Expériences et besoins des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes au Canada, résultats de l’enquête de 2017

RMTC

Volume 45–11, le 7 novembre 2019 : Infections transmissibles sexuellement chez les hommes HARSAH

Enquête

Résultats canadiens de l’Enquête européenne en ligne sur la sexualité entre hommes (EMIS-2017)

N Brogan1, DM Paquette1, NJ Lachowsky2, M Blais3, DJ Brennan4, TA Hart5, B Adam6,7

Affiliations

1 Agence de la santé publique du Canada, Ottawa, ON

2 Université de Victoria, Victoria, BC

3 Université du Québec à Montréal, Montréal, QC

4 Université de Toronto, Toronto, ON

5 Université Ryerson et Université de Toronto, Toronto, ON

6 Université de Windsor, Windsor, ON

7 Ontario HIV Treatment Network, Toronto, ON

Correspondance

dana.paquette@canada.ca

Citation proposée

Brogan N, Paquette DM, Lachowsky NJ, Blais M, Brennan DJ, Hart TA, Adam B. Résultats canadiens de l’Enquête européenne en ligne sur la sexualité entre hommes (EMIS-2017). Relevé des maladies transmissibles au Canada 2019;45(11):298–310. https://doi.org/10.14745/ccdr.v45i11a01f

Mots-clés : VIH, infections transmissibles sexuellement, pratiques sexuelles à risque, hommes gais, bisexuels et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, gbHARSAH, prophylaxie préexposition, prophylaxie postexposition

Résumé

Contexte : En 2017, l’Enquête européenne en ligne sur la sexualité entre hommes (EMIS-2017) a permis de recueillir des données dans 50 pays, y compris le Canada pour la première fois.

Objectif : Fournir un aperçu des données canadiennes de l’EMIS-2017, en vue de décrire les besoins associés aux infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) des hommes gais, bisexuels et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (gbHARSAH).

Méthodes : Le questionnaire de l’EMIS-2017 était une version mise à jour de l’EMIS-2010. Il incluait des données auto-déclarées sociodémographiques ainsi que relatives à toute expérience de discrimination, à la santé mentale et à l’usage de substance, à la connaissance de la prophylaxie préexposition (PrEP) pour le VIH, aux pratiques sexuelles ainsi qu’à l’historique de dépistage et de diagnostic d’ITSS. L’analyse a été principalement descriptive.

Résultats : Sur 6 059 répondants au Canada, 5 165 participants ont répondu aux critères d’inclusion à cette analyse. La majorité des participants étaient nés au Canada (79,3 %) et plus de la moitié d’entre eux (56,7 %) étaient âgés de moins de 39 ans. En termes de discrimination associée à leur attirance pour d’autres hommes, les participants ont déclaré un niveau élevé d’intimidation (31,9 %), de la violence verbale (22,1 %) et de la violence physique (1,5 %) au cours de l’année précédente. En matière de santé mentale, 23,9 % enregistraient un résultat modéré à grave de dépression ou d’anxiété. Près des deux tiers (64,1 %) signalaient un usage de substances et un cinquième (21,5 %) déclaraient le recours au chemsex (c.-à-d. l’utilisation de drogues stimulantes pour rendre l’expérience sexuelle plus intense ou la faire durer plus longtemps). Seuls 8,4 % des participants ont signalé l’utilisation de la PrEP pour le VIH; toutefois, 51,7 % ont indiqué être enclins à utiliser la PrEP, si elle était disponible et abordable. Les pratiques sexuelles, comme l’utilisation d’un préservatif, variaient en fonction de la PrEP utilisée; 91,3 % des hommes utilisant la PrEP indiquaient des pénétrations anales sans préservatif (PASP), par rapport à 71,5 % des hommes n’utilisant pas la PrEP. En ce qui concerne le dépistage d’ITSS, 1,5 % a signalé avoir reçu un diagnostic d’hépatite C et 9,0 %, un diagnostic de VIH. Parmi ceux ayant reçu un diagnostic de VIH, la plupart suivaient un traitement (99,1 %) et avaient une charge virale indétectable (96,7 %).

Conclusion : Les hommes gbHARSAH au Canada ont fait l’objet d’une stigmatisation, de discrimination et souffrent de troubles mentaux; l’usage de substances était élevé, tout comme les pratiques sexuelles à risque élevé, comme des PASP, parmi certains groupes d’hommes. Un écart existait entre la proportion des hommes intéressés par la PrEP et ceux l’utilisant effectivement; le dépistage complet d’ITSS était faible.

Ces résultats peuvent aider les mesures de santé publique et fournir une base d’examen de l’incidence d’interventions actuelles et nouvelles.

Introduction

En 2017, la deuxième itération de l’Enquête européenne en ligne sur la sexualité entre hommes (EMIS-2017) a été lancéeNote de bas de page 1. Dans le cadre de cette enquête, des renseignements ont été recueillis auprès d’hommes gais, bisexuels et d’autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (gbHARSAH) vivant dans 50 pays, dans le but de générer des données utiles à la planification de la prévention du VIH et d’infections transmissibles sexuellement (ITS) ainsi que de programmes de soins en la matière et au suivi des progrès dans ces domainesNote de bas de page 1. Le Canada a participé à cette enquête pour la première fois.

Au Canada, les hommes gbHARSAH continuent d’être particulièrement touchés par les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS). En 2016, il a été estimé que les hommes gbHARSAH représentaient plus de la moitié (52,5 %) de la population vivant avec une infection à VIH au CanadaNote de bas de page 2. Les taux de syphilis et de gonorrhée ont augmenté au cours des dernières années; cette hausse chez les hommes ayant surtout lieu au sein de la population des hommes gbHARSAH au CanadaNote de bas de page 3Note de bas de page 4Note de bas de page 5 et internationalementNote de bas de page 6Note de bas de page 7. L’hépatite C est également en hausse chez les hommes gbHARSAH séropositifs au VIHNote de bas de page 8.

Les raisons pour cela sont multifactorielles. Parmi les hommes séronégatifs au VIH, de nouvelles interventions préventives, comme la prophylaxie préexposition (PrEP), associées à une réduction de l’utilisation des préservatifs peuvent, en partie, contribuer à l’augmentation des ITS autres que le VIHNote de bas de page 3Note de bas de page 4. Parmi les hommes séropositifs au VIH, le sérotriage et la connaissance d’une charge virale indétectable peuvent réduire le risque de transmission du VIH, qui peut entraîner une diminution simultanée de l’utilisation de préservatifs, augmentant ainsi le risque d’autres ITSSNote de bas de page 3Note de bas de page 4. D’autres facteurs pouvant influencer les taux d’ITSS comprennent des normes communautaires changeantes et l’utilisation de drogues illicites pour intensifier les expériences sexuelles (c.-à-d. le chemsex)Note de bas de page 9. Des facteurs structurels, comme la stigmatisation associée à l’orientation sexuelle et l’infection à VIH, un manque de connaissance et de formation des prestataires quant aux risques et aux besoins en matière de santé sexuelle des hommes gbHARSAH ainsi que des problèmes liés aux coûts et à l’accès à la PrEP et au traitement contre le VIH, peuvent également contribuer à la charge des ITSS chez les hommes gbHARSAHNote de bas de page 10.

