Notes d’allocution de l’honorable Joyce Murray, secrétaire parlementaire du président du Conseil du Trésor, à Conflux Canada

Discours

10 mai 2018

Centre Shaw, Ottawa

Le texte prononcé fait foi  

Merci.

Pour commencer, j’aimerais souligner que nous nous trouvons sur le territoire traditionnel du peuple algonquin. 

Je suis heureuse d’être ici pour parler du rôle de leadership du gouvernement dans la lutte contre les changements climatiques.

Je suis également ravie de parler à des gens qui sont aussi engagés que nous à cet égard.

Le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques est notre plan commun pour atteindre nos objectifs en matière de réduction des émissions de GES, assurer la croissance de l’économie et renforcer la résilience aux changements climatiques.

Aujourd’hui, j’aimerais parler des mesures que nous prenons pour réduire les émissions de nos activités et transformer les changements climatiques en une occasion de croissance et de prospérité dans ce pays.

La Stratégie pour un gouvernement vert

Vous vous souviendrez sans doute que le gouvernement fédéral a annoncé sa stratégie pour un gouvernement vert en décembre 2017.

Cette stratégie permet de prendre des mesures importantes pour mettre en œuvre les engagements nationaux et internationaux du Canada en matière d’environnement, notamment ceux qui sont énoncés dans l’Accord de Paris sur le climat, le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques et la Stratégie fédérale de développement durable. 

Elle ouvre également la voie à un gouvernement vert à faibles émissions de carbone, capable de faire face aux effets des changements climatiques.

La stratégie est axée sur 4 domaines clés : 

  • les biens immobiliers; 
  • le parc automobile;
  • les achats écologiques et les technologies propres;
  • l’adaptation aux changements climatiques. 

Comme d’autres administrations de calibre mondial, notre objectif est de réduire les émissions des activités du gouvernement fédéral de 40 % d’ici 2030 et de 80 % d’ici 2050, par rapport aux niveaux de 2005.

La stratégie élargit également la portée des émissions : 23 ministères fédéraux au lieu de 15 en font désormais le suivi. En outre, elle ajoute de nouvelles mesures visant à régler les questions liées à l’utilisation de l’eau par le gouvernement fédéral, la production de déchets, l’écologisation des installations louées et l’approvisionnement.  

La stratégie présente aussi des mesures d’adaptation pour faire en sorte que l’infrastructure et les services fédéraux puissent résister aux effets des changements climatiques. 

Par exemple, nous nous engageons : 

  • à favoriser la transition vers une économie à faibles émissions de carbone par des moyens qui nécessitent que les besoins annuels en énergie de nos immeubles soient minimisés et potentiellement satisfaits à partir de sources d’énergie non fossiles;
  • à veiller à ce que 75 % des nouveaux véhicules administratifs légers et tous les nouveaux véhicules de fonction soient des véhicules à zéro émission ou des véhicules hybrides;
  • à exiger que les nouveaux immeubles fédéraux adoptent des pratiques exemplaires en matière d’utilisation de l’eau et de production des déchets; 
  • à établir une cible concernant la réduction des déchets de construction, de rénovation et de démolition produits par les projets de construction d’immeubles du gouvernement fédéral;
  • à intégrer l’adaptation dans la planification des risques ministériels et à faire en sorte que nos immeubles résistent aux changements climatiques. 

La stratégie met également l’accent sur le mieux-être de nos employés et des collectivités dans lesquelles nous travaillons. 

À cette fin, nous collaborerons avec tous les ordres de gouvernement, les peuples autochtones, l’industrie, le milieu universitaire et les organismes sans but lucratif pour atteindre des objectifs environnementaux communs.

Cela vous donne une idée de ce que contient notre Stratégie pour un gouvernement vert.

Je vous invite à lire si vous ne l’avez pas déjà fait. 

Vous trouverez peut-être notre approche utile pour établir des mesures, des cibles et des jalons au sein de vos propres organisations. 

Bien entendu, nous tenons parallèlement à continuer de tirer des leçons de vos pratiques exemplaires et de vos réussites.

Les réalisations à ce jour

J’aimerais maintenant parler des mesures prises par le gouvernement à ce jour pour réduire les émissions de GES.

Pour commencer, en novembre 2016, nous avons créé le Centre pour un gouvernement vert au Secrétariat du Conseil du Trésor. Le Centre est le point central de la direction de nos activités d’écologisation. 

Tout en assurant la direction, il produit des résultats, fait le suivi des émissions du gouvernement fédéral et d’autres indicateurs environnementaux clés, et en fait rapport.

Il coordonne aussi nos efforts avec ceux de nos partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux.

