Expériences et besoins des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes au Canada, résultats de l’enquête de 2017
Publié par : L’Agence de la santé publique du Canada
Numéro : Volume 45–11 : Infections transmissibles sexuellement chez les hommes HARSAH
Date de publication : 7 novembre 2019
ISSN : 1719-3109
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Volume 45–11, le 7 novembre 2019 : Infections transmissibles sexuellement chez les hommes HARSAH
Enquête
Résultats canadiens de l’Enquête européenne en ligne sur la sexualité entre hommes (EMIS-2017)
N Brogan1, DM Paquette1, NJ Lachowsky2, M Blais3, DJ Brennan4, TA Hart5, B Adam6,7
Affiliations
1 Agence de la santé publique du Canada, Ottawa, ON
2 Université de Victoria, Victoria, BC
3 Université du Québec à Montréal, Montréal, QC
4 Université de Toronto, Toronto, ON
5 Université Ryerson et Université de Toronto, Toronto, ON
6 Université de Windsor, Windsor, ON
7 Ontario HIV Treatment Network, Toronto, ON
Correspondance
Citation proposée
Brogan N, Paquette DM, Lachowsky NJ, Blais M, Brennan DJ, Hart TA, Adam B. Résultats canadiens de l’Enquête européenne en ligne sur la sexualité entre hommes (EMIS-2017). Relevé des maladies transmissibles au Canada 2019;45(11):298–310. https://doi.org/10.14745/ccdr.v45i11a01f
Mots-clés : VIH, infections transmissibles sexuellement, pratiques sexuelles à risque, hommes gais, bisexuels et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, gbHARSAH, prophylaxie préexposition, prophylaxie postexposition
Résumé
Contexte : En 2017, l’Enquête européenne en ligne sur la sexualité entre hommes (EMIS-2017) a permis de recueillir des données dans 50 pays, y compris le Canada pour la première fois.
Objectif : Fournir un aperçu des données canadiennes de l’EMIS-2017, en vue de décrire les besoins associés aux infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) des hommes gais, bisexuels et autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (gbHARSAH).
Méthodes : Le questionnaire de l’EMIS-2017 était une version mise à jour de l’EMIS-2010. Il incluait des données auto-déclarées sociodémographiques ainsi que relatives à toute expérience de discrimination, à la santé mentale et à l’usage de substance, à la connaissance de la prophylaxie préexposition (PrEP) pour le VIH, aux pratiques sexuelles ainsi qu’à l’historique de dépistage et de diagnostic d’ITSS. L’analyse a été principalement descriptive.
Résultats : Sur 6 059 répondants au Canada, 5 165 participants ont répondu aux critères d’inclusion à cette analyse. La majorité des participants étaient nés au Canada (79,3 %) et plus de la moitié d’entre eux (56,7 %) étaient âgés de moins de 39 ans. En termes de discrimination associée à leur attirance pour d’autres hommes, les participants ont déclaré un niveau élevé d’intimidation (31,9 %), de la violence verbale (22,1 %) et de la violence physique (1,5 %) au cours de l’année précédente. En matière de santé mentale, 23,9 % enregistraient un résultat modéré à grave de dépression ou d’anxiété. Près des deux tiers (64,1 %) signalaient un usage de substances et un cinquième (21,5 %) déclaraient le recours au chemsex (c.-à-d. l’utilisation de drogues stimulantes pour rendre l’expérience sexuelle plus intense ou la faire durer plus longtemps). Seuls 8,4 % des participants ont signalé l’utilisation de la PrEP pour le VIH; toutefois, 51,7 % ont indiqué être enclins à utiliser la PrEP, si elle était disponible et abordable. Les pratiques sexuelles, comme l’utilisation d’un préservatif, variaient en fonction de la PrEP utilisée; 91,3 % des hommes utilisant la PrEP indiquaient des pénétrations anales sans préservatif (PASP), par rapport à 71,5 % des hommes n’utilisant pas la PrEP. En ce qui concerne le dépistage d’ITSS, 1,5 % a signalé avoir reçu un diagnostic d’hépatite C et 9,0 %, un diagnostic de VIH. Parmi ceux ayant reçu un diagnostic de VIH, la plupart suivaient un traitement (99,1 %) et avaient une charge virale indétectable (96,7 %).
Conclusion : Les hommes gbHARSAH au Canada ont fait l’objet d’une stigmatisation, de discrimination et souffrent de troubles mentaux; l’usage de substances était élevé, tout comme les pratiques sexuelles à risque élevé, comme des PASP, parmi certains groupes d’hommes. Un écart existait entre la proportion des hommes intéressés par la PrEP et ceux l’utilisant effectivement; le dépistage complet d’ITSS était faible.
Ces résultats peuvent aider les mesures de santé publique et fournir une base d’examen de l’incidence d’interventions actuelles et nouvelles.
Introduction
En 2017, la deuxième itération de l’Enquête européenne en ligne sur la sexualité entre hommes (EMIS-2017) a été lancéeNote de bas de page 1. Dans le cadre de cette enquête, des renseignements ont été recueillis auprès d’hommes gais, bisexuels et d’autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (gbHARSAH) vivant dans 50 pays, dans le but de générer des données utiles à la planification de la prévention du VIH et d’infections transmissibles sexuellement (ITS) ainsi que de programmes de soins en la matière et au suivi des progrès dans ces domainesNote de bas de page 1. Le Canada a participé à cette enquête pour la première fois.
Au Canada, les hommes gbHARSAH continuent d’être particulièrement touchés par les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS). En 2016, il a été estimé que les hommes gbHARSAH représentaient plus de la moitié (52,5 %) de la population vivant avec une infection à VIH au CanadaNote de bas de page 2. Les taux de syphilis et de gonorrhée ont augmenté au cours des dernières années; cette hausse chez les hommes ayant surtout lieu au sein de la population des hommes gbHARSAH au CanadaNote de bas de page 3Note de bas de page 4Note de bas de page 5 et internationalementNote de bas de page 6Note de bas de page 7. L’hépatite C est également en hausse chez les hommes gbHARSAH séropositifs au VIHNote de bas de page 8.
Les raisons pour cela sont multifactorielles. Parmi les hommes séronégatifs au VIH, de nouvelles interventions préventives, comme la prophylaxie préexposition (PrEP), associées à une réduction de l’utilisation des préservatifs peuvent, en partie, contribuer à l’augmentation des ITS autres que le VIHNote de bas de page 3Note de bas de page 4. Parmi les hommes séropositifs au VIH, le sérotriage et la connaissance d’une charge virale indétectable peuvent réduire le risque de transmission du VIH, qui peut entraîner une diminution simultanée de l’utilisation de préservatifs, augmentant ainsi le risque d’autres ITSSNote de bas de page 3Note de bas de page 4. D’autres facteurs pouvant influencer les taux d’ITSS comprennent des normes communautaires changeantes et l’utilisation de drogues illicites pour intensifier les expériences sexuelles (c.-à-d. le chemsex)Note de bas de page 9. Des facteurs structurels, comme la stigmatisation associée à l’orientation sexuelle et l’infection à VIH, un manque de connaissance et de formation des prestataires quant aux risques et aux besoins en matière de santé sexuelle des hommes gbHARSAH ainsi que des problèmes liés aux coûts et à l’accès à la PrEP et au traitement contre le VIH, peuvent également contribuer à la charge des ITSS chez les hommes gbHARSAHNote de bas de page 10.
Rassembler des renseignements au niveau national sur les comportements à risque et les comportements de prévention, les besoins en services de santé ainsi que les résultats en matière de santé est essentiel pour comprendre les tendances actuelles et orienter la planification et l’évaluation des interventions de santé publique visant à prévenir les ITSS chez les hommes gbHARSAH. L’objectif de ce rapport est de présenter un aperçu des données de l’EMIS-2017 pour le Canada.
Méthodes
L’EMIS-2017 a été menée par Sigma Research à la London School of Hygiene and Tropical Medicine en association avec l’Institut Robert-Koch de Berlin. L’enquête a été financée par le Programme-Santé de l’Union européenne 2014–2020 pour l’Europe. L’enquête s’est déroulée d’octobre 2017 à janvier 2018, inclusivement, dans 50 pays. Au Canada, l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a financé la promotion de l’enquête auprès des hommes gbHARSAH canadiens. Des chercheurs communautaires (N. J. L., M. B., D. J. B., T. A. H. et B. A.) ainsi que deux représentants de l’ASPC ont fourni des commentaires sur le questionnaire et les méthodes de recrutement et ont examiné et interprété les résultats.
Alors que l’EMIS utilise le terme « homme ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH) », les auteurs utilisent quant à eux celui d’hommes « gbHARSAH » pour décrire la même population puisque ce dernier est couramment utilisé au Canada. Une description plus détaillée des méthodes est disponible ailleursNote de bas de page 11.
