Chapitre 5 : Incidence du cancer au Canada : tendances et projections (1983-2032) - PSPMC: Volume 35, supplément 1, Printemps 2015

Chapitre 5: Discussion

Principaux résultats

Dans cette monographie, nous montrons que les TINA de tous les cancers combinés au Canada ne devraient pas varier considérablement entre 2003-2007 et 2028-2032. On prévoit que les taux diminueront de 5 % chez les hommes, passant de 464,8 à 443,2 pour 100 000, et qu'ils augmenteront de 4 % chez les femmes, passant de 358,3 à 371,0 pour 100 000 (figure 3.3). La chute des taux de cancer du poumon chez les hommes de 65 ans et plus et du cancer de la prostate chez les 75 ans et plus contribuera à la baisse globale des taux de cancer chez les hommes canadiens, puisque ces deux cancers comptent chez eux pour environ 40 % de tous les nouveaux cas de cancers. Chez les femmes, la hausse globale prévue des taux de cancer est principalement attribuable à la hausse prévue des taux de cancer du poumon chez les femmes de 65 ans et plus et elle reflète également la hausse prévue des cancers de l'utérus, de la thyroïde, du sein (chez les femmes de moins de 45 ans), du pancréas et du rein, de même que de la leucémie et du mélanome.

Le nombre annuel moyen de nouveaux cas de cancer diagnostiqués devrait grimper de 84 % chez les hommes, passant de 80 810 en 2003-2007 à 148 370 en 2028-2032, et de 74 % chez les femmes, passant de 74 165 à 128 830 pour les mêmes périodes. D'après notre analyse de décomposition des déterminants du changement, la hausse prévue du nombre de nouveaux cas de cancer découlera principalement du vieillissement structurel de la population canadienne et, dans une moindre mesure, de la croissance démographique. Les variations de risque de cancer contribueront peu à la hausse du nombre de nouveaux cas, plus particulièrement chez les hommes.

Entre 2003-2007 et 2028-2032, on prévoit des réductions considérables du risque en ce qui concerne les principaux cancers liés au tabagisme les plus répandus, malgré des réductions relativement faibles ou un ralentissement retardé chez les femmes. L'incidence des cancers liés au tabagisme devrait reculer dans une fourchette allant de 2 % à 59 % pour le cancer buccal chez les hommes, le cancer du col de l'utérus et de l'oesophage chez les femmes, de même que le cancer du larynx, du poumon, de l'estomac et de la vessie chez les deux sexes, alors qu'elle devrait grimper dans une fourchette allant de 0,6 % à 7 % pour le cancer du rein, du pancréas et la leucémie chez les deux sexes, ainsi que pour le cancer buccal chez les femmes et de l'oesophage chez les hommes. Les variations dans les tendances au niveau de l'incidence des cancers liés au tabagisme entre les hommes et les femmes témoignent de différences passées sur le plan de la consommation de tabac.Note du fin du texte 42, Note du fin du texte 43 Étant donné le décalage d'au moins 20 ans entre le recul des taux de tabagisme et la baisse des taux d'incidence du cancer, il est fort probable que les taux d'incidence des cancers liés au tabagisme chez les femmes commenceront à diminuer de façon plus notable et que des tendances à la stabilisation ou à une légère baisse se dessineront à plus long terme.

Au cours de la période de projection de 25 ans, on estime que les taux d'incidence des cancers associés à un excédent de poids et à la sédentarité augmenteront dans une fourchette allant de 0,6 % à 16 %, pour, en ordre décroissant, les cancers de l'utérus, du rein, du pancréas, du sein chez la femme et de l'oesophage chez l'homme. Les taux d'incidence devraient fléchir dans une fourchette allant de 2 % à 6 % pour le cancer colorectal et le cancer de l'oesophage chez la femme, qui sont également associés à un excédent de poids et à la sédentarité. La prévalence accrue de l'obésité au Canada contribuerait aux tendances à la hausse de l'incidence de ces cancers.Note du fin du texte 51, Note du fin du texte 72, Note du fin du texte 73, Note du fin du texte 110 Le contrôle du poids et l'activité physique peuvent donc s'avérer précieux pour diminuer le risque de développer ces cancers.

Les cancers les plus répandus causés par des infections chroniques sont le cancer du col de l'utérus, causé par le VPH, le cancer de l'estomac, causé par Helicobacter pylori, et le cancer du foie, causé par les virus de l'hépatite B (VHB) et de l'hépatite C (VHC). La tendance à la hausse constante de l'incidence du cancer du foie au Canada est peut-être liée à l'augmentation passée et à l'incidence actuelle élevée de l'infection par le VHC,Note du fin du texte 98 au vieillissement de la population déjà infectée et à l'augmentation de l'immigration issue de régions où les facteurs de risque comme le VHB sont prévalents.Note du fin du texte 75, Note du fin du texte 104, Note du fin du texte 105 La diminution constante de l'incidence du cancer de l'estomac peut s'expliquer par l'adoption de comportements plus sains, comme la diminution du tabagisme et des changements dans les habitudes alimentaires,Note du fin du texte 82 ainsi que par une amélioration des techniques de reconnaissance et de traitement de l'infection à Helicobacter pylori.Note du fin du texte 36, Note du fin du texte 83 La tendance persistante à la baisse des taux de cancer du col de l'utérus est surtout attribuable au dépistage auprès de la population générale par le test de Pap et au traitement efficace des lésions précancéreuses détectées au dépistage. La vaccination des enfants d'âge scolaire contre le VPH devrait réduire davantage l'incidence de cancer du col de l'utérus.

