Recommandations mises à jour sur la prophylaxie post-exposition à la rougeole

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Organisation : Agence de la santé publique du Canada

Date de publication : 2025-02-13
Cat. : HP40-379/2025F-PDF
ISBN : 978-0-660-75301-0
Pub. : 240779

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Préambule

Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) est un organisme consultatif externe qui donne à l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) des conseils indépendants, continus et à jour dans le domaine de la médecine, des sciences et de la santé publique liés aux questions de l'ASPC concernant l'immunisation.

L'ASPC a élargi le mandat du CCNI de façon à inclure, en plus de l'impact des maladies et des caractéristiques vaccinales, l'étude systématique des facteurs liés aux programmes dans la formulation de ses recommandations fondées sur les données probantes afin de favoriser la prise de décisions opportunes concernant les programmes de vaccination financés par le secteur public à l'échelle provinciale et territoriale.

Les nouveaux facteurs que le CCNI devra examiner de façon systématique sont les suivants : économie, équité, éthique, acceptabilité et faisabilité. Les déclarations du CCNI ne nécessiteront pas toutes une analyse approfondie de l'ensemble des facteurs programmatiques. Même si l'étude systématique des facteurs liés aux programmes sera effectuée à l'aide d'outils fondés sur des données probantes afin de cerner les problèmes distincts susceptibles d'avoir une incidence sur la prise de décision pour l'élaboration des recommandations, seuls les problèmes distincts considérés comme étant propres au vaccin ou à la maladie pouvant être prévenue par un vaccin seront inclus.

La présente déclaration contient les conseils indépendants et les recommandations du CCNI, qui reposent sur les connaissances scientifiques les plus récentes et diffuse ce document à des fins d'information. Les personnes qui administrent le vaccin devraient également connaître le contenu de la monographie de produit pertinente. Les recommandations d'utilisation et les autres renseignements qui figurent dans le présent document peuvent différer du contenu de la monographie de produit rédigée par le fabricant du vaccin au Canada. Les fabricants ont fait homologuer les vaccins et ont démontré leur innocuité et leur efficacité potentielle lorsqu'ils sont utilisés conformément à la monographie de produit uniquement. Les membres du CCNI et les membres de liaison doivent se conformer à la politique de l'ASPC régissant les conflits d'intérêts, notamment déclarer chaque année les conflits d'intérêts possibles.

Introduction

L'incidence de la rougeole au Canada a été très faible depuis l'introduction des programmes de vaccination publics de vaccination contre la rougeole dans les années 1970. Le Canada a maintenu le statut d'élimination de la rougeole depuis 1998. Les programmes de vaccination systématique ont été et continuent d'être essentiels pour maintenir l'élimination de la rougeole au Canada. Il est nécessaire d'atteindre et de maintenir une couverture vaccinale d'au moins 95 % pour l'immunité collective et pour réduire les répercussions des éclosions isolées. Depuis 1998, des éclosions sont survenues périodiquement, souvent parmi les personnes non vaccinées contre la rougeole. La prophylaxie post-exposition (PPE) contre la rougeole est une composante essentielle de la gestion de l'exposition à la rougeole pour minimiser les conséquences graves et la mortalité causée par la rougeole chez les personnes vulnérables qui ont été exposées à la rougeole.

Les récentes éclosions de rougeole au Canada et les défis continus de faisabilité liés à l'utilisation d'immunoglobulines humaines pendant les éclosions de rougeole ont incité le CCNI à revoir les directives sur la PPE contre la rougeole. En 2018, le CCNI a mis à jour les lignes directrices sur la PPE contre la rougeole afin d'inclure l'utilisation de l'immunoglobuline humaine administrée par voie intraveineuse (IgIV) chez les personnes pesant plus de 30 kg ou chez celles chez qui des volumes importants d'injection IM ou un nombre élevé d'injections IM étaient préoccupants. Cependant, l'utilisation de l'IgIV pour la PPE contre la rougeole nécessite des ressources médicales considérables, y compris des mesures de prévention et de contrôle des infections (PCI) et des exigences en matière de personnel pour l'administration du produit.

Objectif des directives

L'objectif de cette déclaration du comité consultatif est d'examiner les critères d'immunité attendue contre la rougeole dans le contexte des recommandations pour une PPE contre la rougeole, de passer en revue les données récentes sur l'efficacité des produits d'Ig (immunoglobuline) et des vaccins pour la PPE contre la rougeole et de fournir des directives mises à jour sur les options de PPE contre la rougeole.

Méthodologie

En bref, voici les grandes étapes de la préparation de cette déclaration du comité consultatif du CCNI :

  1. Analyse de la charge de morbidité de la rougeole au Canada.
  2. Synthèse des connaissances (récupération et résumé des études individuelles, évaluation de la qualité des preuves provenant d'études individuelles à l'aide de la méthodologie GRADE – résumée dans Montroy et coll.).Note de bas de page 1
  3. Synthèse de l'ensemble des données probantes sur les avantages et les méfaits, en tenant compte de la qualité des preuves synthétisées et de l'ampleur des effets observés dans toutes les études.
  4. Analyses des recommandations et des stratégies nationales et internationales de la PPE contre la rougeole.
  5. Collaboration avec des experts en la matière sur les populations immunodéprimées.
  6. Utilisation d'un cadre publié et examiné par les pairs et d'outils fondés sur des données probantes pour veiller à ce que les questions liées à l'éthique, à l'équité, à la faisabilité et à l'acceptabilité (EEFA) ont été systématiquement évaluées et intégrées dans les directives.Note de bas de page 2
  7. Considérations économiques : les données économiques pour la mise à jour des recommandations de la PPE contre la rougeole n'ont pas été prises en compte dans l'élaboration de ces directives.
  8. Application des données probantes et des considérations programmatiques en recommandations.

Pour plus amples renseignements, veuillez consulter les méthodes fondées sur des données probantes du CCNI.

Pour cette déclaration du comité consultatif, le CCNI a examiné les questions clés d'une analyse documentaire proposées par le groupe de travail du CCNI sur la rougeole et les produits sanguins, y compris des considérations telles que le fardeau de la maladie à prévenir, les populations cibles, l'innocuité, l'immunogénicité, l'efficacité, l'efficacité des produits recommandés pour la PPE contre la rougeole, les calendriers d'administration et d'autres aspects de la stratégie globale de vaccination. La synthèse des connaissances a été réalisée par le secrétariat du CCNI et supervisée par le groupe de travail du CCNI sur la rougeole et les produits sanguins, qui comprenait des experts en produits d'immunoglobuline humaine, en santé publique et en politiques de vaccination contre la rougeole.

Le CCNI s'est réuni pour la première fois le 19 septembre 2024 pour discuter d'une mise à jour des recommandations sur la PPE contre la rougeole. Les preuves et les recommandations proposées ont été présentées au CCNI le 20 novembre 2024 après une évaluation critique des études individuelles par le groupe de travail du CCNI sur la rougeole et les produits sanguins, un engagement avec le Comité canadien d'immunisation (CCI), le Comité directeur sur les maladies transmissibles et infectieuses (CDMTI) et une collaboration avec le Comité consultatif ontarien de l'immunisation (CCOI) et d'autres experts en la matière de tout le Canada sur le sujet de la PPE contre la rougeole pour les populations immunodéprimées. Après un examen approfondi des données et des consultations, le comité a voté sur des recommandations spécifiques. La description des considérations pertinentes, la justification des décisions spécifiques et les lacunes dans les connaissances sont décrites dans le texte. Outre la consultation du CCOI et des experts en la matière à travers le Canada pour la PPE contre la rougeole chez les populations immunodéprimées, les recommandations du CCNI s'appuient sur les directives internationales en la matière, telles que les lignes directrices nationales sur la rougeole de l'UKHSA (United Kingdom Health Security Agency)Note de bas de page 30. Un examen systématique de l'efficacité réelle, de l'efficacité potentielle et de l'innocuité des traitements de prophylaxie post-exposition contre la rougeole a été réalisée en utilisant la méthodologie GRADE pour évaluer la certitude des preuves. Un résumé de la méthodologie, des résultats et des analyses de l'examen systématique est décrit dans la présente déclaration. L'examen systématique complet est disponible ailleursNote de bas de page 1.

Note sur les termes

La rédaction de cette déclaration adopte une approche additive du genre où le terme « femme » est accompagné d'un langage neutre du point de vue du genre. Il s'agit de démontrer l'engagement à remédier à l'exclusion historique des personnes trans et non binaires, tout en évitant le risque de marginaliser ou d'effacer l'expérience des femmes dans le milieu de la santé. Toutefois, conformément aux meilleures pratiques, il est reconnu que lors de soins prodigués et de discussions en consultation, la documentation et le langage utilise devraient refléter l'identité de genre de la personne concernée.

Enfin, le CCNI reconnaît la nature dynamique du langage. Ainsi, un langage jugé approprié ou affirmatif dans un contexte donné peut ne pas se transposer dans un autre, et évoluera probablement selon les représentations appropriées au cours des prochaines années.

Épidémiologie et contexte

Activité mondiale de lutte contre la rougeole

À la fin de l'année 2023, une augmentation globale de l'activité de la rougeole a été signalée. Le 14 décembre 2023, l'Organisation mondiale de la Santé a lancé un avertissement urgent concernant la rougeole après une multiplication « alarmante » par 30 du nombre de cas en Europe depuis 2022Note de bas de page 4.

Épidémies de rougeole au Canada

En 1998, le Canada a atteint le statut d'élimination de la rougeole, la transmission endémique ayant disparu. L'élimination de la rougeole est le résultat direct de la réussite des programmes de vaccination systématique mis en œuvre entre les années 1970 et 1990Note de bas de page 5. Toutefois, des cas continuent de se produire au Canada en raison d'une exposition à l'étranger, ce qui conduit parfois à des épidémies dont la propagation est limitée au Canada. Le risque de transmission de la rougeole est le plus élevé lorsque des populations non vaccinées ou non immunisées sont regroupées dans des régions ou des communautés particulières. Bien qu'élevés, les taux de vaccination au Canada sont actuellement inférieurs au seuil nécessaire à l'immunité collective dans certains endroitsNote de bas de page 6Note de bas de page 7Note de bas de page 8.

