Taux de demandes de prestations pour un syndrome du canal carpien, une épicondylite et une affection de la coiffe des rotateurs chez des travailleurs ontariens en 1997

Vol 25 No 2, 2004

Dianne Zakaria

Résumé

La présente étude avait premièrement pour objectif d'établir les taux bruts et spécifiques des premières demandes de prestations permises pour du temps perdu en raison d'un syndrome du canal carpien (SCC), d'une épicondylite et d'un syndrome/d'une déchirure de la coiffe des rotateurs (SCR/DCR) chez les travailleurs ontariens en 1997. Le deuxième objectif était de déterminer si les résultats liés à ces diagnostics concordaient avec les constats relatifs à tous les microtraumatismes répétés touchant une partie précise du membre supérieur. Pour établir les taux, nous avons utilisé le nombre de demandes de prestations et les estimations pour les groupes à risque tirés, respectivement, des bases de données de la Commission de la sécurité professionnelle et de l'assurance contre les accidents du travail de l'Ontario et de l'Enquête sur la population active. Nous avons utilisé un indice de prévention pour classer par ordre de priorité les professions aux fins de l'intervention. Un déplacement de l'atteinte en direction de l'extrémité proximale du membre supérieur était accompagné d'une diminution des taux selon le sexe. Le rapport des taux femmes:hommes déclinait de façon similaire, chutant de 1,61 pour les demandes de prestations liées au SCC, à 0,47 pour le SCR/DCR. Les catégories professionnelles «textile, fourrure et cuir» et «autres usineurs» obtenaient fréquemment les taux ou les indices de prévention les plus élevés pour les deux sexes et l'ensemble des diagnostics. Les observations selon le sexe concordaient avec les constats relatifs à la partie du membre supérieur ayant fait l'objet d'un rapport antérieur.

Mots clés : coiffe des rotateurs; différences selon le sexe; épicondylite; indemnisation des accidentés du travail; indice de prévention; syndrome du canal carpien; taux de demandes de prestations

Introduction

Les demandes de prestations pour des microtraumatismes répétés du membre supérieur (MTRMS) d'origine professionnelle sont plus coûteuses et invalidantes que celles concernant des problèmes aigus au niveau du membre supérieur1,2 ou que les demandes faites à la suite d'accidents du travail en général3,5. En outre, les diagnostics qui sont généralement associés à une installation n progressive ainsi qu'à de symptômes caractéristiques et à des signes objectifs à l'examen physique, comme le syndrome du canal carpien (SCC), l'épicondylite, le syndrome de la coiffe des rotateurs (SCR) et la déchirure de la coiffe des rotateurs (RCT)6,7, peuvent être plus coûteux et invalidants que des affections d'installation progressive moins bien définies sur le plan clinique, comme la myalgie1,4,8. C'est le SCC qui semble le plus invalidant. Selon les données publiées par le Bureau of Labor Statistics des États-Unis sur les lésions et les maladies ayant entraîné la perte d'heures de travail dans le secteur privé en 2001, le SCC a été à l'origine du nombre médian le plus élevé de jours d'absentéisme, soit 25 jours; venaient ensuite les fractures (21 jours) et les amputations (18 jours) (http://www.bls.gov/ iif/home.htm, données publiées le jeudi 27 mars 2003).

Les bases de données sur l'indemnisation des accidentés du travail permettent d'exercer une surveillance des MTRMS ou de certains diagnostics d'origine professionnelle. Ces bases de données présentent de nombreuses limites9, mais elles permettent d'avoir accès facilement à des données à l'échelle de la population qui peuvent servir à évaluer les coûts, à cibler les efforts de recherche et de prévention et à évaluer les activités de prévention ou de lutte10-15. Dans une étude antérieure, par exemple, nous avons examiné le taux de demandes de prestations certaines et certaines + possibles pour des microtraumatismes répétés chez des travailleurs ontariens assurés par la Commission de la sécurité professionnelle et de l'assurance contre les accidents du travail de l'Ontario durant l'année civile 1997 16. Les parties du corps utilisées étaient les suivantes : «cou et épaule/épaule et haut du bras», «coude et avant-bras», et «poignet et main». Il a fallu, pour ce faire, avoir recours à un algorithme d'extraction utilisant les codes relatifs à «la partie du corps», à «l'événement ou l'exposition» et à la «nature de la lésion» pour classer les demandes de prestations dans une des trois catégories mutuellement exclusives : certaines, possibles et non-MTRMS17. Il se peut que la recherche de diagnostics bien définis sur le plan clinique, généralement associés à une installation progressive, permette d'obtenir la même information en ayant recours à une méthode d'extraction plus simple, fondée sur la «nature de la lésion». Toutefois, si les résultats obtenus au moyen des deux méthodes d'extraction diffèrent, les résultats des recherches ayant trait à des parties du membre supérieur ne pourraient être appliqués aux diagnostics précis plus coûteux et invalidants intéressant ces parties, et inversement.

Par conséquent, la présente recherche visait d'abord à estimer les taux bruts et spécifiques des demandes de prestations pour un SCC, une épicondylite et un SCR/DCR chez les travailleurs assurés par la Commission de la sécurité professionnelle et de l'assurance contre les accidents du travail de l'Ontario durant l'année civile 1997. Elle visait en second lieu à déterminer si un algorithme d'extraction simple, utilisant des diagnostics bien définis sur le plan clinique comme variables de substitution pour des microtraumatismes répétés intéressant spécifiquement une partie du membre supérieur, permettait d'obtenir des résultats concordant avec ceux obtenus dans le passé au moyen d'un algorithme d'extraction plus complexe des microtraumatismes répétés.

