Chapitre 6 : L’allaitement maternel

Table des matières

Remerciements

Auteure principale

Marina Green, Inf. aut., M. Sc. inf., IBCLC

Comité canadien pour l'allaitement
Vancouver (Colombie-Britannique)

Auteures collaboratrices

Beverley Chalmers, D. Sc.(Med), Ph. D.

Consultante internationale en santé périnatale
Kingston (Ontario)

Louise Hanvey, Inf. aut., B. Sc. inf., MGSS

Analyste principale des politiques
Santé maternelle et infantile
Agence de la santé publique du Canada
Ottawa (Ontario)

Michelle LeDrew, Inf. aut., B. Sc. inf., M. N., CHE

Membre du conseil d’administration
Comité canadien pour l’allaitement
Directrice
Programme de santé des femmes et du nouveau-né
Centre de soins de santé IWK
Halifax (Nouvelle-Écosse)

Kimberly Dow, M.D., FRCPC

Professeure
Département de pédiatrie
Université Queen’s
Kingston (Ontario)

Lynn M. Menard, Inf. aut., B. Sc. inf., M. A.

Chef d’équipe
Santé maternelle et infantile
Agence de la santé publique du Canada
Ottawa (Ontario)

Nancy E. Watters, Inf. aut., B. Sc. inf., M. Sc. inf.

Faculté de soins infirmiers
Université d'Ottawa
Ottawa (Ontario)

Examinatrices

Dina Ryan Davidson, S.-F. aut., IBCLC

Sage-femme inscrite, consultante en lactation
Inlet Community Birth Program
Port Moody (Colombie-Britannique)

M. Shirley Gross, M. D., CCMF

Directrice
Edmonton Breastfeeding Clinic
Professeure adjointe en clinique
Faculté d'obstétrique-gynécologie et de médecine familiale
Université de l’Alberta
Edmonton (Alberta)

Cheyenne Joseph, Inf. aut., B. Sc. Kin., B. Sc. inf., M. S. P., ICSC(C)

Instructeur infirmière principale
Soins infirmiers communautaires
Université du Nouveau-Brunswick
Moncton (Nouveau-Brunswick)

Carley Nicholson, R. D., M. S. P.

Analyste des politiques
Santé maternelle et infantile
Agence de la santé publique du Canada
Ottawa (Ontario)

Catherine M Pound, M. D.

Professeure agrégée
Université d'Ottawa
Pédiatre consultante
Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario
Ottawa (Ontario)

Kate Robson, M.Ed.

Coordonnatrice UNSI auprès des parents
Centre Sunnybrook des sciences de la santé (HSC)
Directrice administrative
Fondation pour bébés prématurés canadiens
Représentante
Réseau consultatif canadien sur la famille
Toronto (Ontario)

Introduction

L’allaitement maternel est reconnu comme le mode inégalé pour assurer aux nourrissons et jeunes enfants un soutien optimal sur le plan nutritionnel, affectif et immunologiqueNote de bas de page 1Note de bas de page 2Note de bas de page 3. Conformément à la recommandation de santé publique de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Santé Canada recommande d’allaiter exclusivement pendant les 6 premiers mois, puis de poursuivre l’allaitement jusqu’à 2 ans ou plus, accompagné d’aliments complémentaires appropriés, afin de satisfaire les besoins nutritionnels, d’assurer une protection immunologique et de favoriser la croissance et le développement chez les nourrissons et les jeunes enfants. L’allaitement est également lié à bon nombre des objectifs de développement durable des Nations Unies, notamment : élimination de la pauvreté et des inégalités, faim « zéro », bonne santé et bien-être, consommation et production responsablesNote de bas de page 4.

Il n’y a aucun doute quant à l’importance de l’allaitement maternel pour les nourrissons, les jeunes enfants et les mères. Ses effets se ressentent non seulement pendant la période d’allaitement, mais également après. Les études récentes et les documents de principes tiennent compte de la relation dose-réponse observée quant aux effets de l’allaitement : plus l’allaitement est exclusif pendant les 6 premiers mois et plus il dure longtemps au-delà des 6 premiers mois, plus les bienfaits et la protection sont importants. Des bienfaits de taille pour le nourrisson sont les suivantsNote de bas de page 5Note de bas de page 6Note de bas de page 7Note de bas de page 8Note de bas de page 9 :

  • Le lait maternel est facile à digérer et offre la bonne quantité de nutriments, car il s’adapte aux besoins des nourrissons à mesure qu’ils grandissent.
  • L’allaitement améliore le développement cognitif et peut protéger contre les infections gastro-intestinales, l’otite moyenne aiguë et les infections des voies respiratoires.
  • L’allaitement peut protéger contre l’obésité plus tard au cours de la vie.
  • L’allaitement est associé à une diminution du syndrome de mort subite du nourrisson.

Les facteurs suivants sont importants pour la mère ou la familleNote de bas de page 10Note de bas de page 11Note de bas de page 12Note de bas de page 13 :

  • L’allaitement est une mesure de santé préventive pour la mère allaitante, car il est associé à une diminution de l’incidence du cancer du sein et du cancer de l’ovaire.
  • L’allaitement est associé à un retard du retour de l’ovulation et à une perte de poids plus importante après l’accouchement, ainsi qu’à une baisse du risque d’hypertension, de diabète, d’hyperlipidémie et de maladie cardiovasculaire.
  • L’allaitement est économique pour les familles – il n’est pas nécessaire d’acheter des biberons ni des substituts du lait maternel.

Les facteurs suivants sont importants pour la société comme telleNote de bas de page 14Note de bas de page 15Note de bas de page 16 :

  • L’allaitement permet de faire des économies, car la meilleure santé des mères et des enfants réduit la perte de productivité due aux maladies et les autres coûts liés aux soins de santé.
  • L’allaitement a peu de répercussions sur l’environnement, car il n’y a pas de sous-produits ni de déchets associés à la fabrication et à l’achat des substituts du lait maternel.

Les soins dans une perspective familiale respectent le choix éclairé des parents quant à la manière dont ils décident de nourrir leur nouveau-né. Le choix d’un mode d’alimentation est influencé par un certain nombre de facteurs, dont l’expérience personnelle, les connaissances, la culture, les pratiques de commercialisation ainsi que les attitudes du conjoint, de la famille et des amis. Les professionnels de la santé (PS) jouent un rôle important en aidant les familles à prendre des décisions éclairées, ainsi qu’en respectant et en soutenant leur décision.

L’allaitement au Canada

Au Canada, le taux d’amorce de l’allaitement a augmenté, passant de moins de 25 % en 1965 à 90 % en 2015-2016, ce qui représente une amélioration significativeNote de bas de page 17Note de bas de page 18. Mais la durée de l’allaitement est inférieure à celle recommandée et, parmi les mères qui commencent à allaiter, près de 25 % cessent d’allaiter avant que leur bébé n‘ait atteint l’âge d’un moisNote de bas de page 2. Les principales raisons avancées par les mères pour justifier l’arrêt de l’allaitement avant 6 mois sont qu’elles n’ont « pas assez de lait » (44 %) ou qu’elles ont de la « difficulté avec la technique d’allaitement » (18 %)Note de bas de page 19.

Bien que le pourcentage des mères canadiennes qui pratiquent l’allaitement exclusif jusqu’à l’âge de 6 mois ait augmenté depuis 2003, où il n’était que de 17 %, il reste faible, à 32 %Note de bas de page 18Note de bas de page 19. En 2011-2012, plus de la moitié (57 %) des mères qui allaitaient ont continué d’allaiter après 6 mois. Ce pourcentage chutait à 19 % après le premier anniversaire de l’enfantNote de bas de page 3.

Les taux d’allaitement varient également à l’échelle du pays selon un gradient général d’ouest en est. En 2011-2012, les taux d’amorce de l’allaitement allaient de 96 % en Colombie-Britannique et au Yukon à 57 % à Terre-Neuve-et-LabradorNote de bas de page 19. La plus forte augmentation du taux d’amorce de l’allaitement entre 2003 et 2011-2012 a été observée au Québec, où ce taux est passé de 76 à 89 %.

Il existe peu de données sur le pourcentage des femmes canadiennes qui continuent d’allaiter jusqu’à ce que leur enfant ait 2 ans ou plus, conformément aux recommandations de l’OMS/UNICEF et de Santé Canada.

Protection, promotion et soutien de l’allaitement – L’Initiative hôpitaux amis des bébés

Les taux d’amorce et la durée de l’allaitement maternel augmentent lorsqu’on assure de manière active sa protection, sa promotion et son soutien. Il a été démontré en effet que les politiques et pratiques fondées sur des données probantes de l’Initiative hôpitaux amis des bébés (IHAB), de l’OMS et de l’UNICEF améliorent les taux d’amorce de l’allaitement et d’allaitement exclusif ainsi que la durée de l’allaitementNote de bas de page 20Note de bas de page 21Note de bas de page 22Note de bas de page 23Note de bas de page 24Note de bas de page 25Note de bas de page 26Note de bas de page 27Note de bas de page 28Note de bas de page 29Note de bas de page 30Note de bas de page 31Note de bas de page 32. L’IHAB s’appuie sur les politiques et pratiques décrites dans les Dix conditions pour le succès de l’allaitement maternel (Les dix conditions) et dans le Code international de commercialisation des substituts du lait maternelNote de bas de page 33Note de bas de page 34. Le processus que doit franchir un établissement de santé pour être reconnu comme Ami des bébés l’incite à transformer ses pratiques et s’avère souvent un catalyseur propice à des changements liés à l’alimentation du nourrisson. Il s’ensuit des bienfaits multiples : soins davantage axés sur la mère, amélioration de la qualité des soins, attitudes plus favorables du personnel à l’endroit de l’alimentation du bébé et recours moins fréquent aux préparations pour bébés et aux crèchesNote de bas de page 33.

La ligne directrice de l’OMS, de 2017, Guideline: Protecting, Promoting and Supporting Breastfeeding in Facilities Providing Maternity and Newborn Services, contient des recommandations fondées sur des preuves en vue de favoriser la protection, la promotion et le soutien de l’allaitement maternel dans les établissements qui offrent des services d’assistance maternelle et des soins aux nouveau-nésNote de bas de page 35. Ses auteurs ont examiné le bien-fondé des Dix conditions originales pour ensuite élaborer 15 recommandations axées sur un soutien immédiat, de façon à créer un environnement favorable à l’introduction et à la mise en place de l’allaitement maternel, aux bonnes pratiques d’alimentation, ainsi qu’à la prise en compte d’autres besoins du nourrisson.

La version 2018, par l’OMS/UNICEF, de la ligne directrice Implementation Guidance: Protecting, Promoting and Supporting Breastfeeding in Facilities Providing Maternity and Newborn Services: the revised Baby-Friendly Hospital Initiative constitue la première mise à jour depuis 1989 des Dix conditions et complète la ligne directrice 2017 de l’OMSNote de bas de page 36. Le sujet de chacune des Dix conditions demeure le même, sauf que la terminologie mise à jour se fonde sur les politiques internationales et les éléments probants les plus récentsNote de bas de page 36. De plus, le Code de l’OMS (sur les substituts du lait maternel) est intégré dans la Condition 1. Alors que les 2 premières conditions portent sur les procédures de gestion essentielles, les Conditions 3 à 10 décrivent les normes de pratique clinique.

Au Canada, l’Initiative des amis des bébés (IAB), une adaptation de l’IHAB, vise à assurer un continuum de soins entre l’hôpital et les services de santé communautaire et à prendre en compte les recommandations visant l’allaitement des nourrissons plus âgés et des jeunes enfantsNote de bas de page 37. Un hôpital offrant des services de maternité ou un établissement de santé communautaire est désigné Ami des bébés s’il satisfait aux critères pour remplir les Dix conditions pour le succès de l’allaitement maternel et s’il respecte le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel. Le Comité canadien pour l’allaitement (CCA) est l’autorité en ce qui concerne l’IAB dans la plus grande partie du pays; il en supervise la mise en œuvre et l’évaluation. Pour leur part, les comités provinciaux/territoriaux collaborent avec le CCA et avec les hôpitaux et les établissements communautaires afin de mettre en œuvre l’IAB sur le plan local. Au Québec, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) est l’autorité en ce qui concerne l’allaitement maternel et l’IAB; il applique donc ses propres standards et son processus d’évaluation dans ce territoire.

L’énoncé commun, La nutrition du nourrisson né à terme et en santé : Recommandations de la naissance à six mois (recommandations NNTS), corédigé par Santé Canada, l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC), la Société canadienne de pédiatrie (SCP), les Diététistes du Canada et le CCA, recommande que les hôpitaux et les services de santé communautaires mettent en œuvre les politiques et pratiques de l’IABNote de bas de page 2. Agrément Canada a incorporé l’IAB, ainsi que le contenu des Dix conditions et le Code de l’OMS à même les normes Services d’obstétrique pour les hôpitauxNote de bas de page 38.

Dans le document Initiative des amis des bébés : Indicateurs de résultats pour les dix conditions et le Code de l’OMS pour les hôpitaux et les services de santé communautaires, le CCA décrit la collecte de données sur l’allaitement nécessaire pour obtenir la désignation Ami des bébésNote de bas de page 37. Pour ce qui est du Québec, voir le MSSS pour les exigences relatives aux données.

En dépit des recommandations et de l’approbation de nombreuses organisations de santé professionnelles, les hôpitaux et les établissements de santé communautaire affichent jusqu’à présent de mauvais résultats sur le plan de la mise en œuvre de l’IABNote de bas de page 39Note de bas de page 40. Actuellement, 21 hôpitaux, 8 centres de naissance  et 117 centres communautaires sont désignés comme Amis des bébés au CanadaNote de bas de page 41. Au niveau mondial, seuls 10 % des nourrissons sont nés dans un hôpital désigné comme Ami des bébés. Aussi, l’OMS incite ses pays membres à accroître la mise en œuvre de l’IAB de façon à atteindre une couverture universelle et en assurer la pérennité.

De plus en plus de publications scientifiques se concentrent également sur l’optimisation des résultats de l’allaitement chez les nouveau-nés en unité néonatale de soins intensifs (UNSI). Des travaux sont en cours à l’échelle internationale pour adapter l’IHAB à ces milieux, sous le nom de Néo-IHABNote de bas de page 42Note de bas de page 43.

L’idéologie sous-jacente à l’IAB s’appuie sur les principes fondamentaux des soins dans une perspective familiale. La mère et son bébé : il s’agit là d’une unité mutuellement interdépendante, et l’allaitement est le mode inégalé d’alimentation du nourrisson.  Chaque couple mère-bébé et sa famille reçoivent du soutien pour trouver la meilleure approche possible dans leur contexte particulier. Le rôle des PS est notamment de seconder ce processus normal, d’éliminer les obstacles au succès et de fournir davantage de soutien en cas de difficultés.

Le contenu de ce chapitre est organisé selon l’ordre suivi dans les Dix conditions pour le succès de l’allaitement maternel (2018)Note de bas de page 33. En en-tête de chacune des Dix conditions figure la description originale de l’OMS, tirée de l’IHAB, suivie du libellé du CCA pour le CanadaNote de bas de page 37.

Ce chapitre ne décrit pas les critères précis pour obtenir la désignation Ami des bébés. Se reporter à la version révisée du document Initiative des Amis des Bébés : Indicateurs de résultats pour les dix conditions et le Code de l’OMS pour les hôpitaux et les services de santé communautaires pour connaître les exigences et les évaluations relatives à cette désignation; et consulter le MSSS pour les critères en vigueur au QuébecNote de bas de page 37.

1. Politique d'allaitement formulée par écrit

Condition 1 :

OMS/UNICEF    

  1. Se conformer entièrement au Code international de commercialisation des substituts du lait maternel et aux résolutions pertinentes de l'Assemblée mondiale de la santé;
  2. Adopter une politique d'allaitement maternel formulée par écrit et la porter systématiquement à la connaissance du personnel soignant et des parents;
  3. Mettre sur pied des systèmes de gestion de données et de surveillance continue.

Canada

  • Adopter une politique d'allaitement formulée par écrit et portée systématiquement à la connaissance de tous les employés, professionnels de la santé et des bénévoles.

Le Code

Le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel (Code de l'OMS publié en 1981 et  réaffirmé en 2018), dont le Canada est signataire, a été élaboré en réponse à des pratiques de commercialisation inappropriées qui ont contribué au déclin de l'allaitement maternel, en particulier dans les pays en développementNote de bas de page 44. Le Code de l'OMS a été rédigé afin de garantir que la décision des femmes d'allaiter ou non est influencée par les priorités en matière de santé, et non par des intérêts à but lucratif. Le Code interdit la promotion et la commercialisation de préparations pour nourrissons, de biberons, de tétines et d'aliments complémentaires pour les nourrissons de moins de 6 mois. Il a pour but de « [...] contribuer à procurer aux nourrissons une nutrition sûre et adéquate en protégeant et en encourageant l'allaitement maternel et en assurant une utilisation correcte des substituts du lait maternel, quand ceux-ci sont nécessaires, sur la base d'une information adéquate et au moyen d'une commercialisation et distribution appropriées ».

Ce Code vise à protéger et à promouvoir l'allaitement maternel en assurant la commercialisation éthique des substituts du lait maternel par l'industrie et les États. Les interdictions suivantes devraient être appliquéesNote de bas de page 37 :

  • Pas de publicité en direction du public pour les produits suivants : préparations pour nourrissons, biberons, tétines ou suces.
  • Pas d'échantillons gratuits de ces produits remis aux mères ou à leur famille.
  • Pas de promotion de produits d'allaitement artificiel dans les établissements de soins de santé ni de distribution de produits à bon marché ou gratuits.
  • Pas de représentants des fabricants pour donner des conseils aux mères.
  • Pas de cadeaux ni d'échantillons de ces produits offerts aux PS.
  • Pas de formulation ni d'image idéalisant l'allaitement artificiel, y compris des images de bébés sur les étiquettes de produits.

En outre :

  • Les renseignements destinés aux PS doivent être factuels et fondés sur des données probantes.
  • Tous les renseignements sur l'allaitement artificiel des nourrissons, y compris les étiquettes, doivent expliquer l'importance de l'allaitement maternel ainsi que les coûts et les risques associés à l'allaitement artificiel.
  • Les produits inadéquats, comme le lait condensé sucré, ne doivent pas faire l'objet de promotions.
  • Tous les substituts du lait maternel doivent être d'excellente qualité et conçus en fonction du climat et des conditions de conservation qui ont cours dans le pays d'utilisation.

