5) | 783(11,9) | 637 (9,5) | 392 (5,4) |
Statut autochtone inconnu | 0 (0,0) | 0 (0,0) | 0 (0,0) | 34 (0,5) | 160 (2,2) |
Personnes nées à l'étranger | |||||
Personnes nées à l'étranger | 4 476(67,0) | 4 264(65,5) | 4 337(66,1) | 4 672(70,0) | 5 353(73,2) |
Statut d'origine canadienne/étrangère inconnu | |||||
Statut d'origine canadienne/étrangère inconnu | 161 (2,4) | 151 (2,3) | 87 (1,3) | 80 (1,2) | 318 (4,3) |
Total | |||||
Total | 6 682 (100) | 6 510 (100) | 6 561 (100) | 6 671 (100) | 7 314 (100) |
Abréviations : TB, tuberculose; SCDCT, Système canadien de déclaration des cas de tuberculose |
Contrairement aux Inuits et aux peuples des Premières Nations, le taux d'incidence des cas déclarés de TB chez les Métis est semblable à celui de la population non autochtone née au Canada. Cela peut être en partie causé par les difficultés liées à la collecte de données spécifiques aux Métis et à la séparation des Métis des membres des Premières Nations lorsqu'ils ont une ascendance commune.Référence 6 Les taux d'incidence déclarés chez les populations métisses sont restés stables de 2000 à 2007, après quoi ils ont progressivement diminué et se sont tenus sous la moyenne nationale depuis 2011 (Figure 5).
2.3.4.2. La TB dans les populations nées à l'étranger
Le nombre annuel total de personnes nées à l'étranger et atteintes d'une maladie active de la tuberculose signalée au CTBRS a augmenté de façon notable au cours des 8 dernières années (Tableau 6). Cela n'a toutefois eu que peu d'impact sur le taux d'incidence correspondant, qui est relativement stable depuis 2011 (Figure 5).
Région natale | 2001–2004 n (%) |
2005–2008 n (%) |
2009–2012 n (%) |
2013–2016 n (%) |
2017–2020 n (%) |
---|---|---|---|---|---|
AFR | 412 (9,5) | 492 (11,7) | 506 (11,8) | 560 (12,1) | 690 (13,3) |
RAM | 285 (6,6) | 271 (6,5) | 255 (6,0) | 222 (4,8) | 250 (4,8) |
RMO | 453 (10,4) | 470 (11,2) | 429 (10,0) | 472 (10,2) | 560 (10,8) |
EUR | 380 (8,8) | 306 (7,3) | 253 (5,9) | 201 (4,3) | 145 (2,8) |
RASE | 972(22,4) | 983 (23,5) | 1 042 (24,4) | 1 220 (26,3) | 1 534 (29,6) |
RPO | 1 838 (42,4) | 1 669 (39,8) | 1 786 (41,8) | 1 965 (42,3) | 1 998 (38,6) |
Globalement | 4 340 (100) | 4 191 (100) | 4 271 (100) | 4 640 (100) | 5 177 (100) |
Abréviations : TB, tuberculose; OMS, Organisation mondiale de la Santé; SCDCT, Système canadien de déclaration des cas de tuberculose; AFR, Afrique; RAM, Région des Amériques; RM, Région de la Méditerranée orientale; EUR, Europe; RASE, Région de l'Asie du Sud-Est; RPO, Région du Pacifique occidental. |
Les personnes nées à l'étranger chez qui on a diagnostiqué une TB active sont affectées à la région épidémiologique de l'OMS sur la base de leur pays de naissance. Le Tableau 6 présente l'évolution dans le temps du nombre de cas de TB active déclarés chez les personnes nées à l'étranger au Canada entre 2001 et 2020 selon la région épidémiologique de naissance, conformément à la définition de l'OMS. Les taux d'incidence associés (Figure 6) sont calculés à l'aide des dénominateurs produits dans le cadre des dernières données de recensement de Statistique Canada.Référence 7

Figure 6 : Texte descriptif
Ans | Afrique (AFR) | Régions des Amériques (RAM) | Régions de Méditerranée orientale (RMO) | Europe (EUR) | Les régions de l'Asie du Sud-Est (RASE) | Régions du Pacifique occidental (RPO) |
---|---|---|---|---|---|---|
2001 | 39 | 6,8 | 23,9 | 4,3 | 48,5 | 34,1 |
2002 | 49,8 | 7,1 | 26,3 | 4 | 45,5 | 33,8 |
2003 | 47,5 | 8 | 23,9 | 3,5 | 49,3 | 33,4 |
2004 | 47,5 | 7,5 | 24,7 | 3 | 53,3 | 32,4 |
2005 | 51,9 | 7,3 | 26,2 | 3,1 | 47,2 | 27,8 |
2006 | 43,1 | 4,8 | 20,5 | 2,7 | 38,7 | 25,7 |
2007 | 42,6 | 7,5 | 18,8 | 3,2 | 35,6 | 25,5 |
2008 | 33,6 | 5,5 | 14,3 | 3,2 | 30,2 | 23,5 |
2009 | 29,7 | 5,2 | 14,4 | 3,1 | 29,2 | 22,9 |
2010 | 32,1 | 5,7 | 12,3 | 2,9 | 30,6 | 22,7 |
2011 | 36 | 5,8 | 14,1 | 2,4 | 32,7 | 23,3 |
2012 | 36,6 | 4,3 | 15,5 | 2,1 | 31,9 | 23,9 |
2013 | 37 | 4,2 | 15,9 | 1,7 | 35,8 | 24,4 |
2014 | 32,8 | 3,3 | 13,2 | 1,8 | 33,7 | 24,8 |
2015 | 33,8 | 5,1 | 13 | 2,5 | 34,5 | 24,9 |
2016 | 39,2 | 5 | 17,6 | 2,1 | 35,8 | 23,9 |
2017 | 28,2 | 4,9 | 13,9 | 1,9 | 31,6 | 23,8 |
2018 | 33,7 | 5,1 | 13,1 | 1,4 | 35,2 | 20,4 |
2019 | 36,2 | 4,1 | 15,1 | 1,3 | 38,8 | 21,8 |
2020 | 34,9 | 3,9 | 11,8 | 1,2 | 37 | 18 |
Les régions de l'Asie du Sud-Est (RASE) et de l'Afrique (AFR) ont toujours affiché les taux d'incidence de TB active les plus élevés chez les personnes nées à l'étranger au cours des deux dernières décennies (Figure 6), suivies des régions du Pacifique occidental (RPO) et de la Méditerranée orientale (RMO). Comparativement, le taux d'incidence le plus faible est retrouvé parmi les personnes provenant des régions de l'Europe (EUR) et des Amériques (RAM) (Figure 6).
