Comparution de la Contrôleure générale du Canada au comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires (OGGO) – Contrats de consultation octroyés par le gouvernement fédéral à McKinsey & Company – septembre 2024
19 septembre 2024
Sur cette page
- Notes d’allocution
- Aperçu du comité
- Rôle des gestionnaires
- Initiatives d’orientation
- Approvisionnement auprès des entreprises autochtones
- Examen des marchés fédéraux attribués à McKinsey & Company (du 1er janvier 2011 au 7 février 2023) effectué par le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada et Services publics et Approvisionnement Canada - Canada.ca
- Questions et réponses de l’audit
- Formation et perfectionnement professionnel dans le domaine de l’approvisionnement
- Dirigeant principal des achats : des silos à la synergie - Approfondissement et partage des connaissances - Rapports et Publications - Bureau de l’Ombudsman de l’Approvisionnement
- Rapport 5 — Les contrats de services professionnels
Notes d’allocution
Introduction
Merci, Monsieur le Président, de me donner l’occasion de m’adresser au comité au sujet des contrats de consultation attribués par le gouvernement fédéral à McKinsey & Company.
J’ai avec moi aujourd’hui :
- Sheri Ostridge, Contrôleure générale adjointe, Secteur de l’audit interne
- Emilio Franco, Directeur exécutif, Direction de l’approvisionnement, du matériel et des collectivités, Secteur des services acquis et des actifs
Récapitulatif des examens et des mesures prises
Comme ce comité sait, le Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT) et Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) ont mené un examen des contrats avec McKinsey & Company au début de 2023.
Nous avions demandé aux ministères d’effectuer un audit interne de leurs contrats passés avec McKinsey du 1er janvier 2011 au 7 février 2023.
L’objectif était d’évaluer si les contrats étaient conformes aux politiques du Conseil du Trésor et aux cadres de contrôle interne des ministères.
Les dix ministères avec des contrats passés avec McKinsey ont effectué des audits indépendants de conformité et ont élaboré des plans d’action de la direction pour saisir les opportunités d’amélioration.
Ces documents ont tous été fournis au Comité permanent des opérations gouvernementales et affichés en ligne.
Ces audits ont permis de déterminer qu’il n’y avait aucune preuve d’ingérence politique dans l’attribution des contrats.
Cependant, ils ont relevé des cas où les règles et exigences d’approvisionnement n’étaient pas toujours respectées.
Dans le rapport final de l’examen conjoint du SCT et de SPAC, qui tenait compte des délibérations de ce comité, le SCT a défini des mesures plus vastes pour renforcer les pratiques d’approvisionnement.
Celles-ci comprenaient notamment le renforcement des attentes en matière d’examen et de mise à l’essai réguliers des contrôles d’approvisionnement.
De plus, pour que les règles soient claires, le SCT a publié à l’automne 2023 le Guide du gestionnaire : principales considérations pour l’approvisionnement en services professionnels et a communiqué le guide aux dirigeants principaux et dirigeantes principales des finances, aux adjointes et adjoints au dirigeant principal ou à la dirigeante principale des finances et aux communautés de pratique, notamment les spécialistes de l’approvisionnement.
Des éléments clés de ce guide ont été intégrés aux procédures obligatoires prévues par la Directive sur la gestion de l’approvisionnement.
De plus, en mars dernier, la présidente du Conseil du Trésor et le ministre des Services publics et de l’Approvisionnement ont annoncé d’autres mesures du gouvernement pour renforcer les activités d’approvisionnement.
Le rapport de la vérificatrice générale
Monsieur le Président, dans le cadre de son audit, Rapport 5 sur les contrats de services professionnels, la vérificatrice générale a trouvé des preuves indiquant des lacunes dans le respect des exigences d’approvisionnement, semblables à nos propres constatations.
Tout simplement, les organisations qui passent des contrats doivent faire mieux, et nous continuerons de travailler à l’échelle du gouvernement pour renforcer les responsabilités des personnes qui participent à l’octroi de contrats.
La seule recommandation de la vérificatrice générale était que le gouvernement exerce une surveillance efficace pour veiller à ce que les fonctionnaires qui participent au processus d’approvisionnement ne se trouvent pas en situation de conflit d’intérêts.
Le SCT, qui a répondu au nom des 10 ministères et organismes audités, est d’accord avec cette recommandation.
Réponse du SCT
Monsieur le Président, dans l’exercice de leurs fonctions, les fonctionnaires doivent respecter le Code de valeurs et d’éthique du secteur public et la Directive sur les conflits d’intérêts.
Les nouvelles procédures obligatoires que j’ai mentionnées fournissent des mesures supplémentaires pour que les gestionnaires comprennent bien leurs responsabilités et leurs obligations en matière de surveillance, de conflits d’intérêts et de valeurs et d’éthique lors de l’approvisionnement en services professionnels.
Plus particulièrement, elles exigent que les gestionnaires attestent qu’ils ou elles :
- reconnaissent leurs responsabilités dans la gestion de contrats;
- ne sont pas en conflit d’intérêts;
- n’ont pas précisé quelles ressources devraient travailler dans le cadre du contrat;
- et que l’entrepreneur n’a pas contribué ni eu un accès inéquitable au processus d’appel d’offres.
Conclusion
Monsieur le Président, le gouvernement est déterminé à utiliser les fonds publics efficacement et à gérer ses activités d’approvisionnement de façon responsable.
Les gens qui travaillent dans le domaine de l’approvisionnement sont des spécialistes au dévouement remarquable, qui font un travail important et souvent complexe.
Le SCT examine continuellement la meilleure façon de les soutenir au moyen de directives, d’outils et de formation pour veiller à ce que les activités d’approvisionnement permettent une utilisation optimale des fonds publics et préservent la confiance du public.
Je suis maintenant prête à répondre à vos questions.
Merci.
Comité permanent des opérations gouvernementales et des dépenses budgétaires (OGGO)
Mandat du comité
Le Comité des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires s’occupe du processus d’examen des prévisions budgétaires, de l’efficacité et du bon fonctionnement des opérations gouvernementales.
Selon l’article 108 (3)c) du Règlement de la Chambre des Communes, le mandat consiste à étudier :
- la présentation et le contenu de tous les documents budgétaires;
- l’efficacité, l’administration, et les plans de dépenses :
- des ministères et organismes centraux;
- des nouvelles technologies de l’information et de la communication adoptées par le gouvernement;
- des mandats interministériels, dont les programmes relevant de plus d’un ministère ou organisme;
- des sociétés d’État et agences gouvernementales dont l’examen n’a pas été spécifiquement renvoyé à un autre comité permanent;
- des programmes législatifs, des dépenses fiscales, des garanties d’emprunt, des fonds de prévoyance et des fondations privées financées en grande partie par le gouvernement du Canada.
Procédures de fonctionnement du comité
Déclarations d’ouverture des témoins : 5 minutes
Premier tour de questions
- Conservateurs : 6 minutes
- Libéraux : 6 minutes
- Bloc Québécois : 6 minutes
- Nouveau parti démocratique : 6 minutes
Deuxième tour de questions (et tours suivants)
- Conservateurs : 5 minutes
- Libéraux : 5 minutes
- Bloc Québécois : 2,5 minutes
- Nouveau parti démocratique : 2,5 minutes
- Conservateurs : 5 minutes
- Libéraux : 5 minutes
Activités liées au SCT – 44e législature
- Transfert du Régime de soins de santé de la fonction publique de Sun Life à Canada Vie
- Rapport #20 présenté à la Chambre le 3 juin 2024
- Projet de loi C-290, Loi modifiant la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d’actes répréhensibles
- Rapport #10 présenté à la Chambre le 18 septembre 2023
- Budget principal des dépenses, budget supplémentaire des dépenses et plans ministériels
- Études liées à l’approvisionnement
- Les études en cours incluent les contrats avec McKinsey & Company, l’externalisation des marchés publics, la diversité dans le processus de passation des marchés publics et ArriveCAN
Membres du comité
Nom et Rôle | Parti | Circonscription | Membre depuis |
---|---|---|---|
Kelly McCauley | Conservateur | Edmonton-Ouest | Président depuis octobre 2022, membre depuis 2016 |
Nom et Rôle | Parti | Circonscription | Membre depuis |
---|---|---|---|
Majid Jowhari | Libéral | Richmond Hill | Membre depuis janvier 2018, vice-président depuis décembre 2021 |
Julie Vignola Porte-parole responsable des services publics, tourisme, approvisionnement et opérations gouvernementales |
Bloc Québécois | Beauport–Limoilou | Membre et vice-présidente depuis février 2020 |
Nom et Rôle | Parti | Circonscription | Membre depuis |
---|---|---|---|
Garnett Genuis Porte-parole responsable du développement international |
Conservateur | Sherwood Park–Fort Saskatchewan | Septembre 2023 |
Kelly Block Porte-parole responsable des services publics et de l’approvisionnement |
Conservateur | Carlton Trail–Eagle Creek | Octobre 202 Aussi membre de 2011 à 2020 |
Stephanie Kusie Porte-parole responsable du Conseil du Trésor |
Conservateur | Calgary Midnapore | Octobre 2022 |
Taylor Bachrach Porte-parole responsables des services publics et l’approvisionnement et des transports |
Nouveau parti démocratique | Skeena–Bulkley Valley | Janvier 2024 |
Parm Bains | Libéral | Steveston–Richmond East | Décembre 2021 |
Jenica Atwin Secrétaire parlementaire de la ministre des Services aux Autochtones |
Libéral | Fredericton | Septembre 2023 |
Irek Kusmierczyk Secrétaire parlementaire de la ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre, et des langues officielles |
Libéral | Windsor–Tecumseh | Février 2020 |
Charles Sousa Secrétaire parlementaire du ministre des Services publics et de l’approvisionnement |
Libéral | Mississauga–Lakeshore | Septembre 2023 |
Récents travaux du comité d’intérêt
Comparution de la contrôleure générale adjointe sur l’achat d’un appartement à New York (20 août 2024)
Questions des conservateurs
- Le député Michael Barrett a demandé qui avait approuvé la transaction, ce à quoi Mme Tattersall a répondu qu’étant donné que la transaction était inférieure au seuil de 10 millions, elle n’avait pas été examinée par le Conseil du Trésor et avait donc été approuvée par Affaires mondiales Canada (AMC). Le député s’est montré préoccupé par le fait qu’un seuil de 10 millions doit être atteint pour enclencher un examen du SCT, suggérant que le seuil devrait être modifié.
- La députée Kelly Block a demandé si l’augmentation du seuil de 10 millions de dollars pour les transactions examinées par le SCT était une décision prise en raison du nombre élevé de demandes d’examen lorsque le seuil était plus bas. Elle a également demandé qui, en fin de compte, rédige les lignes directrices pour les achats de biens immobiliers au nom du gouvernement. Mme Tattersall a répondu que le SCT rédige la politique qui fixe le cadre, et que dans ce cadre, les ministères gardiens tels que AMC exigent qu’un haut fonctionnaire désigné soit responsable de la gestion des biens immobiliers. Le député a également demandé comment le ministère obtenait le financement pour les acquisitions immobilières, ce à quoi Mme Tattersall a répondu que les ministères gardiens disposent d’un budget d’investissement par le biais du crédit 5, qui est voté dans le cadre du processus d’estimation.