Les gouvernements sont responsables de faire appliquer les restrictions de commercialisation par des moyens sociaux et législatifs. L'industrie des laits infantiles doit veiller à ce que ses pratiques de commercialisation et d'étiquetage soient conformes à la législation. Les PS devraient encourager et protéger l'allaitement maternel et éviter de se laisser influencer par les pratiques de commercialisation de l'industrie des préparations pour nourrissons ou de coopérer avec ces pratiques. Le système de soins de santé devrait encourager et protéger l'allaitement maternel en ne faisant aucune promotion pour les produits d'allaitement artificielNote de bas de page 45.

La publicité pour les laits infantiles a un effet négatif sur l'allaitement maternel, qui joue un rôle dans la normalisation d'une culture de l'alimentation mixte combinant l'allaitement maternel et l'allaitement artificielNote de bas de page 46. Les pratiques de commercialisation accrocheuses constituent des infractions directes au Code international de commercialisation des substituts du lait maternel. Lorsqu'une relation est créée entre un fabricant de préparations pour nourrissons et un PS, le résultat est une fidélité et une dépendance à la marqueNote de bas de page 47.

L'Enquête sur les politiques et les pratiques de maternité dans les hôpitaux canadiens a observé que 68 % des hôpitaux avaient encore des contrats d'exclusivité avec des fabricants de lait infantile en 2007, même si ce pourcentage était en baisse par rapport à 82 % en 1993Note de bas de page 39. Toutefois, 90 % des hôpitaux ont indiqué qu'ils ne donnaient pas d'échantillons de préparation commerciale pour nourrissons aux mères, une hausse comparativement à 58 % des hôpitaux en 1993Note de bas de page 48. Dans l'Enquête sur l'expérience de la maternité, 64 % des femmes ont indiqué qu'on ne leur avait pas proposé ni donné d'échantillons gratuits. Les femmes qui étaient plus jeunes, qui accouchaient de leur premier enfant, qui avaient un niveau d'études inférieur ou qui vivaient avec un faible revenu étaient plus susceptibles de se voir offrir des échantillons gratuitsNote de bas de page 49Note de bas de page 50.

La relation entre les médecins et l'industrie pharmaceutique influence la pratique professionnelle. C'est également le cas avec les fabricants de préparations pour nourrissonsNote de bas de page 51. Des études internationales ont démontré que de 80 à 95 % des médecins voyaient régulièrement des représentants commerciaux de laboratoires pharmaceutiques, même s'il est avéré que les renseignements fournis par ceux-ci sont biaisés et influent sur les habitudes de prescriptionNote de bas de page 52. Un certain nombre d'associations médicales et d'autres groupes appellent à ce que des mesures particulières soient prises pour que les PS se dégagent de leur relation avec l'industrie pharmaceutique.

Il y a eu des cas avérés d'infractions au Code de l'OMS par l'industrie des préparations pour nourrissons au CanadaNote de bas de page 45. Dans les Exigences en matière d'étiquetage des aliments pour bébés, des préparations pour nourrissons et du lait maternel, l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) et Santé Canada demandent instamment à l'industrie des préparations pour nourrissons de respecter et d'appliquer les principes du CodeNote de bas de page 53. En outre, certains principes établis dans le Code correspondent également à l'article 5(1) de la Loi sur les aliments et droguesNote de bas de page 53. Deux gouvernements provinciaux (la Colombie-Britannique et la Nouvelle-Écosse) ont conclu des ententes visant l'achat de préparations, qui encouragent les établissements de soins à faire l'achat de préparations et de produits d'allaitement artificiel plutôt que d'accepter des cadeaux gratuits et de matériel de marketing.

Se reporter au document Initiative des amis des bébés : Indicateurs de résultats pour les dix conditions et le Code de l'OMS pour les hôpitaux et les services de santé communautaires, du CCA, pour la liste de vérification liée au respect du Code international de commercialisation des substituts du lait maternel de l'OMSNote de bas de page 37Note de bas de page 44.

Politique de l'allaitement maternel

L'allaitement maternel est le mode inégalé d'alimentation des nourrissons pour leur croissance et leur développement sains – et les politiques portant sur l'alimentation des nourrissons doivent l'indiquer. Néanmoins, le soutien aux mères qui choisissent d'alimenter leur bébé avec des substituts du lait maternel (c.-à-d. préparation pour nourrissons) ou qui ne peuvent pas allaiter devrait être inclus dans ces politiques.

Des modèles et des exemples de politiques d'alimentation du nourrisson sont disponibles auprès des établissements Amis des bébés ou en ligne pour faciliter l'élaboration des politiques. Pour qu'elle soit efficace et durable, la mise en œuvre des politiques nécessite « des approches soigneusement planifiées, en plusieurs volets et à plusieurs niveaux », impliquant idéalement de multiples intervenants, dont les famillesNote de bas de page 46. Des stratégies de gestion du changement sont disponibles dans le domaine de la science de la mise en œuvre, qui prend de plus en plus d'ampleur, pour cibler la culture organisationnelle et la pratique clinique.

Le processus d'élaboration de la politique d'alimentation du nourrisson devrait inclure un examen de toutes les politiques existantes par le prisme de l'IAB. Par exemple :

  • les politiques devraient encourager et soutenir les familles pour leur permettre de rester ensemble lorsque la mère ou le nouveau-né doivent être hospitalisés de nouveau pour des soins;
  • les politiques sur les soins aux nouveau-nés à la naissance devraient faire référence au contact peau contre peau;
  • les politiques sur les interventions médicales douloureuses devraient notamment encourager les mères à apaiser leur nourrisson par l'allaitement ou le contact peau contre peau.

Voici des ressources qui peuvent aider à élaborer des politiques et lignes directrices de pratique sur l'allaitement maternelNote de bas de page 2Note de bas de page 3Note de bas de page 35Note de bas de page 36Note de bas de page 37Note de bas de page 44Note de bas de page 54Note de bas de page 55Note de bas de page 56 :

  • Implementation guidance: Protecting, Promoting, and Supporting Breastfeeding in Facilities Providing Maternity and Newborn Services: The Revised Baby-friendly Hospital Initiative;
  • Guideline: Protecting, Promoting and Supporting Breastfeeding in Facilities Providing Maternity and Newborn Services;
  • Code international de commercialisation des substituts du lait maternel;
  • Initiative des amis des bébés : Indicateurs de résultats pour les dix conditions et le Code de l'OMS pour les hôpitaux et les services de santé communautaires;
  • La nutrition du nourrisson né à terme et en santé : Recommandations de la naissance à six mois et La nutrition du nourrisson né à terme et en santé : Recommandations pour l'enfant âgé de 6 à 24 mois;
  • Breastfeeding Healthy Term Infants;
  • Protocoles cliniques de l'Academy of Breastfeeding Medicine; et
  • The Baby-Friendly Hospital Initiative for Neonatal Wards (Néo-IHAB).

Comme les familles interagissent avec des employés autres que leurs PS dans les hôpitaux et les établissements de santé communautaire, il est important que tous les personnels – gestionnaires, administrateurs, personnel auxiliaire, étudiants, personnel administratif, professionnels paramédicaux, bénévoles et non seulement les PS – connaissent l'importance de l'allaitement, de même que l'IAB et le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel.

Les familles doivent également savoir à quelle norme de soins elles peuvent s'attendre, et elles peuvent l'apprendre auprès de leurs PS ou par les médias sociaux, dans des brochures imprimées et lors des cours de préparation à l'accouchement.

Collecte de données et surveillance

La collecte de données sur l'allaitement maternel est une composante essentielle de la surveillance de la santé, et le suivi des tendances joue un rôle important dans la conception, la mise en œuvre et l'évaluation des programmes. Le manque de collecte de données continue et de définitions standardisées à l'échelle des établissements et des provinces/territoires peut poser des défis à tous les niveauxNote de bas de page 40. Une telle collecte inclura les éléments suivants :

  • Taux d'amorce de l'allaitement maternel et pratique exclusive à la suite du congé de l'hôpital;
  • Taux d'allaitement exclusif jusqu'à 6 mois;
  • Taux d'allaitement jusqu'à 2 ans ou plus.

2. Connaissances et compétences nécessaires à la mise en œuvre des politiques sur l'allaitement

Condition 2 :

OMS/UNICEF

  • S'assurer que le personnel soignant possède des connaissances, compétences et habiletés suffisantes pour soutenir l'allaitement.

Canada

  • S'assurer que tous les employés, les professionnels de la santé et les bénévoles ont les connaissances et les habiletés nécessaires pour mettre en oeuvre la politique d'alimentation de l'enfant.

Études de premier cycle et de cycle supérieur  

Comme on prend de plus en plus conscience de l'importance de la protection, de la promotion et du soutien de l'allaitement, les études de premier cycle et la formation professionnelle continue des PS doivent aborder les dimensions biologique, sociale et affective de l'allaitement, ainsi que la multiplicité des facteurs qui influent sur cette relation dynamique. Toutefois, de nombreuses études décrivent le manque de renseignements formels sur l'allaitement dans les programmes de formation des PSNote de bas de page 57Note de bas de page 58Note de bas de page 59Note de bas de page 60.

On sait que les PS ont une influence sur la relation avec l'allaitement. Les femmes qui perçoivent que leur PS encourage l'allaitement maternel sont plus susceptibles d'allaiter que celles qui ont l'impression qu'il est neutre ou favorable à l'allaitement artificielNote de bas de page 61Note de bas de page 62. En fait, plus l'allaitement maternel est mentionné souvent pendant la grossesse, plus les femmes sont susceptibles d'allaiterNote de bas de page 63.

Formation continue

Toutes les personnes qui travaillent dans un établissement de santé – administrateurs, gestionnaires, bénévoles, professionnels paramédicaux, personnel auxiliaire, étudiants, personnel administratif et tous les PS – doivent avoir connaissance des politiques de l'établissement, y compris l'IAB. Une formation particulière correspondant au rôle de chacun devrait être fournie. Par exemple, les phlébotomistes encourageront activement les mères à allaiter leur bébé ou à le tenir en contact peau contre peau pour le réconforter pendant les prélèvements sanguins.

Une formation professionnelle continue doit être mise au point pour répondre aux besoins des familles en matière d'allaitement et améliorer les soins aux mères et aux bébés. Une approche globale et interprofessionnelle de la formation professionnelle continue devrait être une responsabilité partagée par les PS et les établissements de santé.

Stratégies pédagogiques

L'OMS et l'UNICEF recommandent 18 à 20 heures de formation sur l'allaitement (dont 3 heures d'expérience clinique) pour les PS qui fournissent des soins d'allaitement directs (p. ex., consultantes en allaitement, infirmières spécialisées en soins périnataux, sages-femmes, obstétriciens et médecins de famille). Les PS responsables du soutien clinique aux mères allaitantes et aux nourrissons doivent posséder des connaissances, compétences et attitudes particulièresNote de bas de page 59. La recherche semble indiquer que les mentorats cliniques, les modules d'apprentissage didactique et les options d'apprentissage sur Internet constituent également des possibilités de formation utilesNote de bas de page 64. Les connaissances et les compétences particulières requises sont décrites dans Initiative des amis des bébés : Indicateurs de résultats pour les dix conditions et le Code de l'OMS pour les hôpitaux et les services de santé communautairesNote de bas de page 37.

Au minimum, les PS ont besoin d'une orientation aux politiques et lignes directrices de pratique de l'établissement, y compris à l'IAB (c.-à-d. Les dix conditions et le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel).

Validation des compétences en continu

Le changement de pratique nécessite plus que de la formationNote de bas de page 65. De nombreuses organisations professionnelles ont des lignes directrices sur l'allaitement – pourtant, la pratique professionnelle n'y est pas toujours conformeNote de bas de page 59. Pour être efficace, la mise en œuvre de politiques fondées sur des données probantes dans les hôpitaux et les établissements communautaires nécessite une combinaison de diverses stratégies pédagogiques et de soutien clinique.

3. Information des femmes enceintes et de leur famille à propos de l'allaitement

Condition 3 :

OMS/UNICEF

  • Discuter de l'importance de l'allaitement, et de sa gestion, avec les femmes enceintes et leur famille.

Canada

  • Informer les femmes enceintes et leur famille de l'importance et de la gestion quotidienne de l'allaitement.

La prise de décision éclairée est essentielle aux soins dans une perspective familiale. Les familles doivent obtenir les renseignements nécessaires pour prendre des décisions sur l'alimentation de leur nourrisson avant la naissance, auprès de leur PS ou pendant les cours de préparation à l'accouchement. La prise de décision éclairée implique d'avoir des occasions de discuter des objectifs et des préoccupations avec le PS, pour que les familles puissent élargir leurs connaissances sur :

  • le processus de l'allaitement, y compris l'offre et la demande;
  • l'importance de l'allaitement pour le bébé et la mère;
  • les résultats de santé pour le bébé et la mère liés à la décision de ne pas allaiter;
  • la difficulté à revenir sur la décision une fois que l'allaitement maternel a été arrêté;
  • le comportement à attendre du nouveau-né, la fréquence des tétées (en particulier, la nuit) et l'évolution du nombre de tétées avec la croissance et l'âge;
  • l'importance du contact peau contre peau;
  • l'alimentation en réponse aux signaux du bébé, la position et la prise du sein;
  • l'expression manuelle du lait maternel;
  • les sources de soutien et d'information;
  • les problèmes courants d'allaitement;
  • l'allaitement durable (allaiter exclusivement pendant les 6 premiers mois, puis continuer jusqu'à ce que le bébé ait 2 ans ou plus en ajoutant des aliments complémentaires appropriés).

Nourrissons en soins spécialisés

Certaines situations exigent une expertise et des soins spécialisés. Les mères présentant un risque élevé d'accouchement prématuré ou de complications médicales à la naissance ont besoin de recevoir des renseignements adaptés à leur situation particulière. S'il est à prévoir qu'un bébé aura besoin de soins spécialisés, la famille a besoin de renseignements supplémentaires sur :

  • l'importance des soins peau contre peau en unité néonatale de soins intensifs;
  • l'établissement de la production de lait, le tirage ou l'expression manuelle du lait maternel, si le bébé ne peut pas téter efficacement;
  • le rôle vital de la famille comme membre de l'équipe de soins du nourrisson.

Si une mère n'est pas certaine ou choisit de ne pas allaiter son nourrisson en soins spécialisés, il peut être bénéfique de lui fournir, avec tact, des renseignements sur la valeur du lait maternel pour son nourrisson malade ou prématuré. Par exemple, le lait maternel est efficace pour prévenir l'entérocolite nécrosante, réduire l'incidence des infections graves, réduire la colonisation par des organismes pathogènes, améliorer le neurodéveloppement et raccourcir la durée d'hospitalisationNote de bas de page 66. À la lumière d'une telle information, certaines mères opteront pour exprimer le lait pour leur nourrisson prématuré même si elles ne prévoient pas allaiter.

Répondre aux besoins et aux préoccupations des femmes et de leur famille

Au Canada, la plupart des femmes choisissent d'allaiter leur nourrisson. Les femmes qui sont les moins susceptibles de le faire sont plus jeunes, ont un revenu moins élevé et un niveau d'études inférieur et vivent dans l'Est du Canada. D'autre part, peu de femmes continuent d'allaiter pendant 2 ans ou plus, restant en deçà des recommandations NNTS. Les stratégies efficaces pour améliorer les taux d'allaitement nécessitent de mettre l'accent sur l'ensemble du continuum de l'expérience mère-enfant, d'avant la grossesse aux premières années de parentalitéNote de bas de page 67Note de bas de page 68.

La plupart des femmes décident comment nourrir leur bébé au début de leur grossesse, si ce n'est avantNote de bas de page 69. Toutefois, les décisions relatives à l'amorce et à la durée de l'allaitement sont complexes et profondément ancrées dans le contexte culturel. Le manque de soutien positif par les pairs et de soutien clinique efficace, le manque de confiance dans leur capacité à allaiter, les perceptions des avis de la famille et des amis au sujet de l'allaitement, ou encore l'exposition aux publicités omniprésentes pour les préparations pour nourrissons, pour n'en citer que quelques-uns, font partie des facteurs psychosociaux qui influent sur la capacité des femmes à prendre une décision autonome et véritablement éclairée sur l'amorce de l'allaitement et à s'en tenir à cette décision.

Les PS ont une forte influence sur la décision des femmes d'allaiter ou non. Des études ont montré que les femmes qui perçoivent que leur médecin encourage l'allaitement maternel sont plus susceptibles d'allaiter que celles qui ont l'impression qu'il est neutre ou favorable à l'allaitement artificielNote de bas de page 61Note de bas de page 62. Lorsque les PS adoptent une position neutre sur l'allaitement, les femmes sont plus susceptibles de les considérer comme non favorables à l'allaitement maternelNote de bas de page 61Note de bas de page 62. De l'autre côté, plus l'allaitement maternel est mentionné souvent pendant la période prénatale, plus les femmes sont susceptibles d'allaiterNote de bas de page 63. Il est capital que tous les PS et tous les employés des établissements de soins de santé soient au courant de l'importance de l'allaitement maternel et communiquent des messages positifs à ce sujet.

Les pratiques actuelles d'alimentation sont influencées par une longue tradition d'alimentation au biberon en Amérique du NordNote de bas de page 49Note de bas de page 70Note de bas de page 71Note de bas de page 72. Aussi faut-il lutter contre les croyances voulant que les tétées doivent être planifiées ou avoir lieu à heures fixes, ou encore que les bébés nourris au sein doivent apprendre à boire au biberon. À remettre en question également les croyances culturelles voulant que l'allaitement maternel ne soit approprié que pour les bébés en bas âge ou que la poursuite de l'allaitement soit anormale – elles peuvent en effet limiter la durée de l'allaitement maternel.