Pour tous les cancers combinés, les taux d'incidence les plus élevés devraient demeurer dans la région de l'Atlantique pour les hommes et, pour les femmes, au Québec durant 15 ans puis en Ontario par la suite. Les taux d'incidence pour tous les cancers combinés seront les plus faibles en Colombie-Britannique. D'après l'analyse par siège de cancer, on prévoit que les taux d'incidence les plus élevés chez les hommes seront dans la région de l'Atlantique pour les cancers buccal, colorectal, de l'oesophage, du pancréas, du larynx, de l'estomac, de la prostate et du rein ainsi que pour le mélanome et le LNH, en Ontario pour le cancer de la thyroïde et pour le mélanome, la leucémie et le LNH et enfin au Québec pour les cancers du larynx, du poumon, de la vessie, du SNC et pour le lymphome de Hodgkin et le myélome multiple. Quant aux femmes, on prévoit que les taux d'incidence les plus élevés seront enregistrés dans les Prairies pour le cancer du col de l'utérus, en Ontario pour le myélome multiple et la leucémie et pour les cancers buccal, de l'estomac, du sein, de l'utérus, de l'ovaire et de la thyroïde, au Québec pour les cancers du pancréas, du poumon, de la vessie et du SNC et pour le lymphome de Hodgkin et enfin dans la région de l'Atlantique pour les cancers colorectal, du larynx et du rein et pour le mélanome et le LNH.

Même si on prévoit que la Colombie- Britannique continuera d'afficher les taux d'incidence les plus faibles pour la plupart des cancers chez les deux sexes, elle continuera de connaître les taux les plus élevés de cancer de l'oesophage chez les femmes, de cancer du foie chez les deux sexes et de cancer du testicule. La région de l'Atlantique devrait enregistrer les taux les plus faibles pour les cancers du sein, de l'utérus et de l'ovaire chez les femmes, et pour le cancer du foie et la leucémie chez les deux sexes, mais elle affichera des taux d'incidence élevés chez les hommes pour environ la moitié des cancers étudiés (mentionnés plus haut).

Les différences régionales au niveau des taux d'incidence s'expliquent en partie par la variation de la prévalence des facteurs de risque observée dans le passé à l'échelle du pays et par de longs intervalles de temps entre l'exposition et l'apparition d'un cancer. Parmi les facteurs de risque, on compte le tabagisme, la consommation d'alcool, l'obésité, la sédentarité, une mauvaise alimentation et nutrition, l'exposition aux rayonnements, certaines infections chroniques, la prise de médicaments, l'immunosuppression, l'exposition à des contaminants au travail et dans l'environnement, de même qu'une prédisposition génétique. Les taux de tabagisme plus élevés par le passé au Québec et dans la région de l'Atlantique expliquent probablement les taux d'incidence plus élevés du cancer du poumon dans ces régions. Quant aux taux plus élevés de cancer du foie en Colombie-Britannique, ceux-ci peuvent être associés à des taux plus élevés d'infections à VHC dans cette province.Note du fin du texte 297 Par ailleurs, les taux d'incidence élevés de cancer du foie et de l'oesophage chez les femmes en Colombie-Britannique pourraient, en partie, s'expliquer par le nombre élevé d'immigrants en provenance de l'Asie du Sud et de la Chine, régions où le VHB est endémique.Note du fin du texte 75, Note du fin du texte 76, Note du fin du texte 77, Note du fin du texte 78 En outre, des taux significativement plus élevés d'incidence du cancer du foie ont été observés au Canada chez des immigrants provenant d'Asie du Sud-Est et d'Asie du Nord-Est.Note du fin du texte 104 Comparativement au Canada, le taux de cancer de l'oesophage enregistré en Asie, en particulier en Chine et en Asie centrale, est nettement plus élevé, surtout chez les femmes.Note du fin du texte 312 La variation géographique de l'incidence du cancer peut aussi s'expliquer par l'accessibilité aux services de dépistage et de diagnostic pour les cancers colorectal, du sein, de la prostate et du col de l'utérus, et par des différences au niveau des taux de participation aux programmes organisés de dépistage (p. ex. le dépistage du cancer du sein par mammographie) ou à d'autres procédures de dépistage (p. ex. dosage de l'APS pour la détection du cancer de la prostate). Enfin, la variation des pratiques en matière de tenue d'un registre du cancer pourrait aussi expliquer certaines différences géographiques au niveau de la distribution du cancer (voir la section plus bas sur la qualité des données). Il est probable que les faibles taux de cancer de la prostate et de mélanome enregistrés au Québec soient attribuables au fait que le registre est fondé sur des données hospitaliè res et qu'il ne compile pas les cas de cancer diagnostiqués et traités en dehors des hôpitaux.Note du fin du texte 130