Dans le cas des personnes nées à l'extérieur du Canada qui ont reçu un diagnostic de tuberculose active, les dates d'arrivée au Canada et de diagnostic de la maladie ont été utilisées pour estimer le temps vécu au Canada avant de recevoir un diagnostic. Parmi les personnes nées à l'étranger présentant une tuberculose active déclarée entre 2001 et 2020 et dont la date d'arrivée au pays est connue, la maladie a été diagnostiquée dans la première année après l'arrivée dans 9,2 % des cas, dans les deux premières années après l'arrivée dans 20,2 % des cas, dans les 5 années après l'arrivée dans 42,0 % des cas et dans les 5 années subséquentes dans 15,6 % des cas (Figure 7).

Figure 7 : Texte descriptif
Ans depuis l'arrivée | Nombre des cas de TB active | Pourcentages cumulatifs |
---|---|---|
<1 | 1,576 | - |
1 | 2,025 | 9,2% |
2 | 1,255 | - |
3 | 1,118 | - |
4 | 903 | - |
5 | 786 | 42,1% |
6 | 669 | - |
7 | 608 | - |
8 | 546 | - |
9 | 490 | - |
10 | 529 | 57,7% |
11 | 458 | - |
12 | 411 | - |
13 | 406 | - |
14 | 347 | - |
15 | 341 | - |
16 | 351 | - |
17 | 329 | - |
18 | 311 | - |
19 | 315 | - |
20 | 348 | - |
21 | 268 | - |
22 | 253 | - |
23 | 255 | - |
24 | 236 | - |
25 | 217 | - |
26 | 217 | - |
27 | 199 | - |
28 | 175 | - |
29 | 151 | - |
30 | 180 | - |
31-35 ans | 614 | - |
36-40 ans | 466 | - |
41-45 ans | 318 | - |
46-50 ans | 208 | - |
51-55 ans | 145 | - |
56-60 ans | 108 | - |
61+ ans | 79 | - |
2.4. Co-infection TB-VIH
Les systèmes nationaux de surveillance du VIH/SIDA et de la TB au Canada sont limités quant à leur capacité d'estimer les taux de co-infection TB-VIH. La collecte de données sur le statut du VIH des personnes dont le diagnostic de TB active a été déclaré s'est cependant grandement améliorée au cours des années, tout comme le pourcentage de personnes à qui l'on propose un dépistage du VIH. Le statut du VIH était inconnu pour 83,4 % des personnes ayant un diagnostic de TB en 2001. En 2017, ce pourcentage avait diminué à 30,9 %, avant de remonter à 57,3 % en 2020 (Figure 8).

Figure 8 : Texte descriptif
Ans | Pourcentage avec VIH | Pourcentage sans VIH | Pourcentage inconnu |
---|---|---|---|
2001 | 2,5% | 14,1% | 83,5% |
2002 | 4,0% | 13,9% | 82,1% |
2003 | 2,3% | 16,9% | 80,8% |
2004 | 2,4% | 18,4% | 79,2% |
2005 | 3,4% | 20,2% | 76,5% |
2006 | 3,5% | 20,1% | 76,3% |
2007 | 3,6% | 25,0% | 71,4% |
2008 | 5,2% | 30,9% | 63,8% |
2009 | 3,6% | 31,2% | 65,2% |
2010 | 3,1% | 33,3% | 63,6% |
2011 | 3,8% | 28,0% | 68,2% |
2012 | 3,3% | 40,1% | 56,6% |
2013 | 4,2% | 37,9% | 57,9% |
2014 | 4,0% | 47,8% | 48,2% |
2015 | 4,1% | 40,1% | 55,8% |
2016 | 5,2% | 39,2% | 55,6% |
2017 | 1,5% | 67,6% | 30,9% |
2018 | 2,3% | 64,6% | 33,0% |
2019 | 1,8% | 60,6% | 37,6% |
2020 | 2,8% | 39,9% | 57,3% |
Le pourcentage de personnes séropositives parmi celles ayant reçu un diagnostic de TB active mais dont le statut du VIH est inconnu a diminué au fil du temps, passant de 15,1 % entre 2001 et 2004 (alors que seulement 1 239 personnes sur 6 682 cas de TB active, soit 18,5 %, avaient déclaré leur statut de séropositivité au VIH) à 3,5 % entre 2017 et 2020 (alors que 4 419 personnes sur 7 314 cas de TB active, soit 60,4 % avaient déclaré leur statut de séropositivité au VIH) (Figure 9). Il convient de noter que la sous-déclaration de la séropositivité impose de sérieuses limites à l'interprétation des changements dans l'incidence de la co-infection TB-VIH au niveau national.