TABLEAU 1
Codes relatifs à l'événement ou à l'exposition selon la nature de la lésion
  Distribution en %
Syndrome du canal carpien (n = 1 167)
mouvement répétitif, n.c.a. 34,45
déplacer de façon répétée objet, sauf outil 24,94
utilisation répétitive d'outils 18,59
dactylographie ou entrée au clavier 11,40
mouvement répétitif, n.c.a. 2,57
autre 8,05
Épicondylite (n = 638)
déplacer de façon répétée objet, sauf outil 35,42
mouvement répétitif, n.c.a. 32,13
uutilisation répétitive d'outils 14,89
dactylographie ou entrée au clavier 4,55
mouvement répétitif, n.p. 3,29
effort excessif, n.c.a. 3,29
autre 6,43
Syndrome/déchirure de la coiffe des rotateurs (n = 208)
effort excessif, n.c.a. 25,96
effort excessif en soulevant quelque chose 19,23
chute sur le plancher, passage, autre surface 7,69
effort excessif en tirant, poussant objets 7,21
mouvement répétitif, n.c.a. 6,25
réaction du corps et effort, n.c.a. 5,29
déplacer de façon répétée objet, sauf outil 4,81
frappé par un objet qui tombe 2,88
réaction du corps, n.c.a. 2,88
effort excessif en tenant, transportant objet 2,40
se pencher, grimper, ramper, s'étirer 2,40
autres efforts excessifs 0,96
autres mouvements répétitifs 2,88
autres événements traumatiques 9,13

Matériel et méthodologie

Nous avons obtenu de la Commission de la sécurité professionnelle et de l'assurance contre les accidents du travail de l'Ontario de l'information sur le sexe, l'âge, «la partie du corps», «l'événement ou l'exposition», «la nature de la lésion» et la profession pour toutes les premières demandes de prestations permises pour du temps perdu présentées par des Ontariens de 15 ans ou plus relativement à une lésion ou une maladie survenue au cours de l'année civile 1997 (105 556). Une première demande de prestations permise est une nouvelle demande de prestations acceptée et enregistrée pour une lésion ou une maladie non signalée auparavant, et le temps perdu renvoie à la perte de rémunération.18

Nous avons extrait les demandes de prestations accompagnées des codes suivants de la norme Z795-96, Codage des données sur les accidents de travail et les maladies professionnelles : «12410 syndrome du canal carpien»; «17393 épicondylite»; «17391 syndrome de la coiffe des rotateurs»; et « 02101 déchirure de la coiffe des rotateurs». Nous avons combiné le SCR et la DCT pour deux raisons. Premièrement, nous n'avons relevé qu'un petit nombre de demandes de prestations pour un SCR (n = 24). Deuxièmement, la distinction entre une installation progressive ou soudaine n'est pas toujours évidente dans le cas des demandes de prestations pour une DCR. Les distributions concernant «l'événement ou l'exposition», qui décrivent la manière dont la lésion ou la maladie s'est produite ou a été infligée par la source identifiée10, ont été présentées selon la «nature de la lésion». Nous avons comparé les données démographiques dans les trois catégories «nature de la lésion», au moyen de l'analyse de la variance et du test de chi carré. Lorsque l'analyse de la variance faisait ressortir un effet statistiquement significatif (a = 0,05), nous utilisions le test de comparaisons multiples de Tukey pour déterminer quels étaient les groupes différant de manière significative.

TABLEAU 2
Statistiques descriptives relatives aux demandes de prestations pour un syndrome du canal carpien, une épicondylite et un syndrome/une déchirure de la coiffe des rotateurs
Caractéristique SCC n = 1 167 Épicondylite n = 638 SCR/DCR n = 208
% Hommes 46,10 54,86 74,52
Âge moyen, années (ET) 40,66 (9,37) 40,62 (8,53) 43,95 (11,69)
médian, années 40,00 40,00 44,00
Âge (%)
15-24 ans 4,63 3,76 3,37
25-34 21,08 20,53 20,67
35-44 40,36 42,63 27,40
45-54 25,96 27,74 28,37
55 et plus 7,88 5,17 20,19
inconnu 0,09 0,16 0,00

Remarque : Seules les premières demandes de prestations permises pour du temps perdu ont été prises en compte. SCC = syndrome du canal carpien; SCR = syndrome de la coiffe des rotateurs; DCR = déchirure de la coiffe des rotateurs.

Étant donné que la Commission de la sécurité professionnelle et de l'assurance contre les accidents du travail de l'Ontario et l'Enquête canadienne sur la population active de 1997 ont recueilli de l'information sur le sexe, l'âge et la profession, nous avons établi les taux bruts et spécifiques en combinant le nombre de demandes de prestations et les estimations pour les groupes à risque tirés, respectivement, de ces deux sources de données. Les estimations pour les groupes «à risque» sont tirées de Zakaria et coll.19. En résumé, le processus consistait à extraire la classe de travailleurs la plus susceptible d'être assurée par la Commission de la sécurité professionnelle et de l'assurance contre les accidents du travail de l'Ontario et à utiliser les heures réelles travaillées pour calculer les équivalents temps plein (ETP) «à risque». Les catégories professionnelles étaient celles de l'Enquête canadienne sur la population active de 1997, lesquelles reposaient sur la Classification nationale des professions de Statistique Canada (édition de 1980)20. Étant donné que les taux directement standardisés pour l'âge selon le sexe, la «nature de la lésion» et la profession ont donné des résultats qui concordaient généralement avec les taux non standardisés, ils ne seront pas présentés.

Les erreurs-types des taux ont été calculées conformément à la méthode d'Armitage et Berry21 et ont servi à l'établissement des IC à 95 % standard. Nous avons utilisé la régression de Poisson pour déterminer les interactions entre le sexe, l'âge et la «nature de la lésion»22.