Rassembler des renseignements au niveau national sur les comportements à risque et les comportements de prévention, les besoins en services de santé ainsi que les résultats en matière de santé est essentiel pour comprendre les tendances actuelles et orienter la planification et l’évaluation des interventions de santé publique visant à prévenir les ITSS chez les hommes gbHARSAH. L’objectif de ce rapport est de présenter un aperçu des données de l’EMIS-2017 pour le Canada.

Méthodes

L’EMIS-2017 a été menée par Sigma Research à la London School of Hygiene and Tropical Medicine en association avec l’Institut Robert-Koch de Berlin. L’enquête a été financée par le Programme-Santé de l’Union européenne 2014–2020 pour l’Europe. L’enquête s’est déroulée d’octobre 2017 à janvier 2018, inclusivement, dans 50 pays. Au Canada, l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a financé la promotion de l’enquête auprès des hommes gbHARSAH canadiens. Des chercheurs communautaires (N. J. L., M. B., D. J. B., T. A. H. et B. A.) ainsi que deux représentants de l’ASPC ont fourni des commentaires sur le questionnaire et les méthodes de recrutement et ont examiné et interprété les résultats.

Alors que l’EMIS utilise le terme « homme ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH) », les auteurs utilisent quant à eux celui d’hommes « gbHARSAH » pour décrire la même population puisque ce dernier est couramment utilisé au Canada. Une description plus détaillée des méthodes est disponible ailleursNote de bas de page 11.

Questionnaire

L’enquête EMIS-2017 est fondée sur le questionnaire utilisé avec succès lors de l’EMIS-2010. Les mises à jour ont reflété un examen des données épidémiologiques de l’infection à VIH et des ITS, les comportements à risque et préventifs associés aux ITSS chez les hommes gbHARSAH, un exercice d’inventaire des politiques et des pratiques, un exercice d’évaluation de la portée des questionnaires disponibles sur les hommes gbHARSAH publiés depuis l’EMIS-2010 et trois séries de consultations auprès des pays partenaires, notamment le Canada.

La version finale du questionnaire a inclus des questions sur :

  • les caractéristiques sociodémographiques des participants à l’EMIS
  • les expériences en matière de discrimination, de santé mentale et d’usage de substances
  • la connaissance et l’utilisation de la prophylaxie postexposition (PEP) et préexposition (PrEP)
  • les pratiques sexuelles (les renseignements sur le chemsex ont été capturés en posant des questions sur l’utilisation de drogues stimulantes, notamment l’ecstasy/MDMA, la cocaïne, l’amphétamine, la crystal méthamphétamine, la méphédrone et la kétamine afin de rendre l’expérience sexuelle plus intense et la faire durer plus longtemps)
  • le dépistage et de diagnostic d’ITSS

L’enquête a été disponible simultanément dans 33 langues, notamment 22 des 23 langues officielles de l’Union européenne; les chercheurs canadiens ont apporté des modifications aux versions en français et en anglais et le questionnaire a été proposé en version pilote auprès d’un petit groupe d’hommes gbHARSAH canadiens. Le questionnaire de l’EMIS-2017 est accessible en ligneNote de bas de page 12.

Recrutement

Le personnel de Sigma a délégué la publicité à dix plateformes de rencontre fonctionnant dans plusieurs pays, notamment PlanetRomeo, Grindr, Hornet, Qruiser, RECON, Scruff, Gaydar, Manhunt/Jack’d, GROWLr et Bluesystem. Au Canada, des publicités et bannières ont été publiées dans les réseaux sociaux, sur des sites Web d’actualités homosexuelles et dans des applications de réseautage sexuel. Le matériel promotionnel électronique et hors ligne a été fourni à des organismes communautaires dans l’ensemble du Canada, comme l’initiative Health Initiative for Men, aux fins de distribution au sein de leurs réseaux.

Une adresse URL particulière dirigeant les participants vers la page cible de l’EMIS a été donné, pour toutes les promotions en ligne de l’EMIS, payantes ou non. Ils pouvaient alors y faire leur sélection de langue et prendre part à l’enquête; cette page recueillait également des données sur la source de recrutement. Malheureusement, les codes sources de Grindr présentaient des étiquettes erronées au Canada; lors du nettoyage des données, elles ont été rectifiées le plus possible à l’aide du calendrier des invitations de participation envoyées par Grindr.

Critères de consentement et d’inclusion

Avant de prendre part à l’enquête, les participants au Canada devaient confirmer avoir lu et compris la nature et l’objet de l’étude, souhaiter participer et être âgés d’au moins 16 ans. Les critères d’inclusion comprenaient les suivants :

  • vivre dans l’un des 50 pays participant à l’étude
  • se considérer comme étant un homme, y compris les hommes cisgenres (c.-à-d. les personnes désignées comme étant des hommes à la naissance et se considérant comme étant des hommes) et les hommes transgenres (c.-à-d. les personnes désignés comme étant des femmes à la naissance et se considérant comme étant des hommes)
  • être sexuellement attirés par des hommes et/ou avoir déjà eu des relations sexuelles avec des hommes

Aux fins de cette analyse, les participants devaient fournir la première partie de leur code postal, afin qu’une province ou un territoire puisse leur être attribué(e). Trois indicateurs de divergence ont été créés relativement à l’âge, aux partenaires masculins stables et aux partenaires occasionnels. Les participants fournissant des données incohérentes ont été exclus de l’analyse.

Analyse

Des analyses descriptives (fréquences et proportions) ont été menées. Les caractéristiques des participants ont été décrites par province et territoire. Du fait de tailles d’échantillon inférieures à 10, les hommes résidant au Yukon ont été combinés à ceux vivant en Colombie-Britannique; ceux des Territoires du Nord-Ouest à ceux vivant en Alberta et ceux vivant au Nunavut à ceux de l’Ontario. De la même façon, les participants du Manitoba et de la Saskatchewan ont été combinés, tout comme ceux des quatre provinces atlantiques.

Une mesure combinée d’anxiété et de dépression a été calculée à l’aide d’une échelle validée d’analyse rapide pour l’anxiété et la dépression : le Questionnaire sur la santé du patient-4Note de bas de page 13. Le questionnaire CAGE à 4 questions a été utilisé comme indicateur de dépendance à l’alcoolNote de bas de page 14.

Pour surveiller l’adoption et l’effet des nouvelles stratégies de prévention du VIH, les indicateurs suivants ont été dérivés :

  • pénétration anale avec des partenaires occasionnels
  • utilisation de préservatifs avec des partenaires occasionnels
  • pénétration anale sans préservatif avec des partenaires occasionnels au cours des douze mois précédents par des hommes séropositifs au VIH suivant un traitement contre le VIH et ayant une charge virale indétectable
  • pénétration anale sans préservatif avec des partenaires occasionnels au cours des douze mois précédents par des hommes séronégatifs utilisant la PrEP
  • pénétration anale sans préservatif avec des partenaires occasionnels au cours des douze mois précédents par des hommes séropositifs au VIH ne suivant pas de traitement contre le VIH ou ayant une charge virale détectable
  • pénétration anale sans préservatif avec des partenaires occasionnels au cours des douze mois précédents par des hommes séronégatifs ou n’ayant pas fait l’objet d’un dépistage et n’utilisant pas de PrEPNote de bas de page 15. Dans le cadre du questionnaire, les partenaires occasionnels désignaient tout partenaire non défini comme un partenaire stable : « hommes avec lesquels vous avez eu des rapports sexuels une seule fois et des hommes avec lesquels vous avez eu des rapports sexuels plus d’une fois, mais que vous ne considérez pas comme partenaire stable »

Le « dépistage complet d’ITS » était une variable composite indiquant le dépistage d’une infection à VIH, une analyse de sang ainsi qu’un prélèvement anal et urétral (ou encore un prélèvement vaginal et une analyse d’urine) chez les répondants n’ayant pas reçu de diagnostic de VIH au cours des 12 mois précédents. Seuls les répondants n’ayant pas reçu de diagnostic de VIH ont été inclus dans cet indicateur, afin de veiller à ce qu’il ne soit pas influencé par le nombre d’hommes ayant reçu un diagnostic de VIH, qui font généralement des analyses routinières d’ITS dans le cadre de leur suivi clinique. Cette variable a été créée en vue d’une comparaison dans l’ensemble du pays quant au dépistage d’ITS et à la couverture des services de traitement conformément à la surveillance de l’application de la « déclaration de Dublin »Note de bas de page 16. Même si des prélèvements pharyngés sont recommandés au CanadaNote de bas de page 17, l’EMIS-2017 n’a pas recueilli ce renseignement.