Certaines familles peuvent venir d'une culture ayant une longue tradition d'allaitement maternel. Les immigrants récents, ne voyant aucune femme allaiter en public, peuvent supposer que la norme au Canada est l'alimentation au biberon. D'autres, à l'inverse, peuvent venir de pays où l'allaitement maternel n'est pas la norme. Il faut faire particulièrement attention à éviter d'émettre des hypothèses sur les croyances des nouveaux immigrants à l'égard de l'allaitement en fonction de leur pays d'origineNote de bas de page 73.

Les femmes doivent avoir la possibilité de discuter de leurs préoccupations et d'obtenir des réponses pour faciliter leur décision d'allaiter. Les stratégies d'auto-efficacité sont bénéfiques pour toutes les femmes, même si ces stratégies doivent être adaptées pour répondre à leurs besoins personnelsNote de bas de page 68Note de bas de page 74Note de bas de page 75Note de bas de page 76. Les attitudes et croyances du conjoint, des parents et de la famille élargie influent sur les décisions des femmes d'allaiter ou non et sur la durée pendant laquelle elles choisissent d'allaiter au seinNote de bas de page 77Note de bas de page 78Note de bas de page 79.

Stratégies pour informer les femmes

Les PS doivent partir du principe que les femmes vont allaiter – surtout que plus de 90 % des femmes canadiennes en ont l'intention. Par exemple, lorsqu'ils posent des questions ouvertes avant de demander à une femme de prendre une décision sur l'allaitement, cela les aide à fournir des renseignements; il a été démontré que cette méthode augmentait la probabilité que les femmes commencent à allaiterNote de bas de page 80.

Le recours à divers types de stratégies de sensibilisation au cours d'une période de temps a plus de chances d'influencer la décision d'une femme quant à l'amorce de l'allaitement et à sa duréeNote de bas de page 32Note de bas de page 81Note de bas de page 82Note de bas de page 83. Des rapports insistent sur la valeur de l'interaction en face à face plutôt que de se contenter de donner des documents imprimés. De même, des séances informelles répétées basées sur les besoins sont plus efficaces que les séances d'éducation prénatale formelles génériques. Étant donné que le conjoint et les membres de la famille influent sur les décisions des femmes, il est important de trouver des stratégies pour inclure la famille dans l'éducation à l'allaitementNote de bas de page 77.

Les données probantes semblent indiquer qu'il vaut mieux éviter, dans les formulaires d'hospitalisation, les questions systématiques sur le mode d'alimentation avec choix limité de réponses. Il est préférable, après avoir placé le nouveau-né en contact peau contre peau avec la mère, de demander à celle-ci comment elle envisage de nourrir son bébéNote de bas de page 84. Les femmes qui choisissent de ne pas allaiter en informeront le personnel. Quoi qu'il en soit, les bébés qui ne seront pas nourris au sein ont besoin du même contact peau contre peau de soutien pendant les premières heures suivant la naissance.

Briser les idées reçues

Les mères et les familles sont souvent influencées dans leurs décisions à propos de l'allaitement par nombre d'idées reçues sur le sujet.

Idées reçues à propos de l'allaitement
Idées reçues Vérité

Les femmes qui ont des mamelons plats ou ombiliqués ne peuvent pas allaiter

La plupart des femmes peuvent allaiter. Aidez la mère en plaçant le nourrisson en contact peau contre peau avec elle à la naissance. Évaluez si le nourrisson mange bien. Si le nourrisson a du mal à prendre le sein, offrez une assistance compétente et encouragez l'expression manuelle et, au besoin, le tirage du lait jusqu'à ce que le nourrisson soit capable de se nourrir efficacement.

Les mères qui ont des mamelons plats ou ombiliqués doivent utiliser une téterelle (bout de sein artificiel)

Une téterelle peut être utile si, malgré l'assistance d'un expert et bien que le bébé ait envie de téter, ce dernier ne réussit pas à prendre le sein et à se nourrir efficacement. Étant donné que les bouts de sein peuvent être associés à un mauvais transfert du lait, les familles doivent savoir vérifier que le nourrisson prend suffisamment de poids et avoir un plan pour le surveiller de près. Les mères peuvent avoir besoin de plus de soutien affectif pour qu'elles deviennent à l'aise avec la technique, car elles peuvent ressentir plus de stress du fait qu'elles sont obligées d'utiliser des instruments pour allaiterNote de bas de page 85.

Il a été démontré qu'une téterelle peut avoir des effets bénéfiques pour l'allaitement des nourrissons prématurésNote de bas de page 85.

L'allaitement est compliqué et douloureux

Comme pour toutes les compétences, les mères et les nourrissons peuvent avoir besoin de temps pour apprendre l'allaitement. Les attentes réalistes, l'engagement et le soutien de la famille et des PS aident les mères pendant leur apprentissage.

La plupart des mères ont les mamelons douloureux pendant la première semaine. Les stratégies pour aider le nourrisson à prendre le sein et à mieux téter soulagent généralement les douleurs plus graves.

Il n'y a rien à faire pour le père auprès du bébé si la mère allaite

Il y a plein de choses à faire avec les bébés en dehors de l'alimentation. Il y a plus de chances que les mères réussissent à allaiter si leur conjoint les encourage et les soutient sur le plan pratique et affectifNote de bas de page 86Note de bas de page 87Note de bas de page 88.

Les mères qui allaitent « sont coincées à la maison »

Un bébé nourri au sein est très portable. Une fois que les mères sont à l'aise avec l'allaitement, les bébés peuvent aller n'importe où. Les mères qui allaitent doivent être les bienvenues partout – non seulement elles ont le droit d'allaiter, mais les mères et les bébés seront aussi en meilleure santé.

L'allaitement déforme la silhouette de la mère

La grossesse et le vieillissement causent les changements les plus importants pour la poitrine des femmes. L'allaitement est la transition normale après la grossesse.

Les familles ne peuvent pas savoir si leur nourrisson mange assez

Presque toutes les familles s'inquiètent de savoir si leur nourrisson mange bien. Apprenez aux familles à repérer les signaux des bébés et les signes de satiété, pour qu'elles puissent déterminer si leur nourrisson mange suffisamment. Encouragez les mères à regarder leur bébé plutôt que l'horloge. En cas de souci, aidez-les à trouver des solutions d'allaitement.

Les femmes doivent avoir un régime alimentaire parfait pour allaiter

Une alimentation saine aide les mères à répondre aux exigences de la maternité. Le lait maternel est le meilleur aliment pour le nourrisson, même si le régime alimentaire de la mère n'est pas parfait. L'allaitement aide la mère à perdre du poids et améliore sa santé plus tard au cours de sa vie.

Soutien aux familles qui n'allaitent pas

L'OMS utilise l'acronyme AFADS (pour Acceptable, Faisable, Abordable, Durable et Sûr dans leur situation) pour décrire le processus consistant à aider les familles qui n'allaitent pas à choisir des substituts du lait maternel. L'énoncé conjoint La nutrition du nourrisson né à terme et en santé : Recommandations de la naissance à six mois fournit des conseils sur l'utilisation de substituts du lait maternel, notamment sur la préparation et l'entreposage sécuritairesNote de bas de page 2.

Il est important de fournir aux familles de l'information sur l'alimentation en réponse aux signaux du bébé, sur les signes de satiété et sur l'importance du contact peau contre peau, ainsi que des renseignements sur le soutien par les professionnels et par les pairs, quel que soit le mode d'alimentation.

Les PS fourniront des soins de soutien sans jugement aux familles qui choisissent de ne pas allaiter, que ce soit pour des raisons médicales, personnelles ou sociales. Les familles peuvent se sentir coupables ou honteuses de ne pas allaiter et peuvent avoir besoin d'un soutien personnalisé pour faire face à ces émotions, ainsi que de renseignements pour optimiser le bien-être nutritionnel de leur nourrisson.

Arrêt de la lactation

Si les femmes n'allaitent pas, la lactogenèse se produit quand même. Les recherches sur l'arrêt de la lactation se concentrent principalement sur les mesures pharmacologiques. Il est important que les PS fournissent aux femmes des renseignements sur les mesures de confort pour les seins douloureux, y compris les analgésiques, les compresses froides, les soutiens-gorge de maintien et l'expression manuelle limitéeNote de bas de page 89. Il n'est pas recommandé de se bander la poitrine ou de limiter les boissons.

S'il est nécessaire d'arrêter la lactation en cas de décès ou d'adoption de l'enfant, les mesures de confort et l'augmentation graduelle de l'intervalle entre l'expression ou le tirage du lait permettront aux seins de reprendre progressivement leur taille normale. Les mères dont le bébé décède ou est confié à l'adoption peuvent également vouloir tirer leur lait et le donner dans le cadre de leur processus de deuil ou de séparationNote de bas de page 90. Envisagez de fournir aux mères des renseignements sur la marche à suivre pour devenir donneuse de lait.

4. Contact peau contre peau immédiatement après la naissance

Condition 4 :

OMS/UNICEF

  • Favoriser un contact peau contre peau immédiat et ininterrompu, et assurer un soutien aux mères pour qu'elles amorcent l'allaitement au sein dès que possible après la naissance.

Canada

  • Placer les bébés en contact peau contre peau avec leur mère dès la naissance et de façon ininterrompue pour au moins une heure ou jusqu'à la fin de la première tétée ou aussi longtemps que la mère le désire. Aider les mères à reconnaître quand leur bébé est prêt à téter et leur offrir de l'aide au besoin.

Les recherches menées au cours des 40 dernières années ont clairement montré l'importance de prendre soin des mères et des bébés comme d'une unité biologique inséparable, en particulier pendant les heures suivant immédiatement l'accouchement, et d'encourager un contact peau contre peau ininterrompu pendant ce temps. Savoir traduire ces recherches dans la pratique, cela exige de franchir une nouvelle étape par rapport à l'habitude courante, en Amérique du Nord et dans le nord d'Europe, consistant à séparer les mères et les bébés à la naissanceNote de bas de page 91Note de bas de page 92Note de bas de page 93. Le contact peau contre peau consiste à placer le bébé nu (qui peut porter une couche) de façon à ce que sa poitrine et son abdomen soient contre la poitrine nue de la mère, dans une position permettant au bébé d'ouvrir pleinement ses poumons. Les bras du nourrisson doivent être de chaque côté du corps, et non coincés en dessous; et la bouche et le nez découverts et facilement visiblesNote de bas de page 94. La mère et le bébé doivent être enveloppés ensemble dans une couverture chaude jusqu'à ce que la température soit devenue stable ou si la température du nouveau-né devient instable.

Le contact peau contre peau a des effets bénéfiques pour le nourrissonNote de bas de page 25Note de bas de page 95Note de bas de page 96Note de bas de page 97Note de bas de page 98Note de bas de page 99Note de bas de page 100Note de bas de page 101Note de bas de page 102 :

  • amélioration de la thermorégulation;
  • augmentation de la stabilité cardiorespiratoire;
  • augmentation de l'ajustement métabolique postnatal;
  • diminution du stress du nourrisson;
  • diminution des pleurs;
  • diminution des infections nosocomiales.

En Amérique du Nord, les médias, en particulier la télévision, montrent encore des images de pratiques hospitalières non étayées par des données probantesNote de bas de page 103. Par exemple, on voit souvent des bébés séchés, nettoyés et pesés avant d'être donnés à la mère pour la formation du lien affectif. Par conséquent, il arrive parfois que les familles ne soient pas au courant que les soins optimaux au nouveau-né comprennent le contact peau contre peau immédiat et un contact ininterrompu avec la mère jusqu'à la fin de la première tétée. Les messages des organismes de santé publique et des cours de préparation à l'accouchement peuvent aider à modifier les connaissances et les attentes des familles.

Les données probantes actuelles démontrent que les pratiques canadiennes, même si elles évoluent, doivent encore s'améliorer. L'Enquête canadienne sur l'expérience de la maternité a déterminé que, bien que 71,9 % des mères aient déclaré avoir tenu leur bébé dans leurs bras immédiatement après avoir accouché ou dans les 5 minutes après la naissance, seulement 31,1 % ont eu un contact peau contre peau. Les femmes les plus jeunes (15-19 ans) étaient encore moins susceptibles (18,1 %) de signaler un contact peau contre peau avec leur bébé immédiatement après la naissance. Seulement 29,0 % des femmes ayant accouché par césarienne ont déclaré avoir tenu leur bébé dans leurs bras immédiatement après la naissance (par rapport à 85,7 % des femmes ayant accouché par voie vaginale), et 7,5 % seulement ont dit avoir tenu leur bébé en peau contre peauNote de bas de page 49.

L'importance de la première heure après la naissance

En général, les nourrissons se montrent prêts à prendre le sein et à téter au cours de la première heure suivant la naissanceNote de bas de page 104. Il convient d'aider les familles à garder leur bébé en contact peau contre peau ininterrompu immédiatement après la naissance au moins jusqu'après la première tétée. Le conjoint peut également fournir un contact peau contre peau si la mère ne peut pas le faireNote de bas de page 105. Si la mère et le nouveau-né sont séparés pour des raisons médicales, le bébé devrait être réuni avec sa mère le plus rapidement possible.

Les nouveau-nés devraient être séchés et examinés tout en étant en contact peau contre peau avec la mèreNote de bas de page 94Note de bas de page 106. Vérifiez discrètement que les membres de la famille savent placer le nourrisson dans une position sûre pendant le contact peau contre peau et l'allaitement ou pour le tenir dans leurs bras, et encouragez la participation du conjoint. Assurez-vous de la sécurité du nourrisson si la mère a reçu des médicaments opiacés contre la douleur ou est épuisée.

Les bébés qui viennent de subir un accouchement stressant ou dont la mère a reçu des médicaments pendant le travail peuvent mettre plus longtemps à terminer la première tétéeNote de bas de page 107. Dans ce cas, les taux d'amorce de l'allaitement risquent d'être inférieurs et l'allaitement risque d'être abandonné plus tôtNote de bas de page 108. Il faut accorder une attention particulière à ces mères et à ces nourrissons.

Les mères qui ont accouché par césarienne sont plus susceptibles d'éprouver des difficultés à allaiter, et leurs bébés sont plus susceptibles de recevoir des suppléments à l'hôpitalNote de bas de page 49Note de bas de page 109Note de bas de page 110. Le fait que le contact peau contre peau et la première tétée soient retardés à cause de la séparation après la césarienne peut être à l'origine de ces difficultésNote de bas de page 25. Le contact peau contre peau juste après l'accouchement et l'allaitement lorsque le bébé montre des signes de faim en salle d'opération et en salle de réveil peuvent diminuer la nécessité d'une supplémentation précoceNote de bas de page 111. Le contact peau contre peau sous supervision adéquate devrait être la norme pour tous les accouchements, y compris par césarienne.

Effets du contact peau contre peau sur l'allaitement

Lorsqu'ils sont placés en contact peau contre peau ininterrompu avec leur mère, les nouveau-nés ont tendance à présenter des comportements – mouvements de recherche du sein, réflexe des points cardinaux, léchage, succion et tétée – qui peuvent être déclenchés par l'odeur maternelleNote de bas de page 112Note de bas de page 113. Le contact peau contre peau augmente également la probabilité de succès de la première tétée et améliore l'allaitement au début de la période postpartum ainsi que les taux d'allaitement exclusifNote de bas de page 114Note de bas de page 115Note de bas de page 116Note de bas de page 117. Bramson et al., (2010) ont observé une relation dose-réponse entre le contact peau contre peau précoce et l'allaitement exclusif à l'hôpitalNote de bas de page 118.

Se reporter au point de pratique La méthode kangourou pour le nourrisson prématuré et sa famille, et Neo-BFHI: The Baby-friendly Hospital Initiative for Neonatal Wards, de la SCP, pour en savoir davantage sur les bienfaits des soins peau contre peau pour le nourrisson prématuréNote de bas de page 119.

Réaction hormonale chez la mère

L'expulsion du placenta déclenche les réactions hormonales maternelles nécessaires à la lactation. Le contact peau contre peau et la succion du nouveau-né renforcent cette réaction hormonale en libérant une poussée d'ocytocine. L'ocytocine facilite la contractilité utérine. Lorsque le nourrisson arrête de téter, il peut commencer à faire avec ses mains des mouvements de massage sur le sein de la mère. Ces mouvements provoquent également la libération de poussées d'ocytocineNote de bas de page 120. Le contact peau contre peau et la tétée juste après l'accouchement peuvent accroître la sensibilité de la mère envers son nourrisson et la réciprocité du lien affectif, même jusqu'à l'âge d'un anNote de bas de page 25Note de bas de page 121.

Fournir des renseignements

Les PS doivent éliminer les obstacles institutionnels (pratiques habituelles, attitudes, valeurs et limites environnementales) et informer les mères et les familles que les soins peau contre peau sont essentiels pour la stabilité de leur nourrisson, quelle que soit la façon dont les familles choisissent de les nourrir. Les bébés qui ne seront pas nourris au sein ont besoin du même contact peau contre peau de soutien pendant les premières heures suivant la naissance.

Interventions médicales douloureuses

L'allaitement réconforte les nourrissons lorsqu'ils doivent subir des interventions douloureuses comme le test néonatal du buvard, les prélèvements sanguins et les vaccins. De nombreuses études appuient l'utilisation du contact peau contre peau et de l'allaitement pour aider les nourrissons à supporter les interventions douloureusesNote de bas de page 97Note de bas de page 122Note de bas de page 123Note de bas de page 124Note de bas de page 125Note de bas de page 126. Ces deux procédés avant une intervention médicale douloureuse aident les nourrissons à supporter la douleur. Idéalement, le contact peau contre peau devrait durer au moins 15 minutes avant l'intervention. Rassurez les parents en leur expliquant que, même si leur enfant réagit, pleure ou est agité, sa perception de la douleur est amoindrie.

5. Aide aux mères ayant de la difficulté à allaiter

Condition 5 :

OMS/UNICEF

  • Apporter un soutien aux mères pour qu'elles amorcent l'allaitement au sein et continuent de le faire, et les aider à résoudre toutes difficultés qui se présentent.

Canada

  • Aider les mères à amorcer l'allaitement et à maintenir la lactation en cas de problèmes incluant la séparation de leur nourrisson.

La Condition 5 se compose de 2 éléments : fournir du soutien et de l'aide à l'allaitement lorsque les mères et les bébés sont ensemble, et fournir ce soutien lorsqu'ils sont séparés pour cause d'instabilité du nouveau-né ou de maladie de la mère ou de l'enfant.

