Rapport sur la méningococcie invasive, 2012 à 2019

RMTC

Volume 48-5, mai 2022 : Infections acquises par transmission vectorielle–Partie 1 : tiques & moustiques

Surveillance

Épidémiologie de la méningococcie invasive au Canada, 2012 à 2019

Myriam Saboui1, Raymond SW Tsang2, Robert MacTavish1, Amisha Agarwal1, Y Anita Li1, Marina I Salvadori1, Susan G Squires1

Affiliations

1 Centre de l'immunisation et des maladies respiratoires infectieuses, Agence de la santé publique du Canada, Ottawa, ON

2 Laboratoire national de microbiologie, Agence de la santé publique du Canada, Winnipeg, MB

Correspondance

vpd-mev@phac-aspc.gc.ca

Citation proposée

Saboui M, Tsang RSW, MacTavish R, Agarwal A, Li YA, Salvadori MI, Squires SG. Épidémiologie de la méningococcie invasive au Canada, 2012 à 2019. Relevé des maladies transmissibles au Canada 2022;48(5):255–63. https://doi.org/10.14745/ccdr.v48i05a06f

Mots-clés : épidémiologie, méningococcie, méningococcie invasive, Canada

Résumé

Contexte : Divers programmes de vaccination contre le méningocoque chez les enfants et les adolescents utilisant des vaccins conjugués monovalents (sérogroupe C) et quadrivalents (A, C, Y, W) ont été mis en œuvre au Canada depuis 2002, ce qui a entraîné une diminution de la méningococcie invasive (MI), en particulier chez le sérogroupe C. Les vaccins contre le méningocoque ont également été utilisés pour la lutte contre l'éclosion, notamment le à plusieurs composants contre le sérogroupe B. Le présent article décrit l'épidémiologie de la MI au Canada de 2012 à 2019.

Méthodes : Les données sur les cas ont été obtenues du Système national de surveillance améliorée de la méningococcie invasive entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2019. Les isolats ont été envoyés au Laboratoire national de microbiologie pour la confirmation du sérogroupe et d'autres études, y compris l'identification du phénotype et du complexe clonal.

Résultats : Au total, 983 cas de MI ont été signalés entre 2012 et 2019. Dans l'ensemble, l'incidence de la MI ajustée selon l'âge de 2012 à 2019 était de 0,34 cas par 100 000 habitants par année lorsqu'elle était normalisée à la répartition selon l'âge de la population canadienne de 2011 (IC à 95 % : 0,32 à 0,36). Les nourrissons de moins d'un an présentaient le taux d'incidence moyen le plus élevé selon l'âge (3,6 cas pour 100 000 habitants par année, IC à 95 % : 2,8 à 4,3). Le taux d'incidence ajusté selon l'âge le plus élevé a été associé au sérogroupe B (0,17 cas pour 100 000 habitants par année, IC à 95 % : 0,16-0,19). Avant 2015, la plupart des isolats de sérogroupe W invasif ont été identifiés comme étant le complexe clonal 22 (ST-22 CC) et l'augmentation du sérogroupe W au Canada au cours des dernières années a été associée au remplacement du ST-22 CC endémique par le ST-11 CC hypervirulent.

Conclusion : La méningococcie invasive est une infection rare, mais grave au Canada qui touche surtout les très jeunes enfants. Le sérogroupe B continue de représenter la plus grande proportion de la maladie. Le sérogroupe W associé au virus ST-11 CC devient un contributeur croissant de maladies dans tous les groupes d'âge non protégés par les vaccins contenant le sérogroupe W.

Introduction

La méningococcie invasive (MI) est une maladie grave causée par la bactérie Neisseria meningitidisNote de bas de page 1. Les groupes à risque élevé d'infection comprennent les voyageurs qui se rendent dans des régions endémiques, notamment la ceinture africaine de la méningite, les jeunes enfants, les adolescents et les personnes vivant dans des logements surpeuplésNote de bas de page 2. La MI causée par certains sérogroupes est évitable par la vaccination. La maladie est endémique au Canada, et elle connaît une activité accrue périodiquement pendant les mois d'hiver. Depuis le début des années 2000, divers programmes courants de vaccination des enfants et des adolescents utilisant des vaccins conjugués contre le méningocoque monovalents (sérogroupe C) et quadrivalents (sérogroupe A, C, Y et W-135) ont été mis en œuvre au CanadaNote de bas de page 3. Cela a entraîné une diminution de l'incidence de la MI, en particulier pour le sérogroupe C. Au cours de la dernière décennie, le vaccin à plusieurs composants contre le méningocoque B (4CMenB) a été utilisé pour contrôler les éclosionsNote de bas de page 3, mais n'a pas été utilisé dans les programmes de vaccination de routine partout au pays. Au cours de la période couverte par le présent article, le calendrier des programmes de vaccination financés par l'État est demeuré constant.