Et en décembre dernier, il a publié les données sur les émissions de GES découlant des opérations fédérales allant jusqu’à l’exercice 2016 à 2017. On peut consulter ces données sur notre portail de données ouvertes et le site Web Canada.ca.

Les données montrent qu’un noyau de 15 ministères et organismes a réduit ses émissions de 28 % depuis l’exercice 2005 à 2006.

Nous avons donc fait de grands progrès vers notre objectif. 

Nous sommes déterminés non seulement à réduire nos émissions, mais aussi à tenir les Canadiens informés à chaque étape.

L’ouverture et la transparence sont essentielles à l’atteinte des résultats. 

Elles permettent aux Canadiens de suivre plus facilement nos progrès, de peser les résultats, de poser des questions et de collaborer avec nous pour trouver des solutions.

Permettez-moi de souligner que, si ces données soutiennent le passage à une économie faible en carbone ainsi que nos engagements internationaux en matière de changements climatiques, elles peuvent aussi stimuler la croissance du secteur des technologies propres et réduire nos coûts énergétiques.

Des initiatives d’écologisation de grande envergure sont aussi entreprises dans les ministères.

À titre d’exemple, la Défense nationale : 

  • a élaboré une stratégie énergétique et environnementale;
  • est passée du mazout au gaz naturel comme carburant de chauffage dans ses principaux emplacements;
  • a commencé à rénover le système de chauffage et le réseau de distribution à la BFC Halifax.

Services publics et Approvisionnement Canada modernise, entre autres projets, les centrales thermiques à Ottawa et achète en vrac de l’électricité propre en Alberta.

D’autres ministères vont de l’avant avec des plans de portefeuille sur les opérations faibles en carbone, des modernisations d’immeubles importantes pour la réalisation de gains d’efficience, l’adoption de technologies propres et des achats de véhicules verts.

Nous avons également conclu une entente avec le Conseil des académies canadiennes pour examiner les principaux risques que posent les changements climatiques pour le Canada et le gouvernement fédéral, ainsi que leur importance relative. 

Cela permettra de faire progresser l’échange sur l’adaptation et le renforcement de la résilience climatique dans la gestion des politiques, des programmes et des projets partout au pays.

Dans le contexte international, nous cherchons toujours à tirer des leçons des pratiques exemplaires. 

Par exemple, le premier ministre et le président de la France, M. Macron, se sont engagés à accroître la coopération dans le cadre du Partenariat franco-canadien pour le climat et l’environnement.

Dans le cadre de cet accord, nos 2 pays se sont engagés à faire en sorte que les activités gouvernementales amorcent le virage vers des bâtiments éconergétiques, des parcs de véhicules à zéro émission et de l’énergie propre.

Les prochaines étapes

Désormais, le Canada continuera à prendre des mesures relativement aux projets ayant le plus grand potentiel de réduction d’émissions, comme les grands immeubles à bureaux, les campus et les bases militaires.

Et nous obtiendrons des réductions supplémentaires, notamment grâce à l’adoption de l’électricité entièrement propre d’ici 2025 et aux améliorations apportées aux réseaux de distribution de l’énergie.

Nous favoriserons la transition vers une économie à faibles émissions de carbone au moyen de pratiques d’approvisionnement.

L’utilisation de l’eau et la production des déchets seront gérées au moyen de nouvelles mesures.

Nous continuerons de travailler avec des partenaires provinciaux et territoriaux, en élaborant, par exemple, un recueil fédéral-provincial-territorial des pratiques exemplaires et prometteuses pour la réduction des émissions découlant des activités gouvernementales. Ce recueil sera publié ce printemps.

Après tout, il s’agit d’un effort national qui a des répercussions sur tous les Canadiens.

Conclusion

Je vais vous laisser sur cette pensée.

Grâce à une collaboration continue entre tous les partenaires, particulièrement dans des villes comme Ottawa, où nous avons une forte présence, les Canadiens peuvent bâtir une économie plus propre et plus novatrice.

Nous pouvons bâtir une économie à même de réduire les émissions et de protéger notre environnement, tout en réduisant la facture énergétique et en offrant des emplois bien rémunérés à la classe moyenne. 

Nous donnons ainsi l’exemple.

Nous fixons des cibles et des objectifs ambitieux et nous sommes déterminés à les atteindre par des mesures concrètes. 

Nous avons la volonté et les moyens de faire du défi que sont les changements climatiques une occasion à saisir et de bâtir un avenir plus vert, plus sécuritaire et plus prospère pour les Canadiens.

Nous avons hâte de travailler avec vous pour y parvenir.

Je vous remercie.

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