Enfin, vu que le fait d'axer les activités d'intervention sur les professions à plus haut risque aura peu de chances de réduire le nombre de demandes de prestations si la population «à risque» est de taille réduite, nous avons utilisé un indice de prévention pour classer par ordre de priorité les professions aux fins de l'intervention 4. Pour chaque «nature de la lésion», toutes les catégories professionnelles ont été classées d'après la fréquence des demandes de prestations et le taux de demandes de prestations. L'indice de prévention fait la moyenne entre ces deux rangs. Par exemple, une catégorie professionnelle qui arrive au premier rang sur le plan de la fréquence des demandes de prestations et du taux de demandes de prestations aura un indice de prévention de un, commandant une attention et des ressources accrues dans une approche axée sur la santé de la population et la santé publique. L'indice de prévention ne fournit toutefois aucune information sur la faisabilité ou la réussite éventuelle des interventions.

Résultats

Au tableau 1, les codes relatifs à «l'événement ou l'exposition» sont présentés selon la «nature de la lésion». Plus de 90 % des demandes de prestations pour un SCC et une épicondylite étaient associées aux mouvements répétitifs. Quatrevingts pour cent des demandes pour un SCR/DCR étaient associées à des «événements ou expositions» non traumatiques, mettant principalement en cause l'effort excessif et les mouvements répétitifs. Parmi les 24 demandes de prestations portant le code du SCR, 21 (88 %) étaient associées aux mouvements répétitifs et aucune n'était traumatique.

TABLEAU 3
Taux bruts et taux selon le sexe des demandes de prestations pour un syndrome du canal carpien (SCC), une épicondylite et un syndrome/une déchirure de la coiffe des rotateurs chez les travailleurs ontariens en 1997
Syndrome Les deux sexes Femmes Hommes TR Femmes: Hommes TR
SCC a29,07 (27,31, 30,83) 37,22 (34,22, 40,21) 23,15 (21,14, 25,16) 1,61
Épicondylite 15,89 (14,62, 17,17) 17,04 (15,04, 19,04) 15,06 (13,45, 16,67) 1,13
SCR/DCR 5,18 (4,47, 5,89) 3,14 (2,29, 3,98) 6,67 (5,61, 7,73) 0,47

Remarque : Seules les premières demandes de prestations permises pour du temps perdu ont été prises en compte. SCC = syndrome du canal carpien; SCR = syndrome de la coiffe des rotateurs; DCR = déchirure de la coiffe des rotateurs; TR = taux relatif. aTaux pour 100 000 équivalents temps plein (1 équivalent temps plein = 50 semaines/année à raison de 40 heures/semaine = 2 000 heures); IC à 95 %.

Les caractéristiques liées au sexe et à l'âge sont exposées au tableau 2, selon la «nature de la lésion». Une comparaison entre le SCC, l'épicondylite et le SCR/DCR met en relief une augmentation de la proportion de demandes de prestations chez les hommes à mesure que l'atteinte se rapproche de l'extrémité proximale du membre supérieur ( x2 = 60,5726, dl = 2, p < 0,0001). Nous avons observé une variation significative de l'âge moyen selon la «nature de la lésion» (F = 11,53, dl = 2, 2008, p < 0,0001). Le test de comparaisons multiples de Tukey (a = 0,05) montre que l'âge moyen des demandeurs pour un SCR/une DCR était nettement plus élevé que celui des demandeurs pour un SCC ou une épicondylite.

FIGURE 1
Taux selon l'âge de demandes de prestations pour un syndrome du canal carpien (SCC), une épicondylite et un syndrome/une déchirure de la coiffe des rotateurs (SCR/DCR) chez les travailleurs ontariens en 1997. Les taux sont exprimés pour 100 000 équivalents temps plein (ETP). Un quivalent temps plein équivaut à 2 000 heures travaillées (50 semaines/année, à raison de 40 heures/semaine).

figure 1

Les taux de demandes de prestations selon le sexe (tableau 3) diminuaient à mesure que l'atteinte se rapprochait de l'extrémité proximale du membre supérieur. De façon similaire, le rapport des taux femmes:hommes chutait de 1,61 pour le SCC à 0,47 pour le SCR/DCR.

Un examen des taux selon le sexe (figures 1 et 2) a fait ressortir, dans le cas du SCC et de l'épicondylite, une relation parabolique entre l'âge et le taux pour les deux sexes. Les taux ont généralement culminé dans le groupe des 35 à 44 ans ou le groupe des 45 à 54 ans. Dans le cas du SCR/DCR, le taux s'élevait généralement avec l'âge, en particulier chez les hommes de 55 ans et plus. La régression de Poisson utilisant des renseignements détaillés sur le nombre de demandes de prestations selon le sexe, la «nature de la lésion» et l'âge et les estimations pour les groupes «à risque» a mis en évidence des interactions significatives entre le sexe et la nature de la lésion, le sexe et l'âge et l'âge et la nature de la lésion( a = 0.05).

Les professions présentant les taux et les indices de prévention les plus élevés selon le sexe et la «nature de la lésion» sont indiquées au tableau 4. Les catégories professionnelles «textile, fourrure et cuir», «autres usineurs» et «autre personnel d'exploitation des transports» obtenaient fréquemment les taux les plus élevés pour les deux sexes et toutes les catégories «nature de la lésion». Les catégories professionnelles «textile, fourrure et cuir», «autres usineurs» et «travailleurs de l'industrie des aliments et boissons et travailleurs assimilés» obtenaient fréquemment les taux les plus élevés pour les deux sexes et toutes les catégories «nature de la lésion». Chez les hommes, l'indice de prévention le plus élevé était constamment relevé dans la catégorie «  produits métalliques, n.c.a » pour toutes les catégories «nature de la lésion». La liste des professions appartenant à ces catégories professionnelles figure au tableau 5. On observait une plus grande concordance des professions présentant les plus hauts taux pour les deux sexes dans le cas d'une «nature de la lésion» particulière, que pour tous les catégories «nature de la lésion» dans le cas d'un sexe donné. Néanmoins, l'effet du sexe n'était pas constant pour toutes les catégories «nature de la lésion» ou les catégories professionnelles au sein d'une «nature de la lésion» donnée.