La surveillance nationale des cas de rougeole est assurée par le Système canadien de surveillance de la rougeole et de la rubéole (SCSRR)Note de bas de page 9. Parmi les cas de rougeole déclarés au SCSRR de janvier 2015 à septembre 2024, la majorité des cas de rougeole sont survenus au cours des quatre premiers mois de l'année civileNote de bas de page 9. La plus grande proportion de cas a été observée chez les enfants de 5 à 14 ans et le taux le plus élevé de rougeole a été enregistré chez les nourrissons de moins d'un an (0,8 cas pour 100 000 personnes)Note de bas de page 9. Parmi les cas de rougeole déclarés au cours de cette période et pour lesquels le statut vaccinal était connu (387 cas sur 492), la majorité (72 %) concernait des personnes non vaccinées avec un vaccin contenant la rougeole, dont la majorité était âgée de 5 à 14 ans. Onze pourcent (11 %) des cas de rougeole (44 sur 387) avaient reçu une dose de vaccin contenant la rougeole (la majorité étant âgée de 25 à 44 ans); et 17 % (66 sur 387) avaient reçu deux doses de vaccin contenant la rougeole (la majorité étant âgée de 15 à 44 ans).

Produits de vaccination pour la prophylaxie post-exposition contre la rougeole

Préparations au Canada

Les caractéristiques des agents immunisants dont l'utilisation est actuellement autorisée au Canada et qui peuvent être utilisés pour la PPE contre la rougeole sont résumées dans le tableau 5 et le tableau 6 de l'annexe. Pour obtenir des renseignements complets sur la prescription des vaccins et des Ig contenant de la rougeole, y compris les contre-indications et les précautions, consultez la notice des produits ou les renseignements contenus dans les monographies de produits autorisés de Santé Canada, qui sont disponibles dans la Base de données sur les produits pharmaceutiques. Les dosages d'Ig humaines recommandés par le CCNI pour la PPE contre la rougeole peuvent différer de ce qui est contenu dans les monographies de produits, car la PPE contre la rougeole est une utilisation hors indication pour la plupart de ces produits. Pour les dosages recommandés par le CCNI, veuillez vous référer aux Tableaux 1 à 3 de cette déclaration.

Efficacité de l'Ig et des produits vaccinaux pour la PPE contre la rougeole

Le CCNI a examiné les données disponibles sur l'efficacité des produits utilisés pour la PPE contre la rougeole, en s'appuyant sur une étude systématique de l'efficacité et de l'innocuité de la PPE contre la rougeole (Ig et vaccins contenant la rougeole). Un résumé de cette étude systématique est présenté ci-dessous; l'étude complète est disponible ailleurs (Montroy et coll.)Note de bas de page 1.

Efficacité contre l'infection par la rougeole

Plusieurs études ont fait état de l'efficacité de la PPE contre l'infection par la rougeole, en utilisant soit une IgIV, soit une Ig administrée par voie intramusculaire (IgIM), soit un vaccin contenant la rougeole. Aucune étude ne portait sur des produits d'Ig administrés par voie sous-cutanée (IgSC). Après avoir utilisé la méthodologie GRADE pour évaluer la certitude des données probantes disponibles, il a été déterminé que, par rapport aux personnes qui n'ont reçu aucune forme de PPE, l'administration d'une PPE contre la rougeole (avec une Ig ou un vaccin contenant la rougeole) est considérée comme probablement efficace pour prévenir les cas confirmés d'infection par la rougeole (certitude modérée des données probantes)Note de bas de page 10Note de bas de page 11Note de bas de page 12Note de bas de page 13Note de bas de page 14Note de bas de page 15Note de bas de page 16Note de bas de page 17Note de bas de page 18.

Dans les études où des personnes vulnérables ont reçu une Ig comme PPE après une exposition à la rougeole, les taux d'infection par la rougeole variaient de 0 % à 30 % (n = 8 études et 434 participants)Note de bas de page 10Note de bas de page 11Note de bas de page 12Note de bas de page 13Note de bas de page 14Note de bas de page 15Note de bas de page 17Note de bas de page 18. La majorité des données concernaient des nourrissons. Plusieurs grandes études d'épidémies avec des groupes de contrôle composés de personnes n'ayant reçu aucune forme de PPE ont pu fournir des estimations de l'efficacité de la PPE. Les estimations étaient élevées quand elles étaient disponibles et variaient de 75 % (IC à 95 % 0 % à 94 %) à 100 % (IC à 95 % 56,2 % à 99,8 %)Note de bas de page 11Note de bas de page 15Note de bas de page 17. De même, les taux d'infection par la rougeole chez les personnes vulnérables recevant une PPE sous la forme d'un vaccin contenant la rougeole allaient de 0 % à 15 % (n = 6 études et 226 participants), et les estimations de l'efficacité étaient là encore élevées quand elles étaient disponibles, allant de 83,4 % (IC à 95 % 34,4 à 95,8) à 100 % (IC à 95 % non estimable, tel que décrit par les auteurs de l'étude)Note de bas de page 11Note de bas de page 13Note de bas de page 14Note de bas de page 16Note de bas de page 17Note de bas de page 18. L'interprétation des résultats des études individuelles doit être faite avec prudence, car la plupart des études ont été jugées comme présentant un risque sérieux de biais, en grande partie en raison de problèmes potentiels liés à des facteurs de confusion. Des renseignements essentiels tels que la nature et l'intensité de l'exposition à la rougeole, le temps écoulé entre l'exposition et l'administration de la prophylaxie, et la dose de produit d'Ig reçue n'étaient souvent pas disponibles.

Cet examen systématique n'a pris en compte que les études réalisées après 1970. La décision de ne pas inclure les études réalisées avant 1970 a été prise, car il y a eu une diminution concomitante des titres d'anticorps neutralisants de la rougeole dans le plasma dérivé du donneur après l'introduction des programmes de vaccination systémique, et la dose d'immunoglobuline semble être en corrélation avec l'efficacité de la PPENote de bas de page 10Note de bas de page 19Note de bas de page 20Note de bas de page 21. Il est possible que les produits d'immunoglobuline actuellement disponibles soient moins efficaces que ce qui a été observé dans les études antérieuresNote de bas de page 22. Il est encourageant de constater que les résultats de cet examen systématique démontrent l'efficacité de la PPE et concordent avec les études publiées avant l'introduction des programmes de vaccination systématique (c'est-à-dire avant 1970)Note de bas de page 22.

Efficacité contre la mortalité due à la rougeole

Aucune étude incluse dans l'examen systématique n'a fait état de la mortalité due à la rougeole. Un examen systématique antérieur de la PPE contre la rougeole au moyen de l'Ig, qui incluait des études antérieures à l'introduction des programmes de vaccination systématique contre la rougeole (c.-à-d. 1970), a révélé que, sur la base de trois études (n = 893 participants), la PPE à base d'Ig contre la rougeole était efficace pour prévenir les décès dus à la rougeole, par rapport à l'absence de PPE (RR 0,24, IC à 95 % 0,13 à 0,44)Note de bas de page 22. Ces résultats doivent être interprétés avec prudence, car les trois études ont été menées entre 1923 et 1930, et les produits d'Ig dérivés du donneur qui ont été utilisés peuvent donc être considérablement différents des produits actuellement disponibles. Les études étaient également de très faible qualité.

Efficacité contre les complications dues à la rougeole

Les données concernant l'efficacité de la PPE contre les complications dues à l'infection par la rougeole sont très limitées et les complications signalées dans la littérature sont très hétérogènes, ce qui laisse une base de données probantes difficile à interpréter.

Chez les nourrissons, une étude réalisée au Japon a administré une IgIM à une dose de 0,33 mL/kg à de jeunes nourrissons vulnérables (âge moyen de 1,5 an). Neuf des 33 bénéficiaires de l'IgIM ont contracté la rougeole. Après 14 jours de suivi, « aucun patient n'a eu de complications de la rougeole »Note de bas de page 10. Une étude réalisée en France (menée lors d'une épidémie de rougeole dans un service d'obstétrique) a administré de l'IgIV (400 mg/kg) aux nouveau-nés de mères exposées ou aux nouveau-nés qui avaient été directement exposés à la rougeole; 2 des 7 nouveau-nés ont ensuite eu la rougeoleNote de bas de page 13. Les nouveau-nés ayant reçu la PPE ont été suivis pendant trois ans, et il a été rapporté que pour les 6 qui avaient des données de suivi complètes, aucun (y compris les deux qui ont eu la rougeole) n'a eu de problèmes de développement neurologique.

Chez les adultes, à la suite d'une épidémie dans une caserne militaire au Japon, on a comparé les symptômes et la gravité de la rougeole chez les recrues militaires qui avaient reçu ou non la PPE contre la RRONote de bas de page 16. Parmi les personnes ayant contracté la rougeole, celles qui n'ont pas reçu de PPE ont connu des durées d'hospitalisation plus longues, des durées de température maximale de la fièvre plus longues et des températures maximales de la fièvre plus élevées, par rapport à celles qui ont reçu la PPE.

Innocuité des produits de vaccination

Une seule étude a fait état d'effets indésirables suivant l'administration de la PPE contre la rougeole. Dans cette étude, une IgIV (400 mg/kg) a été administrée à des nourrissons vulnérables âgés de moins de 12 mois (n = 63)Note de bas de page 15. L'IgIV était bien tolérée et aucune réaction indésirable n'a été signalée pendant la durée de l'hospitalisation.

Les effets secondaires suivant l'immunisation (ESSI) avec le vaccin contre la RRO sont moins fréquents et moins graves que ceux associés à la maladie naturelleNote de bas de page 23. Les réactions au point d'injection après réception de l'Ig humaine standard comprennent une sensibilité, un érythème et une raideur des muscles locaux, qui peuvent persister pendant plusieurs heures. Une légère fièvre ou un malaise peuvent parfois survenir.

L'innocuité des vaccins contenant la rougeole et des produits d'Ig utilisés pour la PPE contre la rougeole, y compris les ESSI les moins courants, les effets indésirables graves (EIG), les contre-indications et les précautions, est décrite plus en détail dans les monographies de produit disponibles dans Base de données sur les produits pharmaceutiques de Santé Canada et dans le chapitre sur les vaccins contre la rougeole de la partie 4 du Guide canadien d'immunisation (GCI)Note de bas de page 23. Veuillez consulter les directives de votre territoire de compétence ou institution sur les effets indésirables, les précautions et les procédures d'administration des produits d'Ig, y compris des directives sur le consentement éclairé.

