Pratiques de base et précautions additionnelles visant à prévenir la transmission des infections dans les milieux de soins

Partie D : Annexes

 

Annexe I : Processus d'élaboration des Lignes directrices pour la prévention et le contrôle des infections de l’ASPC

Recherche de documentation – Inclusions et exclusions

L'Agence de la santé publique du Canada a fait une recherche approfondie de la documentation couvrant la période de 1999 à aujourd’hui. Les renseignements détaillés concernant la recherche de documentation sont disponibles sur demande.

Formulation des recommandations

Ces lignes directrices présentent des recommandations fondées sur des données probantes, qui ont été classées selon qu'elles étaient fondées sur des données probantes fortes ou faibles. La classification n'était pas liée à l'importance de la recommandation, mais plutôt à la force des données probantes à l'appui et, en particulier, à l'efficacité prédictive des modèles d'études à partir desquels les données ont été recueillies. L'attribution de la qualité des données probantes et la classification des recommandations ont été préparées en collaboration avec le président et les membres du groupe de travail chargé de l'élaboration des lignes directrices. Lorsqu'une recommandation n'était pas acceptée à l'unanimité, les différences d'opinions et les raisons du désaccord étaient officiellement consignés pour la piste de vérification de l'information. Il est important de souligner qu'il n'y a pas eu de réelle divergence d'opinions pour ces lignes directrices, mais que lorsqu'il y avait une différence d'opinions, un débat avait lieu et une solution était trouvée et acceptée.

Lorsque les données scientifiques étaient insuffisantes, l'avis unanime d'experts a été utilisé pour formuler une recommandation. Le système de classification est présenté aux annexes II et III.

Révision externe par les intervenants

Des groupes d'intervenants externes ont eu l'occasion d'offrir une rétroaction sur la qualité et le contenu des lignes directrices avant leur publication. Ces intervenants étaient les suivants :

  • Agrément Canada
  • Association des infirmières en prévention des infections du Québec
  • Association des médecins microbiologiste infectiologues du Québec en prévention des infections du Québec
  • Association for Emergency Medical Services
  • Association pour la microbiologie médicale et l'infectiologie Canada
  • Association canadienne des écoles de sciences infirmières
  • Fédération canadienne des syndicats d'infirmières/infirmiers
  • Collège canadien des directeurs de services de santé
  • Association canadienne des soins de santé
  • Association canadienne de soins et services à domicile
  • Association médicale canadienne
  • Association des infirmières et infirmiers du Canada
  • Association canadienne des infirmières et infirmiers en santé du travail Inc.
  • Institut canadien pour la sécurité des patients
  • Association canadienne de santé publique
  • Association pour la prévention des infections à l'hôpital et dans la communauté-Canada (CHICA) – Canada
  • Association canadienne des infirmières et infirmiers en santé communautaire
  • Directeurs des services médicaux d'urgence du Canada
  • Infirmières de l'Ordre de Victoria du Canada

Indépendance éditoriale

Les présentes lignes directrices ont été financées par l'Agence de la santé publique du Canada.

Aucun membre du groupe de travail de la ligne directrice n'a déclaré d'intérêts divergents liés à la ligne directrice. Il incombait aux membres de déclarer tout intérêt ou lien avec des entreprises pharmaceutiques pertinentes ou d'autres organisations, si leur situation personnelle venait à changer.

La ligne directrice fait partie d'une série de lignes directrices élaborées au fil des ans sous la direction du Comité directeur des lignes directrices pour la prévention et le contrôle des infections de 2008. Ce comité était composé des personnes suivantes :

  • Dre Lynn Johnston (présidente), professeure de médecine, Queen Elizabeth II Health Sciences Centre, Halifax (Nouvelle-Écosse)
  • Mme Sandra Boivin, B.Sc., agente de planification, programmation et recherche, Direction de la Santé publique des Laurentides, Saint-Jérôme (Québec)
  • Mme Nan Cleator, IA, Conseillère nationale de l'exercice de la profession, VON Canada, Huntsville (Ontario)
  • Mme Brenda Dyck, B.Sc.Inf., CIC, directrice de programme, programme de prévention et de contrôle des infections, Office régional de la santé de Winnipeg, Winnipeg (Manitoba)
  • Dr John Embil, directeur de l'unité de contrôle des infections, Centre des sciences de la santé, Winnipeg (Manitoba)
  • Mme Karin Fluet, IA, B.Sc.Inf, CIC, directrice, Regional IPC&C Program, Capital Health Region, Edmonton (Alberta)
  • Dre Bonnie Henry, médecin épidémiologiste et professeure adjointe, School of Population & Public Health, Université de la Colombie-Britannique, BC Centre for Disease Control, Vancouver (Colombie-Britannique)
  • M. Dany Larivée, B.Sc., coordonnateur de la prévention des infections, Hôpital Montfort, Ottawa (Ontario)
  • Mme Mary LeBlanc, IA, B.Sc.Inf., CIC, experte-conseil en prévention et contrôle des infections, Tyne Valley (Île-du-Prince-Édouard)
  • Dre Anne Matlow, directrice de la prévention des infections, Hospital for Sick Children, Toronto (Ontario)
  • Dre Dorothy Moore, Division des maladies infectieuses, Hôpital de Montréal pour enfants, Montréal (Québec)
  • Dre Donna Moralejo, professeure agrégée, Memorial University School of Nursing, St. John's (Terre-Neuve-et-Labrador)
  • Mme Deborah Norton, IA, B.Ed., M.Sc., experte-conseil en prévention et contrôle des infections, Regina (Saskatchewan)
  • Mme Filomena Pietrangelo, B.Sc.Inf., directrice de la santé et de l'hygiène au travail, Centre universitaire de santé McGill, Montréal (Québec)
  • Mme JoAnne Seglie, IA, COHN-S, directrice de la santé au travail, University of Alberta Campus, Office of Environment Health and Safety, Edmonton (Alberta)
  • Dr Pierre St-Antoine, Health Science Centre, Centre Hospitalier de l'Université de Montréal, Hôpital Notre-Dame, Microbiologie, Montréal (Québec)
  • Dr Geoffrey Taylor, professeur de médecine, Division of Infectious Diseases, University of Alberta, Edmonton (Alberta)
  • Dre Mary Vearncombe, directrice médicale, prévention et contrôle des infections, Sunnybrook Health Sciences Centre, Toronto (Ontario)

Annexe II : Définition des termes utilisés pour évaluer les données probantesNote de bas de page 498

Définition des termes utilisés pour évaluer les données probantes
Critère Décision Description
Force des modèles d'étude
(Remarque : « x > y » signifie x est un modèle plus fort que y)
Fort Méta-analyse > essai contrôlé randomisé > essai clinique contrôlé = expérience de laboratoire > étude contrôlée avant/après
Modéré Étude de cohortes > études cas-témoins > étude de séries temporelles interrompues avec collectes de données adéquates > études de cohortes sans groupe de comparaison équivalent
Faible Études non contrôlées avant/après > étude de séries temporelles interrompues avec collectes de données inadéquates > études descriptives (transversales > écologiques)
Qualité de l'étude Élevée Aucune menace importante pour la validité (le biais, le hasard et la confusion ont été maîtrisés de façon adéquate et ne peuvent servir d'explication de rechange pour les résultats)
Moyenne Menaces peu importantes pour la validité qui ne nuisent pas gravement à la capacité de tirer des conclusions au sujet de l'estimation de l'effet
Faible Menaces importantes pour la validité qui nuisent à la capacité de tirer des conclusions au sujet de l'estimation de l'effet
Nombre d'études Multiples 4 études ou plus
Limité 3 études ou moins
Cohérence des résultats Cohérents Les études ont donné des résultats similaires
Incohérents On constate une certaine variation dans les résultats, mais la tendance générale liée à l'effet est claire
Contradictoires Résultats divers sans tendance générale claire liée à l'effet
Caractère direct des données probantes Données probantes directes Proviennent d'études qui portaient précisément sur l'association en question
Extrapolation Déduction tirée d'une étude qui portait sur une question différente, mais connexe, ou qui portait sur la même question clé, mais dans des conditions artificielles (p. ex. certaines études de laboratoire)

Remarque : Certaines enquêtes sur les éclosions et certains rapports comprennent une comparaison ou une étude de groupes et sont donc considérés comme des études analytiques. Le classement de la « force du modèle » de telles études et leur évaluation devrait être effectuée à l'aide de la trousse pour évaluation critique et étude analytique. La majorité des études portant sur les éclosions ne comprennent pas de comparaison de groupes et sont donc des études descriptives. Les études de série de cas, les exposés de cas et les rapports sur les éclosions qui ne comprennent pas de comparaison de groupes ne sont pas considérés comme des études; par conséquent, aucun classement de la « force du modèle » ne leur est attribuée lors de l'évaluation. Les études de modélisation ne sont pas prises en compte dans ce système de classement, mais les évaluateurs devraient examiner la qualité des données sur lesquelles le modèle est basé.

