Recommandations du CCMTMV sur la prévention du paludisme

Volume 40-7, le 3 avril 2014 : Dossier sur le paludisme

Résumé

Résumé des recommandations sur la prévention du paludisme du Comité consultatif de la médecine tropicale et de la médecine des voyages (CCMTMV)

Boggild A1, Brophy J2, Charlebois P3, Crockett M4, Geduld J5, Ghesquiere W6, McDonald P7, Plourde P8, Teitelbaum P9, Tepper M10, Schofield S11, McCarthy A (présidente)12*

Affiliations

1 University Health Network, Toronto General Hospital (Toronto, Ont.)

2 Division des maladies infectieuses, Centre hospitalier pour enfants de l'est de l'Ontario (Ottawa, Ont.)

3 Médecine interne, Centre des services de santé des Forces canadiennes (Atlantique) (Halifax, N.-É.)

4 Pédiatrie et santé des enfants, Université du Manitoba (Winnipeg, Man.)

5 Direction générale de la prévention et du contrôle des maladies infectieuses, Agence de la santé publique du Canada (Ottawa, Ont.)

6 Infectious Diseases and Internal Medicine, Université de la Colombie-Britannique (Victoria, C.-B.)

7 Direction des produits thérapeutiques, Santé Canada (Ottawa, Ont.)

8 Faculté de médecine, Université du Manitoba (Winnipeg, Man.)

9 Clinique santé-voyage Riverside (Ottawa, Ont.)

10 Programme de lutte contre les maladies transmissibles, Direction de la protection de la santé de la Force (Ottawa, Ont.)

11 Entomologie de la lutte antiparasitaire, Direction de la protection de la santé de la Force (Ottawa, Ont.)

12 Clinique de médecine tropicale et de santé internationale, Division des maladies infectieuses, Campus général de l’Hôpital d’Ottawa (Ottawa, Ont.)

Correspondance

AMcCARTHY@Ottawahospital.on.ca

DOI

https://doi.org/10.14745/ccdr.v40i07a01f

Résumé

Contexte : Au nom de l'Agence de la santé publique du Canada, le CCMTMV a formulé les Recommandations canadiennes pour la prévention et le traitement du paludisme (malaria) chez les voyageurs internationaux à l'intention des fournisseurs de soins de santé qui préparent les patients qui voyageront dans des régions impaludées et qui traitent les voyageurs qui sont revenus malades au pays.

Objectif : Donner des lignes directrices sur l'évaluation des risques et la prévention du paludisme.

Méthodologie : Le CCMTMV a examiné toutes les sources principales de renseignements sur la prévention du paludisme, de même que les recherches récentes et les données épidémiologiques nationales et internationales afin de proposer des lignes directrices adaptées au contexte canadien. Il a formulé ses recommandations dans le cadre d'une approche de la médecine fondée sur les preuves à l'aide d'échelles d'évaluation afin de déterminer le poids et la qualité des preuves.

Recommandations : Utilisées en combinaison et de manière adéquate, les mesures de protection individuelle et la chimioprophylaxie se sont avérées très efficaces pour prévenir les infections au paludisme. Ces mesures comprennent la protection des lieux d'hébergement contre les moustiques, le port de vêtements adéquats, l'utilisation de moustiquaires imprégnées d'insecticides au préalable et l'application d'un insectifuge topique sur la peau exposée (contenant de 20 à 30 % de DEET ou 20 % d'icaridine). Pour choisir la chimioprophylaxie la plus appropriée, il faut examiner l'itinéraire du voyageur afin de déterminer son profil de risque de paludisme ainsi que les problèmes de pharmacorésistance potentiels. Au Canada, les antipaludéens disponibles sur ordonnance sont la chloroquine (ou hydroxychloroquine), l'atovaquone/proguanil, la doxycycline, la méfloquine et la primaquine.

Introduction

Le paludisme est une maladie infectieuse grave causée par cinq différentes espèces de Plasmodium : P. falciparum, P. vivax, P. ovale, P. malari et P. knowlesi.Le paludisme est transmis par la morsure d'un moustique anophèle femelle infecté.

En 2009, 35 % des voyageurs canadiens qui sont partis pour une destination autre que les États-Unis ont visité un pays où il existait un risque de contracter le paludisme, ce qui représente une augmentation de 131 % par rapport à l'an 2000 Note de bas de page 1 Note de bas de page 2. Entre les mois de septembre 2009 et septembre 2011, 94 cas de paludisme ont été diagnostiqués chez des voyageurs canadiens de retour au pays Note de bas de page 3.

Selon les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis (CDC), le risque de contracter le paludisme pour les voyageurs américains Note de bas de page 4 Note de bas de page 5 Note de bas de page 6 variait comme suit :

  • Très élevé en Afrique occidentale et dans certaines régions de l'Océanie;
  • Modéré dans les autres régions de l'Afrique, dans certaines régions de l'Amérique du Sud et en Asie du Sud;
  • Faible dans la plupart des régions de l'Amérique centrale, dans les Caraïbes, au Mexique et dans d'autres régions d'Asie et d'Amérique du Sud;
  • Minime dans les centres urbains de l'Asie du Sud-Est et de l'Amérique centrale et du Sud, ainsi que dans les grands centres de villégiature des Caraïbes et du Mexique.