Figure 9 : Texte descriptif
Ans | Nombre de VIH-positifs | Nombre de VIH-negatifs | Diagnostic du VIH connu | Tous les diagnostics de la TB active | Pourcentage de VIH-positifs (VIH+) de tous les diagnositics connus | Pourcentage de VIH-negatifs (VIH-) de tous les diagnositics connus |
---|---|---|---|---|---|---|
2001-2004 | 187 | 1 052 | 1 239 | 6 682 | 15,1% | 84,9% |
2005-2008 | 255 | 1 566 | 1 821 | 6 510 | 14,0% | 86,0% |
2009-2012 | 225 | 2 180 | 2 405 | 6 561 | 9,4% | 90,6% |
2013-2016 | 294 | 2 746 | 3 040 | 6 671 | 9,7% | 90,3% |
2017-2020 | 153 | 4 266 | 4 419 | 7 314 | 3,5% | 96,5% |
2.5 Comorbidité TB-diabète sucré
Depuis l'introduction de la collecte de données sur la comorbidité tuberculose-diabète sucré (DS) dans la surveillance de la tuberculose active depuis 2005, la sous-déclaration du statut de DS a progressivement diminué jusqu'en 2012; elle est restée à peu près constante depuis (Figure 10). La proportion globale de données manquantes sur le statut de DS a toujours été supérieure à 50 %, ce qui rend l'interprétation des données nationales sur la comorbidité TB-DS difficile. Au cours des deux dernières années, la proportion de cas de TB active diagnostiqués pour lesquels la donnée sur le statut de DS est manquante a augmenté à la suite d'une période de stabilité : de 50,3 % en 2018, elle est passée à 61,9 % et 56,4 % en 2019 et 2020 respectivement (Figure 10).

Figure 10 : Texte descriptif
Ans | Pourcentage avec diabète sucré | Pourcentage sans diabète sucré | Pourcentage inconnu |
---|---|---|---|
2005 | 3,5% | 0,2% | 96,3% |
2006 | 5,4% | 15,8% | 78,7% |
2007 | 7,4% | 22,5% | 70,1% |
2008 | 6,9% | 28,1% | 65,0% |
2009 | 5,6% | 18,1% | 76,3% |
2010 | 8,4% | 28,2% | 63,4% |
2011 | 8,4% | 35,0% | 56,6% |
2012 | 10,4% | 39,2% | 50,5% |
2013 | 10,4% | 35,7% | 53,9% |
2014 | 10,5% | 37,6% | 52,0% |
2015 | 12,1% | 39,7% | 48,1% |
2016 | 11,2% | 36,0% | 52,8% |
2017 | 12,0% | 34,7% | 53,3% |
2018 | 11,2% | 38,5% | 50,3% |
2019 | 11,4% | 26,7% | 61,9% |
2020 | 12,6% | 31,0% | 56,4% |
Le pourcentage de cas de TB active déclarés pour qui un diagnostic de DS a été posé n'a pas changé de façon significative au fil du temps, restant dans la fourchette de 21,4 à 26,5 % (Figure 11).

Figure 11 : Texte descriptif
Ans | Nombre de Diabète sucré- positifs | Nombre de DS-negatifs | Nombre de diagnostic du DS connus | Nombre total de cas de tuberculose actifs | Pourcentage DS-positifs de tous les diagnostics de DS connus | Pourcentage DS-negatifs de tous les diagnostics de DS connus |
---|---|---|---|---|---|---|
2005-2008 | 376 | 1,082 | 1,458 | 6,510 | 25.8% | 74.2% |
2009-2012 | 538 | 1,980 | 2,518 | 6,561 | 21.4% | 78.6% |
2013-2016 | 736 | 2,485 | 3,221 | 6,671 | 22.9% | 77.1% |
2017-2020 | 862 | 2,389 | 3,251 | 7,314 | 26.5% | 73.5% |
2.6 Traitement et résultats
Les données de 2000 à 2004 montrent une proportion particulièrement élevée (environ 60 %) de cas où les personnes atteintes de tuberculose active sont perdues de vue au suivi; les données sur les résultats du traitement pour cette période sont donc limitées (Figure 12). L'amélioration du suivi depuis 2004 a permis d'obtenir des données sur les résultats pour 90,0 % ou plus des personnes chez qui une tuberculose active a été diagnostiquée ces dernières années. La proportion de personnes pour qui le traitement de la TB a réussi a toujours été supérieure à 90 % (Tableau 7).