Les nombres et proportions ont été supprimés lorsque le numérateur était inférieur à cinq et lorsque le dénominateur était inférieur à cent.

Résultats

Au total, 6 059 hommes gbHARSAH canadiens ont participé à l’EMIS-2017. Parmi eux, 894 (14,8 %) ont été retirés de l’enquête, du fait de données présentant des divergences ou ne comprenant pas la région de tri d’acheminement (c.-à-d. les trois premiers caractères du code postal) et empêchant un classement par province/territoire. Les 5 165 participants restant pour le Canada ont été inclus dans cette analyse.

Caractéristiques sociodémographiques des participants à l’EMIS

Toutes les provinces et tous les territoires ont été représentés : 23,1 % pour la Colombie-Britannique et le Yukon, 13,7 % pour l’Alberta et les Territoires du Nord-Ouest, 6,6 % pour la Saskatchewan et le Manitoba, 33,0 % pour l’Ontario et le Nunavut, 15,3 % pour le Québec et 8,3 % pour les provinces atlantiques. Au niveau national, la majorité des participants ont répondu à l’enquête en anglais (91,0 %), 7,4 % y ont répondu en français et le 1,6 % restant y a répondu dans l’une des 19 autres langues.

Plus de 50 % des participants étaient âgés de moins de 39 ans (56,7 %) (tableau 1). L’âge médian de la population était de 36 ans. La majorité des participants ont déclaré être homosexuels (76,0 %) et le reste des participants, bisexuels (17,5 %), hétérosexuels (0,9 %) et un autre mot ou n’utilisant pas de mot (5,7 %). Parmi les participants, 2,4 % ont déclaré être des hommes transgenres. En termes d’ethnicité, 3,8 % ont déclaré être autochtones, 3,8 % latino-américains, 3,1 % asiatiques, 2,8 % est-asiatiques ou sud-est-asiatiques, 1,9 % sud-asiatiques, 1,7 % noirs et 1,4 % arabes/asiatiques de l’Ouest. Un cinquième (20,7 %) des participants était né hors du Canada.

Tableau 1 : Caractéristiques sociodémographiques des participants canadiens à l’EMIS-2017 (N = 5 165)
Caractéristiques Colombie-Britannique + Yukon
(n = 1 191)Note a de Tableau 1
Alberta + Territoires du Nord-Ouest
(n = 710)Note a de Tableau 1
Saskatchewan + Manitoba
(n = 339)Note a de Tableau 1
Ontario + Nunavut
(n = 1 707)Note a de Tableau 1
Québec
(n = 789)Note a de Tableau 1
Provinces atlantiques
(n = 429)Note a de Tableau 1
Total
(n = 5 165)Note a de Tableau 1
n % n % n % n % n % n % n %
Catégorie d’âge
16 à 24 ans 160 13,4 148 20,8 63 18,6 281 16,5 165 20,9 89 20,7 906 17,5
25 à 39 ans 492 41,3 295 41,5 137 40,4 607 35,6 334 42,3 161 37,5 2 026 39,2
40 à 54 ans 326 27,4 166 23,4 83 24,5 526 30,8 179 22,7 96 22,4 1 376 26,6
55 à 69 ans 193 16,2 90 12,7 53 15,6 250 14,6 102 12,9 77 17,9 765 14,8
Plus de 70 ans 20 1,7 11 1,5 3 0,88 43 2,5 9 1,1 6 1,4 92 1,8
Identité sexuelle
Gay ou homosexuel 975 82,0 503 70,8 223 65,8 1 294 75,8 627 79,5 302 70,4 3 924 76,0
Bisexuel 138 11,6 156 22,0 98 28,9 297 17,4 116 14,7 96 22,4 901 17,5
Hétérosexuel 4 0,3 12 1,7 6 1,8 17 1,0 4 0,5 2 0,5 45 0,9
Autre 72 6,1 39 5,5 12 3,5 99 5,8 42 5,3 29 6,8 293 5,7
Identité de genre
Homme cisgenre 1 158 97,2 690 97,2 331 97,6 1 675 98,1 772 97,8 413 96,3 5 039 97,6
Homme transgenre 33 2,8 20 2,8 8 2,4 32 1,9 17 2,2 16 3,7 126 2,4
Proportion d’amis et membres de la famille au courant de cette attirance par des hommes
Tous ou presque tous 652 55,1 291 41,7 139 41,5 819 48,6 432 55,0 203 47,4 2 536 49,6
Plus de la moitié 227 19,2 125 17,9 52 15,5 318 18,9 124 15,8 60 14,0 906 17,7
Moins de la moitié 136 11,5 80 11,5 44 13,1 182 10,8 74 9,4 54 12,6 570 11,1
Peu 131 11,1 135 19,3 71 21,2 255 15,1 100 12,7 79 18,5 771 15,1
Aucun 38 3,2 67 9,6 29 8,7 110 6,5 55 7,0 32 7,5 331 6,5
Né au Canada
Non 307 25,8 99 14,0 38 11,2 396 23,2 190 24,1 40 9,3 1 070 20,7
Oui 881 74,2 610 86,0 301 88,8 1 309 76,8 598 75,9 388 90,7 4 087 79,3
Ethnicité
Blanc 795 74,2 507 80,9 237 78,0 1 151 76,5 524 78,9 306 87,7 3 520 77,9
Autochtone 46 4,3 34 5,4 24 7,9 35 2,3 20 3,0 11 3,2 170 3,8
Latino-américain 39 3,6 16 2,6 10 3,3 53 3,5 41 6,2 1 0,3 160 3,5
Asiatique 47 4,4 17 2,7 8 2,6 53 3,5 12 1,8 3 0,9 140 3,1
Est/sud-est-asiatique 57 5,3 16 2,6 5 1,6 36 2,4 8 1,2 4 1,1 126 2,8
Sud-asiatique 22 2,1 10 1,6 4 1,3 45 3,0 5 0,8 2 0,6 88 1,9
NoirNote b de Tableau 1 10 0,9 6 1,0 5 1,6 43 2,9 7 1,1 6 1,7 77 1,7
Arabe/asiatique de l’Ouest 13 1,2 5 0,8 2 0,7 22 1,5 19 2,9 4 1,1 65 1,4
Autre 42 3,9 16 2,6 9 3,0 67 4,5 28 4,2 12 3,4 174 3,8
Années d’études après l’âge de 16 ans
Aucune 113 9,5 70 9,9 37 10,9 174 10,2 50 6,3 39 9,1 483 9,4
1 à 3 156 13,1 124 17,5 49 14,5 168 9,8 66 8,4 65 15,2 628 12,2
4 à 6 322 27,0 210 29,6 116 34,2 479 28,1 193 24,5 136 31,7 1 456 28,2
Plus de 7 ans 600 50,4 306 43,1 137 40,4 886 51,9 480 60,8 189 44,1 2 598 50,3
Occupation
Emploi à temps plein 664 55,8 394 55,5 206 60,8 944 55,5 422 53,6 228 53,1 2 858 55,4
Emploi à temps partiel 80 6,7 59 8,3 17 5,0 109 6,4 58 7,4 41 9,6 364 7,1
Emploi autonome 110 9,3 53 7,5 26 7,7 154 9,0 66 8,4 29 6,8 438 8,5
Sans emploi 70 5,9 45 6,3 22 6,5 101 5,9 31 3,9 21 4,9 290 5,6
Études 125 10,5 88 12,4 40 11,8 214 12,6 155 19,7 60 14,0 682 13,2
Retraite 84 7,1 41 5,8 18 5,3 105 6,2 41 5,2 34 7,9 323 6,3
Autre 56 4,7 30 4,2 10 2,9 75 4,4 14 1,8 16 3,7 201 3,9
Situation financière
Très confortable 190 16,0 108 15,2 50 14,7 250 14,7 144 18,3 64 14,9 806 15,6
Confortable 374 31,4 207 29,2 116 34,2 572 33,6 281 35,7 118 27,5 1 668 32,3
Ni confortable ni inconfortable 387 32,5 244 34,4 106 31,3 530 31,1 234 29,7 145 33,8 1 646 31,9
Inconfortable 170 14,3 102 14,4 42 12,4 235 13,8 105 13,3 76 17,7 730 14,2
Très inconfortable 69 5,8 49 6,9 25 7,4 115 6,8 23 2,9 26 6,1 307 6,0