Questionnaire
L’enquête EMIS-2017 est fondée sur le questionnaire utilisé avec succès lors de l’EMIS-2010. Les mises à jour ont reflété un examen des données épidémiologiques de l’infection à VIH et des ITS, les comportements à risque et préventifs associés aux ITSS chez les hommes gbHARSAH, un exercice d’inventaire des politiques et des pratiques, un exercice d’évaluation de la portée des questionnaires disponibles sur les hommes gbHARSAH publiés depuis l’EMIS-2010 et trois séries de consultations auprès des pays partenaires, notamment le Canada.
La version finale du questionnaire a inclus des questions sur :
- les caractéristiques sociodémographiques des participants à l’EMIS
- les expériences en matière de discrimination, de santé mentale et d’usage de substances
- la connaissance et l’utilisation de la prophylaxie postexposition (PEP) et préexposition (PrEP)
- les pratiques sexuelles (les renseignements sur le chemsex ont été capturés en posant des questions sur l’utilisation de drogues stimulantes, notamment l’ecstasy/MDMA, la cocaïne, l’amphétamine, la crystal méthamphétamine, la méphédrone et la kétamine afin de rendre l’expérience sexuelle plus intense et la faire durer plus longtemps)
- le dépistage et de diagnostic d’ITSS
L’enquête a été disponible simultanément dans 33 langues, notamment 22 des 23 langues officielles de l’Union européenne; les chercheurs canadiens ont apporté des modifications aux versions en français et en anglais et le questionnaire a été proposé en version pilote auprès d’un petit groupe d’hommes gbHARSAH canadiens. Le questionnaire de l’EMIS-2017 est accessible en ligneNote de bas de page 12.
Recrutement
Le personnel de Sigma a délégué la publicité à dix plateformes de rencontre fonctionnant dans plusieurs pays, notamment PlanetRomeo, Grindr, Hornet, Qruiser, RECON, Scruff, Gaydar, Manhunt/Jack’d, GROWLr et Bluesystem. Au Canada, des publicités et bannières ont été publiées dans les réseaux sociaux, sur des sites Web d’actualités homosexuelles et dans des applications de réseautage sexuel. Le matériel promotionnel électronique et hors ligne a été fourni à des organismes communautaires dans l’ensemble du Canada, comme l’initiative Health Initiative for Men, aux fins de distribution au sein de leurs réseaux.
Une adresse URL particulière dirigeant les participants vers la page cible de l’EMIS a été donné, pour toutes les promotions en ligne de l’EMIS, payantes ou non. Ils pouvaient alors y faire leur sélection de langue et prendre part à l’enquête; cette page recueillait également des données sur la source de recrutement. Malheureusement, les codes sources de Grindr présentaient des étiquettes erronées au Canada; lors du nettoyage des données, elles ont été rectifiées le plus possible à l’aide du calendrier des invitations de participation envoyées par Grindr.
Critères de consentement et d’inclusion
Avant de prendre part à l’enquête, les participants au Canada devaient confirmer avoir lu et compris la nature et l’objet de l’étude, souhaiter participer et être âgés d’au moins 16 ans. Les critères d’inclusion comprenaient les suivants :
- vivre dans l’un des 50 pays participant à l’étude
- se considérer comme étant un homme, y compris les hommes cisgenres (c.-à-d. les personnes désignées comme étant des hommes à la naissance et se considérant comme étant des hommes) et les hommes transgenres (c.-à-d. les personnes désignés comme étant des femmes à la naissance et se considérant comme étant des hommes)
- être sexuellement attirés par des hommes et/ou avoir déjà eu des relations sexuelles avec des hommes
Aux fins de cette analyse, les participants devaient fournir la première partie de leur code postal, afin qu’une province ou un territoire puisse leur être attribué(e). Trois indicateurs de divergence ont été créés relativement à l’âge, aux partenaires masculins stables et aux partenaires occasionnels. Les participants fournissant des données incohérentes ont été exclus de l’analyse.
Analyse
Des analyses descriptives (fréquences et proportions) ont été menées. Les caractéristiques des participants ont été décrites par province et territoire. Du fait de tailles d’échantillon inférieures à 10, les hommes résidant au Yukon ont été combinés à ceux vivant en Colombie-Britannique; ceux des Territoires du Nord-Ouest à ceux vivant en Alberta et ceux vivant au Nunavut à ceux de l’Ontario. De la même façon, les participants du Manitoba et de la Saskatchewan ont été combinés, tout comme ceux des quatre provinces atlantiques.
Une mesure combinée d’anxiété et de dépression a été calculée à l’aide d’une échelle validée d’analyse rapide pour l’anxiété et la dépression : le Questionnaire sur la santé du patient-4Note de bas de page 13. Le questionnaire CAGE à 4 questions a été utilisé comme indicateur de dépendance à l’alcoolNote de bas de page 14.
Pour surveiller l’adoption et l’effet des nouvelles stratégies de prévention du VIH, les indicateurs suivants ont été dérivés :
- pénétration anale avec des partenaires occasionnels
- utilisation de préservatifs avec des partenaires occasionnels
- pénétration anale sans préservatif avec des partenaires occasionnels au cours des douze mois précédents par des hommes séropositifs au VIH suivant un traitement contre le VIH et ayant une charge virale indétectable
- pénétration anale sans préservatif avec des partenaires occasionnels au cours des douze mois précédents par des hommes séronégatifs utilisant la PrEP
- pénétration anale sans préservatif avec des partenaires occasionnels au cours des douze mois précédents par des hommes séropositifs au VIH ne suivant pas de traitement contre le VIH ou ayant une charge virale détectable
- pénétration anale sans préservatif avec des partenaires occasionnels au cours des douze mois précédents par des hommes séronégatifs ou n’ayant pas fait l’objet d’un dépistage et n’utilisant pas de PrEPNote de bas de page 15. Dans le cadre du questionnaire, les partenaires occasionnels désignaient tout partenaire non défini comme un partenaire stable : « hommes avec lesquels vous avez eu des rapports sexuels une seule fois et des hommes avec lesquels vous avez eu des rapports sexuels plus d’une fois, mais que vous ne considérez pas comme partenaire stable »
Le « dépistage complet d’ITS » était une variable composite indiquant le dépistage d’une infection à VIH, une analyse de sang ainsi qu’un prélèvement anal et urétral (ou encore un prélèvement vaginal et une analyse d’urine) chez les répondants n’ayant pas reçu de diagnostic de VIH au cours des 12 mois précédents. Seuls les répondants n’ayant pas reçu de diagnostic de VIH ont été inclus dans cet indicateur, afin de veiller à ce qu’il ne soit pas influencé par le nombre d’hommes ayant reçu un diagnostic de VIH, qui font généralement des analyses routinières d’ITS dans le cadre de leur suivi clinique. Cette variable a été créée en vue d’une comparaison dans l’ensemble du pays quant au dépistage d’ITS et à la couverture des services de traitement conformément à la surveillance de l’application de la « déclaration de Dublin »Note de bas de page 16. Même si des prélèvements pharyngés sont recommandés au CanadaNote de bas de page 17, l’EMIS-2017 n’a pas recueilli ce renseignement.
Les nombres et proportions ont été supprimés lorsque le numérateur était inférieur à cinq et lorsque le dénominateur était inférieur à cent.
Résultats
Au total, 6 059 hommes gbHARSAH canadiens ont participé à l’EMIS-2017. Parmi eux, 894 (14,8 %) ont été retirés de l’enquête, du fait de données présentant des divergences ou ne comprenant pas la région de tri d’acheminement (c.-à-d. les trois premiers caractères du code postal) et empêchant un classement par province/territoire. Les 5 165 participants restant pour le Canada ont été inclus dans cette analyse.
Caractéristiques sociodémographiques des participants à l’EMIS
Toutes les provinces et tous les territoires ont été représentés : 23,1 % pour la Colombie-Britannique et le Yukon, 13,7 % pour l’Alberta et les Territoires du Nord-Ouest, 6,6 % pour la Saskatchewan et le Manitoba, 33,0 % pour l’Ontario et le Nunavut, 15,3 % pour le Québec et 8,3 % pour les provinces atlantiques. Au niveau national, la majorité des participants ont répondu à l’enquête en anglais (91,0 %), 7,4 % y ont répondu en français et le 1,6 % restant y a répondu dans l’une des 19 autres langues.
Plus de 50 % des participants étaient âgés de moins de 39 ans (56,7 %) (tableau 1). L’âge médian de la population était de 36 ans. La majorité des participants ont déclaré être homosexuels (76,0 %) et le reste des participants, bisexuels (17,5 %), hétérosexuels (0,9 %) et un autre mot ou n’utilisant pas de mot (5,7 %). Parmi les participants, 2,4 % ont déclaré être des hommes transgenres. En termes d’ethnicité, 3,8 % ont déclaré être autochtones, 3,8 % latino-américains, 3,1 % asiatiques, 2,8 % est-asiatiques ou sud-est-asiatiques, 1,9 % sud-asiatiques, 1,7 % noirs et 1,4 % arabes/asiatiques de l’Ouest. Un cinquième (20,7 %) des participants était né hors du Canada.