- Le député Garnett Genuis a poursuivi sur la même ligne de questions, exprimant ses inquiétudes quant au fait que l’augmentation du seuil à 10 millions de dollars pour les transactions examinées par le SCT réduit la transparence.
Questions des libéraux
- Le député Majid Jowhari a demandé si les exigences énoncées dans la Directive sur la gestion des biens immobiliers du Conseil du Trésor avaient été respectées, ce à quoi Mme Tattersall a répondu que le SCT n’avait pas examiné la transaction, mais qu’elle croyait savoir que AMC avait entrepris une analyse financière et une évaluation, mais que les fonctionnaires de AMC seraient les mieux placés pour parler des détails.
- Le député Irek Kusmierczyk a également demandé si la directive sur la gestion des biens immobiliers était respectée, le témoin expliquant qu’elle n’était pas au courant de tous les détails pour faire une évaluation, étant donné que cela relève de l’autorité de AMC.
Questionnement du Bloc Québécois
- La députée Julie Vignola s’est intéressée à la limite de 10 millions de dollars pour les transactions devant être examinées par le SCT. Elle a demandé pourquoi, en 2022, la limite d’examen des transactions a été portée de 4 millions de dollars à 10 millions de dollars, ce à quoi Mme Tattersall a répondu que l’examen précédent avait eu lieu en 2006. La députée a demandé combien de demandes supérieures à 4 millions de dollars avaient été faites, et Mme Tattersall s’est engagée à répondre par écrit.
Questions des néo-démocrates
- Le député Taylor Bachrach a également fait part de ses préoccupations concernant l’augmentation du seuil de transaction de 4 millions à 10 millions de dollars en 2022. Il a demandé à Mme Tattersall de justifier cette décision en expliquant que le dernier seuil avait été fixé en 2006 et qu’une analyse de rentabilité avait été réalisée en tenant compte de l’inflation au cours des 16 dernières années et en comparant les marchés immobiliers. Elle a souligné que la prochaine révision du seuil devrait avoir lieu en 2026.
Suivi (fourni au Comité le 13 septembre 2024)
- Achats de plus de 4 millions de dollars renvoyés au SCT par AMC avant 2019, et entre 2019 et 2022 avant que la limite de transaction ne soit modifiée - (Julie Vignola et Kelly Block)
- Liens des limites d’achat de biens totales et annuelles des ministères gardiens - (Julie Vignola)
Comparution de la vérificatrice générale sur McKinsey & Company (10 juin 2024)
Questions des conservateurs
- La députée Stephanie Kusie a posé des questions sur le favoritisme dans la passation des marchés. En ce qui concerne la question de savoir si les ministères mènent un processus concurrentiel lorsque les exigences sont modifiées pour « satisfaire » certaines entreprises, la vérificatrice générale a noté que plus de la moitié des contrats qu’elle avait examinés n’avaient pas de justification valable dans le dossier pour expliquer l’utilisation d’un processus non concurrentiel.
- Le député Kelly Block s’est interrogé sur l’absence de conséquences pour ceux qui ne respectent pas les règles. La vérificatrice générale a appelé à une plus grande rigueur dans les procédures de passation des marchés publics dans l’ensemble du gouvernement. En réponse à des questions sur la responsabilisation des ministères, la vérificatrice générale a déclaré que l’administrateur général est responsable en dernier ressort et que cette responsabilité doit être appliquée.
- Le député Garnett Genuis a fait référence à un ancien employé de McKinsey qui a travaillé dans le bureau de la ministre de l’Approvisionnement et des services publics de l’époque, Anita Anand. Il s’est interrogé sur le rôle que le cabinet a et devrait avoir dans le processus d’approvisionnement. La vérificatrice générale a souligné qu’elle ne s’attend pas à ce que le ministre participe aux décisions des ministères en matière d’approvisionnement.
- Le député Larry Brock a demandé s’il avait été envisagé d’informer les forces de l’ordre d’une éventuelle enquête sur un abus de confiance. La vérificatrice générale a répondu que cette question n’avait pas été abordée dans le cadre de cet audit.
Questions des libéraux
- Les membres du PLC ont posé des questions sur la période allant de janvier 2011 à février 2023, cherchant à comprendre les problèmes constatés par le Bureau du vérificateur général (BVG). Le procureur général a noté qu’à la fin de la période, il y a eu un pic dans l’utilisation de l’offre à commandes principale et nationale qui n’avait pas de justification appropriée et qu’il y a eu un manque de respect des règles tout au long de la période de douze ans. Lorsqu’on lui a demandé des détails sur la manière de résoudre les problèmes, la vérificatrice générale a répondu qu’il n’y avait pas d’absence de règles et qu’il était nécessaire d’évaluer les raisons pour lesquelles les règles de passation de marchés étaient contournées.
- Le député Charles Sousa a posé une série de questions pour savoir s’il y avait eu des interférences politiques ou des activités criminelles.
- Le député Parm Bains a posé une question sur le rôle du médiateur des marchés publics, à laquelle la vérificatrice générale a répondu que son bureau n’avait pas travaillé avec ce bureau sur les contrats attribués à McKinsey dans le cadre de l’élaboration de leur rapport. En ce qui concerne les conflits d’intérêts, le député Bains a demandé pourquoi les examens internes ou ceux menés par le médiateur des marchés publics ne contiendraient pas de recommandations sur les conflits d’intérêts. La vérificatrice générale a répondu qu’il était possible qu’ils n’aient pas cherché à le faire, expliquant qu’elle pense qu’il est important de s’assurer que les conflits d’intérêts sont bien gérés.
Questions du Bloc Québécois
- La députée Julie Vignola a demandé si d’anciens employés de McKinsey travaillaient aujourd’hui pour le gouvernement fédéral. Les questions ont également porté sur les problèmes rencontrés dans le processus de passation des marchés et sur les préoccupations que cela a soulevées au sein du BVG.
Questions des néo-démocrates
- Le député Taylor Bachrach a demandé si le gouvernement favorisait McKinsey ou si les règles de passation des marchés étaient trop restrictives. La vérificatrice générale a noté qu’il avait été constaté que six contrats semblaient avoir été conçus pour favoriser McKinsey, mais elle a ajouté que le mépris fréquent des règles était le problème le plus préoccupant. La vérificatrice générale a déclaré qu’il n’y a aucune raison de croire que ce comportement est limité à McKinsey. En réponse à la question de savoir qui devrait répondre aux questions sur les motivations qui sous-tendent la violation des règles, la vérificatrice générale a expliqué que les administrateurs généraux et les dirigeants des sociétés d’État devraient être en mesure de répondre. On s’est également demandé si l’EFPC remplissait correctement son rôle et s’il y avait une tendance à attribuer des contrats à des entreprises plus en vue.
Comparution des fonctionnaires du SCT sur le budget principal des dépenses 2024 2025 (3 juin 2024)
Questions des conservateurs
- La députée Stephanie Kusie s’est concentrée sur la question des conflits d’intérêts des fonctionnaires en matière de marchés publics. Elle a notamment demandé les noms des fonctionnaires, ainsi que le nombre d’individus, les sociétés et le montant total des contrats identifiés.
- La députée Kelly Block a posé des questions sur la mise à jour du guide du gestionnaire pour la passation des marchés, demandant s’il était courant de payer pour un travail avant qu’il ne soit achevé, et s’il était courant que les gestionnaires ne surveillent pas les conflits d’intérêts.
- Le député Garnett Genuis s’est concentré sur l’approvisionnement autochtone, demandant notamment comment le gouvernement définit une entreprise autochtone, quels sont les critères utilisés, le processus d’enregistrement des entreprises autochtones et les questions de contrôle concernant les sous-traitants impliqués dans les marchés publics autochtones.
Questions des libéraux
- Le député Parm Bains s’est concentré sur plusieurs questions liées au SCT, demandant d’abord pourquoi les dépenses votées du SCT dans le budget principal des dépenses sont élevées et s’il y a des mesures d’efficacité intégrées dans le processus budgétaire, avant de se concentrer sur ce que fait le SCT pour moderniser le service public et mieux protéger la cybersécurité du Canada.
- Les questions du député Majid Jowhari portaient toutes sur l’initiative de recentrage des dépenses gouvernementales. Plus précisément, il a demandé si l’initiative de recentrage des dépenses publiques était ponctuelle ou si les ministères devaient s’attendre à ce qu’elle soit mise en œuvre chaque année. Il a également demandé quel était l’impact de l’initiative sur les services fournis par les départements, et quels départements bénéficieraient le plus de l’initiative.
- Le député Charles Sousa a fait valoir que les questions de conflit d’intérêts sont minimes par rapport au nombre de contrats passés par le gouvernement chaque année. Il a demandé s’il était courant de soumettre des déclarations de conflits d’intérêts et s’est interrogé sur le renforcement de la politique à cet égard.
Questions du Bloc Québécois
- La députée Julie Vignola s’est dite préoccupée par le fait que, dans le budget des dépenses, il semble que les contributions au régime d’avantages sociaux des employés fédéraux diminuent. Elle a également mis l’accent sur la question de la protection des dénonciateurs, demandant si le groupe de travail sur la protection des dénonciateurs dispose des fonds nécessaires pour fonctionner de manière adéquate.
Questions des néo-démocrates
- Le député Taylor Bachrach s’est principalement concentré sur le modèle de travail hybride dans la fonction publique et sur le retour au mandat de bureau. Il s’est interrogé sur la raison d’être du retour au travail trois jours par semaine et s’est dit préoccupé par le fait que l’AFPC soit contrariée par ce mandat. Il demande des précisions sur le processus de consultation des syndicats lors de la prise de telles décisions.
Portrait des membres du comité
Président
Kelly McCauley (Edmonton-Ouest, AB)
Conservateur

- Élu député d’Edmonton-Ouest en 2015.
- Ancien ministre fantôme conservateur du Conseil du Trésor
- Siège également sur le sous-comité du programme et de la procédure d’OGGO.
- A précédemment siégé au comité permanent des comptes publics.
- Avant son élection en 2015, M. McCauley était un cadre du secteur de l’hôtellerie spécialisée dans la gestion d’hôtels et de centres de congrès.
- Il est diplômé du BCIT dans le programme de gestion hôtelière.
- Intérêt pour le portefeuille du SCT : pousse à une réforme de la LPFDAR pour protéger les dénonciateurs; a été l’un des députés les plus critiques concernant l’état du système d’AIPRP; a exprimé à plusieurs reprises ses préoccupations concernant le dépôt tardif des comptes publics.
1er vice-président
Majid Jowhari (Richmond Hill, ON)
Libéral

- Élu député en 2015 pour Richmond Hill.
- Siège également sur le sous-comité du programme et de la procédure de l’OGGO, en plus du comité permanent de la santé et le sous-comité du programme et de la procédure du comité des ressources naturelles.