Annexe III : Critères de l'Agence de la santé publique du Canada pour le classement des données probantes sur lesquelles les recommandations sont baséesNote de bas de page 498

Classement des données probantes
Force des
données probantes
Classements Type de données probantes
Forte AI Données probantes directes provenant d'une méta-analyse ou de multiples études à modèle fort de haute qualité, avec résultats cohérents
AII Données probantes directes provenant de multiples études à modèle fort de qualité moyenne, avec résultats cohérents
ou
Au moins une étude à modèle fort étayée par de multiples études à modèle modéré de haute qualité, avec résultats cohérents
ou
Au moins une étude à modèle fort de qualité moyenne étayée par une extrapolation de multiples études à modèle fort de haute qualité, avec résultats cohérents
Modérée BI Données probantes directes provenant de multiples études à modèle modéré de haute qualité, avec résultats cohérents
ou
Extrapolation de multiples études à modèle fort de haute qualité, avec résultats cohérents
BII Données probantes provenant de l'association d'études à modèle fort ou modéré de qualité élevée ou moyenne, avec une tendance claire, mais certains résultats incohérents
ou
Extrapolation de multiples études à modèle fort de qualité moyenne ou d'études à modèle modéré de qualité élevée ou moyenne, avec résultats cohérents
ou
Une étude à modèle fort étayée par de multiples études à modèle faible de qualité élevée ou moyenne, avec résultats cohérents
Faible CI Données probantes directes provenant de multiples études à modèle faible de qualité élevée ou moyenne, avec résultats cohérents
ou
Extrapolation de l'association d'études à modèle fort ou modéré de qualité élevée ou moyenne, avec résultats incohérents
CII Étude de faible qualité, quel que soit le modèle
ou
Résultats contradictoires, quel que soit le modèle
ou
Études de série de cas ou exposés de cas
ou
Opinion d'un expert

Annexe IV : Liste des abréviations et des acronymes

CDC
Centers for Disease Control and Prevention
CoV
Coronavirus
DMBA
Désinfectant(s) pour les mains à base d'alcool
DUU
Dispositif(s) à usage unique
EPI
Équipement de protection individuelle
ERO
Évaluation du risque organisationnel
ERPS
Évaluation du risque au point de service
ERV
Entérocoques résistants à la vancomycine
HHV-6
Herpèsvirus humain de type 6
HSV
Virus Herpes simplex
IASS
Infection(s) associée(s) aux soins de santé
ICD
Infection à Clostridium difficile
IMGA
Intervention(s) médicale(s) générant des aérosols
MCJ
Maladie de Creutzfeldt-Jakob
MRA
Microorganisme(s) résistant(s) aux antibiotiques
PCI
Prévention et contrôle des infections
PCSIN
Programme canadien de surveillance des infections nosocomiales
PPI
Professionnel(s) ou praticien(s) en prévention des infections
RSV
Virus respiratoire syncytial
SARM
Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline
SLD
Soins de longue durée
SRAS
Syndrome respiratoire aigu sévère
ST
Santé au travail
TS
Travailleur (s) de la santé
USI
Unité des soins intensifs
VIH
Virus de l'immunodéficience humaine

Annexe V : Glossaire

Aérosols - Particules solides ou liquides en suspension dans l'air, dont le mouvement est gouverné principalement par la taille des particules, qui varie de 10 µm à 100 µm. Stellman JM, editor. Encyclopaedia of occupational health and safety. 4th ed. Geneva:

International Labour Office; 1998 (cité 1er avril 2011). Disponible: www.ilocis.org/en/contilo.htmlNote de bas de page 499. (Remarque : On trouve également des particules de moins de 10 µm [c.-à-d. les noyaux de gouttelettes]; cependant, leur mouvement est contrôlé par d'autres paramètres physiques).

Consulter interventions médicales générant des aérosols

Agent infectieux - Terminologie utilisée pour décrire un microorganisme ou un agent pathogène capable de causer une maladie (infection) chez une source ou un hôte. Aux fins du présent document, synonyme de microorganisme.

Alcool - Substance chimique organique qui contient un ou plusieurs groupes hydroxy. Les alcools peuvent être liquides, semi-solides ou solides à température ambianteNote de bas de page 217.

Antisepsie des mains - Processus permettant d'éliminer ou de tuer les microorganismes transitoires sur les mainsNote de bas de page 500 à l'aide d'un antiseptique, également appelé lavage des mains antimicrobien ou antiseptique, friction antiseptique ou antisepsie, désinfection ou décontamination des mains.

Appareil de protection respiratoire - Dispositif qui est testé et certifié par des procédures établies par des organismes de contrôle et de certification reconnu par l’autorité compétente servant à protéger l'utilisateur contre l'inhalation d'une atmosphère dangereuseNote de bas de page 233. L'appareil de protection respiratoire le plus fréquemment utilisé en soins de santé est un appareil de protection respiratoire demi-masque avec filtre N95. Il s'agit d'un dispositif de protection individuelle qui s'ajuste étroitement autour du nez et de la bouche de l'utilisateur et qui est utilisé pour réduire le risque d'inhaler des particules aériennes et des aérosols dangereux, y compris les particules de poussière et les agents infectieuxNote de bas de page 501 (consulter aussi appareil de protection respiratoire N95, programme de protection respiratoire, test d'ajustement, test d'étanchéité).

Appareil de protection respiratoire N95 - Un appareil jetable avec filtre à particules (Remarque : La plupart des appareils de protection respiratoire utilisés à des fins de soins de santé sont des écrans faciaux filtrants jetables couvrant la bouche, le nez et le menton). Les particules aériennes dans l'air sont capturées dans le filtre par interception, impaction par inertie, diffusion et attraction électrostatique. Le filtre est certifié pour la capture d'au moins 95 % des particules d'un diamètre de 0,3 micron, ce qui est la taille des particules les plus pénétrantes. Les particules plus petites ou plus grosses sont recueillies avec une efficacité supérieure. La lettre « N » fait référence à un appareil de protection respiratoire qui n'est pas résistant à l'huile ni étanche à l'huile. Les appareils APR-N95 sont certifiés par le National Institute for Occupational Safety and Health (NIOSH – organisme basé aux États-Unis) et doivent en porter le sceau [National Institute for Occupational Safety and Health (NIOSH). NIOSH respirator selection logic 2004. 2004. Report Nº: 2005-100]Note de bas de page 501 (consulter également appareil de protection respiratoire).

Articles critiques - Instruments et appareils qui pénètrent dans les tissus stériles, y compris le système vasculaire. Le retraitement des articles critiques, comme le matériel chirurgical ou les appareils intravasculaires, comprend un nettoyage méticuleux suivi d'une stérilisationNote de bas de page 246.

Articles non critiques - Articles qui ne touchent que de la peau intacte et non des muqueuses. Le retraitement des articles non critiques fait intervenir le nettoyage ou la désinfection de faible niveau.

Articles semi-critiques - Articles qui entrent en contact avec la peau ou les muqueuses non intactes, mais qui ne les pénètrent généralement pas. Le retraitement des articles semi-critiques fait intervenir un nettoyage soigneux, suivi d'une désinfection de haut niveau.

Asepsie - Absence de microorganismes pathogènes (causant des maladies)Note de bas de page 502.

Chambre d'isolement pour infections à transmission aérienne - Anciennement appelée chambre d'isolement à pression négative. Une chambre d'isolement pour infection à transmission aérienne est une chambre de soins individuelle utilisée pour isoler des personnes atteintes d'infections à transmission aérienne présumées ou confirmées. Dans les chambres d'isolement pour infections à transmission aérienne, les facteurs environnementaux sont contrôlés afin de réduire la transmission des agents infectieux qui sont généralement transmis d'une personne à l'autre par noyaux de gouttelettes associés à la toux ou à la transformation en aérosols de liquides contaminés. Les chambres d'isolement pour infections à transmission aérienne devraient avoir une pression négative (pour que l'air ne passe pas de la chambre aux zones adjacentes); l'air de la chambre devrait être directement éliminé à l'extérieur du bâtiment ou remis en circulation après avoir passé par un filtre HEPANote de bas de page 207.

Colonisation - Présence de microorganismes en croissance ou multiplication dans ou sur un hôte, mais sans invasion des tissus ou lésion cellulaireNote de bas de page 216.

Contact direct - La transmission est le transfert de microorganismes par contact physique direct entre un sujet infecté ou colonisé et un hôte réceptif (surface corporelle contre surface corporelle). La transmission peut entraîner une infection.

Contact indirect - La transmission est un transfert passif de microorganismes à un hôte réceptif qui entre en contact avec un objet qui sert d'intermédiaire, comme les mains contaminées qui ne sont pas lavées entre les épisodes de soins aux patients, les instruments contaminés qui ne sont pas nettoyés d'un patient ou d'une utilisation à l'autre ou les autres objets contaminés dans l'environnement immédiat du patient.

Danger - Terme qui décrit un état qui a le potentiel de causer des dommages. Les dangers professionnels auxquels font face les TS sont classés en catégories : biologiques et infectieux, chimiques, environnementaux, mécaniques, physiques, violence et psychosociauxNote de bas de page 283.

Déchets biomédicaux - Déchets générés dans un établissement de santé, pour lesquels une manipulation et une élimination spéciales sont justifiées, car ils présentent un risque particulier de transmission de maladies.

Les matériaux devraient être considérés comme des déchets biomédicaux si

  1. ils sont contaminés par du sang ou des liquides organiques contenant du sang visible
    et
  2. ils libèrent un liquide lorsqu'on les comprimeNote de bas de page 275.

Déchets infectieux - Consulter déchets biomédicaux.

Décontamination - Élimination des microorganismes de façon qu'un article puisse être manipulé ultérieurement en toute sécuritéNote de bas de page 438.

Désinfectant - Produits utilisés sur des objets inanimés afin de réduire la quantité de microorganismes à un niveau acceptable. Les désinfectants hospitaliers doivent comporter un numéro d'identification du médicament pour pouvoir être vendus au Canada.

Désinfectant pour les mains à base d'alcool - Préparation contenant de l'alcool (liquide, gel ou mousse) conçue pour être appliquée sur les mains afin d'éliminer ou de tuer les microorganismes. Ces préparations contiennent un ou plusieurs types d'alcool (p. ex. éthanol, isopropanol ou n-propanol) et peuvent contenir des émollients et d'autres ingrédients actifs. Les DMBA dont la concentration d'alcool se situe entre 60 % et 90 % sont appropriés pour les soins cliniques (consulter les lignes directrices pour la PCI de l'ASPC intitulées Pratiques en matière d’hygiène des mains dans les milieux de soinsNote de bas de page 217.

Désinfection - Inactivation des microorganismes qui provoquent des maladies, mais pas des spores bactériennesNote de bas de page 438. Les désinfectants hospitaliers sont utilisés sur des objets inertes et doivent comporter un numéro d'identification du médicament (DIN) pour pouvoir être vendus au Canada.

La désinfection de haut niveau est le niveau de désinfection recommandé lors du traitement des articles semi-critiques. Les processus de désinfection de haut niveau détruisent les bactéries végétatives, les mycobactéries, les champignons ainsi que les virus enveloppés (membrane lipidique) et non enveloppés (pas de membrane lipidique), mais pas nécessairement les spores bactériennes.

La désinfection de faible niveau est le niveau de désinfection recommandé lors du traitement des articles non critiques ou de certaines surfaces de l'environnement. Les désinfectants de faible niveau tuent la plupart des bactéries végétatives et certains champignons, ainsi que les virus enveloppés (membrane lipidique) (p. ex. grippe, hépatite B et C, VIH). Les désinfectants de faible niveau ne tuent pas les mycobactéries ou les spores bactériennes.

Éclosion - Incidence d'une maladie plus importante que prévu dans une région géographique donnée pendant une période définie; synonyme d'épidémieNote de bas de page 216.

Environnement du patient - Objets inanimés et surfaces dans l'environnement immédiat du patient, qui peuvent être une source de microorganismes ou peuvent en être contaminés.

