Chapitre 1 : Résumé : Ce que disent les mères : l'Enquête canadienne sur l'expérience de la maternité – Grossesse
Chapitre 1 : Grossesse
Réaction à la grossesse
Si la moitié (49,5 %) des femmes ont indiqué que le moment de la grossesse était opportun, environ le quart (23,4 %) auraient préféré être enceintes plus tôt, 20,0 % auraient préféré être enceintes plus tard et 7,1 % ne voulaient pas être enceintes. La plupart des femmes ont indiqué qu’elles étaient « très heureuses » (80,9 %) ou « quelque peu heureuses » (12,1 %) lorsqu’elles ont appris qu’elles étaient enceintes.
Professionnels de la santé ayant dispensé les soins prénataux
La majorité des femmes ont reçu leurs soins prénataux d’un obstétricien ou d’un gynécologue (58,1 %) ou d’un médecin de famille (34,2 %). Le reste des femmes, soit 6,1 % et 0,6 %, ont reçu les soins prénataux d’une sage-femme ou d’une infirmière ou infirmière praticienne, respectivement.
Soins prénataux
La plupart (94,9 %) des femmes ont amorcé les soins prénataux au premier trimestre de la grossesse. Les femmes ont consulté en moyenne 12,9 fois et seulement 1,1 % d’entre elles n’ont eu que quatre consultations de soins prénataux ou moins. La proportion de femmes à avoir indiqué qu’elles n’avaient pas obtenu les soins prénataux aussi rapidement qu’elles le voulaient variait considérablement entre les provinces et territoires. Les deux raisons le plus souvent invoquées pour ne pas avoir obtenu les soins prénataux aussi rapidement qu’elles le voulaient était que « le médecin ou le professionnel de la santé n’était pas disponible » et que « le médecin ou le professionnel de la santé ne voulait pas commencer à leur dispenser des soins plus tôt ».
Cours prénataux
Environ le tiers des primipares n’ont pas suivi de cours prénataux, même si, comparativement aux multipares, elles étaient plus susceptibles de les suivre (65,6 % contre 6,0 %). Les femmes les plus jeunes (15-19 ans) étaient plus susceptibles de suivre ces cours, tandis que les femmes vivant dans un ménage dont le revenu se situait au niveau ou au-dessous du seuil de faible revenu étaient moins susceptibles de les suivre.
Information prénatale
Les femmes ont indiqué que les sources d’information les plus utiles sur la grossesse avaient été leur professionnel de la santé (32,2 %), les livres (22,3 %) et une grossesse précédente (17,1 %). La plupart des femmes avaient reçu suffisamment d’information sur les questions se rapportant à la grossesse, mais on a observé des variations en fonction de la région et de l’âge de la mère.
Suppléments d’acide folique
La proportion de femmes ayant pris des suppléments d’acide folique était de 57,7 % dans les trois mois précédant la grossesse, et de 89,7 % au cours des trois premiers mois de la grossesse. Près du quart (22,4 %) des femmes ne savaient pas, avant la grossesse, que la prise de suppléments d’acide folique avant la grossesse pouvait contribuer à prévenir certaines malformations congénitales.
Échographie prénatale
Presque toutes (99,8 %) les femmes ont indiqué qu’elles avaient eu au moins une échographie prénatale, la moyenne étant de trois échographies par femme. On a observé que 84,2 % des femmes ont eu plus d’une échographie. En moyenne, la première échographie a eu lieu à environ 14 semaines, et 66,8 % des femmes ont eu leur première échographie avant la 18e semaine.
Test de dépistage du VIH
Environ les trois quarts (74,3 %) des femmes ont indiqué qu’elles avaient subi un test de dépistage du VIH au cours de leur grossesse. Dans les provinces et territoires ayant une approche de dépistage optionnelle, 77,4 % des femmes ont subi le test de dépistage, contre 70,3 % des femmes des provinces et territoires ayant une approche de dépistage systématique selon laquelle le test est administré à moins que les femmes ne demandent expressément à ne pas l’avoir. Les femmes vivant dans une province ou un territoire où le dépistage est systématique étaient proportionnellement plus nombreuses (11,2 %) que dans les autres provinces ou territoires (8,4 %) à ne pas savoir si elles avaient subi le test.