FIGURE 2
Taux selon le sexe et l'âge de demandes de prestations pour un syndrome du canal carpien (SCC), une épicondylite et un syndrome/une déchirure de la coiffe des rotateurs (SCR/DCR) chez les travailleurs ontariens en 1997. Les taux sont exprimés pour 100 000 équivalents temps plein (ETP). Un équivalent temps plein équivaut à 2 000 heures travaillées (50 semaines/année, à raison de 40 heures/semaine).

figure 2

Analyse

D'autres études portant sur l'indemnisation des accidentés du travail ont fait ressortir une baisse de la proportion de demandes de prestations chez les femmes à mesure que l'atteinte se rapproche de l'extrémité proximale du membre supérieur4; un taux plus élevé de SCC chez les femmes que chez les hommes11,23,24; une diminution du rapport des taux femmes:hommes à mesure que l'atteinte se rapproche de l'extrémité proximale du membre supérieur24; une relation parabolique entre l'âge et le taux de SCC 23,24. Parmi les raisons pouvant expliquer ces différences selon le sexe, citons le fait que les professions n'étaient pas réparties de la même façon chez les hommes et chez les femmes16; la séparation des tâches pour une même appellation d'emploi 25,26et de nombreux autres facteurs biologiques et sociaux qui n'ont pas été abordés dans la présente étude9. En fait, les taux de SCC chez les femmes étaient comparables à ceux observés chez les hommes dans les professions où les niveaux d'exposition étaient comparables pour les deux sexes27. Parmi les raisons susceptibles d'expliquer la relation parabolique observée entre les taux de demandes de prestations pour un SCC et une épicondylite et l'âge figuraient l'effet du travailleur survivant en bonne santé28-30; le passage à des emplois physiquement moins exigeants à mesure qu'augmente l'ancienneté; ou les politiques de la Commission de la sécurité professionnelle et de l'assurance contre les accidents du travail de l'Ontario. Ainsi, lorsqu'une demande de prestations a été établie, les récurrences ou les troubles associés doivent être consignés sur la demande de prestations établie au départ et, par conséquent, ne seraient pas pris en compte dans les analyses des premières demandes de prestations permises pour du temps perdu18.

Il est difficile d'effectuer une comparaison directe entre les taux de demandes de prestations pour un SCC, une épicondylite et un SCR/DCR d'origine professionnelle et les taux de demandes d'indemnisation des accidentés du travail signalés dans le passé, étant donné que la présente étude porte sur les demandes de prestations pour du temps perdu, alors que les études antérieures s'intéressaient à toutes les demandes de prestations1,4,11,23,24,31. Toutefois, le Bureau of Labor Statistics estime que le taux d'incidence du SCC d'origine professionnelle ayant entraîné des jours d'absentéisme était de 3,0 pour 10 000 ETP dans le secteur privé en 2001 (http://www.bls.gov/iif/home.htm, données publiées le jeudi 27 mars 2003). Ce chiffre est comparable à celui de 2,9 pour 10 000 ETP obtenu dans la présente étude.

Bien que la méthode de classement des professions ou des industries varie d'une étude à l'autre, certaines concordances ont été observées entre les professions à haut risque. Dans une étude antérieure, par exemple, les fonctions suivantes ont été jugées à risque élevé de SCC : ouvriers en broyage, meulage, lustrage et polissage; bouchers et découpeurs de viande; opérateurs de machines à coudre les produits en textile23; travailleurs des usines de conditionnement des mollusques et crustacés; marchands de viande/volaille; travailleurs des usines de transformation; travailleurs des conserveries du poisson11; ouvriers au traitement de la volaille; ouvriers des usines de conditionnement de la viande31. Ces observations semblent concorder avec les catégories professionnelles jugées à risque élevé de SCC dans la présente étude : «textile, fourrure et cuir», «travailleurs de l'industrie des aliments et boissons» et «autres usineurs» (tableaux 4 et 5).

Les constations relatives au SCC et à l'épicondylite étaient très semblables aux observations antérieures concernant, respectivement, les microtraumatismes répétés «du poignet et de la main» et «du coude et de l'avantbras» 16. On pourrait s'attendre à ce que «la nature de la lésion» soit un SCC dans 59 % de demandes de prestations certaines pour des microtraumatismes répétés «du poignet et de la main», et à ce qu'elle soit une épicondylite dans 69 % des demandes de prestations certaines pour des microtraumatismes répétés «du coude et de l'avantbras» (observations non publiées). Toutefois, les observations concernant les demandes de prestations pour un SCR/une DCR concordaient avec celles ayant trait aux demandes certaines + possibles pour des microtraumatismes répétés «du cou et de l'épaule/de l'épaule et du haut du bras», en dépit du fait que le SCR ou la DCR ne constituait la « nature de la lésion » que dans seulement 3,4 pour cent de ces dernières demandes. Parmi les autres raisons pouvant expliquer la concordance entre les algorithmes d'extraction figurent une erreur de classification de la «nature de la lésion» ou une étiologie commune pour des troubles touchant exclusivement une région anatomique.

