Incidence de l'échinococcose humaine au Canada, 2000–2020


Publié par : L'Agence de la santé publique du Canada
Numéro : RMTC : Volume 50-9, septembre 2024 : Évaluation des risques pour la santé
Date de publication : septembre 2024
ISSN: 1719-3109
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Volume 50-9, septembre 2024 : Évaluation des risques pour la santé
Surveillance
Incidence de l'échinococcose humaine au Canada : une étude descriptive rétrospective utilisant les données administratives sur les visites à l'hôpital et ambulatoires, 2000–2020
Ayisha Khalid1,2, Pia K Muchaal1, Danielle A Julien1
Affiliations
- 1 Agence de la santé publique du Canada, Ottawa, ON
- 2 École de santé publique Dalla Lana, Université de Toronto, Toronto, ON
Correspondance
Citation proposée
Khalid A, Muchaal PK, Julien DA. Incidence de l'échinococcose humaine au Canada : une étude descriptive rétrospective utilisant les données administratives sur les visites à l'hôpital et ambulatoires, 2000–2020. Relevé des maladies transmissibles au Canada 2024;50(9):333–40. https://doi.org/10.14745/ccdr.v50i09a03f
Mots-clés : échinococcose, incidence, données administratives, Canada
Résumé
Contexte : L'échinococcose est une zoonose causée par l'ingestion d'œufs de ténia excrétés par des canidés. L'apparition récente d'une souche européenne plus virulente pourrait avoir une incidence sur l'échinococcose humaine au Canada, mais on ne dispose que d'informations limitées à ce sujet.
Objectif : Des données administratives sur des visites à l'hôpital et ambulatoires ont été utilisées pour fournir une base de référence des cas d'échinococcose humaine au Canada entre 2000 et 2020.
Méthodes : Pour identifier les cas, nous avons combiné les données de la Base de données sur les congés des patients, de la Base de données sur la morbidité hospitalière et du Système national d'information sur les soins ambulatoires de l'Institut canadien d'information sur la santé. Les rapports de risque (RR) en fonction des facteurs démographiques et les incidences cumulatives (INC) en fonction du temps et de l'emplacement ont été calculés.
Résultats : Au total, 806 cas d'échinococcose ont été répertoriés au Canada entre 2000 et 2020, soit une INC annuelle moyenne de 1,3 cas par million d'habitants. Au cours de ces deux décennies, l'INC annuelle moyenne des cas a augmenté au niveau national (1,3–1,4 cas par million), dans les Territoires du Nord-Ouest (de 6,3–9,1 cas par million), en Alberta (1,5–2,4 cas par million) et dans les provinces de l'Atlantique (0,2–0,6 cas par million). Les personnes vivant dans la région des Territoires présentaient le risque le plus élevé d'échinococcose (RR 17,1; intervalle de confiance à 95 % : 8,7–33,7).
Conclusion : Bien que les explications soient multifactorielles, la nouvelle souche de type européen pourrait avoir joué un rôle dans la légère augmentation absolue de l'INC des cas d'échinococcose au Canada observée au cours de la période étudiée. L'INC est probablement sous-estimée et la validité de l'utilisation des données administratives pour analyser les zoonoses mériterait d'être étudiée. Bien que cette étude contribue à une prise de conscience importante et constitue une base de référence, de meilleures données sont nécessaires pour clarifier les effets de la nouvelle souche et orienter la réponse de santé publique.
Introduction
L'échinococcose est une maladie zoonotique rare résultant d'une infection par des larves de ténias du genre EchinococcusNote de bas de page 1. Les œufs du ténia sont excrétés dans les matières fécales des canidés infectés et peuvent être transmis à l'homme par l'ingestion d'aliments, d'eau ou de sol contaminés, ou à la suite d'un contact étroit avec des animaux infectésNote de bas de page 1. Par rapport à la population générale, les personnes qui ont des contacts fréquents avec les canidés, comme les propriétaires de chiens, courent un risque accru d'échinococcoseNote de bas de page 2. Certains peuples autochtones du Canada, de l'Alaska, de la Russie et de la Sibérie établis au nord du cercle polaire et qui pratiquent des activités culturelles traditionnelles telles que l'utilisation de chiens de traîneau, la chasse, la pêche et la cueillette peuvent également être exposés à un risque accruNote de bas de page 3Note de bas de page 4Note de bas de page 5. Dans les régions isolées, l'utilisation d'eau de surface non traitée comme source d'eau potable et l'inaccessibilité des services médicaux peuvent multiplier les risques et avoir des conséquences plus graves en matière de santéNote de bas de page 5.