Figure 12 : Texte descriptif
Ans | Traitement réessui | Mortalité due à la TB | Perdus de suivi | Traitement changé suite à l'echec |
---|---|---|---|---|
2000 | 33,5% | 3,0% | 62,4% | 0,1% |
2001 | 37,0% | 3,8% | 57,3% | 0,0% |
2002 | 32,2% | 2,2% | 64,2% | 0,0% |
2003 | 35,3% | 2,1% | 60,9% | 0,0% |
2004 | 37,3% | 2,4% | 58,4% | 0,0% |
2005 | 71,2% | 3,7% | 22,4% | 0,0% |
2006 | 71,1% | 5,3% | 17,8% | 0,0% |
2007 | 68,8% | 5,8% | 20,1% | 0,1% |
2008 | 85,1% | 6,5% | 5,0% | 0,0% |
2009 | 86,7% | 5,0% | 5,0% | 0,2% |
2010 | 86,5% | 4,5% | 3,4% | 0,1% |
2011 | 75,8% | 6,4% | 12,4% | 0,0% |
2012 | 83,2% | 4,6% | 4,8% | 0,1% |
2013 | 83,5% | 5,0% | 4,5% | 0,1% |
2014 | 84,3% | 5,6% | 5,1% | 0,0% |
2015 | 84,1% | 6,5% | 5,1% | 0,0% |
2016 | 79,9% | 5,0% | 8,3% | 0,0% |
2017 | 81,0% | 4,9% | 8,0% | 0,0% |
2018 | 81,5% | 5,4% | 8,3% | 0,0% |
2019 | 79,1% | 3,6% | 10,0% | 0,0% |
Résultat | 2000–2003 n (%) | 2004–2007 n (%) | 2008–2011 n (%) | 2012–2015 n (%) | 2016–2019 n (%) |
---|---|---|---|---|---|
Réussite du traitement | 2 345 (92,3) | 4 029 (91,9) | 5 432 (91,9) | 5 536 (90,4) | 5 876 (90,3) |
Traitement modifié à cause de l'échec initial | 2 (0,1) | 2 (0,0) | 4 (0,1) | 2 (0,0) | 0 (0,0) |
Traitement interrompu | 0 (0,0) | 0 (0,0) | 16 (0,3) | 30 (0,5) | 11 (0,2) |
Traitement en coursTable 7 note de bas de page a | 1 (0,0) | 76 (1,7) | 98 (1,7) | 198 (3,2) | 270 (4,2) |
Décès causés par la TB | 192 (7,6) | 279 (6,4) | 363 (6,1) | 359 (5,9) | 348 (5,3) |
Sous-total des cas avec résultat | 2 540 (100) | 4 386 (100) | 5 913 (100) | 6 125 (100) | 6 505 (100) |
Perdu lors du suivi | 4 154 | 1 920 | 460 | 324 | 637 |
Abréviations : TB, tuberculose; SCDCT, Système canadien de déclaration des cas de tuberculose
|
2.6.1. Mortalité liée à la tuberculose
La mortalité liée à la tuberculose (c'est-à-dire les décès pour lesquels la tuberculose a été une cause directe ou un facteur contributif du décès) a augmenté d'environ 42 % de 2000–2003 à 2004–2007 et d'environ 35 % de 2004–2007 à 2008–2011. Depuis 2011, la mortalité liée à la tuberculose est stable (Tableau 8). Cette augmentation dans les deux périodes précédentes est partiellement due à un problème de déclaration, puisque les données datant d'avant 2008 étaient fortement influencées par la proportion relativement fortement influencées par la proportion relativement élevée de personnes sous traitement pour une tuberculose active qui ont été perdues de vue au suivi (Figure 12).
Sous-groupe de population | 2000–2003 n (%) |
2004–2007 n (%) |
2008–2011 n (%) |
2012–2015 n (%) |
2016–2019 n (%) |
|||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Autochtones canadiens | 74 | (41,8) | 61 | (24,3) | 71 | (21,0) | 53 | (16,0) | 32 | (10,1) |
Non-autochtones canadiens | 29 | (16,4) | 43 | (17,1) | 80 | (23,7) | 43 | (13,0) | 46 | (14,6) |
Personnes nées à l'étranger | 74 | (41,8) | 147 | (58,6) | 187 | (55,3) | 236 | (71,1) | 238 | (75,3) |
Globalement | 177 | (100) | 251 | (100) | 338 | (100) | 332 | (100) | 316 | (100) |
Abréviations : TB, tuberculose; SCDCT, Système canadien de déclaration des cas de tuberculose |
2.6.1.1. Mortalité liée à la tuberculose chez les peuples autochtones
La majorité des décès liés à la tuberculose au Canada se sont produits chez les peuples des Premières Nations, surtout parmi les personnes âgées de 35 ans et plus (Figure 13A). Le nombre total de décès chez les populations inuites et métisses est significativement plus faible que celui enregistré chez les Premières Nations en général, peu importe le groupe d'âge (Figure 13B et Figure 13C).