Considérations sur l'utilisation de produits d'immunoglobuline pour la PPE contre la rougeole

Immunoglobuline intramusculaire chez les personnes pesant plus de 30 kg

Au Canada, la dose recommandée d'IgIM est de 0,5 mg/kg, jusqu'à un maximum de 15 mL. Par conséquent, les personnes pesant plus de 30 kg recevront moins de 0,5 mL/kg. L'efficacité de l'IgIM chez les personnes pesant plus de 30 kg (ou administrées à une dose inférieure à 0,5 mL/kg) n'est pas connue, ni la concentration sérique des anticorps de la rougeole après l'administration d'une dose d'IgIM. Les informations sur la dose efficace d'IgIM ne peuvent être extrapolées qu'à partir d'études menées auprès des nourrissons et des enfants. Une étude internationale portant sur un produit d'IgIM qui n'est pas actuellement disponible au Canada a montré que des doses plus faibles d'IgIM étaient en corrélation avec des proportions plus élevées d'enfants ayant développé une rougeole clinique à la suite de l'expositionNote de bas de page 10. Bien que cette étude démontre une possible relation dose-réponse pour l'IgIM, elle ne peut pas être utilisée pour prédire l'efficacité de l'IgIM disponible au Canada (qui répondent à un titre minimum de 25 UI/mL, par rapport à la 3e  norme internationale pour la rougeole) en raison du type de méthode de titrage des anticorps utilisé dans l'étude et de l'absence de comparaison avec des normes internationalesNote de bas de page 5Note de bas de page 20Note de bas de page 24. Une autre étude a rapporté des cas de rougeole après l'administration de l'IgIM disponible au Canada, à des doses de 0,25 mL/kg ou inférieures à 0,25 mL/kgNote de bas de page 12. Toutefois, les résultats de cette étude ne peuvent pas être utilisés pour déduire avec certitude une relation dose-effet pour l'IgIM, en raison du rapport incomplet de données pertinentes (par exemple, le poids des bénéficiaires de la PPE)Note de bas de page 12.

Bien que le volume maximal indiqué pour les l'IgIM soit de 15 mLNote de bas de page 25, il n'existe pas de données sur les volumes maximaux pour les injections IM en général. La convention a été de limiter le volume par injection à 2 mL chez les enfants et à 3 à 5 mL chez les adultes (en fonction du site et de la masse musculaire)Note de bas de page 26. Dans certaines circonstances, par exemple dans les communautés éloignées, on peut préférer administrer l'IgIM plutôt que l'IgIV, en raison des ressources en personnel et en établissements de santé nécessaires à l'administration de l'IgIV. Plus de 15 mL d'IgIM peuvent être administrés en exerçant un jugement clinique.

Concentration des anticorps de la rougeole dans l'IgIV

La diminution de la puissance des anticorps de la rougeole dans le plasma des donneurs utilisé pour fabriquer les produits d'immunoglobuline utilisés pour la PPE contre la rougeole a des conséquences sur les doses recommandées de PPE contre la rougeole. En 2018, la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a abaissé la spécification minimale pour les anticorps neutralisant la rougeole dans les produits d'IgIV et d'IgSC de 0,48 à 0,36 x le lot standard 176 du Centre for Biologics Evaluation and Research (CBER) (qui a un titre de 42 UI/mL), citant la baisse des titres d'anticorps de la rougeole chez les donneurs de plasmaNote de bas de page 20. La spécification pour l'IgIM reste à 0,6 x le lot standard 176 du CBER. Avec ces nouvelles spécifications pour les produits d'IgIV (auxquelles les produits utilisés au Canada répondent également), une dose d'IgIV de 400 mg/kg devrait permettre d'obtenir un titre sérique d'anticorps de la rougeole d'environ 270 mUI/mL deux semaines après la perfusion, d'après la modélisation pharmacocinétique (PC)Note de bas de page 20. Ce dosage permettrait d'atteindre l'objectif minimal proposé de 240 mUI/mL pour les personnes souffrant d'immunodéficience primaireNote de bas de page 20. Pour les personnes qui sont immunocompétentes, le corrélat généralement accepté de protection contre la rougeole est de 120 mUI/mL d'anticorps neutralisants contre la rougeoleNote de bas de page 20Note de bas de page 27.

Considérations relatives à l'admissibilité à la PPE contre la rougeole

La rougeole est un virus très transmissible. Après une exposition connue, la probabilité d'infection chez les personnes non vaccinées est élevée. Des percées infectieuses peuvent se produire chez les personnes vaccinées, en particulier dans le contexte d'expositions à faible distance ou pendant une période prolongée (par exemple, contact domestique). Ces personnes déjà vaccinées sont beaucoup moins susceptibles de développer une maladie grave ou de nécessiter une hospitalisationNote de bas de page 28Note de bas de page 29. L'objectif de la PPE contre la rougeole est de prévenir les maladies graves, y compris l'hospitalisation, ainsi que la mortalité. Si un cas de rougeole est détecté, il est important d'effectuer des recherches, d'identifier rapidement les contacts susceptibles d'être infectés par la rougeole et d'administrer une PPE dès que possible. Le statut vaccinal antérieur, les antécédents d'infection par la rougeole, l'année de naissance et, dans certains cas, le recours à un test sérologique pour la détection de la rougeole (IgG) peuvent être pris en compte pour déterminer l'admissibilité à la PPE contre la rougeole. Des populations spécifiques (par exemple, les nourrissons, les femmes enceintes et les personnes enceintes, ou les personnes immunodéprimées) font l'objet de considérations supplémentaires reflétées dans les lignes directrices ci-dessous.

Personnes qui sont immunocompétentes

L'infection antérieure par la rougeole, l'année de naissance et les antécédents de vaccination doivent être pris en compte pour déterminer l'admissibilité à la PPE contre la rougeole chez les personnes immunocompétentes. Les personnes qui ont déjà été infectées ou qui ont reçu la vaccination recommandée contre la rougeole sont censées conserver une protection adéquate contre la rougeole.

Année de naissance

Les personnes nées avant 1970 au Canada sont susceptibles d'avoir été exposées à la rougeole par le biais d'une infection naturelle. Une diminution significative de l'incidence annuelle des cas de rougeole a été observée dans les années 1970 (lorsque les vaccins contre la rougeole uniquement ont été introduits) par rapport à la période entre 1924 et 1958Note de bas de page 30. Le nombre annuel moyen de cas a encore diminué après l'introduction de programmes de vaccination systématique financés par les pouvoirs publics et prévoyant l'administration d'une dose de vaccin contre la RRO aux nourrissons âgés d'un an en 1983, et encore davantage après l'introduction de programmes de schémas de vaccins contre la RRO à deux doses partout au Canada entre 1996 et 1997. Les personnes nées avant 1970 représentaient une très faible proportion des cas de rougeole identifiés lors des épidémies survenues au Canada entre 2015 et 2024. Quatre pourcent (4 %) des cas (19 sur 492) concernaient des personnes nées avant 1970, bien que le statut d'immunocompétent ou d'immunodéprimé soit inconnu pour ces casNote de bas de page 9. Comme les programmes de vaccination systématique contre la rougeole ont été introduits à différents moments dans différents pays, l'immunité attendue contre la rougeole en fonction de l'année de naissance doit tenir compte du pays de naissance, si cette information est facilement disponible. Étant donné que le statut d'élimination de la rougeole a été atteint après 1970 ou n'a pas encore été atteint dans de nombreux pays, le seuil de l'année de naissance de 1970 pour l'immunité attendue contre la rougeole par infection naturelle peut être appliqué à la majorité des contacts ayant contracté la rougeole née à l'étranger, à l'exception des États-Unis où l'année de naissance de 1957 doit être utiliséeNote de bas de page 31.

Statut vaccinal antérieur

Les personnes immunocompétentes qui ont reçu deux doses d'un vaccin contenant la rougeole après l'âge de 12 mois (administrées à au moins 4 semaines d'intervalle) sont censées conserver une protection durable contre la rougeole. Cependant, des infections peuvent survenir. Les infections ayant percé sont généralement plus bénignes et moins susceptibles d'entraîner des conséquences graves de la rougeole, y compris l'hospitalisation et le décès.

Au Canada, il n'est pas recommandé de vacciner systématiquement les nourrissons de moins de 12 mois avec des vaccins contenant la rougeole. S'ils voyagent à l'étranger ou à des zones ayant des éclosions, il est recommandé de leur administrer un vaccin contenant la rougeole s'ils ont entre 6 et 12 mois. La vaccination des nourrissons de moins de 6 mois n'est pas envisagée, car l'efficacité et l'innocuité du vaccin contre la RRO n'ont pas été établies dans cette tranche d'âge. Bien que les anticorps maternels contre la rougeole soient transférés dans le placenta, la protection s'estompe quelques mois après la naissanceNote de bas de page 32Note de bas de page 33Note de bas de page 34Note de bas de page 35.

Dans de rares cas, les enfants de 6 à moins de 12 mois qui ont été vaccinés avec un vaccin contenant la rougeole peuvent être identifiés comme des contacts avec la rougeole et faire l'objet d'une prophylaxie post-exposition. Par exemple, ils peuvent avoir été vaccinés avant de se rendre à l'étranger dans des régions où la rougeole circule ou dans des endroits où des épidémies se sont déclarées, ou ils peuvent avoir été vaccinés à l'étranger dans un pays où la vaccination systématique contre la rougeole commence à l'âge de moins de 12 mois. Il existe peu de données sur l'efficacité des vaccins (EV) ou la durabilité de la protection des vaccins contenant la rougeole chez les enfants de moins de 12 mois qui ont été vaccinés à l'âge de 6 à moins de 12 mois. Dans une étude rétrospective menée au Niger, l'efficacité de la vaccination contre la rougeole chez les enfants âgés de 6 à 11 mois ayant reçu une dose de vaccin variait de 19,8 % à 82,8 % en fonction de l'âge au moment de l'infection et de l'âge au moment de la vaccinationNote de bas de page 36. Il n'y a eu aucun cas de rougeole chez les enfants âgés de 12 à 23 mois qui ont reçu 2 doses d'un vaccin contenant la rougeole avant l'âge de 12 mois (0 sur 9 enfants) et 284 cas de rougeole chez les enfants du même groupe d'âge qui n'avaient pas été vaccinés (284 sur 403 enfants)Note de bas de page 36.

Infection antérieure par la rougeole

Les personnes immunocompétentes qui ont déjà été infectées par la rougeole devraient conserver une immunité protectrice de longue durée contre la rougeole.

Personnes qui sont immunodéprimées

Les conditions d'immunodépression et les thérapies immunosuppressives sont hétérogènes en ce qui concerne le niveau d'immunodépression, ce qui entraîne une variabilité du risque individuel de contracter une rougeole grave après une exposition et de la probabilité qu'une vaccination ou une infection antérieure confère une immunité protectrice contre la rougeole. Les personnes sévèrement immunodéprimées qui ne peuvent pas développer une réponse immunitaire de novo adéquate ou une réponse de mémoire immunologique (par exemple, les personnes atteintes d'un déficit immunitaire combiné sévère, les receveurs d'une greffe de cellules souches hématopoïétiques au cours des deux premières années) sont considérées comme susceptibles d'être infectées par la rougeole à la suite d'une exposition, quel que soit leur statut vaccinal avant la greffe. Toutefois, il est peu probable que les personnes immunodéprimées dont l'IgG sérique détectable contre la rougeole atteint les seuils généralement considérés comme protecteurs tirent un bénéfice supplémentaire d'une PPE avec IgNote de bas de page 20.