Plus des trois quarts (78,5 %) des participants ont déclaré avoir suivi quatre années d’études ou plus après l’âge de 16 ans. Près de trois quarts (71,0 %) ont déclaré avoir un emploi (y compris un emploi à temps plein, à temps partiel ou autonome), alors que 13,2 % ont déclaré être étudiants; le reste (15,8 %) a déclaré être sans emploi, retraité (y compris pour des raisons médicales), en congé de maladie à long terme ou autre. Près de la moitié (47,9 %) des participants a déclaré avoir une situation financière confortable; 31,9 % ont déclaré ne vivre ni confortablement ni difficilement avec leurs revenus et un cinquième (20,2 %) a déclaré être dans une situation financière inconfortable.

Expériences en matière de discrimination, de santé mentale et d’usage de substances

Au cours de l’année précédant l’enquête, 31,9 % des participants ont déclaré avoir fait l’objet d’intimidations, 22,1 % ont été victimes de violence verbale et 1,5 % de violence physique, parce que quelqu’un connaissait ou supposait cette attirance pour des hommes (tableau 2).

Tableau 2 : Expériences de discrimination relative à la connaissance ou à la présomption d’une attirance pour des hommes, santé mentale et usage de substances des participants canadiens à l’EMIS-2017 (N = 5 165)
Caractéristiques Colombie-Britannique + Yukon
(n = 1 191)Note a de Tableau 2
Alberta + Territoires du Nord-Ouest
(n = 710)Note a de Tableau 2
Saskatchewan + Manitoba
(n = 339)Note a de Tableau 2
Ontario + Nunavut
(n = 1 707)Note a de Tableau 2
Québec
(n = 789)Note a de Tableau 2
Provinces atlantiques
(n = 429)Note a de Tableau 2
Total
(n = 5 165)Note a de Tableau 2
n % n % n % n % n % n % n %
Dernière intimidation ou agression homophobeNote b de Tableau 2
Au cours des six mois précédents 172 14,5 94 13,3 43 12,7 233 13,7 67 8,5 38 8,9 647 12,6
Entre six mois et 1 an 249 20,9 145 20,5 69 20,4 306 18,0 135 17,2 89 20,7 993 19,3
Entre 1 an et 5 ans 190 16,0 96 13,5 36 10,6 240 14,1 115 14,6 60 14,0 737 14,3
Plus de 5 ans 257 21,6 104 14,7 49 14,5 351 20,6 184 23,4 80 18,6 1 025 19,9
Jamais 321 27,0 270 38,1 142 41,9 570 33,5 286 36,3 162 37,8 1 751 34,0
Insultes verbalesNote b de Tableau 2
Au cours des six mois précédents 77 6,5 57 8,1 19 5,6 98 5,8 35 4,5 18 4,2 304 5,9
Entre six mois et 1 an 223 18,8 113 16,0 62 18,3 289 17,0 83 10,6 64 15,0 834 16,2
Entre 1 an et 5 ans 265 22,3 117 16,5 60 17,7 332 19,5 149 19,0 73 17,1 996 19,4
Plus de 5 ans 323 27,2 137 19,4 70 20,6 460 27,1 219 27,9 122 28,5 1 331 25,9
Jamais 301 25,3 283 40,0 128 37,8 520 30,6 299 38,1 151 35,3 1 682 32,7
Avoir été bousculé, frappé ou battuNote b de Tableau 2
Au cours des six mois précédents 4 0,3 8 1,1 1 0,3 4 0,2 1 0,1 4 0,9 22 0,4
Entre six mois et 1 an 17 1,4 10 1,4 5 1,5 11 0,6 7 0,9 6 1,4 56 1,1
Entre 1 an et 5 ans 40 3,4 40 5,6 13 3,8 50 2,9 23 2,9 13 3,0 179 3,5
Plus de 5 ans 216 18,2 83 11,7 34 10,0 292 17,2 125 15,9 71 16,6 821 15,9
Jamais 913 76,7 568 80,1 286 84,4 1 342 79,0 630 80,2 334 78,0 4 073 79,1
Échelle d’anxiété et de dépressionNote c de Tableau 2
Normale 472 40,0 276 39,1 137 40,7 731 43,4 321 41,3 188 44,7 2 125 41,6
Moyenne 393 33,3 249 35,3 116 34,4 546 32,4 308 39,6 149 35,4 1 761 34,5
Modérée 176 14,9 92 13,0 41 12,2 245 14,5 87 11,2 44 10,5 685 13,4
Aiguë 139 11,8 88 12,5 43 12,8 164 9,7 61 7,9 40 9,5 535 10,5
Idéation suicidaire au cours des deux semaines précédentes
Pas du tout 885 74,4 510 71,8 237 70,1 1 268 74,7 592 75,2 311 72,5 3 803 73,8
Certains jours 200 16,8 129 18,2 70 20,7 305 18,0 148 18,8 87 20,3 939 18,2
Plus de la moitié des jours 51 4,3 33 4,6 10 3,0 63 3,7 20 2,5 16 3,7 193 3,7
Presque chaque jour 54 4,5 38 5,4 21 6,2 62 3,7 27 3,4 15 3,5 217 4,2
Dépendance à l’alcoolNote d de Tableau 2
Pas de dépendance à l’alcool 936 79,1 553 78,4 262 77,7 1 345 79,7 629 80,5 363 85,6 4 088 79,9
Dépendance à l’alcool 248 20,9 152 21,6 75 22,3 343 20,3 152 19,5 61 14,4 1 031 20,1
Prise de drogues récréatives ou illicites
Non 367 31,1 254 35,9 151 44,7 597 35,3 294 37,4 176 41,6 1 839 35,9
Oui 812 68,9 454 64,1 187 55,3 1 092 64,7 492 62,6 247 58,4 3 284 64,1
Drogues illicites prises au cours de l’année précédenteNote e de Tableau 2
Cannabis 609 51,7 326 46,0 131 38,8 797 47,2 333 42,5 192 45,4 2 388 46,6
Cocaïne 192 16,3 98 13,9 39 11,5 222 13,2 123 15,6 40 9,5 714 14
Comprimés d’ecstasy 152 12,9 53 7,5 15 4,4 147 8,7 77 9,5 16 3,8 458 8,9
Ecstasy sous forme de poudre ou crystal 146 12,4 65 9,2 19 5,6 132 7,8 59 7,5 23 5,5 444 8,7
GHB ou GBL 136 11,5 46 6,5 9 2,7 119 7,1 58 7,4 8 1,9 373 7,3
Crystal méthamphétamine 80 6,8 43 6,1 16 4,7 129 7,6 29 3,7 13 3,1 310 6,1
Injection de droguesNote f de Tableau 2
Jamais 1 139 96,0 679 95,8 328 96,8 1 640 96,6 770 98,1 413 96,3 4 969 96,5
Oui 48 4,0 30 4,2 11 3,2 58 3,4 15 1,9 16 3,7 178 3,5