Figure 13 : Texte descriptif
Figure 13a. Premières Nations
Groupe d'âge | Nombre de décès due à la TB (2000-2009) | Nombre de décès due à la TB (2010-2019) |
---|---|---|
0-14 ans | 1 | 2 |
15-34 ans | 17 | 9 |
35-64 ans | 74 | 61 |
65+ ans | 49 | 27 |
Figure 13b. Inuit
Groupe d'âge | Nombre de décès due à la TB (2000-2009) | Nombre de décès due à la TB (2010-2019) |
---|---|---|
0-14 ans | 2 | 1 |
15-34 ans | 0 | 5 |
35-64 ans | 3 | 5 |
65+ ans | 3 | 0 |
Figure 13c. Métis
Groupe d'âge | Nombre de décès due à la TB (2000-2009) | Nombre de décès due à la TB (2010-2019) |
---|---|---|
0-14 ans | 0 | 0 |
15-34 ans | 2 | 1 |
35-64 ans | 11 | 7 |
65+ ans | 7 | 3 |
2.6.1.2. Mortalité liée à la tuberculose chez les populations non autochtones nées au Canada
En termes de chiffres, la population non autochtone née au Canada a toujours enregistré le taux de mortalité liée à la tuberculose le plus bas de tous les sous-groupes de population canadienne. Au cours des deux dernières décennies, on dénombre une moyenne de 12 décès liés à la TB par année dans cette population (Tableau 8). Le taux de mortalité correspondant est cependant généralement plus élevé que celui des peuples autochtones nés au Canada et des personnes nées à l'étranger depuis 2007 (Figure 14, panneau supérieur). Au sein des sous-populations autochtones, le taux de mortalité lié à la tuberculose est généralement le plus faible chez les Inuits (Figure 14, panneau inférieur).
Remarque : Le groupe des personnes autochtones nées au Canada est ventilé par sous-population dans le panneau inférieur.

Figure 14 : Texte descriptif
Ans | TL pour des Premières Nations | TL pour des Inuit | TL pour des Métis | TL pour Canadiens Autochtones | TL pour Canadiens non Autochtones | TL pour natifs de l'étranger |
---|---|---|---|---|---|---|
2000 | 10,4% | 0,0% | 6,9% | 7,8% | 2,5% | 2,1% |
2001 | 9,4% | 1,9% | 12,2% | 8,5% | 2,5% | 2,6% |
2002 | 8,2% | 0,0% | 5,7% | 6,7% | 2,3% | 1,0% |
2003 | 4,9% | 9,1% | 3,3% | 4,9% | 3,4% | 0,9% |
2004 | 3,4% | 2,4% | 9,5% | 3,7% | 2,8% | 1,7% |
2005 | 6,9% | 0,0% | 0,0% | 4,7% | 3,2% | 3,2% |
2006 | 7,1% | 1,6% | 10,3% | 6,4% | 5,5% | 4,2% |
2007 | 7,0% | 0,0% | 0,0% | 5,2% | 11,1% | 4,6% |
2008 | 5,6% | 2,3% | 11,1% | 5,2% | 11,3% | 5,4% |
2009 | 5,7% | 2,3% | 4,0% | 4,7% | 9,2% | 3,6% |
2010 | 4,7% | 0,0% | 3,8% | 3,0% | 10,3% | 3,7% |
2011 | 14,1% | 0,0% | 9,5% | 8,9% | 7,5% | 4,8% |
2012 | 6,7% | 0,0% | 9,1% | 3,9% | 5,7% | 4,0% |
2013 | 4,4% | 2,2% | 0,0% | 3,5% | 5,7% | 4,7% |
2014 | 4,9% | 3,4% | 10,5% | 4,7% | 6,5% | 5,6% |
2015 | 5,7% | 0,0% | 25,0% | 4,3% | 7,6% | 6,5% |
2016 | 3,3% | 0,0% | 10,0% | 2,4% | 9,3% | 4,7% |
2017 | 3,2% | 2,8% | 5,6% | 3,2% | 6,4% | 4,8% |
2018 | 5,6% | 0,7% | 0,0% | 3,1% | 16,5% | 5,1% |
2019 | 3,4% | 0,0% | 0,0% | 1,7% | 8,3% | 3,5% |
La majorité des décès dans les populations non autochtones nées au Canada se retrouve dans le groupe des 65 ans et plus, avec plus de deux fois plus de décès dans ce groupe d'âge que dans le groupe des 35 à 64 ans au fil du temps (Figure 15). Le taux de mortalité le plus faible a été enregistré chez les enfants (âgés de 0 à 14 ans), avec seulement 3 décès au total au cours des deux dernières décennies (Figure 15).

Figure 15 : Texte descriptif
Groupe d'âge | Nombre de décès due à la TB (2000-2009) | Nombre de décès due à la TB (2010-2019) |
---|---|---|
0-14 ans | 1 | 2 |
15-34 ans | 4 | 3 |
35-64 ans | 38 | 30 |
65+ ans | 76 | 87 |
2.6.1.3 Mortalité liée à la TB dans les populations nées à l'étranger
La majorité des décès liés à la tuberculose chez les personnes nées à l'étranger au cours des deux dernières décennies au Canada sont survenus chez des personnes âgées de 65 ans ou plus qui sont nées dans les régions du Pacifique occidental et de l'Asie du Sud-Est (Figure 16E et Figure 16F), ce qui reflète le fardeau élevé de la tuberculose chez les personnes provenant de ces deux régions (Tableau 6). La mortalité annuelle due à la tuberculose la plus faible parmi les personnes nées à l'étranger a toujours été observée chez les personnes nées en Europe, en Afrique, en Méditerranée orientale et dans les Amériques (Figure 16A, Figure 16B, Figure 16C et Figure 16D).