Le Comité consultatif de la médecine tropicale et de la médecine des voyages (CCMTMV) donne de façon continue à l'Agence de la santé publique du Canada des conseils opportuns de nature médicale, scientifique et de santé publique concernant les maladies tropicales et les risques pour la santé associés aux voyages internationaux. Il s'agit ici d'un résumé des Recommandations canadiennes pour la prévention et le traitement du paludisme (malaria) chez les voyageurs internationaux du CCMTMV, formulées à l'intention des fournisseurs de soins de santé qui préparent les patients qui voyageront dans des régions impaludées et qui traitent les voyageurs qui sont revenus malades au pays Note de bas de page 7. Ces lignes directrices comprennent une description complète des recommandations sur l'évaluation des risques et la prévention du paludisme, une maladie qui demeure encore peu connue au Canada.

Méthodologie

Le sous-comité sur le paludisme, un groupe de travail du CCMTMV, a élaboré les lignes directrices. Chaque membre est bénévole, et aucun d'entre eux n'a signalé de conflit d'intérêts pertinent. Chaque chapitre a été mis à jour par un ou deux membres du sous-comité, puis examiné et approuvé par tous les membres du CCMTMV. La mise à jour a été effectuée en fonction d'un examen approfondi de la littérature. En outre, le sous-comité sur le paludisme a consulté toutes les principales sources d'information en matière de prévention et de traitement du paludisme, notamment l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) Note de bas de page 8, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) Note de bas de page 5 des États-Unis et l'Advisory Committee on Malaria Prevention (Health Protection Agency) Note de bas de page 9 du Royaume-Uni. Le sous-comité sur le paludisme a également examiné les recherches récentes ainsi que les données épidémiologiques nationales et internationales afin de proposer des recommandations adaptées au contexte canadien. Les facteurs déterminants comprennent l'homologation des médicaments, les habitudes de voyage propres aux Canadiens et l'épidémiologie du paludisme, ainsi que les valeurs et les préférences des voyageurs et des fournisseurs de soins de santé. Les recommandations dans le cadre d'une approche de la médecine fondée sur les preuves pour la prévention du paludisme ont été formulées à l'aide d'échelles d'évaluation afin de déterminer le poids et la qualité des preuves.

Le CCMTMV a pris en considération la nécessité de protection ainsi que les effets indésirables potentiels de la chimioprophylaxie. Les lignes directrices mettent également l'accent sur les divers degrés d'endémicité dans différentes régions. Le fournisseur de soins de santé doit être bien informé pour pouvoir conseiller chaque voyageur de manière adéquate.

Recommandations

Les recommandations du CCMTMV dans le cadre d'une approche de la médecine fondée sur les preuves en ce qui concerne la prévention du paludisme sont résumées dans le Tableau 1. Une analyse de certaines recommandations principales suivra.