Près d’un quart (23,9 %) des participants a été classé dans les catégories modérée à aiguë de la mesure combinée d’anxiété et de dépression et 26,1 % des participants ont signalé une idéation suicidaire allant d’occasionnelle à pratiquement quotidienne au cours des deux semaines précédentes.

En matière d’usage de substances, 64,1 % ont déclaré avoir utilisé une substance illicite. L’usage de drogues le plus fréquemment déclaré a été celui du cannabis (46,6 %), qui n’était pas encore légal au moment de l’enquête, de la cocaïne (14,0 %) et de comprimés d’ecstasy (8,9 %) (tableau 2). Les substances utilisées au cours de l’année précédente par moins de 5 % des participants globalement étaient les suivantes : amphétamines (4,4 %), kétamine (4,0 %), LSD (3,9 %), cannabinoïdes de synthèse (2,1 %), crack (1,5 %), héroïne (0,9 %), méphédrone (0,4 %) et stimulants de synthèse autres que la méphédrone (0,5 %). Seuls 3,5 % des participants ont déclaré avoir utilisé des drogues injectées.

Connaissance et utilisation de la prophylaxie postexposition (PEP) et préexposition (PrEP)

La plupart des participants avaient entendu parler de la PrEP (86,4 %); une proportion légèrement inférieure avait entendu parler de la PEP (74,3 %) et 8,4 % de tous les participants, quel que soit leur statut relatif au VIH, avaient pris ou prenaient la PrEP (tableau 3). Parmi les hommes séronégatifs au VIH ou n’ayant pas fait de dépistage, 51,7 % ont déclaré qu’ils utiliseraient probablement la PrEP si elle était disponible et abordable.

Tableau 3 : Connaissance et utilisation de la PEP et de la PrEP et connaissance par professionnel de la santé au courant de l’attrait sexuel pour les hommes des participants canadiens à l’EMIS-2017 (N = 5 165)
Caractéristiques Colombie-Britannique + Yukon
(n = 1 191)Note a de Tableau 3
Alberta + Territoires du Nord-Ouest
(n = 710)Note a de Tableau 3
Saskatchewan + Manitoba
(n = 339)Note a de Tableau 3
Ontario + Nunavut
(n = 1 707)Note a de Tableau 3
Québec
(n = 789)Note a de Tableau 3
Provinces atlantiques
(n = 429)Note a de Tableau 3
Total
(n = 5 165)Note a de Tableau 3
n % n % n % n % n % n % n %
Entendu parler de la PEP
Non 157 13,4 175 24,8 76 22,6 265 15,7 167 21,3 117 27,8 957 18,7
Oui 958 81,5 465 65,9 222 66,1 1 323 78,6 560 71,5 268 63,7 3 796 74,3
Pas certain 61 5,2 66 9,3 38 11,3 96 5,7 56 7,2 36 8,6 353 6,9
Pris la PEPNote b de Tableau 3
Non, jamais essayé de l’obtenir 923 89,4 634 95,5 304 94,4 1 395 91,8 629 87,1 386 95,5 4 271 91,6
Non, tenté mais pas pu l’obtenir 20 1,9 12 1,8 8 2,5 29 1,9 14 1,9 9 2,2 92 2,0
Non, a eu l’occasion, mais a décidé de ne pas la prendre 14 1,4 5 0,8 4 1,2 19 1,3 13 1,8 1 0,2 56 1,2
Oui, plusieurs fois 76 7,4 13 2,0 6 1,9 77 5,1 66 9,1 8 2,0 246 5,3
Certitude quant à l’accès à la PEPNote b de Tableau 3
Très confiant 322 31,2 145 21,9 71 22,0 470 30,9 262 36,2 69 17,0 1 339 28,7
Plutôt confiant 268 25,9 149 22,5 66 20,5 344 22,6 231 31,9 70 17,2 1 128 24,1
Peu confiant 173 16,7 126 19,0 64 19,9 287 18,8 98 13,5 93 22,9 841 18,0
Pas confiant du tout 118 11,4 107 16,1 56 17,4 192 12,6 49 6,8 79 19,5 601 12,9
Ne sait pas 152 14,7 136 20,5 65 20,2 230 15,1 84 11,6 95 23,4 762 16,3
A entendu parler de la PrEP
Non 88 7,5 96 13,7 53 15,8 146 8,7 93 11,9 79 18,8 555 10,9
Oui 1 063 90,7 576 82,1 265 79,1 1 506 89,3 669 85,7 326 77,6 4 405 86,4
Pas certain 21 1,8 30 4,3 17 5,1 34 2,0 19 2,4 15 3,6 136 2,7
Jamais pris la PrEP
Non 1 099 92,4 674 95,5 325 95,9 1 532 90,3 664 84,7 415 97,6 4 701 91,6
Oui 90 7,6 32 4,6 14 4,1 165 9,7 120 15,3 10 2,4 431 8,4
Probabilité d’utiliser la PrEP si elle était disponible et abordableNote c de Tableau 3
Très improbable 117 11,3 46 6,9 30 9,3 143 9,4 88 12,2 36 8,9 460 9,9
Plutôt improbable 111 10,7 50 7,6 39 12,1 134 8,8 99 13,7 32 7,9 465 10,0
Pas certain 277 26,8 185 27,9 79 24,5 440 29,0 200 27,7 143 35,5 1 324 28,4
Plutôt probable 185 17,9 156 23,6 74 23,0 319 21,0 145 20,1 88 21,8 967 20,7
Très probable 343 33,2 225 34,0 100 31,1 483 31,8 190 26,3 104 25,8 1 445 31,0

Relations sexuelles

Plus de la moitié des participants (62,1 %) ont toujours ou presque toujours eu des relations sexuelles sobres au cours des 12 mois précédents (tableau 4). Un cinquième (21,5 %) des participants a déclaré s’être adonné au chemsex et 5,8 % ont déclaré l’avoir fait au cours des six mois précédents.