Le dernier rapport national de surveillance de la MI décrivait l'épidémiologie de la MI au Canada de 2006 à 2011. Cet article porte sur les données récentes de la MI de 2012 à 2019 et explore les tendances au fil du temps, la saisonnalité, la répartition spatiale et la présentation clinique des cas et de la mortalité.

Méthodes

Données

La surveillance nationale améliorée fondée sur les cas est effectuée au Canada depuis 1995 par l'entremise du Système national de surveillance améliorée de la méningococcie invasive de l'Agence de la santé publique du Canada. Chaque année, les ministères de la Santé des provinces et des territoires déclarent volontairement des données épidémiologiques non nominatives sur les cas confirmés de MI. L'appariement déterministe a été effectué pour établir un lien rétrospectif entre les données épidémiologiques et les données de laboratoire. Cet article est fondé sur les données de la MI extraites du Système national de surveillance améliorée de la méningococcie invasive, avec apparition de la maladie entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2019. Veuillez consulter l'annexe pour la définition de cas national.

Méthodes de laboratoire

Des isolats ont été régulièrement envoyés au Laboratoire national de microbiologie (LNM) pour confirmer le sérogroupe et la caractérisation de la souche. Le sérogroupement a été effectué au moyen d'un test d'agglutination bactérienne et confirmé par une amplification en chaîne par polymérase (PCR), au besoin; les isolats des sérotypes ont été déterminés au moyen d'un essai immunoenzymatique à cellules entières à l'aide d'anticorps monoclonaux, tandis que l'analyse clonale a été effectuée au moyen d'un test multi-typage de séquence connue à locus comme décrit précédemmentNote de bas de page 4.

Analyse statistique

La répartition démographique, temporelle et spatiale des cas de MI a été examinée, en plus de la manifestation des cas, des antécédents de vaccination, des résultats de la maladie et des caractéristiques des isolats. Les taux d'incidence ont été calculés pour 100 000 habitants à l'aide des estimations annuelles de la population du 1er juillet selon la province ou le territoire, l'âge et le sexe, obtenues de Statistique CanadaNote de bas de page 5. La méthode directe a été utilisée pour calculer les taux normalisés selon l'âge en fonction du recensement canadien de 2011. Les cas d'âge manquant ont été exclus de la normalisation selon l'âge et de toutes les analyses liées à l'âge. Les intervalles de confiance (IC) pour les taux d'incidence ont été calculés au niveau de confiance de 95 %. Les IC des taux normalisés selon l'âge ont été calculés selon la méthode basée sur la distribution gamma. Toutes les analyses ont été effectuées à l'aide de Microsoft Excel 2010, SAS 9.4 et R version 4.0.2 (R Foundation for Statistical Computing, Vienne, Autriche).

Résultats

Tendances au fil du temps

Au total, 983 cas de MI ont été signalés entre 2012 et 2019. Sept cas ont été exclus des analyses selon l'âge, car il n'y avait pas de données sur l'âge. Le nombre annuel de cas signalés variait de 98 en 2016 à 154 en 2012 (figure 1). Dans l'ensemble, l'incidence ajustée selon l'âge de la MI de 2012 à 2019 était de 0,34 cas par 100 000 habitants par année (IC à 95 % : 0,32 à 0,36). Comme le montre le tableau 1, les individus de 40 ans et plus représentaient 42 % de tous les cas de MI entre 2012 et 2019, suivis des individus de 15 à 19 ans (12 %), de 1 à 4 ans (12 %) et de moins d'un an (11 %). Parmi les cas de sérogroupe B, les enfants de 1 à 4 ans représentaient la plus grande proportion de cas (n = 90/487, 18 %), bien que ceux de moins d'un an et de 60 ans et plus suivaient de près (15 % du nombre total de cas pour chaque groupe d'âge). Les adultes de plus de 40 ans représentaient la majorité des cas associés aux sérogroupes C, W-135 et Y (55 %, 56 % et 63 %, respectivement).

Figure 1 : Nombre de cas de méningococcie invasive et taux d'incidence globaux (par 100 000 habitants) au Canada par année, de 2012 à 2019

Figure 1

Description textuelle : Figure 1
Âge Cas Taux brut Taux brut par 100 000 habitants Taux rajusté Taux rajusté par 100 000 habitants
2012 154 0,0000044617 0,446 0,0000044685 0,447
2013 121 0,0000034687 0,347 0,0000034656 0,347
2014 101 0,0000028653 0,287 0,0000028971 0,290
2015 108 0,0000030358 0,304 0,0000030541 0,305
2016 98 0,0000027041 0,270 0,0000026803 0,268
2017 119 0,0000032770 0,328 0,0000032782 0,328
2018 143 0,0000037240 0,372 0,0000037080 0,371
2019 139 0,0000037254 0,373 0,0000037239 0,372