Tableau 1 : Recommandations dans le cadre d'une approche de la médecine fondée sur les preuves en ce qui concerne la prévention du paludisme
Recommandation Catégorie MFPTableau 1 Note de bas de page a
1. Utilisée de façon adéquate, la chimioprophylaxie du paludisme est très efficace Note de bas de page 5. A I
2. Les voyageurs devraient recevoir l'avis d'un spécialiste concernant les risques de paludisme et les stratégies à employer pour éviter les moustiques Note de bas de page 10. B III
3. Il est essentiel d'examiner soigneusement l'itinéraire d'un voyageur et ainsi déterminer le niveau d'endémicité et la durée de l'exposition pour pouvoir lui donner une évaluation précise des risques Note de bas de page 6 Note de bas de page 10 Note de bas de page 11. B III
4. Il est également important d'évaluer la santé et la tolérance aux risques des voyageurs avant de formuler des recommandations en matière de prévention du paludisme. B III
5. Il est très important de suivre les recommandations en matière de prévention du paludisme (p. ex. la chimioprophylaxie et les mesures de protection individuelle) Note de bas de page 12 Note de bas de page 13 Note de bas de page 14 Note de bas de page 15 Note de bas de page 16 Note de bas de page 17 Note de bas de page 18 Note de bas de page 19 Note de bas de page 20 Note de bas de page 21 Note de bas de page 22. B III
6. La chloroquine (AralenMD) ou l'hydroxychloroquine (PlaquenilMD) sont les médicaments de choix pour les voyageurs qui se rendent dans des régions où les souches de paludisme sont sensibles à la chloroquine Note de bas de page 23. A I
7. L'atovaquone/proguanil, la doxycycline ou la méfloquine sont des médicaments de choix pour les voyageurs qui se rendent dans des zones de résistance à la chloroquine ou de sensibilité à la méfloquine Note de bas de page 12 Note de bas de page 13 Note de bas de page 14 Note de bas de page 24 Note de bas de page 25 Note de bas de page 26 Note de bas de page 27. A I
8. L'atovaquone/proguanil et la doxycycline sont des médicaments de choix pour les voyageurs qui se rendent dans des zones où le paludisme est résistant à la méfloquine. A I
9. La primaquine est recommandée pour la chimioprophylaxie du paludisme chez les voyageurs qui ne veulent pas ou ne peuvent pas prendre de l'atovaquone/proguanil, de la doxycycline ou de la méfloquine dans des régions de résistance à la chloroquine. A I
10. Le traitement de réserve par l'atovaquone/proguanil ou la quinine et la doxycycline est recommandé pour les voyageurs qui ne peuvent obtenir un diagnostic dans les 24 heures. C III
11. La doxycycline est un antibiotique et ne devrait jamais être administrée en même temps qu'un vaccin oral vivant. L'administration de vaccins oraux vivants contre la typhoïde et le choléra doit être réalisée au moins trois jours avant la première dose de chloroquine, d'atovaquone/proguanil ou de méfloquine. B III
12. L'emploi concomitant de chloroquine nuit à la réponse immunitaire au vaccin antirabique cultivé sur les cellules diploïdes humaines et administré par voie intradermique. Si le vaccin intradermique contre la rage est administré à une personne qui prend de la chloroquine, il est recommandé d'effectuer un dosage des anticorps contre la rage après la vaccination pour vérifier si la réponse immunitaire est adéquate. B III
13. Utiliser des moustiquaires de lit imprégnées d'insecticide. A I
14. Appliquer un insectifuge topique sur les surfaces exposées de la peau pour se prémunir contre les morsures d'arthropodes et diminuer le risque d'exposition aux moustiques transmettant le paludisme. A I
15. Les produits homologués au Canada qui renferment de 20 à 30 % de DEET (N,N-diéthyl-méta-toluamide) ou 20 % d'icaridine devraient être le premier choix des voyageurs canadiens. A II
16. Les insectifuges topiques qui contiennent du p-menthane-3,8-diol (une substance chimique provenant de l'eucalyptus à odeur de citronnelle) et qui sont homologués au Canada devraient être considérés comme une deuxième option. A II
17. D'autres ingrédients actifs actuellement homologués au Canada comme insectifuges (p. ex. la citronnelle et l'huile de soya) ne sont pas disponibles partout ou n'offrent pas une protection d'une durée suffisante contre les piqûres ou les morsures. Leur utilisation n'est donc pas recommandée pour protéger les voyageurs contre les morsures de vecteurs. E II
18. Protéger les lieux de travail et d'hébergement contre les moustiques en installant des moustiquaires aux portes, aux fenêtres et aux corniches (l'espace ouvert entre le toit et le mur), en bouchant les trous dans les toits et les murs, et en cloisonnant les avant-toits et les espaces autour du bâtiment. B I
19. Porter des vêtements imprégnés d'insecticides. B II
20. Porter des vêtements appropriés (c'est-à-dire des vêtements pleine longueur, amples et de couleur claire, dérouler les manches et rentrer les extrémités du pantalon dans les bas ou les bottes). B III
21. Il ne faut pas avoir recours ni se fier à des méthodes basées sur les insecticides telles que les spirales d'insecticides qui se brûlent, les insecticides en atomiseur, en aérosol et en pulvérisations spatiales, ainsi que les draps traités au moyen d'un insecticide. E III
22. Les mesures de protection individuelle qui sont inefficaces contre les arthropodes vecteurs et les maladies connexes, ou dont l'efficacité n'a pas été démontrée de façon convaincante ne sont pas recommandées. Citons en exemple les dispositifs électroniques (à ultrasons), les bracelets, colliers et bandes aux chevilles imprégnés d'insectifuge, les dispositifs d'électrocution (« bug zappers »), les pièges qui attirent les moustiques par l'odeur, le citrosa (plante d'intérieur ressemblant au géranium), la vitamine B1 administrée par voie orale et les hydratants pour la peau qui ne renferment pas d'ingrédients actifs à action insectifuge approuvés. E II
tableau 1 Note de bas de page a

MFP = Médecine fondée sur les preuves. Les catégories MFP sont les suivantes :

Force de la recommandation
A = Données suffisantes pour recommander l'utilisation
B = Données acceptables pour recommander l'utilisation
C = Données insuffisantes pour recommander ou déconseiller l'utilisation
D = Données acceptables pour déconseiller l'utilisation
E = Données suffisantes pour déconseiller l'utilisation
Qualité des preuves
I = Données obtenues dans le cadre d'au moins un essai comparatif convenablement randomisé
II = Données obtenues dans le cadre d'au moins un essai clinique bien conçu, sans randomisation, d'études de cohortes ou d'études analytiques cas-témoins, réalisés de préférence dans plus d'un centre, à partir de plusieurs séries chronologiques, ou résultats spectaculaires d'expériences non comparatives
III = Opinions exprimées par des sommités dans le domaine et reposant sur l'expérience clinique, des études descriptives ou des rapports de comités d'experts

Retour à la référence de le tableau 1 note de bas de page a

Évaluation des risques

Le CCMTMV suggère un processus en deux volets pour évaluer les risques de paludisme : l'évaluation de l'exposition et l'évaluation de l'hôte.