Figure 16 : Texte descriptif
Groupe d'âge | Nombre de décès due à la TB (2000-2009) | Nombre de décès due à la TB (2010-2019) |
---|---|---|
Région de l'OMS : Région des Amériques (RAM) | ||
<15 | 0 | 0 |
15-34 | 0 | 0 |
35-64 | 12 | 14 |
65+ | 3 | 22 |
Région de l'OMS : Afrique (AFR) | ||
<15 | 0 | 0 |
15-34 | 2 | 9 |
35-64 | 7 | 14 |
65+ | 0 | 8 |
Région de l'OMS : Région de la Méditerranée orientale (RME) | ||
<15 | 0 | 0 |
15-34 | 1 | 2 |
35-64 | 6 | 7 |
65+ | 13 | 34 |
Région de l'OMS : Europe (EUR) | ||
<15 | 0 | 0 |
15-34 | 0 | 0 |
35-64 | 4 | 5 |
65+ | 32 | 42 |
Région de l'OMS : Région de l'Asie du Sud-Est (RASE) | ||
<15 | 0 | 0 |
15-34 | 4 | 4 |
35-64 | 13 | 32 |
65+ | 48 | 120 |
Région de l'OMS : Région du Pacifique occidental (RPO) | ||
<15 | 0 | 0 |
15-34 | 5 | 2 |
35-64 | 26 | 42 |
65+ | 113 | 196 |
Le taux de létalité chez les personnes nées à l'étranger est variable, allant d'un minimum de 0,9 % en 2003 à un maximum de 6,5 % en 2015. Après être resté stable à environ 5,0 % de 2016 à 2018, il est tombé à 3,5 % en 2019 (Figure 14, panneau supérieur).
2.7 Pharmacorésistance
Des données détaillées sur la résistance aux médicaments liés à la TB au Canada sont recueillies par le Système canadien de surveillance des laboratoires de tuberculose (SCSLT). De 2009 à 2020, 20 546 cas de TB ont été déclarés. Les isolats de 81,6 % des cas (16 766) ont été soumis à des tests de sensibilité; 9,5 % d'entre eux (1 598) ont présenté une résistance aux antituberculeux (Tableau 9). La majorité des cas déclarés ayant une TB résistante aux antituberculeux (83,2 %, n = 1 329) présentaient une monorésistance, principalement à l'isoniazide (INH) (n = 1 072) ou au pyrazinamide (PZA) (n = 225). La multirésistance et la polyrésistance représentaient respectivement environ 13 % (n = 206) et 3,6 % (n = 57) de tous les isolats résistants à la tuberculose. L'ultrarésistance aux médicaments a été très sporadique et limitée à un maximum d'un cas par an. Ces tendances sont stables dans le temps (Figure 17).
Dans la figure 17, les abréviations sont : isoniazide (INH); TB multirésistante aux médicaments (MDR-TB); TB ultrarésistante aux médicaments (XDR-TB).

Figure 17 : Texte descriptif
Catégories de résistance aux médicaments | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Mono-INH | 6,3% | 6,0% | 7,7% | 7,1% | 5,4% | 6,1% | 6,3% | 6,3% | 5,8% | 6,1% | 7,0% | 6,6% |
Monorésistance | 7,4% | 6,9% | 9,0% | 9,1% | 6,8% | 7,8% | 8,5% | 7,4% | 6,6% | 8,3% | 8,9% | 8,3% |
Polyrésistance | 0,8% | 0,5% | 0,1% | 0,1% | 0,3% | 0,3% | 0,2% | 0,3% | 0,4% | 0,3% | 0,3% | 0,5% |
MDR-TB | 1,4% | 1,4% | 1,4% | 0,6% | 1,1% | 1,4% | 1,6% | 1,2% | 0,9% | 1,5% | 1,2% | 0,9% |
XDR-TB | 0,0% | 0,1% | 0,1% | 0,1% | 0,1% | 0,1% | 0,0% | 0,0% | 0,0% | 0,1% | 0,0% | 0,0% |
Résistance aux médicaments | 2009–2012 n (%) |
2013–2016 n (%) |
2017–2020 n (%) |
Globalement n (%) |
||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
TB monorésistante | 433 | (8,13) | 422 | (7,63) | 474 | (8,02) | 1 329 | (7,93) |
Isoniazide | 363 | (6,81) | 333 | (6,02) | 376 | (6,36) | 1 072 | (6,39) |
Rifampicine | 6 | (0,11) | 10 | (0,18) | 12 | (0,20) | 28 | (0,17) |
Pyrazinamide | 61 | (1,14) | 79 | (1,43) | 85 | (1,44) | 225 | (1,34) |
Éthambutol | 3 | (0,06) | 0 | (0,00) | 1 | (0,02) | 4 | (0,02) |
TB polyrésistante | 20 | (0,38) | 16 | (0,29) | 21 | (0,36) | 57 | (0,34) |
Isoniazide + pyrazinamide | 10 | (0,19) | 10 | (0,18) | 14 | (0,24) | 34 | (0,20) |
Isoniazide + éthambutol | 7 | (0,13) | 5 | (0,09) | 7 | (0,12) | 19 | (0,11) |
Isoniazide + éthambutol + pyrazinamide | 3 | (0,06) | 1 | (0,02) | 0 | (0,00) | 4 | (0,02) |
TB multirésistante aux médicaments | 64 | (1,20) | 73 | (1,32) | 69 | (1,17) | 206 | (1,23) |
TB ultrarésistante aux médicaments | 3 | (0,06) | 2 | (0,04) | 1 | (0,02) | 6 | (0,04) |
Nombre total d'isolats testés | 5 329 | (100) | 5 529 | (100) | 5 908 | (100) | 16 766 | (100) |
Abréviations : TB, tuberculose; SCDCT, Système canadien de déclaration des cas de tuberculose |
En général, la poly et la multirésistance ont été détectées presque uniquement dans des isolats prélevés chez des personnes nées à l'étranger, alors que la monorésistance (dominée par la résistance à l'INH) a été détectée chez les individus de tous les groupes de population. D'autres détails sur la pharmacorésistance de la TB au Canada sont disponibles dans le Chapitre 8 : La tuberculose pharmacorésistante.