Tableau 1 : Nombre et proportion de cas de méningococcie invasive au Canada pour chaque groupe sérologique, par groupe d'âge, de 2012 à 2019 (n = 983 cas)
Groupe d'âge
(années)
Nombre et proportion de cas de méningococcie invasive
Groupe sérologique Non groupable AutresTableau 1 Note de bas de page a InconnuTableau 1 Note de bas de page b Total
B C W-135 Y
n % n % n % n % n % n % n % n %
Moins de 1 73 15 4 7 18 10 5 3 0 0 0 0 9 17 109 11
1 à 4 90 18 2 4 11 6 3 2 0 0 0 0 9 17 115 12
5 à 9 18 4 2 4 2 1 2 1 0 0 2 18 2 4 28 3
10 à 14 20 4 2 4 2 1 3 2 0 0 1 9 2 4 30 3
15 à 19 69 14 4 7 13 8 26 13 1 25 1 9 6 11 120 12
20 à 24 36 7 4 7 11 6 19 10 0 0 4 36 3 6 77 8
25 à 29 21 4 0 0 7 4 6 3 0 0 1 9 2 4 37 4
30 à 39 23 5 7 13 7 4 8 4 1 25 0 0 4 8 50 5
40 à 59 62 13 13 23 33 19 44 22 1 25 2 18 10 19 165 17
60 et plus 75 15 18 32 63 37 82 41 1 25 0 0 6 11 245 25
Inconnu 0 0 0 0 5 3 2 1 0 0 0 0 0 0 7 1
Total 487 56 172 200 4 11 53 983

Le taux d'incidence le plus élevé observé a été associé au sérogroupe B en 2012 (0,32 cas pour 100 000, IC à 95 % : 0,26 à 0,38) (tableau 2); depuis, le taux a diminué. Le taux d'incidence des sérogroupes C et Y est demeuré faible et stable tout au long de la période de 2012 à 2019. Au cours des dernières années, le taux d'incidence était le plus élevé pour le sérogroupe W-135 (0,15 cas pour 100 000, IC à 95 % : 0,11 à 0,19 en 2018 et 0,12 cas pour 100 000, IC à 95 % : 0,09 à 0,16 en 2019).

Tableau 2 : Taux d'incidence normalisés selon l'âge (pour 100 000 habitants) et IC à 95 % de la méningococcie invasive au Canada selon le groupe sérologique et l'année, de 2012 à 2019 (n = 976 casTableau 2 Note de bas de page a)
Groupe sérologique Standardisé selon l'âge
(pour 100 000 habitants)
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Moyenne IC à 95 % Moyenne IC à 95 % Moyenne IC à 95 % Moyenne IC à 95 % Moyenne IC à 95 % Moyenne IC à 95 % Moyenne IC à 95 % Moyenne IC à 95 %
B 0,32 0,26–0,38 0,23 0,18–0,29 0,16 0,12–0,20 0,18 0,14–0,23 0,13 0,09–0,17 0,14 0,10–0,18 0,12 0,08–0,16 0,12 0,09–0,16
C 0,04 0,02–0,06 0,02 0,01–0,04 0,03 0,01–0,05 0,01 0,0–0,03 0,01 0,0–0,02 0,02 0,01–0,05 0,02 0,01–0,04 0,01 0,0–0,03
W-135 0,01 0,0–0,03 0,01 0,0–0,03 0,02 0,01–0,04 0,03 0,01–0,05 0,04 0,02–0,06 0,08 0,05–0,11 0,15 0,11–0,19 0,12 0,09–0,16
Y 0,05 0,03–0,08 0,07 0,04–0,10 0,08 0,06–0,12 0,07 0,05–0,10 0,07 0,04–0,10 0,06 0,03–0,09 0,07 0,05–0,11 0,08 0,05–0,11
Non groupable 0,01 0,0–0,02 0,01 0,0–0,02
AutreTableau 2 Note de bas de page b 0,01 0,0–0,02 0,01 0,0–0,02 0,01 0,0–0,02
InconnuTableau 2 Note de bas de page c 0,03 0,01–0,05 0,01 0,0–0,03 0,01 0,0–0,02 0,01 0,0–0,03 0,02 0,01–0,04 0,03 0,01–0,05 0,01 0,01–0,03 0,03 0,0–0,05

Comme le montre le tableau 3, il y a eu une diminution statistiquement significative des taux d'incidence globaux normalisés selon l'âge de 2012 à 2016 (diminution approximative de 0,040 cas par année, IC à 95 % : 0,003 à 0,077). L'inverse s'est produit de 2016 à 2019, où le taux d'incidence global normalisé selon l'âge a augmenté de 0,038 cas par année (IC à 95 % : 0,005 à 0,076), bien que cette augmentation n'ait pas été statistiquement significative. Les nourrissons de moins d'un an présentaient le taux d'incidence moyen le plus élevé selon l'âge (3,6 cas pour 100 000 habitants par année, IC à 95 % : 2,8 à 4,3), alors que l'incidence variait de 0,13 à 0,93 pour 100 000 habitants pour les autres groupes d'âge.