TABLEAU 5
Description des catégories professionnelles
Articles en textile, en fourrure et en cuir Modeleurs, traceurs et coupeurs; tailleurs et couturiers; fourreurs; modistes et fabricants de chapeaux; cordonniers et travailleurs de la chaussure; rembourreurs; opérateurs de machines à coudre
Autres usineurs Ajusteurs-outilleurs; machinistes et régleurs de machines-outils; conducteurs de machines-outils ; modeleurs sur bois; scieurs de bois et travailleurs assimilés, n.c.a.; planeurs, tourneurs, façonneurs et travailleurs assimilés du bois; ponceurs de bois; ouvriers en taillage et en modelage de l'argile, du verre, de la pierre; ouvriers en abrasion et polissage de l'argile, du verre, de la pierre; graveurs, acidograveurs et travailleurs assimilés, n.c.a.; limeurs, meuleurs, lustreurs, polisseurs et nettoyeurs, n.c.a; modeleurs et mouleurs, n.c.a.; inspecteurs, vérificateurs, trieurs et échantillonneurs de l'usinage de produits, n.c.a.
Autre personnel d'exploitation des transports Pilotes d'avions, navigateurs et mécaniciens navigants; personnel de soutien des transports aériens; personnel d'exploitation des transports aériens, n.c.a.; mécaniciens et chauffeurs de locomotive; chefs de train et serrefreins; personnel de soutien des transports ferroviaires; personnel d'exploitation des transports ferroviaires, n.c.a.; officiers de pont; officiers mécaniciens de navire; matelots de pont; personnel de chaufferie et de chambre des machines; personnel d'exploitation des transports maritimes, n.c.a.; conducteurs de métro et tramways; mécaniciens et conducteurs de locomotive sauf transport ferroviaire; autre personnel d'exploitation des transports, n.c.a.
Travailleurs de l'industrie des aliments et boissons et travailleurs assimilés Meuniers; boulangers, pâtissiers, confiseurs et travailleurs assimilés; travailleurs des abattoirs, conserveries et usines de conditionnement de la viande; travailleurs des conserveries et usines de conditionnement du poisson; ouvriers en conservation, mise en boîte et emballage de fruits et légumes; ouvriers au traitement de produits laitiers et travailleurs assimilés; ouvriers au traitement du sucre et travailleurs assimilés; inspecteurs, vérificateurs, trieurs et échantillonneurs de l'industrie des aliments et boissons et produits assimilés
Produits métalliques, n.c.a Fabricants et monteurs de moteurs et matériel connexe, n.c.a.; fabricants et monteurs de véhicules automobiles, n.c.a.; fabricants et monteurs d'aéronefs, n.c.a.; fabricants et monteurs de machines industrielles, agricoles, de construction et autres, n.c.a.; fabricants et monteurs de machines de bureau, n.c.a.; inspecteurs, vérificateurs, trieurs et échantillonneurs de la fabrication et du montage de produits métalliques, n.c.a.; fabricants et monteurs de machines de bureau, n.c.a.; fabricants et monteurs d'instruments de précision et de matériel connexe, n.c.a.
Remarque : n.c.a. = non classé ailleurs

Il est difficile de comparer les taux de demandes de prestations pour des diagnostics précis d'origine professionnelle avec les taux dans la population générale en raison du fait que les demandes sont liées à du temps perdu et de la rareté des données sur l'ensemble de la population. Comparativement aux taux de SCC relevés dans la présente étude, les taux d'incidence sont beaucoup plus élevés dans la population générale32,33; ils culminent dans les catégories plus âgées32-34; et l'âge moyen au moment du diagnostic est plus élevé33,34. Toutefois, le risque semble plus élevé chez les femmes que chez les hommes dans l'ensemble de la population 32-34. De façon similaire, nos observations concernant le SCR/DCR contredisent les études en population générale selon lesquelles les affections du cou et de l'épaule sont plus répandues chez les femmes que chez les hommes, mais concordent avec l'augmentation de l'incidence des problèmes au niveau du cou et de l'épaule avec l'âge 35. Ces comparaisons donnent à penser que l'étiologie des troubles liés à un diagnostic précis d'origine professionnelle pourrait n'être pas la même que dans la population générale.

Limites

Les limites de la présente étude ont déjà été examinées de manière approfondie16, aussi nous contenterons-nous d'un bref survol. Tout d'abord, la spécificité des catégories professionnelles était limitée par le niveau de détail utilisé dans l'Enquête sur la population active. Certaines professions à risque élevé de SCC, d'épicondylite ou de SCR/DCR peuvent donc ne pas être identifiées à cause de l'agrégation des données, mais un risque élevé qui persiste malgré l'agrégation mérite certainement d'être examiné plus à fond. Deuxièmement, l'exposition a été mesurée à l'aide des grandes catégories professionnelles. Par conséquent, la présente étude ne permet pas d'identifier les facteurs de risque de SCC, d'épicondylite ou de SCR/DCR, mais plutôt les catégories professionnelles à risque élevé. Troisièmement, les premières demandes de prestations permises pour du temps perdu ont té utilisées parce que seules les premières étaient codées de manière détaillée. Les taux rendent ainsi compte des traumatismes assez importants pour entraîner une perte de revenus. Il est donc possible que des catégories professionnelles identifiées comme étant à faible risque puissent être associées à un nombre important de demandes de prestations pour des MTRMS qui n'entraînent pas de perte de revenus. Quatrièmement, à mesure que les taux devenaient de plus en plus spécifiques, la stabilité était amoindrie à cause du nombre décroissant d'événements et des estimations moins élevées de la population à risque36. Une solution à ce problème consisterait à combiner les données d'années civiles consécutives. Enfin, des études antérieures ont mis en évidence une importante sous-déclaration des microtraumatismes répétés du membre supérieur37-39. Si les cas déclarés de SCC, d'épicondylite et de SCR/DCR ne sont pas représentatifs de l'ensemble de ces lésions, cela pourrait entraîner un biais.

Conclusions

Les demandes de prestations pour un SCC, une épicondylite et un SCR/DCR présentent des répartitions différentes selon le sexe, l'âge et l'événement ou l'exposition. Dans le cas des SCR/DCR, les demandeurs étaient surtout de sexe masculin, d'âge avancé et avaient subi des «événements ou des expositions» liés à un effort excessif. Les taux de demandes de prestations selon le sexe et les rapports de taux femmes:hommes diminuaient à mesure que l'atteinte se rapprochait de l'extrémité proximale du membre supérieur. Les catégories professionnelles «textile, fourrure et cuir» et «autres usineurs» obtenaient fréquemment les taux ou les indices de prévention les plus élevés pour les deux sexes et toutes les catégories «nature de la lésion» et devraient toutes deux faire l'objet d'une étude plus approfondie. Un algorithme d'extraction simple, utilisant des diagnostics bien définis sur le plan clinique comme variables de substitution pour des microtraumatismes répétés intéressant spécifiquement une partie du membre supérieur, a permis d'obtenir des résultats concordant avec ceux obtenus dans le passé au moyen d'un algorithme d'extraction plus complexe des microtraumatismes répétés.