Équipement de protection individuelle - Élément de la hiérarchie de mesures de contrôleNote de bas de page 503, Note de bas de page 504. L'équipement de protection individuelle comprend les blouses, les gants, les masques, la protection faciale (c.-à-d. les masques et la protection oculaire, les écrans faciaux ou les masques dotés de visière) ou les appareils de protection respiratoire qui peuvent être utilisés par les TS pour créer une barrière qui empêchera une exposition potentielle à des microorganismes infectieux.

Établissements - Consulter établissements de santé

Établissements de santé - Comprennent, mais sans s'y limiter, les hôpitaux de soins de courte durée, les services des urgences, les hôpitaux de réadaptation, les hôpitaux psychiatriques et les établissements de SLD.

Étiquette respiratoire - Consulter hygiène respiratoire

Évaluation du risque au point de service - Une ERPS est une activité au cours de laquelle les TS (dans tout milieu de soins sur le continuum des soins de santé) :

  1. Évaluent la probabilité d'exposition à un agent infectieux
    1. pour une interaction donnée;
    2. avec un patient donné;
    3. dans un environnement donné (p. ex. chambre individuelle, corridor);
    4. dans les conditions existantes (p. ex. aucun lavabo réservé au lavage des mains).
  2. Choisit les mesures ou l'EPI nécessaires pour réduire au minimum le risque d'exposition pour le patient en question et pour d'autres patients dans l'environnement, les TS, les autres membres du personnel, les visiteurs, les entrepreneurs, etc. (Remarque : Les travailleurs de la santé assument des responsabilités à divers degrés à l'égard des ERPS, selon les soins qu'ils offrent, leur niveau d'instruction et leurs responsabilités ou tâches particulières).

Évaluation du risque organisationnel - Activité par laquelle une organisation de soins de santé détermine :

  1. un danger;
  2. la probabilité et les conséquences de l'exposition au danger;
  3. les modes d'exposition au danger probables;
  4. la probabilité d'une exposition dans toutes les aires de travail d'un établissement, bureau ou cabinet; puis,
  5. évalue les mesures techniques et administratives et l'EPI nécessaires pour réduire au minimum le risque posé par le danger.

Évier de service - Évier utilisé à des fins non cliniques qui ne convient pas au lavage des mains.

Exposition - Contact avec un microorganisme ou une maladie infectieuse de manière telle qu'il pourrait se produire une transmissionNote de bas de page 219.

Exposition par contact - Il y a exposition par contact lorsque des agents infectieux sont transférés par contact physique entre une source infectée et un hôte ou par l'intermédiaire d'un objet inanimé, qui transfère les agents infectieux à un hôte de façon passive.

Exposition par gouttelettes - Il y a exposition par gouttelettes lorsque des gouttelettes contenant un agent infectieux sont propulsées dans l'air sur une courte distance (jusqu'à 2 mètres)Note de bas de page 122, Note de bas de page 123, Note de bas de page 124 et se déposent sur les muqueuses de l'œil, du nez ou de la bouche d'un hôte.

Exposition par voie aérienne - Exposition à des aérosols susceptibles d'être inhalés.

Gouttelettes - Particules solides ou liquides en suspension dans l'air, dont le mouvement est gouverné principalement par la gravité et dont la taille est supérieure à 10 µm. Les gouttelettes sont principalement générées à partir de la source infectée, par la toux, les éternuements ou le fait de parlerNote de bas de page 24.

Grouper le personnel par cohortes - Affectation spécifique d'une partie du personnel qui sera chargée de ne prendre soin que des patients connus pour être colonisés ou infectés par le même microorganisme. Ces membres de l'équipe soignante ne dispenseront pas de soins aux patients qui n'ont pas été exposés ni infectés par ce microorganismeNote de bas de page 505.

Grouper par cohortes - Séparer physiquement (p. ex. dans une chambre ou une section distincte) deux patients ou plus exposés au même microorganisme ou qui en sont infectés des autres patients qui n'ont pas été exposés à ce microorganisme ou qui n'ont pas été infectésNote de bas de page 505.

Hiérarchie des mesures de contrôle - Il existe trois niveaux ou paliers de contrôles de PCI et de santé au travail pour prévenir les maladies et les blessures sur le lieu de travail : les mesures techniques, les mesures administratives et l'EPINote de bas de page 503, Note de bas de page 504.

Hôte réceptif - Personne ne possédant pas suffisamment de résistance contre un agent infectieux particulier pour éviter de contracter une infection ou une maladie lors de l'exposition à l'agent (synonyme de non immunisé).

Hygiène des mains - Terme général désignant le lavage des mains, l'antisepsie des mains et les mesures prises pour maintenir des mains et des ongles en bonne santéNote de bas de page 217.

Hygiène respiratoire ou étiquette respiratoire - Combinaison de mesures devant être prises par une source infectée pour réduire la transmission d'agents pathogènes respiratoires (p. ex. la grippe).

Immunovulnérable - Ce terme s'applique aux patients atteints d'immunodéficience congénitale ou acquise, ou d'immunodéficience due à des agents thérapeutiques ou à une hématopathie maligne.

Infection - Situation dans laquelle des microorganismes sont capables de se multiplier dans l'organisme et de provoquer une réponse des défenses immunitaires de l'hôte. Une infection peut entraîner ou non une maladie cliniqueNote de bas de page 506.

Infection associée aux soins de santé - Infection transmise dans un milieu de soins lors de la prestation de soins de santé (aussi appelée nosocomiale).

Infection nosocomiale - Consulter infection associée aux soins de santé.

Infections respiratoires émergentes - Infections respiratoires aiguës d'une grande importance pour la santé publique, y compris les infections causées soit par la réapparition d'agents pathogènes respiratoires connus (p. ex. SRAS), soit par l'émergence d'agents pathogènes encore inconnus (p. ex. nouveaux virus de la grippe).

Interventions médicales générant des aérosols - Les interventions médicales générant des aérosols peuvent produire des aérosols en raison de la manipulation artificielle des voies respiratoiresNote de bas de page 148. Il existe plusieurs types d'IMGA associées à une augmentation documentée du risque de transmission de la tuberculose ou de SRAS : l'intubation et les interventions connexes (p. ex. ventilation manuelle, aspiration endotrachéale ouverte); la réanimation cardio-respiratoire; la bronchoscopie; l'induction de l'expectoration; la thérapie avec aérosol par nébulisation; la ventilation non invasive en pression positive (pression positive expiratoire continue ou à deux niveaux).

On se demande si d'autres types d'interventions médicales pourraient entraîner la génération d'aérosols, par l'induction de la toux, et causer la transmission de l'infection. Cependant, aucun article publié ne documente la transmission des infections respiratoires (y compris la tuberculose, SRAS et la grippe) par ces moyens. Parmi ces interventions, on peut citer la ventilation par oscillation à haute fréquence, les soins liés à la trachéostomie, la kinésithérapie de drainage; les écouvillonnages du nasopharynx et les aspirats rhinopharyngés.

Lavabo - Consulter lavabo réservé au lavage des mains.

Lavabo réservé au lavage des mains - Lavabo uniquement utilisé pour se laver les mains.

Lavage des mains - Processus d'élimination de sol visible, des matières organiques et les microorganismes transitoires sur les mains en les lavant avec du savon (ordinaire ou antiseptique) et de l'eauNote de bas de page 217.

Maladie respiratoire fébrile - Le terme infection respiratoire fébrile sert à décrire une vaste gamme d'infections respiratoires qui se propagent par gouttelettes et par contact, généralement présentes avec des symptômes de fièvre > 38 ºC et une toux ou un essoufflement récents ou empirant. Il se peut que les nouveau-nés, les personnes âgées et celles qui sont immunovulnérables n'aient pas de fièvre lorsqu'ils sont atteints d'une infection respiratoire.

Masque - Barrière servant à empêcher les gouttelettes d'une source infectée de contaminer la peau et les muqueuses du nez et de la bouche de l'utilisateur ou pour emprisonner les gouttelettes expulsées par l'utilisateur, selon l'utilisation prévue. Le masque devrait être suffisamment durable pour fonctionner efficacement tout au cours de l'activité donnée. Dans le présent document, le terme « masque » fait référence aux masques chirurgicaux ou masques opératoires et non aux appareils de protection respiratoire.

Mesures de contrôle à la source - Méthodes visant à contenir les agents infectieux provenant d'une source infectieuse, y compris la signalisation, les entrées séparées, les cloisons, le triage et la détection précoce, les chambres d'isolement pour infections à transmission aérienne, le diagnostic et le traitement, l'hygiène respiratoire (y compris les masques, les mouchoirs en papier, les produits d'hygiène des mains et les lavabos réservés au lavage des mains), les contrôles de procédé pour les IMGA et la séparation spatiale.

Microorganismes - Consulter agent infectieux.

Microorganismes résistants aux antibiotiques - Microorganismes qui ont développé une résistance à l'action d'un ou de plusieurs agents antimicrobiens qui ont une importance particulière du point de vue clinique ou épidémiologique. À ce titre, les microorganismes que l'on considère comme étant résistants aux antimicrobiens peuvent varier au fil du temps et d'un endroit à l'autre. Comme exemples de microorganismes inclus dans ce groupe, on peut citer le SARM et les ERV. D'autres microorganismes peuvent venir s'ajouter à cette liste si la résistance aux antibiotiques est jugée importante dans un établissement de santé particulier ou une population de patients particulière, à l'appréciation du programme de PCI ou des autorités locales, régionales ou nationales.

Milieu de soins - Tout endroit où l'on dispense des soins de santé, notamment les soins d'urgence, les soins préhospitaliers, les soins hospitaliers, les SLD, les soins à domicile, les soins ambulatoires, et les établissements et les endroits dans la communauté où l'on dispense des soins de santé (p. ex. infirmeries scolaires, établissements résidentiels ou correctionnels). Remarque : Les définitions des milieux se chevauchent, puisque certains offrent toute une gamme de soins (p. ex. les soins aux malades chroniques et les soins ambulatoires dispensés dans les établissements de soins de courte durée, les soins complexes dispensés dans les établissements de SLD).

Consulter soins de courte durée, soins ambulatoires, soins continus complexes, soins à domicile, soins de longue durée, soins préhospitaliers.

Mode de transmission - Mécanisme par lequel un agent infectieux se propage (p. ex. par contact, par gouttelettes ou par aérosols).