Tableau 3 : Taux d'incidence (pour 100 000 habitants) de la méningococcie invasive au Canada selon le groupe d'âge et l'année, 2012 à 2019 (n = 976 casTableau 3 Note de bas de page a)
Groupe d'âge
(années)
Taux d'incidence
(pour 100 000 habitants)
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2012 à 2019
Moyenne IC à 95 %
Moins de 1 3,42 3,65 4,96 2,86 1,56 3,38 4,20 4,46 3,56 2,83–4,29
1 à 4 1,18 1,17 0,97 0,91 0,84 0,51 0,83 1,02 0,93 0,78–1,08
5 à 9 0,44 0,27 0,10 0,05 0,20 0,20 0,05 0,15 0,18 0,09–0,27
10 à 14 0,68 0,16 0,11 0,21 0,10 0,16 0,05 0,10 0,20 0,06–0,34
15 à 19 1,17 0,73 0,84 0,66 0,52 0,71 0,47 0,47 0,70 0,54–0,86
20 à 24 0,51 0,25 0,17 0,33 0,25 0,79 0,37 0,53 0,40 0,26–0,54
25 à 29 0,25 0,25 0,12 0,12 0,16 0,08 0,12 0,39 0,19 0,12–0,26
30 à 39 0,13 0,13 0,06 0,15 0,10 0,10 0,16 0,20 0,13 0,10–0,16
40 à 59 0,31 0,16 0,18 0,20 0,13 0,15 0,31 0,20 0,20 0,15–0,25
60 et plus 0,28 0,42 0,22 0,33 0,41 0,42 0,52 0,42 0,38 0,31–0,44
Dans l'ensemble : brut 0,45 0,35 0,29 0,30 0,27 0,33 0,37 0,37 0,34 0,34
Dans l'ensemble : standardisé selon l'âge 0,45 (0,38–0,52) 0,35 (0,29–0,41) 0,29 (0,24–0,35) 0,31 (0,25–0,37) 0,27 (0,22–0,33) 0,33 (0,27–0,39) 0,37 (0,31–0,44) 0,37 (0,31–0,44) 0,34 (0,32–0,36) 0,34 (0,32–0,36)

Répartition spatiale des cas

Entre 2012 et 2019, les taux d'incidence normalisés selon l'âge étaient les plus élevés dans le territoire du Nunavut (1,40 cas par 100 000 habitants par année, IC à 95 % : 0,59 à 5,86), ce qui était considérablement plus élevé que ceux de la Colombie-Britannique, de l'Alberta, de la Saskatchewan, du Manitoba, du Québec et de l'Ontario (figure 2). Toutefois, seulement huit cas ont été signalés au Nunavut entre 2012 et 2019, ce qui a donné un large IC de 95 %. L'Ontario affichait le taux d'incidence normalisé selon l'âge le plus faible, soit 0,23 cas pour 100 000 habitants par année (IC à 95 % : 0,20 à 0,26), ce qui était nettement inférieur à celui du Québec, du Manitoba, de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick, du Nunavut et de la Colombie-Britannique. Dans l'ensemble, les taux d'incidence normalisés selon l'âge étaient comparables dans les provinces et les territoires.

Figure 2 : Taux d'incidence normalisés selon l'âge (pour 100 000 habitants-année, avec un IC de 95 %) de la méningococcie invasive au Canada, par province ou territoire, 2012 à 2019 (n = 976 cas)

Figure 2

Description textuelle : Figure 2
Province ou territoire Taux d'incidence normalisés selon l'âge Intervalle inférieur, IC à 95 % Intervalle supérieur, IC à 95 %
BC 0,36 0,30 0,42
NU 1,40 0,59 5,86
YK 0,29 0,007 2,16
NT 0,68 0,14 3,02
NL 0,33 0,17 0,59
PE 0,18 0,02 0,70
NB 0,49 0,33 0,72
NS 0,46 0,31 0,65
AB 0,32 0,26 0,39
SK 0,20 0,12 0,32
MB 0,41 0,30 0,55
QC 0,51 0,46 0,57
ON 0,23 0,20 0,26

Voyages et saisonnalité

Entre 2012 et 2019, 51 des 376 cas pour lesquels des données étaient disponibles (14 %) étaient associés à des voyages. Environ la moitié des cas (n = 27/51, 53 %) ont voyagé au Canada. Les États-Unis représentaient la plus grande proportion de cas associés à des voyages à l'extérieur du pays (n = 5/51, 10 %).