Caractéristiques | Colombie-Britannique + Yukon (n = 1 191)Note a de Tableau 1 |
Alberta + Territoires du Nord-Ouest (n = 710)Note a de Tableau 1 |
Saskatchewan + Manitoba (n = 339)Note a de Tableau 1 |
Ontario + Nunavut (n = 1 707)Note a de Tableau 1 |
Québec (n = 789)Note a de Tableau 1 |
Provinces atlantiques (n = 429)Note a de Tableau 1 |
Total (n = 5 165)Note a de Tableau 1 |
|||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n | % | n | % | n | % | n | % | n | % | n | % | n | % | |
Catégorie d’âge | ||||||||||||||
16 à 24 ans | 160 | 13,4 | 148 | 20,8 | 63 | 18,6 | 281 | 16,5 | 165 | 20,9 | 89 | 20,7 | 906 | 17,5 |
25 à 39 ans | 492 | 41,3 | 295 | 41,5 | 137 | 40,4 | 607 | 35,6 | 334 | 42,3 | 161 | 37,5 | 2 026 | 39,2 |
40 à 54 ans | 326 | 27,4 | 166 | 23,4 | 83 | 24,5 | 526 | 30,8 | 179 | 22,7 | 96 | 22,4 | 1 376 | 26,6 |
55 à 69 ans | 193 | 16,2 | 90 | 12,7 | 53 | 15,6 | 250 | 14,6 | 102 | 12,9 | 77 | 17,9 | 765 | 14,8 |
Plus de 70 ans | 20 | 1,7 | 11 | 1,5 | 3 | 0,88 | 43 | 2,5 | 9 | 1,1 | 6 | 1,4 | 92 | 1,8 |
Identité sexuelle | ||||||||||||||
Gay ou homosexuel | 975 | 82,0 | 503 | 70,8 | 223 | 65,8 | 1 294 | 75,8 | 627 | 79,5 | 302 | 70,4 | 3 924 | 76,0 |
Bisexuel | 138 | 11,6 | 156 | 22,0 | 98 | 28,9 | 297 | 17,4 | 116 | 14,7 | 96 | 22,4 | 901 | 17,5 |
Hétérosexuel | 4 | 0,3 | 12 | 1,7 | 6 | 1,8 | 17 | 1,0 | 4 | 0,5 | 2 | 0,5 | 45 | 0,9 |
Autre | 72 | 6,1 | 39 | 5,5 | 12 | 3,5 | 99 | 5,8 | 42 | 5,3 | 29 | 6,8 | 293 | 5,7 |
Identité de genre | ||||||||||||||
Homme cisgenre | 1 158 | 97,2 | 690 | 97,2 | 331 | 97,6 | 1 675 | 98,1 | 772 | 97,8 | 413 | 96,3 | 5 039 | 97,6 |
Homme transgenre | 33 | 2,8 | 20 | 2,8 | 8 | 2,4 | 32 | 1,9 | 17 | 2,2 | 16 | 3,7 | 126 | 2,4 |
Proportion d’amis et membres de la famille au courant de cette attirance par des hommes | ||||||||||||||
Tous ou presque tous | 652 | 55,1 | 291 | 41,7 | 139 | 41,5 | 819 | 48,6 | 432 | 55,0 | 203 | 47,4 | 2 536 | 49,6 |
Plus de la moitié | 227 | 19,2 | 125 | 17,9 | 52 | 15,5 | 318 | 18,9 | 124 | 15,8 | 60 | 14,0 | 906 | 17,7 |
Moins de la moitié | 136 | 11,5 | 80 | 11,5 | 44 | 13,1 | 182 | 10,8 | 74 | 9,4 | 54 | 12,6 | 570 | 11,1 |
Peu | 131 | 11,1 | 135 | 19,3 | 71 | 21,2 | 255 | 15,1 | 100 | 12,7 | 79 | 18,5 | 771 | 15,1 |
Aucun | 38 | 3,2 | 67 | 9,6 | 29 | 8,7 | 110 | 6,5 | 55 | 7,0 | 32 | 7,5 | 331 | 6,5 |
Né au Canada | ||||||||||||||
Non | 307 | 25,8 | 99 | 14,0 | 38 | 11,2 | 396 | 23,2 | 190 | 24,1 | 40 | 9,3 | 1 070 | 20,7 |
Oui | 881 | 74,2 | 610 | 86,0 | 301 | 88,8 | 1 309 | 76,8 | 598 | 75,9 | 388 | 90,7 | 4 087 | 79,3 |
Ethnicité | ||||||||||||||
Blanc | 795 | 74,2 | 507 | 80,9 | 237 | 78,0 | 1 151 | 76,5 | 524 | 78,9 | 306 | 87,7 | 3 520 | 77,9 |
Autochtone | 46 | 4,3 | 34 | 5,4 | 24 | 7,9 | 35 | 2,3 | 20 | 3,0 | 11 | 3,2 | 170 | 3,8 |
Latino-américain | 39 | 3,6 | 16 | 2,6 | 10 | 3,3 | 53 | 3,5 | 41 | 6,2 | 1 | 0,3 | 160 | 3,5 |
Asiatique | 47 | 4,4 | 17 | 2,7 | 8 | 2,6 | 53 | 3,5 | 12 | 1,8 | 3 | 0,9 | 140 | 3,1 |
Est/sud-est-asiatique | 57 | 5,3 | 16 | 2,6 | 5 | 1,6 | 36 | 2,4 | 8 | 1,2 | 4 | 1,1 | 126 | 2,8 |
Sud-asiatique | 22 | 2,1 | 10 | 1,6 | 4 | 1,3 | 45 | 3,0 | 5 | 0,8 | 2 | 0,6 | 88 | 1,9 |
NoirNote b de Tableau 1 | 10 | 0,9 | 6 | 1,0 | 5 | 1,6 | 43 | 2,9 | 7 | 1,1 | 6 | 1,7 | 77 | 1,7 |
Arabe/asiatique de l’Ouest | 13 | 1,2 | 5 | 0,8 | 2 | 0,7 | 22 | 1,5 | 19 | 2,9 | 4 | 1,1 | 65 | 1,4 |
Autre | 42 | 3,9 | 16 | 2,6 | 9 | 3,0 | 67 | 4,5 | 28 | 4,2 | 12 | 3,4 | 174 | 3,8 |
Années d’études après l’âge de 16 ans | ||||||||||||||
Aucune | 113 | 9,5 | 70 | 9,9 | 37 | 10,9 | 174 | 10,2 | 50 | 6,3 | 39 | 9,1 | 483 | 9,4 |
1 à 3 | 156 | 13,1 | 124 | 17,5 | 49 | 14,5 | 168 | 9,8 | 66 | 8,4 | 65 | 15,2 | 628 | 12,2 |
4 à 6 | 322 | 27,0 | 210 | 29,6 | 116 | 34,2 | 479 | 28,1 | 193 | 24,5 | 136 | 31,7 | 1 456 | 28,2 |
Plus de 7 ans | 600 | 50,4 | 306 | 43,1 | 137 | 40,4 | 886 | 51,9 | 480 | 60,8 | 189 | 44,1 | 2 598 | 50,3 |
Occupation | ||||||||||||||
Emploi à temps plein | 664 | 55,8 | 394 | 55,5 | 206 | 60,8 | 944 | 55,5 | 422 | 53,6 | 228 | 53,1 | 2 858 | 55,4 |
Emploi à temps partiel | 80 | 6,7 | 59 | 8,3 | 17 | 5,0 | 109 | 6,4 | 58 | 7,4 | 41 | 9,6 | 364 | 7,1 |
Emploi autonome | 110 | 9,3 | 53 | 7,5 | 26 | 7,7 | 154 | 9,0 | 66 | 8,4 | 29 | 6,8 | 438 | 8,5 |
Sans emploi | 70 | 5,9 | 45 | 6,3 | 22 | 6,5 | 101 | 5,9 | 31 | 3,9 | 21 | 4,9 | 290 | 5,6 |
Études | 125 | 10,5 | 88 | 12,4 | 40 | 11,8 | 214 | 12,6 | 155 | 19,7 | 60 | 14,0 | 682 | 13,2 |
Retraite | 84 | 7,1 | 41 | 5,8 | 18 | 5,3 | 105 | 6,2 | 41 | 5,2 | 34 | 7,9 | 323 | 6,3 |
Autre | 56 | 4,7 | 30 | 4,2 | 10 | 2,9 | 75 | 4,4 | 14 | 1,8 | 16 | 3,7 | 201 | 3,9 |
Situation financière | ||||||||||||||
Très confortable | 190 | 16,0 | 108 | 15,2 | 50 | 14,7 | 250 | 14,7 | 144 | 18,3 | 64 | 14,9 | 806 | 15,6 |
Confortable | 374 | 31,4 | 207 | 29,2 | 116 | 34,2 | 572 | 33,6 | 281 | 35,7 | 118 | 27,5 | 1 668 | 32,3 |
Ni confortable ni inconfortable | 387 | 32,5 | 244 | 34,4 | 106 | 31,3 | 530 | 31,1 | 234 | 29,7 | 145 | 33,8 | 1 646 | 31,9 |
Inconfortable | 170 | 14,3 | 102 | 14,4 | 42 | 12,4 | 235 | 13,8 | 105 | 13,3 | 76 | 17,7 | 730 | 14,2 |
Très inconfortable | 69 | 5,8 | 49 | 6,9 | 25 | 7,4 | 115 | 6,8 | 23 | 2,9 | 26 | 6,1 | 307 | 6,0 |
Plus des trois quarts (78,5 %) des participants ont déclaré avoir suivi quatre années d’études ou plus après l’âge de 16 ans. Près de trois quarts (71,0 %) ont déclaré avoir un emploi (y compris un emploi à temps plein, à temps partiel ou autonome), alors que 13,2 % ont déclaré être étudiants; le reste (15,8 %) a déclaré être sans emploi, retraité (y compris pour des raisons médicales), en congé de maladie à long terme ou autre. Près de la moitié (47,9 %) des participants a déclaré avoir une situation financière confortable; 31,9 % ont déclaré ne vivre ni confortablement ni difficilement avec leurs revenus et un cinquième (20,2 %) a déclaré être dans une situation financière inconfortable.