- A précédemment siégé sur le comité de la santé, le comité de l’industrie, de la science et de la technologie, ainsi que sur le comité de la pandémie de la COVID‑19.
- Né en Iran, premier député fédéral avec un héritage iranien.
- Titulaire d’un diplôme en génie industriel de l’Université Ryerson et d’une M.B.A. de la Schulich School of Business de l’Université York.
- Avant son élection en 2015, M. Jowhari était consultant et ingénieur.
- Intérêt pour le portefeuille du SCT : a manifesté son intérêt pour l’initiative de recentrage des dépenses publiques et pour le respect des lignes directrices du SCT en matière de passation de marchés et de gestion des biens immobiliers.
2e vice-présidente
Julie Vignola (Beauport-Limoilou, QC)
Bloc Québécois

- Élue comme députée en 2019 pour Beauport-Limoilou.
- Porte-parole du Bloc Québécois en matière de services publics, de tourisme, d’opérations gouvernementales et d’approvisionnement.
- Siège également sur le sous-comité du programme et de la procédure d’OGGO
- A précédemment siégé sur le comité de la pandémie de la COVID‑19.
- Avant son élection en 2019, elle était enseignante dans une école secondaire privée.
- Titulaire d’un baccalauréat en enseignement de l’histoire et de la géographie de l’Université du Québec à Rimouski.
- Intérêt pour le portefeuille du SCT : estime que le projet de loi C‑290 devrait être adopté; estime que la sous-traitance devrait être réduite de manière drastique et que la dépendance à l’égard des consultants privés sape l’expertise de la fonction publique; a critiqué les lacunes du système d’approvisionnement en ce qui concerne McKinsey, ainsi que le manque de respect des langues officielles de la part de cette société.
Garnett Genuis (Sherwood Park–Fort Saskatchewan, AB)
Conservateur

- Élu député de Sherwood Park-Fort Saskatchewan en 2015.
- Ministre fantôme du Développement international.
- A précédemment siégé à de nombreux comités, notamment le comité des Comptes publics.
- Il a étudié à l’université de Carleton, où il a obtenu une licence en affaires publiques et en gestion des politiques, ainsi qu’une maîtrise en politique publique de la London School of Economics.
- Avant son élection, il a été correspondant politique, assistant du premier ministre Stephen Harper et conseiller de Rona Ambrose.
- Intérêt pour le portefeuille du SCT : dans ses études récentes, il s’est principalement attaché à identifier la responsabilité ministérielle dans le processus de passation des marchés; il se concentre souvent sur les relations entre les contractants et le gouvernement.
Kelly Block (Carlton Trail–Eagle Creek, SK)
Conservateur

- Élue députée de la circonscription de Sentier Carlton–Eagle Creek en 2008.
- Siège également sur le sous-comité du programme et de la procédure d’OGGO.
- Ministre fantôme des Services publics et de l’Approvisionnement.
- A déjà été secrétaire parlementaire du ministre des Ressources naturelles et membre du Groupe des présidents (41e législature).
- A précédemment siégé à de nombreux comités, notamment le comité des Comptes publics.
- Avant son élection, Mme Block a rempli deux mandats en tant que maire de Waldheim, en Saskatchewan.
- Intérêt pour le portefeuille du SCT : a exprimé à plusieurs reprises son inquiétude quant au manque de contrôle perçu dans les différents ministères et au manque d’application de la Loi sur la gestion des finances publiques.
Stephanie Kusie (Calgary Midnapore, AB)
Conservateur

- Élue députée en 2017 dans la circonscription de Calgary Midnapore.
- Ministre fantôme du Conseil du Trésor.
- Siège également sur le comité des langues officielles.
- Est titulaire d’un B.A. en sciences politiques de l’Université de Calgary et d’une M.B.A. de l’Université Rutgers.
- Avant son élection, Mme Kusie était de chargée d’affaires ad intérim du Canada au Salvador, de consul du Canada à Dallas, au Texas, et de conseillère principale en politiques auprès de Peter Kent en Amérique latine.
- Parmi les tâches qu'elle a accomplies avant son entrée en fonction, on peut citer la négociation d’accords de libre-échange, le travail lié au projet de pipeline Keystone et le lobbying auprès des Nations Unies pour que le Canada siège au Conseil de sécurité.
- Intérêt pour le portefeuille du SCT : estime que le SCT manque de reddition de compte et de transparence; a récemment été saisi de questions de double emploi et de conflit d’intérêts dans le service public; a critiqué le calendrier et les méthodes du processus des subsides.
Taylor Bachrach (Skeena–Bulkley Valley, BC)
Nouveau parti démocratique

- Élu député de Skeena-Bulkley Valley Colombie-Britannique en 2019.
- Porte-parole du NPD pour les services publics et l’approvisionnement, en matière de transports, ainsi que porte-parole adjoint pour l’infrastructure et les collectivités et pour les pêches, les océans et la Garde côtière Canadienne.
- Avant son élection, M. Bachrach a d’abord été conseiller municipal du village de Telkwa, puis maire de la ville de Smithers de 2011 à 2019.
- Intérêt pour le portefeuille du SCT : estime que le gouvernement devrait investir davantage dans la fonction publique tout en réduisant drastiquement l’externalisation; a exprimé des préoccupations concernant le mandat de retour au bureau dans le service public et le fait que les syndicats n’ont pas été consultés.
Parm Bains (Stevenston–Richmond East, BC)
Libéral

- Élu comme député pour Stevenston–Richmond-Est en 2021.
- Siège également sur le comité permanent de l’accès à l’information, de la protection des renseignements personnels et de l’éthique.
- Avant son élection, M. Bains était un enseignant à la Kwantlen Polytechnic University. Il a également travaillé en tant qu’agent aux relations publiques et médiatiques pour le gouvernement provincial de la Colombie-Britannique.
- A fait ses études de baccalauréat à la British Columbia Institute of Technology et sa maîtrise à la Royal Roads University.
- Intérêt pour le portefeuille du SCT : parle souvent de l’importance de la protection de la cybersécurité et de la numérisation des services; s’est montré intéressé par l’amélioration de l’efficacité et de la reddition de compte dans la fonction publique en ce qui concerne le processus d’approvisionnement.
Jenica Atwin (Fredericton, NB)
Libéral
Secrétaire parlementaire du ministre des Services aux Autochtones

- Élue députée de la circonscription de Fredericton en 2019 en tant que représentante du Parti vert et réélue en 2021 en tant que représentante du Parti libéral.
- Siège également au Comité mixte permanent de la Bibliothèque du Parlement.
- Elle a obtenu une maîtrise en éducation à l’Université du Nouveau-Brunswick.
- A des liens personnels avec la communauté autochtone.
- Intérêt pour le portefeuille du SCT : a exprimé à plusieurs reprises ses préoccupations concernant le racisme systémique et les questions de discrimination au sein de la fonction publique.
Irek Kusmierczyk (Windsor–Tecumseh, ON)
Libéral
Secrétaire parlementaire de la ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et des langues officielles

- Élu député pour Windsor–Tecumseh Ontario en 2019.
- Né en Pologne, il a immigré au Canada en 1983 après que son père s’est fait emprisonner pour être membre d’un mouvement opposé au communisme.
- Avant son élection, était conseiller municipal au conseil municipal de Windsor.
- Détient un doctorat en sciences politiques de l’Université Veterbilt, une maîtrise en administration publique de la London School of Economics et un baccalauréat en journalisme de l’Université Carleton.
- Intérêt pour le portefeuille du SCT : a montré de l’intérêt pour les initiatives d’écologisation du gouvernement; pose souvent des questions sur le respect des politiques du SCT dans le cadre du processus de passation de marchés.
Charles Sousa (Mississauga–Lakeshore, ON)
Libéral
Secrétaire parlementaire du ministre des Services publics et de l’Approvisionnement

- Élu député de Mississauga-Lakeshore en 2022.
- Avant son élection, il a rejoint le cabinet provincial en tant que ministre du Travail en 2010 et est devenu ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration de l’Ontario en 2011. Il a également été ministre des Finances de l’Ontario de 2013 à 2018.
- Diplômé de l’Université Wilfrid Laurier en 1982 avec un diplôme en administration des affaires.
- Intérêt pour le portefeuille du SCT : a posé plusieurs questions sur ce que les fonctionnaires peuvent faire pour s’assurer que les meilleures pratiques sont appliquées dans le système de passation des marchés, y compris la mise en œuvre de plus de formations.
Rôle des gestionnaires
5 octobre 2023 – Annonce d’un nouveau Guide du gestionnaire : principaux éléments à prendre en compte lors de l’acquisition de services professionnels pour les gestionnaires qui envisagent d’acquérir des services professionnels externes afin d’atteindre leurs objectifs opérationnels.
- Le Guide du gestionnaire se veut un outil supplémentaire permettant aux gestionnaires de mieux comprendre leur rôle en matière d’approvisionnement, en commençant par les aider à déterminer quand passer un contrat de services professionnels et quand utiliser les ressources internes.
Le Guide explique également les considérations pratiques à prendre en compte pour structurer les contrats de manière à ce qu’ils offrent la meilleure valeur possible, qu’ils puissent être gérés efficacement et qu’ils s’alignent pleinement sur les exigences des politiques.
Le SCT s’est engagé à améliorer continuellement le Guide afin qu’il soit un outil efficace pour les gestionnaires.
Le 20 mars 2024 – lancement d’une version actualisée du Guide du gestionnaire qui comprend des orientations supplémentaires pour aider les gestionnaires à prendre des décisions qui témoignent d’une utilisation prudente de l’argent des contribuables. Les mises à jour comprenaient le renforcement des responsabilités des gestionnaires pour :
- examiner les stratégies existantes en matière de ressources humaines et de dotation avant de se procurer des services professionnels;
- fournir un énoncé de travail clair et des critères d’évaluation équitables permettant de sélectionner un fournisseur;
- faire preuve de diligence appropriée pour préserver l’intégrité d’un approvisionnement;
- veiller à ce qu’il n’y ait pas de conflits d’intérêts;
- contrôler et documenter la prestation de services et s’assurer que les obligations découlant du contrat sont respectées, y compris par les sous-contractants, avant d’effectuer le paiement.
Le SCT a également fait part de son intention d’intégrer certains éléments du Guide dans les procédures obligatoires du SCT.
Le 29 mai 2024 – Intégration d’éléments du Guide du gestionnaire dans les nouvelles procédures obligatoires de la Directive sur la gestion de l’approvisionnement – les procédures fournissent une vérification et un équilibre supplémentaires pour les gestionnaires afin de s’assurer qu’ils sont clairs à propos de leurs responsabilités et de leur obligation de rendre compte en ce qui concerne la surveillance, les conflits d’intérêts et l’intégrité des processus de l’approvisionnement. Les mesures comprennent les éléments suivants :
- valider que différentes méthodes ont été envisagées avant de décider de passer un contrat pour des services professionnels;
- veiller à ce que les énoncés de travail soient détaillés et complets;
- une confirmation signée par les gestionnaires reconnaissant leurs responsabilités dans la gestion du contrat, confirmant qu’ils n’ont pas de conflits d’intérêts, qu’ils n’ont pas dirigé quelles ressources devaient travailler dans le cadre du contrat et que le contractant n’a pas contribué au processus de demande de soumissions ou n’y a pas eu accès de manière déloyale.