La rougeole pendant la grossesse

L'infection par la rougeole pendant la grossesse peut entraîner de graves complications, telles que la pneumonie, l'hépatite et le travail prématuré. C'est pourquoi la PPE doit être envisagée pour les contacts enceintes susceptibles d'être infectésNote de bas de page 37. Comme pour les adultes immunocompétents, l'année de naissance, les antécédents de vaccination ou d'infection et les preuves documentées d'une infection ou d'une immunité contre la rougeole doivent être utilisés pour déterminer l'admissibilité à la PPE.

Les vaccins contre la rougeole et la rubéole sont généralement contre-indiqués chez les femmes enceintes et les personnes enceintes en raison d'un risque théorique pour le fœtus. Cependant, l'interruption de grossesse ne doit pas être recommandée à la suite d'une vaccination par inadvertance avec un vaccin contenant la rougeole et la rubéole sur la base des risques pour le fœtus après l'immunisation de la mère.

Tests sérologiques pour déterminer l'immunité attendue contre la rougeole après exposition

Dans certaines circonstances, les tests sérologiques (par exemple, les dosages d'IgG contre la rougeole dans le sérum) peuvent aider à déterminer si certaines personnes pourraient bénéficier d'une PPE et peuvent être utilisés pour optimiser l'utilisation des produits à base d'Ig. Le test de séroneutralisation par réduction de plaque (PRNT) est l'essai de référence pour tester la présence d'anticorps neutralisant la rougeole. Les PRNT demandent beaucoup de travail et plusieurs jours, et ne sont ni réalisables ni pratiques pour les évaluations de routine de l'immunité, ou lorsque les résultats sont requis rapidement. Les épreuves enzymatiques (EIA) qui détectent la présence d'anticorps d'IgG contre la rougeole se prêtent mieux aux tests à haut débit et à la production rapide de résultats; ils sont disponibles dans les commerces et déjà utilisés dans la plupart des provinces et territoires canadiens. La concordance entre les EIA et les PRNT est généralement bonne, bien que les EIA puissent être moins sensiblesNote de bas de page 38. Les EIA ont une spécificité élevée et donc une valeur prédictive positive élevéeNote de bas de page 38.

Considérations en matière d'éthique, d'équité, de faisabilité et d'acceptabilité

Aucune question éthique importante liée à la mise à jour des lignes directrices sur la PPE contre la rougeole n'a été relevée.

L'infection par la rougeole peut entraîner des conséquences graves chez les personnes vulnérables. L'accès rapide aux produits de la PPE contre la rougeole est essentiel dans toutes les régions du Canada pour atténuer les conséquences graves associées à l'infection par la rougeole, en particulier pour les populations vulnérables et à haut risque, comme les personnes vulnérables et sévèrement immunodéprimées, les femmes enceintes et les personnes enceintes, ainsi que les enfants âgés de moins de 12 mois. Des lignes directrices mises à jour avec des critères clairement définis pour la PPE contre la rougeole pourraient accroître l'équité, en augmentant la probabilité que les personnes les plus vulnérables obtiennent des produits appropriés pour la PPE contre la rougeole.

Une épidémie de rougeole de grande ampleur peut entraîner des contraintes importantes en termes de ressources et de gestion de la santé publique pour les territoires de compétence. Les régions éloignées peuvent également présenter des contraintes de faisabilité supplémentaires, car l'administration de l'IgIV peut être impossible sans personnel qualifié. L'évaluation des risques et, dans certains cas, l'utilisation de tests sérologiques, peuvent être nécessaires pour informer les actions de santé publique en cas d'épidémies de rougeole de grande ampleur. L'accès à des résultats sérologiques opportuns peut réduire le nombre de personnes nécessitant une PPE, ce qui permet aux autorités de santé publique de mieux répartir les ressources en cas d'épidémie.

Économie

Bien qu'il soit recommandé que l'élaboration des lignes directrices du CCNI tienne compte des données économiques, ces dernières n'ont pas été jugées nécessaires pour cette question de politique générale. En particulier, il a été noté que la PPE est déjà recommandée après une exposition à la rougeole chez les personnes sans immunité attendue contre la rougeole et que la mise à jour des lignes directrices ne devrait pas entraîner d'augmentation substantielle de l'utilisation des ressources associées à la PPE.

Recommandations

1. Le CCNI continue de recommander fortement l'achèvement du calendrier de vaccination systématique recommandé pour les enfants et les adultes au moyen d'un vaccin contre la rougeole.

(Forte recommandation du CCNI)

De plus amples renseignements sur la vaccination systématique avec des vaccins contenant la rougeole sont disponibles dans le chapitre Vaccins contre la rougeole de la partie 4 du GCINote de bas de page 23.

2. En cas d’exposition à la rougeole, le CCNI recommande d'offrir une prophylaxie post-exposition (PPE) aux personnes dont on ne s'attend pas qu'elles aient une immunité contre la rougeole.

(Forte recommandation du CCNI)

Stratégies de PPE pour différentes populations

Consultez les lignes directrices supplémentaires sous le tableau 1 pour voir un résumé des recommandations mises à jour de PPE contre la rougeole pour les femmes enceintes et les personnes enceintes (tableau 2) et pour les personnes âgées de 6 mois et plus qui sont immunodéprimées (tableau 3).

Tableau 1. Résumé des stratégies de prophylaxie post-exposition contre la rougeole recommandées pour les nourrissons et les personnes immunocompétentes
Populations Temps écoulé depuis l'exposition à la rougeole
≤ 72 heures 73 heures à 6 jours

Nourrissons âgés de moins de 6 mois

IgIM de 0,5 mL/kgNote de bas de page aNote de bas de page b dès que possible et dans les 6 jours suivant l'exposition.

Nourrissons immunocompétents non vaccinés âgés de 6 à moins de 12 moisNote de bas de page c

(Consultez la section Justification et considérations supplémentaires ci-dessous pour obtenir des conseils supplémentaires pour les nourrissons vaccinés de cette tranche d'âge)

Vaccin contre la RRONote de bas de page dNote de bas de page e dès que possible et dans les 72 heures suivant l'exposition. IgIM de 0,5 mL/kgNote de bas de page aNote de bas de page b dès que possible et dans les 6 jours suivant l'exposition.
Personnes immunocompétentes âgées de 12 mois et plus

Tenez compte des critères de l'immunité attendue à la rougeole :

  • Année de naissance avant 1970
  • Infection par la rougeole passée confirmée en laboratoire
  • Réception de deux doses d'un vaccin contenant la rougeole (administrées à au moins 4 semaines d'intervalle) après l'âge de 12 mois
  • Preuve documentée d'un résultat positif antérieur au test sérologique pour la rougeoleNote de bas de page f

Si aucun des critères énumérés pour l'immunité attendue à la rougeole n'est satisfait ou si les antécédents de vaccination sont inconnus, administrer dès que possible une série de vaccins contenant la rougeoleNote de bas de page g.

Si l'un des critères énumérés pour l'immunité attendue à la rougeole est satisfait, la PPE contre la rougeole n'est pas recommandée.

a

Sauf contre-indication, les personnes qui reçoivent une Ig doivent être systématiquement immunisées avec des vaccins contenant la rougeole après l'intervalle spécifié. Pour plus d'informations, veuillez vous référer au chapitre Produits sanguins, immunoglobulines humaines et moment de l'immunisation de la Partie 1 du GCINote de bas de page 39.

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b

L'IgIM doit être administrée à une concentration de 0,5 mL/kg, jusqu'à un maximum de 15 ml répartis sur plusieurs points d'injection. Si le volume d'injection est une préoccupation importante ou si la personne qui sera vaccinée pèse plus de 30 kg, ou si l'accès à l'IgIV est plus facile que l'accès à l'IgIM, l'IgIV peut être administrée à une concentration de 400 mg/kg.

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c

Pour les enfants immunocompétents âgés de 6 mois à moins de 12 mois ayant déjà reçu une dose de RRO, les options incluent une dose de RRO dans les 72 heures suivant l'exposition ou une IgIM dans les 6 jours suivant l'exposition si l'enfant est séro-négatif pour la rougeole; le jugement clinique doit être utilisé. Deux doses d'un vaccin contenant la rougeole (administrées à au moins 4 semaines d'intervalle) seraient encore nécessaires après 12 mois pour une protection à long terme. Veuillez consulter la section Justification et considérations supplémentaires ci-dessous pour plus d'informations.ci-dessous pour plus d'informations.

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d

Deux doses supplémentaires de vaccin contenant la rougeole administrées après l'âge de 12 mois (à au moins 4 semaines d'intervalle) sont nécessaires pour assurer une protection à long terme.

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e

Le CCNI n'a pas examiné l'utilisation du vaccin contre la RROV chez les nourrissons de moins de 12 mois. Le vaccin contre la RROV est recommandé pour la PPE des nourrissons âgés de 6 à moins de 12 mois.

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f

Il n'est pas recommandé que la population générale effectue des tests de routine faire pour vérifier en laboratoire les preuves de l'immunité à la rougeole.

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g

On sait qu'un vaccin contenant la rougeole ne protège pas après 72 heures d'exposition, mais il ne faut pas retarder le début ou l'achèvement d'une série de deux doses, car ce vaccin assure une protection à long terme.

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Tableau 2. Résumé des stratégies mises à jour de prophylaxie post-exposition contre la rougeole recommandées pour les femmes enceintes et les personnes enceintes par niveau de risque
Statut immunitaire Stratégie de PPE contre la rougeole recommandée pour les femmes enceintes et les personnes enceintes
Non vaccinée/IgG négatif connu pour la rougeole (statut connu) IgIV (400 mg/kg)Note de bas de page a dès que possible et dans les 6 jours suivant l'exposition. Les tests sérologiques ne sont pas nécessaires. Administrer une série de vaccins contre la rougeole après l'accouchement pour une protection future.
Une dose antérieure de vaccin contenant la rougeole ou statut vaccinal incertain

Envisager un test sérologique si les résultats sont attendus dans les 24 heures suivant l'échantillonnage.

IgIV (400 mg/kg)Note de bas de page a dès que possible et dans les 6 jours suivant l'exposition si la personne obtient un résultat négatif au test sérologique ou si le test sérologique pour la rougeole n'est pas disponible en temps opportun (c'est-à-dire si les résultats ne sont pas attendus dans les 24 heures suivant l'échantillonnage).

Administrer un vaccin contre la rougeole après l'accouchement pour une protection future.

Satisfait aux critères d'immunité attendue à la rougeole (tableau 1, rangée 3) La PPE contre la rougeole n'est pas recommandée
a

L'IgIM n'est plus recommandée pour les personnes pesant plus de 30 kg en raison du manque de preuves de l'efficacité de l'IgIM administrée à des doses inférieures à 0,5 mL/kg. Dans certaines circonstances, comme dans les communautés éloignées, on peut préférer donner l'IgIM plutôt que l'IgIV. Plus de 15 mL d'IgIM peuvent être administrés en exerçant un jugement clinique.