Expériences en matière de discrimination, de santé mentale et d’usage de substances
Au cours de l’année précédant l’enquête, 31,9 % des participants ont déclaré avoir fait l’objet d’intimidations, 22,1 % ont été victimes de violence verbale et 1,5 % de violence physique, parce que quelqu’un connaissait ou supposait cette attirance pour des hommes (tableau 2).
Caractéristiques | Colombie-Britannique + Yukon (n = 1 191)Note a de Tableau 2 |
Alberta + Territoires du Nord-Ouest (n = 710)Note a de Tableau 2 |
Saskatchewan + Manitoba (n = 339)Note a de Tableau 2 |
Ontario + Nunavut (n = 1 707)Note a de Tableau 2 |
Québec (n = 789)Note a de Tableau 2 |
Provinces atlantiques (n = 429)Note a de Tableau 2 |
Total (n = 5 165)Note a de Tableau 2 |
|||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n | % | n | % | n | % | n | % | n | % | n | % | n | % | |
Dernière intimidation ou agression homophobeNote b de Tableau 2 | ||||||||||||||
Au cours des six mois précédents | 172 | 14,5 | 94 | 13,3 | 43 | 12,7 | 233 | 13,7 | 67 | 8,5 | 38 | 8,9 | 647 | 12,6 |
Entre six mois et 1 an | 249 | 20,9 | 145 | 20,5 | 69 | 20,4 | 306 | 18,0 | 135 | 17,2 | 89 | 20,7 | 993 | 19,3 |
Entre 1 an et 5 ans | 190 | 16,0 | 96 | 13,5 | 36 | 10,6 | 240 | 14,1 | 115 | 14,6 | 60 | 14,0 | 737 | 14,3 |
Plus de 5 ans | 257 | 21,6 | 104 | 14,7 | 49 | 14,5 | 351 | 20,6 | 184 | 23,4 | 80 | 18,6 | 1 025 | 19,9 |
Jamais | 321 | 27,0 | 270 | 38,1 | 142 | 41,9 | 570 | 33,5 | 286 | 36,3 | 162 | 37,8 | 1 751 | 34,0 |
Insultes verbalesNote b de Tableau 2 | ||||||||||||||
Au cours des six mois précédents | 77 | 6,5 | 57 | 8,1 | 19 | 5,6 | 98 | 5,8 | 35 | 4,5 | 18 | 4,2 | 304 | 5,9 |
Entre six mois et 1 an | 223 | 18,8 | 113 | 16,0 | 62 | 18,3 | 289 | 17,0 | 83 | 10,6 | 64 | 15,0 | 834 | 16,2 |
Entre 1 an et 5 ans | 265 | 22,3 | 117 | 16,5 | 60 | 17,7 | 332 | 19,5 | 149 | 19,0 | 73 | 17,1 | 996 | 19,4 |
Plus de 5 ans | 323 | 27,2 | 137 | 19,4 | 70 | 20,6 | 460 | 27,1 | 219 | 27,9 | 122 | 28,5 | 1 331 | 25,9 |
Jamais | 301 | 25,3 | 283 | 40,0 | 128 | 37,8 | 520 | 30,6 | 299 | 38,1 | 151 | 35,3 | 1 682 | 32,7 |
Avoir été bousculé, frappé ou battuNote b de Tableau 2 | ||||||||||||||
Au cours des six mois précédents | 4 | 0,3 | 8 | 1,1 | 1 | 0,3 | 4 | 0,2 | 1 | 0,1 | 4 | 0,9 | 22 | 0,4 |
Entre six mois et 1 an | 17 | 1,4 | 10 | 1,4 | 5 | 1,5 | 11 | 0,6 | 7 | 0,9 | 6 | 1,4 | 56 | 1,1 |
Entre 1 an et 5 ans | 40 | 3,4 | 40 | 5,6 | 13 | 3,8 | 50 | 2,9 | 23 | 2,9 | 13 | 3,0 | 179 | 3,5 |
Plus de 5 ans | 216 | 18,2 | 83 | 11,7 | 34 | 10,0 | 292 | 17,2 | 125 | 15,9 | 71 | 16,6 | 821 | 15,9 |
Jamais | 913 | 76,7 | 568 | 80,1 | 286 | 84,4 | 1 342 | 79,0 | 630 | 80,2 | 334 | 78,0 | 4 073 | 79,1 |
Échelle d’anxiété et de dépressionNote c de Tableau 2 | ||||||||||||||
Normale | 472 | 40,0 | 276 | 39,1 | 137 | 40,7 | 731 | 43,4 | 321 | 41,3 | 188 | 44,7 | 2 125 | 41,6 |
Moyenne | 393 | 33,3 | 249 | 35,3 | 116 | 34,4 | 546 | 32,4 | 308 | 39,6 | 149 | 35,4 | 1 761 | 34,5 |
Modérée | 176 | 14,9 | 92 | 13,0 | 41 | 12,2 | 245 | 14,5 | 87 | 11,2 | 44 | 10,5 | 685 | 13,4 |
Aiguë | 139 | 11,8 | 88 | 12,5 | 43 | 12,8 | 164 | 9,7 | 61 | 7,9 | 40 | 9,5 | 535 | 10,5 |
Idéation suicidaire au cours des deux semaines précédentes | ||||||||||||||
Pas du tout | 885 | 74,4 | 510 | 71,8 | 237 | 70,1 | 1 268 | 74,7 | 592 | 75,2 | 311 | 72,5 | 3 803 | 73,8 |
Certains jours | 200 | 16,8 | 129 | 18,2 | 70 | 20,7 | 305 | 18,0 | 148 | 18,8 | 87 | 20,3 | 939 | 18,2 |
Plus de la moitié des jours | 51 | 4,3 | 33 | 4,6 | 10 | 3,0 | 63 | 3,7 | 20 | 2,5 | 16 | 3,7 | 193 | 3,7 |
Presque chaque jour | 54 | 4,5 | 38 | 5,4 | 21 | 6,2 | 62 | 3,7 | 27 | 3,4 | 15 | 3,5 | 217 | 4,2 |
Dépendance à l’alcoolNote d de Tableau 2 | ||||||||||||||
Pas de dépendance à l’alcool | 936 | 79,1 | 553 | 78,4 | 262 | 77,7 | 1 345 | 79,7 | 629 | 80,5 | 363 | 85,6 | 4 088 | 79,9 |
Dépendance à l’alcool | 248 | 20,9 | 152 | 21,6 | 75 | 22,3 | 343 | 20,3 | 152 | 19,5 | 61 | 14,4 | 1 031 | 20,1 |
Prise de drogues récréatives ou illicites | ||||||||||||||
Non | 367 | 31,1 | 254 | 35,9 | 151 | 44,7 | 597 | 35,3 | 294 | 37,4 | 176 | 41,6 | 1 839 | 35,9 |
Oui | 812 | 68,9 | 454 | 64,1 | 187 | 55,3 | 1 092 | 64,7 | 492 | 62,6 | 247 | 58,4 | 3 284 | 64,1 |
Drogues illicites prises au cours de l’année précédenteNote e de Tableau 2 | ||||||||||||||
Cannabis | 609 | 51,7 | 326 | 46,0 | 131 | 38,8 | 797 | 47,2 | 333 | 42,5 | 192 | 45,4 | 2 388 | 46,6 |
Cocaïne | 192 | 16,3 | 98 | 13,9 | 39 | 11,5 | 222 | 13,2 | 123 | 15,6 | 40 | 9,5 | 714 | 14 |
Comprimés d’ecstasy | 152 | 12,9 | 53 | 7,5 | 15 | 4,4 | 147 | 8,7 | 77 | 9,5 | 16 | 3,8 | 458 | 8,9 |
Ecstasy sous forme de poudre ou crystal | 146 | 12,4 | 65 | 9,2 | 19 | 5,6 | 132 | 7,8 | 59 | 7,5 | 23 | 5,5 | 444 | 8,7 |
GHB ou GBL | 136 | 11,5 | 46 | 6,5 | 9 | 2,7 | 119 | 7,1 | 58 | 7,4 | 8 | 1,9 | 373 | 7,3 |
Crystal méthamphétamine | 80 | 6,8 | 43 | 6,1 | 16 | 4,7 | 129 | 7,6 | 29 | 3,7 | 13 | 3,1 | 310 | 6,1 |
Injection de droguesNote f de Tableau 2 | ||||||||||||||
Jamais | 1 139 | 96,0 | 679 | 95,8 | 328 | 96,8 | 1 640 | 96,6 | 770 | 98,1 | 413 | 96,3 | 4 969 | 96,5 |
Oui | 48 | 4,0 | 30 | 4,2 | 11 | 3,2 | 58 | 3,4 | 15 | 1,9 | 16 | 3,7 | 178 | 3,5 |
Près d’un quart (23,9 %) des participants a été classé dans les catégories modérée à aiguë de la mesure combinée d’anxiété et de dépression et 26,1 % des participants ont signalé une idéation suicidaire allant d’occasionnelle à pratiquement quotidienne au cours des deux semaines précédentes.