Tableau 4 : Relations sexuelles des participants canadiens à l’EMIS-2017 (N = 5 165)
Caractéristiques Colombie-Britannique + Yukon
(n = 1 191)Note a de Tableau 4
Alberta + Territoires du Nord-Ouest
(n = 710)Note a de Tableau 4
Saskatchewan + Manitoba
(n = 339)Note a de Tableau 4
Ontario + Nunavut
(n = 1 707)Note a de Tableau 4
Québec
(n = 789)Note a de Tableau 4
Provinces atlantiques
(n = 429)Note a de Tableau 4
Total
(n = 5 165)Note a de Tableau 4
n % n % n % n % n % n % n %
Relations sexuelles non sobres (au cours des 12 mois précédents)Note b de Tableau 4
Aucune 362 33,1 252 41,0 125 41,7 533 35,0 253 35,8 160 44,3 1 685 36,6
Quasiment aucune 278 25,4 174 28,3 81 27,0 380 25,0 171 24,2 87 24,1 1 171 25,5
Moins de la moitié 141 12,9 71 11,6 26 8,7 209 13,7 92 13,0 42 11,6 581 12,6
La moitié environ 115 10,5 42 6,8 21 7,0 122 8,0 67 9,5 24 6,6 391 8,5
Plus de la moitié 74 6,8 27 4,4 9 3,0 111 7,3 49 6,9 16 4,4 286 6,2
Presque toutes 97 8,9 31 5,0 31 10,3 121 8,0 58 8,2 23 6,4 361 7,8
Toutes 28 2,6 17 2,8 7 2,3 46 3,0 17 2,4 9 2,5 124 2,7
Récence du chemsexNote c de Tableau 4
Au cours des six mois précédents 95 8,1 26 3,7 11 3,3 105 6,2 47 6,0 14 3,3 298 5,8
Entre six mois et 1 an 76 6,5 56 7,9 14 4,1 127 7,5 50 6,4 20 4,7 343 6,7
Entre 1 an et 5 ans 50 4,2 37 5,2 10 3,0 62 3,7 31 3,9 12 2,8 202 3,9
Plus de 5 ans 77 6,5 31 4,4 8 2,4 84 5,0 40 5,1 20 4,7 260 5,1
Jamais 879 74,7 558 78,8 295 87,3 1 311 77,6 617 78,6 357 84,4 4 017 78,5
Pénétration anale avec des partenaires occasionnels (participants de tout statut VIH)Note d de Tableau 4
Aucune pénétration anale 420 36 258 36,7 125 37,3 632 37,8 308 39,6 181 42,9 1 924 37,9
Tout type de pénétration anale 748 64 444 63,3 210 62,7 1 038 62,2 470 60,4 241 57,1 3 151 62,1
Utilisation systématique de préservatifs avec des partenaires occasionnels (participants de tout statut VIH)Note e de Tableau 4
Utilisation non systématique de préservatifs 561 75,0 327 73,6 160 76,2 765 73,8 320 68,2 185 76,8 2 318 73,6
Utilisation systématique de préservatifs 187 25,0 117 26,4 50 23,8 272 26,2 149 31,8 56 23,2 831 26,4
PASP par des hommes séronégatifs au VIH utilisant la PrEPNote f de Tableau 4
Non - - - - - - - - - - - - 30 8,7
Oui - - - - - - - - - - - - 314 91,3
PASP par des hommes séronégatifs au VIH ou qui ne connaissaient pas leur état de VIH et ne prenaient pas la PrEPNote g de Tableau 4
Non 180 26,5 114 27,4 50 25,1 265 29,5 134 36,1 54 23,4 797 28,5
Oui 498 73,5 302 72,6 149 74,9 632 70,5 237 63,9 177 76,6 1 995 71,5
PASP par des hommes séropositifs au VIH sous traitement ayant une charge virale indétectableNote h de Tableau 4
Non - - - - - - - - - - - - 22 7,3
Oui - - - - - - - - - - - - 278 92,7
PASP par des hommes séropositifs au VIH ne suivant pas de traitement et ayant une charge virale détectableNote i de Tableau 4
Non - - - - - - - - - - - - 12 85,7
Oui - - - - - - - - - - - - 2 14,3
A payé un homme pour des relations sexuelles
Au cours des 12 mois précédents 57 4,9 33 4,8 24 7,4 108 6,6 51 6,8 14 3,5 287 5,8
Entre 1 an et 5 ans 61 5,3 27 4,0 15 4,6 89 5,4 34 4,5 16 4,0 242 4,9
Plus de 5 ans 78 6,7 31 4,6 19 5,9 113 6,9 38 5,1 18 4,4 297 6,0
Jamais 961 83,1 590 86,6 266 82,1 1 333 81,1 626 83,6 357 88,1 4 133 83,3
A été payé par un homme pour des relations sexuelles
Au cours des 12 mois précédents 40 3,5 30 4,4 7 2,2 67 4,1 36 4,8 20 4,9 200 4,0
Entre 1 an et 5 ans 44 3,8 22 3,2 12 3,7 72 4,4 44 5,9 17 4,2 211 4,3
Plus de 5 ans 114 9,9 43 6,3 24 7,4 153 9,3 33 4,4 25 6,2 392 7,9
Jamais 959 82,9 586 86,0 281 86,7 1 353 82,2 637 84,9 344 84,7 4 160 83,8

En matière de relations sexuelles, 62,1 % des participants ont déclaré des pénétrations anales avec des partenaires occasionnels; parmi ces hommes, 73,6 % n’avaient pas toujours utilisé de préservatifs au cours de l’année précédente (allant d’un à plusieurs rapport(s) sans préservatif).

Parmi les hommes séronégatifs au VIH utilisant la PrEP et ayant participé à une pénétration anale avec un ou plusieurs partenaire(s) occasionnel(s) au cours de l’année précédente (n = 344), 91,3 % d’entre eux avaient participé à des pénétrations anales sans préservatif (PASP) avec des partenaires occasionnels au cours de l’année précédente. Parmi les hommes séronégatifs au VIH ou qui ne connaissaient pas leur état et ayant participé à une pénétration anale avec un ou plusieurs partenaire(s) occasionnel(s) au cours de l’année précédente et qui n’utilisaient pas de PrEP (n = 2 792), 71,5 % d’entre eux avaient participé à des PASP avec des partenaires occasionnels au cours de l’année précédente. Parmi les hommes séropositifs au VIH ayant participé à une pénétration anale avec un ou plusieurs partenaire(s) occasionnel(s) au cours de l’année précédente et ayant une charge virale indétectable (n = 300), 92,7 % d’entre eux avaient participé à des PASP avec des partenaires occasionnels au cours de l’année précédente. Parmi les hommes séropositifs au VIH ayant participé à une pénétration anale avec un ou plusieurs partenaire(s) occasionnel(s) au cours de l’année précédente, ne prenant pas de thérapie antirétrovirale et ayant une charge virale détectable (n = 14), 14,3 % d’entre eux avaient participé à des PASP avec des partenaires occasionnels au cours de l’année précédente.

Au cours de l’année précédente, 5,8 % des participants avaient payé pour avoir des rapports sexuels et 4,0 % avaient été payés pour avoir des rapports sexuels avec des partenaires masculins.