Créer le contexte pour un allaitement réussi

Les mères et les bébés trouvent toutes sortes d'approches qui fonctionnent bien pour l'allaitement maternel. Beaucoup de bébés placés en peau contre peau trouvent le sein et tètent bien, tandis que d'autres peuvent avoir besoin d'assistance. L'intervention au bon moment du personnel compétent peut aider. Idéalement, l'apprentissage de l'allaitement et des soins au nouveau-né se fait dans une perspective familiale, en même temps que bon nombre des autres conditions de l'IAB :

  • intimité entre la mère et le bébé;
  • poursuite du contact peau contre peau;
  • tétées précoces, fréquentes, sans restriction;
  • réponse aux premiers signaux de faim du bébé;
  • participation et présence de la famille pour aider les mères.

Principales compétences requises des mères

En plus des changements affectifs et physiques qu'elles traversent après l'accouchement, les mères doivent apprendre des compétences que leur PS peut les aider à acquérir :

1. Soutien aux capacités d'alimentation du nourrisson : comprendre les signaux du bébé et y répondre

Les nouveau-nés se nourrissent mieux lorsqu'ils sont calmes et éveillés. Si les bébés sont en contact peau contre peau, ils peuvent commencer à démontrer des signes de faim. S'ils ne sont pas dans cette position, ils devraient être proches de leur mère pour qu'elle puisse se rendre compte des premiers signes de faim au lieu d'attendre les pleurs, qui sont un signal très tardif. Les nourrissons qui pleurent doivent généralement être calmés avant qu'ils essaient de téterNote de bas de page 54. De même, souvent, les nourrissons qui sont réveillés d'un sommeil profond ne téteront pas.

2. Position de la mère et du bébé

Les mères et les bébés trouvent toutes sortes de positions qui sont confortables et efficaces, et les mères devraient être encouragées à expérimenter pour trouver celles qu'elles préfèrent. Il est important d'aider les mères à utiliser les principes de la mécanique du corps afin de s'installer confortablement pour allaiter. Utiliser des oreillers pour le soutien peut s'avérer utile.

3. Prise du sein par le nourrisson

À la naissance, beaucoup de bébés prennent le sein sans assistance alors que la mère est en position allongée, à cause du réflexe des points cardinaux du nourrisson, qui peut favoriser l'allaitementNote de bas de page 127. Certaines mères trouvent également cette position efficace après l'accouchement si leur bébé a du mal à prendre le sein. D'autres mères préfèrent être assises et utiliser la position classique de la madone (ou du berceau), la position de la madone inversée (ou du berceau inversé) ou la position du ballon de football. Avec de la pratique, les mères se rendent souvent compte qu'en étant allongées sur le côté, elles peuvent se reposer tout en allaitant. Au début, elles peuvent apprécier de l'assistance pour aider leur bébé à prendre le sein dans cette position.

La littérature scientifique décrit diverses techniques de prise du sein, et les mères devraient être encouragées à trouver celles qui leur conviennentNote de bas de page 128. Les principes généraux sont les suivants :

  • Si la mère utilise une main pour soutenir son sein par en dessous, ses doigts doivent être éloignés de l'aréole pour ne pas empêcher le nourrisson de prendre le sein.
  • Le bébé ne doit porter qu'une couche ou des vêtements légers, il ne doit pas être enveloppé dans une couverture.
  • Le nourrisson doit être collé le plus possible à la mère, la surface ventrale contre la mère (« poitrine contre poitrine et ventre contre ventre ») et la tête et les épaules soutenues de façon à ce que le nez du bébé soit au niveau du mamelon de la mèreNote de bas de page 54.
  • La tête du nourrisson doit être légèrement en extension avec le menton touchant le seinNote de bas de page 129.
  • Encouragez la mère à attendre que le bébé ouvre grand la bouche, autant que pour bâiller.
  • Évitez d'appuyer sur la tête du bébé ou de le forcer à prendre le sein.
  • La mère doit orienter le mamelon légèrement vers la voûte du palais (palais mou) de la bouche du bébéNote de bas de page 128.
  • Le nez du nourrisson peut être proche du sein, car cela ne l'empêche généralement pas de respirer. Certaines mères ayant de gros seins mous peuvent trouver utile de rapprocher les fesses du bébé de leur corps, ce qui fait basculer la tête du bébé en arrière et permet de s'assurer que la voie respiratoire est dégagée.

4. Alimentation efficace

Les PS peuvent aider les mères à apprendre à reconnaître si leur bébé se nourrit bien. Lorsque le bébé est bien placé sur le sein, ses joues semblent pleines et sa bouche est grande ouverte. Il tète alors avec de brèves pauses entre les phases de succion active et ne lâche pas facilement le sein. À la fin de la tétée, le mamelon n'est pas déformé lorsque le bébé s'en détache. Bien que la plupart des mères ressentent des douleurs aux mamelons pendant la première semaine, l'allaitement ne devrait pas être douloureuxNote de bas de page 130. Lorsqu'ils tètent correctement, les nourrissons présentent des signes de transfert du lait : bruits de déglutition, satiété après les tétées, évacuation appropriée (selles et urine) et perte de poids adéquate au cours des premières 72  heures suivie d'une prise de poids.

5. Expression manuelle du lait maternel

Quant à savoir si une méthode plutôt qu'une autre est préférable pour exprimer le lait maternel (expression manuelle, tire-lait manuel ou électrique), on ne dispose que de données limitées; cela dit, les femmes ont intérêt à apprendre à exprimer leur lait manuellement, car cette méthode est à la portée et réduit le risque de contamination microbienne, comparativement à une pompe dont le nettoyage n'est pas toujours facileNote de bas de page 36. Il est important que toutes les mères apprennent à exprimer manuellement leur colostrum ou leur laitNote de bas de page 34Note de bas de page 131Note de bas de page 132. L'expression manuelle aide à :

  • inciter un bébé endormi à téter;
  • recueillir le colostrum pour les nourrissons qui ont besoin de plus de lait (nourrissons peu prématurés ou nourrissons n'arrivant pas à se nourrir correctement);
  • stimuler les seins;
  • exprimer le colostrum lorsque les mamelons sont sensibles ou douloureux;
  • soulager les seins pleins ou engorgés;
  • collecter le lait pour l'utiliser ultérieurement.

Encourager les mères à exprimer manuellement leur lait tôt et souvent leur permet de s'entraîner et de devenir plus à l'aise avec leurs seins.

Apprendre aux mères qu'elles peuvent exprimer leur lait à la main permet de contrer l'idée de plus en plus répandue que toutes les femmes qui allaitent ont besoin d'un tire-lait. Une étude a observé que, parmi les mères qui avaient de la difficulté à allaiter au début, celles qui exprimaient leur lait à la main étaient plus susceptibles d'allaiter à 3 mois que celles qui utilisaient un tire-laitNote de bas de page 133.

Astuces pour pratiquer l'expression manuelleNote de bas de page 134

Ce que toutes femmes qui décident d'allaiter ont intérêt à savoir :

  • S'attendre à devoir s'y exercer; de plus, le volume extrait ne sera peut-être pas élevé au début;
  • Se laver les mains et se mettre à l'aise;
  • Avoir à portée de main un récipient (tasse, bol ou bocal) propre pour recueillir le lait;
  • Masser délicatement le sein. Le réflexe d'éjection peut être stimulé en touchant/massant doucement le mamelon;
  • Former un « C » avec le pouce à l'extrémité supérieure de l'aréole et les autres doigts à l'extrémité inférieure;
  • Enfoncer le pouce et les autres doigts dans le sein et les rapprocher en les refermant (comme s'il s'agissait d'une pince);
  • Presser et relâcher, en répétant le mouvement sur le sein;
  • Effectuer les ajustements nécessaires de façon à trouver la technique idéale;
  • Recueillir le lait dans le récipient;
  • Déplacer les doigts en un cercle autour de l'aréole afin d'exprimer le lait à partir de différents points du sein;
  • Passer d'un sein à l'autre toutes les quelques minutes.

Peu de recherches ont été effectuées sur les meilleures techniques d'expression manuelle, et les mères sont encouragées à en essayer plusieurs pour découvrir celle qui leur convientNote de bas de page 135. Voir la ligne directrice Breastfeeding Healthy Term Infants, de Perinatal Services BC, pour des conseils sur l'expression manuelleNote de bas de page 54.

Principales compétences requises des professionnels de la santé

Les compétences fondamentales requises des PS sont de savoir évaluer l'allaitement, de connaître les principales compétences que doivent posséder les mères (décrites ci-dessus) et de savoir les leur transmettre. L'enseignement et le counseling efficaces aident les mères à avoir une confiance accrue dans leur capacité à comprendre les signaux de leur bébé, à le nourrir et à reconnaître les signes indiquant qu'il mange bien.

1. Évaluation de l'alimentation

Les évaluations de l'alimentation nécessitent de connaître les changements normaux que les mères et les nourrissons traversent et la relation d'allaitement, ainsi que la manière dont chacun de ces paramètres évolue dans le temps. La ligne directrice Breastfeeding Healthy Term Infants, de Perinatal Services BC, comprend des recommandations sur l'évaluation de l'allaitement et les critères de congéNote de bas de page 54.

Étant donné que la durée du séjour à l'hôpital pour les mères et les nourrissons varie de quelques heures seulement à 72 heures ou plus, il est essentiel d'assurer un suivi adéquat après le congé, incluant notamment une évaluation de l'allaitement effectuée par un PS compétent. La Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC) recommande que les mères et les nourrissons soient tous examinés par un PS dans les 48 heures suivant leur sortie de l'hôpital ou du centre de naissanceNote de bas de page 136. La SCP pour sa part formule des recommandations sur la surveillance des nouveau-nés en ce qui a trait à l'allaitement et à la jaunisse dans ses Lignes directrices pour la détection, la prise en charge et la prévention de l'hyperbilirubinémie chez les nouveau-nés à terme et peu prématurésNote de bas de page 137.

Il existe plusieurs outils pour évaluer l'allaitement maternel; il faudrait toutefois mettre au point des outils à la fois valides, fiables et cliniquement pertinentsNote de bas de page 138. Si un outil d'évaluation de l'allaitement est utilisé, les PS auront recours à des paramètres d'évaluation supplémentaires, de façon à assurer une alimentation et un transfert du lait efficaces : schéma d'élimination, poids du nourrisson et croissanceNote de bas de page 138. Quant aux tests de pesée, ils ne devraient pas faire partie d'une évaluation systématique, encore qu'ils puissent être utiles dans certains milieux cliniques. Une évaluation complète de l'alimentation devrait inclure les 3 éléments qui composent la relation d'allaitement : la mère, le bébé et l'alimentation.

  • La mère : Les modifications de la poitrine qui commencent pendant la grossesse continuent à mesure que la production de lait augmente (lactogenèse de stade II). L'engorgement des seins survient généralement dans les 72 heures suivant l'accouchement, mais peut être retardé chez les femmes primipares ou chez celles ayant accouché par césarienne. Si elle se produit plus de 96 heures après l'accouchement, la lactogenèse est considérée comme retardéeNote de bas de page 139. Pendant l'évaluation de la mère, on examine ses antécédents pertinents pour ce qui est de l'allaitement (p. ex., problèmes hormonaux), les changements des seins survenus pendant la grossesse et l'apparence des seins et des mamelons (notamment l'engorgement des seins, les variations ou les anomalies des mamelons qui peuvent rendre la prise du sein difficile, les lésions des mamelons), les expériences d'allaitement antérieures, les antécédents de chirurgie des seins, l'hémorragie postpartum et la séparation de la mère et du bébé.

    Les problèmes de santé qui peuvent avoir des répercussions sur l'allaitement maternel sont décrits à l'Annexe B.

Augmentation de la production de lait

Médicaments visant à accroître la production de lait

L'utilité des médicaments qui favorisent la sécrétion de lait maternel (galactagogues) n'est pas claire. L'Academy of Breastfeeding Medicine recommande de n'envisager les galactagogues médicinaux qu'après avoir éliminé les autres obstacles modifiables et avoir fourni aux mères suffisamment de soutien et de stratégies pour stimuler la production de laitNote de bas de page 140.

Aliments traditionnellement utilisés comme galactagogues

Dans la plupart des cultures, divers aliments ou produits à base d'herbes médicinales sont utilisés chez les mères qui allaitent, dont beaucoup ont pour but d'augmenter la production de lait. Les familles qui utilisent de tels aliments traditionnels pour augmenter la production de lait doivent être respectées dans leur décision, car ceux-ci peuvent contribuer à détendre la mère et à la rassurer.

Toutefois, bien que les herbes médicinales soient utilisées depuis longtemps, il n'existe pas de données probantes sur l'innocuité et l'efficacité des galactagogues à base d'herbes médicinalesNote de bas de page 128. Les préparations à base d'herbes médicinales n'étant pas normalisées ni réglementées et leur efficacité n'étant pas prouvée, elles doivent être utilisées avec prudence.

  • Le bébé : Antécédents pertinents en ce qui concerne l'allaitement (traumatisme à la naissance, séparation de la mère), santé globale, âge gestationnel, apparence physique (tonus, couleur), antécédents d'hydratation et d'élimination, anatomie buccale, comportement (bien éveillé au moment de la tétée, présente des signaux de faim au moins 8 fois par période de 24 heures) et évolution du poids (perte et gain).
Urine et selles des nourrissons les jours 1 à 28 après la naissanceNote de bas de page 54
Âge du nourrisson en jours Miction Selles
1 1 évacuation ou plus de liquide transparent de couleur jaune pâle 1 évacuation ou plus de méconium
2 à 3 2 à 3 évacuations de liquide transparent de couleur jaune pâle 1 évacuation ou plus de méconium ou de selles de transition de couleur marron verdâtre
3 à 5 3 à 5 évacuations de liquide transparent de couleur jaune pâle 3 à 4 selles de transition évoluant vers des selles molles de couleur jaune
5 à 7 4 à 6 évacuations de liquide transparent de couleur jaune pâle 3 à 6 selles de couleur jaune ou dorée, généralement molles
7 à 28 Évacuation fréquente de liquide transparent de couleur jaune pâle 5 à plus de 10 selles de couleur jaune
  • La recherche sur les tendances d'élimination pendant les premiers jours n'est pas cohérenteNote de bas de page 138. Les selles plutôt que la miction peuvent constituer une indication plus fiable d'un apport suffisant en laitNote de bas de page 141. Les premiers jours, la quantité d'urine peut être faible et celle-ci peut être concentrée, avec des cristaux d'acide urique qui forment des taches rouge brique dans la couche. Au troisième jour, lorsque la sécrétion de lait augmente, plus d'urine est produite (les couches sont plus lourdes) et l'urine devient plus pâle, sans cristaux d'acide urique.
  • S'il y a 3 selles ou moins le quatrième jour après la naissance et que la lactogenèse est retardée, une évaluation et un suivi plus poussés sont nécessairesNote de bas de page 142.
  • L'alimentation :

    fréquence (en général, les nouveau-nés tètent au moins 8 fois par période de 24 heures après les 24 premières heures); efficacité (tétée active : succion rapide qui ralentit et devient plus profonde; nourrisson fermement attaché et ne pouvant pas être retiré facilement du sein; mamelon de la mère qui se retourne, mais qui n'est pas déformé ni abîmé lorsque le nourrisson le lâche); signes de transfert du lait (bruits de déglutition, satiété après les tétées, urine et selles appropriées, perte et gain de poids); et mère à l'aise, qui ne ressent qu'une douleur passagère au mamelon, voire aucune.

2. Perte de poids du nourrisson et gain de poids attendu

Au cours des deux premières semaines, les nourrissons subissent normalement une perte de poids, mais le reprennent pourvu que leur alimentation se fasse bienNote de bas de page 2. L'apport en lait dans les premières 24 heures varie selon le nouveau-né, de 15 cc +/- 11 ccNote de bas de page 143. La capacité stomacale du nouveau-né s'accroît graduellement durant les 3 premiers jours de vieNote de bas de page 144. Les paramètres exacts de perte et de gain de poids demeurent peu clairs, mais, en général, un nourrisson exclusivement allaité au sein peut perdre de 6 à 8 % de son poids de naissance dans les 3 jours suivant l'accouchementNote de bas de page 137. Une perte de plus de 7 à 10 % du poids dans les 4 premiers jours du postpartum indique le besoin d'une évaluation attentive et d'une intervention possibleNote de bas de page 54. À compter du quatrième jour, on devrait observer un gain d'environ 20 à 35 g par jour durant les 2 premiers mois de vieNote de bas de page 13Note de bas de page 145. La SCP recommande qu'un nourrisson qui perd plus de 10 % de son poids de naissance soit soigneusement examiné par un PS ayant de l'expérience dans le soutien aux mères allaitantesNote de bas de page 137.

La SCP, le Collège des médecins de famille, Infirmières et infirmiers en santé communautaire du Canada et les Diététistes du Canada recommandent d'utiliser les graphiques de croissance de l'OMS pour surveiller la croissance des nourrissons et des enfantsNote de bas de page 146.

3. Interventions pour favoriser l'allaitement et surmonter les difficultés

Le temps, le soutien et la patience permettent de résoudre la plupart des soucis d'allaitement. Les problèmes courants au cours des premiers jours suivant l'accouchement sont l'incapacité du nourrisson à prendre le sein ou à bien se nourrir, les mamelons douloureux, l'engorgement et la quantité insuffisante de lait (ou, plus probablement, l'impression erronée que la quantité de lait est insuffisante).

Lorsque les familles vivent des problèmes d'alimentation, les plans pour y remédier doivent être simples, faciles à comprendre et gérables pour la famille. Il y a 3 principes directeurs :

  • les seins ont besoin d'être stimulés, puis vidés de leur lait;
  • le nourrisson a besoin de se nourrir (transfert du lait);
  • le temps et le soutien permettent à la plupart des bébés de se nourrir correctement au sein.

Ces principes s'appliquent, quel que soit l'âge de l'enfant. Des interventions particulières peuvent être nécessaires (p. ex., des antibiotiques en cas de mastite chez la mère, une frénotomie en cas d'ankyloglossie chez le bébé, ou une brève interruption de l'allaitement en cas de lésions graves aux mamelons), mais le fondement qui sous-tend les interventions doit inclure ces 3 principes directeurs.