Une évaluation de l'exposition permet de calculer la probabilité qu'un moustique infecté pique une personne. Elle tient compte des trois facteurs suivants :

  • Les niveaux d'endémicité dans les zones de l'itinéraire de voyage;
  • La présence ou la prédominance de P. falciparum;
  • La durée de l'exposition.

Une évaluation de l'hôte permet de déterminer l'état de santé du voyageur lorsqu'il y a un risque potentiel de paludisme clinique ainsi que les indications relatives à l'administration de certains agents chimioprophylactiques antipaludéens, tout en tenant compte des préférences individuelles en ce qui concerne la gestion des risques. Parmi les facteurs à considérer, notons :

  • L'état de santé général du voyageur;
  • Les interactions médicamenteuses;
  • La probabilité d'avoir accès à des soins médicaux appropriés;
  • La tolérance au risque et les préférences individuelles.

Une fois terminée, l'évaluation des risques peut éclairer la décision à savoir si une chimioprophylaxie antipaludéenne est recommandée et, le cas échéant, quel est l'agent chimioprophylactique indiqué :

  • Si le risque de paludisme est minimal et que l'incidence de P. falciparum est nulle ou très basse, le CCMTMV recommande une chimioprophylaxie (en combinaison avec les mesures de protection individuelle) pour un séjour de plus de deux semaines.
  • Si le risque de paludisme est minimal et que l'incidence de P. falciparum est élevée, le CCMTMV recommande une chimioprophylaxie (en combinaison avec les mesures de protection individuelle) pour un séjour de plus d'une semaine.

Les voyageurs qui décident de ne pas avoir recours à une chimioprophylaxie risquent davantage de contracter le paludisme, mais courent moins de risques de subir les effets indésirables des médicaments; l'inverse est vrai pour les personnes qui ont recours à une chimioprophylaxie.

Une caractérisation pays par pays des zones de transmission du paludisme se trouve dans la version complète des lignes directrices Note de bas de page 7. L'Annexe fournit des recommandations sur le traitement chimioprophylaxique pour les 25 principales destinations présentant un risque de transmission du paludisme qui sont visitées par les Canadiens.

Mesures de protection individuelle

  • Le risque qu'une personne soit piquée par un moustique peut être réduit grâce à l'utilisation de barrières physiques ou chimiques.
  • Barrières physiques :
    • Moustiquaires posées sur les portes, les fenêtres, les corniches et les autres espaces présents dans l'immeuble Footnote 28 Footnote 29 Footnote 30;
    • Moustiquaires de lit imprégnées d'insecticide Footnote 31 Footnote 32 Footnote 33;
    • Vêtements pleine longueur, amples et de couleur claire (les vêtements peuvent également être imprégnés d'insecticide).
  • Les barrières chimiques repoussent ou tuent les moustiques Note de bas de page 34 Note de bas de page 35. Les principaux agents chimiques offerts sur le marché à l'heure actuelle sont les insectifuges topiques qu'on applique sur la peau exposée et les insecticides qui sont imprégnés dans les moustiquaires de lit et certains vêtements Note de bas de page 36 Note de bas de page 37 Note de bas de page 38 Note de bas de page 39 Note de bas de page 40.
    • Les insecticides topiques devraient contenir de 20 à 30 % de DEET ou 20 % d'icaridine.
    • Par ailleurs, les insecticides topiques devant être considérés comme une deuxième option sont ceux qui contiennent du p-menthane-3,8-diol et qui sont homologués au Canada.

Les voyageurs devraient également être incités à prévoir leurs activités lors des périodes où les risques sont les plus faibles (p. ex. pendant la journée si les principaux vecteurs sont actifs en soirée) et à visiter des endroits où la transmission est la moins probable (p. ex. centres urbains, régions de hautes terres de plus de 2 000 m ou 6 500 pi).

Chimioprophylaxie

Prescription de médicaments antipaludéens

Prescrire une chimioprophylaxie antipaludéenne seulement après avoir effectué une évaluation des risques individuels. Pour obtenir des descriptions détaillées de la chimioprophylaxie et de la chimiothérapie, consulter le chapitre 8 des Recommandations canadiennes pour la prévention et le traitement du paludisme (malaria) chez les voyageurs internationaux Note de bas de page 7. Le choix de l'agent chimioprophylactique le plus approprié s'effectue comme suit :