Les cancers colorectal, de la prostate, du poumon et de la vessie figurent parmi les quatre cancers les plus souvent diagnostiqués au cours des périodes 1983-1987, 2003-2007 et 2028-2032. Toutefois, en 2003-2007, le cancer du poumon a cédé sa place au premier rang des cancers les plus répandus au cancer de la prostate, et on prévoit que le cancer colorectal surclassera le cancer du poumon au deuxiè me rang des cancers les plus souvent diagnostiqués chez les hommes d'ici 2028-2032. Chez les femmes, les cancers du sein, du poumon, de l'utérus et le cancer colorectal sont les quatre principaux cancers qui expliquent les nouveaux cas dans les trois périodes. Toutefois, le cancer colorectal, qui se classait au deuxième rang des cancers les plus répandus en 1983-1987, figure maintenant, depuis 2003-2007, au troisième rang. Le cancer de la thyroïde surpassera le LNH en tant que cinquième cancer en importance chez les femmes d'ici 2028-2032.

Les projections de Mistry et collab.Note du fin du texte 4 relativement à l'incidence du cancer au R.-U. pour 2008-2030 sont fondées sur les données de 1975 à 2007 et elles ont été établies au moyen d'une méthode similaire à celle du progiciel Nordpred. Les années 2007 et 2030 servent à approcher les valeurs pour les périodes 2003-2007 et 2028-2032 et, de ce fait, à comparer les projections entre le Canada et le R.-U. À l'instar du Canada (tableau 5.1), on ne prévoit presque aucun changement des TINA pour tous les cancers combinés de 2007 à 2030 au R.-U. Les sièges de cancer pour lesquels des baisses similaires des TINA sont prévues dans les deux pays sont l'estomac et le SNC. Les taux d'incidence du cancer buccal au Canada devraient chuter de 6 % chez les hommes au Canada entre 2007 et 2030 et demeurer stables chez les femmes, par opposition aux hausses de 25 % chez les hommes et de 21 % chez les femmes au R.-U. Toutefois, pour 2007, les taux étaient supérieurs de 15 % chez les hommes et de 13 % chez les femmes au Canada comparativement aux taux affichés au R.-U. L'évolution prévue des TINA pour le cancer colorectal est inférieure aux médianes pour l'ensemble des cancers, avec une diminution de 6 %, tant chez les hommes que chez les femmes au Canada, alors que les taux affichés au R.-U. devraient connaître une baisse semblable chez les hommes, mais une hausse de 2 % chez les femmes. On estime que les taux d'incidence du cancer du larynx reculeront environ 2 fois plus rapidement au Canada qu'au R.-U. chez les deux sexes. Quant au cancer du poumon, on prévoit que les TINA chuteront de 34 % chez les hommes et de 16 % chez les femmes au Canada, comparativement à la baisse prévue de 8 % chez les hommes et à la hausse de 7 % chez les femmes au R.-U. Le TINA du cancer de l'ovaire devrait connaître une baisse plus importante au R.-U. qu'au Canada (28 % contre 4 %). L'incidence du cancer du sein est celle qui devrait connaître les changements les moins importants (hausse de moins de 1 %) sur un horizon de prévision de 25 ans parmi tous les sièges de cancer chez les Canadiennes. À l'instar du Canada, le taux d'incidence du cancer du sein chez les femmes au R.-U ne devrait pas connaître de changements importants au cours des 25 prochaines années.