La liste des problèmes courants liés à l'allaitement figure à l'Annexe C.

Bébés prématurés, peu prématurés ou malades

Nourrissons prématurés

Les travaux internationaux sur l'initiative Néo-IHAB recommandent que tous les bébés en unité néonatale de soins intensifs cohabitent avec leur mère, reçoivent des soins peau contre peau sans restriction et d'autres soins prodigués par le parent et, à terme, deviennent pleinement allaités au sein. L'amorce et la progression de l'allaitement devraient dépendre de la stabilité de l'état du nourrisson plutôt que de la durée de gestation ou du poidsNote de bas de page 43Note de bas de page 56Note de bas de page 147.

Dans le cas des nourrissons prématurés, les meilleurs résultats – lait suffisant pour le nourrisson et allaitement à terme – sont appuyés par les soins peau contre peau, l'expression manuelle précoce et le tirage du lait. Les PS devraient soutenir et aider les mères tout au long de ce processus. Commencer à tirer le lait le plus tôt possible, idéalement dans la première heure suivant la naissance, est associé à une augmentation de la production de laitNote de bas de page 132Note de bas de page 148Note de bas de page 149Note de bas de page 150. La promotion du colostrum précoce peut accroître le succès et la durée de l'alimentation au lait maternel chez les nourrissons en UNSINote de bas de page 151. Les mères ont besoin de produire un bon volume de lait même avant même que leur nourrisson prématuré ne requière de pleins volumes alimentaires. Comme directive générale, les mères qui sont capables d'avoir une production de lait suffisante pour un bébé né à terme dans les 2 semaines sont plus susceptibles de produire assez de lait lorsque le bébé prématuré en aura besoin. Celles qui peuvent extraire au moins 500 ml par période de 24 heures durant les 2 premières semaines du postpartum sont plus susceptibles d'avoir assez de lait pour leur nourrissonNote de bas de page 152. Il se peut que des mères produisent assez de lait pour leur nouveau-né prématuré, sans se rendre compte que leur volume total en 24 heures est en deçà de 500 ml.

Il est important d'assurer un soutien continu aux mères alors qu'elles poursuivent l'expression de leur lait pour leur nouveau-né prématuré. Se reporter au point de pratique La méthode kangourou pour le nourrisson prématuré et sa famille de la SCP pour en savoir davantage sur les bienfaits des soins peau contre peau entre le nourrisson prématuré et le parentNote de bas de page 119.

Nourrissons peu prématurés

Le nourrisson peu prématuré (de 34+0 à 37+6 semaines) est de plus en plus souvent considéré comme ayant une maturité suffisante pour cohabiter avec la mère et être pris en charge dans les unités de soins postpartum normales. Toutefois, les nouveau-nés peu prématurés peuvent présenter à la fois des caractéristiques des bébés nés à terme et des bébés prématurésNote de bas de page 131Note de bas de page 153. Ils présentent un risque plus élevé de réadmission pour cause de jaunisse, de perte de poids excessive ou de mauvaise alimentation. Un suivi attentif, le contact peau contre peau, l'expression manuelle précoce et l'alimentation à la cuillère du colostrum sont autant d'ingrédients de soins essentielsNote de bas de page 131Note de bas de page 133Note de bas de page 148. La ligne directrice Breastfeeding Healthy Term Infants, de Perinatal Services BC, et le document de principes Le congé sécuritaire du nourrisson peu prématuré, de la SCP, fournissent des directives sur l'allaitement des nourrissons peu prématurésNote de bas de page 54Note de bas de page 154.

Nourrissons en établissements pédiatriques

Il peut être difficile de mettre en place et de maintenir l'allaitement maternel lorsque les nourrissons ou les enfants sont malades. La maladie influe souvent sur les comportements d'alimentation. Il est important d'encourager l'allaitement maternel chaque fois que le nourrisson ou l'enfant en est capable et de tirer efficacement le lait si l'enfant n'est pas en mesure de prendre le sein. Les PS doivent évaluer en continu le couple mère-enfant pour s'assurer que les mères bénéficient du soutien et de l'assistance nécessaires pour allaiter efficacement leur nourrisson ou lui fournir suffisamment de lait.

Allaitement maternel lorsque la mère est hospitalisée

L'hospitalisation postpartum – pour une durée plus ou moins longue – pour des raisons autres que l'accouchement peut être potentiellement difficile pour la mère, le nouveau-né et la famille. Si la mère a l'intention d'allaiter, l'hôpital doit l'encourager dans ses efforts et l'aider à maintenir sa production par l'expression manuelle, ou le tirage du lait si l'allaitement maternel est interrompu. Les politiques des hôpitaux favoriseront l'allaitement en limitant le plus possible la séparation, en encourageant le contact peau contre peau, en aidant la mère à tirer son lait et en venant en aide aux familles en ces temps de criseNote de bas de page 155. Le soutien d'un expert en lactation peut être nécessaire pour aider au choix de médicaments compatibles avec l'allaitement, dans la mesure du possible, ainsi que pour conseiller sur les procédures appropriées de collecte et d'entreposage du lait maternel servant à nourrir le bébé.

6. Supplémentation uniquement sur indication médicale

Condition 6 :

OMS/UNICEF

  • Ne donner, aux nouveau-nés qui allaitent au sein, aucun aliment ni aucune boisson autre que le lait maternel, sauf indication médicale.

Canada

  • Soutenir les mères à allaiter exclusivement pour les six premiers mois à moins que des suppléments soient indiqués médicalement.

L'énoncé La nutrition du nourrisson né à terme et en santé : Recommandations de la naissance à six mois prône d'allaiter exclusivement pendant les 6 premiers mois, puis de poursuivre l'allaitement jusqu'à 2 ans ou plus, accompagné d'aliments complémentaires appropriésNote de bas de page 2Note de bas de page 3. L'allaitement exclusif signifie qu'un bébé n'est nourri qu'au lait maternel. Aucun autre aliment solide ou liquide (pas même de l'eau) n'est donné au nourrisson, mais les bébés exclusivement allaités au sein peuvent tout de même recevoir des suppléments vitaminiques et minéraux, des médicaments et des solutions réhydratantes par voie orale si cela s'avère nécessaireNote de bas de page 156. Il est essentiel d'encourager les familles à allaiter exclusivement pendant les 6 premiers mois de vie du nourrisson, sauf si une nécessité médicale justifie de lui donner d'autres aliments en complément ou à la place du lait maternel.

Supplémentation

La supplémentation des nouveau-nés est une pratique fréquente dans les hôpitaux canadiens. En 2009-2010, 32 % des bébés nourris au sein avaient reçu des liquides autres que le lait maternel (eau, solution glucosée ou préparation pour nourrissons) avant leur sortie de l'hôpitalNote de bas de page 39. De même, environ les deux tiers seulement des nouveau-nés en Ontario et en Colombie-Britannique avaient été exclusivement allaités au moment du congéNote de bas de page 157Note de bas de page 158.

La supplémentation peut interférer avec l'établissement et le maintien de la production de lait maternel et contribuer à l'engorgementNote de bas de page 22Note de bas de page 138. Comme la supplémentation peut nuire au succès de l'allaitement, il est important que les PS aident les familles à prendre des décisions éclairées avant d'administrer ou de recommander des suppléments.

Occasionnellement, la supplémentation peut s'avérer nécessaire à cause de l'état pathologique du nourrisson. Les nourrissons peuvent également avoir besoin de suppléments si, malgré une aide à l'allaitement efficace, la production de lait de la mère est insuffisante pour assurer la croissance du nourrisson. Une fois que la supplémentation a commencé, même pour des indications médicales de courte durée comme l'hypoglycémie, on a tendance à poursuivre cette pratique et les bébés continuent souvent de recevoir des suppléments une fois que la situation est résolueNote de bas de page 159. Si une supplémentation est indiquée, administrez de petites quantités, physiologiquement appropriées, de substituts du lait maternel et expliquez aux familles comment arrêter le supplément une fois qu'il n'est plus nécessaireNote de bas de page 160. Il est important d'aider les familles qui donnent des suppléments à leur nourrisson en leur fournissant des stratégies pour préserver et améliorer la relation d'allaitement.

Choix des suppléments

Dans les cas où, pour des raisons personnelles, sociales ou médicales, les nourrissons ne sont pas exclusivement allaités au sein, la famille recevra des renseignements sur les substituts du lait maternel et de l'aide pour le choix de ces produits, ainsi que pour leur entreposage et leur préparation sécuritairesNote de bas de page 3. Selon l'énoncé La nutrition du nourrisson né à terme et en santé : Recommandations de la naissance à six mois, « chez les nourrissons qui ne peuvent pas ou ne devraient pas recevoir le lait de leur mère, le lait humain pasteurisé provenant de donneuses soigneusement sélectionnées et les préparations commerciales pour nourrissons représentent des solutions acceptables »Note de bas de page 2. L'accès au lait maternel pasteurisé à partir de banques de lait est limité au Canada et n'est généralement disponible que pour les nourrissons malades ou prématurés. Des banques de lait existent dans 4 provinces : la Colombie-Britannique (BC Women's Provincial Milk Bank), l'Alberta (NorthernStar Mothers Milk Bank), l'Ontario (Rogers Hixon Ontario Human Milk Bank) et le Québec (la Banque publique de lait maternel – Héma-Québec). Voir le document de principes Les banques de lait humain, de la SCP, et la Human Milk Banking Association of North America (HMBANA)Note de bas de page 66.

De plus en plus souvent, les familles cherchent des dons de lait d'autres mères, une pratique appelée « échange de lait »Note de bas de page 161. Bien que, de tout temps, les femmes aient partagé leur lait (nourrices au sein), l'échange de lait maternel se faisait habituellement entre membres d'une même famille ou entre amies prochesNote de bas de page 162. L'utilisation d'Internet comme vecteur permettant l'échange de lait entre des inconnues est une pratique relativement récente. Ce type d'échange de lait est préoccupant pour plusieurs raisonsNote de bas de page 163Note de bas de page 164 :

  • des infections peuvent se transmettre par le lait;
  • Les méthodes de traitement à la chaleur à domicile ne garantissent pas l'innocuité du lait;
  • Un lait d'origine non humaine a été vendu comme lait maternel;
  • la qualité et la sécurité de la collecte et de l'entreposage du lait peuvent varier, ce qui donne lieu à une contamination;
  • les mères ne sont pas soumises à un dépistage aussi rigoureux que dans les banques de lait qui se conforment aux lignes directrices de la HMBANA.

L'énoncé La nutrition du nourrisson né à terme et en santé : Recommandations de la naissance à six mois ne recommande pas la distribution ou l'utilisation de lait humain non traité et n'ayant pas fait l'objet d'un dépistageNote de bas de page 2.

Contre-indications à l'allaitement

Certaines maladies rares nécessitent de remplacer le lait humain par un substitut artificiel adapté, par exempleNote de bas de page 15Note de bas de page 34Note de bas de page 165Note de bas de page 166 :

Chez les nourrissons

  • Troubles métaboliques, comme la galactosémie;

Chez les mères

  • Infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) ou infection par le virus T-lymphotrope humain (HTLV) de type I ou II dans les pays, comme le Canada, où l'allaitement artificiel est AFADS (Acceptable, Faisable, Abordable, Durable et Sûr);
  • Tuberculose active non traitée;
  • Médicaments pris ou interventions médicales subies par la mère qui sont incompatibles avec l'allaitement (radio-isotopes, chimiothérapie, etc.).

Interruptions temporaires

La plupart des cas de maladies chez la mère sont compatibles avec l'allaitement. Se reporter au point de pratique Les maladies infectieuses, la thérapie antimicrobienne ou la vaccination de la mère : très peu de contre-indications à l'allaitement pour obtenir des recommandations relatives à l'allaitement et aux maladies infectieuses chez la mèreNote de bas de page 167. L'énoncé La nutrition du nourrisson né à terme et en santé : Recommandations de la naissance à six mois fournit également des directives sur les infections chez la mère et sur la prise de médicaments et de produits de santé naturels pendant l'allaitementNote de bas de page 2. Si une maladie ou une blessure grave empêche la mère de s'occuper de son nourrisson, les familles qui souhaitent tirer le lait maternel pourront avoir besoin d'aide de leur PS.

Consommation d'alcool et de drogues, et tabagisme

Il est important que les familles en connaissent les effets sur l'allaitement avant de consommer de l'alcool, du tabac ou des drogues.

  • Alcool – Conseiller aux mères qui allaitent de limiter leur consommation d'alcool, car le système nerveux central du nouveau-né est en plein développement et le nouveau-né n'a pas la maturité nécessaire pour métaboliser l'alcool. De plus, une consommation d'alcool fréquente ou importante peut nuire au jugement et au fonctionnement de la mère.
  • Tabagisme – Même les femmes qui fument devraient se voir encouragées à allaiter. Aidez les mères qui allaitent à arrêter de fumer ou à fumer moinsNote de bas de page 2. Le tabagisme peut réduire la production de lait et avoir un effet négatif sur le rythme de sommeil du nourrissonNote de bas de page 168Note de bas de page 169. Le lait maternel lui-même perd une bonne partie de ses effets bénéfiques pour la santé à cause de changements dans sa compositionNote de bas de page 170. La fumée secondaire augmente également le risque de syndrome de mort subite du nourrisson. Encouragez les parents à ne pas fumer à l'intérieur de la maison et à se laver les mains avant de toucher le nourrisson.
  • Consommation de drogues – Il convient d'aider les femmes qui consomment des drogues illicites à s'en abstenir pendant l'allaitement. Informez les femmes de l'importance de l'allaitement maternel et des risques associés à la consommation de drogues. Expliquez-leur que les drogues passent dans le lait maternel et qu'à long terme elles peuvent nuire au développement cognitif de leur nourrisson.

Voir l'énoncé La nutrition du nourrisson né à terme et en santé : Recommandations de la naissance à six mois pour les directives sur le tabagisme et la consommation d'alcool et de droguesNote de bas de page 2.

Obstacles à l'allaitement exclusif

Parmi les raisons les plus courantes pour lesquelles les enfants nourris au sein reçoivent des suppléments figurent l'inquiétude que le nourrisson ne prenne pas assez de lait et le manque d'auto-efficacité des mères pendant l'allaitementNote de bas de page 171Note de bas de page 172Note de bas de page 173. Au cours des premiers jours suivant la naissance, les familles peuvent percevoir les signaux fréquents de faim du bébé, en particulier pendant la nuit, comme une indication que le lait maternel est insuffisant, et non comme le comportement habituel d'un nouveau-né qui a besoin de téter fréquemment pour son apport calorique et son confortNote de bas de page 159. Il est important de rassurer les familles et de leur expliquer le rythme normal de tétée et l'effet de ce comportement habituel du nouveau-né sur l'établissement de la production de lait maternel.

Il est courant que les nourrissons tètent fréquemment (tétées rapprochées) le soir, au moment où beaucoup de mères ont l'impression que leurs seins sont plus mous et qu'elles ont moins de lait. De plus, la fréquence de tétée des nourrissons augmente toutes les quelques semaines, chaque fois qu'ils font une poussée de croissance. L'augmentation de la fréquence de tétée dure généralement de 24 à 48 heures et, pendant ce temps, la production de lait augmente. Après la poussée de croissance, il se peut que le nourrisson se mette à téter moins souvent. Les parents peuvent interpréter l'augmentation des signaux de faim comme un manque de lait maternel. Informer les familles à l'avance peut les aider à reconnaître cette augmentation de la fréquence de tétée comme un comportement normal du nourrisson.

Certains hôpitaux contribuent à la courte durée de l'allaitement exclusif en ne respectant pas les Dix conditions pour le succès de l'allaitement maternel : ils ne favorisent pas le contact peau contre peau ni la cohabitation mère-bébé, donnent des suppléments aux nourrissons sans indication médicale, ne suivent pas une stratégie d'alimentation en réponse aux signaux du bébé, utilisent des suces d'amusement et donnent aux mères des échantillons gratuits de préparations pour nourrissonsNote de bas de page 174.

Stratégies pour favoriser l'allaitement exclusifNote de bas de page 2Note de bas de page 175Note de bas de page 176Note de bas de page 177

Pendant la grossesse

  • Explorez les attitudes, valeurs et croyances des parents à l'égard de l'allaitement.
  • Donnez des renseignements clairs sur les recommandations d'allaiter exclusivement pendant les 6 premiers mois, puis de continuer l'allaitement jusqu'à ce que le bébé ait 2 ans ou plus en ajoutant des aliments complémentaires appropriés.
  • Discutez des préoccupations et corrigez les renseignements erronés pour appuyer la prise de décisions pleinement éclairées sur l'alimentation du nourrisson.

Naissance

  • Assurez-vous que la famille comprend les raisons du contact peau contre peau.
  • Fournissez un climat tranquille, en laissant le bébé sur la poitrine de sa mère sans le déranger jusqu'à ce qu'il ait fini sa première tétée ou pendant au moins la première heure suivant la naissance.

Premiers jours après l'accouchement

  • Informez les parents sur le comportement normal du nouveau-né.
  • Rassurez les mères et les familles en leur fournissant des renseignements précis adaptés à leur situation.
  • Aidez les mères à allaiter efficacement.
  • Montrez-leur comment exprimer manuellement leur lait.
  • Encouragez un membre de la famille à rester pendant la nuit pour aider à s'occuper du nourrisson et offrir du soutien, y compris un contact peau contre peau.
  • Suggérez des techniques d'apaisement autres que le recours à une suce d'amusement.
  • Encouragez les mères à participer à des groupes d'entraide entre mères (soutien par les pairs).

Premières semaines après l'accouchement

  • Soutenez les mères et les familles si elles éprouvent des difficultés à allaiter.
  • Fournissez des conseils à l'avance sur les comportements normaux, comme les signaux de faim fréquents pendant les poussées de croissance et les réveils la nuit.
  • Encouragez les familles à se concentrer sur les comportements qui indiquent que le bébé a faim, se nourrit bien ou est rassasié plutôt que sur le nombre et l'heure des tétées.
  • Discutez de stratégies pour faire participer le conjoint et la famille aux soins du nourrisson autrement que par l'alimentation.