3. Conclusions
Comme nous l'avons expliqué dans ce chapitre, il existe des disparités prononcées au Canada en ce qui concerne la tuberculose. Certaines populations et régions géographiques continuent d'être affectées de manière disproportionnée. Outre les personnes nées à l'étranger et les personnes autochtones au Canada, les personnes incarcérées ou en situation d'itinérance présentent également des taux plus élevés de tuberculose active, comme le montrent les chapitres suivants des présentes Normes. Il existe de nombreux déterminants de la santé qui sont liés à la TB, notamment le niveau de scolarité, l'emploi, l'environnement physique, le soutien social, l'accès à des services de santé, les habitudes de santé personnelles et la culture. S'attaquer aux inégalités en matière de santé et aux déterminants sous-jacents de la santé est universellement reconnu par les experts en tuberculose comme étant une composante intégrale de la prévention et de la lutte contre la tuberculose, tant au CanadaRéférence 8 qu'à l'échelle mondiale.Référence 9Référence 10
En outre, une collaboration continue avec les partenaires communautaires, les principales parties prenantes et les gouvernements, l'amélioration des données de surveillance et l'évaluation des programmes de lutte contre la tuberculose sont essentiels pour aborder et réduire efficacement les inégalités et le fardeau de la tuberculose au Canada.
L'amélioration des données de surveillance de la tuberculose nécessiterait une intégration complète des différents éléments du programme de surveillance actuel (par exemple, données cliniques, analyses de laboratoire et données de traitement), l'inclusion de la TB sous-clinique, de même que l'utilisation de nouveaux outils, comme le séquençage du génome entier, afin de soutenir significativement la détection et le contrôle des foyers d'infection. Une approche collaborative et transversale est requise pour atteindre ces objectifs et, en fin de compte, éliminer la TB au Canada, comme le souligne le rapport de 2018 de l'administrateur en chef de la santé publique (ACSP) du Canada.Référence 8 Plus précisément, un engagement continu de tous les ordres de gouvernement et une coordination efficace de la surveillance de la tuberculose et des secteurs programmatiques peuvent contribuer à faire en sorte que les interventions soient adaptées de manière appropriée à des groupes spécifiques et qu'elles soient fondées sur des preuves. Cela est essentiel pour contribuer à réduire les disparités et améliorer le diagnostic, la surveillance, les résultats du traitement et, en fin de compte, la prévention de la tuberculose.
Province/Territoire | Nom | Organisation |
---|---|---|
Terre-Neuve-et-Labrador |
|
Ministère de la Santé et des Services communautaires |
Île-du-Prince-Édouard |
|
Bureau de la santé publique |
Nouvelle-Écosse |
|
Ministère de la Santé et des Services communautaires (réseau provincial de laboratoires de santé publique) du Nouveau-Brunswick (Hôpital régional de Saint John) |
Nouveau-Brunswick |
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Québec |
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Institut national de santé publique du Québec (Laboratoire de santé publique du Québec) |
Ontario |
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Laboratoires de Santé publique Ontario (Santé publique Ontario) |
Manitoba |
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Ministère de la Santé, des personnes âgées et de la vie active du Manitoba |
Saskatchewan |
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Autorité sanitaire de la Saskatchewan |
Alberta |
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Services de santé de l'Alberta |
Colombie-Britannique |
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Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique |
Yukon Territories |
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Centre de lutte contre les maladies transmissibles du Yukon |
Territoires du Nord-Ouest |
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Ministère de la Santé et des Services sociaux (Hôpital territorial de Stanton) |
Nunavut |
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Ministère de la Santé (Hôpital général Qikiqtani) |
Province/Territoire | Nom | Organisation |
---|---|---|
Terre-Neuve-et-Labrador |
|
Ministère de la Santé et des Services communautaires |
Île-du-Prince-Édouard |
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Bureau de la santé publique |
Nouvelle-Écosse |
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Ministère de la Santé et du Bien-être |
Nouveau-Brunswick |
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Santé publique Nouveau-Brunswick |
Québec |
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Institut national de santé publique du Québec (Laboratoire de santé publique du Québec) |
Ontario |
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Laboratoires de Santé publique Ontario (Santé publique Ontario) |
Manitoba |
|
Ministère de la Santé, des personnes âgées et de la vie active du Manitoba |
Saskatchewan |
|
Autorité sanitaire de la Saskatchewan |
Alberta |
|
Services de santé de l'Alberta |
Colombie-Britannique |
|
Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique |
Yukon Territories |
|
Centre de lutte contre les maladies transmissibles du Yukon |
Territoires du Nord-Ouest |
|
Ministère de la Santé et des Services sociaux (Hôpital territorial de Stanton) |
Nunavut |
|
Ministère de la Santé (Hôpital général Qikiqtani) |
Remerciements
L'Agence de la santé publique du Canada (Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections et Laboratoire national de microbiologie) tient à souligner la précieuse contribution des programmes provinciaux et territoriaux de lutte contre la tuberculose et leurs équipes au Système canadien de déclaration des cas de tuberculose et au Système de surveillance des laboratoires de tuberculose. Ce rapport n'aurait pas été possible sans leur participation.