TABLEAU 5.1
Variations du nombre annuel moyen de nouveaux cas et des taux d'incidence normalisés selon l'âge (TINA) de cancers, selon le sexe, Canada, de 2003-2007 à 2028-2032
Type de cancer Hommes Femmes
Nombre de cas TINA (pour 100 000) Nombre de cas TINA (pour 100 000)
2003–2007 2028–2032 variationa
(%)
2003–2007 2028–2032 variation
(%)
2003–2007 2028–2032 variationa
(%)
2003–2007 2028–2032 variation
(%)
Tous les cancers 80 810 148 370 83,6 464,8 443,2 -4,6 74 165 128 830 73,7 358,3 371,0 3,6
Cavité buccale 2 285 3 595 57,5 12,6 11,8 -6,0 1 085 1 760 62,4 5,2 5,3 1,6
OEsophage 1 095 2 110 92,7 6,2 6,2 0,6 385 690 79,5 1,7 1,7 -2,3
Estomac 1 925 2 680 39,1 11,1 7,7 -30,0 1 080 1 425 31,6 4,9 3,7 -23,7
Côlon et rectum 10 620 19 815 86,6 60,8 57,0 -6,3 9 010 15 260 69,4 41,0 38,6 -6,1
Foie 1 025 2 845 177,8 5,7 8,2 43,3 350 760 116,6 1,6 1,9 15,1
Pancréas 1 810 3 635 100,7 10,3 10,5 1,4 1 900 3 730 96,2 8,5 9,1 7,1
Larynx 900 900 0,0 5,1 2,7 -47,5 195 145 -25,9 1,0 0,4 -58,8
Poumon 12 245 16 420 34,1 70,7 46,4 -34,4 9865 15 945 61,6 47,1 39,6 -15,9
Mélanome 2 320 4 065 75,4 13,1 12,4 -5,8 2 055 3 465 68,7 10,7 11,2 4,6
Sein             20 110 31 255 55,4 97,9 98,7 0,7
Col de l'utérus             1 345 1 435 6,8 7,6 6,1 -20,2
Corps de l'utérus             4 105 7 700 87,6 19,9 23,1 16,2
Ovaire             2 385 3 650 53,1 11,6 11,1 -4,0
Prostate 21 460 42 225 96,8 123,3 123,3 0,1            
Testicule 825 1 070 29,7 5,6 6,0 8,5            
Rein 2 580 5 020 94,7 14,4 15,5 7,4 1 665 3 070 84,4 8,0 8,6 6,8
Vessie 4 815 8 825 83,4 27,9 24,0 -13,9 1 705 3 030 78,0 7,7 7,3 -6,1
Système nerveux central 1 365 1 965 43,8 7,9 7,1 -10,4 1 055 1 470 39,1 5,6 5,2 -7,6
Thyroïde 795 1 895 138,8 4,5 7,0 54,5 2 810 6 910 145,9 16,1 26,5 64,8
Lymphome de Hodgkin 490 615 26,6 3,1 3,0 -3,4 395 500 26,3 2,5 2,3 -6,8
Lymphome non hodgkinien 3 455 6 050 75,0 19,7 18,1 -8,3 2 915 5 180 77,7 14,1 14,3 1,4
Myélome multiple 1 065 2 395 125,1 6,1 6,8 11,3 875 1 685 92,2 4,0 4,2 4,0
Leucémie 2 570 5 095 98,3 15,1 15,8 4,5 1 875 3 520 87,6 9,2 9,8 6,9
Tous les autres cancers 7 005 13 390 91,1 40,7 38,7 -5,1 6 995 13 405 91,6 32,3 34,6 7,0

aLa variation en pourcentage (%) a été calculée avant l'arrondissement.

Les TINA du cancer du foie chez les hommes devraient connaître une hausse de 43 % au Canada et de 27 % au R.-U. par rapport aux taux, similaires, de 2007, alors que chez les femmes, on prévoit que les taux augmenteront de 15 % au Canada et qu'ils se stabiliseront au R.-U. avec une baisse de 2 %. Cependant, pour 2007, les femmes du R.-U. affichaient un taux de 69 % supérieur à celui des Canadiennes. Chez les hommes et les femmes du R.-U., on prévoit une hausse de 52 % des taux liés au mélanome de 2007 à 2030, alors qu'au Canada ces taux devraient fléchir de 6 % chez les hommes et augmenter de 5 % chez les femmes. Les taux d'incidence du mélanome au R.-U. en 2007 étaient similaires à ceux du Canada chez les hommes, et légèrement supérieurs chez les femmes. On prévoit que les TINA du cancer de l'utérus augmenteront plus rapidement au Canada qu'au R.-U. (16 % contre 4 %) par rapport à leur niveau, semblable, de 2007. On prévoit aussi une hausse des taux de cancer du rein chez les femmes au Canada et au R.-U., conduisant à un niveau à peu près similaire, sachant que le taux enregistré en 2007 au Canada était de 10 % supérieur à celui du R.-U. Inversement, les taux enregistrés chez les hommes étaient les mêmes dans les deux pays en 2007, mais on prévoit qu'ils augmenteront quatre fois plus rapidement au R.-U. entre 2007 et 2030. Les TINA du cancer de la thyroïde devraient connaître une hausse de 55 % chez les Canadiens et de 65 % chez les Canadiennes, mais ces valeurs ne sont pas disponibles dans l'étude sur le R.-U. Chez les hommes et les femmes, on prévoit que les taux du myélome multiple et de la leucémie chuteront dans une fourchette allant de de 14 % à 23 % entre 2007 et 2030 au R.-U., mais qu'ils augmenteront dans une fourchette allant de 4 % à 11 % au Canada. Au Canada, les taux récents, relativement stables, du myélome multiple ont été intégrés à ces prévisions.