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Remarque : Les stratégies recommandées pour la PPE contre la rougeole sont stratifiées en fonction du degré d'immunodépression, de la probabilité de maintenir une protection par anticorps contre la rougeole à la suite d'une vaccination ou d'une infection antérieure, et de la capacité à recevoir en toute sécurité un vaccin contenant la rougeole. Des considérations supplémentaires sont données dans le tableau 3. Ce tableau ne fournit pas une liste exhaustive des pathologies immunodépressives et des traitements qui entraînent une immunosuppression. La meilleure façon d'évaluer la gravité de l'état d'immunodépression est de consulter le médecin traitant, l'expert en maladies infectieuses ou l'immunologiste ou un centre de vaccination spécialisé.

Tableau 3. Résumé de la mise à jour des stratégies de prophylaxie post-exposition à la rougeole recommandées pour les personnes immunodéprimées âgées de 6 mois et plus
Groupe Exemples d'états d'immunodépression Stratégie recommandée pour la PPE contre la rougeole
Groupe 1 : Personnes dont le système immunitaire est absent ou quasi absent et qui ne sont pas attendus d'avoir une protection naturelle/acquise suffisante par les anticorps contre la rougeole et qui présentent un risque élevé de contracter une maladie grave
  1. Greffe
    • Dans les 12 mois suivant une greffe de cellules souches hématopoïétiques (GCSH) autologue ou dans les 24 mois suivant une GCSH allogénique, et les receveurs de GCSH souffrant d'une maladie chronique du greffon contre l'hôte
    • Dans les 12 mois suivant une greffe d'organes solide
  2. Traitement par lymphocytes T à récepteur antigénique chimérique (CAR T)
    • Dans les 12 mois suivant un traitement CAR T pour une tumeur maligne
  3. Leucémie aiguë lymphoblastique (LAL)
    • LAL pendant et jusqu'à 3 mois après la fin de la chimiothérapie ou 6 mois après la fin d'un traitement de déplétion des cellules B
  4. Infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH)
    • Infection par le VIH avec un taux de lymphocytes T CD4 <200 cellules/mm3 (14 ans et plus) ou <15 % pour les enfants âgés de 1 à 13 ans
  5. Immunodéficience primaire
    • Déficit immunitaire primaire important ou erreur innée de l'immunité (par exemple, agammaglobulinémie liée à l'X, déficit immunitaire combiné sévère) pour lesquels les vaccins vivants sont contre-indiquésNote de bas de page aNote de bas de page b
  6. Traitements/médicamentsNote de bas de page c
    • Recevoir du cyclophosphamide ou des globulines anti-thymocytesNote de bas de page d
    • Recevoir ou avoir terminé un traitement à base d'alemtuzumab ou un traitement de déplétion des cellules B (par exemple, anti-CD20, etc.) au cours des 12 derniers mois
Groupe 2 : Personnes immunodéprimées qui peuvent avoir une protection contre la rougeole liée à la présence d'anticorps à la suite d'une vaccination ou d'une infection antérieure connue
  1. Greffe
    • Plus de 12 mois, mais moins de 24 mois après la GCSH autologue sans preuve d'une maladie chronique du greffon contre l'hôte nécessitant une immunosuppression et la réception d'un vaccin contre la rougeole après la greffe
    • Plus de 12 mois après une greffe d'organes solides sans preuve de rejet nécessitant une immunosuppression accrue
  2. Traitement par lymphocytes T à CAR
  3. Malignité
    • Maladies lymphoprolifératives, y compris les cancers hématologiques (par exemple, lymphome indolent, leucémie lymphocytaire ou lymphome à cellules plasmatiques non inclus ci-dessus) ne recevant pas de traitement ciblant les cellules B
    • Immunothérapie/chimiothérapie/radiothérapie pour une tumeur maligne autre que la LAL (tumeur solide ou hématologique) en cours ou achevée au cours des 3 derniers mois
  4. Déficit immunitaire secondaire
  5. Traitements/médicamentsNote de bas de page c
    • Traitements biologiques immunosuppresseurs ciblés et par petites molécules non mentionnées ci-dessus (par exemple, inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale, modulateurs de la costimulation, inhibiteurs de cytokine, inhibiteurs de tyrosine kinase) en cours ou reçues moins de 6 mois avant l'exposition, seules ou en association avec : 1) stéroïdes ou 2) antirhumatismaux modificateurs de la maladie (ARMM)Note de bas de page h
    • En cours ou < 4 semaines après la fin d'une corticothérapie quotidienne à une dose de prednisone ou équivalente de ≥ 20 mg/jour pour les adultes ou ≥ 1 mg/kg/jour pour les enfants pendant au moins 14 jours, ou en cours de diminution de la dose après un traitement à la prednisone ou à une dose équivalente de ≥ 20 mg/jour pour les adultes ou ≥ 1 mg/kg/jour pour les enfants pendant au moins 14 joursNote de bas de page i
    • Traitement en cours ou dans les 3 mois suivant la fin d'un traitement par des médicaments immunosuppresseurs pour des maladies à médiation immunitaire (par exemple, méthotrexate >0,4 mg/kg/semaine [enfants : >10 mg/m2/semaine; adultes : >15 mg/m2/semaine], azathioprine >3 mg/kg/jour, 6-mercaptopurine >1,5 mg/kg/jour, cyclosporine, tacrolimus, sirolimus, mycophénolate mofétil et inhibiteurs de petites molécules)Note de bas de page h
  • L'immunité contre la rougeole et la nécessité d'une PPE contre la rougeole doivent être examinées indépendamment de l'année de naissance ou du statut vaccinal contre la rougeole.
  • Dans l'idéal, consultez le spécialiste responsable des soins cliniques de la personne, un expert en maladies infectieuses ou un immunologiste.
  • Envisager un test sérologique rapide pour la rougeole.
  • Si le résultat au test sérologique est négatif ou si le test sérologique pour la rougeole n'est pas disponible dans les 24 heures suivant le prélèvement, administrer la PPE dès que possible et dans les 6 jours suivant l'exposition.
Groupe 3 : Les personnes faiblement immunodéprimées qui sont attendus d'avoir une protection contre la rougeole liée à la présence d'anticorps à la suite d'une infection ou d'une vaccination antérieure connue, pour lesquelles un vaccin contenant la rougeole n'est pas contre-indiqué
  1. Greffe
    • >24 mois après la GCSH, sans maladie chronique du greffon contre l'hôte chronique et ayant reçu un vaccin contenant la rougeole après la greffe
En l'absence de preuve documentée de la présence d'IgG contre la rougeole après la greffe, administrer un vaccin contenant la rougeole dès que possible. Voir le tableau 1 pour plus de détailsNote de bas de page j.
  1. Infection par le VIH
    • Patients asymptomatiques infectés par le VIH dont le nombre de lymphocytes T CD4 est supérieur à 200 cellules/mm3 (âgés de 14 ans ou plus) ou plus de 15 % pour les enfants âgés de 1 à 13 ans
  2. Immunodéficience primaire
    • Déficit mineur en lymphocytes B avec fonction intacte des lymphocytes T ne nécessitant pas d'immunothérapie, déficiences partielles des lymphocytes T et autres déficits immunitaires primaires ou erreurs innées de l'immunité
  3. Traitements/médicamentsNote de bas de page c
    • Prednisone ou doses équivalentes de < 20 mg/jour pour les adultes ou de < 1 mg/kg/jour pour les enfants prises pendant ≥ 14 jours ou recevant une corticothérapie en jour alternéNote de bas de page h
    • ≥ 4 semaines après l'arrêt d'une corticothérapie systémique à forte dose de longue durée (≥ 14 jours) ou immédiatement après l'arrêt d'une corticothérapie à forte dose prise pendant < 14 joursNote de bas de page i
    • Traitements ciblant les composantes du système immunitaire, mais peu susceptibles d'avoir des effets significatifs sur les voies de l'immunité humorale (par exemple, les bloqueurs d'IgE, les inhibiteurs de l'IL-5, les bloqueurs des récepteurs de l'IL-5, les inhibiteurs de l'IL-4, les inhibiteurs de l'IL-13 et d'autres inhibiteurs de cytokines)
    • Méthotrexate ≤0,4 mg/kg/semaine (enfants : ≤10 mg/m2/semaine; adultes : ≤15 mg/m2/semaine)
    • Azathioprine ≤3 mg/kg/jourNote de bas de page k
    • 6-mercaptopurine ≤1,5 mg/kg/jour
    • Hydroxychloroquine (toute dose)

Tenez compte des critères de l'immunité attendue à la rougeole :

  • Année de naissance avant 1970
  • Infection par la rougeole passée confirmée en laboratoire
  • Réception de deux doses d'un vaccin contenant la rougeole (administrées à au moins 4 semaines d'intervalle) après l'âge de 12 mois
  • Preuve documentée d'un résultat positif au test sérologique pour la rougeole

Si aucun des critères énumérés pour l'immunité attendue à la rougeole n'est satisfait ou si les antécédents du patient sont inconnus, administrer dès que possible un vaccin contenant la rougeole. Voir le tableau 1 pour plus de détailsNote de bas de page j.

Si l'un des critères énumérés pour l'immunité attendue à la rougeole est satisfait, la PPE contre la rougeole n'est pas recommandée.

a

Il peut y avoir d'autres formes d'immunodéficience combinée à un phénotype sévère qui peuvent avoir un impact sur la capacité à maintenir la protection contre la rougeole liée à la présente d'anticorps à la suite d'une infection ou d'une vaccination antérieure. Les fournisseurs de soins de santé doivent exercer un jugement clinique au moment de déterminer s'il convient d'administrer la PPE à base d'Ig le plus rapidement possible ou d'envisager un test sérologique.

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b

Pour les personnes qui reçoivent déjà un traitement de remplacement des Ig (sous forme d'IgIV ou d'IgSC), il n'est pas nécessaire d'administrer la PPE contre la rougeole à base d'IG si la dernière dose de l'IgIV (au moins 400 mg/kg) a été reçue dans les trois semaines précédant l'exposition à la rougeole, ou si l'IgSC (au moins 200 mg/kg) a été reçue pendant deux semaines consécutives avant l'exposition à la rougeole. Si le patient se trouve en dehors de ces paramètres, il faut lui administrer la dose habituelle dès que possible.

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c

Lorsque de nouveaux médicaments immunomodulateurs sont autorisés ou lorsque diverses combinaisons de médicaments immunomodulateurs sont utilisées, il convient de demander l'avis d'experts cliniques quant au degré d'immunosuppression susceptible d'être induit et à l'effet sur l'immunité résultant d'une infection ou d'une vaccination antérieure contre la rougeole.