Chez l'homme, l'échinococcose se présente sous deux formes principales. L'échinococcose kystique (EK), causée par Echinococcus granulosus, entraîne la formation de kystes hydatiques dans les organes, souvent le foie et les poumons, qui peuvent altérer les fonctions physiologiquesNote de bas de page 1. L'échinococcose alvéolaire (EA), causée par Echinococcus multilocularis, produit dans les organes, le plus souvent dans le foie, une masse polykystique ressemblant à une tumeur qui peut infiltrer les organes et tissus adjacents pour produire des métastasesNote de bas de page 1. Le traitement consiste généralement en une ablation chirurgicale ou une chimiothérapieNote de bas de page 1. L'échinococcose est souvent sous-diagnostiquée ou mal diagnostiquée parce que la maladie est rare, que la sensibilisation est limitée, que l'EA et l'EK ont de longues périodes d'incubation allant de 5 à 15 ans et que jusqu'à 60 % des cas sont asymptomatiquesNote de bas de page 1.
Bien que des cas d'EA et d'EK aient été signalés au Canada, l'EA était historiquement limitée à la souche nord-américaine d'E. multilocularis et se retrouvait presque exclusivement chez les animaux sauvagesNote de bas de page 6. En 2009, une nouvelle souche d'E. multilocularis plus étroitement liée aux souches européennes a été détectée chez un chien de Colombie-Britannique n'ayant pas voyagé hors de la provinceNote de bas de page 7. Une transmission locale par les canidés a ensuite été observée en Colombie-Britannique, ainsi qu'en Alberta, au Manitoba et en OntarioNote de bas de page 8Note de bas de page 9Note de bas de page 10Note de bas de page 11. En 2013, un premier cas humain d'EA dû à la souche d'E. multilocularis de type européen a été signalé en AlbertaNote de bas de page 12. Sur les six cas humains recensés par la suite en Alberta, un typage moléculaire pour cinq d'entre eux a permis de confirmer la présence de la souche de type européenNote de bas de page 13.
Les souches européennes d'E. multilocularis ont une virulence et un potentiel zoonotique plus importants que les souches nord-américainesNote de bas de page 8. En raison de l'établissement potentiel de la souche de type européen chez des animaux hôtes, des changements climatiques, de l'urbanisation et des activités anthropiques, l'EA humaine est considérée comme une menace de maladie émergente au CanadaNote de bas de page 4Note de bas de page 8. Cela dit, il y a peu de données sur la présence de l'échinococcose humaine au Canada. Bien que l'EA soit une maladie à déclaration obligatoire dans les provinces de l'Alberta et de l'Ontario, ainsi qu'au Nunavut et dans les Territoires du Nord-Ouest, sa déclaration n'est pas obligatoire actuellement au palier nationalNote de bas de page 14.
En raison de l'absence d'informations sur l'échinococcose au Canada, exacerbée par une sensibilisation limitée et un sous-diagnostic, et de la multiplication des preuves de son émergence, laquelle est attribuable à la détection d'une souche plus virulente, il est nécessaire d'utiliser d'autres sources de données nationales pour étudier l'échinococcose. Dans le cadre de cette étude, des données administratives sur les visites à l'hôpital et ambulatoires ont été utilisées pour fournir une base de référence des cas d'échinococcose au Canada entre 2000 et 2020 et pour ensuite accroître la sensibilisation et orienter les lignes directrices en matière de santé publique. Les rapports de risque (RR) en fonction des facteurs démographiques et les incidences en fonction du temps et de l'emplacement ont été estimés. Les auteurs émettent l'hypothèse que l'incidence plus élevée observée au cours de la période 2011–2020 qu'au cours de la période 2000–2010, en particulier dans les régions nordiques isolées, serait due à la souche d'E. multilocularis de type européen détectée en 2009.