Les ministères devront se conformer à cette nouvelle procédure le 30 septembre 2024 au plus tard.
Initiatives d’orientation
Initiatives d’orientation prises juin 2023
Contrôles internes/pratiques d’approvisionnement
Modification de la Directive sur l’approvisionnement afin d’exiger que les cadres supérieurs désignés (CSD) chargés de l’approvisionnement disposent d’un système de contrôle interne axé sur les risques qui est maintenu, contrôlé et examiné dans le but de fournir une assurance raisonnable que les transactions d’approvisionnement sont effectuées conformément au cadre de gestion de l’approvisionnement ministériel ainsi qu’aux lois, règlements et politiques applicables.
Mise à jour du Guide sur le contrôle interne en matière de gestion financière afin de renforcer les principaux cadres de contrôle interne en améliorant l’examen et le test réguliers des contrôles de l’approvisionnement dans le cadre des contrôles financiers globaux des ministères.
Documentation
Modification de la Directive sur l’approvisionnement afin de clarifier les exigences en matière de documentation pour les contrats. Ces modifications renforcent la responsabilité des autorités contractantes ministérielles de créer et de conserver des dossiers d’approvisionnement précis et complets applicables au dossier de l’octroi de contrat, afin de faciliter la surveillance et la vérification de la gestion et de démontrer que les approvisionnements sont effectués de manière équitable, ouverte et transparente.
Cette responsabilité comprend la conservation d’une copie du contrat dûment exécuté dans le dossier, ainsi que de la documentation relative à la justification du choix d’une stratégie d’approvisionnement non concurrentiel, le cas échéant.
À partir du mois de mai 2024, cela inclut également la responsabilité de documenter le nom et le titre de la personne assignée au rôle de propriétaire fonctionnel.
Transparence
Modification de la Directive sur l’approvisionnement pour exiger des CSD qu’ils établissent des contrôles internes axés sur les risques afin de garantir l’exactitude, l’exhaustivité et la publication proactive en temps voulu des renseignements relatifs à l’octroi de contrats.
Mise à jour du Guide de la publication proactive des marchés afin de favoriser une plus grande transparence dans les grands contrats de services professionnels d’une valeur supérieure à 1 million de dollars, en demandant aux ministères de fournir des détails supplémentaires dans les descriptions des contrats.
En mars 2024, le contrôleur général a demandé à tous les ministères de faire l’examen de l’exhaustivité et de l’exactitude de leurs publications proactives de contrats avant le 7 juin 2024, ce qui a entraîné la correction d’environ 25 000 dossiers.
Initiatives d’orientation prises en mai 2024
Conflits d’intérêts
Modification de la Directive sur l’approvisionnement afin de renforcer les responsabilités visant à se conformer au Code de valeurs et d’éthique du secteur public et à la Directive sur les conflits d’intérêts à tout moment au cours du processus d’approvisionnement, y compris, mais sans en exclure d’autres, lors des contacts avec les fournisseurs, de l’évaluation des soumissions, ainsi que de l’attribution et de la gestion des contrats.
Les modifications ont également imposé aux autorités contractantes la responsabilité de prévenir et d’identifier les conflits d’intérêts qui peuvent exister et de prendre les mesures d’atténuation appropriées, le cas échéant.
Les nouvelles procédures obligatoires exigent en outre que les propriétaires fonctionnels (gestionnaires) certifient qu’ils ne se trouvent pas en situation de conflits d’intérêts avant l’attribution d’un contrat.
Visibilité concernant les contractants
Modification de la Directive sur l’approvisionnement pour exiger un rapport aux administrateurs généraux deux fois par an sur le nombre total des ressources de services professionnels basées sur des indemnités journalières et sur le nombre de ressources qui ont été sous contrat avec le ministère pour une période de plus de deux ans.
Approvisionnement auprès des entreprises autochtones
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Dans cette section
Le gouvernement du Canada s’est engagé à renouveler et à renforcer ses relations avec les fournisseurs et les communautés autochtones en offrant plus de possibilités économiques dans le cadre du processus d’approvisionnement fédéral. Cela peut englober le respect des obligations en matière d’approvisionnement découlant des traités modernes (par exemple, l’Accord sur le Nunavut/la Directive sur les marchés du Nunavut), les plans de participation des Autochtones, ainsi que trois initiatives clés suivantes.
1. Stratégie d’approvisionnement auprès des entreprises autochtones (SAEA) – responsable de Services aux Autochtones Canada
La Stratégie d’approvisionnement auprès des entreprises autochtones (SAEA) est une politique fédérale qui réserve ou met de côté certains contrats exclusivement pour la concurrence entre les entreprises autochtones qualifiées, lorsque la capacité des entreprises autochtones existe. Plus précisément, les ministères peuvent recourir à un marché réservé lorsque l’approvisionnement est destiné à une région où les Autochtones représentent au moins 51 % de la population ou si la population autochtone sera le bénéficiaire du bien, du service ou de la construction, pourvu qu’il n’y ait aucun conflit avec des obligations en matière d’approvisionnement stipulées dans un traité moderne.
Pour que sa soumission soit prise en considération dans le cadre d’un appel d’offres limité lancé par le gouvernement fédéral en vertu de la SAEA, l’entreprise doit être inscrite au Répertoire des entreprises autochtones du gouvernement du Canada, ou figurer dans la liste ou le répertoire des entreprises bénéficiaires d’un traité moderne.
Les entreprises qui s’inscrivent au Répertoire des entreprises autochtones (REA) doivent fournir la preuve qu’elles sont détenues et contrôlées à 51 % par des Autochtones. Font exception à cet égard les conseils tribaux et les bandes pour lesquels Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada dispose d’une base de données vérifiées au préalable que Services aux Autochtones Canada (SAC) utilise pour confirmer leur identité.
SAC supervise des vérifications antérieures et des vérifications postérieures. SAC mène des vérifications antérieures pour les marchés d’une valeur égale ou supérieure à 2 millions de dollars. Ces vérifications évaluent la propriété autochtone (d’au moins 51 %) et le contrôle autochtone (par exemple, les actionnaires majoritaires, la composition du conseil d’administration, la participation aux activités quotidiennes).
SAC peut mener des vérifications postérieures de façon aléatoire ou à la demande d’un ministère et s’assurer que le contrat a respecté les critères de la SAEA, y compris celui du critère de teneur autochtone de 33 %.
2. Cible d’au moins 5 % (responsable de SPAC, soutien de SAC et du SCT)
En août 2021, le gouvernement a annoncé la mise en œuvre d’une obligation pour les ministères et organismes fédéraux de s’assurer qu’au moins 5 % de la valeur totale des marchés sont détenus par des entreprises autochtones chaque année.
Aux fins de la mesure du rendement par rapport à la cible d’au moins 5 %, il n’y a pas de disposition relative à la teneur autochtone comme dans le cas de la SAEA (c’est-à-dire, aucune exigence de contenu de 33 %). SAC définit plutôt les « entreprises autochtones » comme suit :
- les entreprises inscrites au REA du gouvernement du Canada;
- les entreprises dont le propriétaire-exploitant ou la propriétaire-exploitante est un Aîné ou une Aînée, un conseil de bande ou un conseil tribal;
- les entreprises inscrites dans une liste d’entreprises bénéficiaires d’un traité moderne.
Cet engagement est inclus dans la lettre de mandat de SPAC, le SCT et SAC fournissant le soutien. Le soutien clé du SCT comprenait l’élaboration de Procédures obligatoires pour les marchés attribués aux entreprises autochtones (annexe E) en vertu de la Directive sur la gestion de l’approvisionnement, qui fournit les exigences en matière de planification, de suivi et de production de rapports sur la cible minimale de 5 %. Cette procédure a été élaborée en collaboration avec des groupes autochtones.
La conformité à la cible est atteinte grâce à la production de rapports publics. SAC publie un rapport annuel, et chaque ministère doit publier ses résultats individuels au moyen des plans ministériels et des rapports sur les résultats.
3. Stratégie de transformation de l’approvisionnement auprès des entreprises autochtones (responsable de SAC)
En 2021, SAC a établi un processus quinquennal pour mobiliser les partenaires et élaborer conjointement une stratégie de transformation de l’approvisionnement auprès des entreprises autochtones afin d’améliorer les politiques et les programmes d’approvisionnement autochtones existants.
Ce processus quinquennal est en cours. SAC écoute activement les conseils et l’expérience des partenaires et des entreprises autochtones et travaille avec eux pour améliorer les politiques et les programmes fédéraux d’approvisionnement auprès des Autochtones.
Questions et réponses de l’audit
Questions possibles concernant les contrats attribués à McKinsey
1. Quel a été le rôle du Bureau du contrôleur général dans l’audit interne ministériel des contrats de McKinsey?
Le rôle du Bureau du contrôleur général (BCG) était d’appuyer la communauté de l’audit interne dans la réalisation des missions d’audit interne dans chacun des 10 ministères. Il n’était pas responsable de la réalisation des missions d’audit interne.
Le but de ce travail était de garantir une approche rapide et uniforme dans l’ensemble des 10 ministères et de permettre à l’objectif global de l’examen du SCT de déterminer les domaines où on pourrait devoir améliorer et clarifier la politique.
Si l’on insiste sur le rôle du Secteur de l’audit interne du BCG :
En tant que chef fonctionnel de la communauté de l’audit interne, le BCG :
- a fourni aux ministères des plans d’audit de base communs, des programmes d’audit et des modèles de rapport;
- a aidé les ministères à s’acquitter de leur travail;
- a surveillé l’état d’avancement;
- a reçu les réponses ministérielles;
- a préparé la trousse pour transmettre ces renseignements au Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires (OGGO).
Le BCG a tiré parti de ces audits dans le cadre de l’examen par le SCT des marchés attribués à McKinsey pour éclairer les mesures visant à renforcer les secteurs stratégiques ou les pratiques d’approvisionnement potentielles qui étaient détaillés dans le rapport final que le président du Conseil du Trésor a fourni en juin 2023.
2. Pourquoi a-t-on adopté une approche décentralisée pour effectuer les audits ministériels?
Le BCG au SCT veille à ce que des politiques et des pratiques saines soient en place à l’échelle du gouvernement. En tant que chef fonctionnel de la communauté de l’audit interne, le BCG a élaboré et publié des outils et des modèles normalisés, décrivant les objectifs, la portée et les critères qui doivent être couverts au minimum pour l’audit interne des contrats de McKinsey, afin d’assurer une approche rapide et uniforme dans l’ensemble des ministères.