En matière d’usage de substances, 64,1 % ont déclaré avoir utilisé une substance illicite. L’usage de drogues le plus fréquemment déclaré a été celui du cannabis (46,6 %), qui n’était pas encore légal au moment de l’enquête, de la cocaïne (14,0 %) et de comprimés d’ecstasy (8,9 %) (tableau 2). Les substances utilisées au cours de l’année précédente par moins de 5 % des participants globalement étaient les suivantes : amphétamines (4,4 %), kétamine (4,0 %), LSD (3,9 %), cannabinoïdes de synthèse (2,1 %), crack (1,5 %), héroïne (0,9 %), méphédrone (0,4 %) et stimulants de synthèse autres que la méphédrone (0,5 %). Seuls 3,5 % des participants ont déclaré avoir utilisé des drogues injectées.
Connaissance et utilisation de la prophylaxie postexposition (PEP) et préexposition (PrEP)
La plupart des participants avaient entendu parler de la PrEP (86,4 %); une proportion légèrement inférieure avait entendu parler de la PEP (74,3 %) et 8,4 % de tous les participants, quel que soit leur statut relatif au VIH, avaient pris ou prenaient la PrEP (tableau 3). Parmi les hommes séronégatifs au VIH ou n’ayant pas fait de dépistage, 51,7 % ont déclaré qu’ils utiliseraient probablement la PrEP si elle était disponible et abordable.
Caractéristiques | Colombie-Britannique + Yukon (n = 1 191)Note a de Tableau 3 |
Alberta + Territoires du Nord-Ouest (n = 710)Note a de Tableau 3 |
Saskatchewan + Manitoba (n = 339)Note a de Tableau 3 |
Ontario + Nunavut (n = 1 707)Note a de Tableau 3 |
Québec (n = 789)Note a de Tableau 3 |
Provinces atlantiques (n = 429)Note a de Tableau 3 |
Total (n = 5 165)Note a de Tableau 3 |
|||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n | % | n | % | n | % | n | % | n | % | n | % | n | % | |
Entendu parler de la PEP | ||||||||||||||
Non | 157 | 13,4 | 175 | 24,8 | 76 | 22,6 | 265 | 15,7 | 167 | 21,3 | 117 | 27,8 | 957 | 18,7 |
Oui | 958 | 81,5 | 465 | 65,9 | 222 | 66,1 | 1 323 | 78,6 | 560 | 71,5 | 268 | 63,7 | 3 796 | 74,3 |
Pas certain | 61 | 5,2 | 66 | 9,3 | 38 | 11,3 | 96 | 5,7 | 56 | 7,2 | 36 | 8,6 | 353 | 6,9 |
Pris la PEPNote b de Tableau 3 | ||||||||||||||
Non, jamais essayé de l’obtenir | 923 | 89,4 | 634 | 95,5 | 304 | 94,4 | 1 395 | 91,8 | 629 | 87,1 | 386 | 95,5 | 4 271 | 91,6 |
Non, tenté mais pas pu l’obtenir | 20 | 1,9 | 12 | 1,8 | 8 | 2,5 | 29 | 1,9 | 14 | 1,9 | 9 | 2,2 | 92 | 2,0 |
Non, a eu l’occasion, mais a décidé de ne pas la prendre | 14 | 1,4 | 5 | 0,8 | 4 | 1,2 | 19 | 1,3 | 13 | 1,8 | 1 | 0,2 | 56 | 1,2 |
Oui, plusieurs fois | 76 | 7,4 | 13 | 2,0 | 6 | 1,9 | 77 | 5,1 | 66 | 9,1 | 8 | 2,0 | 246 | 5,3 |
Certitude quant à l’accès à la PEPNote b de Tableau 3 | ||||||||||||||
Très confiant | 322 | 31,2 | 145 | 21,9 | 71 | 22,0 | 470 | 30,9 | 262 | 36,2 | 69 | 17,0 | 1 339 | 28,7 |
Plutôt confiant | 268 | 25,9 | 149 | 22,5 | 66 | 20,5 | 344 | 22,6 | 231 | 31,9 | 70 | 17,2 | 1 128 | 24,1 |
Peu confiant | 173 | 16,7 | 126 | 19,0 | 64 | 19,9 | 287 | 18,8 | 98 | 13,5 | 93 | 22,9 | 841 | 18,0 |
Pas confiant du tout | 118 | 11,4 | 107 | 16,1 | 56 | 17,4 | 192 | 12,6 | 49 | 6,8 | 79 | 19,5 | 601 | 12,9 |
Ne sait pas | 152 | 14,7 | 136 | 20,5 | 65 | 20,2 | 230 | 15,1 | 84 | 11,6 | 95 | 23,4 | 762 | 16,3 |
A entendu parler de la PrEP | ||||||||||||||
Non | 88 | 7,5 | 96 | 13,7 | 53 | 15,8 | 146 | 8,7 | 93 | 11,9 | 79 | 18,8 | 555 | 10,9 |
Oui | 1 063 | 90,7 | 576 | 82,1 | 265 | 79,1 | 1 506 | 89,3 | 669 | 85,7 | 326 | 77,6 | 4 405 | 86,4 |
Pas certain | 21 | 1,8 | 30 | 4,3 | 17 | 5,1 | 34 | 2,0 | 19 | 2,4 | 15 | 3,6 | 136 | 2,7 |
Jamais pris la PrEP | ||||||||||||||
Non | 1 099 | 92,4 | 674 | 95,5 | 325 | 95,9 | 1 532 | 90,3 | 664 | 84,7 | 415 | 97,6 | 4 701 | 91,6 |
Oui | 90 | 7,6 | 32 | 4,6 | 14 | 4,1 | 165 | 9,7 | 120 | 15,3 | 10 | 2,4 | 431 | 8,4 |
Probabilité d’utiliser la PrEP si elle était disponible et abordableNote c de Tableau 3 | ||||||||||||||
Très improbable | 117 | 11,3 | 46 | 6,9 | 30 | 9,3 | 143 | 9,4 | 88 | 12,2 | 36 | 8,9 | 460 | 9,9 |
Plutôt improbable | 111 | 10,7 | 50 | 7,6 | 39 | 12,1 | 134 | 8,8 | 99 | 13,7 | 32 | 7,9 | 465 | 10,0 |
Pas certain | 277 | 26,8 | 185 | 27,9 | 79 | 24,5 | 440 | 29,0 | 200 | 27,7 | 143 | 35,5 | 1 324 | 28,4 |
Plutôt probable | 185 | 17,9 | 156 | 23,6 | 74 | 23,0 | 319 | 21,0 | 145 | 20,1 | 88 | 21,8 | 967 | 20,7 |
Très probable | 343 | 33,2 | 225 | 34,0 | 100 | 31,1 | 483 | 31,8 | 190 | 26,3 | 104 | 25,8 | 1 445 | 31,0 |
Relations sexuelles
Plus de la moitié des participants (62,1 %) ont toujours ou presque toujours eu des relations sexuelles sobres au cours des 12 mois précédents (tableau 4). Un cinquième (21,5 %) des participants a déclaré s’être adonné au chemsex et 5,8 % ont déclaré l’avoir fait au cours des six mois précédents.