  1. Examiner l'itinéraire de voyage précis du voyageur pour déterminer son profil de risque de paludisme.
  2. Évaluer les avantages et les inconvénients des différents schémas thérapeutiques :
    • Prendre en compte l'état de santé du voyageur, les autres médicaments que celui-ci prend ainsi que les risques d'effets indésirables et la nature de ceux-ci.
    • Prendre en considération uniquement les médicaments les moins susceptibles d'exacerber un problème de santé ancien ou actuel.
  3. Présenter au voyageur toutes les options possibles et, à moins qu'un médicament soit contre-indiqué, faites-lui choisir le schéma chimioprophylactique antipaludéen de première intention qu'il préfère.
  4. Choisir la dose appropriée de médicament :
  5. Si le patient craint les effets indésirables potentiels d'un médicament, lui suggérer d'en faire l'essai.
  6. Discuter avec le patient de la possibilité de changer de médicament pendant son voyage s'il éprouve alors des effets indésirables graves.
    • Indiquer au voyageur que, si un médicament antipaludéen prescrit est bien toléré, il devrait continuer de le prendre, même s'il entend des rumeurs négatives à son sujet. Rien n'indique que l'utilisation à long terme d'agents chimioprophylactiques actuellement recommandés au Canada comporte un risque additionnel d'effets indésirables graves.

Discuter de l'importance de consulter rapidement un médecin si le voyageur se met à faire de la fièvre alors qu'il voyage dans une région impaludée ou dans l'année suivant son départ.

Choix des antipaludéens pour certaines régions où le paludisme est pharmacorésistant

Avant de fournir des soins appropriés en vue d'un voyage, il faut consulter régulièrement les sources fiables (p. ex. Agence de la santé publique du Canada, CDC, ProMED) pour se tenir informé des nouveaux renseignements concernant les risques de paludisme. Cela s'applique particulièrement aux régions à risque minimal, car les changements peuvent avoir une incidence directe sur les recommandations à l'égard de la chimioprophylaxie.

Tableau 2 : Choix des antipaludéens pour certaines régions où le paludisme est pharmacorésistant
Zone/région Note de bas de page 6 Note de bas de page 48 Note de bas de page 49 Note de bas de page 50 Médicaments de première intention
Régions où les souches sont sensibles à la chloroquine :
Haïti, République dominicaine, Amérique centrale au nord du canal de Panama, régions du Mexique, régions de l'Amérique du Sud, de l'Afrique du Nord, régions du Moyen-Orient, et Chine occidentale et centrale.
Chloroquine (AralenMD)
L'hydroxychloroquine (PlaquenilMD) est une option équivalente acceptable Note de bas de page 51, à l'instar des trois médicaments utilisés dans les zones de chloroquinorésistance (voir ci-après).
Régions où les souches sont résistantes à la chloroquine :
Majeure partie de l'Afrique subsaharienne, de l'Amérique du Sud, de l'Océanie et de l'Asie. Voir ci-après pour connaître les régions de résistance à la chloroquine et à la méfloquine.
Atovaquone/proguanil Note de bas de page 41 Note de bas de page 42 Note de bas de page 44 Note de bas de page 45 Note de bas de page 46 Note de bas de page 47 Note de bas de page 52
Doxycycline Note de bas de page 41 Note de bas de page 42 Note de bas de page 44 Note de bas de page 45 Note de bas de page 46 Note de bas de page 47 Note de bas de page 52
Méfloquine Note de bas de page 41 Note de bas de page 42 Note de bas de page 44 Note de bas de page 45 Note de bas de page 46 Note de bas de page 47 Note de bas de page 52
Régions où les souches sont résistantes à la chloroquine et à la méfloquine :
Divers pays d'Asie, d'Afrique et du bassin de l'Amazone. Toutefois, cela pose un véritable problème uniquement dans les régions rurales et boisées situées le long de la frontière thaïlandaise avec le Myanmar (Birmanie), le Cambodge et le Laos, ainsi que dans le Vietnam du Sud.
Atovaquone/proguanil Note de bas de page 44 Note de bas de page 53 Note de bas de page 54
Doxycycline Note de bas de page 44 Note de bas de page 53 Note de bas de page 54

Note : Voir l'Annexe du présent article « Les 25 principaux pays concernés par le risque de paludisme et où la chimioprophylaxie est recommandée », ou une liste plus complète dans le document Recommandations canadiennes pour la prévention et le traitement du paludisme (malaria) chez les voyageurs internationaux Note de bas de page 7.

Arrêt des médicaments antipaludéens

Des cas de décès dus au paludisme ont été recensés chez des voyageurs qui avaient délaissé toute chimioprophylaxie ou une chimioprophylaxie efficace au profit d'un autre traitement qui offrait une protection moindre Note de bas de page 24 Note de bas de page 51 Note de bas de page 55 Note de bas de page 56. Il N'est PAS recommandé d'arrêter tout traitement chimioprophylactique.

Certains voyageurs ou prestataires de soins de santé pourraient suggérer de changer d'antipaludéen ou d'arrêter d'en prendre. La plupart du temps, il est conseillé d'ignorer ou de remettre en question de tels conseils. En effet, les médicaments employés dans d'autres régions du monde peuvent être moins efficaces, entraîner de graves effets indésirables et ne pas respecter les normes canadiennes. Citons par exemple le proguanil seul (PaludrineMD), la pyriméthamine (DaraprimMD), les associations dapsone-pyriméthamine (MaloprimMD) et méfloquine-sulfadoxine-pyriméthamine (FansimefMD).