Indice de masse corporelle de la mère et gain de poids pendant la grossesse
Plus du tiers des femmes avaient un indice de masse corporel (IMC) élevé avant la grossesse, 21,0 % d’entre elles ayant un surpoids et 13,6 % étant obèses. Six pour cent (6,1 %) des femmes avaient un poids insuffisant avant la grossesse. Le gain de poids moyen pendant la grossesse a été de 15,7 kilogrammes. Les femmes qui avaient un poids insuffisant ou normal avant la grossesse ont gagné plus de poids pendant la grossesse que les autres femmes. De façon générale, les femmes n’avaient pas retrouvé leur IMC d’avant la grossesse au moment de l’entrevue, qui se situait entre le 5e et le 14e mois après la naissance.
Usage du tabac
Les femmes étaient proportionnellement moins nombreuses à fumer quotidiennement ou à l’occasion au cours des trois derniers mois de la grossesse (10,5 %) qu’avant la grossesse (22,0 %). Un grand nombre de femmes avaient arrêté de fumer pendant la grossesse, mais près de la moitié (47,0 %) d’entre elles avaient recommencé à fumer au moment de l’entrevue. Les femmes de 24 ans ou moins, les femmes n’ayant pas terminé leurs études secondaires et celles vivant dans un ménage dont le revenu se situait au niveau ou au-dessous du seuil de faible revenu ont fait état de plus hauts pourcentages d’usage du tabac pendant la grossesse. Environ le quart (23,4 %) des femmes vivaient avec une personne qui fumait pendant leur grossesse.
Consommation d’alcool
Alors que 62,4 % des femmes consommaient de l’alcool au cours des trois mois précédant la grossesse, 10,5 % ont fait état d’une consommation d’alcool pendant la grossesse. Quatre-vingt-douze pour cent (92,3 %) des femmes vivant dans un ménage dont le revenu se situait au niveau ou au-dessous du seuil de faible revenu ont indiqué ne pas avoir bu d’alcool pendant la grossesse, comparativement à 88,2 % des femmes vivant dans un ménage au-dessus du seuil de faible revenu.
Consommation de drogues de la rue
Sept pour cent (6,7 %) des femmes ont indiqué qu’elles avaient consommé des drogues de la rue au cours des trois mois précédant la grossesse et 1,0 % en avaient consommées pendant la grossesse. Les jeunes femmes et celles vivant dans un ménage dont le revenu se situait au niveau ou au-dessous du seuil de faible revenu étaient plus susceptibles de consommer des drogues de la rue tant avant que pendant la grossesse.
Violence physique
La proportion de femmes ayant fait état de violence physique ou sexuelle au cours des deux dernières années était de 10,9 %. Les femmes âgées de 24 ans ou moins, les femmes n’ayant pas terminé leurs études secondaires et celles vivant dans un ménage dont le revenu se situait au niveau ou au-dessous du seuil de faible revenu étaient plus susceptibles de faire état de violence physique à leur endroit. Comparativement à avant la grossesse, le niveau de violence pendant la grossesse a diminué pour 47,0 % des femmes ayant fait état de violence, mais il a augmenté pour 5,4 % d’entre elles. Le niveau de violence après la naissance du bébé a diminué pour 51,6 % des femmes ayant fait état de violence, mais il a augmenté pour 16,3 % d’entre elles.
Stress et soutien social
Près du cinquième (17,1 %) des femmes ont indiqué avoir vécu au moins trois événements stressants au cours des 12 mois précédant la naissance de leur bébé. Les événements stressants étaient davantage prévalents chez les mères les plus jeunes (15 à 19 ans), les femmes n’ayant pas terminé leurs études secondaires et celles vivant dans un ménage dont le revenu se situait au niveau ou au-dessous du seuil de faible revenu. Près de 13 % (12,5 %) des femmes ont indiqué que la plupart des jours étaient très stressants au cours des 12 mois précédant la naissance de leur bébé. La majorité (86,9 %) des femmes ont bénéficié d’un soutien tout le temps ou la plupart du temps au cours de leur grossesse.
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