Dépistage et diagnostic d’ITSS

Même si les deux tiers des participants (62,5 %) avaient fait un dépistage du VIH l’année précédente, seul un tiers (24,9 %) avait signalé un dépistage complet d’ITS au cours des 12 mois précédents (tableau 5). Cette proportion était supérieure (37,7 %) pour les participants ayant participé à toute PASP au cours de l’année précédente.

Tableau 5 : Infections transmissibles sexuellement et par le sang et diagnostics des participants canadiens à l’EMIS-2017 (N = 5 165)
Caractéristiques Colombie-Britannique + Yukon
(n = 1 191)Note a de Tableau 5
Alberta + Territoires du Nord-Ouest
(n = 710)Note a de Tableau 5
Saskatchewan + Manitoba
(n = 339)Note a de Tableau 5
Ontario + Nunavut
(n = 1 707)Note a de Tableau 5
Québec
(n = 789)Note a de Tableau 5
Provinces
atlantiques
(n = 429)Note a de Tableau 5
Total
(n = 5 165)Note a de Tableau 5
n % n % n % n % n % n % n %
Dépistage complet d’ITS au cours des 12 mois précédentsNote b de Tableau 5
Non 698 66,7 480 71,6 246 76,4 1 270 82,5 473 64,9 377 92,0 3 544 75,1
Oui 348 33,3 190 28,4 76 23,6 269 17,5 256 35,1 33 8,0 1 172 24,9
Personnel de santé au courant des relations sexuelles avec d’autres hommesNote c de Tableau 5
Définitivement/
Probablement
718 91,8 358 86,1 153 86,4 883 91,3 451 93,8 155 78,7 2 718 90,0
Pas au courant ou ne sait pas 64 8,2 58 13,9 24 13,6 84 8,7 30 6,2 42 21,3 302 10,0
Historique de dépistage du VIHNote d de Tableau 5
Au cours des six mois précédents 213 20,6 94 14,2 39 12,1 224 14,7 131 18,1 26 6,4 727 15,5
Entre six mois et 1 an 507 49,0 311 46,8 150 46,6 731 47,9 327 45,2 173 42,6 2 199 47,0
Entre 1 an et 5 ans 151 14,6 91 13,7 36 11,2 219 14,4 103 14,2 67 16,5 667 14,3
Plus de 5 ans 45 4,4 26 3,9 22 6,8 83 5,4 28 3,9 25 6,2 229 4,9
Jamais 118 11,4 142 21,4 75 23,3 269 17,6 135 18,6 115 28,3 854 18,3
Dernier diagnostic de syphilis
Au cours des 12 mois précédents 50 4,2 21 3,0 8 2,4 53 3,2 25 3,2 5 1,2 162 3,2
Entre 1 an et 5 ans 71 6,0 24 3,4 16 4,8 93 5,5 47 6,1 20 4,7 271 5,3
Plus de 5 ans 44 3,7 22 3,1 9 2,7 84 5,0 19 2,5 14 3,3 192 3,8
Jamais 1 015 86,0 635 90,5 301 90,1 1 447 86,3 684 88,3 387 90,8 4 469 87,7
Dernier diagnostic de gonorrhée
Au cours des 12 mois précédents 110 9,3 43 6,1 19 5,7 99 5,9 77 10,0 11 2,6 359 7,1
Entre 1 an et 5 ans 147 12,5 60 8,5 22 6,6 135 8,0 72 9,3 17 4,0 453 8,9
Plus de 5 ans 131 11,1 60 8,5 22 6,6 180 10,7 65 8,4 32 7,5 490 9,6
Jamais 790 67,1 540 76,8 268 81,0 1 268 75,4 559 72,3 365 85,9 3 790 74,4
Dernier diagnostic de chlamydies ou LGV
Au cours des 12 mois précédents 105 9,0 35 5,1 14 4,3 106 6,4 60 7,8 7 1,7 327 6,5
Entre 1 an et 5 ans 109 9,3 57 8,2 26 7,9 140 8,4 67 8,7 18 4,3 417 8,2
Plus de 5 ans 94 8,0 43 6,2 24 7,3 127 7,6 42 5,4 21 5,0 351 6,9
Jamais 865 73,7 558 80,5 265 80,5 1 293 77,6 604 78,1 375 89,1 3 960 78,3
Diagnostic d’hépatite C
Non 1 135 95,3 672 94,9 331 97,9 1 648 96,8 765 97,2 408 95,8 4 959 96,3
Oui 26 2,2 13 1,8 0 0,0 23 1,4 11 1,4 3 0,7 76 1,5
Ne sait pas 30 2,5 23 3,2 7 2,1 31 1,8 11 1,4 15 3,5 117 2,3
Diagnostic de VIH
Non 1 034 87,4 664 94,1 322 95,0 1 526 89,8 724 92,0 406 95,5 4 676 91,0
Oui 149 12,6 42 5,9 17 5,0 174 10,2 63 8,0 19 4,5 464 9,0
Traitement ARV en coursNote e de Tableau 5
Non - - - - - - - - - - - - 4 0,9
Oui - - - - - - - - - - - - 436 99,1
Charge virale détectable au dernier suiviNote f de Tableau 5
Indétectable - - - - - - - - - - - - 440 96,7
Détectable - - - - - - - - - - - - 15 3,3

La plupart des participants (90 %) n’ayant pas fait de dépistage d’ITS autre que l’infection à VIH au cours de l’année précédente ont déclaré que leur fournisseur de soins de santé savait qu’ils avaient des relations sexuelles avec d’autres hommes.

En matière d’infections transmissibles par le sang, 1,5 % des participants avait reçu auparavant un diagnostic d’hépatite C et 9 % ont déclaré un diagnostic d’infection au VIH. Parmi ces derniers, 99,1 % des participants séropositifs ont déclaré utiliser actuellement une thérapie antirétrovirale; chez ces derniers, 96,7 % ont signalé une charge virale indétectable. Pour les autres ITSS, 3,2 % des participants avaient reçu un diagnostic de syphilis l’année précédente. Des proportions supérieures de gonorrhée et de chlamydies (y compris le lymphogranulome vénérien) ont été signalées; pour respectivement 7,1 % et 6,5 % des participants ayant été diagnostiqués l’année précédente.

Discussion

L’EMIS-2017 a relevé que les participants canadiens ont subi des niveaux élevés d’intimidation ainsi que de la violence verbale et physique du fait de leur attirance par d’autres hommes. Près de 25 % des participants souffraient de formes aiguës d’anxiété ou de dépression. L’usage de substances était élevé et, pour la première fois, des données nationales indiquaient que plus de 20 % des participants s’adonnaient au chemsex. Il existe un écart significatif entre la proportion des participants ayant déclaré utiliser la PrEP et celle de participants déclarant qu’ils l’utiliseraient si elle était facilement accessible : 8,4 % par rapport à 51,7 %. Même si pratiquement tous les répondants ayant reçu un diagnostic de VIH suivaient un traitement et avaient une charge virale indétectable, moins de 25 % ont déclaré avoir fait l’objet d’un dépistage complet d’ITS au cours de l’année précédente.

Forces et limites

La force de l’enquête EMIS-2017 canadienne a été l’utilisation d’un questionnaire mondial validé facilitant les comparaisons à l’échelle du pays, sa taille d’échantillon élevée et la participation de toutes les régions canadiennes.