Des données sur le mois du début de la maladie ont été déclarées pour 930 cas (95 % de l'échantillon total). Dans l'ensemble, les mois d'automne et d'hiver représentaient la majorité des cas (60 %). Des pics d'apparition de la MI ont été observés en décembre-janvier (22 %), en mars (12 %) et en octobre (10 %). Les mois d'été (juillet et août) ont été caractérisés par une faible activité de la MI, seulement 11 % de tous les cas ayant été signalés pendant l'été.

Présentation clinique et gravité

Des données de présentation clinique étaient disponibles pour 532 échantillons (51 % de l'échantillon total), dont 278 cas (52 %) de méningite, 182 cas (34 %) de septicémie/bactériémie, 12 cas (2 %) de septicémie/arthrite et 60 cas (11 %) d'autres manifestations (tableau 4). Parmi les 17 cas de « manifestations autres » signalés, les manifestations cliniques les plus fréquemment signalées étaient la fièvre (35 %), la pneumonie (24 %) et l'éruption de purpura (18 %). La méningite était la présentation clinique la plus courante parmi tous les sérogroupes, sauf pour le sérogroupe W-135, où la septicémie et la bactériémie étaient les plus courantes.

Tableau 4 : Nombre et proportion de cas de méningococcie invasive au Canada avec présentation clinique par sérogroupe, (n = 503)
Groupe sérologique Nombre et proportion de cas de méningococcie invasiveTableau 4 Note de bas de page a
Méningite Septicémie/bactériémie Septicémie/arthrite Autre Total
n % n % n % n %
B 135 64 53 25 2 1 20 10 210
C 24 52 17 37 3 7 2 2 46
W-135 38 36 43 41 3 3 21 20 105
Y 66 47 57 41 4 3 13 9 140
AutreTableau 4 Note de bas de page b 4 50 4 50 0 0 0 0 8
Non groupable 0 0 1 100 0 0 0 0 1
InconnuTableau 4 Note de bas de page c 11 50 7 32 0 0 4 18 22
Total 278 52 182 34 12 2 60 11 532

Entre 2012 et 2019, des 621 cas pour lesquels des données sur les résultats étaient disponibles (oui/non pour les décès), 86 décès associés à la MI ont été signalés. Cela représente un taux de mortalité global de 13,8 %. Comme le montre la figure 3, le groupe sérologique B représentait la majorité (52 %) des décès signalés. Le taux de décès était le plus élevé chez les personnes de moins d'un an (19 %), suivies de près par les personnes de 60 ans et plus (17 %) et celles de 20 à 24 ans (15 %). La proportion de cas qui sont morts d'une MI était la plus élevée dans les cas où l'échantillon positif était du sang (n = 68/432, 16 %) comparativement aux échantillons de liquide céphalorachidien (n = 15/182, 8 %) (différence de 8 %, IC à 95 %, 1,8 à 13,1 %). Sur les 15 cas dont le spécimen positif était du liquide articulaire, aucun décès n'a été signalé.

Figure 3 : Nombre de décès liés à la méningococcie invasive et taux de mortalité selon le groupe d'âge et le groupe sérologique, Canada, 2012 à 2019 (n = 621Figure 3 Note de bas de page a)

Figure 3

Description textuelle : Figure 3
Autre Inconnu Autre et inconnu Nombre total de décès N total
(oui ou non)
Proportion Fatalité
0 3 3 14 74 19 % 18,91891892
0 0 0 9 73 12 % 12,32876712
1 0 1 2 17 12 % 11,76470588
0 0 0 1 19 5 % 5,263157895
0 0 0 11 77 14 % 14,28571429
0 0 0 8 53 15 % 15,09433962
0 0 0 1 22 5 % 4,545454545
0 1 1 2 30 7 % 6,666666667
0 1 1 13 105 12 % 12,38095238
0 2 2 25 151 17 % 16,55629139

Caractéristiques de la souche

Distribution du sérogroupe de la méningococcie invasive confirmée par la culture

Le LNM a reçu un total de 772 (79 %) isolats de N. meningitidis entre 2012 et 2019. Le sérogroupe B était le plus courant (il représentait 48,9 % de tous les isolats), suivi du sérogroupe Y (23,8 %), du sérogroupe W (20,0 %) et du sérogroupe C (6,0 %). Les autres isolats représentaient 1,3 % ou 10 du sérogroupe E (trois isolats), le sérogroupe Z (deux isolats) ou non encapsulés (cinq isolats). Une augmentation constante du sérogroupe W a été observée au fil du temps, avec 2,7 % des isolats de cas de MI reçus au LNM en 2012, à 3,9 % en 2013, à 4,8 % en 2014, à 10,1 % en 2015, à 18,8 % en 2016, à 27,1 % en 2017, à 44,7 % en 2018 et à 39,7 % en 2019. En 2018, et en 2019 et 2020 (données non publiées, données pour 2020, LNM), le groupe sérologique W était le groupe sérologique le plus fréquemment rencontré parmi tous les isolats de la MI reçus au LNM.