Références

  1. Silverstein B, Welp E, Nelson N, Kalat J. Claims incidence of work-related disorders of the upper extremities: Washington State, 1987 through 1995. Am J Public Health 1998; 88:1827-33.
  2. Yassi A, Sprout J, Tate R. Upper limb repetitive strain injuries in Manitoba. Am J Ind Med 1996;30:461-72.
  3. Hashemi L, Webster B, Clancy E, Courtney T. Length of disability and cost of work-related musculoskeletal disorders of the upper extremity. J Occup Environ Med 1998; 40(3):261-9.
  4. Silverstein B, Viikari-Juntura E, Kalat J. Use of a prevention index to identify industries at high risk for work-related musculoskeletal disorders of the neck, back, and upper extremity in Washington State, 1990-1998. Am J Ind Med 2002;41:149-69.
  5. Webster B, Snook S. The cost of compensable upper extremity cumulative trauma disorders. J Occup Med 1994; 36(7):713-17.
  6. Harrington J, Carter J, Birrel L, Gompertz D. Surveillance case definitions for work related upper limb pain syndromes. Occup Environ Med 1998;55:264-71.
  7. Marx R, Bombardier C, Wright J. What do we know about the reliability and validity of physical examination tests used to examine the upper extremity. J Hand Surg (Am) 1999;24:185-93.
  8. Beaton D. Examining the clinical course of work-related musculoskeletal disorders of the upper extremity using the Ontario workers' compensation board administrative database. Toronto: University of Toronto, 1995.
  9. Zakaria D, Robertson J, MacDermid J, Hartford K, Koval J. Work-related cumulative trauma disorders of the upper extremity: Navigating the epidemiologic literature. Am J Ind Med 2002;42(3):258-69.
  10. Association canadienne de normalisation. Z795-96: Codage des données sur les accidents de travail et les maladies professionnelles. Etobicoke, Ontario : Association canadienne de normalisation, 1996.
  11. Franklin G, Haug J, Heyer N, Checkoway H, Peck N. Occupational carpal tunnel syndrome in Washington state, 1984-1988. Am J Public Health 1991;81:741-6.
  12. Muldoon J, Wintermeyer L, Eure J et coll. State activities for surveillance of occupational disease and injury, 1985. MMWR 1987;36: 7-12.
  13. Saleh S, Fuortes L, Vaughn T, Bauer E. Epidemiology of occupational injuries and illnesses in a university population: a focus on age and gender differences. Am J Ind Med 2001;39:581-6.
  14. Schwartz E. Use of workers' compensation claims for surveillance of work-related illness-New Hampshire, January 1986-March 1987. MMWR 1987;36:713-20.
  15. Tanaka S, Seligman P, Halperin W et al. Use of workers' compensation claims data for surveillance of cumulative trauma disorders. J Occup Med 1988;30(6):488-92.
  16. Zakaria D, Robertson J, Koval J, MacDermid J, Hartford K. Fréquence des demandes de prestations pour des microtraumatismes répétés du membre supérieur chez les travailleurs ontariens en 1997. Maladies chroniques au Canada 2004;25(1):22-31.
  17. Zakaria D, Mustard C, Robertson J et al. Identifying cumulative trauma disorders of the upper extremity in workers' compensation databases. Am J Ind Med 2003, 43:507-18.
  18. Commission de la sécurité professionnelle et de l'assurance contre les accidents du travail. Politique opérationnelle. Toronto, Ontario : Commission de la sécurité professionnelle et de l'assurance contre les accidents du travail, 1998.
  19. Zakaria D, Robertson J, MacDermid J, Hartford K, Koval J. Estimation de la taille de la population à risque de lésions ou de maladies professionnelles couvertes par la Commission de la sécurité professionnelle et de l'assurance contre les accidents du travail. Maladies chroniques au Canada 2002; 23(1):17-21.
  20. Statistique Canada. Classification type des professions 1980. Ottawa, Ontario : Division des normes, 1981.
  21. Armitage P, Berry G. Statistical methods in medical research. 3rd ed. Oxford: Blackwell Scientific Publications, 1994.
  22. Frome E, Checkoway H. Use of Poisson regression models in estimating incidence rates and ratios. Am J Epidemiol 1985; 121(2):309-23.
  23. Davis L, Wellman H, Punnett L. Surveillance of work-related carpal tunnel syndrome in Massachusetts, 1992-1997: A report from the Massachusetts Sentinel Event Notification System for Occupational Risks (SENSOR). Am J Ind Med 2001;39:58-71.
  24. Feuerstein M, Miller V, Burrell L, Berger R. Occupational upper extremity disorders in the federal workforce. J Occup Environ Med 1998;40(6):546-55.
  25. Messing K, Dumais L, Courville J, Seifert A, Boucher M. Evaluation of exposure data from men and women with the same job title. J Occup Med 1994;36[8]:913-17.
  26. Nordander C, Ohlsson K, Balogh I, Rylander L, Palsson B, Skerfving S. Fish processing work: The impact of two sex dependent exposure profiles on musculoskeletal health. Occup Environ Med 1999;56:256-64.
  27. McDiarmid M, Oliver M, Ruser J, Gucer P. Male and female rate differences in carpal tunnel syndrome injuries: personal attributes or job tasks? Environ Res 2000;83(1):23-32.
  28. Hernberg S. Validity aspects of epidemiological studies. In: Karvonen M, Mikheev M, eds, Epidemiology of occupational health. Copenhagen, Denmark: WHO Regional Office for Europe, 1986.
  29. Monson R. Observations on the healthy worker effect. J Occup Med 1986;28:425-33.
  30. Steenland K, Deddens J, Salvan A, Stayner L. Negative bias in exposure-response trends in occupational studies: Modeling the healthy worker survivor effect. Am J Epidemiol 1996; 143:202-10.
  31. Hanrahan L, Higgins D, Anderson H, Haskins L, Tai S. Project SENSOR: Wisconsin surveillance of occupational carpal tunnel syndrome. Wis Med J 1991;990:80-83.
  32. Nordstrom D, Destefano F, Vierkant R, Layde P. Incidence of diagnosed carpal tunnel syndrome in a general population. Epidemiology 1998;9(3):342-5
  33. Stevens J, Sun S, Beard C, O'Fallon W, Kurkland L. Carpal tunnel syndrome in Rochester, Minnesota, 1961 to 1980. Neurology 1988;38:134-8.
  34. Mondelli M, Giannini F, Giacchi M. Carpal tunnel syndrome incidence in a general population. Neurology 2002;58:289-94.
  35. Magnusson M, Pope M. Epidemiology of the neck and upper extremity. In: Nordin M, Andersson G, Pope M, eds, Musculoskeletal disorders in the workplace: principles and practice. St. Louis: Mosby-Year Book, Inc., 1997;328-35.
  36. Pagano M, Gauvreau K. Principles of Biostatistics. Belmont: Wadsworth Publishing Company, 1993.
  37. Cummings K, Maizlish N, Rudolph L, Dervin K, Ervin A. Occupational disease surveillance: Carpal tunnel syndrome. MMWR 1989;38:485-9.
  38. Fine L, Silverstein B, Armstrong T, Anderson C, Sugano D. Detection of cumulative trauma disorders of the upper extremities in the workplace. J Occup Med 1986;28(8):674-83.
  39. Maizlish N, Rudolph L, Dervin K, Sankaranarayan M. Surveillance and prevention of work-related carpal tunnel syndrome: An application of the sentinel events notification system for occupational risks. Am J Ind Med 1995;27:715-29.