Cependant, si le voyageur souffre d'effets indésirables graves liés à l'agent chimioprophylactique, le médicament peut être changé, en particulier sur les conseils d'un fournisseur de soins de santé (de préférence celui qui a prescrit le médicament initial).

Observance de la chimioprophylaxie

Parmi les raisons de la non-observance figurent le fait de ne pas savoir que le paludisme est un risque, la crainte ou l'expérience passée d'effets secondaires des agents chimioprophylactiques, les fausses croyances en une immunité durable contre le paludisme qui aurait été acquise à la suite d'infections antérieures, le coût des médicaments et la confusion semée par des recommandations contradictoires. Cependant, peu d'information a été publiée sur les façons d'améliorer l'observance.

La non-observance et l'emploi sous-optimal de la chimioprophylaxie ou d'autres interventions préventives sont courants, plus particulièrement chez les grands randonneurs pédestres, les immigrants qui retournent dans leur pays d'origine, les voyageurs qui sont partis pour longtemps (plus d'un mois), les voyageurs de 40 ans ou moins et ceux qui doivent prendre des doses quotidiennes d'agents chimioprophylactiques Note de bas de page 12 Note de bas de page 13 Note de bas de page 14 Note de bas de page 15 Note de bas de page 16 Note de bas de page 17 Note de bas de page 18 Note de bas de page 19 Note de bas de page 20 Note de bas de page 21 Note de bas de page 23 Note de bas de page 25 Note de bas de page 26 Note de bas de page 27 Note de bas de page 57.

Quant aux prestataires de soins de santé, ils doivent être bien informés pour pouvoir bien conseiller les voyageurs Note de bas de page 58. Les voyageurs qui font appel à une seule source d'information qualifiée (telle qu'un médecin de famille formé en médecine des voyages) sont beaucoup plus portés à suivre la prophylaxie antipaludéenne que ceux qui consultent une multitude de sources d'information possiblement contradictoires Note de bas de page 58 Note de bas de page 59.

Résumé

Le Tableau 3 résume les principaux changements apportés aux lignes directrices de 2014.

Tableau 3 : Résumé des principaux ajouts et changements aux lignes directrices de 2014 concernant la prévention du paludisme Note de bas de page 7
Ajouts
1. Une durée de séjour seuil a été ajoutée pour le traitement par chimioprophylaxie, de sorte que les fournisseurs de soins de santé puissent mieux adapter l'évaluation du risque individualisée (voir le chapitre 2).
2. Un nouvel insectifuge a été ajouté, l'icaridine à 20 %. Il est reconnu comme l'équivalent du DEET, comme choix de première intention contre les moustiques (voir le chapitre 3).
3. Les lignes directrices ont été étendues aux sous-populations nécessitant une attention spéciale, c'est-à-dire les enfants, les migrants, les expatriés et les voyageurs visitant des amis et de la famille, les femmes enceintes ou qui allaitent, et les voyageurs souffrant de comorbidités (voir le chapitre 5).
4. Une nouvelle fiche sur le paludisme peut être donnée aux voyageurs pour leur fournir des renseignements sur leur chimioprophylaxie antipaludéenne tout en leur rappelant de consulter un médecin en cas de fièvre après un voyage.
Changements
1. Le chapitre 4, « Prévention – Régimes chimioprophylactiques », a été peaufiné afin qu'il soit plus facile de comprendre les choix de médicaments à disposition. Ces modifications comprennent : une approche simplifiée et par étapes pour choisir la prophylaxie antipaludéenne; une liste exhaustive des médicaments et des risques de paludisme par pays/région, présentée sous forme de tableaux; un approfondissement de l'explication des différences entre les approches en matière de prophylaxie antipaludéenne dans d'autres territoires.
2. Le chapitre 8, « Médicaments pour la prévention et le traitement du paludisme », comprend une mise à jour sur l'utilisation de la primaquine pour la prophylaxie et la prévention du paludisme, des renseignements actualisés sur la posologie pour les enfants de l'atovaquone et du proguanil ainsi que des mises à jour générales au tableau 8.11 : Médicaments (nom générique et commercial) pour la prévention et le traitement du paludisme. Des révisions ont également été apportées aux sous-sections relatives à la prévention du paludisme : chloroquine et méfloquine (soulignant davantage le choix ou le rejet de ce médicament en fonction de la tolérance de chacun).

Remerciements

Le CCMTMV tient à remercier Joanna Odrowaz et Elspeth Payne pour leur contribution à l'élaboration des sommaires et Manisha Kulkarni pour sa contribution à la déclaration.

Membres du CCMTMV : Boggild A., Brophy J., Bui Y. G., Crockett M., Ghesquiere W., Greenaway C., Henteleff A., Libman M., Teitelbaum P. et McCarthy A. (présidente).