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d

La période pendant laquelle une personne reste immunodéprimée et à risque élevé de contracter une maladie grave après l'arrêt de ces médicaments peut varier. Il est recommandé de consulter le spécialiste responsable des soins cliniques de la personne.

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e

L'IgIM n'est plus recommandée pour les personnes pesant plus de 30 kg en raison du manque de preuves de l'efficacité de l'IgIM administrée à des doses inférieures à 0,5 mL/kg. Dans certaines circonstances, comme dans les communautés éloignées, on peut préférer donner l'IgIM plutôt que l'IgIV. Plus de 15 mL d'IgIM peuvent être administrés en exerçant un jugement clinique.

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f

L'IgIM doit être administrée à une concentration de 0,5 mL/kg, jusqu'à un maximum de 15 ml répartis sur plusieurs points d'injection. Si le volume d'injection est une préoccupation importante ou si la personne qui sera vaccinée pèse plus de 30 kg, ou si l'accès à l'IgIV est plus faisable que l'accès à l'IgIM, l'IgIV peut être administrée à une concentration de 400 mg/kg.

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g

Le délai de reconstitution immunitaire après un traitement par lymphocytes T à CAR est variable. Il est recommandé de consulter le spécialiste responsable des soins cliniques de la personne.

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h

L'intervalle peut varier en fonction du type et de l'intensité du traitement. La période peut être raccourcie pour les produits biologiques et les traitements dont la durée de l'effet est plus courte.

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i

Pour les enfants, une dose de 20 mg/jour est souvent équivalente à des doses inférieures à 2 mg/kg/jour. Il n'y a pas de consensus au sujet de la dose minimale de prednisone qui serait considérée comme immunosuppressive chez les enfants; les seuils varient entre diverses lignes directrices, allant de ≥ 0,5 mg/kg/jour à ≥ 2 mg/kg/jourNote de bas de page 40Note de bas de page 41Note de bas de page 42.

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j

On sait qu'un vaccin contenant la rougeole ne protège pas après 72 heures d'exposition, mais il ne faut pas retarder le début ou l'achèvement d'une série de deux doses, car ce vaccin assure une protection à long terme.

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k

Les personnes qui prennent de l'azathioprine et qui présentent des signes de myélosuppression/myélotoxicité devraient être évaluées pour déterminer leur susceptibilité et leur besoin d'une PPE à base d'Ig. Veuillez vous référer au groupe 2 : Personnes immunodéprimées pouvant bénéficier d'une protection contre la rougeole liée à la présente d'anticorps à la suite d'une vaccination ou d'une infection antérieure connue dans le tableau 3.

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Justification et considérations supplémentaires

Tableau 4. Recommandations du CCNI : Force de la recommandation
Force de la recommandation Forte Discrétionnaire
Libellé « devrait/ne devrait pas être réalisée » « peut/ne peut pas être réalisée »
Justification Les avantages connus/prévus l'emportent sur les inconvénients connus/prévus (« devrait ») ou les inconvénients connus/prévus l'emportent sur les avantages connus/prévus (« ne devrait pas »). Les avantages connus/prévus sont à peu près équivalents aux inconvénients connus/prévus, ou les données probantes n'indiquent pas avec certitude les avantages et des inconvénients.
Implications Une recommandation forte s'applique à la majeure partie des populations/personnes et doit être suivie, à moins qu'il n'existe une justification claire et convaincante d'utiliser une autre approche. Une recommandation discrétionnaire peut être proposée pour certaines populations/personnes dans certaines circonstances. D'autres approches peuvent être acceptables.

Priorités de recherche

  1. Évaluation supplémentaire de l'efficacité et de l'innocuité des produits pour la PPE contre la rougeole, y compris les études qui contrôlent ou comparent différentes voies d'administration pour les produits d'Ig (IM, IV et SC), les intervalles entre l'exposition à la rougeole et l'administration de la PPE, le type et la durée de l'exposition à la rougeole; la vaccination antérieure ou l'état d'infection, et les études qui incluent ou comparent des populations spéciales (p. ex., personnes immunodéprimées, femmes enceintes et personnes enceintes, nourrissons) et des études qui évaluent la durée de l'efficacité et l'efficacité contre la réinfection.
  2. Évaluation de la pharmacocinétique (p. ex., demi-vie, biodisponibilité) des produits Ig pour la PPE contre la rougeole, y compris les comparaisons entre les administrations IV, IM et SC.
  3. Évaluation et comparaison des différentes doses de produits d'immunoglobuline commercialisés au Canada ou de produits titrés par rapport aux normes américaines ou de l'OMS (Organisation mondiale de la santé), tant chez les nourrissons que chez les adultes.
  4. Évaluation de la durabilité à long terme de l'efficacité du vaccin contre la rougeole tout au long de la vie.
  5. Évaluation de l'innocuité et de l'efficacité des vaccins contenant la rougeole dans diverses populations immunodéprimées pour une utilisation pré-exposition et post-exposition.

Liste des abréviations

ESSI
Effet secondaire suivant l'immunisation
LAL
Leucémie aiguë lymphoblastique
CAR T
Lymphocytes T à récepteur antigénique chimérique (CAR T)
CBER
Center for Biologics Evaluation and Research
IC
Intervalle de confiance
CCI
Comité canadien d'immunisation
GCI
Guide canadien d'immunisation
CDMTI
Comité directeur sur les maladies transmissibles et infectieuses
SCSRR
Système canadien de surveillance de la rougeole de la rubéole
ARMM
Antirhumatismal modificateur de la maladie
EEFA
Éthique, équité, faisabilité et acceptabilité
EIA
Épreuve immunoenzymatique
FDA
Food and Drug Administration
GRADE
Grading of Recommendations, Assessment, Development and Evaluation
GVHD
Maladie du greffon contre l'hôte
VIH
Virus de l'immunodéficience humaine
GSCH
Greffe de cellules souches hématopoïétiques
MI
Maladie immunodéficiente
IDSA
Infectious Diseases Society of America
Ig
Immunoglobuline
IL
Interleukine
IM
Intramusculaire
Ui
Unités internationales
i.v.
Intraveineux
IgIM
Immunoglobuline par voie intramusculaire
IgIV
Immunoglobuline par voie intraveineuse
mUI
Milli-unités internationales
mL
Millilitres
RRO
Rougeole, rubéole et oreillons
RROV
Rougeole, rubéole, oreillons et varicelle
CCNI
Comité consultatif national de l'immunisation
PPE
Prophylaxie post-exposition
ASPC
Agence de la santé publique du Canada
PC
Pharmacocinétique(s)
PRNT
Test de séroneutralisation par réduction de plaque
RR
Rapport de risques
EIG
Événement indésirable grave
SC
Sous-cutané
IgSC
Immunoglobuline par voie sous-cutanée
GOS
Greffe d'organes solides
UKHSA
United Kingdom Health Security Agency
É.-U.
États-Unis
EV
Efficacité des vaccins
OMS
Organisation mondiale de la Santé

Remerciements

Cette déclaration a été préparée par : R. Krishnan, MI Salvadori, N. Forbes, J. Montroy, O. Baclic, L. Coward, F. Khan, MC Tunis, R. Harrison et M. O'Driscoll.

Le CCNI tient à remercier les personnes suivantes pour leur contribution : S. David, K. Meghnath, N. Moqueet, N. Nguyen, S. Pierre, R. Tazinya, XY Yan et N. Haddad.

Le CCNI tient à remercier les personnes suivantes qui ont contribué aux recommandations pour les personnes qui sont immunodéprimées : A. Kydd, B. Ritchie, K. Top, D. Vinh, membres du Comité consultatif ontarien de l'immunisation (CCOI) et autres experts consultés par le CCOI, y compris N. Andany, E. Benchimol, R. Brager, J. Cowan, M. Hanna, S. Khan, D. Kumar, D. Mertz, JK Schaffzin, H. Solow, DHS Tan, N. Thampi, J. Upton, et S. Walmsley, et J. Sarmiento et S. Wilson de Santé Publique Ontario.

Membres du groupe de travail rougeole-produits sanguins du CCNI

Membres : M. O'Driscoll (Presidente), V. Arsenault, A. Chan, V. Dubey, T. Filardo, J. Hiebert, M. Houle, D. Moore, A. Pham-Huy, V. Price, O. Prokopchuk-Gauk, C. Renaud, K. Webert et S. Wilson.

CCNI

Membres du CCNI : R. Harrison (Présidente), V. Dubey (Vice-présidente), M. Andrew, J. Bettinger, N. Brousseau, A. Buchan, H. Decaluwe, P. De Wals, E. Dubé, K. Hildebrand, K. Klein, M. O'Driscoll, J. Papenburg, A. Pham-Huy, B. Sander et S. Wilson.

Agents de liaison : L. Bill/M. Nowgesic (Canadian Indigenous Nurses Association), S. Buchan (Association canadienne pour la recherche et l'évaluation en immunisation) E. Castillo (Société des obstétriciens et gynécologues du Canada), J. Comeau (Association pour la microbiologie médicale et l'infectiologie Canada), M. Lavoie (conseil des médecins hygiénistes en chef), J. MacNeil (Center for Disease Control and Prevention, É.-U.), M. McIntyre (Association des infermières et infirmiers du Canada), D. Moore (Société canadienne de pédiatrie), M. Osmack (Association des médecins autochtones du Canada), J. Potter (Collège des médecins de famille du Canada), A. Pucci (Association canadienne de santé publique), D. Singh (Comité canadien sur l'immunisation) et E. Zannis (Association des pharmaciens du Canada).

Représentants d'office : E. Ebert (Défense nationale et Forces armées canadiennes), P. Fandja (Direction des produits de santé commercialisés, SC), K. Franklin (Centre des infections émergentes et respiratoires et de la préparation aux pandémies (CIERPP), PHAC), E. Henry (Centre intégré de surveillance et de programmes d'immunisation (CSPI), ASPC), M. Lacroix (Groupe consultatif en matière d'éthique en santé publique, ASPC), J. Stothart (Surveillance de la sécurité des vaccins, Centre intégré de surveillance et de programmes d'immunisation (CSPI), ASPC), J. Kosche (Centre de préparation vaccinale et thérapeutique, ASPC), C. Pham (Direction des médicaments biologiques et radiopharmaceutiques, SC), M. Routledge (Laboratoire national de microbiologie, ASPC) et T. Wong (Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits, Services autochtones Canada).