Le mandat du BCG permet la réalisation de missions horizontales d’audit interne qui portent sur les risques horizontaux, thématiques et sectoriels. Toutefois, pour cet examen, il a été déterminé qu’une approche décentralisée pour l’exécution des travaux présentait des avantages clés pour assurer une approche opportune et uniforme dans l’ensemble des ministères, étant donné que les ressources ministérielles connaissent mieux les opérations et les contrôles ministériels particuliers et que l’examen plus large par le SCT des contrats attribués à McKinsey exigeait de disposer rapidement de renseignements. Cette approche a également permis d’élaborer des plans d’action de direction ministériels et de commencer à les mettre en œuvre dans l’intervalle.
En revanche, pour l’audit horizontal de la gouvernance de l’approvisionnement, c’est le BCG qui prend l’initiative. L’examen de la gouvernance, sans reproduire les travaux d’audit antérieurs, peut apporter un éclairage supplémentaire sur les questions repérées lors des audits et discutées lors de nombreuses réunions de comités parlementaires au sujet de la passation des marchés. Il est destiné à être complémentaire des travaux déjà terminés.
Un audit horizontal est synonyme de cohérence dans la portée – en substance, il testera les mêmes éléments, de la même manière, dans plusieurs ministères et rendra compte des questions transversales avec les recommandations qui s’y rapportent. Il faut plus de temps pour entreprendre un tel exercice; les résultats sont attendus en décembre 2024.
3. Pourquoi y a-t-il des différences dans les résultats entre les audits ministériels, le Bureau du vérificateur général et le Bureau de l’ombudsman de l’approvisionnement qui ont effectué des travaux semblables?
Les audits internes ont été demandés dans le cadre de l’examen plus large par le SCT des contrats du gouvernement fédéral octroyés à McKinsey. Essentiellement, on savait que les travaux effectués par le Bureau de l’ombudsman de l’approvisionnement (BOA) et le BVG prendraient un certain temps avant d’être achevés, de sorte que l’examen par le SCT a été demandé par le premier ministre lorsque des préoccupations ont été exprimées, dans le cadre d’une approche proactive visant à déterminer s’il y a lieu d’apporter des modifications aux politiques.
Je ne suis pas en mesure d’expliquer les différences entre les contrats particuliers; les ministères auraient une vision plus complète des différences éventuelles. Toutefois, en général, les différences dans les conclusions d’audit peuvent avoir plusieurs raisons. Compte tenu des différences entre les mandats et les calendriers qui encadrent les décisions relatives à la planification du travail dans chaque organisation, il est raisonnable de penser que les objectifs, la portée et l’ampleur des tests étaient également différents. Par exemple, comme l’a indiqué la vérificatrice générale, c’est la première fois que les sociétés d’État sont incluses dans la portée de son rapport.
Cela étant dit, les ministères ont été en mesure d’élaborer des plans d’action de direction et de commencer à les mettre en œuvre pour donner suite aux recommandations en matière d’audit au sein de leur organisation. J’ai le plaisir de voir que la vérificatrice générale en a tenu compte en limitant son rapport à une recommandation. De plus, comme prévu, les ministères ont déjà intégré ou intégreront d’autres mesures à leurs plans d’action de direction pour donner suite aux recommandations supplémentaires formulées par le BOA et le BVG.
Si l’on insiste : les objectifs, l’étendue et les critères guident les auditeurs dans leur travail pour parvenir à leurs conclusions. Les tests d’audit spécifiques sont conçus pour permettre de tirer ces conclusions. En tant que tel, il se peut que des conclusions différentes soient tirées en raison de la nature ou de la profondeur des tests, ou de l’étendue des renseignements qui ont été pris en compte au moment où le travail a été effectué.
À titre de référence, audits du BVG et audits ministériels : La portée de l’audit du BVG et celle des audits internes ministériels étaient généralement harmonisées en ce qui a trait à la conformité. Le rapport du BVG indique que les travaux d’audit ministériels n’ont pas évalué l’optimisation des ressources. Les principales différences suivantes dans la portée et l’approche ont été relevées :
Différence | Audit du BVG | Audits ministériels |
---|---|---|
Optimisation des ressources | Marchés inclus dans la portée. | Marchés non spécifiquement inclus dans la portée; toutefois, certains éléments évalués par le BVG pour tirer des conclusions sur ce domaine ont été inclus dans les audits ministériels (c’est-à-dire, soutien des prix pour les marchés non concurrentiels; surveillance pour contrôler le rendement et assurer la prestation des services). |
Sociétés d’État | Marchés inclus dans la portée. L’audit du BVG comprenait 61 marchés de sociétés d’État et 36 marchés de ministères et d’organisations. | Marchés non inclus dans la portée (ne relevant pas de l’autorité du BCG et non assujettis aux politiques du Conseil du Trésor). Par conséquent, la majorité des marchés faisant l’objet de l’audit du BVG n’ont pas été inclus dans les audits ministériels, ce qui constitue une différence importante en termes de portée. |
Période visée | Contrats attribués entre le 1er janvier 2011 et le 30 septembre 2023. | Contrats attribués entre le 1er janvier 2011 et le 7 février 2023. |
Échantillonnage | Pour évaluer l’optimisation des ressources, le BVG a sélectionné un échantillon de 33 marchés de ministères, d’organismes et de sociétés d’État. | Aucun échantillonnage n’a été effectué pour les audits ministériels. La totalité des contrats pertinents a été incluse dans la portée. |
Délai d’exécution des travaux | La motion a été adoptée par la Chambre des communes le 7 février 2023; l’audit a été achevé le 30 mai 2024. | Des audits ministériels ont été demandés par le contrôleur général le 8 février 2023 et devaient être soumis au BCG au plus tard le 22 mars 2023. |
Autres domaines visés | S.O. | Certains domaines ont été examinés dans le cadre d’audits ministériels qui n’ont pas été abordés dans le rapport du BVG, comme la divulgation proactive, les conflits d’intérêts pour les anciens fonctionnaires et les anciens titulaires de charge publique, et l’harmonisation avec les processus internes et les cadres de contrôle ministériels. |
À titre de référence, audits du BOA et audits ministériels
La portée de l’examen du BOA et celle des audits internes ministériels étaient généralement harmonisées. Les domaines des quatre secteurs d’intérêt du BOA ont été couverts par les audits internes. Étant donné que l’examen du BOA n’énumère pas les critères appliqués, il n’est pas possible de dresser une cartographie complète de ce qui a été examiné.
Les résultats de l’examen du BOA donnent à penser que les domaines examinés n’ont pas toujours été couverts dans la même mesure que dans les audits internes, et que certains des tests inclus n’étaient pas les mêmes. Par exemple :
Différences dans les tests | Examen du BOA | Audits ministériels |
---|---|---|
Population / échantillonnage | La population correspond, mais le BOA a exclu certains contrats de son examen sur la base de la pertinence et du calendrier (par conséquent, seuls 32 des 42 marchés ont été examinés). | Le nombre de contrats dans la population repérée dans les rapports ministériels et le rapport du BOA correspond (42). |
Divulgation proactive | Examen de différents éléments (par exemple, l’applicabilité des accords commerciaux). | Les audits ministériels ont porté sur les renseignements relatifs au fournisseur, le type de services, la durée du contrat, le numéro du contrat et la valeur. |
Conflit d’intérêts | Le rapport du BOA comprend des constatations relatives aux déclarations de conflit d’intérêts au dossier. Il ne comprenait pas de constatations précises liées à la passation de marchés avec d’anciens fonctionnaires ou d’anciens titulaires de charge publique. |
Les audits internes ministériels comprenaient un secteur d’intérêt et de multiples étapes de mise à l’essai liées à l’intégrité du processus de passation de marchés, y compris les conflits d’intérêts (par exemple, passation de marchés avec d’anciens fonctionnaires ou d’anciens titulaires de charge publique). |
Système des services professionnels centralisés | Mise à l’essai de la question de savoir si une recherche a été effectuée sur le portail électronique du Système des services professionnels centralisés (SSPC). | Cela ne faisait pas partie de la portée des audits internes ministériels. |
4. Compte tenu des résultats, est-il prévu d’effectuer d’autres audits de l’approvisionnement au sein du gouvernement du Canada?
Audits horizontaux
Comme il a été annoncé le 20 mars 2024, le BCG entreprend un audit horizontal qui évaluera la gouvernance et la prise de décisions associées à l’approvisionnement en services professionnels dans un échantillon de ministères (grands et petits).
L’examen de la gouvernance, sans reproduire les travaux d’audit antérieurs, peut apporter un éclairage supplémentaire sur les questions liées à la passation des marchés. Les résultats sont attendus en décembre 2024 et les risques feront l’objet d’un suivi afin de déterminer si des travaux supplémentaires dans ce domaine ou dans d’autres domaines connexes se justifient.
Si l’on insiste sur d’autres travaux : au fur et à mesure que des domaines d’amélioration sont révélés et que des plans sont établis pour répondre aux recommandations, il est important de donner aux ministères le temps d’effectuer les changements, d’en contrôler l’efficacité et de réévaluer ensuite les assurances que les audits internes doivent donner et qui seraient précieuses pour les organisations.
Ministères dotés d’une fonction d’audit interne
De plus, chaque année, les dirigeants principaux de la vérification entreprennent un processus de planification axé sur les risques afin de repérer les missions effectuées. Les priorités et les risques au sein de l’organisation ainsi que les facteurs environnementaux qui représentent des risques pour l’organisation sont des éléments clés à prendre en compte dans cet exercice.
Le 4 avril 2023, mon prédécesseur a recommandé que les dirigeants principaux de la vérification réfléchissent aux résultats de ces travaux d’audit, à d’autres travaux liés à l’approvisionnement effectués par eux-mêmes ou par d’autres fournisseurs de services d’assurance (par exemple, d’autres fonctions d’audit interne, BVG, BOA) et examinent attentivement si d’autres travaux d’audit interne devraient être inclus dans leurs plans ministériels.
En novembre 2023, le BCG a fourni aux dirigeants principaux de la vérification un outil intitulé « Risques ministériels, contrôles et approches en matière d’audit interne pour la passation des marchés au gouvernement ».
- L’outil décrit les principaux secteurs de risque qui peuvent survenir dans le cadre de l’approvisionnement et les types de contrôles qui sont généralement en place pour atténuer ces risques;
- Il a été transmis pour aider les ateliers d’audit à évaluer les risques dans leurs ministères et à orienter les audits qu’ils peuvent entreprendre.
En mars 2024, le contrôleur général a renforcé ces messages demandant à tous les dirigeants principaux de la vérification de s’assurer :
- d’inclure un examen des contrôles internes et de la gouvernance en matière d’approvisionnement dans le plan d’audit axé sur les risques de l’organisation s’il n’y en a pas eu au cours des 12 derniers mois;
- dans les organisations où un examen ou un audit a été effectué au cours des 12 derniers mois, d’évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre des plans d’action de direction connexes et de les présenter au Comité ministériel d’audit au cours de l’exercice 2024‑2025.
Les dirigeants principaux de la vérification pourraient vous fournir de plus amples renseignements sur les travaux supplémentaires qui seront entrepris.