Méthodes
Sources des données
Pour identifier les cas d'échinococcose, trois bases de données de l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS) ont été combinées : la Base de données sur les congés des patients (BDCP), la Base de données sur la morbidité hospitalière (BDMH) et le Système national d'information sur les soins ambulatoires (SNISA). Ces bases de données collectent des données sur une base annuelle correspondant à l'année fiscale (du 1er avril d'une année au 31 mars de l'année suivante)Note de bas de page 15. La BDCP et la BDMH recueillent de façon similaire des informations administratives, cliniques et démographiques de base sur les événements survenus dans les hôpitaux, mais la BDCP ne contient pas de données sur le QuébecNote de bas de page 15. Le SNISA contient des données complètes ou partielles sur les soins ambulatoires hospitaliers et communautaires de l'Alberta, de la Colombie-Britannique, du Manitoba, de la Nouvelle-Écosse, de l'Ontario, de l'Île-du-Prince-Édouard, du Québec, de la Saskatchewan et du YukonNote de bas de page 15.
Critères d'admissibilité
Les diagnostics figurant dans les bases de données de l'ICIS utilisent la neuvième ou la dixième révision de la Classification internationale des maladies de l'Organisation mondiale de la Santé (CIM-9 et CIM-10)Note de bas de page 16Note de bas de page 17. Les cas étaient définis comme des patients se rendant à l'hôpital ou en soins ambulatoires et pour lesquels le diagnostic principal ou l'un des cinq premiers diagnostics à la sortie était l'échinococcose (codes 122.0 à 122.9 de la CIM-9; codes B67.0 à B67.9 de la CIM-10).
Pour générer l'ensemble de données sur les cas d'échinococcose, les données de la BDCP, de la BDMH et du SNISA ont d'abord été fusionnées. Les enregistrements de cas pour les années où les données étaient incomplètes en raison de la collecte selon l'exercice financier ont été supprimés. Ensuite, les doublons et les enregistrements concernant des réadmissions pour échinococcose d'un même cas ont été supprimés afin de respecter l'objectif d'estimation de l'incidence. Plus précisément, le premier enregistrement chronologique était conservé, quelle que soit la base de données dont il provenait, et les enregistrements suivants étaient exclus. Les bases de données de l'ICIS contiennent des numéros de cartes de santé cryptés qui ont été utilisés pour retrouver tous les enregistrements d'un même cas. Le logiciel SAS Enterprise Guide® 7.1 pour Microsoft Windows a été utilisé pour fusionner les données.
Analyse des données
Des analyses descriptives ont été utilisées pour caractériser les cas d'échinococcose par espèce d'Echinococcus infectante, par sexe, par groupe d'âge, par région et par province/territoire (P/T) où la carte de santé a été émise. Des analyses bivariées ont été utilisées pour déterminer le RR, avec des intervalles de confiance (IC) à 95 %, de l'échinococcose par sexe, par groupe d'âge, par région et par P/T. Le Québec a été exclu du calcul des RR pour éviter de fausser les comparaisons, car les données de la province n'étaient disponibles dans la BDMH que pour la première moitié de la période d'étude (2000–2010). Les estimations de population issues du recensement de 2011 de Statistique Canada ont été utilisées comme dénominateurs pour calculer les RRNote de bas de page 18.
L'incidence cumulative (INC) des cas d'échinococcose pour la période 2000–2020 aux niveaux national, régional et des P/T a été calculée en utilisant les estimations annuelles de la population (quatrième trimestre) de Statistique Canada comme dénominateursNote de bas de page 19. L'INC annuelle moyenne a été calculée en faisant la moyenne des INC annuelles des cas d'échinococcose. Le Québec a été exclu des calculs de l'INC. Les données ont été analysées à l'aide du logiciel statistique R (v4.1.1; R Core Team 2021) et le système d'information géographique QGIS 3.8 a été utilisé pour cartographier les INC.
Résultats
Caractéristiques et rapports de risque
L'ensemble de données final comportait 806 enregistrements de cas nouveaux d'échinococcose au Canada pour la période 2000–2020 (figure 1). Les caractéristiques démographiques des cas et les RR sont présentées dans le tableau 1. Sur les 806 cas, la plupart étaient non spécifiés (n = 669; 82,3 %), suivis par E. granulosus (n = 111; 13,7 %) et E. multilocularis (n = 33; 4,1 %). La plus grande proportion de cas (n = 371; 46,0 %) provenait de l'Ontario. Les femmes représentaient plus de la moitié des cas (n = 501; 62,2 %) et avaient un risque d'échinococcose 1,6 (IC à 95 % : 1,4–1,8) fois plus élevé que les hommes. Si la plupart des cas concernaient des personnes âgées de 35 à 54 ans (n = 265; 32,9 %), les personnes âgées de plus de 75 ans présentaient le risque le plus élevé, soit 5,6 (IC à 95 % : 3,9–8,0) fois plus élevé que les personnes âgées de 0 à 14 ans.