Caractéristiques | Colombie-Britannique + Yukon (n = 1 191)Note a de Tableau 4 |
Alberta + Territoires du Nord-Ouest (n = 710)Note a de Tableau 4 |
Saskatchewan + Manitoba (n = 339)Note a de Tableau 4 |
Ontario + Nunavut (n = 1 707)Note a de Tableau 4 |
Québec (n = 789)Note a de Tableau 4 |
Provinces atlantiques (n = 429)Note a de Tableau 4 |
Total (n = 5 165)Note a de Tableau 4 |
|||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n | % | n | % | n | % | n | % | n | % | n | % | n | % | |
Relations sexuelles non sobres (au cours des 12 mois précédents)Note b de Tableau 4 | ||||||||||||||
Aucune | 362 | 33,1 | 252 | 41,0 | 125 | 41,7 | 533 | 35,0 | 253 | 35,8 | 160 | 44,3 | 1 685 | 36,6 |
Quasiment aucune | 278 | 25,4 | 174 | 28,3 | 81 | 27,0 | 380 | 25,0 | 171 | 24,2 | 87 | 24,1 | 1 171 | 25,5 |
Moins de la moitié | 141 | 12,9 | 71 | 11,6 | 26 | 8,7 | 209 | 13,7 | 92 | 13,0 | 42 | 11,6 | 581 | 12,6 |
La moitié environ | 115 | 10,5 | 42 | 6,8 | 21 | 7,0 | 122 | 8,0 | 67 | 9,5 | 24 | 6,6 | 391 | 8,5 |
Plus de la moitié | 74 | 6,8 | 27 | 4,4 | 9 | 3,0 | 111 | 7,3 | 49 | 6,9 | 16 | 4,4 | 286 | 6,2 |
Presque toutes | 97 | 8,9 | 31 | 5,0 | 31 | 10,3 | 121 | 8,0 | 58 | 8,2 | 23 | 6,4 | 361 | 7,8 |
Toutes | 28 | 2,6 | 17 | 2,8 | 7 | 2,3 | 46 | 3,0 | 17 | 2,4 | 9 | 2,5 | 124 | 2,7 |
Récence du chemsexNote c de Tableau 4 | ||||||||||||||
Au cours des six mois précédents | 95 | 8,1 | 26 | 3,7 | 11 | 3,3 | 105 | 6,2 | 47 | 6,0 | 14 | 3,3 | 298 | 5,8 |
Entre six mois et 1 an | 76 | 6,5 | 56 | 7,9 | 14 | 4,1 | 127 | 7,5 | 50 | 6,4 | 20 | 4,7 | 343 | 6,7 |
Entre 1 an et 5 ans | 50 | 4,2 | 37 | 5,2 | 10 | 3,0 | 62 | 3,7 | 31 | 3,9 | 12 | 2,8 | 202 | 3,9 |
Plus de 5 ans | 77 | 6,5 | 31 | 4,4 | 8 | 2,4 | 84 | 5,0 | 40 | 5,1 | 20 | 4,7 | 260 | 5,1 |
Jamais | 879 | 74,7 | 558 | 78,8 | 295 | 87,3 | 1 311 | 77,6 | 617 | 78,6 | 357 | 84,4 | 4 017 | 78,5 |
Pénétration anale avec des partenaires occasionnels (participants de tout statut VIH)Note d de Tableau 4 | ||||||||||||||
Aucune pénétration anale | 420 | 36 | 258 | 36,7 | 125 | 37,3 | 632 | 37,8 | 308 | 39,6 | 181 | 42,9 | 1 924 | 37,9 |
Tout type de pénétration anale | 748 | 64 | 444 | 63,3 | 210 | 62,7 | 1 038 | 62,2 | 470 | 60,4 | 241 | 57,1 | 3 151 | 62,1 |
Utilisation systématique de préservatifs avec des partenaires occasionnels (participants de tout statut VIH)Note e de Tableau 4 | ||||||||||||||
Utilisation non systématique de préservatifs | 561 | 75,0 | 327 | 73,6 | 160 | 76,2 | 765 | 73,8 | 320 | 68,2 | 185 | 76,8 | 2 318 | 73,6 |
Utilisation systématique de préservatifs | 187 | 25,0 | 117 | 26,4 | 50 | 23,8 | 272 | 26,2 | 149 | 31,8 | 56 | 23,2 | 831 | 26,4 |
PASP par des hommes séronégatifs au VIH utilisant la PrEPNote f de Tableau 4 | ||||||||||||||
Non | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | 30 | 8,7 |
Oui | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | 314 | 91,3 |
PASP par des hommes séronégatifs au VIH ou qui ne connaissaient pas leur état de VIH et ne prenaient pas la PrEPNote g de Tableau 4 | ||||||||||||||
Non | 180 | 26,5 | 114 | 27,4 | 50 | 25,1 | 265 | 29,5 | 134 | 36,1 | 54 | 23,4 | 797 | 28,5 |
Oui | 498 | 73,5 | 302 | 72,6 | 149 | 74,9 | 632 | 70,5 | 237 | 63,9 | 177 | 76,6 | 1 995 | 71,5 |
PASP par des hommes séropositifs au VIH sous traitement ayant une charge virale indétectableNote h de Tableau 4 | ||||||||||||||
Non | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | 22 | 7,3 |
Oui | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | 278 | 92,7 |
PASP par des hommes séropositifs au VIH ne suivant pas de traitement et ayant une charge virale détectableNote i de Tableau 4 | ||||||||||||||
Non | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | 12 | 85,7 |
Oui | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | 2 | 14,3 |
A payé un homme pour des relations sexuelles | ||||||||||||||
Au cours des 12 mois précédents | 57 | 4,9 | 33 | 4,8 | 24 | 7,4 | 108 | 6,6 | 51 | 6,8 | 14 | 3,5 | 287 | 5,8 |
Entre 1 an et 5 ans | 61 | 5,3 | 27 | 4,0 | 15 | 4,6 | 89 | 5,4 | 34 | 4,5 | 16 | 4,0 | 242 | 4,9 |
Plus de 5 ans | 78 | 6,7 | 31 | 4,6 | 19 | 5,9 | 113 | 6,9 | 38 | 5,1 | 18 | 4,4 | 297 | 6,0 |
Jamais | 961 | 83,1 | 590 | 86,6 | 266 | 82,1 | 1 333 | 81,1 | 626 | 83,6 | 357 | 88,1 | 4 133 | 83,3 |
A été payé par un homme pour des relations sexuelles | ||||||||||||||
Au cours des 12 mois précédents | 40 | 3,5 | 30 | 4,4 | 7 | 2,2 | 67 | 4,1 | 36 | 4,8 | 20 | 4,9 | 200 | 4,0 |
Entre 1 an et 5 ans | 44 | 3,8 | 22 | 3,2 | 12 | 3,7 | 72 | 4,4 | 44 | 5,9 | 17 | 4,2 | 211 | 4,3 |
Plus de 5 ans | 114 | 9,9 | 43 | 6,3 | 24 | 7,4 | 153 | 9,3 | 33 | 4,4 | 25 | 6,2 | 392 | 7,9 |
Jamais | 959 | 82,9 | 586 | 86,0 | 281 | 86,7 | 1 353 | 82,2 | 637 | 84,9 | 344 | 84,7 | 4 160 | 83,8 |
En matière de relations sexuelles, 62,1 % des participants ont déclaré des pénétrations anales avec des partenaires occasionnels; parmi ces hommes, 73,6 % n’avaient pas toujours utilisé de préservatifs au cours de l’année précédente (allant d’un à plusieurs rapport(s) sans préservatif).