Nettoyage - Élimination physique de substances étrangères (p. ex. poussière, saleté, matières organiques comme le sang, les sécrétions, les excrétions et les microorganismes). Le nettoyage permet d'éliminer physiquement les microorganismes plutôt que de les tuer. Il s'effectue avec de l'eau, des détergents et une action mécaniqueNote de bas de page 438.

Nettoyage final - Par nettoyage final, on entend le processus de nettoyage et désinfection de la chambre du patient entrepris à la fin du séjour du patient ou à l'arrêt des précautions contre la transmission par contact. La chambre du patient, son box ou le périmètre de son lit désigné, son lit, son matériel de chevet, les surfaces de l'environnement, les lavabos et la salle de bains devrait être nettoyée à fond avant qu'un autre patient ne soit autorisé à occuper la chambre. Il faudrait ôter la literie avant de commencer le nettoyage.

Noyau de gouttelette - Un noyau de gouttelette est une particule aérienne résultant d'une gouttelette potentiellement infectieuse (porteuse de microorganismes) de laquelle la majeure partie du liquide s'est évaporée, permettant à la particule de demeurer en suspension dans l'airNote de bas de page 506, Note de bas de page 507. (Remarque : On trouve également des noyaux de gouttelettes dans les aérosols; cependant leur mouvement est contrôlé par des paramètres physiques, y compris la gravité et les courants d'air).

Numéro d'identification du médicament - Numéro figurant sur l'étiquette des médicaments sur ordonnance et en vente libre qui ont été évalués par la Direction des produits thérapeutiques et dont la vente est approuvée au Canada.

Organisations de soins de santé - L'entité organisationnelle chargée d'établir et de maintenir des services de soins de santé dispensés par les travailleurs de la santé et les autres membres du personnel dans un ou plusieurs milieux de soins dans tout le continuum des soins de santé.

Patient - Aux fins du présent document, le terme « patient » comprend ceux qui reçoivent des soins de santé, y compris les patients, les résidents ou les clients.

Point de service - Endroit ou trois éléments sont regroupés : le patient, le travailleur de la santé et des soins ou le traitement impliquant un contact avec le patient ou avec son environnement (dans la zone du patient). On devrait pouvoir accéder aux produits au point de service sans devoir quitter la zone du patientNote de bas de page 500.

Pratiques de base - Ensemble complet de mesures de PCI élaborées en vue d'une utilisation dans les soins de base dispensés à tous les patients en tout temps et dans tous les milieux de soins. Les pratiques de base visent à réduire ou à prévenir les IASS chez toutes les personnes d'un milieu de soins, y compris les patients, les TS, les visiteurs et les entrepreneurs.

Précautions (y compris les mesures de contrôle à la source) - Interventions visant à réduire le risque de transmission des microorganismes d'une personne à l'autre dans les milieux de soins, y compris les patients, les TS, les autres membres du personnel, les bénévoles et les entrepreneurs.

Précautions additionnelles - Mesures supplémentaires à prendre lorsque les pratiques de base pourraient ne pas parvenir à interrompre à elles seules la transmission d'un agent infectieux. Les précautions additionnelles sont utilisées en plus des pratiques de base (et ne les remplacent pas); on les prend selon l'état ou le tableau clinique (syndrome) et selon l'étiologie précise (diagnostic).

Professionnel(s) ou praticien(s) en prévention des infections - Professionnel de la santé (p. ex. infirmière ou technologue de laboratoire médical) responsable des activités du programme de PCI. Cette personne devrait avoir reçu une formation dans ce domaine et elle porte le titre de PPINote de bas de page 416.

Protection des voies respiratoires - La protection des voies respiratoires contre les infections à transmission aérienne nécessite l'utilisation d'un appareil de protection respiratoire, qui permet d'éviter l'inhalation de microorganismes en suspension dans l'air. Une protection respiratoire pourrait être une composante justifiée des précautions contre la transmission par voie aérienne ou pourrait se révéler nécessaire pour les IMGA effectuées sur certains patients. L'ERPS permet de déterminer s'il faut utiliser un appareil de protection respiratoire ou prendre des précautions contre la transmission par voie aérienne. Les facteurs à prendre en compte sont l'agent infectieux précis, l'état infectieux connu ou présumé du patient en question, l'activité de soins à effectuer, l'état immunitaire du TS et la capacité du patient à respecter les mesures d'hygiène respiratoire.

Protection des yeux - Par protection des yeux, on entend les masques munis d'une protection oculaire intégrée, les lunettes de sécurité ou les écrans faciaux.

Protection du visage - La protection du visage comprend les masques et les lunettes de protection, les écrans faciaux ou les masques dotés de visières.

Risque - Probabilité d'un événement et de ses conséquences.

Santé au travail - Aux fins du présent document, ce terme fait référence à la médecine et aux soins infirmiers en santé du travail, à l'hygiène du travail et à la santé et sécurité du travail.

Santé et sécurité au travail - « Santé et sécurité au travail » est un terme juridique défini par la loi, les règlements ou la convention collective (p. ex. syndicat) qui touche toute une gamme de disciplines concernées par la protection de la sécurité, de la santé et du bien-être des personnes qui travaillent ou qui occupent un emploi. L'utilisation du terme « santé et sécurité au travail » fait invariablement référence à la législation ou aux règlements qui influencent les pratiques de sécurité sur le lieu de travail. La définition et, par conséquent, le contenu englobé par la législation sur la « santé et la sécurité au travail » varient considérablement d'une province et d'un territoire à l'autre au Canada.

Savon ordinaire - Détergents sous quelque forme que ce soit (savon en pain, savon liquide, feuillets ou poudre) principalement utilisés pour l'élimination physique du sol et des microorganismes contaminants ou transitoires. Ces savons fonctionnent principalement par action mécanique et leur activité antimicrobienne est faible, voire nulle. Bien que certains savons contiennent des ingrédients antimicrobiens en faible concentration, ces derniers sont utilisés comme agents de conservation et n'ont qu'un effet minime sur la réduction de la flore colonisanteNote de bas de page 508.

Soins à domicile - Par soins à domicile, on entend la prestation d'une vaste gamme de services de soins et de soutien aux patients dans divers milieux en vue du rétablissement, de la promotion de la santé, du maintien de la santé, des soins de relève et des soins palliatifs, et pour prévenir ou retarder l'admission dans un établissement résidentiel de soins à longue durée. Les soins à domicile sont dispensés là où réside le patient (p.ex. résidences, résidences pour personnes âgées, foyers de groupe et centres de soins palliatifs).

Soins ambulatoires - Emplacement où des services de santé sont fournis à des patients qui ne sont pas admis dans des unités pour malades hospitalisés, ce qui comprend, sans s’y limiter, les établissements de diagnostic et de traitement en consultation externe (p. ex. imagerie diagnostique, lieux de soins de phlébotomie, laboratoires d'analyse des fonctions pulmonaires), les centres et les cliniques de santé communautaires, les cabinets de médecin et les cabinets des professionnels du domaine paramédical (p. ex. physiothérapie).

Soins continus complexes - L'état complexe et chronique de la personne nécessite une prise en charge médicale continue, des soins infirmiers compétents et toute une gamme de services interdisciplinaires, diagnostiques, thérapeutiques et technologiques. L'un des principaux systèmes physiologiques de la personne nécessitant des soins complexes présente une défaillance, ce qui peut entraîner des problèmes fonctionnels ou médicaux graves. Le terme chronicité décrit la ou les maladies évaluées comme étant de longue date et récurrentes ou fluctuant par des périodes d'exacerbation. Dans certains cas, la maladie est de nature évolutive. Un trouble aigu peut accompagner la maladie chronique.

Soins de courte durée - Établissement où divers services, qui peuvent comprendre la chirurgie et les soins intensifs, sont offerts à des patients hospitalisés. Aux fins du présent document, les soins de courte durée comprennent les milieux de soins ambulatoires, comme les services des urgences des hôpitaux, et les interventions chirurgicales (ambulatoires) ou autres interventions ambulatoires invasives autonomes ou associées à un établissement (p. ex. les unités d'endoscopie, d'hémodialyse, les unités de soins ambulatoires pour blessés).

Soins de longue durée - Établissement qui offre diverses activités et divers types et niveaux de soins infirmiers à des personnes qui ont besoin d'une surveillance 24 heures sur 24, d'aide, de soins de réadaptation, de soins de rétablissement ou de soins médicaux dans un environnement communautaire, qui ne correspondent pas à la définition des soins de courte durée. Ces unités et ces établissements reçoivent diverses appellations selon les provinces et les territoires, dont notamment des termes comme soins prolongés, soins transitoires, soins pour affections subaiguës, soins aux malades chroniques, soins continus, soins complexes, soins en établissement, soins de réadaptation, service de convalescence et maisons de soins infirmiers.

Soins préhospitaliers - Évaluation aiguë et soins d'urgence dispensés dans divers milieux (p. ex. dans la rue, à domicile, en établissement de SLD, en centre psychiatrique) au début du continuum des soins. Les responsables des soins préhospitaliers comprennent les ambulanciers paramédicaux, les pompiers, la police et les autres premiers intervenants.

Source - Personne, animal, objet ou substance qui peut contenir un agent infectieux ou un microorganisme pouvant être transmis à un hôte réceptif.

Stérilisation - Destruction de toutes les formes de vie microbienne, notamment les bactéries, les virus, les spores et les champignons.

Syndrome grippal - Constellation de symptômes qu'une personne peut manifester avant qu'une grippe ne soit confirmée.

Technique aseptique - Prévention intentionnelle du transfert de microorganismes de la surface du corps du patient à un site corporel normalement stérile ou d'une personne à une autre en maintenant le nombre de microbes à un minimum irréductible. Également appelée technique stérileNote de bas de page 502, Note de bas de page 509.

Technique stérile - Consulter technique aseptique.

Test d'ajustement - Utilisation d'une méthode qualitative ou quantitative pour évaluer l'ajustement de l'appareil de protection respiratoire d'un fabricant, d'un modèle et d'une taille précis sur quelqu'unNote de bas de page 233 (consulter également test d'étanchéité).

Test d'étanchéité - Procédure qu'exécute l'utilisateur chaque fois qu'il porte un appareil de protection respiratoire et qu'il exécute immédiatement après avoir mis l'appareil pour s'assurer que l'étanchéité faciale est bonne. Ce procédé est également connu sous le nom de « vérification d'ajustement » dans d'autres documents de PCI. (consulter également test d'ajustement).