Figure 1 - Équivalent textuel
Les enregistrements de cas d'échinococcose ont été répertoriés dans les bases de données de l'ICIS (n = 1 539), entre 1999–2000 et 2020–2021 pour la BDCP (n = 820), entre 1999–2000 et 2010–2011 pour la BDMH (n = 231) et entre 2002–2003 et 2020–2021 pour le SNISA (n = 488). Les années incomplètes ont été retirées (n = 108), notamment les années 1999 et 2021 pour la BDCP, les années 1999 et 2011 pour la BDMH et les années 2002 et 2021 pour le SNISA. Il restait 1 431 enregistrements après que les années incomplètes aient été retirées. Les doublons et les réadmissions ont ensuite été retirés (n = 625). Les enregistrements finaux des nouveaux cas d'échinococcose (n = 806), inclue donc de 2000 à 2020 pour la BDCP, de 2000 à 2010 pour la BDMH et de 2003 à 2020 pour le SNISA.
Abréviations : BDCP, Base de données sur les congés des patients; BDMH, Base de données sur la morbidité hospitalière; ICIS, Institut canadien d'information sur la santé; SNISA, Système national d'information sur les soins ambulatoires
Caractéristiques | Cas d'échinococcose | ||
---|---|---|---|
n (%) | Rapports de risque (IC à 95 %) |
||
Espèce d'EchinococcusNote de bas de page b | |||
E. multilocularis | 33 (4,1) | s.o. | |
E. granulosus | 111 (13,7) | s.o. | |
Non spécifiée | 669 (82,3) | s.o. | |
Sexe | |||
Homme | 305 (37,8) | 1,0 | |
Femme | 501 (62,2) | 1,6 (1,4–1,8) | |
Groupe d'âge | |||
0 à 14 ans | 42 (5,2) | 1,0 | |
15 à 34 ans | 193 (23,9) | 3,0 (2,1–4,1) | |
35 à 54 ans | 265 (32,9) | 3,6 (2,6–5,0) | |
55 à 74 ans | 211 (26,2) | 4,0 (2,9–5,6) | |
75 ans et plus | 95 (11,8) | 5,6 (3,9–8,0) | |
Géographie | |||
Région de l'Atlantique | 19 (2,4) | 1,0 | |
Île-du-Prince-Édouard | 1 (0,1) | 1,0 | |
Nouveau-Brunswick | 7 (0,9) | 1,3 (0,2–10,3) | |
Terre-Neuve-et-Labrador | 5 (0,6) | 1,3 (0,2–11,3) | |
Nouvelle-Écosse | 6 (0,7) | 0,9 (0,1–7,4) | |
Région de l'Est | 436 (54,1) | 3,5 (2,2–5,6)Note de bas de page c | |
Ontario | 371 (46,0) | 3,9 (0,6–27,9) | |
Québec | 65 (8,1) | s.o. | |
Région de l'Ouest | 336 (41,7) | 4,0 (2,5–6,4) | |
Alberta | 155 (19,2) | 5,8 (0,8–41,3) | |
Colombie-Britannique | 102 (12,7) | 3,2 (0,4–22,6) | |
Manitoba | 37 (4,6) | 4,2 (0,6–30,3) | |
Saskatchewan | 42 (5,2) | 5,5 (0,8–40,1) | |
Région des Territoires | 15 (1,9) | 17,1 (8,7–33,7) | |
Territoires du Nord-Ouest | 7 (0,9) | 22,9 (2,8–186,4) | |
Nunavut | 4 (0,5) | 17,0 (1,9–152,4) | |
Yukon | 4 (0,5) | 16,0 (1,8–143,4) | |
Abréviations : IC, intervalle de confiance; E., Echinococcus; s.o., sans objet
|
Les cas ayant une carte de santé émise dans la région des Territoires (Territoires du Nord-Ouest, Nunavut et Yukon) présentaient un risque beaucoup plus élevé d'échinococcose (RR 17,1; IC à 95 % : 8,7–33,7) par rapport à la région de l'Atlantique (Nouveau-Brunswick, Terre-Neuve-et-Labrador, Nouvelle-Écosse et Île-du-Prince-Édouard). Les cas signalés aux Territoires du Nord-Ouest présentaient le risque d'échinococcose le plus élevé du pays, soit 22,9 (IC à 95 % : 2,8–186,4) fois plus élevé que celui de l'Île-du-Prince-Édouard. Parmi les provinces, les cas de la région de l'Ouest (Alberta, Colombie-Britannique, Manitoba et Saskatchewan) (RR 4,0; IC à 95 % : 2,5–6,4), par rapport à la région de l'Atlantique, présentaient le risque le plus élevé d'échinococcose.