Plusieurs limites doivent être prises en compte lors de l’interprétation des résultats. Puisque l’EMIS-2017 se fonde sur des données auto-déclarées et porte sur des sujets délicats, comme les relations sexuelles et l’usage de substances, un certain degré de sous-déclaration de comportements à plus haut risque est possible. Cependant, toute sous-déclaration était probablement limitée du fait de la nature autoadministrée de l’enquête. L’EMIS-2017 a eu recours à des méthodes d’échantillonnage non probabiliste, notamment l’utilisation d’applications de réseaux sociaux et sexuels pour le recrutement; par conséquent, cette enquête représente plus probablement des hommes gbHARSAH non monogames sexuellement actifs. Cependant, il s’agit d’une des principales populations cibles pour les enquêtes de comportement et les interventions de santé publique.

Répercussions

Bon nombre des résultats reflètent ceux d’études antérieures. Une enquête canadienne sur les hommes gbHARSAH a, par exemple, relevé un risque plus élevé d’idéation suicidaire et de comportement associé chez les hommes gbHARSAH que chez les hommes hétérosexuelsNote de bas de page 17. Un examen de la littérature internationale a indiqué une prévalence supérieure d’usage de substances chez les hommes gbHARSAH que chez les hommes hétérosexuelsNote de bas de page 18. Le recours déclaré au chemsex (21,5 %) dans la portion canadienne de l’EMIS-2017 était supérieur aux résultats d’études canadiennes régionales (6 % et 18 %)Note de bas de page 19Note de bas de page 20 et peut refléter une variation régionale. D’autres études ont également relevé que les défis en matière de santé mentale et d’usage de substances étaient associés au fait que les hommes gbHARSAH s’adonnaient à des pratiques sexuelles à risque plus élevéNote de bas de page 21Note de bas de page 22Note de bas de page 23. La tendance de la coïncidence de ces problèmes a été conceptualisée comme étant syndémique; c.-à-d. des épidémies concomitantes entraînant une charge de morbidité plus élevée dans des populations marginaliséesNote de bas de page 24. Des études antérieures ont indiqué que dans certaines villes, entre 10,5 % et 12,5 % des hommes gbHARSAH utilisaient la PrEPNote de bas de page 25 et que de 50 % à 60 % des hommes gbHARSAH souhaitaient avoir recours à la PrEPNote de bas de page 26Note de bas de page 27; ce qui suggère que l’abordabilité et l’accessibilité sont des obstaclesNote de bas de page 28Note de bas de page 29. Une faible proportion des participants déclarant un dépistage complet d’ITS a été également relevée dans d’autres enquêtes auprès d’hommes gbHARSAH au CanadaNote de bas de page 30 et au niveau internationalNote de bas de page 31Note de bas de page 32. Le résultat indiquant que pratiquement tous les participants ayant reçu un diagnostic d’infection au VIH suivaient un traitement et avaient une charge virale indétectable est similaire à celui d’enquêtes régionales récentes menées auprès d’hommes gbHARSAHNote de bas de page 33Note de bas de page 34.

Étapes suivantes

Les résultats de l’EMIS-2017 soulignent le besoin de mettre en œuvre des recherches permettant d’établir des pratiques exemplaires pour faire face aux niveaux élevés de dangers associés à la discrimination, à la piètre santé mentale et à l’usage de substances auxquels les hommes gbHARSAH font face. L’étude EMIS-2017 fournit également des données de base utiles sur la PrEP. Du fait de modifications apportées aux formulaires provinciaux et aux récentes lignes directrices sur la prescription de la PrEP, nous anticipons une plus grande adoption de cette technologie de prévention efficace. De plus amples recherches seraient utiles pour déterminer le rôle de la PrEP dans les pratiques sexuelles à risque et les taux ultérieurs d’infection au VIH et à d’autres ITSS. Puisque cette enquête capture probablement un sous-groupe particulier et important des hommes gbHARSAH quant aux ITSS, une triangulation de ces données avec des renseignements générés à partir d’enquêtes futures à l’aide d’autres méthodes d’échantillonnage mènerait à une compréhension plus complète de cette population dans son ensemble.

Conclusion

Les hommes gbHARSAH au Canada ont souffert d’un degré élevé de stigmatisation, de discrimination et de troubles mentaux, alors que l’usage de substances ainsi qu’une faible utilisation de préservatif ont été relevés. L’écart entre la proportion des hommes intéressés par la PrEP et ceux l’utilisant effectivement était significatif et le dépistage complet d’ITSS était faible. Ces résultats peuvent aider les mesures de santé publique et fournir une base d’examen de l’incidence d’interventions actuelles et nouvelles.

Déclaration des auteurs

  • N. B. — Conceptualisation, organisation des données, analyse formelle, rédaction (ébauche initiale, révision et modification)
  • D. M. P. — Acquisition du financement, administration du projet, conceptualisation, organisation des données, analyse formelle, rédaction, révision et modification
  • N. J. L. — Conceptualisation, analyse formelle, rédaction (révision et modification)
  • M. B. — Conceptualisation, analyse formelle, rédaction (révision et modification)
  • D. J. B. — Conceptualisation, analyse formelle, rédaction (révision et modification)
  • T. A. H. — Conceptualisation, analyse formelle, rédaction (révision et modification)
  • B. A. — Conceptualisation, analyse formelle, rédaction (révision et modification)

Conflit d’intérêts

Aucun.

Remerciements

L’Enquête européenne en ligne sur la sexualité entre hommes (EMIS-2017) a été menée par Sigma Research à la London School of Hygiene and Tropical Medicine en association avec l’Institut Robert-Koch de Berlin. L’équipe de base de l’EMIS est constituée de F. Hickson, D. Reid, A. J. Schmidt et P. Weatherburn de la London School of Hygiene and Tropical Medicine ainsi que d’U. Marcus et S. B. Schink de l’Institut Robert Koch. Nous remercions en particulier A. J. Schmidt pour son soutien solide et continu à la participation canadienne à l’EMIS-2017.

Nous remercions tous les hommes ayant pris part à l’EMIS-2017 et nos partenaires d’organismes non gouvernementaux (ONG), en particulier la Health Initiative for Men, Rézo, la Gay Men’s Sexual Health Alliance de l’Ontario et CATIE (le Réseau canadien d’info-traitements sida), qui ont recruté les participants grâce à des activités sur Facebook et/ou d’autres réseaux sociaux et en affichant des bannières pour l’EMIS sur leurs sites Web. Nous remercions tous nos partenaires d’avoir pris part à cette importante initiative. Nous souhaitons également remercier C. Archibald pour ses conseils avant et tout au long de la collecte de données et pour sa révision du manuscrit.

Financement

Dans le cadre du projet ESTICOM (enquêtes et formations européennes visant à améliorer la santé des communautés HARSAH), l’EMIS-2017 a été menée en vertu du contrat de service 2015 71 01 avec la Chafea (organisme de direction en matière de consommation, de santé, d’agriculture et d’alimentation), agissant selon des pouvoirs délégués par la Commission européenne. D’autres contributions financières provenaient de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) pour le recrutement au Canada. N. J. L. est soutenu par une bourse de recherche de la Michael Smith Foundation for Health Research (#16863). T. A. H. est soutenu par une chaire Endgame Leader de l’Ontario HIV Treatment Network. La promotion de l’enquête et le recrutement des participants canadiens à l’EMIS-2017 ont été financés par l’ASPC.

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