Transmission - Processus par lequel un agent infectieux passe d'une source de manière à causer une infection chez un hôte réceptif.

Transmission par contact (direct ou indirect) - Il y a transmission par contact lorsqu'une exposition par contact se solde par la colonisation ou l'infection d'un hôte réceptif par une dose infectieuse d'un microorganisme provenant d'une source infectée ou contaminée.

Consulter contact direct, contact indirect.

Transmission par gouttelettes - La transmission qui se produit lorsque des gouttelettes contenant certains microorganismes sont propulsées sur une courte distance (moins de 2 mètres) dans l'air et se déposent sur les muqueuses d'une autre personne, entraînant une infection chez l'hôte réceptifNote de bas de page 24. Les gouttelettes peuvent également contaminer des surfaces et contribuer à la transmission par contact (consulter transmission par contact).

Transmission par voie aérienne - Transmission de microorganismes par inhalation d'aérosols entraînant une infection chez un hôte réceptifNote de bas de page 124.

Travailleur de la santé - Personnes qui dispensent des soins de santé ou des services de soutien, comme les infirmières, les médecins, les dentistes, les infirmières praticiennes, les ambulanciers paramédicaux et, parfois, les premiers intervenants, les professionnels paramédicaux, les dispensateurs de soins de santé non réglementés, les enseignants cliniques et les étudiants, les bénévoles et le personnel d'entretien. Les travailleurs de la santé assument des responsabilités à divers degrés, selon les soins qu'ils offrent, leur niveau d'instruction et leurs responsabilités ou tâches particulières.

Vecteurs passifs - Objets inanimés de l'environnement qui peuvent devenir contaminés par des microorganismes et servir de véhicule de transmissionNote de bas de page 217.

Ventilation naturelle - La ventilation naturelle a recours aux forces naturelles pour introduire et distribuer l'air extérieur dans un bâtiment. Ces forces naturelles peuvent être la pression du vent ou la pression générée par la différence de densité entre l'air intérieur et l'air extérieurNote de bas de page 148.

Vérification d'ajustement - Consulter test d'étanchéité.

Virulence - La virulence fait référence à la capacité de l'agent infectieux de provoquer une maladie grave (p. ex, la virulence d'Ebola est élevé, celle du rhinovirus est faible).

Zone - Consulter zone du patient.

Zone du patient - Concepts liés à la zone « géographique » qui contient le patient et son environnement immédiatNote de bas de page 500.

Annexe VI : Organismes importants du point de vue épidémiologique qui nécessitent des précautions additionnelles

Remarque : Consulter les recommandations en matière de précaution contre la transmission par contact pour les mesures de contrôle (partie B, section IV, sous-section i).

1. Clostridium difficile

L'infection à C. difficile (ICD), anciennement appelée maladie associée à C. difficile, est une IASS importante, le plus souvent associée à un traitement antimicrobien. C'est la cause la plus fréquente des diarrhées infectieuses chez les adultes dans les milieux de santé des pays industrialisés. La gravité de l’ICD varie d'une légère diarrhée au syndrome colectasiqueNote de bas de page 510. Dans les hôpitaux qui participent au Programme canadien de surveillance des infections nosocomiales (PCSIN), l'incidence générale et les taux de densité de l'incidence des ICD associées aux soins de santé sur une période de 6 mois (du 1er novembre 2004 au 30 avril 2005) s'élevaient à 4,5 cas sur 1 000 admissions de patients et à 6,4 cas sur 10 000 jours-patients. Les taux étaient considérablement plus élevés au Québec que dans le reste du Canada (11,1 cas par rapport à 3,9 cas sur 1 000 admissions et 11,9 cas par rapport à 5,7 cas sur 10 000 jours-patients)Note de bas de page 511. Par la suite, grâce à des interventions combinées, les taux québécois ont chuté (6,4 cas sur 10 000 jours-patients en 2008-2009)Note de bas de page 512. Les taux du PCSIN à l'échelle du Canada pour 2004-2005 sont similaires aux taux qui figurent dans une étude antérieure du PCSIN qui signalait des chiffres de 6,4 cas par rapport à 6,6 cas sur 10 000 jours en 1997Note de bas de page 513. Une surveillance approfondie effectuée sur une période de deux mois (mars et avril 2007) a permis d'établir des taux de 4,8 cas sur 1 000 admissions et de 7,2 cas sur 10 000 jours-patients, les taux les plus élevés ayant été relevés en Colombie Britannique, en Ontario et dans les provinces de l'AtlantiqueNote de bas de page 514. On a signalé une prolongation des séjours hospitaliers, une augmentation des coûts, de la morbidité et de la mortalitéNote de bas de page 515, Note de bas de page 516 chez les patients adultes atteints d’ICD. Des études ont laissé entendre que l'incidence et la gravité des ICD ont augmenté depuis 2000. Les personnes âgées sont particulièrement vulnérablesNote de bas de page 516, Note de bas de page 517, Note de bas de page 518, Note de bas de page 519. On a attribué une maladie plus grave et des résultats pour les patients plus défavorables à une souche hypervirulente. Dans un rapport, les auteurs ont fait remarquer que le manque d'investissement dans l'entretien et le nettoyage des hôpitaux a pu faciliter la transmission de cet agent pathogène qui forme des sporesNote de bas de page 516.

On considère que les infections à C. difficile surviennent moins fréquemment chez les enfants que chez les adultes. Les nouveau-nés ne sont pas réceptifs à la maladie associée à C. difficile, probablement en raison de l'absence de récepteurs, bien que la colonisation soit fréquenteNote de bas de page 520, Note de bas de page 521. Langley et al.,Note de bas de page 522 dans le cadre d'un examen de la diarrhée nosocomiale pendant une décennie de surveillance dans un hôpital pour enfants affilié à une université, ont déclaré que C. difficile est une cause fréquente de diarrhée nosocomiale. On a déterminé que la présence de couches est un facteur de risque pour l'infection nosocomiale à C. difficile.

C. difficile et les ERV ont les mêmes facteurs de risque de transmissionNote de bas de page 523.

Tout facteur associé à la modification de la flore entérique normale augmente le risque de colonisation par C. difficile après l'exposition à cet organismeNote de bas de page 510. Les facteurs de risque de C. difficile comprennent l'exposition aux antibiotiquesNote de bas de page 524, la chimiothérapie ou les médicaments immunodépresseursNote de bas de page 525, Note de bas de page 526, Note de bas de page 527, la chirurgie gastro-intestinale et l'utilisation de sondes nasogastriques; ils pourraient également inclure les laxatifs émollients, les stimulants gastro-intestinaux, les médicaments antipéristaltiques et les inhibiteurs de la pompe à protons. Les antiacides et les lavements ont également été associés à une augmentation du risque de colonisationNote de bas de page 517, Note de bas de page 528, Note de bas de page 529.

Les principaux réservoirs de C. difficile comprennent les patients colonisésNote de bas de page 530 ou infectés et les surfaces et le matériel contaminés dans les hôpitaux et les établissements de SLDNote de bas de page 82, Note de bas de page 90, Note de bas de page 458, Note de bas de page 517, Note de bas de page 531, Note de bas de page 532. Il a été démontré que le port approprié de gants réduit considérablement la propagation de C. difficile dans les hôpitauxNote de bas de page 338.

Pour réduire la transmission de C. difficile, les patients diarrhéiques devraient faire l'objet de précautions contre la transmission par contact jusqu'à la résolution de la diarrhée ou jusqu'à ce que l'on ait déterminé que sa cause n'est pas infectieuseNote de bas de page 266, Note de bas de page 269, Note de bas de page 270, Note de bas de page 271.

On a soulevé des préoccupations concernant l'hygiène des mains et la désinfection de l'environnementNote de bas de page 269, Note de bas de page 270, Note de bas de page 517, car les spores de C. difficile résistent aux produits d'hygiène des mains fréquemment utilisésNote de bas de page 217 et à la plupart des désinfectants d'hôpitalNote de bas de page 517, Note de bas de page 532, Note de bas de page 533. On pense que les alcools ont une activité faible ou nulle contre les spores bactériennesNote de bas de page 468, Note de bas de page 534. L'ICD est propagée par les spores bactériennes; on s'est demandé si l'augmentation des taux d’infection à C. difficile est associée à une utilisation plus fréquente des DMBANote de bas de page 269, Note de bas de page 535. Dans le cadre d'une étude visant à déterminer l'existence d'une association entre l'utilisation plus fréquente des DMBA et l'augmentation de l'incidence des ICD, Boyce et al.Note de bas de page 535 ont signalé qu'une utilisation décuplée des désinfectants pour les mains à base d’alcool sur trois ans dans un hôpital communautaire d'enseignement de 500 lits affilié à une université n'a pas changé l'incidence des ICD. D'autres auteurs ont signalé des découvertes similaires sur des périodes d'une annéeNote de bas de page 536 et de trois ansNote de bas de page 537. En cas d'éclosion ou de transmission continuelle, les chambres qui hébergent des patients atteints d'une infection à C. difficile devraient être décontaminées et nettoyées avec des produits de nettoyage qui contiennent du chlore (au moins 1 000 ppm) ou d'autres agents sporicidesNote de bas de page 43, Note de bas de page 266, Note de bas de page 267, Note de bas de page 268, Note de bas de page 269, Note de bas de page 270, Note de bas de page 271.

Le port de gants pendant que l'on dispense des soins à un patient atteint d'une ICD ou en cas de contact avec l'environnement du patient (y compris avec les articles qui s'y trouvent) réduit la charge microbienne de C. difficile sur les mains des TSNote de bas de page 338. Avant de quitter la chambre, il faudrait ôter les gants et pratiquer l’hygiène des mains. Il est nécessaire de pratiquer l’hygiène des mains au point de service (soit par DMBA ou avec du savon et de l'eau) avant de quitter la chambre du patient. Si aucun lavabo n'est disponible au point de service, il faudrait utiliser un DMBA, puis se laver les mains au lavabo le plus proche.

Il est difficile de déterminer les mesures les plus appropriées pour la prévention et le contrôle de l’ICD, car la plupart des données publiées proviennent de rapports sur les éclosions, où plusieurs interventions ont été introduites en même tempsNote de bas de page 266, Note de bas de page 269, Note de bas de page 270, Note de bas de page 271. De fortes données probantes étayent l'importance de la gestion des antimicrobiens en plus des interventions de PCI pour maîtriser l’ICDNote de bas de page 266, Note de bas de page 269, Note de bas de page 270, Note de bas de page 271, Note de bas de page 538, Note de bas de page 539, Note de bas de page 540.