Parmi les hommes séronégatifs au VIH utilisant la PrEP et ayant participé à une pénétration anale avec un ou plusieurs partenaire(s) occasionnel(s) au cours de l’année précédente (n = 344), 91,3 % d’entre eux avaient participé à des pénétrations anales sans préservatif (PASP) avec des partenaires occasionnels au cours de l’année précédente. Parmi les hommes séronégatifs au VIH ou qui ne connaissaient pas leur état et ayant participé à une pénétration anale avec un ou plusieurs partenaire(s) occasionnel(s) au cours de l’année précédente et qui n’utilisaient pas de PrEP (n = 2 792), 71,5 % d’entre eux avaient participé à des PASP avec des partenaires occasionnels au cours de l’année précédente. Parmi les hommes séropositifs au VIH ayant participé à une pénétration anale avec un ou plusieurs partenaire(s) occasionnel(s) au cours de l’année précédente et ayant une charge virale indétectable (n = 300), 92,7 % d’entre eux avaient participé à des PASP avec des partenaires occasionnels au cours de l’année précédente. Parmi les hommes séropositifs au VIH ayant participé à une pénétration anale avec un ou plusieurs partenaire(s) occasionnel(s) au cours de l’année précédente, ne prenant pas de thérapie antirétrovirale et ayant une charge virale détectable (n = 14), 14,3 % d’entre eux avaient participé à des PASP avec des partenaires occasionnels au cours de l’année précédente.
Au cours de l’année précédente, 5,8 % des participants avaient payé pour avoir des rapports sexuels et 4,0 % avaient été payés pour avoir des rapports sexuels avec des partenaires masculins.
Dépistage et diagnostic d’ITSS
Même si les deux tiers des participants (62,5 %) avaient fait un dépistage du VIH l’année précédente, seul un tiers (24,9 %) avait signalé un dépistage complet d’ITS au cours des 12 mois précédents (tableau 5). Cette proportion était supérieure (37,7 %) pour les participants ayant participé à toute PASP au cours de l’année précédente.
Caractéristiques | Colombie-Britannique + Yukon (n = 1 191)Note a de Tableau 5 |
Alberta + Territoires du Nord-Ouest (n = 710)Note a de Tableau 5 |
Saskatchewan + Manitoba (n = 339)Note a de Tableau 5 |
Ontario + Nunavut (n = 1 707)Note a de Tableau 5 |
Québec (n = 789)Note a de Tableau 5 |
Provinces atlantiques (n = 429)Note a de Tableau 5 |
Total (n = 5 165)Note a de Tableau 5 |
|||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
n | % | n | % | n | % | n | % | n | % | n | % | n | % | |
Dépistage complet d’ITS au cours des 12 mois précédentsNote b de Tableau 5 | ||||||||||||||
Non | 698 | 66,7 | 480 | 71,6 | 246 | 76,4 | 1 270 | 82,5 | 473 | 64,9 | 377 | 92,0 | 3 544 | 75,1 |
Oui | 348 | 33,3 | 190 | 28,4 | 76 | 23,6 | 269 | 17,5 | 256 | 35,1 | 33 | 8,0 | 1 172 | 24,9 |
Personnel de santé au courant des relations sexuelles avec d’autres hommesNote c de Tableau 5 | ||||||||||||||
Définitivement/ Probablement |
718 | 91,8 | 358 | 86,1 | 153 | 86,4 | 883 | 91,3 | 451 | 93,8 | 155 | 78,7 | 2 718 | 90,0 |
Pas au courant ou ne sait pas | 64 | 8,2 | 58 | 13,9 | 24 | 13,6 | 84 | 8,7 | 30 | 6,2 | 42 | 21,3 | 302 | 10,0 |
Historique de dépistage du VIHNote d de Tableau 5 | ||||||||||||||
Au cours des six mois précédents | 213 | 20,6 | 94 | 14,2 | 39 | 12,1 | 224 | 14,7 | 131 | 18,1 | 26 | 6,4 | 727 | 15,5 |
Entre six mois et 1 an | 507 | 49,0 | 311 | 46,8 | 150 | 46,6 | 731 | 47,9 | 327 | 45,2 | 173 | 42,6 | 2 199 | 47,0 |
Entre 1 an et 5 ans | 151 | 14,6 | 91 | 13,7 | 36 | 11,2 | 219 | 14,4 | 103 | 14,2 | 67 | 16,5 | 667 | 14,3 |
Plus de 5 ans | 45 | 4,4 | 26 | 3,9 | 22 | 6,8 | 83 | 5,4 | 28 | 3,9 | 25 | 6,2 | 229 | 4,9 |
Jamais | 118 | 11,4 | 142 | 21,4 | 75 | 23,3 | 269 | 17,6 | 135 | 18,6 | 115 | 28,3 | 854 | 18,3 |
Dernier diagnostic de syphilis | ||||||||||||||
Au cours des 12 mois précédents | 50 | 4,2 | 21 | 3,0 | 8 | 2,4 | 53 | 3,2 | 25 | 3,2 | 5 | 1,2 | 162 | 3,2 |
Entre 1 an et 5 ans | 71 | 6,0 | 24 | 3,4 | 16 | 4,8 | 93 | 5,5 | 47 | 6,1 | 20 | 4,7 | 271 | 5,3 |
Plus de 5 ans | 44 | 3,7 | 22 | 3,1 | 9 | 2,7 | 84 | 5,0 | 19 | 2,5 | 14 | 3,3 | 192 | 3,8 |
Jamais | 1 015 | 86,0 | 635 | 90,5 | 301 | 90,1 | 1 447 | 86,3 | 684 | 88,3 | 387 | 90,8 | 4 469 | 87,7 |
Dernier diagnostic de gonorrhée | ||||||||||||||
Au cours des 12 mois précédents | 110 | 9,3 | 43 | 6,1 | 19 | 5,7 | 99 | 5,9 | 77 | 10,0 | 11 | 2,6 | 359 | 7,1 |
Entre 1 an et 5 ans | 147 | 12,5 | 60 | 8,5 | 22 | 6,6 | 135 | 8,0 | 72 | 9,3 | 17 | 4,0 | 453 | 8,9 |
Plus de 5 ans | 131 | 11,1 | 60 | 8,5 | 22 | 6,6 | 180 | 10,7 | 65 | 8,4 | 32 | 7,5 | 490 | 9,6 |
Jamais | 790 | 67,1 | 540 | 76,8 | 268 | 81,0 | 1 268 | 75,4 | 559 | 72,3 | 365 | 85,9 | 3 790 | 74,4 |
Dernier diagnostic de chlamydies ou LGV | ||||||||||||||
Au cours des 12 mois précédents | 105 | 9,0 | 35 | 5,1 | 14 | 4,3 | 106 | 6,4 | 60 | 7,8 | 7 | 1,7 | 327 | 6,5 |
Entre 1 an et 5 ans | 109 | 9,3 | 57 | 8,2 | 26 | 7,9 | 140 | 8,4 | 67 | 8,7 | 18 | 4,3 | 417 | 8,2 |
Plus de 5 ans | 94 | 8,0 | 43 | 6,2 | 24 | 7,3 | 127 | 7,6 | 42 | 5,4 | 21 | 5,0 | 351 | 6,9 |
Jamais | 865 | 73,7 | 558 | 80,5 | 265 | 80,5 | 1 293 | 77,6 | 604 | 78,1 | 375 | 89,1 | 3 960 | 78,3 |
Diagnostic d’hépatite C | ||||||||||||||
Non | 1 135 | 95,3 | 672 | 94,9 | 331 | 97,9 | 1 648 | 96,8 | 765 | 97,2 | 408 | 95,8 | 4 959 | 96,3 |
Oui | 26 | 2,2 | 13 | 1,8 | 0 | 0,0 | 23 | 1,4 | 11 | 1,4 | 3 | 0,7 | 76 | 1,5 |
Ne sait pas | 30 | 2,5 | 23 | 3,2 | 7 | 2,1 | 31 | 1,8 | 11 | 1,4 | 15 | 3,5 | 117 | 2,3 |
Diagnostic de VIH | ||||||||||||||
Non | 1 034 | 87,4 | 664 | 94,1 | 322 | 95,0 | 1 526 | 89,8 | 724 | 92,0 | 406 | 95,5 | 4 676 | 91,0 |
Oui | 149 | 12,6 | 42 | 5,9 | 17 | 5,0 | 174 | 10,2 | 63 | 8,0 | 19 | 4,5 | 464 | 9,0 |
Traitement ARV en coursNote e de Tableau 5 | ||||||||||||||
Non | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | 4 | 0,9 |
Oui | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | 436 | 99,1 |
Charge virale détectable au dernier suiviNote f de Tableau 5 | ||||||||||||||
Indétectable | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | 440 | 96,7 |
Détectable | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - | 15 | 3,3 |
La plupart des participants (90 %) n’ayant pas fait de dépistage d’ITS autre que l’infection à VIH au cours de l’année précédente ont déclaré que leur fournisseur de soins de santé savait qu’ils avaient des relations sexuelles avec d’autres hommes.
En matière d’infections transmissibles par le sang, 1,5 % des participants avait reçu auparavant un diagnostic d’hépatite C et 9 % ont déclaré un diagnostic d’infection au VIH. Parmi ces derniers, 99,1 % des participants séropositifs ont déclaré utiliser actuellement une thérapie antirétrovirale; chez ces derniers, 96,7 % ont signalé une charge virale indétectable. Pour les autres ITSS, 3,2 % des participants avaient reçu un diagnostic de syphilis l’année précédente. Des proportions supérieures de gonorrhée et de chlamydies (y compris le lymphogranulome vénérien) ont été signalées; pour respectivement 7,1 % et 6,5 % des participants ayant été diagnostiqués l’année précédente.