Groupe sérologique B

Aucun clone en particulier ne semblait prédominer au Canada. Les complexes clonaux de sérogroupe B (CC) les plus fréquemment rencontrés (par ordre de fréquence) étaient le type de séquence (ST)-269 CC, ST-41/44 CC, ST-213 CC, ST-32 CC, ST-35 CC et ST-1157 CC (chacun avec au moins cinq isolats), qui, ensemble, ont constitué 90 % de tous les isolats de sérogroupe B de la MI de 2012 à 2019. De 2015 à 2019, seulement 189 isolats de cas de sérogroupe B de la MI ont été reçus au LNM, et les CC les plus fréquemment rencontrés étaient ST-41/44 CC, ST-269 CC, ST-213 CC, ST-32 CC et ST-1157 CC (chacun avec au moins cinq isolats). Ensemble, ils représentaient 84 % de tous les isolats de sérogroupe B.

Groupe sérologique W

Avant 2015, la plupart des isolats de sérogroupe W invasifs étaient identifiés comme étant ST-22 CC et l'augmentation du sérogroupe W au Canada au cours des dernières années a été associée au remplacement du ST-22 CC endémique par le ST-11 CC hypervirulentNote de bas de page 6. Ils ont été caractérisés par la formule antigénique W:2a:P1.5,2, la plupart étant de type ST-11 et de sous-lignée 11.1Note de bas de page 7.

Groupe sérologique Y

Le ST-23 CC est resté le groupe sérologique le plus souvent rencontré, suivi du ST-167 CC et du ST-174 CC.

Groupe sérologique C

Sur les 49 isolats de cas de sérogroupe C de la MI reçus au LNM, 36 étaient de type ST-11 CC et 13 ont été de type non-ST-11 CC. Sur les 36 isolats de ST-11 CC, 15 étaient sous-typés en tant ET-15 (sous-lignage 11.2), 20 étaient de type non ET-15 ou de sous-lignage 11.1 et un n'avait pas d'autre information de sous-typage.

Les isolats de sérogroupe C non ST-11 CC comprenaient trois types de ST-1195 (ST-269 CC) et les trois ont été trouvés en Alberta (en 2017, 2018 et 2019) et avaient la formule antigénique C : NT:P1.9. Il y avait aussi deux isolats de sérogroupe C de type ST-4821 (ST-4821 CC) et les deux ont été trouvés en Colombie-Britannique (en 2013 et en 2014) et contenaient la formule antigénique C : NT:P1.1. De plus, il y avait trois isolats de sérogroupe C de type ST-35 CC, trois de type ST-103 CC, un de type ST-41/44 CC et un avec un type de séquence non attribué à un CC connu.

Discussion

Depuis la mise en œuvre de programmes de vaccination quadrivalente contre le méningocoque et le méningocoque financés par le secteur public au Canada, l'incidence globale de la MI a considérablement diminué. Au cours de la période de surveillance, la couverture vaccinale pour le vaccin conjugué contre le méningocoque C est demeurée stable chez les enfants de moins de deux ans, variant de 87,6 % à 88,7 % entre 2013 et 2017Note de bas de page 8.

La tendance à la baisse de l'incidence a été observée dans toutes les régions du Canada dès l'année suivant la mise en œuvre des programmes financés par les fonds publics. Entre 2012 et 2019, les régions des Prairies et du Centre ont atteint un taux d'incidence historiquement bas. Conformément au rapport de surveillance précédent, le Nunavut a continué de déclarer le taux d'incidence le plus élevéNote de bas de page 9. L'incidence moyenne globale dans le rapport de surveillance publié précédemment était de 0,58 cas pour 100 000 habitants de 2006 à 2011 comparativement à 0,34 cas pour 100 000 habitants de 2012 à 2019Note de bas de page 6. Le sérogroupe B représentait la plus grande proportion de cas et touchait de façon disproportionnée les nourrissons de moins d'un an. Comme dans les rapports publiés précédemment, les cas de MI prédominaient pendant les mois d'hiver, avec les niveaux les plus élevés en janvier et en marsNote de bas de page 4Note de bas de page 10.

À compter de 2016, le nombre de cas de MI associés au sérogroupe W a augmenté d'au moins 50 % chaque année au Canada. Entre 2012 et 2019, la plus grande proportion de cas de sérogroupe W associés à un complexe clonal 11 a été signalée chez des adultes de 60 ans et plus. L'émergence de cas de sérogroupe W associés à un complexe clonal 11 a été signalée dans des études antérieuresNote de bas de page 10Note de bas de page 11 et nos résultats concordent avec ces constatations. Le LNM a également fait état du nombre croissant de souches de sérogroupe W au Canada au fil du tempsNote de bas de page 4Note de bas de page 12. Des isolats génomiques des isolats sérogroupes W canadiens ont montré que la majorité des isolats récents appartenaient au type de souche ou à la sous-lignée d'Amérique du Sud, bien qu'un petit nombre d'isolats isolés jusqu'en 2016 appartenaient à la souche de type HadjNote de bas de page 13.