Qualité des données

Bien que la normalisation des procédures de détermination, de définition et de classification des cas ait amélioré l'enregistrement des cas de cancer et la comparabilité des données à l'échelle nationale, les méthodes de déclaration des cas et le degré d'exhaustivité et d'exactitude des données varient encore entre les régions.Note du fin du texte 1 Les règles du CIRCNote du fin du texte 313 relatives aux sièges primitifs multiples ont été utilisées pour les cas recensés dans le RCC, alors qu'au cours de la période visée par le SNDCC, des règles relatives aux sièges primitifs multiples autorisant un faible pourcentage de cas additionnels ont été utilisées pour les autres registres, exceptés ceux du Québec et de l'Ontario.

Il est difficile de recenser le nombre exact de cas de cancer de la peau autre que le mélanome malin, étant donné que ces derniers sont assez nombreux et qu'ils peuvent être diagnostiqués et traités dans différents milieux. Le cancer de la peau autre que le mélanome malin n'est pas inclus dans notre analyse parce que la plupart des registres provinciaux et territoriaux du cancer ne recueillent pas de données sur ce type de cancer.

Quant aux données observées au cours des années visées par notre analyse, le Québec et Terre-Neuve-et-Labrador n'ont pas communiqué les cas identifiés par certificat de décès seulement (CDS), sauf les cas recensés au Québec pour 2000-2006 et ceux recensés à Terre-Neuve-et-Labrador en 2007. Au Québec, on a estimé le nombre de cas de CDS pour 2007 en calculant la moyenne des données obtenues de 2002 à 2006. Ces cas non déclarés ont probablement entraîné une sous-estimation des taux d'incidence dans ces provinces, surtout ceux liés aux cancers hautement mortels, comme le cancer du poumon et le cancer du pancréas. Au Canada, le nombre de cas de CDS est inférieur de 2 % au nombre total de nouveaux cas de cancer. Par ailleurs, la sous-estimation de l'incidence de certains cancers au Québec, plus particulièrement ceux qui sont plutôt confirmés par un diagnostic anatomopathologique, est due au fait que le registre est fondé sur des données hospitalières. On observe des répercussions similaires sur les estimations de l'incidence du cancer de la prostate, du cancer de la vessie et du mélanome.Note du fin du texte 130 En raison des changements apportés au registre du Québec, qui ont mené à une hausse des enregistrements après 2007, le nombre de cas de mélanome est sous-estimé dans notre rapport.

Observations sur les méthodes et les résultats

Notre exercice de comparaison de modèles utilise les données observées les plus récentes (2008-2010), qui n'étaient pas disponibles au moment où cette étude a été entreprise, pour mesurer l'exactitude des méthodes de projection utilisées dans notre monographie. Par exemple, le tableau 5.2 présente les écarts relatifs absolus médians entre le nombre annuel moyen de cas de cancers observés et le nombre annuel moyen de cas de cancers projetés, à l'échelle nationale seulement puis dans les provinces, selon la durée de la projection, pour la période 1992-2010 pour tous les cancers combinés (sauf celui de la prostate), les deux sexes et les provinces (sauf pour le Québec, voir le chapitre 2 pour plus de détails), pour les cancers non cités dans le tableau 2.3. Les nombres projetés ont été calculés à l'aide de la méthode de projection utilisée dans cette monographie, à savoir PHACpred, qui utilise les modèles Nordpred APC (NP_ADPC) avec réduction de leur paramè tre standard de dérive (D) et ses modifications, ainsi que les trois versions du modèle NP_ADPC avec réduction de son paramètre standard de dérive : avec utilisation de la tendance moyenne sur toute la période d'observation aux fins de projection (M0F), avec utilisation de la pente entre les deux périodes les plus récentes aux fins de projection (M0T) et en déterminant automatiquement si la tendance récente (ou la tendance moyenne) est projetée selon un test de signification mesurant la déviation par rapport à la tendance linéaire (M0A). Le tableau affiche les valeurs médianes de deux façons : avec inclusion de tous les types de cancer et avec exclusion de tous les cancers masculins combinés. Selon le tableau, les valeurs médianes obtenues grâce à la méthode PHACpred sont les plus petites parmi celles des quatre modè les utilisés, et ce, pour toutes les durées de projection. Les écarts entre les valeurs médianes des quatre modèles ou entre les modèles PHACpred et M0A ne sont pas statistiquement significatifs lorsqu'ils sont calculés dans les provinces (chacun avec p ≥ 0,05), mais ils sont statistiquement significatifs ou près du seuil de signification statistique lorsqu'ils sont calculés à l'échelle nationale sur une période de projection de 15 ans ou de 20 ans. La performance des modèles M0F et M0T n'a pas été publiée pour la population des quatre pays nordiques.Note du fin du texte 15 Dans le cadre de leur étude, Moller et ses collaborateursNote du fin du texte 15 ont comparé des modèles de projection pour 20 sièges de cancer, de 1983 à 1997, chez les hommes et les femmes du Danemark, de la Finlande, de la Norvège et de la Suède à partir des données de 1958 à 1977. Les écarts médians respectifs (combinaisons site-sexe-pays) des modè les M0F et M0T sont de 13 % et de 12 % sur une période de projection de 10 ans et de 20 % et 18 % sur une période de projection de 20 ans. Ces valeurs médianes sont semblables à celles que nous avons obtenues pour le modèle M0T dans le scénario « dans les provinces », mais M0F semble mieux performer avec nos données. Nous pouvons donc constater que notre méthode de modélisation multiple, PHACpred, a produit des projections plus exactes que celles de la méthode par défaut Nordpred lorsqu'elle est appliquée uniformément.