Ministères sans fonction d’audit interne
De plus, dans le cadre de mon mandat de direction des travaux d’audit interne dans les petites organisations qui n’ont pas de fonction d’audit interne, 42 petits ministères ont soumis des autoévaluations de contrôles sélectionnés dans trois politiques de gestion financière, y compris la passation de marchés couvrant l’exercice 2022‑2023. Ces outils d’autoévaluation ministériels ont pour objectif d’aider à :
- soutenir les administrateurs généraux dans leur rôle d’administrateur des comptes;
- accroître la sensibilisation aux principaux contrôles de gestion financière dans les petits ministères;
- habiliter les petits ministères à évaluer, à maintenir et à améliorer les contrôles au besoin;
- aider le BCG à planifier les futurs audits internes qui ciblent les secteurs présentant les risques les plus élevés, de manière efficiente et efficace.
Un audit de suivi ciblé a été lancé afin de vérifier l’exactitude des autoévaluations dans deux ministères et d’aider à éliminer les obstacles à l’échelle du gouvernement grâce à une meilleure visibilité et à une meilleure compréhension des défis et des risques communs. L’audit de suivi ciblé englobera des recommandations, et les petits ministères qui ne sont pas inclus dans l’échantillon d’audit seront encouragés à examiner l’applicabilité des recommandations à leurs ministères et à travailler à l’interne pour y donner suite.
Si l’on insiste sur les tendances des autoévaluations ministérielles : les petits ministères se sont déclarés en grande conformité (plus de 90 %) dans la plupart des domaines. Le taux de conformité le plus faible (48 % de conformité) concernait la mise en place d’un cadre de gestion des marchés publics comprenant les éléments clés requis. Les cadres stratégiques sur la gestion de l’approvisionnement ont été introduits dans la Directive sur la gestion de l’approvisionnement en mai 2021.
À l’instar des observations du BVG, un autre domaine dans lequel les taux de conformité sont moyens (moyenne de 84 %) concerne les marchés non concurrentiels. Plus précisément, il s’agit de s’assurer qu’il existe une documentation et une justification appropriées pour justifier une stratégie de passation de marchés non concurrentielle et qu’une analyse est effectuée pour obtenir la meilleure valeur.
L’outil de suivi ciblé permettra de mieux comprendre, dans deux ministères, l’exactitude des résultats de l’autoévaluation, les causes possibles de non-conformité, le cas échéant, et de formuler des recommandations en vue d’une amélioration, le cas échéant.
Si l’on insiste sur l’audit ciblé : l’audit ciblé a une portée limitée pour vérifier les résultats autoévalués d’un échantillon de petits ministères dans trois domaines de la politique de gestion financière, y compris la passation de marchés (les deux autres domaines sont la gestion des comptes clients et les créances à la fin de l’année).
Les deux ministères sélectionnés sont Bibliothèque et Archives Canada et l’Agence de la consommation en matière financière du Canada.
La phase d’examen de l’audit ciblé a débuté en août 2024 et est en cours de réalisation. On s’attend à ce qu’une ébauche de rapport soit terminée au cours du T4 de l’exercice 2024‑2025, et qu’un rapport final suive et qu’il soit communiqué à tous les petits ministères au T1 de l’exercice 2025‑2026.
Approvisionnement
5. Cette question fait-elle état d’une lacune dans les règles et les exigences du Conseil du Trésor en matière d’approvisionnement et envisagerez-vous de mettre en place des contrôles supplémentaires?
- La vérificatrice générale a clairement indiqué qu’il y a des règles en place pour assurer de saines pratiques d’approvisionnement et de gestion dans l’ensemble du gouvernement. Elle a constaté qu’il y avait un manque de conformité, et non un problème avec les règles. Elle a fait remarquer à plusieurs reprises que des règles supplémentaires ne sont pas nécessaires et rendraient l’approvisionnement fédéral trop compliqué.
- Les lois, y compris la Loi sur la gestion des finances publiques ainsi que les politiques du Conseil du Trésor et les cadres qui les accompagnent, établissent des exigences claires, qui relèvent des administrateurs généraux, pour l’administration du gouvernement, y compris en matière de gestion financière et de passation de marchés.
- Dans le cadre de ses activités habituelles, le SCT examine continuellement les politiques du Conseil du Trésor afin de chercher des possibilités d’amélioration et de s’assurer que les organisations disposent de l’orientation appropriée pour appuyer leurs contrôles internes.
6. Le BVG avait une recommandation sur les conflits d’intérêts. Que faites-vous?
- Nous avons approuvé la recommandation de la vérificatrice générale. Dans l’exercice de toutes leurs fonctions, les fonctionnaires, comme le prévoient les conditions d’emploi, sont tenus de respecter le Code de valeurs et d’éthique du secteur public de se conformer à la Directive sur les conflits d’intérêts.
- Sur cette base, conformément à l’engagement pris le 20 mars 2024 et réitéré dans le budget de 2024, la Directive sur la gestion de l’approvisionnement a été modifiée de manière à renforcer la gestion et la surveillance des marchés publics au moyen de nouvelles procédures obligatoires au moment de la passation de marchés de services professionnels.
- Ces nouvelles procédures obligatoires comprendront un processus proactif exigeant que les propriétaires fonctionnels (gestionnaires) certifient qu’ils reconnaissent leurs responsabilités dans la gestion du contrat, qu’ils n’ont pas de conflit d’intérêts, qu’ils n’ont pas indiqué quelles ressources devraient travailler dans le cadre du contrat, et que l’entrepreneur n’a pas contribué au processus de sollicitation ou n’a pas eu un accès inéquitable à celui-ci.
- Les procédures fournissent des freins et contrepoids supplémentaires pour les gestionnaires de la fonction publique afin de garantir qu’ils connaissent clairement leurs responsabilités et obligations lorsqu’ils entreprennent des activités d’approvisionnement de services professionnels liées à la surveillance, aux conflits d’intérêts et aux valeurs et à l’éthique.
- Tous les organismes fédéraux assujettis à la Directive sur la gestion de l’approvisionnement du Conseil du Trésor devront se conformer à cette nouvelle procédure au plus tard le 30 septembre 2024.
- Nous avons communiqué avec les ministères et nous leur avons fourni des conseils pour les aider à respecter cette échéance.
- Globalement, ces mesures renforcent les mesures déjà en place pour garantir que les personnes participant à un processus d’approvisionnement ne sont pas en situation de conflit d’intérêts.
7. SPAC a dit qu’il n’était pas nécessaire d’avoir les raisons justifiant le recours à un fournisseur unique pour chaque commande subséquente passée dans le cadre de l’offre à commandes principale et nationale. Est-ce vrai?
- Une offre à commandes est une offre d’un fournisseur visant à fournir sur demande des biens et des services bien définis et facilement accessibles à des prix convenus à l’avance et pouvant être établis au début, selon des modalités déterminées et pour une durée déterminée.
- L’offre à commandes elle-même n’est pas un contrat. Un marché distinct est conclu chaque fois qu’une commande subséquente est passée dans le cadre de l’offre à commandes du gouvernement.
- La politique du Conseil du Trésor exige que les marchés non concurrentiels soient justifiés et qu’ils soient documentés. Il s’agit notamment de savoir si le marché était inférieur à un certain seuil monétaire ou si une exception du Règlement sur les marchés de l’État relative au fournisseur unique a été appliquée.
- Sur cette base, même si un outil d’approvisionnement, tel que l’offre à commandes principale et nationale, est mis en place à l’aide de l’appel d’offres limité, des raisons individuelles seraient néanmoins requises à l’étape de la demande subséquente et documentées.
Si l’on insiste : SPAC est le mieux placé pour parler des détails des outils qu’il a mis en place ainsi que des changements apportés à ses pratiques ministérielles au fil des ans en passant des commandes subséquentes dans le cadre de ses outils.
8. Peut-on utiliser les raisons justifiant le recours à un fournisseur unique pour un outil d’approvisionnement comme une offre à commandes et peuvent-elles s’appliquer à toutes les commandes subséquentes individuelles?
- Une offre à commandes peut comporter un fournisseur unique. Toutefois, cela ne remplace pas la nécessité d’appuyer les commandes subséquentes individuelles passées dans le cadre de l’offre à commandes au moyen de raisons justifiant le recours à un fournisseur unique et de les documenter en conséquence.
9. Approuvez-vous le changement de stratégie d’approvisionnement?
- On s’attend à ce que les approvisionnements soient gérés de manière à obtenir des résultats opérationnels.
- La politique du Conseil du Trésor exige également que les autorités contractantes fournissent des conseils et des recommandations aux gestionnaires sur les stratégies d’approvisionnement qui répondent aux exigences opérationnelles et qui ont les résultats escomptés, y compris les approches axées sur les résultats, le cas échéant.
- Il est raisonnable de penser que les discussions entre les autorités contractantes et les gestionnaires sur la meilleure approche pour atteindre les objectifs souhaités peuvent entraîner des changements dans les stratégies d’approvisionnement.
- Toutefois, les stratégies d’approvisionnement ne devraient jamais être conçues pour favoriser un fournisseur en particulier.
10. Est-il normal de communiquer avec un fournisseur potentiel au sujet d’une méthode d’approvisionnement, puis de la modifier?
- La réalisation d’une analyse de marché pour mieux comprendre la capacité et la disponibilité du secteur est un élément important du processus de passation des marchés et de l’obtention du meilleur rapport qualité-prix pour les Canadiens.
- Toutes les activités de mobilisation de l’industrie doivent être entreprises d’une manière équitable, ouverte et transparente qui répond à l’examen et aux attentes du public.
- Le secteur ne doit jamais avoir un accès inéquitable à quelque aspect que ce soit de la procédure d’appel d’offres ou d’évaluation.
- On doit déterminer la stratégie d’approvisionnement et la méthode d’approvisionnement appropriée en fonction de tous les renseignements disponibles et documenter la décision et l’analyse qui en découlent.
11. Sur la base des conclusions du BOA – acceptez-vous la conclusion que McKinsey a fait l’objet de favoritisme?
- La politique du CT exige que les approvisionnements soient effectués d’une manière équitable, ouverte et transparente et qu’ils répondent aux attentes du public en matière de prudence et de probité.
- Nous comprenons que l’ombudsman n’a pas trouvé de preuve de favoritisme, mais qu’il est arrivé à la conclusion qu’il y avait des cas où il y avait une « perception » de favoritisme envers McKinsey.
- Nous ne sommes pas en mesure de commenter les observations qui sont faites sur la base d’hypothèses et d’interprétations.
12. SPAC a déclaré que l’une des exigences de la politique du Conseil du Trésor est l’analyse comparative. Quelle est l’exigence de la politique du Conseil du Trésor?
- Notre politique exige que, pour des projets et des programmes, la gouvernance soit appuyée par des structures et des processus tels que des comités, l’assurance de la qualité et le recours à des examens indépendants (Politique sur la planification et la gestion des investissements et Directive sur la gestion de projets et programmes).
- Un examen indépendant est mené par des personnes ou des examinateurs qualifiés et objectifs qui n’ont aucun lien de dépendance avec le projet (conformément au Guide sur les examens indépendants).
- Il est particulièrement important que ces examinateurs soient libres de tout conflit d’intérêts et qu’il n’y ait aucun préjudice lié au projet.