Discussion
L’EMIS-2017 a relevé que les participants canadiens ont subi des niveaux élevés d’intimidation ainsi que de la violence verbale et physique du fait de leur attirance par d’autres hommes. Près de 25 % des participants souffraient de formes aiguës d’anxiété ou de dépression. L’usage de substances était élevé et, pour la première fois, des données nationales indiquaient que plus de 20 % des participants s’adonnaient au chemsex. Il existe un écart significatif entre la proportion des participants ayant déclaré utiliser la PrEP et celle de participants déclarant qu’ils l’utiliseraient si elle était facilement accessible : 8,4 % par rapport à 51,7 %. Même si pratiquement tous les répondants ayant reçu un diagnostic de VIH suivaient un traitement et avaient une charge virale indétectable, moins de 25 % ont déclaré avoir fait l’objet d’un dépistage complet d’ITS au cours de l’année précédente.
Forces et limites
La force de l’enquête EMIS-2017 canadienne a été l’utilisation d’un questionnaire mondial validé facilitant les comparaisons à l’échelle du pays, sa taille d’échantillon élevée et la participation de toutes les régions canadiennes.
Plusieurs limites doivent être prises en compte lors de l’interprétation des résultats. Puisque l’EMIS-2017 se fonde sur des données auto-déclarées et porte sur des sujets délicats, comme les relations sexuelles et l’usage de substances, un certain degré de sous-déclaration de comportements à plus haut risque est possible. Cependant, toute sous-déclaration était probablement limitée du fait de la nature autoadministrée de l’enquête. L’EMIS-2017 a eu recours à des méthodes d’échantillonnage non probabiliste, notamment l’utilisation d’applications de réseaux sociaux et sexuels pour le recrutement; par conséquent, cette enquête représente plus probablement des hommes gbHARSAH non monogames sexuellement actifs. Cependant, il s’agit d’une des principales populations cibles pour les enquêtes de comportement et les interventions de santé publique.
Répercussions
Bon nombre des résultats reflètent ceux d’études antérieures. Une enquête canadienne sur les hommes gbHARSAH a, par exemple, relevé un risque plus élevé d’idéation suicidaire et de comportement associé chez les hommes gbHARSAH que chez les hommes hétérosexuelsNote de bas de page 17. Un examen de la littérature internationale a indiqué une prévalence supérieure d’usage de substances chez les hommes gbHARSAH que chez les hommes hétérosexuelsNote de bas de page 18. Le recours déclaré au chemsex (21,5 %) dans la portion canadienne de l’EMIS-2017 était supérieur aux résultats d’études canadiennes régionales (6 % et 18 %)Note de bas de page 19Note de bas de page 20 et peut refléter une variation régionale. D’autres études ont également relevé que les défis en matière de santé mentale et d’usage de substances étaient associés au fait que les hommes gbHARSAH s’adonnaient à des pratiques sexuelles à risque plus élevéNote de bas de page 21Note de bas de page 22Note de bas de page 23. La tendance de la coïncidence de ces problèmes a été conceptualisée comme étant syndémique; c.-à-d. des épidémies concomitantes entraînant une charge de morbidité plus élevée dans des populations marginaliséesNote de bas de page 24. Des études antérieures ont indiqué que dans certaines villes, entre 10,5 % et 12,5 % des hommes gbHARSAH utilisaient la PrEPNote de bas de page 25 et que de 50 % à 60 % des hommes gbHARSAH souhaitaient avoir recours à la PrEPNote de bas de page 26Note de bas de page 27; ce qui suggère que l’abordabilité et l’accessibilité sont des obstaclesNote de bas de page 28Note de bas de page 29. Une faible proportion des participants déclarant un dépistage complet d’ITS a été également relevée dans d’autres enquêtes auprès d’hommes gbHARSAH au CanadaNote de bas de page 30 et au niveau internationalNote de bas de page 31Note de bas de page 32. Le résultat indiquant que pratiquement tous les participants ayant reçu un diagnostic d’infection au VIH suivaient un traitement et avaient une charge virale indétectable est similaire à celui d’enquêtes régionales récentes menées auprès d’hommes gbHARSAHNote de bas de page 33Note de bas de page 34.
Étapes suivantes
Les résultats de l’EMIS-2017 soulignent le besoin de mettre en œuvre des recherches permettant d’établir des pratiques exemplaires pour faire face aux niveaux élevés de dangers associés à la discrimination, à la piètre santé mentale et à l’usage de substances auxquels les hommes gbHARSAH font face. L’étude EMIS-2017 fournit également des données de base utiles sur la PrEP. Du fait de modifications apportées aux formulaires provinciaux et aux récentes lignes directrices sur la prescription de la PrEP, nous anticipons une plus grande adoption de cette technologie de prévention efficace. De plus amples recherches seraient utiles pour déterminer le rôle de la PrEP dans les pratiques sexuelles à risque et les taux ultérieurs d’infection au VIH et à d’autres ITSS. Puisque cette enquête capture probablement un sous-groupe particulier et important des hommes gbHARSAH quant aux ITSS, une triangulation de ces données avec des renseignements générés à partir d’enquêtes futures à l’aide d’autres méthodes d’échantillonnage mènerait à une compréhension plus complète de cette population dans son ensemble.
Conclusion
Les hommes gbHARSAH au Canada ont souffert d’un degré élevé de stigmatisation, de discrimination et de troubles mentaux, alors que l’usage de substances ainsi qu’une faible utilisation de préservatif ont été relevés. L’écart entre la proportion des hommes intéressés par la PrEP et ceux l’utilisant effectivement était significatif et le dépistage complet d’ITSS était faible. Ces résultats peuvent aider les mesures de santé publique et fournir une base d’examen de l’incidence d’interventions actuelles et nouvelles.
Déclaration des auteurs
- N. B. — Conceptualisation, organisation des données, analyse formelle, rédaction (ébauche initiale, révision et modification)
- D. M. P. — Acquisition du financement, administration du projet, conceptualisation, organisation des données, analyse formelle, rédaction, révision et modification
- N. J. L. — Conceptualisation, analyse formelle, rédaction (révision et modification)
- M. B. — Conceptualisation, analyse formelle, rédaction (révision et modification)
- D. J. B. — Conceptualisation, analyse formelle, rédaction (révision et modification)
- T. A. H. — Conceptualisation, analyse formelle, rédaction (révision et modification)
- B. A. — Conceptualisation, analyse formelle, rédaction (révision et modification)
Conflit d’intérêts
Aucun.
Remerciements
L’Enquête européenne en ligne sur la sexualité entre hommes (EMIS-2017) a été menée par Sigma Research à la London School of Hygiene and Tropical Medicine en association avec l’Institut Robert-Koch de Berlin. L’équipe de base de l’EMIS est constituée de F. Hickson, D. Reid, A. J. Schmidt et P. Weatherburn de la London School of Hygiene and Tropical Medicine ainsi que d’U. Marcus et S. B. Schink de l’Institut Robert Koch. Nous remercions en particulier A. J. Schmidt pour son soutien solide et continu à la participation canadienne à l’EMIS-2017.
Nous remercions tous les hommes ayant pris part à l’EMIS-2017 et nos partenaires d’organismes non gouvernementaux (ONG), en particulier la Health Initiative for Men, Rézo, la Gay Men’s Sexual Health Alliance de l’Ontario et CATIE (le Réseau canadien d’info-traitements sida), qui ont recruté les participants grâce à des activités sur Facebook et/ou d’autres réseaux sociaux et en affichant des bannières pour l’EMIS sur leurs sites Web. Nous remercions tous nos partenaires d’avoir pris part à cette importante initiative. Nous souhaitons également remercier C. Archibald pour ses conseils avant et tout au long de la collecte de données et pour sa révision du manuscrit.
Financement
Dans le cadre du projet ESTICOM (enquêtes et formations européennes visant à améliorer la santé des communautés HARSAH), l’EMIS-2017 a été menée en vertu du contrat de service 2015 71 01 avec la Chafea (organisme de direction en matière de consommation, de santé, d’agriculture et d’alimentation), agissant selon des pouvoirs délégués par la Commission européenne. D’autres contributions financières provenaient de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) pour le recrutement au Canada. N. J. L. est soutenu par une bourse de recherche de la Michael Smith Foundation for Health Research (#16863). T. A. H. est soutenu par une chaire Endgame Leader de l’Ontario HIV Treatment Network. La promotion de l’enquête et le recrutement des participants canadiens à l’EMIS-2017 ont été financés par l’ASPC.
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