Annexe

Les caractéristiques des agents immunisants actuellement autorisés au Canada qui peuvent être utilisés pour la PPE contre la rougeole sont résumées dans les tableaux 5 et 6 ci-dessous. Pour obtenir des renseignements posologiques complets sur les vaccins contre la rougeole et l'immunoglobuline humaine mentionnés ci-dessous y compris les contre-indications, les mises en garde et les précautions, les interactions médicamenteuses et les intervalles entre les produits d'Ig et les vaccins contenant la rougeole, consultez la notice ou les renseignements contenus dans les monographies de produits disponibles dans la Base de données sur les produits pharmaceutiques de Santé Canada ainsi que le chapitre sur les vaccins contre la rougeole de la partie 4 du GCINote de bas de page 23.

Tableau 5. Comparaison des vaccins contenant la rougeole qui peuvent être utilisés pour la PPE contre la rougeole
  Vaccin combiné à virus vivants atténués contre la rougeole, la rubéole et les oreillons (RRO) Vaccin combiné à virus vivants atténués contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle (RROV)
Nom commercial M-M-RMD IINote de bas de page 43 PRIORIXNote de bas de page 44 PRIORIX-TETRANote de bas de page 45 ProQuadMDNote de bas de page 46
Fabricant Merck Canada Inc. GlaxoSmithKline Inc. GlaxoSmithKline Inc. Merck Canada Inc.
Composition de chaque dose après reconstitution

Rougeole : ≥ 1 000 DICC50

Oreillons : ≥ 5 000 DICC50

Rubéole : ≥ 1 000 DICC50

50 % des cellules en culture

Dose infectieuse

Virus de la rougeole vivant atténuéNote de bas de page a (souche Schwarz) - au moins 103,0 DICC50Note de bas de page b

Virus des oreillons vivant atténuéNote de bas de page a (souche RIT 4385, tirée de la souche Jeryl Lynn) - au moins 103,7 DICC50Note de bas de page b

Virus de la rubéole vivant atténuéNote de bas de page c (souche Wistar RA 27/3) - au moins 103,0 DICC50Note de bas de page b

Virus de la rougeole vivant atténuéNote de bas de page a (souche Schwarz) au moins 103,0 DICC50Note de bas de page b

Virus des oreillons vivant atténuéNote de bas de page a (souche RIT 4385, tirée de la souche Jeryl Lynn) au moins 104,4 DICC50Note de bas de page b

Virus de la rubéole vivant atténuéNote de bas de page c (souche Wistar RA 27/3) - au moins 103,0 DICC50Note de bas de page b

Virus de la varicelle vivant atténuéNote de bas de page c (souche OKA) au moins 103,3 UFP

Rougeole ≥ 3,00 log10 DICT50 (dose infectant 50 % des cultures tissulaires)

Oreillons ≥ 4,30 log10 DICT50

 

Rubéole ≥ 3,00 log10 DICT50

 

Varicelle ≥ 3,99 log10 UFP

Dose Environ 0,5 mL Environ 0,5 mL Environ 0,5 mL Environ 0,5 mL
Intervalle minimumNote de bas de page d 4 semaines 4 semaines 4 semaines 4 semaines
Voie d'administration SC ou IM SCNote de bas de page e ou IMNote de bas de page f SC ou IMNote de bas de page f SC
Âge recommandé pour la PPE contre la rougeole 6 moisNote de bas de page g et plus 6 moisNote de bas de page g et plus 12 moisNote de bas de page h à 12 ans 12 mois à 12 ans
Conditions d'entreposage avant la reconstitution

Flacon de poudre :

ConserverNote de bas de page i à une température entre 2 °C et 8 °C

ou

Conserver au congélateur à une température de plus de -50 °C; si le vaccin est ensuite transféré dans un réfrigérateur, il peut être replacé dans le congélateur

Le temps cumulé entre 8 °C et 25 °C ne doit pas dépasser 6 heures.

Protéger de la lumière

Diluant :

Conserver à une température entre 2 °C et 27 °C

(par exemple, avec un flacon de poudre au réfrigérateur ou séparément à température ambiante)

Ne pas congeler

Flacon de poudre :

ConserverNote de bas de page i à une température entre 2 °C et 8 °C

Protéger de la lumière

Ne pas congeler

Diluant :

Conserver avec le flacon de poudre au réfrigérateur ou séparément à température ambiante.

Flacon de poudre :

ConserverNote de bas de page i à une température entre 2 °C et 8 °C

Protéger de la lumière

Ne pas congeler

Flacon de poudre :

ConserverNote de bas de page i à une température entre 2 °C et 8 °C

ou

Conserver au congélateur à une température de plus de -50 °C; si le vaccin est ensuite transféré dans un réfrigérateur, il peut être replacé dans le congélateur

Le temps cumulé entre 8 °C et 25 °C ne doit pas dépasser 14 heures

Protéger de la lumière

Diluant :

Conserver à une température entre 2 °C et 27 °C

(par exemple, avec un flacon de poudre au réfrigérateur ou séparément à température ambiante)

Ne pas congeler

Conditions d'entreposage après la reconstitution

Utiliser le plus tôt possible

ConserverNote de bas de page i à une température entre 2 °C et 8 °C

Protéger de la lumière.

Ne pas congeler

Jeter si le produit n'est pas utilisé dans les 8 heures

Utiliser le plus tôt possible

ConserverNote de bas de page i à une température entre 2 °C et 8 °C

Protéger de la lumière

Jeter si le produit n'est pas utilisé dans les 8 heures

Utiliser le plus tôt possible

ConserverNote de bas de page i à une température entre 2 °C et 8 °C

Jeter si le produit n'est pas utilisé dans les 8 heures

Utiliser le plus tôt possible

Conserver à température ambiante

Protéger de la lumière

Ne pas congeler

Jeter si le produit n'est pas utilisé dans les 30 minutes

a

Produit sur cellules d'embryons de poulets.

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b

Dose infectant 50 % des cultures cellulaires.

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c

Produit sur cellules humaines diploïdes (MRC-5).

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d

Intervalle minimum entre les vaccins contenant la rougeole ou les vaccins contenant la varicelle.

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e

Voie d'administration recommandée par la monographie du produit.

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f

Le vaccin doit être administré par voie SC chez les sujets présentant des troubles hémorragiques (par exemple, thrombocytopénie ou tout trouble de la coagulation).

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g

Si le vaccin est administré à un nourrisson de moins de 12 mois, deux doses supplémentaires de vaccin contenant la rougeole administrées après l'âge de 12 mois (à au moins 4 semaines d'intervalle) sont nécessaires pour assurer une protection à long terme.

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h

Bien que le vaccin contre la RROV PRIORIX-TETRA soit indiqué pour l'immunisation active contre la rougeole, les oreillons, la rubéole et la varicelle chez les personnes âgées de 9 mois à 12 ans, le CCNI n'a pas encore revu l'utilisation du vaccin RROV chez les nourrissons âgés de moins de 12 mois. Le vaccin RRO est recommandé pour la PPE chez les nourrissons âgés de 6 mois à moins de 12 mois.

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i

Conservation au réfrigérateur à une température entre 2 °C et 8 °C.

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Tableau 6. Comparaison des produits d'immunoglobuline humaine pouvant être utilisés pour la PPE contre la rougeoleNote de bas de page a
Immunoglobuline (humaine)
Nom commercial GamaSTANMDNote de bas de page 25 GAMMAGARD LIQUIDMDNote de bas de page 47 GAMMAGARDMD S/DNote de bas de page 48 GamunexMDNote de bas de page 49 IGIVnexMDNote de bas de page 50 OCTAGAMMD 5 %Note de bas de page 51
Fabricant Grifols Therapeutics LLC Takeda Canada Inc. Takeda Canada Inc. Grifols Therapeutics LLC Grifols Therapeutics LLC OCTAPHARMA Pharmazeutika Produktionsges, m.b.H
Composition

15 % à 18 % d'immunoglobuline (humaine)

0,16 M à 0,26 M de glycine

10 % (100 mg/mL) de protéines humaines dont au moins 98 % d'immunoglobuline G (IgG)

glycine

eau pour injection

solution de protéines à 5 % (50 mg/mL) ou 10 % (100 mg/mL) dont au moins 90 % sont des gammaglobulines

albumine (humaine)

glycine

glucose

polyéthylène glycol (PEG)

phosphate de tri(n-butyle)

octoxynol 9

polysorbate 80

eau pour injection

10 % de protéines

0,16 à 0,24 M de glycine

Aucun agent de conservation

10 % de protéines

0,16 à 0,24 M de glycine

Aucun agent de conservation

Pour 1 mL de solution :

Immunoglobuline G (IgG) humaine normale 50 mg

Maltose 100 mg

Triton X-100 5 µg

TnBP 1 µg

Eau pour injection 1 mL

IgA ≤ 0,2 mg

Voie d'administration pour la PPE contre la rougeole IM IV IV IV IV IV
Dose recommandée pour la PPE contre la rougeole 0,5 mL/kg, jusqu'à un maximum de 15 mL 400 mg/kg 400 mg/kg 400 mg/kg 400 mg/kg 400 mg/kg
Conditions d'entreposage

Conserver à une température entre 2 °C et 8 °C

Ne pas congeler

Conserver à une température entre 2 °C et 8 °C jusqu'à 36 mois

Ne pas congeler

Protéger de la lumière

Conservation à température ambiante : Dans les 24 premiers mois suivant la date de fabrication, le produit peut être conservé pour une seule période maximale de 12 mois à température ambiante (inférieure à 25 °C). Après cette période, le produit non utilisé doit être jeté

Avant la reconstitution

Conserver à une température ne dépassant pas 25 °C (77 °F)

Ne pas congeler

Après la reconstitution

Conserver dans le flacon d'origine ou dans des poches de VIAFLEX. Conserver pendant :

24 heures à 5 °C

ou

12 heures à 25 °C

ou

12 heures à 25 °C suivies de 12 heures à 5 °C

Conserver à une température entre 2 °C et 8 °C jusqu'à 36 mois

Pendant la durée de conservation de 36 mois, le produit peut être conservé à une température maximale de 25 °C pendant 6 mois, après quoi il doit être immédiatement utilisé ou jeté

Ne pas congeler

Conserver à une température entre 2 °C et 8 °C jusqu'à 36 mois

Pendant la durée de conservation de 36 mois, le produit peut être conservé à une température maximale de 25 °C pendant 6 mois, après quoi il doit être immédiatement utilisé ou jeté

Ne pas congeler

Conserver à une température entre 2 °C et 25 °C jusqu'à la date de péremption

Protéger de la lumière

Ne pas congeler

a

PrivigenMD n'est pas inclus parmi les produits d'Ig humains qui peuvent être utilisés pour la PPE contre la rougeole car il est inconnu si le titre minimal d'anticorps contre la rougeole est suffisant pour les besoins de la PPE contre la rougeole.

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Références

Note de bas de page 1

Montroy J, Yan C, Khan F, et al. Post-exposure prophylaxis for the prevention of measles: A systematic review. Vaccine. Janvier 2025;47(126706) http://doi.org/10.1016/j.vaccine.2025.126706.