- Il est important de noter qu’être indépendant ne signifie pas qu’il faille être en dehors du gouvernement; par exemple, les ministères peuvent utiliser d’autres comités de gouvernance n’ayant aucun intérêt dans le projet, ou créer un groupe de spécialistes à partir des ressources existantes tant que ces spécialistes n’ont aucun lien avec le projet.
- L’analyse comparative est un outil utile dans la gestion des projets qui donne un aperçu de la façon dont l’initiative gouvernementale se compare à ce qui se fait ailleurs, que ce soit par d’autres pays ou au sein d’un certain segment de l’industrie.
13. Comment le gouvernement s’assure-t-il que les fournisseurs respectent l’éthique et maintiennent la confiance du public?
- J’invite SPAC à parler du Code de conduite pour l’approvisionnement et de son nouveau Bureau de l’intégrité et de la conformité des fournisseurs.
14. Qui examine les activités de passation de marchés au niveau du gouvernement du Canada pour cerner les problèmes systémiques et les grandes tendances?
- En tant qu’autorité responsable en matière de politiques, le SCT procède à une évaluation continue et à des analyses de l’environnement pour déterminer l’efficacité des règles.
- Le processus de gestion des risques et de la conformité récemment annoncé aidera les administrateurs généraux et le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada à s’assurer que les contrôles de l’approvisionnement sont en place et qu’ils fonctionnent efficacement à l’échelle du gouvernement.
- En outre, le contrôleur général entreprend un audit horizontal pour évaluer la gouvernance, la prise de décision et les contrôles associés aux marchés de services professionnels, y compris les TI.
- De plus, dans le cadre d’une pratique régulière, le SCT évalue les audits, le rendement ministériel et la rétroaction de la communauté de l’approvisionnement. Au besoin, les instruments de politique et l’orientation sont ajustés ou renforcés.
15. Que se passe-t-il lorsque les règles contractuelles ne sont pas respectées?
- Les administrateurs généraux sont responsables des contrôles internes à l’appui de la conformité dans leur organisation et de veiller à ce que des mesures appropriées soient prises.
- Il s’agit notamment de veiller à ce que les délégations se trouvent aux niveaux appropriés au sein des organisations et à ce que les personnes qui ont des pouvoirs délégués aient la formation et la connaissance nécessaires des règles et de leurs obligations.
- Enfin, des mesures disciplinaires, telles que la suppression de la délégation, peuvent être appliquées lorsque les règles ne sont pas respectées.
16. Qu’est-ce qui est en place pour guider les administrateurs généraux lorsque les règles ne sont pas respectées?
- Le Cadre stratégique sur la gestion de la conformité énonce les responsabilités de base des administrateurs généraux, notamment celles d’assurer la conformité aux politiques du Conseil du Trésor au sein de leurs organisations et, pour le SCT, d’évaluer le niveau de respect des prescriptions juridiques et des exigences des politiques du Conseil du Trésor à l’échelle du gouvernement du Canada.
- Les mesures administratives et disciplinaires citées dans le Cadre fournissent un éventail de mesures correctives correspondant à la nature de la non-conformité, y compris la formation, la suspension, la rétrogradation et, pour les infractions les plus graves, le congédiement.
- Le Cadre stipule également que les administrateurs généraux, lorsqu’ils interviennent en cas de non-conformité, doivent s’assurer que la nature et la sévérité des conséquences sont proportionnelles à la nature de la non-conformité.
17. Le Cadre stratégique sur la gestion de la conformité prescrit-il ou donne-t-il aux administrateurs généraux des directives concernant les types de conséquences à imposer pour certains types de non-conformité?
- Non, le Cadre stratégique sur la gestion de la conformité ne prescrit pas et ne fournit pas aux administrateurs généraux de directives concernant les types de conséquences à imposer pour certains types de non-conformité.
- Les administrateurs généraux doivent s’assurer que la nature et la sévérité des conséquences sont proportionnelles à la nature de la non-conformité.
- Les mesures administratives et disciplinaires citées dans le Cadre prévoient un éventail de mesures correctives, y compris la formation, la suspension, la rétrogradation et, pour les infractions les plus graves, le congédiement.
- Pour déterminer les conséquences à imposer aux personnes, les administrateurs généraux doivent tenir compte des exigences législatives, comme la Loi sur l’emploi dans la fonction publique, les exigences du Code de valeurs et d’éthique du secteur public ainsi que les exigences des politiques du Conseil du Trésor, comme la Politique sur la gestion des personnes, la Directive sur les conflits d’intérêts, les Lignes directrices concernant la discipline et la Politique sur la sécurité du gouvernement.
18. Quelles sont les responsabilités du SCT en ce qui a trait à la surveillance de la conformité aux politiques du Conseil du Trésor?
- Il incombe d’abord et avant tout aux administrateurs généraux de surveiller les pratiques de gestion interne dans les ministères et organisations et de signaler les cas de non-conformité importante.
- En vertu du Cadre stratégique sur la gestion de la conformité, le SCT est chargé d’évaluer le niveau de respect des prescriptions juridiques et des exigences des politiques du Conseil du Trésor à l’échelle du gouvernement et de prendre les mesures appropriées pour aligner les comportements sur ces exigences.
- Le SCT peut utiliser l’information recueillie auprès de différentes sources, notamment les audits internes et horizontaux, les rapports et évaluations du vérificateur général, les présentations au Conseil du Trésor et les autres rapports à l’intention du Parlement, pour jauger la condition de la gestion de la conformité au sein du gouvernement.
- Le processus de gestion des risques et de la conformité récemment annoncé fournit un outil supplémentaire pour évaluer la conformité dans les ministères et à l’échelle du gouvernement.
19. Quelles sont les exigences du Conseil Trésor en matière de documentation?
- L’obligation de documenter établit, pour les fonctionnaires et les responsables, l’obligation de créer les documents nécessaires pour documenter leurs décisions, actions, avis, recommandations et délibérations. Diverses dispositions législatives obligent le secteur public à créer des documents dans des circonstances particulières.
- La Loi sur la gestion des finances publiques impose une obligation générale de documenter la gestion financière du gouvernement.
- En vertu de la Politique sur les services et le numérique du Conseil du Trésor, les administrateurs généraux doivent veiller à ce que les décisions et les processus décisionnels soient consignés afin de justifier et d’appuyer la continuité des activités opérationnelles ministérielles, permettre la reconstitution de l’évolution des politiques et des programmes et permettre la réalisation d’évaluations, d’audits et d’examens indépendants. La politique stipule également que tous les employés sont responsables de documenter leurs activités et leurs décisions.
- En vertu de la Politique sur la planification et la gestion des investissements du Conseil du Trésor, les administrateurs généraux assument notamment les responsabilités suivantes : s’assurer que les renseignements sont disponibles pour permettre de mesurer le rendement et d’établir des rapports, et pour appuyer la planification, la budgétisation et la comptabilisation des ressources (article 4.1.4).
- La Directive sur la gestion de l’approvisionnement stipule notamment ce qui suit :
- Les autorités contractantes ont notamment les responsabilités suivantes : consigner la justification de l’utilisation d’un processus non concurrentiel (conformément au Règlement sur les marchés de l’État), les stratégies de gestion du risque, les évaluations financières et les validations en cours du prix, la limitation de la responsabilité ou l’indemnisation de l’entrepreneur, et les stratégies permettant de procurer des avantages socio-économiques et environnementaux, et le rendement des entrepreneurs.
- Les propriétaires fonctionnels ont les responsabilités suivantes : consigner la réception et la certification des biens, la prestation des services et l’exécution de la construction pour s’assurer que le produit livrable répond aux dispositions du contrat; consigner les coûts, y compris confirmer que la facture est conforme au contrat et qu’elle reflète le travail effectué, et consigner les leçons retenues et les pratiques exemplaires.
20. Que fait le SCT pour régler le problème systémique de la documentation manquante? Comment s’assure-t-il que ses exigences sont respectées?
- L’été dernier, le SCT a mis à jour la Directive sur la gestion de l’approvisionnement pour rehausser les exigences liées à la documentation, imposant notamment aux CSD d’avoir un système de contrôles internes basé sur les risques qui sont maintenus, surveillés et examinés, pour fournir une assurance raisonnable que les transactions d’approvisionnement sont effectuées conformément au cadre stratégique sur la gestion de l’approvisionnement et aux lois, réglementations et politiques applicables.
- En mars 2024, le SCT a également mis à jour le Guide du gestionnaire : Considérations clés lors de l’approvisionnement en services professionnels, qui fournit aux propriétaires opérationnels des conseils pratiques sur la tenue de dossiers, soulignant que la documentation est l’une de leurs principales responsabilités.
Gestion de la sécurité
21. Qui établit les règles de sécurité des entrepreneurs qui font affaire avec le gouvernement du Canada?
- La Politique sur la sécurité du gouvernement du Conseil du Trésor et la Directive sur la gestion de la sécurité fournissent une orientation aux ministères et organisations du gouvernement du Canada sur la gestion de la sécurité du gouvernement.
- La Directive sur la gestion de la sécurité établit les exigences relatives à la gestion de la sécurité au sein des ministères, y compris la nécessité pour les ministères de déterminer et de documenter les exigences en matière de sécurité pour leur marché. Les ministères sont responsables de la mise en œuvre, de l’intégration et de la surveillance des contrôles de sécurité connexes.
22. Qui est responsable de s’assurer que les règles de sécurité sont respectées dans les marchés?
- La Politique sur la sécurité du gouvernement et ses instruments connexes énoncent les exigences que les ministères et organismes fédéraux doivent respecter. La responsabilité est attribuée aux administrateurs généraux des ministères à titre d’administrateurs des comptes en vertu de la Loi sur la gestion des finances publiques.
- Entre autres responsabilités, les administrateurs généraux sont chargés d’établir la gouvernance de la sécurité de leur ministère et de désigner un dirigeant principal de la sécurité pour assurer la haute direction, la coordination et la surveillance des activités de gestion de la sécurité ministérielle.
23. N’importe quel entrepreneur peut-il commencer à travailler pour le gouvernement sans cote de sécurité?
- Non. La Norme sur le filtrage de sécurité décrit les exigences en matière de filtrage de sécurité pour toutes les fonctions et tous les postes du gouvernement fédéral, y compris ceux des entrepreneurs.
Conflit d’intérêts
24. Les fonctionnaires sont-ils autorisés à occuper simultanément d’autres emplois à l’extérieur du gouvernement?
- La Directive sur les conflits d’intérêts stipule que les employés de la fonction publique doivent s’abstenir d’avoir des intérêts personnels et d’occuper un emploi extérieur qui pourrait nuire à leur capacité d’être objectifs et impartiaux. Les employés doivent informer leur administrateur général d’emplois et d’activités à l’extérieur qui pourraient donner lieu à un conflit d’intérêts réel, apparent ou potentiel.
- Une personne employée au sein du service public fédéral qui ne s’est pas conformée aux exigences énoncées dans la directive peut faire l’objet de mesures disciplinaires pouvant aller jusqu’au congédiement.