En cas de supplémentation

  • Lorsque des suppléments sont nécessaires pour une raison médicale, aidez les familles à donner au bébé des quantités physiologiquement normales et à y mettre fin une fois l'indication médicale résolue.
  • Consignez l'utilisation des suppléments (type, volume et mode d'administration) et engagez la famille dans les discussions à ce sujet pour l'aider à prendre des décisions éclairées.
  • Assurez-vous que les parents comprennent bien comment nourrir leur bébé et qu'ils reçoivent des renseignements imprimés.

Créer une culture de l'allaitement

Les familles doivent se sentir à l'aise d'allaiter leur enfant n'importe quand et n'importe où. Toutefois, de nombreuses familles sont gênées ou ressentent le besoin de couvrir l'enfant – une pratique souvent rejetée par les bébés plus âgés. La pression subie pour allaiter discrètement ou en privé contribue à un arrêt précoce de l'allaitementNote de bas de page 178. Si les mères ont besoin d'intimité, il est important que les PS et les organismes leur offrent un environnement confortable.

7. Cohabitation de la mère et du nouveau-né

Condition 7 :

OMS/UNICEF

  • Permettre aux mères et à leur nourrisson de demeurer ensemble et de cohabiter 24 heures sur 24.

Canada

  • Faciliter la cohabitation sur 24 heures sur 24 pour toutes les dyades mères-bébés: mères et bébés restent ensemble.

Le contact continu entre la mère et son nourrisson améliore la stabilité du nouveau-né, l'allaitement, la formation des liens affectifs et l'attachement. Au Canada, 24 % des femmes ont indiqué que leur bébé avait passé entre 1 et 5 heures en dehors de leur chambre au cours des 24 heures suivant la naissance. De plus, 11,2 % ont signalé que leur bébé n'avait pas été dans leur chambre pendant 6 heures ou plusNote de bas de page 49. Les femmes ayant accouché par césarienne sont moins susceptibles de cohabiter avec leur nouveau-né (46,5 %) que celles qui ont accouché par voie vaginale (70,9 %)Note de bas de page 49. Les établissements mettront au point des politiques et un environnement propices à la cohabitation, notamment en ayant un lit portatif pour qu'un membre de la famille puisse rester la nuit et aider à s'occuper de la mère et du nouveau-néNote de bas de page 79.

Comme la durée du séjour à l'hôpital varie généralement de plusieurs heures à quelques jours, profitez au mieux des occasions d'éduquer les familles en vous occupant des mères et des bébés ensemble et en faisant participer la famille. Laisser les mères et les nouveau-nés ensemble pour tous les examens systématiques (signes vitaux, analyses sanguines, évaluations), cela optimise l'occasion de fournir des renseignements sur les soins et l'alimentation du nouveau-né.

Sommeil sécuritaire

Les tétées nocturnes contribuent grandement à la consommation totale de lait et les nourrissons continuent de téter la nuit pendant plusieurs moisNote de bas de page 175Note de bas de page 179. De plus, l'allaitement maternel est associé à une diminution du risque de syndrome de mort subite du nourrisson, et l'allaitement exclusif augmente encore l'effet protecteur. Toutefois, l'allaitement maternel confère une protection dans tous les cas, quelle qu'en soit la durée, par rapport à l'allaitement artificielNote de bas de page 180.

La nécessité d'allaiter pendant la nuit peut être perçue comme contradictoire avec les recommandations de ne pas dormir dans le même lit que le bébé afin de réduire l'incidence du syndrome de mort subite du nourrissonNote de bas de page 175. Il est important de rassurer les mères qu'elles peuvent réussir à allaiter la nuit sans que le bébé dorme dans leur propre lit. Les PS aideront les familles à trouver des stratégies leur permettant de répondre aux besoins nocturnes de leur nourrisson tout en dormant suffisamment. La proximité du nourrisson facilite l'allaitement maternel pendant la nuit, et il est recommandé que les bébés dorment dans la chambre de leurs parents pendant les 6 premiers moisNote de bas de page 181.

Bien que l'Énoncé conjoint sur le sommeil sécuritaire : Prévenir les décès subits des nourrissons au Canada, de l'ASPC, n'aborde pas l'emmaillotage, la ligne directrice Working with Families to Promote Safe Sleep for Infants 0-12 Months of Age, de l'Association des infirmières et infirmiers autorisés de l'Ontario, insiste sur les préoccupations associées à l'emmaillotageNote de bas de page 181Note de bas de page 182.

8. Alimentation en réponse aux signaux du bébé

Condition 8 :

OMS/UNICEF

  • Aider les mères à reconnaître les signaux du nourrisson pour s'alimenter et à y répondre adéquatement.

Canada

  • Encourager l'allaitement en réponse aux signaux du bébé.
  • Encourager la poursuite de l'allaitement au-delà de six mois au moment de l'introduction d'aliments complémentaires appropriés.

Alimentation en réponse aux signaux du bébé

Au Canada, la moitié (49,8 %) des mères ont déclaré nourrir leur bébé en réponse à ses signaux pendant la première semaine suivant la naissanceNote de bas de page 49. L'allaitement maternel fréquent et sans restriction est associé au succès de l'allaitementNote de bas de page 183. L'alimentation en réponse aux signaux du bébé favorise le système d'offre et de demande qui est à la base de l'établissement de la production et du débit de lait. Il faut éviter d'établir des horaires, de restreindre ou de retarder les tétéesNote de bas de page 179. L'allaitement selon les signaux émis par le nourrisson ou à la demande du nourrisson permet à la mère de reconnaître les signes de l'appétit, de la faim et de la satiété chez le nourrisson et d'y répondre adéquatementNote de bas de page 2.

Les PS doivent aider les nouveaux parents à repérer les signaux du bébé et à y répondre – agitation, mouvements de recherche du sein ou succion de la main – et à repérer les signes que leur nourrisson reçoit suffisamment de lait maternelNote de bas de page 2. Les signaux de faim peuvent être subtils, et les bébés qui sont étroitement enveloppés ou emmaillotés sont moins susceptibles de les montrerNote de bas de page 121. L'alimentation en réponse aux signaux du bébé reconnaît que l'allaitement est une relation sensible et réciproque entre la mère et son enfant. Les tétées peuvent être longues ou courtes; les bébés allaités ne peuvent pas être trop nourris ou gâtés par « trop d'allaitements »Note de bas de page 37.

Les bébés qui sont nourris lorsqu'ils ont faim et qui tètent efficacement reçoivent les nutriments nécessaires à une croissance satisfaisante. L'allaitement maternel à la demande du nourrisson encourage l'autocontrôle chez le nourrissonNote de bas de page 184.

Pour encourager les mères à allaiter en réponse aux signaux du nourrisson, il est important d'éviter de fixer des limites au nombre de tétées que devraient effectuer les nourrissons par période de 24 heures. Au début de la période postpartum, lorsque les familles cherchent à obtenir des conseils, une formulation telle qu'« offrez le sein au moins 8 fois par période de 24 heures » est plus appropriée que des limites telles qu'« allaitez toutes les 3 heures » ou « 8 à 12 fois par jour », car la fréquence des tétées varie énormément d'un nourrisson à l'autreNote de bas de page 179.

Ajout d'aliments solides

L'allaitement exclusif fournit les nutriments dont la plupart des nourrissons en santé ont besoin jusqu'à l'âge de 6 mois. Le nourrisson peut être prêt à recevoir des aliments complémentaires quelques semaines avant l'âge de 6 mois ou juste après. L'énoncé La nutrition du nourrisson né à terme et en santé : Recommandations de la naissance à six mois recommande que les PS et les familles tiennent compte des signes de maturité du nourrisson avant d'introduire des aliments complémentairesNote de bas de page 2. Voici les principaux signes physiologiques et comportementaux démontrant qu'un nourrisson est prêt à recevoir des aliments complémentairesNote de bas de page 2Note de bas de page 185 :

  • Un meilleur contrôle de la tête;
  • La capacité de s'asseoir et de se pencher vers l'avant;
  • La capacité d'indiquer au dispensateur de soins qu'il a assez mangé (p. ex., en détournant la tête);
  • Des tentatives d'attraper des aliments et de les mettre dans sa bouche.

Les premiers aliments complémentaires à introduire sont des aliments riches en fer, comme les viandes, les substituts de viande (p. ex., œufs, tofu et légumes) et les céréales enrichies en fer pour nourrissonsNote de bas de page 3. Pour obtenir davantage de conseils sur l'introduction des aliments complémentaires, voir l'énoncé précité et La nutrition du nourrisson né à terme et en santé : Recommandations pour l'enfant âgé de 6 à 24 moisNote de bas de page 3.

Les principes de l'alimentation en réponse aux signaux du nourrisson s'appliquent lorsque d'autres aliments sont ajoutés au régime et ne se limitent pas à un seul stade du développement du nourrisson ou de l'enfant. L'alimentation sensible aux besoins de l'enfant signifie que le parent ou le dispensateur de soins réagit rapidement aux signes d'appétit et de satiété de l'enfant, en se souciant de ses émotions et en respectant son développementNote de bas de page 186.

Encourager à continuer d'allaiter le nourrisson plus âgé et le jeune enfant

L'allaitement maternel constitue également une source de nutrition importante pour le nourrisson plus âgé et le jeune enfant. De 6 mois à un an, l'allaitement maternel peut combler 50 % ou plus des besoins énergétiques du nourrisson, et les autres aliments fournissent le reste de l'énergie nécessaireNote de bas de page 187Note de bas de page 188. Un tiers des besoins énergétiques d'un tout-petit de 12 à 24 mois peut provenir du lait maternelNote de bas de page 188Note de bas de page 189. De plus, l'acte même de l'allaitement maternel est réconfortant pour l'enfant.

Beaucoup de mères continuent d'allaiter, car elles pensent que cela renforce leur relation avec leur enfantNote de bas de page 190. L'allaitement maternel au-delà de la petite enfance, jusqu'à un âge assez avancé chez les tout-petits, est courant dans de nombreuses cultures.

En 2011-2012, le taux d'allaitement après le premier anniversaire de l'enfant était de 19 %Note de bas de page 3. Bien que les raisons justifiant le sevrage plus tôt dépendent de divers facteurs, le manque de connaissance sur la valeur de l'allaitement prolongé et le manque de soutien aux mères qui allaitent des nourrissons plus âgés et des tout-petits sont des facteurs contributifs. Les mères qui continuent d'allaiter leur tout-petit peuvent se heurter à des attitudes négatives et à des critiques et, de ce fait, être réticentes à dire qu'elles allaitent encore, une pratique appelée l'allaitement en cachetteNote de bas de page 2Note de bas de page 128Note de bas de page 191Note de bas de page 192.

La sensibilisation accrue du public à l'importance de l'allaitement au-delà de la petite enfance, notamment par des représentations visuelles de tout-petits en train de téter, facilite la poursuite de l'allaitement. L'allaitement à plus long terme doit, en effet, être déstigmatisé et normalisé, avec une éducation ciblant le public et les PS, au lieu de se concentrer sur les mères elles-mêmesNote de bas de page 191.

Si une mère qui allaite tombe enceinte, encouragez-la à continuer d'allaiter et rassurez-la sur le fait que l'allaitement n'est pas contre-indiqué pendant la grossesse, sauf si la mère ne prend pas assez de poids, s'il y a des saignements vaginaux inexpliqués ou s'il y a un risque d'accouchement prématuré. L'énoncé La nutrition du nourrisson né à terme et en santé : Recommandations pour l'enfant âgé de 6 à 24 mois contient des stratégies pour encourager la poursuite de l'allaitementNote de bas de page 3.

Sevrage

Les pratiques de sevrage sont en grande partie déterminées par la culture. Dans beaucoup de pays, l'allaitement maternel continue jusqu'à l'âge de 2 ans ou plusNote de bas de page 128Note de bas de page 193. Une analyse anthropologique qui a permis d'étudier à quel moment les humains devraient être sevrés d'un point de vue uniquement physiologique, et non culturel, a indiqué que l'âge physiologique du sevrage serait compris entre 2, 5 et 7 ansNote de bas de page 193.

Dans certaines familles, le sevrage est une progression naturelle : ces familles passent de l'allaitement exclusif à l'ajout d'autres aliments et liquides au régime tout en poursuivant l'allaitement, jusqu'à ce que l'enfant ne soit plus nourri au sein. Dans d'autres familles, le sevrage consiste à remplacer volontairement l'allaitement maternel par d'autres liquides (souvent des substituts du lait humain) et des aliments solides. Cette stratégie de sevrage peut être appliquée très rapidement (p. ex., si la mère a besoin de prendre un médicament ou de suivre un traitement de longue durée avec lequel l'allaitement est contre-indiqué) ou sur une période plus longue. Idéalement, le processus est effectué le plus lentement possible pour permettre au corps de la mère et au nourrisson de s'ajuster. Les mères peuvent être surprises par les sentiments de tristesse et de perte qu'elles ressentent à la fin de la relation d'allaitement et par le changement hormonal qui se produitNote de bas de page 194. Le sevrage peut également être involontaire, notamment si le nourrisson refuse de téter. Le refus de se nourrir au sein peut se produire pour diverses raisons; en général, il est temporaire et peut être résoluNote de bas de page 195. Informer les familles à l'avance que les nourrissons peuvent faire des grèves de la tétée et leur expliquer comment y remédier, cela peut aider les familles à poursuivre l'allaitement durablement.

Il est important que les PS donnent aux familles les renseignements nécessaires pour prendre des décisions éclairées sur le sevrage. Voir le document de principes Le sevrage de l'allaitement, de la SCPNote de bas de page 195.

Travail et allaitement

Les femmes ont toujours réussi à combiner habilement leur rôle parental, l'allaitement et leur travail. L'allaitement et le travail ne sont devenus problématiques que lorsque les lieux de travail ont séparé les mères et les jeunes enfants. Les familles qui ont des enfants bénéficient du soutien communautaire, quel que soit l'endroit où les mères travaillent, à la maison ou à l'extérieur.

Les femmes canadiennes ont le droit d'allaiter leurs enfants. Pour les enfants, l'allaitement constitue la plus haute norme de santé possible; il constitue un droit humain fondamental. Pour les femmes, la possibilité d'allaiter en public et de bénéficier d'adaptations de l'employeur ou de l'établissement scolaire pour leur permettre de continuer d'allaiter lorsqu'elles retournent au travail ou à l'école constitue un droit fondamentalNote de bas de page 196. Les aménagements sur le lieu de travail doivent prendre en compte les besoins des mères qui allaitentNote de bas de page 197. Les lieux de travail qui n'y sont pas favorables pourraient enfreindre la Charte canadienne des droits et libertés et la législation ou les politiques provinciales sur les droits fondamentaux.

Les données probantes montrent que les femmes peuvent réussir à travailler ou à aller à l'école tout en allaitant leur enfant, même si le soutien du lieu de travail ou d'étude est essentielNote de bas de page 198Note de bas de page 199Note de bas de page 200. Les PS doivent également fournir des conseils et de l'aide aux mères allaitantes qui reprennent le travail ou leurs études afin de faciliter cette transition.

L'allaitement, un droit fondamentalNote de bas de page 197Note de bas de page 201Note de bas de page 202Note de bas de page 203Note de bas de page 204

Les femmes canadiennes ont le droit d'allaiter leurs enfants partout où elles ont le droit d'être, y compris sur leur lieu de travail. Plusieurs énoncés internationaux et nationaux affirment ce droit :

  • Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant : Selon l'article 24, relatif à la santé et aux services de santé, les enfants ont droit à des soins de santé de bonne qualité – aux meilleurs soins de santé possible –, à de l'eau potable, à des aliments nutritifs, à un environnement propre et sûr et à l'information qui peut les aider à rester en santé.
  • Stratégie mondiale pour l'alimentation du nourrisson et du jeune enfant : Les gouvernements devraient promulguer des lois novatrices protégeant le droit des femmes qui travaillent d'allaiter leur enfant et adopter des mesures pour assurer leur application conformément aux normes du travail internationales. Les cibles opérationnelles de la Stratégie ont été réaffirmées par la Déclaration Innocenti de 2005.
  • Charte canadienne des droits et libertés : La Charte inclut les droits à l'égalité des femmes. En outre, la Loi canadienne sur les droits de la personne interdit la discrimination fondée sur la grossesse. Une telle discrimination est considérée comme étant fondée sur le sexe, car seules les femmes peuvent être enceintes. (Par extension, seules les femmes peuvent allaiter.)
  • La Politique sur la grossesse et les droits de la personne en milieu de travail de la CCDP stipule que « dans le monde du travail, les femmes sont des employées de valeur qui ont droit à l'égalité, à la dignité, au respect et à des mesures d'adaptation lorsqu'elles tentent d'avoir un enfant, lorsqu'elles sont enceintes et lorsqu'elles reviennent d'un congé lié à la grossesse ».
  • La Politique sur la grossesse et les droits de la personne en milieu de travail mentionne des pratiques exemplaires, notamment autoriser un horaire variable d'arrivée au travail en raison de l'horaire d'allaitement flexible, permettre aux femmes d'allaiter leur bébé pendant les visites au travail, leur accorder des pauses plus longues ou supplémentaires et un local privé pour allaiter ou tirer leur lait. À leur retour au travail, afin de favoriser l'allaitement maternel, « des mesures d'adaptation doivent être appliquées pour les employées qui allaitent ou qui extraient leur lait, notamment offrir un endroit propre à allaiter ou à extraire et stocker du lait, fournir des pauses plus longues ou supplémentaires pour l'allaitement ou l'extraction du lait, permettre la prolongation du congé de maternité et permettre une organisation différente du travail ».

9. Suces d'amusement et tétines artificielles

Condition 9 :

OMS/UNICEF

  • Conseiller les mères sur la façon d'utiliser les biberons, les tétines artificielles ou sucettes,  ainsi que les risques qui y sont associés.

Canada

  • Encourager les mères à nourrir et à prendre soin de leur bébé sans avoir recours à une suce d'amusement ou à une tétine artificielle.