TABLEAU 5.2
Écart relatif absolu médian (%) entre le nombre annuel moyen de cas de cancers observés et projetés pour la période 1992-2010, Canadaa
Méthode de projection Durée de la projection
10 ans 15 ans 20 ans
Échelle nationale Dans les provinces Échelle nationale Dans les provinces Échelle nationale Dans les provinces
Exclusion du cancer de la prostate
M0F 10,6 11,1 13,6 15,5 10,3 15,2
M0T 7,8 11,8 10,6 16,1 14,9 18,3
M0A 7,8 11,6 10,6 14,6 16,0 16,3
PHACpred 5,8 10,9 6,9 13,9 7,6 15,1
valeur pb de l'écart parmi les 4 modèles 0,02 0,36 <0,01 0,12 <0,01 0,06
valeur p de l'écart entre PHACpred et M0A 0,12 0,35 <0,01 0,4 <0,01 0,53
Exclusion du cancer de la prostate et de tous les cancers masculins combinés
M0F 10,6 11,7 14,3 15,8 10,4 15,8
M0T 7,8 12,3 10,9 16,7 15,2 18,9
M0A 8,5 11,8 12,0 15,5 16,1 17,1
PHACpred 6,3 11,3 7,0 14,4 7,6 15,5
valeur p de l'écart parmi les 4 modèles 0,03 0,34 <0,01 0,17 <0,01 0,05
valeur p de l'écart entre PHACpred et M0A 0,12 0,42 <0,01 0,52 <0,01 0,61

a à l'exclusion du Québec, voir la section Méthodologie.

b valeur p du test de Friedman

Remarques :

1. Les comparaisons ont été présentées pour la combinaison du siège de cancer, du sexe et de la région qui n'ont pas été inclus dans le tableau 2.3.

2. Dans ce tableau, le modèle PHACpred, la méthode utilisée dans cette monographie, n'utilise que les modèles Nordpred APC (NP_ADPC) avec leurs diverses réductions du paramètre de dérive. Il y a trois versions du NP_ADPC avec réduction de son paramètre standard de dérive : le modèle utilise la tendance moyenne sur toute la période d'observation aux fins de projection (M0F) ou la pente entre les deux périodes les plus récentes aux fins de projection (M0T) ou encore il détermine automatiquement si la tendance récente (ou la tendance moyenne) est projetée selon un test de signification mesurant la déviation par rapport à la tendance linéaire (M0A).

Valider le nombre de cas et les taux d'incidence prévus est essentiel. Les données sur l'incidence de certains cancers étaient susceptibles de connaître des changements au niveau des pratiques de classification et codage, de l'intégration ou de l'élargissement de la portée des programmes de dépistage ainsi que du recours à de nouvelles technologies de diagnostic. Pour ces cancers, un modèle fondé sur des cohortes plus anciennes peut donner des prédictions inexactes lorsqu'il est appliqué aux cohortes actuelles. Puisque les ensembles de données utilisés pour créer et appliquer les modèles dans le cadre de cette étude provenaient en grande partie de différentes périodes, nous avons examiné les projections obtenues à partir des modè les sélectionnés en mettant à profit nos connaissances en matière de qualité des données, de tendances liées aux taux de cancer, de facteurs de risque et d'interventions, connaissances qui ont orienté la sélection des modèles finaux.

Nos résultats ont été comparés aux projections à l'aide du modèle Nordpred par défaut, M0A, pour chacune des combinaisons « siège de cancer-sexe-zone géographique ». Les écarts relatifs absolus médians entre le nombre annuel moyen de cas de cancers projetés du modèle PHACpred et celui des modèles M0A (relatifs au M0A) s'établissent, pour toutes les combinaisons, à 1,9 % pour les périodes de projection sur 10 ans et à 3,8 % pour celles sur 25 ans. Les médianes pour le cancer du sein chez la femme, le cancer colorectal et le cancer du poumon sont de respectivement 10,3 %, 0,8 % et 0 % dans les projections sur 25 ans. Les médianes de divergence les plus importantes entre les deux méthodes se situent au niveau des cancers de la prostate (40,2 %), de la thyroïde (21,2 %) et de l'estomac (21,4 %). Toutefois, comme le modèle M0A produit des hausses extrêmes des taux et des nouveaux cas de cancer de la prostate, il ne peut servir à l'établissement de nos projections (voir l'analyse dans le troisième paragraphe ci-dessous).