25. Combien de fonctionnaires ont été congédiés en raison d’infractions de conflit d’intérêts?
- Comme pratique courante, le SCT ne recueille normalement pas ces renseignements de façon centralisée.
- Toutefois, le Bureau du dirigeant principal des ressources humaines a demandé aux ministères de fournir des renseignements sur le nombre d’employés qui ont déclaré une relation contractuelle avec le gouvernement du Canada, ainsi que sur le nombre de ces déclarations qui ont donné lieu à des constatations de conflits d’intérêts réels, apparents ou potentiels. Les 76 organismes assujettis à la Directive sur les conflits d’intérêts ont indiqué qu’en 2023‑2024, il y avait 162 déclarations de conflits d’intérêts concernant des relations contractuelles avec le gouvernement du Canada.
- De ce nombre, il a été déterminé que 74 ne posaient aucun conflit d’intérêts réel, apparent ou potentiel. Sur les 88 autres, 7 ont repéré un conflit d’intérêts réel, 29, un conflit d’intérêts apparent et 26, un conflit d’intérêts potentiel. Au moment de l’établissement du rapport, 32 déclarations étaient encore en cours d’évaluation.
- Dans tous les cas où une évaluation avait été effectuée et avait révélé un conflit d’intérêts réel, apparent ou potentiel, des mesures d’atténuation ont été mises en place, le marché en question n’a pas été poursuivi ou la personne employée a choisi de démissionner de la fonction publique.
Passation de marchés de TI
26. Quelles mesures sont prises pour limiter le recours à des conseillers en TI coûteux?
- Le gouvernement prend des mesures supplémentaires pour améliorer davantage les efforts de recrutement et de perfectionnement de la main-d’œuvre pour les talents en TI et numériques. La Directive sur les talents numériques contribue à cet effort en renforçant la collecte de données et l’orientation centrale sur la recherche de talents numériques, en améliorant la coordination interministérielle et en augmentant des outils et des services à l’échelle du gouvernement.
- La directive exige que les gestionnaires remplissent le Questionnaire sur l’octroi de contrats sur les services numériques avant d’amorcer un processus d’approvisionnement pour les talents ou les services numériques. Si la pénurie de talents est la raison de l’approvisionnement, les gestionnaires doivent vérifier et prouver qu’aucun talent n’est disponible au moyen d’une recherche de talents numériques du gouvernement du Canada. La Plateforme des talents numériques du gouvernement du Canada peut aider à trouver rapidement et efficacement des talents préqualifiés.
- On continuera d’avoir recours à l’approvisionnement en services professionnels lorsque de l’expertise spécialisée sera nécessaire ou lorsqu’elle représente une utilisation plus efficace des fonds publics.
27. Pourquoi le gouvernement ne peut-il pas simplement embaucher ou former des spécialistes informatiques?
- Il y a un important déficit de talents dans le domaine de la technologie dans les secteurs privé et public au Canada. Cela comprend la fonction publique fédérale.
- Le gouvernement du Canada donne la priorité à l’utilisation des ressources internes et à la requalification de notre personnel pour soutenir l’évolution de la prestation de services numériques. Lorsque cela est logique et au besoin, nous faisons appel à une expertise spécialisée pour augmenter temporairement notre effectif afin de continuer à offrir des services aux Canadiens tout en respectant nos objectifs financiers et les échéanciers de nos projets pour rééquilibrer les dépenses gouvernementales.
- La Stratégie en matière de talents numériques du gouvernement du Canada aide le gouvernement à repenser la façon dont il recrute, perfectionne et déploie les talents dans l’ensemble de la fonction publique afin de s’assurer qu’elle offre des possibilités de formation, de perfectionnement et d’avancement à jour pour son secteur numérique.
Recouvrement de fonds
28. Que fait le gouvernement pour recouvrer les fonds des entreprises frauduleuses?
- Le gouvernement du Canada prend au sérieux les allégations d’actes répréhensibles et d’activités frauduleuses et s’engage à prendre des mesures contre les pratiques commerciales inappropriées, contraires à l’éthique et illégales et à tenir les particuliers et les entreprises responsables de leur inconduite tout en protégeant les dépenses fédérales.
- Le ministère responsable de l’élaboration du marché est chargé de récupérer les fonds.
- Plus précisément, des enquêtes menées par Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) ont révélé que trois sous-traitants de services professionnels ont frauduleusement facturé le gouvernement du Canada en facturant de multiples organisations pour la même période dans le cadre de contrats distincts.
- SPAC a agi rapidement et a suspendu l’état de sécurité des sous-traitants repérés dans le stratagème lorsque suffisamment de preuves ont permis de confirmer que de la facturation frauduleuse avait eu lieu. Cela empêche ces personnes de faire affaire avec le gouvernement dans le cadre de contrats comportant des exigences en matière de sécurité. À la suite d’un processus d’enquête, ces cas ont été transmis à la GRC à des fins d’enquête criminelle.
- SPAC travaille avec les représentants des organismes touchés dans cette affaire afin d’obtenir un dédommagement des entrepreneurs principaux conformément aux modalités des contrats.
Processus de gestion des risques et de conformité
29. Quel est le processus de gestion des risques et de conformité et comment fonctionnera-t-il?
- Le processus de gestion des risques et de la conformité permettra d’évaluer la conformité et le rendement du Ministère dans les domaines fondamentaux de l’administration, dans le but de s’assurer que les sous-ministres sont au courant des défis et des risques liés à leurs responsabilités. Ce processus permettra également au SCT de cerner et de relever les défis systémiques à l’échelle du gouvernement.
- Le processus, qui en est aux premières étapes de l’élaboration, examinera un éventail de domaines de base, y compris l’approvisionnement, la prestation de services, la gestion financière et la cybersécurité, afin de s’assurer que les ministères et les fonds publics sont bien gérés.
- Afin de renforcer l’importance de l’excellence en gestion et de la gérance, ce processus permettra de suivre les améliorations nécessaires pour corriger les lacunes et d’inclure des conséquences claires lorsque la non-conformité aux règles et aux exigences n’est pas traitée.
Formation et perfectionnement professionnel dans le domaine de l’approvisionnement
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Dans cette section
Professionnels de l’approvisionnement
- Le gouvernement compte sur nos professionnels de l’approvisionnement compétents et expérimentés. C’est pourquoi le SCT continue d’élaborer et de mettre en œuvre des mesures pour renforcer la capacité professionnelle de l’effectif du gouvernement en matière d’approvisionnement.
- Par exemple, en février dernier, le SCT a mis à jour et publié les compétences attendues de la communauté des praticiens de l’approvisionnement, y compris l’amélioration des attentes liées à l’atteinte des résultats et à la gestion de l’information.
- Le SCT collabore avec l’École de la fonction publique du Canada (EFPC) pour moderniser la formation en matière d’approvisionnement à l’intention de la communauté des praticiens de l’approvisionnement et des gestionnaires de l’approvisionnement afin de s’assurer que les offres de formation sont à jour, pertinentes, conformes à nos valeurs et renforcent les responsabilités liées à l’approvisionnement.
- Il s’agit notamment d’établir la formation obligatoire pour le personnel chargé des marchés publics. Le programme de formation obligatoire actuel couvre le cadre réglementaire de l’approvisionnement, les valeurs et l’éthique, ainsi que la gestion des processus d’approvisionnement.
- Le programme de formation obligatoire est en train d’être remplacé pour refléter les mises à jour importantes des politiques et les nouvelles tendances. De nouveaux cours sont prévus d’ici la fin de l’exercice.
- Pendant la mise en œuvre des nouveaux cours, le SCT a organisé des activités de formation pour s’assurer que la formation essentielle est offerte aux professionnels de l’approvisionnement.
- Soixante-dix pour cent de l’effectif de l’approvisionnement se trouvent à SPAC, à Service partagés Canada ou à la Défense nationale; ces ministères ont des besoins spécialisés et ont établi des programmes de formation et de perfectionnement pour compléter les initiatives pangouvernementales.
- Enfin, il y a une pénurie de spécialistes de l’approvisionnement, un élément de compétence essentiel dont le gouvernement a besoin pour réaliser notre programme. C’est pourquoi, en plus de renforcer le talent de notre effectif actuel, le SCT a également mis l’accent sur le recrutement qui aidera les ministères à renforcer leurs capacités grâce à divers bassins de talents.
Gestionnaires
- Les gestionnaires ont également d’importantes responsabilités dans le cadre du processus d’approvisionnement. C’est pourquoi le SCT prend des mesures pour aider les gestionnaires à comprendre leurs responsabilités pour l’approvisionnement en services.
- Par exemple, le Guide du gestionnaire publié l’automne dernier aide les gestionnaires à prendre des décisions éclairées et à respecter leurs obligations. Le guide a été intégré à la formation obligatoire de l’EFPC à l’intention des gestionnaires délégués (« Formation sur la délégation de pouvoirs : Pratiquer l’approvisionnement responsable »).
- De plus, des changements à la formation obligatoire de l’EFPC pour les gestionnaires délégués afin de mettre l’accent sur leurs responsabilités et leurs obligations en matière d’approvisionnement sont prévus d’ici la fin du présent exercice.
- Nous établissons également un lien entre l’approvisionnement et la formation en gestion de projet. En 2020, nous avons introduit la formation obligatoire de l’EFPC pour les gestionnaires de projet à l’échelle du gouvernement du Canada. La formation comprend trois cours, dont l’un porte sur l’approvisionnement.
- En 2022, le SCT a lancé, en collaboration avec l’EFPC, la Gestion de projet et le Programme des cadres supérieurs pour les sous-ministres adjoints afin d’améliorer leurs connaissances, leurs capacités et leurs réseaux pour les aider à diriger, à superviser et à permettre des projets complexes. Le programme englobe une formation de cinq jours, avec un module sur l’approvisionnement.
- Afin de mieux faire connaître les nouvelles règles d’approvisionnement, le SCT et l’EFPC ont organisé le 3 juin une activité de formation intitulée « Principales considérations pour l’approvisionnement en services professionnels ». L’événement a porté sur la façon de déterminer si l’approvisionnement est la bonne option pour répondre à un besoin opérationnel, et comment mettre en place et gérer des contrats de services professionnels, en mettant l’accent sur l’éthique et la surveillance. Cet événement a appuyé le Guide du gestionnaire et a compté plus de 1 600 participants.
- Le 18 septembre, le SCT a organisé avec l’EFPC un événement de formation intitulé « Intégrité en matière d’approvisionnement à la fonction publique : éléments essentiels » afin de renforcer la compréhension qu’ont les gestionnaires de leur responsabilité de respecter les valeurs et l’éthique dans le processus d’approvisionnement et de gérer les conflits d’intérêts. Les experts ont discuté de la façon de respecter les obligations et les leçons apprises pour mener les processus d’approvisionnement avec équité, transparence et intégrité. Plus de 1 200 fonctionnaires ont assisté à l’événement.
- Le SCT collabore également avec l’EFPC pour intégrer un module d’approvisionnement dans son programme de perfectionnement des nouveaux administrateurs, la première cohorte commençant en novembre 2024.
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