Au cours de la période de 2012 à 2019, il y a eu trois éclosions documentées au CanadaNote de bas de page 14. Une éclosion s'est étendue de 2006 à 2013 dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, au Québec, et a été causée par le sérogroupe B. Une campagne de vaccination a été lancée l'année suivante dans la région au moyen du vaccin 4CMENBNote de bas de page 15. L'incidence de la MI attribuable au sérogroupe B a chuté de façon spectaculaire dans la population ciblée par la campagne de vaccination (jusqu'à l'âge de 20 ans) et, en 2015, une éclosion a été signalée dans une université de la Nouvelle-ÉcosseNote de bas de page 14. La première éclosion documentée attribuable au sérogroupe CC-11 a été signalée en Colombie-Britannique en 2017 et a entraîné cinq cas chez des adolescents de 15 à 19 ansNote de bas de page 14.

La N. meningitidis résistante aux antibiotiques a récemment été observée dans certains isolats de sérogroupe Y appartenant au clone ST-3587 (ST-23 CC) et a été caractérisée par la production de β-lactamase en raison de la présence du gène blaROB-1 susceptible d'être acquis d'Haemophilus influenzaeNote de bas de page 16. Cette souche a également été identifiée en FranceNote de bas de page 17 et aux États-Unis, ce qui a mené à la publication d'une alerte sanitaire en juin 2020Note de bas de page 16. Aux États-Unis, cette souche a également acquis une résistance à la ciprofloxacine, un antibiotique couramment utilisé pour la chimioprophylaxie des contacts étroits de cas de MINote de bas de page 18. Jusqu'à maintenant, l'expansion et la propagation de ce clone n'ont pas été observées au Canada (données inédites, LNM).

La surveillance en laboratoire est importante pour l'identification de nouvelles souches qui peuvent contribuer à la nature évolutive de la MI. Par exemple, la nouvelle souche sud-américaine-britannique du sérogroupe ST-11 W a été à l'origine de l'augmentation de la méningococcie de l'ouest à l'échelle mondiale et a donné lieu à des rapports de présentations cliniques inhabituellesNote de bas de page 7Note de bas de page 19Note de bas de page 20. L'augmentation récente de la méningite à méningocoque C dans la ceinture africaine de la méningite est attribuable à une nouvelle souche qui est apparue lorsqu'une souche ST-10217 non encapsulée d'un porteur sain au Burkina Faso a acquis une capsule de sérogroupe CNote de bas de page 21. L'émergence récente, aux États-Unis, d'un sérogroupe positif β-lactamase Y N. meningitidis avec une résistance supplémentaire aux fluoroquinolones a d'importantes répercussions sur le traitement et la chimioprophylaxie de la MINote de bas de page 22.

Les cas d'importation par voyage représentaient une faible proportion des cas, et la majorité des cas attribuables aux voyages se trouvaient au Canada ou aux États-Unis. La caractérisation en laboratoire des souches a permis d'identifier deux cas d'importation potentiels présentant des caractéristiques inhabituelles de C : NT:P1.14, ST-4821 et une résistance à la ciprofloxacine. Ces caractéristiques de souche n'ont jamais été trouvées dans des isolats canadiens auparavant, mais elles étaient couramment associées à un clone unique de sérogroupe C en ChineNote de bas de page 4, ce qui laissait entendre que ces deux isolats provenaient de cas importés.

Le sérogroupe B représentait la plus grande proportion des présentations cliniques. Entre 2012 et 2019, le taux de mortalité associé à la MI a continué de diminuer au fil du temps et le groupe sérologique B représentait la majorité des décès. Les tendances observées dans cet article concordent avec celles d'autres publicationsNote de bas de page 6. Les taux de mortalité au Canada étaient comparables à ceux de l'Australie et de l'AngleterreNote de bas de page 7Note de bas de page 13. Les échantillons positifs de sang ont presque doublé le taux de mortalité par rapport aux échantillons positifs de liquide céphalorachidien. Cette constatation était statistiquement significative.

Au cours des dernières années, des signes de présentation clinique atypique du sérogroupe W de la MI caractérisé par des symptômes gastro-intestinaux ont été signalés dans le monde entierNote de bas de page 23Note de bas de page 24Note de bas de page 25Note de bas de page 26. Parmi les cas signalés avec d'autres manifestations cliniques au Canada entre 2012 et 2019, la majorité était associée au sérogroupe W-135. Une surveillance accrue des présentations atypiques au Canada est recommandée afin de mieux comprendre l'évolution de l'épidémiologie de la MI.