Des lignes directrices pour la prévention et le contrôle de C. difficile ont été publiéesNote de bas de page 266, Note de bas de page 269, Note de bas de page 270, Note de bas de page 271, Note de bas de page 540, Note de bas de page 541.

2. Microorganismes résistants aux antimicrobiens

Les microorganismes résistants aux antibiotiques sont des microorganismes qui ont développé une résistance à l'action d'un ou de plusieurs agents antimicrobiens et qui ont une importance particulière du point de vue clinique ou épidémiologique. Comme l'importance clinique ou épidémiologique d'un organisme résistant aux antimicrobiens peut varier au fil du temps et selon l'endroit géographique et le milieu de soins, la liste des microorganismes considérés comme MRA varie. Au Canada, le SARM est actuellement considéré comme un MRA dans la plupart des milieux et les ERV sont considérés comme des MRA dans de nombreux milieux. Certaines bactéries Gram négatif résistantes émergent au Canada (p. ex. les bactéries productrices de bêta-lactamase à spectre élargi, les bactéries productrices de carbapénémase), mais leur statut de MRA varie.

Prévention et contrôle des microorganismes résistants aux antibiotiques

Siegel et al.Note de bas de page 484 font remarquer que les stratégies optimales de contrôle des MRA ne sont pas encore connues et aucune mesure de contrôle fondée sur des preuves et pouvant s'appliquer universellement dans tous les milieux de soins n'a encore été établie. Ils indiquent également que le contrôle efficace de transmission des MRA dans les établissements de santé est un processus dynamique qui nécessite une approche systématique adaptée au problème et au milieu de soins. Il faudrait baser le choix des interventions pour le contrôle de la transmission des MRA sur l'évaluation du problème local, la prévalence des divers MRA et la faisabilité de la mise en œuvre des interventions.

Le soutien de la microbiologie clinique est un élément indispensable du contrôle des MRA. L'identification et la différenciation des souches résistantes justifient l'utilisation de protocoles de laboratoire appropriés. Dans certaines circonstances, il peut être nécessaire d'obtenir des cultures de surveillance active qui nécessitent des analyses chez les personnes à risque, mais asymptomatiques, afin de détecter la présence de la colonisation par les MRA pour pouvoir maîtriser la propagation de ces derniers dans les établissements. Pendant les éclosions de MRA, la capacité, grâce aux techniques de typage moléculaire en laboratoire, à faire rapidement la distinction entre la propagation d'un clone unique et la propagation de clones multiples peut jouer un rôle essentiel dans le contrôle des éclosions.

La transmission des MRA survient directement par contact des mains des TS avec des patients infectés ou colonisés et indirectement par contact des mains des TS avec du matériel ou des environnements contaminés, à d'autres patients ou à un autre matériel ou environnement. Le choix et l'utilisation judicieuse des antibiotiques peuvent réduire le développement des MRA. La prévention des IASS réduira la prévalence des MRANote de bas de page 30, Note de bas de page 31, Note de bas de page 32, Note de bas de page 216, Note de bas de page 427, Note de bas de page 542, Note de bas de page 543.

Les recommandations pour la prévention et le contrôle des MRA se trouvent dans le document intitulé Pratiques de base et précautions supplémentaires dans tous les établissements de soins de santéNote de bas de page 541 du ministère ontarien de la Santé et des Soins de longue durée.

a. Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline

Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline est devenu endémique dans les hôpitaux du monde entier. Une analyse des données d'épidémiologie, d'utilisation et de coût des ressources de soins de santé pour le SARM dans le contexte canadien a permis d'établir que le taux de SARM dans les hôpitaux canadiens est passé de 0,46 à 5,90 cas sur 1 000 hospitalisations de 1995 à 2004. Les patients infectés par SARM peuvent avoir subi une hospitalisation prolongée (moyenne de 26 jours d'isolement par patient), des mesures de contrôle spéciales et des traitements coûteux. La transmission de SARM dans les hôpitaux a entraîné une surveillance plus approfondie. Le coût total par patient infecté par SARM était d'une moyenne de 12 216 $, l'hospitalisation étant le principal inducteur de coût (81 %), suivi des précautions antibiorésistantes (13 %), de la thérapie antimicrobienne (4 %) et des enquêtes de laboratoire (2 %). D'après les données épidémiologiques les plus récentes, les coûts de santé directs attribuables au SARM au Canada, y compris le coût de prise en charge des patients infectés et colonisés par le SARM et de l'infrastructure du SARM, atteignaient 82 millions de dollars en 2004 et pourraient atteindre 129 millions de dollars en 2010Note de bas de page 544.

En 2007, 47 hôpitaux sentinelles dans neuf provinces canadiennes ont participé au PCSIN pour les nouveaux cas de SARM. Les résultats n'ont indiqué aucun changement significatif (p = 0,195) dans le taux des infections à SARM associées aux soins de santé par rapport à l'année précédente, bien qu'une légère augmentation soit apparente, de 164 cas à 181 cas sur 100 000 admissions de patientsNote de bas de page 545. Par rapport aux résultats du PCSIN de 2007 sur SARM, les données de surveillance 2008 provenant de 48 hôpitaux sentinelles ont indiqué une augmentation de 16,1 % (p < 0,05) de l'incidence des infections par SARM et une augmentation de 19,9 % (p < 0,05) de l'incidence de la colonisation par SARM. Bien que l'incidence générale des infections à SARM acquises dans la communauté reste pratiquement inchangée (p = 0,46), de 174 cas sur 100 000 admissions de patients en 2007 à 171 cas en 2008, on a constaté une augmentation légèrement significative (p = 0,084) de 26,9 % de son taux d'infection (communication personnelle, PCSIN, 2010).

Les facteurs de risque pour l'acquisition de SARM comprennent l'hospitalisation antérieure, l'admission dans une unité de soins intensifs, les séjours hospitaliers prolongés, la proximité avec un autre patient infecté par SARM, l'âge plus avancé, les interventions invasives, la présence de plaies ou de lésions cutanées et le traitement antimicrobien antérieurNote de bas de page 546, Note de bas de page 547, Note de bas de page 548.

L'environnement hospitalier inanimé des patients infectés par SARM est souvent contaminé. La contamination peut survenir sans contact direct avec le patient; on a prouvé qu'elle se produisait après le seul contact avec des surfaces de l'environnement présentes dans la chambre du patientNote de bas de page 70. Cela renforce la nécessité des pratiques de base, y compris l'hygiène des mains ainsi que le nettoyage et la désinfection du matériel de soins aux patients entre chaque patient.

L'infection à SARM acquise dans la communautéest une cause émergente de morbidité et de mortalité chez les personnes vivant en milieu communautaire. L'infection à SARM acquise dans la communauté représente une large proportion des infections de la peau et des tissus mous acquises dans la communauté dans de nombreuses villes américaines et canadiennes. Ces souches sont différentes des souches nosocomiales, mais peuvent être introduites à l'hôpital et être transmises dans cet établissement ou dans d'autres milieux de soinsNote de bas de page 549. La transmission, la prévention et le contrôle sont identiques à ceux des souches hospitalièresNote de bas de page 549.

b. Entérocoques résistants à la vancomycine

Enterococcus fait partie de la flore endogène du tractus gastro-intestinal humain. Lesentérocoquesrésistants à la vancomycine sont des souches d'Enterococcus faecium ou d'Enterococcus faecalis qui contiennent le gène de résistance vanA ou vanB.

Certaines populations de patients courent un risque accru d'infection ou de colonisation par les ERV, y compris les patients atteints de maladies sous-jacentes graves ou les patients immunovulnérables, comme les patients des USI, les patients qui portent des appareils invasifs (p. ex. un cathéter urinaire ou un cathéter veineux central), les patients qui ont déjà pris des antibiotiques et ceux qui passent un séjour prolongé en hôpitalNote de bas de page 550. Comme la pathogénicité inhérente de l'espèce Enterococcus est faible, l'approche adoptée pour contenir la propagation des ERV peut varier selon la présence ou l'absence de patients qui présentent des facteurs de risque d'infection.

En 2006, 50 hôpitaux sentinelles dans neuf provinces canadiennes ont participé au PCSIN pour les cas d'ERV « nouvellement détectés ». On a constaté une baisse importante de l'incidence générale de l'acquisition des ERV, qui est passée à 1,2 cas sur 1 000 admissions de patients, par rapport à 1,32 cas signalé en 2005. Ce taux reste plus élevé que le taux de 2004, qui se chiffrait à 0,77 cas sur 1 000 admissions de patientsNote de bas de page 551.

Les principaux réservoirs d'ERV comprennent les patients colonisés ou infectés par les ERVNote de bas de page 550 et les matières, les surfaces et le matériel contaminés par les ERV. Parmi les exemples d'articles pouvant être contaminés, on peut citer les blouses d'hôpital, la literie, les lits, les côtés de lit, les tables de lit, les planchers, les boutons de porte, les cuvettes, les glucomètres, les brassards de tensiomètre, les thermomètres électroniques, les moniteurs d'électrocardiogramme, les fils d'électrocardiographie, les pompes à perfusion intraveineuse et les chaises hygiéniquesNote de bas de page 88, Note de bas de page 95, Note de bas de page 130, Note de bas de page 355, Note de bas de page 397, Note de bas de page 473, Note de bas de page 552, Note de bas de page 553. La contamination environnementale de la chambre du patient est plus susceptible d'être généralisée lorsque les patients ont la diarrhéeNote de bas de page 95 ou sont incontinents.

Les ERV se propagent le plus fréquemment par les mains passagèrement colonisées des TS qui acquièrent ces organismes par contact avec des patients colonisés ou infectés ou après avoir manipulé des matières, des surfaces ou du matériel contaminés.