Tétines artificielles

L'apparition de la lactogenèse de stade II, c'est-à-dire une production abondante de lait, dépend de l'expression fréquente et efficace du lait des seinsNote de bas de page 192. L'alimentation de toute autre manière que l'allaitement maternel (avec le lait d'une donneuse ou une préparation pour nourrissons) peut interférer avec le processus d'établissement de la production de lait fondé sur un système d'offre et de demande. La supplémentation, sauf sur indication médicale, n'est pas recommandée pour les nourrissons allaités. Pour les petites quantités de suppléments administrés pour indications médicales consignées au début de la période postpartum, utiliser une cuillère ou une petite tasseNote de bas de page 54Note de bas de page 205Note de bas de page 206. L'utilisation de tels contenants au lieu de biberons lorsque des suppléments sont administrés à l'hôpital est associée à une augmentation de la durée de l'allaitementNote de bas de page 160Note de bas de page 207Note de bas de page 208. Bien que les recherches sur les autres dispositifs d'alimentation soient rares, les suppléments peuvent être administrés à l'aide d'une seringue, d'un compte-gouttes ou d'une sonde d'alimentation à la poitrineNote de bas de page 206. L'alimentation au moyen d'une tasse est également utilisée pour les nourrissons prématurés pendant la transition de l'alimentation par sonde à l'allaitement exclusifNote de bas de page 147.

Les études sur les effets des tétines artificielles (téterelles) sur la durée de l'allaitement ne sont pas concluantes. La possibilité qu'un nourrisson s'habitue à un type particulier de tétine et préfère un débit rapide de lait nécessite des recherches plus poussées, tout comme le risque de confusion avec le mamelonNote de bas de page 192Note de bas de page 209. Bien que l'utilisation occasionnelle d'un biberon après l'amorce de l'allaitement ne soit pas forcément problématique, l'utilisation régulière de biberons, surtout si le lait n'est pas fréquemment tiré, peut compromettre la production de lait. Certaines familles peuvent s'inquiéter de devoir apprendre à leur nourrisson allaité à boire au biberon juste au cas où une situation empêcherait la mère d'allaiter. Rassurez la famille en lui expliquant que ce n'est pas nécessaire.

L'énoncé La nutrition du nourrisson né à terme et en santé : Recommandations pour l'enfant âgé de 6 à 24 mois prône l'utilisation d'une tasse ouverte lorsqu'on introduit des liquides autres que le lait maternel à 6 mois et lors du passage du biberon à la tasse. Les PS sont invités à consulter l'énoncé en question pour obtenir d'autres conseilsNote de bas de page 3.

Suces d'amusement

L'utilisation de suces d'amusement, également appelées sucettes ou tétines, varie en fonction de la culture et demeure controversée au Canada. De nombreuses autorités suggèrent de les utiliser avec prudence, en particulier au début de la période postpartum avant que l'allaitement maternel soit établiNote de bas de page 15Note de bas de page 78Note de bas de page 128Note de bas de page 205. Leur utilisation régulière peut retarder l'allaitement ou en diminuer la fréquence, et donc nuire à la production de lait maternel. Certaines études associent également l'utilisation d'une suce d'amusement à une diminution de la durée de l'allaitement ou à des difficultés pour allaiter pendant les 3 premiers moisNote de bas de page 20Note de bas de page 208. Les suces entraînent également d'autres préoccupations, notamment :

  • problèmes dentaires et orthodontiques;
  • infections;
  • accidents et blessures.

L'Énoncé conjoint sur le sommeil sécuritaire : Prévenir les décès subits des nourrissons au Canada indique que les suces d'amusement ont un effet protecteur contre le syndrome de mort subite du nourrissonNote de bas de page 181. Ce document recommande de retarder l'introduction d'une suce jusqu'à ce que l'allaitement soit bien établi. Il recommande également que les nourrissons qui ont une suce l'aient systématiquement chaque fois qu'ils dorment.

Les suces d'amusement peuvent aussi être utiles pour les nourrissons prématurés pendant les alimentations par sonde ou les interventions douloureuses, si l'allaitement maternel n'est pas possibleNote de bas de page 210Note de bas de page 211. Toutefois, le recours le moins souvent possible à une suce est associé à des effets positifs, à savoir l'atteinte plus rapide de l'allaitement exclusif chez les nourrissons prématurés et l'allaitement exclusif au moment du congé pour les autres nouveau-nésNote de bas de page 149Note de bas de page 150.

Voir la ligne directrice Les recommandations sur l'usage des sucettes de la SCP pour des recommandations plus approfondies sur les suces d'amusementNote de bas de page 212.

10. Soutien à l'allaitement dans la collectivité

Condition 10 :

OMS/UNICEF

  • Coordonner les congés de l'hôpital de façon à ce que les parents et le nourrisson aient un accès opportun à un soutien et à des soins continus.

Canada

  • Assurer des liens fluides entre les services fournis par l'hôpital, les services de santé communautaire et les groupes d'entraide en allaitement.
  • Appliquer des principes de soins de santé primaires et de santé des populations pour soutenir les mères sur le continuum de soins et implanter des stratégies qui influenceront positivement les taux d'allaitement.

Il est essentiel d'établir des partenariats entre les hôpitaux et les services communautaires afin d'assurer une transition sans interruption des soins pendant la grossesse, l'accouchement, la naissance et la période postpartum, compte tenu de la courte durée des séjours à l'hôpital et de l'importance d'établir l'allaitement et la lactation au cours de la première ou des 2 premières semaines suivant la naissance. La collaboration entre les organismes de santé publique et entre les PS (p. ex., sages-femmes, omnipraticiens et pédiatres) permet de veiller à ce que les familles reçoivent, en temps utile, du soutien du service le plus approprié, ce qui est vital pour le bien-être du bébé et de la mère.

L'IAB fournit un modèle de soins à l'échelle de la collectivité. Les détails sur la façon dont la continuité et la transition sans interruption sont assurées varient, mais certains éléments essentiels accroissent son efficacitéNote de bas de page 37Note de bas de page 67Note de bas de page 68Note de bas de page 82 :

  • soutien et interventions tout au long de la grossesse et pendant la période postpartum;
  • soutien direct à l'allaitement par des professionnels compétents, sous forme de visites en personne à domicile ou en clinique et d'une assistance téléphonique disponible 24 heures sur 24;
  • évaluation de l'allaitement avant le congé, au cours de laquelle des plans d'alimentation appropriés sont fournis;
  • évaluation de l'efficacité de l'allaitement dans la collectivité, avec les plans d'alimentation en place ou adaptés, au besoin;
  • liens solides et communication efficace entre les hôpitaux et les établissements de santé communautaire;
  • présence dans la collectivité d'un comité interprofessionnel et interagence pour l'allaitement, composé de représentants des hôpitaux, des services communautaires, des organismes de santé publique et des groupes d'entraide, pour encourager l'allaitement maternel et fournir des renseignements uniformes et des services coordonnés de soutien par les professionnels et par les pairs;
  • approches à plusieurs facettes incluant le soutien en personne par les professionnels et les pairs;
  • orientation vers des groupes d'entraide entre mères (soutien par les pairs);
  • renseignements écrits pour les parents décrivant les signes d'un allaitement réussi et expliquant où trouver de l'aide;
  • campagnes de sensibilisation pour atteindre les femmes et les familles qui n'ont pas régulièrement recours aux services hospitaliers et communautaires;
  • séances planifiées de soutien pour que les familles sachent ce qui est disponible.

Sources d'information et de soutien

Internet

Les ministères des gouvernements fédéral et provinciaux, les organismes de santé régionaux et locaux et les groupes professionnels sont d'importantes sources d'information pour les femmes qui allaitent, accessibles par Internet et les médias sociaux. Mais, comme il existe énormément de sources de renseignements erronés, il est utile que les organismes et les PS orientent les familles vers des sources crédibles, voire leur expliquent comment reconnaître ces sources lorsqu'elles cherchent des renseignements sur l'allaitement.

Ligne d'assistance téléphonique

Certaines provinces ou collectivités ont mis en place des lignes téléphoniques de soutien spécialisé sur la lactation et l'allaitement maternel. Par exemple, la ligne de soutien à l'allaitement de Télésanté Ontario permet d'obtenir des conseils sur l'allaitement 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Dans certaines provinces, les organismes de santé publique ou communautaire offrent des lignes d'assistance téléphonique aux femmes qui allaitent.

Soutien par les pairs

Les groupes d'entraide entre mères allaitantes ont fait leur apparition dans les années 1950, tels que La Leche League et Nursing Mothers of Australia (qui s'appelle aujourd'hui Australian Breastfeeding Association). Ces organisations communautaires ont développé un réseau populaire de soutien aux mères allaitantes. Également, le modèle d'entraide entre mères existe aujourd'hui dans diverses organisations dans le domaine de la santé. La recherche démontre que le soutien par les pairs a un effet positif sur la durée et l'exclusivité de l'allaitement maternel, probablement parce qu'il normalise l'expérience de l'allaitement, puisque les femmes se rendent compte qu'elles ne sont pas seules dans leurs succès et leurs difficultés. Les participantes étaient satisfaites de cette forme de soutien et trouvaient bénéfique le sentiment de communauté et d'appartenanceNote de bas de page 69Note de bas de page 82. Les programmes de soutien par les pairs peuvent également aider à mettre les femmes en lien avec des ressources communautaires importantes, ce qui peut être particulièrement important pour celles qui n'ont pas facilement accès aux services ordinairesNote de bas de page 213.

Les hôpitaux et les organismes de santé communautaire devraient soutenir activement les groupes d'entraide existants et en faciliter de nouveaux. Le Centre de ressources Meilleur départ a élaboré une ressource utile pour aider les collectivités à créer et à maintenir des programmes de soutien à l'allaitement par les pairsNote de bas de page 214.

Populations vulnérables

Certains groupes de femmes ont des taux d'allaitement plus faibles. Il s'agit notamment des femmes qui sont plus jeunes, qui ont un faible niveau d'études, qui ont un faible revenu, qui ont peu ou pas de soutien de leur conjoint, de leur famille ou de leurs amis, qui se heurtent à des obstacles culturels ou sociaux et qui ont du mal à accéder aux soins de santé et aux autres types de soutien. La situation géographique fait également une différence : les femmes des provinces de l'Atlantique étaient moins susceptibles d'allaiter que celles vivant ailleurs au CanadaNote de bas de page 49. Il est crucial que les populations vulnérables reçoivent davantage de soutien adapté à leurs besoinsNote de bas de page 215Note de bas de page 216.

Mettre l'accent sur le soutien, l'éducation, l'intervention et les soins constitue la meilleure stratégie pour atteindre les femmes qui risquent de ne pas allaiter ou de cesser rapidement d'allaiterNote de bas de page 215. Un exemple est le Programme canadien de nutrition prénatale (PCNP), une intervention de santé publique (administrée conjointement par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux) qui a pour but d'améliorer les résultats de santé pour les femmes enceintes et leurs nouveau-nés aux prises avec des conditions de risque. Le PCNP a permis d'augmenter la probabilité que les femmes allaitent et qu'elles allaitent plus longtemps. Le taux global d'amorce de l'allaitement chez les participantes au PCNP (89 %) était le même que dans l'ensemble de la population canadienne (88 %), ce qui est un résultat non négligeable au vu des risques auxquels se heurtent les femmes participant au programme. Les participantes fortement exposées aux interventions du PCNP avaient 4 fois plus de chances d'allaiter plus longtemps que celles qui y étaient moins exposéesNote de bas de page 217Note de bas de page 218.

Conclusion

Les soins dans une perspective familiale créent le contexte pour le succès de l'allaitement. Cela implique de favoriser le contact peau contre peau immédiatement après l'accouchement et en continu, la cohabitation entre la mère et le bébé, la participation de la famille et la prise de décision éclairée sur l'alimentation du nourrisson. Quel que soit le mode d'alimentation choisi, les familles doivent recevoir du soutien et de l'éducation et être traitées avec respect et dignité.

L'allaitement maternel est reconnu comme le mode d'alimentation inégalé des nourrissons et des jeunes enfants, sans équivalent pour ce qui est de favoriser la croissance et le développement normaux et de protéger contre les maladies aiguës et chroniques. Santé Canada, l'ASPC, la SCP, les Diététistes du Canada et le CCA recommande d'allaiter exclusivement les bébés pendant les 6 premiers mois, puis de poursuivre l'allaitement jusqu'à 2 ans ou plus, accompagné d'aliments complémentaires appropriés, afin de satisfaire les besoins nutritionnels, d'assurer une protection immunologique et de favoriser la croissance et le développement chez les nourrissons et les jeunes enfants. Une telle politique concorde avec la recommandation mondiale de santé publique de l'OMS.

Au Canada, le taux d'amorce de l'allaitement a considérablement progressé, même si le taux d'allaitement exclusif et la durée de l'allaitement restent en deçà des recommandations de l'OMS. Les taux d'allaitement varient également à l'échelle du pays, diminuant selon un gradient général d'ouest en est. L'amorce et la durée de l'allaitement maternel augmentent lorsqu'on assure de manière active sa protection, sa promotion et son soutien. Les politiques et pratiques fondées sur des données probantes de l'IHAB, et de l'OMS/UNICEF, ont fait leurs preuves pour améliorer les résultats de l'allaitement sur le plan de l'exclusivité et de la durée. Le Canada s'affaire sans cesse à améliorer le taux d'allaitement au sein dans l'ensemble du pays par des recherches, des politiques, des interventions pédagogiques, des collaborations et des partenariats.

Annexe A - Ressources additionnelles

Lignes directrices de pratique clinique en matière d'allaitement maternel

Banques de lait maternel

Guides pour professionnels de la santé

L'expression manuelle

Programmes communautaires et de soutien

Annexe B - Affections chez la mère susceptibles de nuire à l'allaitement

Angoisse et dépression postpartum

L'allaitement maternel peut réduire le risque de dépression postpartumNote de bas de page 128. La libération d'ocytocine et de prolactine pendant l'allaitement peut apporter un sentiment de calme et encourager une humeur positive. L'allaitement peut également réduire le niveau de stress de la mèreNote de bas de page 219Note de bas de page 220Note de bas de page 221Note de bas de page 222.

On en sait peu sur l'efficacité et l'innocuité des médicaments antipsychotiques et antidépresseurs pendant l'allaitementNote de bas de page 175Note de bas de page 223. Les PS doivent prendre en considération chaque médicament individuellement ainsi que ses effets sur l'allaitement maternel et sur la santé du nourrisson, afin de peser le risque d'exposition par rapport aux effets bénéfiques du traitement et à l'importance de l'allaitement.

Maladies chroniques

Avec l'augmentation de l'âge de procréation moyen, de plus en plus de femmes enceintes ou allaitant leur nourrisson sont atteintes de maladies chroniques. Beaucoup de ces maladies sont exacerbées par le manque de sommeil. Par conséquent, les femmes ont non seulement besoin de soutien pour l'allaitement, mais également d'une aide pratique pour s'occuper du nourrisson et de leur famille afin qu'elles puissent se reposer suffisamment.

Asthme

Environ 9 % des filles ou des femmes canadiennes âgées de 12 ans et plus souffrent d'asthmeNote de bas de page 224. Cette affection peut s'améliorer, empirer ou rester stable pendant la grossesse. Les femmes atteintes d'asthme ou ayant des antécédents familiaux d'asthme devraient être encouragées à allaiter, car l'allaitement maternel a des effets protecteurs à long terme contre l'asthme chez l'enfant allaitéNote de bas de page 225.

Diabète

Comme les études montrent que les femmes diabétiques sont moins susceptibles de commencer à allaiter, celles-ci devraient recevoir plus tôt des renseignements sur l'importance de cette pratique ainsi que les encouragements nécessairesNote de bas de page 226Note de bas de page 227. Les données probantes indiquent que la lactation améliore le métabolisme du glucose au début de la période postpartumNote de bas de page 228. Étant donné que l'apparition de la lactogenèse de stade II peut être retardée chez les femmes atteintes de diabète gestationnel, celles-ci ont souvent besoin du soutien d'une consultante ou d'un spécialiste en allaitementNote de bas de page 229Note de bas de page 230. Chez les femmes atteintes de diabète de type 1, la lactogenèse de stade II est généralement retardée d'environ un jourNote de bas de page 231Note de bas de page 232Note de bas de page 233Note de bas de page 234Note de bas de page 235. C'est pourquoi il est important que le nourrisson tète tôt et fréquemment et que les mères reçoivent du soutien rapidement.

Comme pour toutes les femmes et tous les bébés, l'allaitement devrait débuter le plus tôt possible après la naissance, car le colostrum aide à stabiliser la glycémie du nouveau-né. Parfois, les bébés nés de mères atteintes de diabète de type 1 doivent recevoir des soins en unité néonatale de soins intensifs. Dans ce cas, il convient d'encourager les familles à rester avec le nourrisson et les mères à exprimer leur lait à la main ou au tire-laitNote de bas de page 128. De plus en plus, les femmes diabétiques expriment leur colostrum durant les dernières semaines de leur grossesse pour pouvoir l'utiliser advenant que le taux de sucre sanguin du nourrisson soit bas dès la naissanceNote de bas de page 236.

Les problèmes physiques et affectifs pour les femmes atteintes de diabète de type 2 sont semblables à ceux des femmes souffrant de diabète de type 1, sauf que la maîtrise de leur glycémie n'est pas forcément aussi instable au début de la période postpartumNote de bas de page 128.

Les femmes diabétiques peuvent être plus sensibles à la mastite. Elles devraient en connaître les signes pour savoir les repérer, en particulier si leur glycémie n'est pas bien maîtrisée ou si une infection fait augmenter leur taux de glycémieNote de bas de page 237Note de bas de page 238.

Maladie thyroïdienne

Un dysfonctionnement de la thyroïde après l'accouchement est assez courant et peut se manifester par une hypothyroïdie, une hyperthyroïdie ou une thyroïdite du postpartum. La plupart des femmes présentant de tels troubles peuvent continuer d'allaiter pendant le traitementNote de bas de page 128.

Si les femmes atteintes d'hypothyroïdie suivent un traitement de substitution, elles doivent être réexaminées après l'accouchement pour voir s'il est nécessaire d'ajuster leur traitement. En général, la dose du traitement de substitution de l'hormone thyroïdienne est réduite pour revenir au niveau où elle était avant la grossesseNote de bas de page 239. Si une femme présente une hypothyroïdie non diagnostiquée après l'accouchement, sa production de lait peut être réduite, mais, si elle reçoit un traitement de substitution acceptable, sa production de lait est susceptible d'augmenter fortement et ses symptômes seront soulagésNote de bas de page 128.