Incidence cumulative
Comme le montre le tableau 2, l'INC annuelle moyenne des cas d'échinococcose au Canada entre 2000 et 2020 était de 1,3 cas par million d'habitants. Une légère augmentation absolue a été observée au cours des deux décennies au niveau national, passant de 1,3 cas par million d'habitants entre 2000–2010 à 1,4 cas par million d'habitants entre 2011-2020. L'INC annuelle moyenne des cas diagnostiqués comme E. multilocularis a très légèrement augmenté au cours des deux décennies (de 0,05 à 0,06 cas par million), tandis que les cas diagnostiqués comme E. granulosus ont très légèrement diminué (de 0,19 à 0,18 cas par million). Le décompte détaillé et l'INC par espèce d'Echinococcus, par zone géographique et par année figurent dans l'appendice en tant que matériel supplémentaire.
Géographie | INC annuelle moyenne (par million d'habitants) | ||
---|---|---|---|
Générale (2000–2020) |
Première décennie (2000–2010) |
Deuxième décennie (2011–2020) |
|
National | 1,3 | 1,3 | 1,4 |
E. multilocularis | 0,06 | 0,05 | 0,06 |
E. granulosus | 0,20 | 0,19 | 0,18 |
Non spécifiée | 1,1 | 1,1 | 1,1 |
Région de l'Atlantique | 0,4 | 0,2 | 0,6 |
Nouveau-Brunswick | 0,4 | 0,4 | 0,5 |
Terre-Neuve-et-Labrador | 0,5 | 0,4 | 0,6 |
Nouvelle-Écosse | 0,3 | 0,1 | 0,5 |
Île-du-Prince-Édouard | 0,3 | 0 | 0,6 |
Région de l'Est | 1,3Note de bas de page b | 1,4Note de bas de page b | 1,3Note de bas de page b |
Ontario | 1,3 | 1,4 | 1,3 |
Québec | s.o.Note de bas de page b | s.o.Note de bas de page b | s.o.Note de bas de page b |
Région de l'Ouest | 1,6 | 1,6 | 1,6 |
Manitoba | 1,4 | 1,4 | 1,5 |
Saskatchewan | 1,9 | 2,0 | 1,8 |
Alberta | 1,9 | 1,5 | 2,4 |
Colombie-Britannique | 1,1 | 1,4 | 0,8 |
Région des Territoires | 6,2 | 6,8 | 5,6 |
Territoires du Nord-Ouest | 7,6 | 6,3 | 9,1 |
Nunavut | 5,8 | 8,6 | 2,6 |
Yukon | 5,2 | 5,3 | 5,1 |
Abréviations : INC, incidence cumulative; E., Echinococcus; s.o., sans objet
|
La région des Territoires présentait l'INC annuelle moyenne de cas d'échinococcose la plus élevée, avec 6,2 cas par million d'habitants (tableau 2). Bien que le nombre de cas soit faible, au cours des deux décennies, on a observé une augmentation dans les Territoires du Nord-Ouest (de 6,3 à 9,1 cas par million d'habitants), mais une diminution au Nunavut (de 8,6 à 2,6 cas par million d'habitants) et au Yukon (de 5,3 à 5,1 cas par million d'habitants) (figure 2), entraînant une diminution régionale absolue de l'INC annuelle moyenne de 6,8 à 5,6 cas par million d'habitants.