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Note de bas de page 2

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Note de bas de page 3

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Note de bas de page 4

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Note de bas de page 5

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Note de bas de page 6

Osman S, Crowcroft N, McLachlan E, et al. Population immunity to measles in Canada using Canadian Health Measures survey data – A Canadian Immunization Research Network (CIRN) study. Vaccine. 20 mai 2022;40(23) http://doi.org/10.1016/j.vaccine.2022.04.011

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Note de bas de page 7

Agence de la santé publique du Canada. Enquête nationale sur la couverture vaccinale des adultes (ENCVA): Résultats de 2023 [Internet]. Ottawa (ON). 17 janvier 2024 [cité le 18 novembre 2024]. Disponible à: https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/immunisation-vaccins/couvertures-vaccinales/enquete-nationale-couverture-vaccinale-adultes-resultats-2023.html

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Note de bas de page 8

Agence de la santé publique du Canada. Enquête nationale sur la couverture vaccinale des adultes (ENCVA): Résultats de 2021 [Internet]. Ottawa (ON). 18 juin 2024 [cité le 18 novembre 2024]. Disponible à: https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/immunisation-vaccins/couvertures-vaccinales/2021-faits-saillants-enquete-nationale-couverture-vaccinale-enfants.html

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Note de bas de page 9

Agence de la santé publique du Canada. Système canadien de surveillance de la rougeole et de la rubéole [SCSRR]. Date de clôture des données 03 septembre 2024. Ottawa (ON).

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Note de bas de page 10

Endo A, Izumi H, Miyashita, M, et al. Current efficacy of postexposure prophylaxis against measles with immunoglobulin. The Journal of pediatrics. Juin 2001;138(6) http://doi.org/10.1067/mpd.2001.113710

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Note de bas de page 11

Arciuolo R, Jablonski R, Zucker J, Rosen J. Effectiveness of Measles Vaccination and Immune Globulin Post-Exposure Prophylaxis in an Outbreak Setting-New York City, 2013. Clinical infectious diseases. Novembre 2017;65(11) http://doi.org/10.1093/cid/cix639

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Note de bas de page 12

Bigham M, Murti M, Fung C, et al. Estimated protective effectiveness of intramuscular immune serum globulin post-exposure prophylaxis during a measles outbreak in British Columbia, Canada, 2014. Vaccine. 09 Mai 2017;35(20) http://doi.org/10.1016/j.vaccine.2017.03.069

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Note de bas de page 13

Charlier C, Hourrier S, Leruez-Ville M, et al. Polyvalent immunoglobulins in neonates after perinatal exposure to measles: Benefits and long-term tolerance of immunoglobulins. Journal of Infection. 2015;71(1) http://doi.org/10.1016/j.jinf.2015.01.010

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Note de bas de page 14

Kaman A, Oğuz M. Prevention of Health Care–Associated Measles Transmission in a Pediatric Clinic. Journal of Pediatric Infectious Diseases. Novembre 2022;17(06) http://doi.org/10.1055/s-0042-1758054

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Note de bas de page 15

Kohlmaier B, Holzmann H, Stiasny K, et al. Effectiveness and Safety of an Intravenous Immune Globulin (IVIG) Preparation in Post-exposure Prophylaxis (PEP) Against Measles in Infants. Frontiers in Pediatrics. 02 décembre 2021;9 http://doi.org/10.3389/fped.2021.762793

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Note de bas de page 16

Sakuta H, Sawada S, Kuroki Y. Severity of Measles among Patients with Incidental Postexposure Vaccination. Japanese Journal of Infectious Diseases. 28 juillet 2008;61(4) http://doi.org/10.7883/yoken.JJID.2008.304

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Note de bas de page 17

Sheppeard V, Forssman B, Ferson M, et al. The effectiveness of prophylaxis for measles contacts in NSW. New South Wales public health bulletin. Mai 2009;20(5-6) http://doi.org/10.1071/NB08014

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Note de bas de page 18

Tapisiz A, Polat M, Kara S, et al. Prevention of measles spread on a paediatric ward. Epidemiology and infection. Mars 2015;143(4) http://doi.org/10.1017/S0950268814001344

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Note de bas de page 19

Williamson K, Faddy H, Nicholson S, et al. A Cross-Sectional Study of Measles-Specific Antibody Levels in Australian Blood Donors—Implications for Measles Post-Elimination Countries. Vaccines 2024. 22 juillet 2024;12(7):818. http://doi.org/10.3390/vaccines12070818

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Note de bas de page 20

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Note de bas de page 21

Stokes J, Maris E, Gellis S. Chemical, Clinical, and Immunological Studies on the Products of Human Plasma Fractionation. Xi. The Use of Concentrated Normal Human Serum Gamma Globulin (Human Immune Serum Globulin) in the Prophylaxis and Treatment of Measles. The Journal of clinical investigation. Juillet 1944;23(4) http://doi.org/10.1172/JCI101518.

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Note de bas de page 22

Young M, Nimmo G, AW C, MA J. Post‐exposure passive immunisation for preventing measles. Cochrane Database of Systematic Reviews. 2014;2014(4) http://doi.org/10.1002/14651858.CD010056.pub2

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Note de bas de page 23

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Note de bas de page 24

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Note de bas de page 25

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Note de bas de page 26

Agence de la santé publique du Canada. Méthodes d'administration des vaccins : Guide canadien d'immunisation [Internet]. 05 septembre 2024 [cité le 18 novembre 2024]. Disponible à: https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/vie-saine/guide-canadien-immunisation-partie-1-information-cle-immunisation/page-8-methodes-administration-vaccins.html#p1c7a3b

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Note de bas de page 27

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Note de bas de page 28

Leung J, Munir N, Mathis A, et al. The Effects of Vaccination Status and Age on Clinical Characteristics and Severity of Measles Cases in the United States in the Post-Elimination Era, 2001-2022. Clinical infectious diseases. 13 Septembre 2024; http://doi.org/10.1093/cid/ciae470

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Note de bas de page 29

Sundell N, Dotevall L, Sansone M, et al. Measles outbreak in Gothenburg urban area, Sweden, 2017 to 2018: low viral load in breakthrough infections. Eurosurveillance. 25 avril 2019;24(17) http://doi.org/10.2807/1560-7917.ES.2019.24.17.1900114

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Note de bas de page 30

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Note de bas de page 31

Watson J, Hadler S, Dykewicz C, et al. Measles, Mumps, and Rubella -- Vaccine Use and Strategies for Elimination of Measles, Rubella, and Congenital Rubella Syndrome and Control of Mumps: Recommendations of the Advisory Committee on Immunization Practices (ACIP). MMWR Recommendations and Reports. 1998;47:1-57

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Note de bas de page 32

Science M, Savage R, Severini A, et al. Measles Antibody Levels in Young Infants. Pediatrics. 2019 Dec;144(6) http://doi.org/10.1542/peds.2019-0630

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Note de bas de page 33

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Note de bas de page 34

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Note de bas de page 35

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Note de bas de page 37

Atmar RL, Englund JA, Hammill H. Complications of Measles during Pregnancy. Clinical Infectious Diseases. 14(1) http://doi.org/10.1093/clinids/14.1.217

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Note de bas de page 40

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Note de bas de page 41

Agence de la santé publique du Canada. Immunisation des sujets immunodéprimés : Guide canadien d'immunisation [Internet]. Novembre 2024 Nov [cité le 18 novembre 2024]. Disponible à: https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/vie-saine/guide-canadien-immunisation-partie-3-vaccination-populations-particulieres/page-8-immunisation-sujets-immunodeprimes.html#a27

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Note de bas de page 42

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Note de bas de page 43

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Note de bas de page 44

GlaxoSmithKline Inc. Product monograph: PRIORIX (Combined measles, mumps and rubella vaccine, live, attenuated) [Internet]. Ontario. GlaxoSmithKline Inc.; 14 août 2019[cité le 18 novembre 2024]. Disponible en anglais seulement : https://pdf.hres.ca/dpd_pm/00052672.PDF

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Note de bas de page 45

GlaxoSmithKline Inc. Product monograph: PRIORIX-TETRA (Combined measles, mumps, rubella and varicella vaccine, live, attenuated) [Internet]. Ontario. GlaxoSmithKline Inc.; 14 août 2019[cité le 18 novembre 2024]. Disponible en anglais seulement : https://pdf.hres.ca/dpd_pm/00052673.PDF

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Note de bas de page 46

Merck Canada Inc. Product monograph: ProQuad (Measles, Mumps, Rubella and Varicella Virus Vaccine Live) [Internet]. Quebec. Merck Canada Inc.; 2 octobre 2024 [cité le 18 novembre 2024]. Disponible en anglais seulement : https://www.merck.ca/en/wp-content/uploads/sites/20/2021/04/PROQUAD-PM_E.pdf

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Note de bas de page 47

Takeda Canada Inc. Product monograph: GAMMAGARD LIQUID (Immunoglobulin Intravenous [Human], [IGIV] 10%) [Internet]. Ontario. Takeda Canada Inc.; 26 novembre 2021 [cité le 18 novembre 2024]. Disponible en anglais seulement : https://pdf.hres.ca/dpd_pm/00063727.PDF

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Note de bas de page 48

Takeda Canada Inc. Product monograph: GAMMAGARD S/D (Immunoglobulin Intravenous [Human] [IGIV]) [Internet]. Ontario. Takeda Canada Inc.; 26 novembre 2021 [cité le 18 novembre 2024]. Disponible en anglais seulement : https://pdf.hres.ca/dpd_pm/00063967.PDF

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Note de bas de page 49

Grifols Therapeutics Inc. Product monograph: GAMUNEX (Immune Globulin Intravenous [Human], 10%) [Internet]. United States. Grifols Therapeutics Inc.; 15 novembre 2024 [cité le 09 janvier 2025]. Disponible en anglais seulement : https://pdf.hres.ca/dpd_pm/00078165.PDF

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Note de bas de page 50

Grifols Therapeutics Inc. Product monograph: IGIVnex (Immune Globulin Intravenous [Human], 10%) [Internet]. United States. Grifols Therapeutics Inc.; 15 novembre 2024 [cité le 09 janvier 2025]. Disponible en anglais seulement : https://pdf.hres.ca/dpd_pm/00078163.PDF

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Note de bas de page 51

Octapharma Pharmazeutika Produktionsges. Product monograph: OCTAGAM 5% (Immunoglobulin Intravenous [Human]) [Internet]. OCTAPHARMA Pharmazeutika Produktionsges; 30 avril 2019 [cité le 18 novembre 2024]. Disponible en anglais seulement : https://pdf.hres.ca/dpd_pm/00050884.PDF

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