Énoncé de divulgation
Les éditeurs et auteurs des Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse ont déclaré des conflits d'intérêts potentiels au moment de leur nomination et ceux-ci ont été mis à jour tout au long du processus, conformément à la politique de divulgation des conflits d'intérêts de la Société Canadienne de Thoracologie (SCT). Les déclarations de conflits d'intérêts des membres individuels sont publiées sur le site Web des Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse.
Financement
Les Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse 8th édition sont financées par la SCT et l'Agence de la santé publique du Canada. Elles sont éditées par la SCT et publiées par la SCT en collaboration avec l'Association pour la microbiologie médicale et l'infectiologie (AMMI) Canada (en anglais seulement). Il importe cependant de souligner que les recommandations cliniques contenues dans les Normes ont été formulées par la SCT. Les éditeurs et auteurs des Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse sont responsables devant le Comité des lignes directrices canadiennes en santé respiratoire de la SCT et le conseil d'administration de la SCT. Les éditeurs et auteurs des Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse de la SCT sont fonctionnellement et éditorialement indépendants de toute source de financement et n'ont reçu aucun financement direct de sources externes.
La SCT reçoit des subventions sans restriction qui sont combinées à un compte d'exploitation central afin de faciliter les activités d'application des connaissances assemblées de la SCT et de ses panels de directives et de normes. Aucun bailleur de fonds n'a joué un rôle dans la collecte, l'examen, l'analyse ou l'interprétation de la documentation scientifique ou dans la prise de décision concernant les recommandations présentées dans le présent document.
Notes
Références
- Référence 1
-
Organisation mondiale de la Santé. Rapport sur la tuberculose dans le monde 2020.
- Référence 2
-
Kiprop V. Canadian Provinces And Territories By Indigenous Population. (en anglais seulement). December 2017. Taken from: https://www.worldatlas.com/articles/canadian-provinces-and-territories-by-indigenous-population.html.
- Référence 3
-
Kilabuk E, Momoli F, Mallick R, et al. Social determinants of health among residential areas with a high tuberculosis incidence in a remote Inuit community. J Epidemiol Community Health. Mai2019;73(5):401–406. (en anglais seulement). doi :10.1136/jech-2018-211261.
- Référence 4
-
Clark M, Riben P, Nowgesic E. The association of housing density, isolation and tuberculosis in Canadian First Nations communities. Int J Epidemiol. 2002;31(5):940–945. (en anglais seulement). doi :10.1093/ije/31.5.940.
- Référence 5
-
Khan FA, Fox GJ, Lee RS, et al. Housing and tuberculosis in an Inuit village in northern Quebec: a case-control study. CMAJ Open. 2016;4(3):E496–E506. (en anglais seulement). doi :10.9778/cmajo.20160049.
- Référence 6
-
Jetty R. Tuberculosis among First Nations, Inuit and Métis children and youth in Canada: Beyond medical management. Paediatr Child Health. 2021;26(2):e78–e81. (en anglais seulement). doi :10.1093/pch/pxz183.
- Référence 7
-
Statistique Canada. Citoyenneté (5), lieu de naissance (272), statut d'immigrant et période d'immigration (11), âge (12) et sexe (3) pour la population dans les ménages privés pour le Canada, les provinces et les territoires, les régions métropolitaines de recensement et les agglomérations et les agglomérations de recensement – Données-échantillon de 25 %. 2017.
- Référence 8
-
Agence de la santé publique du Canada. CPHO Spotlight on Eliminating Tuberculosis in Canada.
- Référence 9
-
Lonnroth K, Raviglione M. Global epidemiology of tuberculosis: prospects for control. Semin Respir Crit Care Med. 2008;29(5):481– (en anglais seulement). doi :10.1055/s-0028-1085700.
- Référence 10
-
Rasanathan K, Sivasankara Kurup A, Jaramillo E, Lonnroth K. The social determinants of health: key to global tuberculosis control. Int J Tuberc Lung Dis. 2011;15 Suppl 2:30–36. (en anglais seulement). doi :10.5588/ijtld.10.0691.
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