Figure 2 - Équivalent textuel
Géographie | Incidence cumulative annuelle moyenne des cas d'échinococcose (par million) | Cas d'échinococcose | Identificateur unique de la province ou du territoire (PRIDU) |
---|---|---|---|
2000–2010 | |||
Alberta | 1,486077095 | 55 | 48 |
Colombie-Britannique | 1,383189164 | 64 | 59 |
Manitoba | 1,3761923 | 18 | 46 |
Nouveau-Brunswick | 0,364059914 | 3 | 13 |
Terre-Neuve-et-Labrador | 0,353328681 | 2 | 10 |
Nouvelle-Écosse | 0,09683645 | 1 | 12 |
Territoires du Nord-Ouest | 6,281754833 | 3 | 61 |
Nunavut | 8,641830381 | 3 | 62 |
Ontario | 1,37826679 | 191 | 35 |
Île-du-Prince-Édouard | 0 | 0 | 11 |
Saskatchewan | 1,980741081 | 22 | 47 |
Yukon | 5,342667122 | 2 | 60 |
Québec | s.o. | 65 | 24 |
2011–2020 | |||
Alberta | 2,405838173 | 100 | 48 |
Colombie-Britannique | 0,779913111 | 38 | 59 |
Manitoba | 1,462085144 | 19 | 46 |
Nouveau-Brunswick | 0,518231442 | 4 | 13 |
Terre-Neuve-et-Labrador | 0,568729044 | 3 | 10 |
Nouvelle-Écosse | 0,5275066 | 5 | 12 |
Territoires du Nord-Ouest | 9,081012751 | 4 | 61 |
Nunavut | 2,588996764 | 1 | 62 |
Ontario | 1,290260501 | 180 | 35 |
Île-du-Prince-Édouard | 0,629810175 | 1 | 11 |
Saskatchewan | 1,78097922 | 20 | 47 |
Yukon | 5,144710449 | 2 | 60 |
Québec | s.o. | s.o. | 24 |
Abréviations : INC, incidence cumulative; s.o., sans objet, car le Québec a été exclu en raison de l'absence de données entre 2011 et 2020
Notes de bas de page
- Note de bas de page a
-
Comprend la Base de données sur les congés des patients (2000–2020), la Base de données sur la morbidité hospitalière (2000–2010) et le Système national d'information sur les soins ambulatoires (2003–2020)
Parmi les provinces, c'est dans la région de l'Ouest que l'INC annuelle moyenne absolue de cas d'échinococcose était la plus élevée, avec 1,6 cas par million d'habitants (tableau 2). En Alberta, l'INC annuelle moyenne a augmenté au cours des deux décennies, passant de 1,5 à 2,4 cas par million d'habitants (figure 2). La région de l'Est, qui ne comprenait que l'Ontario en raison des données manquantes pour le Québec, présentait la deuxième INC annuelle moyenne absolue la plus élevée pour l'ensemble des cas d'échinococcose, avec 1,3 cas par million d'habitants. Dans la région de l'Atlantique, l'INC annuelle moyenne était globalement faible, avec 0,4 cas par million d'habitants. Cependant, bien que le nombre de cas soit faible, chaque province de la région de l'Atlantique a connu une augmentation de l'INC annuelle moyenne des cas au cours des deux décennies, entraînant une augmentation régionale absolue de 0,2 à 0,6 cas par million d'habitants.
Discussion
Cette étude a utilisé des données administratives pour décrire l'incidence et le risque d'échinococcose au Canada entre 2000 et 2020. L'INC annuelle moyenne de l'échinococcose au Canada au cours de la période d'étude était rare, soit 1,3 cas par million d'habitants, ce qui est légèrement inférieur au 1,5 cas par million d'habitants signalés par le système de surveillance européen en 2020Note de bas de page 20. Entre 2001 et 2005 au Canada, Gilbert et al.Note de bas de page 21 ont constaté une incidence moyenne inférieure à celle de cette étude, avec 0,72 hospitalisation liée à l'échinococcose par million d'habitants. Schurer et al.Note de bas de page 22 ont mesuré une incidence annuelle médiane entre 2002 et 2011 de 1,4 visite à l'hôpital et ambulatoire liée à l'échinococcose par million d'habitants. Il est probable que l'estimation inférieure de Gilbert et al.Note de bas de page 21 soit due au fait qu'ils n'ont utilisé que la BDMH et qu'ils se sont limités aux cas pour lesquels un premier ou un deuxième diagnostic d'échinococcose à la sortie avait été posé. Schurer et al.Note de bas de page 22 ont utilisé la BDCP et le SNISA et ont inclus tous les cas pour lesquels un diagnostic d'échinococcose avait été posé parmi les 25 diagnostics possibles à la sortie de l'hôpital. L'utilisation de la BDCP, de la BDMH et du SNISA pour cette étude a sans doute permis d'obtenir des données plus complètes sur les visites à l'hôpital et les visites ambulatoires.