L'hyperthyroïdie n'influe pas sur la capacité à allaiter. Cette affection est habituellement traitée par des médicaments antithyroïdiensNote de bas de page 240.

La thyroïdite du postpartum est la forme la plus courante de dysfonctionnement thyroïdien postpartum, qui touche environ 7 % des femmes au cours de la première année suivant l'accouchement. Les symptômes, qui peuvent ne pas être diagnostiqués, sont la fatigue, la dépression et l'angoisse.

Épilepsie (troubles convulsifs)

Dans la plupart des cas, les troubles convulsifs sont tellement bien contrôlés par les médicaments que les crises sont rares; toutes les femmes atteintes d'épilepsie devraient donc être encouragées à allaiter leur bébéNote de bas de page 128. S'il arrivait que la mère éprouve de telles crises, l'allaitement n'est pas contre-indiqué : le risque de faire mal au nourrisson pendant l'allaitement n'est pas plus probable que pendant la tétée au biberon.

Obésité

L'obésité maternelle est associée à des taux inférieurs d'amorce de l'allaitement et d'allaitement exclusif et à une durée d'allaitement plus courte. Les recherches portent à croire que ces taux inférieurs d'allaitement maternel chez les femmes obèses sont dus à une lactogenèse de stade II retardée, à un dysfonctionnement thyroïdien et à des facteurs psychologiquesNote de bas de page 241. Par conséquent, il peut être bénéfique d'offrir aux mères obèses davantage de soutien et de conseils pour leur expliquer comment savoir si leur nourrisson obtient assez de lait, de leur faire des démonstrations des différentes positions d'allaitement, de leur fournir de l'aide pour soutenir les gros seins afin de voir comment le bébé prend le sein et de leur montrer la technique d'assouplissement par pression en sens inverse autour de l'aréole pour permettre une prise du sein plus profonde. Il a été démontré que l'aide d'une consultante en allaitement avait une influence positive sur les résultats d'allaitement chez les femmes obèsesNote de bas de page 241.

Maladies auto-immunes

Maladies inflammatoires chroniques de l'intestin

Les taux de maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI) ont augmenté avec le temps et les taux les plus élevés d'incidence et de prévalence sont enregistrés dans les pays occidentaux, c'est-à-dire l'Europe du Nord, le Canada et l'AustralieNote de bas de page 242.

Bien que des études plus anciennes sur d'autres maladies auto-immunes aient constaté que l'allaitement pouvait être associé à un risque accru de rechute postpartum, des études plus récentes ont conclu que le risque de rechute de la maladie de Crohn diminuait ou restait inchangé chez les mères qui allaitaient par rapport à celles qui n'allaitaient pasNote de bas de page 243Note de bas de page 244Note de bas de page 245.

Lupus érythémateux disséminé

Le lupus érythémateux disséminé est une maladie auto-immune multisystémique qui touche principalement les femmes en âge de procréer, ce qui signifie que les experts en allaitement se doivent de bien connaître cette maladieNote de bas de page 246. La plupart des femmes qui en sont atteintes peuvent allaiter. Comme pour toutes les maladies, le traitement est établi en fonction des besoins de chaque femme. L'innocuité des médicaments administrés pendant l'allaitement doit être prise en considération et pesée par rapport à l'importance de l'allaitement.

Sclérose en plaques

Dans la plupart des cas, les traitements modifiant l'évolution de la maladie qui sont utilisés pour traiter la sclérose en plaques (SP) sont arrêtés avant la conception ou au moment du diagnostic de grossesseNote de bas de page 128. Les femmes devront prendre des décisions éclairées pour ce qui est des médicaments à consommer durant le postpartum et des choix d'alimentation du nourrisson. Les données probantes concernant l'effet de l'allaitement sur les exacerbations postpartum de la SP sont controversées, mais une étude récente a observé que les mères qui allaitaient exclusivement leur bébé pendant les 2 premiers mois après l'accouchement présentaient une amélioration de leur bien-être et un sursis de leur maladie pendant 6 moisNote de bas de page 247.

Même s'il est nécessaire de mener plus de recherches sur l'effet de l'allaitement sur le risque de rechute, une femme atteinte de SP doit recevoir des renseignements fondés sur des données probantes pour qu'elle puisse choisir ce qui lui convient et que ce soutien soit adapté à ces besoinsNote de bas de page 128.

Polyarthrite rhumatoïde

Il est courant, chez les femmes atteintes de polyarthrite rhumatoïde (PR), d'observer une rémission de leurs symptômes pendant la grossesse, puis une rechute après l'accouchementNote de bas de page 128. Ce problème est plus récurrent chez les mères qui allaitent, fort probablement en raison de leur hyperprolactinémie (il a été démontré que la prolactine agit comme un immunostimulateur)Note de bas de page 248Note de bas de page 249. Il n'existe que des études limitées et, pour la plupart, anciennes sur les expériences d'allaitement des femmes atteintes de PR. Ces femmes qui allaitent peuvent se sentir très fatiguées et, même si elles ont besoin de repos, doivent également poursuivre les exercices sur l'amplitude de mouvementsNote de bas de page 250. Les experts en allaitement peuvent aider ces femmes à satisfaire leurs besoins individuels et à consulter leur équipe soignante pour s'assurer qu'elles obtiennent des soins personnalisés.

Femmes présentant une incapacité physique

Chez les femmes présentant une incapacité physique, le soutien à l'allaitement doit se fonder sur leurs buts individuels et leurs capacités. Une approche normalisée des soins à la mère et au nouveau-né ainsi que des évaluations appropriées sont essentielles pour les familles. Grâce à leurs expériences, ces femmes font davantage preuve de créativité pour résoudre leurs problèmesNote de bas de page 128. L'allaitement maternel stimule la confiance et l'estime de soi pour toutes les femmes, en confirmant la capacité de leur corps à nourrir leur bébé.

Bon nombre de femmes atteintes de blessures à la colonne vertébrale allaitent sans difficulté. Toutefois, plus la blessure est élevée et ample, plus des problèmes risquent de survenir. La capacité de fonctionnement normal des seins deviendra apparente au fil du temps en début de postpartum. Aussi est-il important pour la famille et autres aides de soutenir la mère dans ses besoins physiques particuliers et ceux du nourrisson. Les PS peuvent aider les mères à définir leur propre succès en matière d'allaitement compte tenu de leur mobilité et de leur intégrité sensorielle.

Les femmes présentant une incapacité physique trouvent souvent que l'allaitement maternel est plus pratique que l'alimentation au biberon. Toutefois, l'allaitement maternel chez les femmes présentant une incapacité physique risque d'être mal vu. Une sensibilisation des PS peut ici s'avérer nécessaire, et les familles et les mères peuvent avoir besoin de soutien pour surmonter les difficultés éventuelles et allaiter efficacement. L'entraide d'autres femmes présentant une incapacité physique peut souvent être utile pour la mère qui allaite.

Annexe C - Problèmes d'allaitement courants

Mamelons douloureux

Il y a un large consensus clinique sur l'importance d'une position et d'une technique de prise du sein efficaces pour prévenir et guérir les douleurs aux mamelonsNote de bas de page 251Note de bas de page 252. Malgré la pléthore de traitements et de dispositifs pharmacologiques et autres contre les douleurs ou les lésions aux mamelons, il n'existe que peu de preuves de leur efficacité. N'appliquer aucun traitement ou tirer le lait peut être tout aussi bénéfique, voire plus, que d'appliquer un onguentNote de bas de page 251. D'ailleurs, il est avéré que plusieurs traitements des mamelons, comme les pansements occlusifs et les compresses hydrogel, sont potentiellement dangereux et sont à éviter.

Appliquer du lait maternel exprimé sur le mamelon douloureux avant et après chaque tétée peut contribuer à prévenir les douleurs ou à en accélérer la guérisonNote de bas de page 252. Compte tenu de la disponibilité du lait maternel chez les femmes qui allaitent, du coût nul, des composants biologiques et de la recommandation largement répandue en faveur de l'allaitement maternel par les organismes internationaux tels que l'OMS et l'UNICEF, cette technique pourrait être le traitement optimal.

Il est important d'examiner la bouche du nourrisson. Si le frein lingual est attaché à la partie antérieure de la langue, la mobilité de la langue peut être restreinte, causant des lésions aux mamelons. Il n'existe pas de définition normalisée ni de technique d'examen pour diagnostiquer la langue attachée (ankyloglossie)Note de bas de page 253. La SCP, dans l'énoncé L'ankyloglossie et l'allaitement, recommande une frénotomie uniquement si une ankyloglossie marquée est associée à de graves difficultés d'allaitementNote de bas de page 253.

La candidose mammaire, une infection à levures du mamelon, peut également causer des douleurs. Elle est causée par Candida albicans, un organisme symbiotique normalement présent dans la flore intestinale chez 80 % de la population, qui peut devenir invasif dans les bonnes conditions. Les facteurs de risques de candidose mammaire comprennent la prise d'antibiotiques, les antécédents d'infections vaginales à levures et le muguet buccal ou l'érythème fessier à Monilia chez l'enfantNote de bas de page 254Note de bas de page 255.

Le symptôme le plus courant de candidose est une sensation de brûlure ou de douleur profonde ou fulgurante dans le sein touché qui est disproportionnée par rapport aux observations physiques. La douleur peut irradier le long du dermatome T4 en faisant le tour du tronc jusqu'à la base de l'omoplate. Les observations physiques sont un érythème accompagné d'une lichénification, ou desquamation, du centre de l'aréole. L'érythème est délimité par une bordure active bien marquée et, généralement, ne s'élargit pas au-delà de la zone où le bébé prend le sein. Une infection bactérienne secondaire peut se développer. Le diagnostic est clinique, car C. albicans est difficile à mettre en culture dans le lait maternel, étant donné que la lactoferrine présente dans le lait inhibe sa croissanceNote de bas de page 256. Avant d'administrer un traitement par des agents antifongiques, il faut étudier soigneusement les autres causes possibles de douleurs aux mamelons, notamment les spasmes vasculaires ou la maladie de Raynaud, et les traumatismes localisés des mamelons afin de les écarterNote de bas de page 257.

Selon sa gravité, la candidose mammaire peut guérir sans traitement. Les traitements possibles sont un onguent, une crème ou un gel antifongique sur les mamelons ou dans la bouche du nourrisson ou, dans les cas résistants, des médicaments antifongiques par voie orale chez la mère. Des analgésiques peuvent être administrés si les symptômes sont gravesNote de bas de page 258. Étant donné que C. albicans est couramment présent sur la peau et dans l'intestin, il n'est pas nécessaire de jeter le lait qui a été tiré avant le traitementNote de bas de page 259.

Engorgement

Le fait que les seins soient pleins autour du troisième jour après l'accouchement est un signe rassurant de lactation normale. Les deux tiers des femmes environ ressentent au moins des signes modérés d'engorgement ou de gonflement et de distension des seins, habituellement entre le troisième et le cinquième jour après l'accouchementNote de bas de page 192. Allaiter (ou tirer son lait) fréquemment et efficacement et se masser les seins peut réduire les symptômes graves.

En cas d'engorgement, le sein est gonflé, douloureux, brillant et œdémateux avec des zones rouges diffuses. Le mamelon peut être effacé, le lait ne pas couler facilement et le nourrisson avoir du mal à prendre le sein. Les facteurs contributifs comprennent l'amorce retardée de l'allaitement, les tétées pas assez fréquentes ou à durée limitée, la supplémentation, la prise du sein inefficace par le nourrisson, les antécédents de chirurgie des seins ou toute situation entraînant une stase de laitNote de bas de page 54.

La prévention et le traitement de l'engorgement sont importants, car un engorgement non soulagé peut diminuer la production de lait et causer une involution du tissu mammaire. Le moyen le plus efficace de prévenir et de traiter l'engorgement est l'allaitement efficace.

Obstruction des canaux lactifères

Les canaux lactifères bouchés se manifestent habituellement par une zone sensible d'engorgement local ou une grosseur palpable. L'obstruction est souvent associée à des tétées manquées, à la pression de vêtements trop serrés ou à une production de lait trop abondanteNote de bas de page 54.

Pour traiter ce genre de malaise, effectuer des compresses chaudes avant d'allaiter, masser les seins avant et durant l'allaitement, allaiter fréquemment en débutant avec le sein en cause, assurer des tétées régulières et éviter les brassières et vêtements serrésNote de bas de page 54.

Mastite

La mastite se caractérise par une sensibilité, une rougeur et une chaleur localisées et par des symptômes systémiques de fièvre, de malaise et, occasionnellement, de nausées et de vomissementsNote de bas de page 192. Elle apparaît généralement au cours des 6 premières semaines suivant l'accouchement, mais peut se produire à tout moment pendant la lactation. Techniquement, la mastite est une inflammation du sein, qui peut comporter ou non une infection. Il n'est pas rare que le problème commence par un engorgement, puis évolue en une mastite non infectieuse, suivie d'une mastite infectieuseNote de bas de page 192.

La mastite peut également être un précurseur de la formation d'un abcès. Dans ce cas, les symptômes cliniques de la mastite s'améliorent, mais une grosseur douloureuse se développe. Une fois que la grosseur est fluctuante, au bout d'une semaine en général, le traitement se fait par aspiration à l'aiguille, idéalement échoguidée. Chez les patientes qui ne répondent pas à l'aspiration, une intervention chirurgicale peut s'avérer nécessaireNote de bas de page 260.

Comparaison de l'engorgement, de l'obstruction des canaux lactifères et de la mastiteNote de bas de page 54Note de bas de page 128Note de bas de page 192Note de bas de page 257
Symptôme Engorgement Obstruction des canaux lactifères Mastite

Apparition

Progressive – habituellement 3 à 5 jours après l'accouchement ou en cas d'arrêt soudain de l'allaitement ou du tirage du lait.

Progressive – habituellement en quelques heures.

Soudaine – après 8 à 10 jours.

Siège

Bilatéral

Unilatéral

Généralement unilatéral, peut être bilatéral en cas d'infection streptococcique

Gonflement et chaleur

Chaleur et sensation d'engorgement généralisées, seins gonflés, douloureux, brillants et œdémateux avec des zones rouges diffuses. Le mamelon peut être effacé, le lait ne pas couler facilement et le nourrisson avoir du mal à prendre le sein.

 

Rougeur, chaleur et enflure localisées. Peut toucher une partie du sein ou le sein entier. Présence d'un érythème et de douleur. Peut s'accompagner d'une induration ou d'une grosseur inflammatoire.

Douleur

Généralisée

Légère, localisée

Intense, mais localisée

Température corporelle

< 38,4 ᵒC

< 38,4 ᵒC

Associée à une fièvre > 38,4 ᵒC

Symptômes systémiques

Se sent bien

Se sent bien

Symptômes de la grippe

Cause

Tétées peu fréquentes ou inefficaces, supplémentation inutile, ou toute affection causant une stase de lait.

Cause particulière inconnue, mais pouvant être due à un drainage inadéquat des seins (peut-être à cause de tétées manquées, de vêtements trop serrés ou d'une production de lait trop abondante) .

Mamelons abîmés et douloureux ou drainage inadéquat des seins.

Traitement

Continuer d'allaiter. Prendre une douche chaude, appliquer des compresses chaudes ou faire tremper ses seins avant d'allaiter, cela peut faciliter le réflexe d'éjection du lait.

Masser doucement le sein et exprimer manuellement le lait ou le colostrum pour assouplir l'aréole et faciliter la prise du sein avant d'allaiter.

Appliquer des compresses froides entre les tétées réduit l'œdème et peut procurer du confort.

Allaiter fréquemment, en commençant par le sein engorgé, peut soulager l'engorgement.

Des médicaments anti-inflammatoires compatibles avec l'allaitement maternel peuvent être nécessaires.

Continuer d'allaiter. Adopter différentes positions pour allaiter, par exemple en plaçant le menton ou le nez du nourrisson près de la zone bouchée, allaiter fréquemment et efficacement et tirer manuellement le lait, au besoin.

Masser la zone du canal lactifère bouché après les tétées.

Exclure la présence d'une ampoule de lait à la surface du mamelon. Dans les cas extrêmes, l'ampoule peut être drainée.

Continuer d'allaiter. Si l'allaitement est trop douloureux, exprimer le lait à la main ou au tire-lait.

Commencer d'allaiter du côté touché. Si ce côté est trop douloureux, commencer du côté non touché jusqu'à la montée de lait, puis changer de côté.

Un traitement antibiotique peut être nécessaire.

Une récidive au même endroit justifie une évaluation plus poussée pour écarter la possibilité d'une grosseur sous-jacente ou d'une autre anomalie.

Ictère

Il est important de comprendre l'interaction entre l'ictère (aussi appelé jaunisse) et l'allaitement maternel. Les nouveau-nés qui présentent un ictère peuvent mal se nourrir et, à l'inverse, les nouveau-nés qui se nourrissent mal risquent d'être atteints d'un ictère (« ictère de jeûne » du nouveau-né)Note de bas de page 128. Tous les nourrissons présentant un ictère doivent être soigneusement examinés par un PS expérimenté afin d'en déterminer la cause et de voir si un traitement est requis.

Dans les cas où une photothérapie est requise, la plupart des bébés peuvent être traités au chevet de la mère – les mères et les bébés devraient rester ensemble autant que possible afin de veiller à ce que l'allaitement ne soit pas compromis, car la SCP recommande de poursuivre l'allaitement pendant la photothérapie (énoncé de la SCP sur la jaunisse)Note de bas de page 3Note de bas de page 137. Si le nourrisson ne tète pas efficacement au sein, il est important d'aider la mère à tirer son lait pour le bébé. De même, si les bébés sont hospitalisés de nouveau, des dispositions doivent être prises pour que les mères puissent rester avec leur bébé afin d'encourager la poursuite de l'allaitement.

Les Lignes directrices pour la détection, la prise en charge et la prévention de l'hyperbilirubinémie chez les nouveau-nés à terme et peu prématurés de la SCP et l'énoncé La nutrition du nourrisson né à terme et en santé : Recommandations de la naissance à six mois fournissent des recommandations sur l'examen et le suivi des nourrissons.

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