Calendrier des événements

du 1er au 4 septembre 2004 Cairns, Queensland, Australie «6th International Diabetes Conference on Indigenous People - Dreaming Together Experience» Diabetes Queensland
Conferences Secretariat
Indigenous Conference Services Australia
PO Box 152 Emu Park QLD 4710 Australia
Tél. : +61 7 4938 7558
Fax : +61 7 4938 7553

du 4 au 8 septembre 2004 Glasgow, Écosse «European Respiratory Congress 14th Annual Congress 2004» Congrex Sweden AB
c/o ERS 2004 PO Box 5619
SE -114 86 Stockholm Sweden
Tél. : +46 8 459 66 00
Fax : +46 8 661 91 25
<www.ersnet.org>

du 10 au 12 septembre 2008 Melbourne (Australie) «The Fifth World Conference on The Promotion of Mental Health and Prevention of Mental and Behavioural Disorders: From Margins to Mainstream» Suite 6, 19-23 Hoddle Street Richmond, VIC 3121, Australia
Tél. : 61 3 9370 1265
Fax : 61 3 8610 2170
Courriel : info@margins2mainstream.com
<http://www.margins2mainstream.com/index.php>

du 1er au 5 octobre 2004 Seattle, Washington, États-Unis «26th Annual Meeting of the American Society for Bone and Mineral Research» 2025 M Street, NW, Suite 800
Washington, DC 20036-3309, USA
Tél. : (202) 367-1161
Fax : (202) 367-2161
Courriel : asbmr@dc.sba.com
<www.asbmr.org/meeting/index.cfm>

du 12 au 15 octobre 2004 Québec (Québec) 2e Colloque international sur les programmes locaux et régionaux de santé Association pour la santé publique du Québec
Colloque Québec 2004,
2600, boulevard Laurier,
Tour Belle Cour, bureau 2680,
Sainte-Foy (Québec) G1V 4M6
Courriel : info@colloquequebec2004.com

du 23 au 27 octobre 2004 Calgary (Alberta) Congrès canadien sur la santé cardiovasculaire 2004 CCC Secretariat
c/o Intertask Conferences
275 Bay Street
Ottawa (Ontario) K1R 5Z5
Tél. : (613) 238-2304
Sans frais : (866) 317-8461
Fax : (613) 236-2727
Courriel : cardiocongress@intertaskconferences.com
<http://www.cardiocongress.org/>

du 25 au 27 novembre 2004 Toronto (Ontario) Le Forum 2004 en médecine familiale Le Collège des médecins de famille du Canada
2630 Skymark Avenue
Mississauga (Ontario) L4W 5A4
Tél. : (905) 629-0900
Sans frais : 1 800 387-6197
Fax : (905) 629-0893
<http://www.cfpc.ca/French/cfpc/cme/family%20 medicine%20forum/default.asp?s=1>

MCC : Information à l'intention des auteurs

Maladies chroniques au Canada (MCC) est une revue scientifique trimestrielle dont les articles sont soumis à un examen par les pairs. La revue s'intéresse particulièrement à la prévention et la lutte contre les maladies non transmissibles et les blessures au Canada. Ce champ d'intérêt peut englober les recherches effectuées dans des domaines tels que l'épidémiologie, la santé publique ou communautaire, la biostatistique, les sciences du comportement ou les services de santé. La revue s'efforce de stimuler la communication au sujet des maladies chroniques et des blessures entre les professionnels en santé publique, les épidémiologistes et chercheurs, et les personnes qui participent à la planification de politiques en matière de santé et à l'éducation à la santé. Le choix des articles repose sur les critères suivants : valeur scientifique, pertinence sur le plan de la santé publique, clarté, concision et exactitude technique. Bien que MCC soit une publication de Santé Canada, nous acceptons des articles d'auteurs des secteurs public et privé. Les auteurs demeurent responsables du contenu de leurs articles, et les opinions exprimées ne sont pas nécessairement celles du Comité de rédaction de MCC ni celles de Santé Canada.