Les résultats indiquent une augmentation absolue, bien que faible, de l'INC annuelle moyenne des cas d'échinococcose au Canada entre 2011–2020 par rapport à 2000–2010. Il est difficile de savoir si cette augmentation est due à la souche d'E. multilocularis de type européen détectée pour la première fois au Canada en 2009, car, pour la plupart des cas, le diagnostic au niveau de l'espèce n'était pas disponible. Faire la distinction entre E. multilocularis et E. granulosus chez l'homme n'est pas seulement une nécessité épidémiologique, mais aussi clinique, car il existe des différences dans le pronostic, le traitement, les hôtes intermédiaires et la prévalence régionaleNote de bas de page 1. Le diagnostic au niveau de l'espèce est complexe et nécessite l'utilisation de techniques d'imagerie, de microscopie et de sérologieNote de bas de page 1. Une analyse sérologique est nécessaire pour les stades précoces de l'infection, tandis que les stades plus avancés peuvent être diagnostiqués par histopathologieNote de bas de page 23. Dans certaines provinces canadiennes, la confirmation du diagnostic d'E. multilocularis pour les échantillons histopathologiques présentant des larves de ténias nécessite une analyse par réaction en chaîne de la polymérase (PCR) spécifique à l'espèce ou une analyse sérologiqueNote de bas de page 24. Contrairement à l'analyse par PCR qui est réalisée dans certains laboratoires en Amérique du Nord, les tests sérologiques approuvés ne sont réalisés qu'à l'Institut de parasitologie en SuisseNote de bas de page 23. Des études affirment que des tests accessibles et normalisés optimisés pour les espèces d'Echinococcus en circulation et qu'une sensibilisation accrue des médecins et des vétérinaires des régions endémiques en matière de signes cliniques contribueraient à améliorer le pronostic et la surveillance au CanadaNote de bas de page 12Note de bas de page 22.
Au cours des deux décennies, il y a eu une augmentation absolue notable de l'INC annuelle moyenne des cas d'échinococcose dans les Territoires du Nord-Ouest. Le fait de posséder une carte de santé de l'un des trois territoires représentait également le risque le plus élevé d'échinococcose. L'INC annuelle moyenne globale pour la région des Territoires (6,2 cas par million d'habitants) était plus proche de celle qui est enregistrée dans les pays européens où l'échinococcose est considérée comme endémique, comme le Luxembourg (4,8 cas par million d'habitants)Note de bas de page 20Note de bas de page 25. Il se pourrait que les régions septentrionales du Canada présentent un risque plus élevé d'échinococcose du fait que certaines populations pratiquent la chasse, consomment de l'eau de surface non traitée, élèvent des chiens comme animaux de compagnie ou de travail et récoltent des aliments potentiellement contaminésNote de bas de page 5Note de bas de page 21Note de bas de page 22.
Il y a également eu une augmentation absolue de l'INC annuelle moyenne des cas d'échinococcose en Alberta au cours des deux décennies. Après l'Ontario, c'est l'Alberta qui a enregistré le plus grand nombre de cas diagnostiqués d'E. multilocularis, malgré une population nettement moins importante. Entre 2013 et 2020, 17 cas d'EA humaine ont été diagnostiqués en Alberta, tous probablement acquis localement. De plus, les cinq cas pour lesquels un typage moléculaire a été réalisé indiquaient tous la présence de la souche de type européenNote de bas de page 13. Chez les coyotes des zones urbaines de l'Alberta, des études ont mis en évidence une prévalence croissante d'E. multilocularis, passant de 25 % entre 2009–2011Note de bas de page 26 à 65 % entre 2016–2018Note de bas de page 8, et les résultats histologiques de la région confirment souvent la présence de la souche de type européenNote de bas de page 9Note de bas de page 27.
C'est dans la région de l'Atlantique que l'INC annuelle moyenne des cas d'échinococcose était la plus faible, mais elle a légèrement augmenté au cours des deux décennies. Au cours des 30 à 40 dernières années, il semblerait que les coyotes aient étendu leur aire de répartition depuis la région des Grands Lacs dans le sud du Canada jusqu'à l'est du paysNote de bas de page 28. Une étude récente a enregistré les premiers cas d'E. canadensis, un sous-type d'E. granulosus, chez des animaux sauvages en liberté dans le Canada atlantique (un coyote et quatre orignaux), ce qui suggère que l'expansion de l'aire de répartition naturelle du coyote joue un rôle dans le cycle de vie des ténias Echinococcus dans la régionNote de bas de page 28.