L'Organisation mondiale de la Santé a établi un plan pour vaincre la méningite d'ici 2030Note de bas de page 27. Le plan comprend trois objectifs principaux concernant les épidémies, la transmission de maladies et les incapacités et les effets à long terme de l'infection : 1) l'élimination des épidémies de MI; 2) la réduction des cas et des décès causés par la méningite bactérienne évitable par la vaccination; 3) la réduction de l'incapacité associée aux infections. Bien que la MI demeure endémique au Canada, les données tirées de cet article montrent des réductions notables des taux d'incidence dans certaines régions géographiques du Canada. L'introduction de programmes de vaccination financés par l'État au Canada a considérablement réduit l'incidence de la MII associée aux souches couvertes par les vaccins. Les nouvelles souches de MI continueront de poser des défis pour la réduction des cibles de maladies, comme celles décrites par l'Organisation mondiale de la Santé. Le Canada dispose d'une solide infrastructure de santé publique qui permet la détection précoce des cas et la mise en œuvre de mesures rapides en matière de santé publique; cependant, la surveillance courante actuelle à l'échelle nationale ne recueille pas de données sur les cas après l'infection, comme les invalidités à long terme.

Limitations

Il faut noter plusieurs limites. Premièrement, les données déclarées dans le Système national de surveillance améliorée de la méningococcie invasive ne sont pas liées épidémiologiquement aux données de laboratoire. Pour relier les deux sources de données, un couplage déterministe a été effectué. Certains cas peuvent avoir été omis en raison de données insuffisantes pour correspondre aux deux sources de données. Deuxièmement, de nombreux cas pourraient ne pas être reconnus, car les antibiotiques sont souvent administrés avant la culture et l'organisme n'est pas identifié par la suite. Troisièmement, certaines variables, comme les antécédents de vaccination, étaient souvent manquantes ou incomplètes. Enfin, les renseignements limités sur les éclosions représentent une lacune dans la surveillance nationale de la MI.

Conclusion

La méningococcie invasive est une infection rare, mais grave, qui continue de toucher les très jeunes Canadiens. Bien que le sérogroupe B continue de représenter la plus grande proportion de la maladie, le sérogroupe W associé au CC-11 devient un contributeur croissant de la maladie chez les adultes âgés. La nature évolutive de N. meningitidis exige une approche globale de sa surveillance, qui devrait comprendre un volet de laboratoire qui documente les caractéristiques des souches.

Déclaration des auteurs

M. S. — Conceptualisation, méthodologie, logiciel, analyse officielle, enquête, conservation des données, rédaction de la version préliminaire, rédaction et révision, visualisation

R. S. W. T. — Méthodologie, analyse formelle, enquête, conservation des données, rédaction de la version préliminaire, rédaction et révision, visualisation

R. M. — Méthodologie, analyse officielle, rédaction de la version préliminaire, rédaction et révision

A. A. — Méthodologie, analyse officielle, version originale, rédaction et révision

Y. A. L. — Conceptualisation, méthodologie, rédaction et révision

M. I. S. — Rédaction et révision

S. G. S. — Conceptualisation, rédaction et révision

Intérêts concurrents

Aucun.

Remerciements

Les auteurs reconnaissent que les provinces et les territoires du Canada ont fourni des données au Système national de surveillance améliorée de la méningococcie invasive et qu'ils ont contribué au présent article.

Financement

Aucun.

Annexe : Définition nationale des cas de méningococcie invasive en novembre 2009

Cas confirmé

Preuves cliniques de maladies invasives avec confirmation de l'infection en laboratoire :

  • Isolation de Neisseria meningitidis (N. meningitidis) d'un site normalement stérile (sang, liquide céphalorachidien [LCR], liquide articulaire, pleural ou péricardique)

OU

  • Démonstration de N. meningitidis dans l'ADN par un test d'acide nucléique validé de façon appropriée à partir d'un site normalement stérile

Cas probable

Preuves cliniques de maladies invasives avec purpura fulminans ou pétéchies, sans autre cause apparente et avec des preuves de laboratoire non invasives :

  • Détection de l'antigène N. meningitidis dans le LCR

Remarque : Les résultats positifs d'un test antigénique à partir d'échantillons d'urine et de sérum ne sont pas fiables pour diagnostiquer la méningococcie.

Preuve clinique

La maladie clinique associée à la méningococcie invasive se manifeste habituellement par une méningite ou une septicémie, bien que d'autres manifestations puissent être observées (e.g. cellulite orbitale, arthrite septique). Les maladies invasives peuvent progresser rapidement jusqu'aux pétéchies ou aux purpura fulminans, au choc et à la mort.

Les cas confirmés et probables de maladie doivent être signalés depuis le 1er janvier 2006.

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