Les principaux modèles de projection utilisés sont fondés sur la décomposition des données d'incidence observées en trois dimensions temporelles selon l'âge, la période et la cohorte. Bien que les effets des facteurs de risque, du dépistage et de l'intervention n'aient pas été intégrés aux modèles en raison du nombre insuffisant de données dans la plupart des cas, ils ont été modélisés indirectement, dans une certaine mesure, selon les effets de la période et de la cohorte dans le modèle.Note du fin du texte 3 Toutefois, les modèles seront insensibles aux changements récents qui n'ont pas été prévus par l'analyse des séries chronologiques des données d'observation sur les cas de cancers, en raison de la longue période de latence qui sépare l'exposition de l'apparition des cancers.

Les taux d'incidence observés des cancers de l'appareil génital féminin témoignent aussi du fait que de nombreuses femmes ayant subi une hystérectomie ou une salpingo-oophorectomie bilatérale n'étaient pas susceptibles de développer la maladie. Le tableau 5.3 indique que la prévalence de l'hystérectomie, basée sur l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2003 (cycle 2.1), était élevée dans les provinces de l'Atlantique et au Québec. L'utilisation de l'ensemble des femmes comme dénominateur dans le calcul des taux peut entraîner des différences artificielles dans les taux régionaux. De plus, des changements dans les tendances des taux liés à ces interventions peuvent influer sur les projections relatives au cancer. Par exemple, si les taux de chirurgie connaissent une baisse plus importante que ce qui était prévu, selon les tendances actuelles, les taux d'incidence des cancers du col de l'utérus, de l'utérus et des ovaires seraient supérieurs à ceux projetés.

TABLEAU 5.3
Prévalence de l'hystérectomie chez les femmes de 40 ans et plus, selon la zone géographique, Canada, 2003
Province ou territoire Prévalence (%)
Estimation IC à 95 %
Terre-Neuve-et-Labrador 28,7 (25,4–32,0)
Île-du-Prince-Édouard 33,5 (28,2–38,8)
Nouvelle-Écosse 37,4 (34,2–40,6)
Nouveau-Brunswick 35,2 (32,2–38,2)
Québec 28,1 (26,7–29,4)
Ontario 23 (22,1–23,9)
Manitoba 21,7 (19,3–24,1)
Saskatchewan 26,8 (24,2–29,4)
Alberta 26,2 (24,3–28,2)
Colombie-Britannique 25 (23,4–26,5)
Yukon 29,8a (15,8–43,8)
Territoires du Nord-Ouest 15,2 (10,3–20,2)
Nunavut 19,9a (9,8–29,9)
Ensemble du Canada 25,8 (25,2–26,4)

Source : Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, cycle 2.1 (2003), fichier de partage, avec application de poids d'échantillonnage.

Abréviation : IC, intervalle de confiance.

aavec une forte variabilité de l'échantillonnage

Il convient de reconnaître que l'incidence projetée du cancer de la prostate peut soulever certaines incertitudes quant au surdiagnostic de ce type de cancer en raison du test de dépistage par dosage de l'APS. Comme la méthode Nordpred courante prédisait des hausses extrêmes des taux d'incidence du cancer de la prostate, il était nécessaire de procéder à un ajustement de modèle ou à l'exclusion des données d'observation pour certaines périodes. Nous avons donc adopté, pour cette monographie, une méthode en deux étapes : un modèle de projection à court terme suivi d'un modèle à taux constant pour la projection à long terme de l'incidence du cancer de la prostate (voir les détails dans le chapitre 2). La méthode selon laquelle le nombre de cas de cancer dans l'avenir ne dépendrait que des changements démographiques a été adoptée dans plusieurs publications traitant de la projection du cancer de la prostate.Note du fin du texte 28, Note du fin du texte 35, Note du fin du texte 314 Quon et ses collaborateurs Note du fin du texte 314 ont présumé, dans leur meilleur scénario, que les taux d'incidence du cancer de la prostate selon l'âge de l'année en cours demeureraient les mêmes. Ils ont également prédit que le nombre de nouveaux cas de cancer de la prostate s'élèverait à 35 121 cas d'ici 2021 au Canada. Cette prédiction cadre avec nos estimations s'élevant à 34 460 nouveaux cas par année au cours de la période 2018-2022. Moller et ses collaborateursNote du fin du texte 28, Note du fin du texte 35 ont utilisé laméthode de la moyenne de cinq ans afin d'établir leurs projections de l'incidence du cancer de la prostate en Angleterre et en Norvège. Ces méthodes de projection à taux constant aboutiraient à des sous-estimations du fardeau futur du cancer de la prostate si la prévalence du dépistage augmentait ou si les méthodes de diagnostic étaient améliorées. Le recours au test de dépistage par dosage de l'APS dans l'avenir permettra principalement de déterminer la précision de nos projections en regard de l'incidence du cancer de la prostate.