Représentants chargés de la liaison : Hui C. (Société canadienne de pédiatrie) et Gershman M. (Centers for Disease Control and Prevention [É.-U.]).

Membres d'office : Marion D. (Centre des services de santé des Forces canadiennes, ministère de la Défense nationale), McDonald P. (Division des médicaments anti-infectieux, Santé Canada), Schofield S. (Direction de la protection de la santé de la Force, ministère de la Défense nationale) et Tepper M. (Direction de la protection de la santé de la Force, ministère de la Défense nationale).

Membre émérite : Jeanes C. W. L.

Conflit d'intérêts

Il n'y a aucun conflit d'intérêts à déclarer.

Financement

Ce travail a été appuyé par l'Agence de la santé publique du Canada.

Références

Note de bas de page 1

Organisation mondiale de la Santé. World Malaria Report 2012. 2012:1-195.

Retour à la référence de la note de bas de page 1 référent

Note de bas de page 2

Geduld J, Bryson M et Straight-Caron T. Canadian Trends of International Travel and Risk of Malaria Exposure, 12th Conference of the International Society of Travel Medicine, 8-12 mai 2011, Boston, É.-U., 2011.

Retour à la référence de la note de bas de page 2 référent

Note de bas de page 3

Boggild A, Geduld J, Libman M, Ward B, McCarthy A, Doyle P, Ghesquiere W, Vincelette J, Kuhn S, Freedman D et Kain K. Travel-acquired infections and illnesses in Canadians: surveillance report from CanTravNet surveillance data, 2009-2011. Open Med 2014;8(1).

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Note de bas de page 4

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Note de bas de page 5

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Note de bas de page 6

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Note de bas de page 7

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Note de bas de page 8

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Note de bas de page 9

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Note de bas de page 10

Steffen R, deBernardis C et Banos A. Travel epidemiology – a global perspective. Int J Antimicrob Agents 2003;21(2):89-95.

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Note de bas de page 11

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Note de bas de page 12

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Note de bas de page 13

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Note de bas de page 14

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Note de bas de page 15

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Note de bas de page 16

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Note de bas de page 17

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Note de bas de page 18

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Note de bas de page 19

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Note de bas de page 20

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Note de bas de page 21

Piyaphanee W, Wattanagoon Y, Silachamroon U, Mansanguan C, Wichianprasat P et Walker E. Knowledge, attitudes, and practices among foreign backpackers toward malaria risk in southeast Asia. J Travel Med. Mars-avril 2009;16(2):101-106.

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Note de bas de page 22

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Note de bas de page 23

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Note de bas de page 24

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Note de bas de page 25

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Note de bas de page 26

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Note de bas de page 27

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Note de bas de page 28

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Note de bas de page 29

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Note de bas de page 30

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Note de bas de page 31

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Note de bas de page 32

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Note de bas de page 33

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Note de bas de page 34

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Note de bas de page 35

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Note de bas de page 36

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Note de bas de page 37

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Note de bas de page 38

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Note de bas de page 39

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Note de bas de page 40

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Note de bas de page 41

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Note de bas de page 42

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Note de bas de page 43

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Note de bas de page 44

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Note de bas de page 45

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Note de bas de page 46

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Note de bas de page 47

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Note de bas de page 48

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Note de bas de page 49

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Note de bas de page 50

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Note de bas de page 51

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Note de bas de page 52

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Note de bas de page 53

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Note de bas de page 54

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Note de bas de page 56

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Note de bas de page 57

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Note de bas de page 58

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Note de bas de page 59

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Note de bas de page 60

Institut de médecine sociale et préventive de l'Université de Zurich. Santé-voyages: Vaccinations et mesures antipaludiques 2010. 2010. Accès : [consulté le 18 novembre 2010].

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Note de bas de page 61

Organisation mondiale de la Santé. Voyages internationaux et santé, Liste par pays. 2011. Accès :

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Note de bas de page 62

Deutsche Gesellschaft für Tropenmedizin und Internationale Gesundheit (DTG). Empfehlungen zur Malariavorbeugung. 2011. Accès : (pas disponible en anglais ni en français) [consulté le 12 juin 2011].

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Note de bas de page 63

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Note de bas de page 64

Smittskyddsinstitutet. Rekommendationer för malariaprofylax 2010. 2010. Accès : (disponible en anglais seulement) [consulté le 24 novembre 2010].

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Note de bas de page 65

International Association for Medical Assistance to Travellers 2011. World Malaria Risk Chart. 2011. Accès : (disponible seulement en anglais)

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Note de bas de page 66

Haut conseil de la santé publique. Recommandations sanitaires pour les voyageurs 2011 (à l'intention des professionnels de la santé). 2011. Accès : [consulté le 1er juin 2011].