Comme précédemment démontré dans la littérature canadienne, le risque d'échinococcose était significativement plus élevé chez les femmes que chez les hommes dans la présente étude, une observation qui mériterait une investigation plus approfondieNote de bas de page 21Note de bas de page 22. Un âge plus avancé était également associé à un risque significativement plus élevé d'échinococcose, mais cela peut être dû à la longue période d'incubation précédant les manifestations cliniques de la maladieNote de bas de page 1.
En l'absence d'un système national de déclaration et de surveillance de l'échinococcose au Canada, les bases de données de l'ICIS ont été envisagées comme une option pour le suivi des cas de cette zoonose qui semblent être en progression. Les données administratives sont utiles pour étudier l'épidémiologie des maladies, car elles sont basées sur la population, actuelles et accessibles, en plus de provenir d'échantillons de grande taille et de couvrir plusieurs administrations. Cependant, les données administratives ne sont pas collectées à des fins de recherche et peuvent présenter des problèmes de qualité et de fiabilitéNote de bas de page 29. Dans le futur, il serait souhaitable de privilégier des études portant sur la validité des sources de données administratives pour l'étude des zoonoses.
Limites
Cette étude présente certaines limites. Bien qu'il s'agisse de la seule source de données nationale disponible pour l'échinococcose, l'utilisation de données hospitalières et ambulatoires pour estimer l'incidence des cas d'échinococcose a probablement entraîné une sous-estimation. L'échinococcose est rare et sa période d'incubation est longue, ce qui augmente le risque de sous-diagnostic ou d'erreur de diagnostic. La plupart des infections symptomatiques, mais pas toutes, nécessitent des soins médicauxNote de bas de page 1. L'incidence est également probablement sous-estimée, à la fois globalement et pour la région de l'Est en particulier, considérant que le Québec ne disposait d'aucune donnée pour la période de 2011 à 2020 et que cette province représentait à elle seule 15 % de tous les cas entre 2000 et 2010.
Les données administratives sont parfois sujettes à des problèmes de qualité et de fiabilité, et il leur manque souvent des informations sur des indicateurs potentiellement pertinents. Par exemple, nous ne disposions pas de données sur l'historique des voyages. Comme l'échinococcose a une longue période d'incubation, ces données auraient pu être utiles pour comprendre la transmission de la maladie au niveau local. Par ailleurs, certaines provinces et certains territoires ne sont pas soumis à l'obligation de déclaration au SNISA. Pour cette raison, il se peut que les administrations qui sont soumises à cette obligation aient contribué à un plus grand nombre de cas d'échinococcose que celles qui n'y sont pas soumises.
Les RR d'échinococcose pour la région des Territoires avaient des IC plus grands, probablement en raison de la petite taille des populations. En raison de la faible taille de la population, les INC pour la région des Territoires étaient également instables.
Conclusion
Cette étude comble une lacune importante en fournissant une base de référence pour l'échinococcose humaine au Canada entre 2000 et 2020. Bien que l'échinococcose soit rare, il y a eu une légère augmentation absolue de l'INC annuelle moyenne des cas de niveau national entre 2011–2020 par rapport à 2000–2010. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer l'implication de la nouvelle souche d'E. multilocularis de type européen, des changements climatiques, de l'urbanisation et des activités anthropiques sur le fardeau de la maladie. Des données améliorées et exhaustives sont nécessaires pour comprendre les différences entre les provinces et les territoires, afin d'orienter la mobilisation des partenaires de la santé publique, des principaux groupes à risque et du grand public, ainsi que les lignes directrices qui leur sont destinées. Des recherches sur la validité des données administratives relatives aux zoonoses pourraient également être envisagées.
Déclaration des auteurs
- A. K. — Conceptualisation, méthodologie, analyse formelle, rédaction de la version originale, rédaction–révision et édition
- P. K. M. — Supervision, conceptualisation, méthodologie, rédaction–révision et édition
- D. A. J. — Validation, rédaction–révision et édition
Intérêts concurrents
Aucun.
Remerciements
Les auteurs souhaitent remercier Joanne Tataryn et Jillian Blackmore, de l'Agence de la santé publique du Canada, pour leurs commentaires sur la méthodologie, ainsi que Julie Vachon, Peter Buck, Lesley Doering et Kerry Robinson pour leur relecture du manuscrit.
Financement
Ce travail a été soutenu par l'Agence de la santé publique du Canada.
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Appendice
Du matériel supplémentaire est disponible sur demande auprès de l'auteur : ayisha.khalid@mail.utoronto.ca
Nombre de cas agrégés et incidence par espèce d'Echinococcus, par zone géographique et par année

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