Les mesures de prévention de la transmission des ERV comprennent le respect des recommandations en matière d'hygiène des mains et le nettoyage de l'environnement. Il est très important de vérifier les procédures et les responsabilités concernant le nettoyage et la désinfection prévus des surfaces de l'environnement (y compris les surfaces fréquemment touchées). On a signalé une baisse persistante de l'acquisition des ERV dans une USI médicaux à la suite d'une intervention d'éducation et d'observation menée auprès d'un groupe ciblé de membres du personnel d'entretienNote de bas de page 554. Lorsqu'il est impossible de réserver le matériel de soins aux patients à l'usage d'un seul patient, il faut le nettoyer et le désinfecter avant de l'utiliser avec un autre patient.

c. Microorganismes Gram négatif

Certains bacilles Gram négatif, comme E. coli, Klebsiella, Pseudomonas et Acinetobacter spp., sont devenus de plus en plus résistants aux antimicrobiens fréquemment utilisésNote de bas de page 555. La prévalence des bacilles Gram négatif résistants aux bactéries productrices de bêta-lactamase à spectre élargi (pénicillines et céphalosporines), aux fluoroquinolones, aux carbapénèmes et aux aminoglucosides a augmentéNote de bas de page 484, Note de bas de page 556. On a signalé des éclosions dans les unités de soins aux brûlésNote de bas de page 107, Note de bas de page 557, Note de bas de page 558, Note de bas de page 559, Note de bas de page 560, dans les USINote de bas de page 407, Note de bas de page 561, chez les patients qui ont subi une intervention chirurgicale, chez les soldats de retour d'AfghanistanNote de bas de page 26, Note de bas de page 562 et dans les milieux de SLD. Les organismes Klebsiella producteurs de carbapénémase ont émergé comme étant des problèmes importants en milieu hospitalier aux États-Unis et dans d'autres paysNote de bas de page 563. D'autres bacilles Gram négatif producteurs de carbapénémase, en particulier Acinetobacter spp., émergent hors du Canada comme agents pathogènes importants en milieu hospitalier; il n'est pas exclu que la présence de ces organismes soit constatée dans les hôpitaux canadiens à l'avenir. D'autres bacilles Gram négatif producteurs de carbapénémase, comme Enterobacteriacae, qui porte la carbapénémase de type New Delhi métallo-bêta-lactamase (NDM-1) (actuellement associée à l'Asie du Sud, en particulier l'hospitalisation en Inde), et Acinetobacter spp., émergent hors du Canada comme étant des agents pathogènes importants en milieu hospitalier; il n'est pas exclu que la présence de ces organismes soit constatée dans les hôpitaux canadiens à l'avenirNote de bas de page 564. Pour obtenir de plus amples renseignements, consulter les Mesures de prévention et de contrôle des infections à l'intention des travailleurs de la santé dans tous les établissements de soins de santé : Bacille Gram négatif résistant aux carbapénèmes (http://www.phac-aspc.gc.ca/nois-sinp/guide/ipcm-mpci/ipcm-mpci-fra.php).

3. Gastro-entérite virale (norovirus, calicivirus, rotavirus)

Les norovirus (anciennement appelés virus semblables à Norwalk) sont une cause fréquente de gastro-entérite. Ces virus font partie d'une famille appelée calicivirusNote de bas de page 264.

De nombreuses souches de norovirus ont été impliquées dans les éclosions brutales de gastro-entérite dans divers milieux, y compris les hôpitauxNote de bas de page 565, Note de bas de page 566, Note de bas de page 567, Note de bas de page 568, les établissements de SLDNote de bas de page 264, Note de bas de page 569, Note de bas de page 570 et les centres de réadaptationNote de bas de page 571, Note de bas de page 572. Les norovirus sont présents dans les fèces ou les vomissements des personnes infectées lorsqu'elles sont symptomatiques, jusqu'à 3 ou 4 jours suivant le rétablissement. Le virus est capable de survivre à des concentrations de chlore relativement élevées et à des températures fluctuantes, et peut survivre sur les surfaces dures pendant plusieurs heures ou plusieurs jours. Les désinfectants pour les mains à base d'alcool sont efficaces contre le norovirus, mais la concentration optimale d'alcool doit faire l'objet d'évaluations plus pousséesNote de bas de page 573, Note de bas de page 574, Note de bas de page 575, Note de bas de page 576, Note de bas de page 577. Une étude laisse entendre que le norovirus est désactivé par des concentrations d'alcool allant de 70 % à 90 %Note de bas de page 573. On a documenté que la transmission pendant les éclosions en établissement est causée par des contacts d'une personne à l'autre touchant les patients et les TSNote de bas de page 578, Note de bas de page 579. La contamination de l'environnement pourrait jouer un rôle dans les éclosions en établissement de santéNote de bas de page 264, Note de bas de page 572.

La détection des éclosions est basée sur des facteurs cliniques et épidémiologiques, car la période d'incubation est courte et les symptômes apparaissent rapidement. En outre, les épreuves diagnostiques sont techniquement difficiles à réaliser et ne sont pas toujours disponibles, sauf dans les laboratoires de référence. Des lignes directrices pour la prévention et le contrôle des éclosions de norovirusont été publiéesNote de bas de page 265.

Dans les milieux de soins aux enfants, le rotavirus est la cause la plus fréquente des gastro-entérites nosocomialesNote de bas de page 290, Note de bas de page 580, Note de bas de page 581. Le rotavirus peut être un agent microbien provoquant une infection nosocomiale, non seulement chez les enfants, mais également chez les personnes immunovulnérables et chez les personnes âgéesNote de bas de page 479, Note de bas de page 582.

Le virus est présent en concentrations très élevées dans les fèces; par conséquent, seule une contamination minimale de l'environnement peut entraîner une transmissionNote de bas de page 80, Note de bas de page 81, Note de bas de page 583, Note de bas de page 584.

4. Infections respiratoires émergentes

Les infections respiratoires aiguës d'une grande importance pour la santé publique comprennent les infections causées par la réapparition d'agents pathogènes respiratoires connus (p. ex. SRAS) ou par l'émergence d'agents pathogènes encore inconnus (p. ex. nouveaux virus de la grippe) (consulter Agents pathogènes des voies respiratoires émergents [http://www.phac-aspc.gc.ca/eri-ire/index-fra.php]).

Dans les situations d'infections respiratoires émergentes, prière de consulter les documents d'orientation pertinents sur le site de l'Agence de la santé publique du Canada (http://www.phac-aspc.gc.ca/nois-sinp/guide/pubs-fra.php).

Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet du coronavirus du SRAS, consulter les lignes directrices pour la PCI de l'ASPC intitulées Guide de Prévention de la pneumonie associée aux soins de santé, 2010Note de bas de page 216 (http://publications.gc.ca/site/archivee-archived.html?url=http://publications.gc.ca/collections/collection_2012/aspc-phac/HP40-54-2010-fra.pdf).

Annexe VII : Nettoyage final

  1. Par nettoyage final, on entend le processus de nettoyage et désinfection de la chambre du patient entrepris à la fin du séjour du patient ou à l'arrêt des précautions contre la transmission par contact. La chambre du patient, son box ou le périmètre de son lit désigné, son lit, son matériel de chevet, les surfaces de l'environnement, les lavabos et la salle de bains devraient être nettoyés à fond avant qu'un autre patient ne soit autorisé à occuper la chambre. Il faudrait ôter la literie avant de commencer le nettoyage.
  2. En général, il n'y a pas besoin d'appliquer une technique de nettoyage supplémentaire dans les chambres qui ont hébergé des patients qui faisaient l'objet de précautions additionnelles. Les recommandations précises liées aux précautions additionnelles sont indiquées aux points 4 et 9 ci-dessous.
  3. Le nettoyage final devrait être dirigé principalement vers les articles qui ont été en contact direct avec le patient ou avec les excrétions, les sécrétions, le sang ou les liquides organiques de ce dernier.
  4. Le personnel d'entretien devrait prendre les mêmes précautions en matière de protection lors du nettoyage final que lors du nettoyage de base. Le port d'un appareil de protection n'est pas requis, à moins que la chambre n'ait été occupée par un patient ayant fait l'objet de mesures de protection contre la transmission par voie aérienne et qu'une période de temps insuffisante ne se soit écoulée pour permettre le nettoyage de l'air des organismes aérogènes potentiels (consulter l'annexe VIII).
  5. Tous les articles jetables dans la chambre du patient devraient être mis au rebut.
  6. Les articles réutilisables présents dans la chambre devraient être retraités selon les procédures propres à l'article. Consulter les publications les plus récentes au sujet du contrôle des infections environnementalesNote de bas de page 239.
  7. Les tables de chevet, les barres latérales de lit, les chaises hygiéniques, les couvre-matelas et toutes les surfaces horizontales de la chambre devraient être nettoyés avec un détergent ou un désinfectantNote de bas de page 239.
  8. Les moquettes qui sont visiblement souillées par les excrétions, le sang ou les liquides organiques du patient devraient être rapidement nettoyésNote de bas de page 239.
    1. Le lavage courant des murs, des stores et des rideaux n'est pas indiqué. Ces articles ne devraient être nettoyés que s'ils sont visiblement souillés.
    2. Les rideaux d'intimité et les rideaux de douche devraient être changésNote de bas de page 117.
    3. La nébulisation n'est pas une méthode satisfaisante pour décontaminer l'air et les surfaces et il ne faudrait pas y avoir recours.
  9. Des mesures de nettoyage additionnelles ou plus fréquentes pourraient être justifiées lorsque l'on remarque une transmission continuelle d'agents infectieux précis (p. ex. C. difficile, norovirus et rotavirus). On devrait évaluer l'efficacité des désinfectants utilisés et, s'il y a lieu, de choisir un désinfectant plus efficaceNote de bas de page 239, Note de bas de page 264, Note de bas de page 265. Il faudrait accorder une attention particulière aux surfaces fréquemment touchées, comme les boutons de porte, les cordons de sonnettes d'appel, les robinets et les surfaces murales fréquemment touchées par le patient. [BII]
    1. En cas d'éclosion ou de transmission permanente, les chambres qui hébergent des patients infectés par C. difficile devraient être décontaminées et nettoyées avec des produits de nettoyage qui contiennent du chlore (au moins 1 000 ppm) ou d'autres agents sporicidesNote de bas de page 43, Note de bas de page 266, Note de bas de page 267, Note de bas de page 268, Note de bas de page 269, Note de bas de page 270, Note de bas de page 271. [BII]

Annexe VIII : Nombre de renouvellements par heure et temps nécessaire (en minutes) pour atteindre une efficacité d'élimination des contaminants aériens de 90 %, 99 % et 99,9 %Note de bas de page 21

Nombre de renouvellements par heure et temps nécessaire (en minutes) pour atteindre une efficacité d'élimination des contaminants aériens de 90 %, 99 % et 99,9 %Annexe VIII - Note i
  Temps (en minute) nécessaire pour chaque efficacité d'élimination
Nombre de renouvellements
par heure
90 % 99 % 99,9 %
1 138 276 414
2 69 138 207
3 46 92 138
4 35 69 104
5 28 55 83
6 23 46 69
7 20 39 59
8 17 35 52
9 15 31 46
10 14 28 41
11 13 25 38
12 12 23 35
13 11 21 32
14 10 20 30
15 9 18 28
16 9 17 26
17 8 16 24
18 8 15 23
19 7 15 22
20 7 14 21
Annexe VIII - Note i

Ce tableau est préparé selon la formule t = (in C2/C1)/(Q/V) = 60, adaptée de la formule de calcul du taux d'élimination des contaminants aériens (100-Mutchler, 1973), t1 = 0 et C2/C1 = 1 – (efficacité d'élimination/100). Adapté des lignes directrices du CDC pour la prévention de la transmission de Mycobacterium tuberculosis dans les établissements de soins, 1994Note de bas de page 585.