Articles de fond

Article de fond normal : Le corps du texte ne doit pas comporter plus de 4 000 mots (sans compter le résumé, les tableaux, les figures et la liste de références). Il peut s'agir de travaux de recherche originaux, de rapports de surveillance, de méta-analyses, de documents de méthodologie, d'examens de la littérature ou de commentaires.

Article court : Ne doit pas dépasser 1 200 mots (comme ci-dessus).

Rapport de la situation : Description des programmes, des études ou des systèmes d'information nationaux existants à Santé Canada (maximum 3 000 mots).

Rapports de conférence/d'atelier :Résumés d'ateliers, etc. organisés ou parrainés par Santé Canada (ne doit pas dépasser 3 000 mots).

Forum pancanadien : Les auteurs de l'extérieur de Santé Canada peuvent échanger de l'information et des opinions en se fondant sur les résultats de recherche ou de surveillance, les programmes en cours d'élaboration ou les évaluations de programmes (maximum 3 000 mots).

Autres types d'articles

Lettres à la rédactrice : L'on envisage la publication des observations au sujet d'articles récemment parus dans MCC (maximum 500 mots).

Recensions de livres/logiciels : La rédaction les sollicitent d'habitude (500-1 300 mots), mais les demandes à réviser sont appréciées.

Présentation des manuscrits

Les manuscrits doivent être adressés à la rédactrice en chef, Maladies chroniques au Canada, Agence de la santé publique du Canada, Santé Canada, 130 chemin Colonnade, Indice de l'adresse (MCC) : 6501G, Ottawa (Ontario) K1A 0K9, courriel cdic-mcc@hc-sc.gc.ca.

Maladies chroniques au Canada suit en général (à l'exception de la section sur les illustrations) les «Exigences uniformes pour les manuscrits présentés aux revues biomédicales», approuvées par le Comité international des rédacteurs de revues médicales. Pour plus de précisions, les auteurs sont priés de consulter ce document avant de soumettre un manuscrit à MCC (voir <www.amc.ca > ou Can Med Assoc J 1997;156(2):278-85).

Liste de vérification pour la présentation des manuscrits

Lettre d'accompagnement :Signée par tous les auteurs, elle doit indiquer que tous les auteurs ont pris connaissance de la version finale du document, l'ont approuvée et ont satisfait aux critères applicables à la paternité de l'oeuvre figurant dans les Exigences Uniformes et elle doit également comporter un énoncé en bonne et due forme faisant état de toute publication (ou soumission pour publication) antérieure ou supplémentaire.

Première page titre : Titre concis avec les noms complets de tous les auteurs avec leur affiliations, le nom de l'auteur-expéditeur, son adresse postale et son adresse de courrier électronique, son numéro de téléphone et son numéro de télécopieur. Le dénombrement des mots du texte et du résumé se font séparément.

Deuxième page titre : Titre seulement et début de la numérotation des pages.

Résumé : Non structuré (un paragraphe, pas de titres), moins de 175 mots (maximum de 100 s'il s'agit d'un article court) suivi de trois à huit mots clés, de préférence choisis parmi les mots clés MeSH (Medical Subject Headings) de l'Index Medicus.

Texte : Imprimé à double interligne avec une marge d'un pouce (25 mm) et avec une police de caractères de 12 points.

Remerciements : Mentionnez toute aide matérielle ou financière dans les remerciements. Si des remerciements sont faits à une personne pour une contribution scientifique majeure, les auteurs doivent mentionner dans la lettre d'accompagnement qu'ils en ont obtenu la permission écrite.

Références : Les références devraient être conformes au «code de style de Vancouver» (consultez les Exigences Uniformes ou une publication récente de MCC à titre d'exemple), numérotées à la suite, dans l'ordre où elles apparaissent pour la première fois dans le texte, les tableaux ou les figures (avec des chiffres en exposants ou entre parenthèses); mentionnez jusqu'à six auteurs (les trois premiers et «et al.» s'il y en a plus) et enlevez toute fonction automatique de numérotation des références employée dans le traitement de texte. Toute observation/donnée inédite ou communication personnelle citée en référence (à dissuader) devrait être intégrée au texte, entre parenthèses. Il incombe aux auteurs d'obtenir l'autorisation requise et de veiller à l'exactitude de leurs références.

Tableaux et figures : Mettez les tableaux et les figures sur des pages distinctes et dans un (des) fichier(s) différent(s) de celui du texte (ne les intégrez pas dans le corps du texte). Ils doivent être aussi explicites et succincts que possible, ne pas faire double emploi avec le texte mais plutôt en faciliter la compréhension et ne pas être trop nombreux. Numérotezles dans l'ordre de leur apparition dans le texte, et mettez les renseignements complémentaires comme notes au bas du tableau, identifiées par des lettres minuscules en exposants, selon l'ordre alphabétique. Présentez les figures sous forme de graphiques, diagrammes ou modèles (pas d'images), précisez le logiciel utilisé et fournissez les titres et les notes de bas de page sur une page séparée.

Nombre de copies : Par courrier une version complète avec tableaux et figures; une copie de tout matériel connexe, et une copie du manuscrit sur disquette. Par courriel - au cdic-mcc@hc-sc.gc.ca et lettre d'accompagnement par télécopieur ou courrier à l'adresse indiquée à la couverture avant intérieure.

Coordonnées des auteurs

Dianne Zakaria, Institut canadien d'information sur la santé, 200-377, rue Dalhousie, Ottawa, (Ontario) Canada K1N 9N8 Correspondance : Dianne Zakaria, Institut canadien d'information sur la santé, rue Dalhousie, Ottawa (Ontario) Canada K1N 9N8; fax : (613) 241-8120; courriel : dzakaria@cihi.ca

Détails de la page

Date de modification :