Les projections pour les cancers peu fréquents (qu'ils soient rares ou présents au sein d'un petit bassin de population) peuvent être subjectives et peu fiables. Bien que nos projections soient fondées sur des comparaisons entre divers modè les (voir le chapitre 2 pour des détails) pour chacun des cancers, celles-ci sont limitées en ce sens que le nombre de cas n'atteignait que le nombre minimal requis pour certains modèles.

Par définition, les projections à long terme de l'incidence du cancer suscitent une certaine part d'incertitude puisqu'elles reposent sur la poursuite présumée des tendances antérieures. Bien que cette hypothèse semble raisonnable compte tenu des données observées, l'importance accrue accordée à la prévention du cancer au cours de la vie, surtout à la prévention primordiale et primaire par la réduction des facteurs de risque et la promotion des facteurs de protection, de même qu'à la prévention secondaire par le biais du dépistage et de la détection précoce, influera sans doute sur les taux d'incidence futurs des cancers évitables. Par ailleurs, les projections s'avè rent utiles pour évaluer les effets des interventions préventives. Si les taux observés vont différer des taux projetés, on pourra en déduire que les facteurs de risque et de prévention influençant ces taux ont changé. La fiabilité des projections dépend aussi de la précision des prévisions démographiques, qui sont fondées sur des hypothèses concernant les taux de fertilité, de mortalité, de migration interprovinciale et internationale, etc.Note du fin du texte 10 De plus, les méthodes de projection démographique sont susceptibles de contenir certains éléments de subjectivité. Ces hypothèses seront vérifiables seulement lorsque les données seront disponibles.

Les projections, qui permettent d'élaborer divers scénarios possibles quant à la prévalence future du cancer, sont par nature incertaines. Cependant, nous sommes persuadés que les résultats de cette étude, qui sont les plus plausibles compte tenu des données disponibles et des limitations dont nous avons discuté, se révéleront une source utile à la planification et l'évaluation des interventions en santé au Canada.

Répercussions pour les stratégies futures de lutte contre le cancer

On s'attend à ce que les prévisions de vieillissement et de croissance de la population mènent à une hausse progressive et appréciable du nombre total de nouveaux cas de cancer au Canada au cours des 25 prochaines années. Par conséquent, il faut continuer à renforcer les stratégies de lutte contre le cancer et à allouer les ressources nécessaires pour répondre aux besoins futurs en matière de soins de santé et pour réduire le fardeau du cancer au Canada. Même si on prévoit une diminution des taux d'incidence pour de nombreux cancers, on estime que les taux de certains cancers, par exemple ceux de la thyroïde, du foie, de l'utérus, du pancréas, du rein et la leucémie, connaîtront une augmentation. Des recherches étiologiques supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre les facteurs de risque et pour orienter les efforts de prévention.

Cette monographie souligne l'importance accrue à accorder à une saine alimentation et nutrition, à l'activité physique et à la prise en charge de l'obésité dans la prévention du cancer, de même qu'à la nécessité de poursuivre les efforts pour lutter contre le tabagisme, accroître la participation au dépistage du cancer et recourir davantage à la vaccination contre le VPH. Les effets prévus des changements dans les profils démographiques et dans les tendances liées au cancer seront à observer dans une perspectivemultidisciplinaire, en accordant une importance à la fois à laprévention et à la détection précoce, à la recherche et à la surveillance, au traitement et aux soins psychosociaux, médicaux et palliatifs.

Remerciements

Nous tenons à souligner la contribution des personnes et des organismes ci-dessous :

  • La Division des statistiques de Santé Canada, qui a fourni des données tirées du Registre canadien du cancer (RCC), et les registres provinciaux/territoriaux du cancer du Canada, qui ont fourni les données au RCC;
  • Les Drs Freddie Bray et Bjorn Moller du Registre du cancer de la Norvège et le Dr Michael Otterstatter de l'Agence de la santé publique du Canada pour leur soutien méthodologique;
  • Le Dr Eric Holowaty de la Dalla Lana School of Public Health de l'Université de Toronto, la Dre Hannah K. Weir des Centers for Disease Control and Prevention (US), ainsi que Mme Amanda Shaw et le Dr Michael Otterstatter de l'Agence de la santé publique du Canada pour avoir examiné le contenu du document;
  • Mme Lori Anderson, pour avoir révisé le document;
  • Les membres du personnel de Cancer-Care Manitoba, qui ont passé en revue les données sur les facteurs de risque dans le cadre du projet Répartition géographique de l'incidence du cancer au Canada. Il s'agit notamment des Drs Deepak Pruthi et Alain Demers, de même que des personnes qui ont fourni de l'information relative aux sièges précis de cancer : Dr Piotr Czaykowski, Dr Steven Latosinsky, Dr Robert Lotocki, Dr Marshall Pitz, Dr Richard Nason, Dr Mathew Seftel, Dr Harminder Singh et Dre Marni Wiseman.

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