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Annexe IX : Avantages et inconvénients de l'équipement de protection

Reproduit avec la permission du Comité consultatif provincial des maladies infectieuses (CCPMI), Pratiques de base et précautions supplémentaires dans tous les établissements de soins de santé. Ministère de la Santé et des Soins de longue durée, août 2009.

Gants médicaux
Type Utilisation Avantages Inconvénients
Vinyle
  • Protection :
    • Exposition minimale au sang, aux autres liquides organiques et aux agents infectieux
    • Contact avec des bases et des acides forts, des sels et des alcools
    • Tâches de courte durée
  • Protection du personnel présentant une dégradation cutanée consignée.
  • Offre un bon niveau de protection qui est fonction de la qualité du produit
  • Se perfore facilement lorsqu’il est tendu
  • Rigide, non élastique
  • Résistance moyenne aux agents chimiques
  • Non recommandé en cas de contact avec des solvants, des aldéhydes et des cétones
  • La qualité varie selon les fabricants
Latex
  • Activités nécessitant des gants stériles
  • Protection :
    • Exposition importante à du sang, à d’autres liquides organiques et à des agents infectieux
    • Contact avec des bases et des acides faibles et des alcools
  • Bonne barrière
  • Résistant et durable
  • Refermable
  • Bon ajustement confortable
  • Bonne protection contre la plupart des substances caustiques et des détergents
  • Non recommandé en cas de contact avec des huiles, des graisses et des substances organiques
  • Non recommandé pour les personnes qui présentent des réactions allergiques ou qui sont sensibles au latex
Nitrile
  • Protection :
    • Exposition importante à du sang, à d’autres liquides organiques et à des agents infectieux
    • Tâches de plus longue durée
    • Tâches exerçant beaucoup de tension sur les gants
    • Tâches nécessitant une dextérité supplémentaire
    • Contre les agents chimiques et chimiothérapeutiques
    • Recommandé en cas de contact avec des huiles, des graisses, des acides et des bases
    • En cas de sensibilité au vinyle
  • Substitut préféré aux gants en vinyle en cas d’allergie confirmée ou de sensibilité
  • Offre une bonne dextérité
  • Résistant et durable
  • Résistant aux perforations
  • Bon ajustement et confortable
  • Excellente résistance aux produits chimiques
  • Non recommandé en cas de contact avec des solvants, des cétones et des esters
Néoprène
  • Remplacement de gants stériles en latex dans le cas d’allergie confirmée ou de sensibilité
  • Recommandé en cas de contact avec des acides, des bases, des alcools, des matières grasses, des huiles, des phénols et des éthers glycoliques
  • Bonne barrière
  • Résistant et durable
  • Bon ajustement et confortable
  • Bonne protection contre les substances caustiques
  • Non recommandé en cas de contact avec des solvants

Adapté du Centre Sunnybrook des sciences de la santé, Patient Care Policy Manual Section II: Infection Prevention and Control [nº de politique : II-D-1200, « Gloves ». révisé en juillet 2007 et du London Health Sciences Centre. Services de santé et de sécurité au travail, Glove Selection and Use. révisé le 26 avril 2005.

Masques et respirateurs N95
Type de masque Utilisation Avantages Inconvénients
Masque standard (masque « chirurgical » ou masque « pour techniques d’isolement »)
  • Protection :
    • Exposition minimale aux gouttelettes infectieuses
    • Tâches de courte durée
    • Tâches qui n’entraînent pas une exposition à du sang ou à d’autres liquides organiques
  • Protection contre les clients/patients/pensionnaires pendant les déplacements à l’extérieur de la chambre
  • Peu coûteux
  • Non résistant aux liquides ou à l’eau
Masque résistant aux liquides
  • Protection :
    • Exposition importante aux gouttelettes infectieuses ou au sang et autres liquides organiques
  • Bon ajustement et confortable
  • Résistant aux liquides
  • Coûteux
Masque chirurgical
  • Protection :
    • Exposition aux gouttelettes infectieuses ou au sang et autres liquides organiques
    • Tâches de longue durée
  • Bon ajustement et confortable
  • Résistant aux liquides
  • Peu coûteux
 
Respirateur N95 homologué par le NIOSH
  • Protection contre les agents pathogènes aéroportés
  • Offre une protection contre les particules aérosols de petites dimensions
  • Meilleure membrane d’étanchéité qui prévient les fuites autour du masque
  • Exige un essai d’ajustement, une formation et une vérification de l’étanchéité
  • Inconfortable pendant de longues périodes d’utilisation

Adapté du Centre Sunnybrook des sciences de la santé, Patient Care Policy Manual Section II: Infection Prevention and Control [nº de politique : II-D-1200, « Gloves ». révisé en juillet 2007 et du London Health Sciences Centre. Services de santé et de sécurité au travail, Glove Selection and Use. révisé le 26 avril 2005.

Protection des yeux
Type de lunettes de protection Utilisation Avantages Inconvénients
Lunettes de sécurité
  • Protection :
    • Exposition aux gouttelettes infectieuses ou au sang et autres liquides organiques
  • Peuvent être nettoyées et réutilisées jusqu’à ce que la visibilité soit compromise
  • Peuvent être portées par-dessus les lunettes de vue
  • Bonne visibilité
  • En cas d’utilisation continue, la visibilité peut être compromise
Lunettes à coques
  • Protection :
    • Exposition aux gouttelettes infectieuses ou au sang et autres liquides organiques
  • Peuvent être nettoyées et réutilisées jusqu’à ce que la visibilité soit compromise
  • Peuvent être portées par-dessus les lunettes de vue
  • Mauvaise visibilité
Écran facial
  • Protection :
    • Exposition aux gouttelettes infectieuses ou au sang et autres liquides organiques
  • Peuvent être portées par-dessus les lunettes de vue
  • Bonne visibilité
 
Visière fixée au masque
  • Protection :
    • Exposition minimale aux gouttelettes infectieuses ou au sang et autres liquides organiques
  • Peut être portée par-dessus les lunettes de vue
  • Facile à mettre
 

Adapté du Centre Sunnybrook des sciences de la santé, Patient Care Policy Manual Section II: Infection Prevention and Control [nº de politique : II-D-1200, « Gloves ». révisé en juillet 2007 et du London Health Sciences Centre. Services de santé et de sécurité au travail, Glove Selection and Use. révisé le 26 avril 2005.

Annexe X : Étapes recommandées pour mettre et enlever un équipement de protection individuelle

Images utilisées avec la permission du ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario

Étapes recommandées pour mettre un équipement de protection individuelle (EPI)

Étapes recommandées pour mettre un équipement de protection individuelle. La description textuelle suit.

Description textuelle

Mise en place de l’EPI

  1. Se laver les mains
  2. Enfiler la blouse
    1. Attacher fermement au niveau du cou et des poignets
  3. Mettre un masque ou un respirateur N95
    1. Placer le masque sur le nez et sous le menton
    2. Resserrer les attaches, les boucles ou les courroies
    3. Mouler la pièce de métal sur la voûte du nez
    4. Pour les respirateurs, effectuer une vérification de l’étanchéité
  4. Mettre des lunettes de protection
    1. Mettre des lunettes de protection et les ajuster
    2. L’écran facial doit être porté au-dessus des sourcils
  5. Enfiler les gants
    1. Enfiler les gants, en prenant soin de ne pas les déchirer ou les perforer
    2. Si l’on porte une blouse, les gants se portent par-dessus les poignets de celle-ci

Étapes recommandées pour enlever un équipement de protection individuelle (EPI)

Étapes recommandées pour enlever un équipement de protection individuelle. La description textuelle suit.

Description textuelle

Retrait de l’EPI

  1. Retirer les gants
    1. Retirer les gants en employant une technique qui évite la contamination de la peau avec les gants
    2. Saisir le bord extérieur du gant près du poignet, puis faire glisser le gant en le retournant à l’envers
    3. Passer la main sous le deuxième gant au niveau du poignet et le faire glisser
    4. Mettre immédiatement les gants au rebut dans une poubelle
  2. Retirer la blouse
    1. Enlever la blouse de façon à éviter la contamination des vêtements ou de la peau
    2. En commençant avec les attaches au niveau du cou, tirer le côté extérieur « contaminé » de la blouse vers l’avant et puis la retourner vers l’intérieur, rouler les manches en boule, puis jeter la blouse immédiatement de façon à réduire le déplacement d’air au minimum
  3. Procéder à l’hygiène des mains ou se laver les mains
  4. Retirer les lunettes de protection
    1. Les branches des lunettes à coques et le serre-tête des écrans faciaux sont considérés comme « propre » et ils peuvent être touchés avec les mains
    2. L’avant des lunettes à coques ou de l’écran facial est considéré comme contaminé
    3. Retirer les lunettes de protection en manipulant uniquement les branches, les côtés ou l’arrière
    4. Les jeter dans une poubelle ou dans un contenant approprié afin qu’elles soient envoyées au retraitement
    5. Les lunettes de protection appartenant à l’employé qui les porte, doivent être nettoyées après chaque utilisation
  5. Retirer le masque ou le respirateur N95
    1. Les attaches, les boucles latérales et les courroies sont considérées comme « propres » et peuvent être touchées avec les mains
    2. L’avant du masque ou du respirateur est considéré comme contaminé
    3. Détacher les attaches du bas, puis celles du haut ou saisir les courroies ou les boucles latérales
    4. Tirer le masque ou le respirateur vers l’avant, en se penchant vers l’avant afin de dégager le visage
    5. Mettre immédiatement le masque ou le respirateur au rebut dans une poubelle
  6. Procéder à l’hygiène des mains ou se laver les mains

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