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Annexe

Les 25 principaux pays concernés par le risque de paludisme et où la chimioprophylaxie est recommandée (6, 60-66)
Pays Région de transmission du paludisme Chimioprophylaxie recommandée par le CCMTMVNote de bas de page * Saison Plasmodium falciparum (%)
1 Ouganda Toutes les régions ATQ-PG, DOXY ou MFQ À l'année > 85
2 Ghana Toutes les régions ATQ-PG, DOXY ou MFQ À l'année > 90
3 République démocratique du Congo Toutes les régions ATQ-PG, DOXY ou MFQ À l'année 90
4 Burkina Faso Toutes les régions ATQ-PG, DOXY ou MFQ À l'année 80
5 Kenya Peu de transmission du paludisme, voire aucune, à des altitudes supérieures à 2 500 m ou à Nairobi. Aucune; utiliser des mesures de protection individuelle À l'année 85
Toutes les régions jusqu'à 2 500 m d'altitude, sauf à Nairobi. ATQ-PG, DOXY ou MFQ
6 Zambie Toutes les régions ATQ-PG, DOXY ou MFQ À l'année > 90
7 Pakistan Toutes les régions jusqu'à 2 000 m d'altitude. Risque lié à P. vivax et à P. falciparum. Le risque est plus faible dans le nord, y compris à Islamabad, surtout pendant les mois d'hiver en raison des températures froides ATQ-PG, DOXY ou MFQ À l'année 30
8 Éthiopie Aucune transmission du paludisme à des altitudes supérieures à 2 200 m, y compris à Addis-Abeba Aucune s.o. s.o.
Toutes les régions jusqu'à 2 200 m d'altitude, y compris Axum (2 139 m), Dire Dawa (1 262 m), Harar (1 848 m) et Nazret (1 725 m) ATQ-PG, DOXY ou MFQ À l'année 60 à 70
9 Malawi Toutes les régions ATQ-PG, DOXY ou MFQ À l'année 90
10 Niger Toutes les régions ATQ-PG, DOXY ou MFQ À l'année 85
11 Tanzanie À des altitudes inférieures à 1 800 m ATQ-PG, DOXY ou MFQ À l'année > 85
12 Mali Toutes les régions ATQ-PG, DOXY ou MFQ À l'année 85
13 Côte d'Ivoire Toutes les régions ATQ-PG, DOXY ou MFQ À l'année 85
14 Burundi Toutes les régions ATQ-PG, DOXY ou MFQ À l'année 86
15 Nigéria Toutes les régions ATQ-PG, DOXY ou MFQ À l'année 85
16 Indonésie Aucune transmission du paludisme dans la municipalité de Jakarta, dans les principales zones métropolitaines, y compris Ubud, ou dans les principaux centres de villégiature touristiques à Bali et à Java Néant s.o. s.o.
En général, le risque est plus élevé dans les régions plus orientales de l'Indonésie : notamment dans la province du Nusa Tenggara oriental, les Moluques, les Moluques du Nord, en Papouasie (Irian Jaya) et en Papouasie occidentale. Le risque existe également sur l'île de Lombok et dans les régions rurales de l'île Kalimantan (Bornéo). Le risque de transmission est faible dans les régions rurales de Java et de Bali; des cas sporadiques ont été signalés chez les voyageurs dans les régions rurales de Bali. Dans les autres parties du pays, le risque de paludisme existe dans certains districts. ATQ-PG, DOXY ou MFQ À l'année 66
17 Mozambique Toutes les régions ATQ-PG, DOXY ou MFQ À l'année 90
18 Sierra Leone Toutes les régions ATQ-PG, DOXY ou MFQ À l'année 85
19 Angola Toutes les régions ATQ-PG, DOXY ou MFQ À l'année 90
20 Libéria Toutes les régions ATQ-PG, DOXY ou MFQ À l'année 85
21 Guinée Toutes les régions ATQ-PG, DOXY ou MFQ À l'année 85
22 Bénin Toutes les régions ATQ-PG, DOXY ou MFQ À l'année 85
23 Soudan du Sud Toutes les régions ATQ-PG, DOXY ou MFQ À l'année 90
24 Inde Aucune transmission du paludisme à plus de 2 000 m d'altitude dans certaines parties des États d'Himachal Pradesh, de Jammu-Cachemire et de Sikkim Aucune s.o. s.o.
Toutes les autres régions, y compris la plupart des zones urbaines comme Bombay (Mumbai) et Delhi.
Le risque est plus faible dans la plupart des régions les plus au sud de l'Inde.
Le risque est faible dans les régions urbaines centrales d'Agra et de Bangalore.
ATQ-PG, DOXY ou MFQ Des mesures de protection individuelle peuvent être envisagées pour les séjours
< 1 semaine dans les régions urbaines centrales de Delhi, d'Agra et de Bangalore
À l'année > 40
25 Soudan Toutes les régions. Le risque de transmission du paludisme est le plus élevé dans les parties sud du pays. Le risque est plus faible et suit une tendance saisonnière dans le nord. Le risque le long du littoral de la mer Rouge est très faible. ATQ-PG, DOXY ou MFQ À l'année (surtout pendant la saison des pluies dans le nord) 90

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