Michel, un miracle en quelque sorte

      

Voici Michel, un détenu qui explique en quoi le Programme de prévention de la violence du SCC a changé sa vie

Transcription de la vidéo

Un miracle en quelque sorte

Michel
Délinquant

La personne à qui vous parlez en ce moment, vous n’auriez pas pu lui parler avant. Ce n’est pas possible.

En prison, on ne change pas tant qu’on ne change pas. C’est tout. On peut rester ici un siècle, jusqu’au moment où on se décide : « Hé, il est temps ».

Je m’appelle Michel. Mon nom autochtone est « Mahihkan », qui signifie « Loup ».

Mon parcours tient un peu du miracle, car j’ai un passé très troublé, j’ai vécu beaucoup de violence en prison, etc. Si je pouvais revenir en arrière aujourd’hui et parler à ce gars-là, il ne m’écouterait probablement pas.

Le programme qui a changé ma vie est le PPV (Programme de prévention de la violence). Ce programme est arrivé dans ma vie au bon moment. J’étais au bon endroit au bon moment.

Je me promène tous les jours dans la rue et je travaille au verger de pommes. Je bénéficie d’un placement à l’extérieur, et je fais ça depuis un an. Pendant mon temps libre, je sculpte, évidemment.

La voie que j’emprunte aujourd’hui, sans drogue, avec des choses positives dans ma vie, ma famille, est un vrai miracle.

Parce que les gars comme moi ne sont pas censés être ici à vous expliquer que le SCC (Service correctionnel du Canada) m’a aidé à m’en sortir, mais c’est un fait.

Ça m’a pris plus de temps à moi, et j’ai tout perdu.

Si vous êtes autochtone et qu’il n’y a pas d’agent de liaison autochtone, d’Aînés ou de services, vous n’avez pas beaucoup de chances de vous en sortir. J’ai perdu mon fils de 8 ans, qui est mort du cancer. Mais à ce moment-là, si je n’avais pas eu cet Aîné qui était là pour moi lors de cette cérémonie de la couverture …, car il est là pour moi, et sans lui, je ne serais pas là où je suis aujourd’hui. Affirmer que la mort de mon fils a changé ma vie est une déclaration ridiculement stupide. Mais en réalité, c’est comme si le Créateur m’avait touché l’épaule et qu’il m’avait dit : « chasse toutes ces mauvaises choses de la vie de mon père », parce qu’à partir de ce moment-là, j’ai pris le chemin qui m’a mené là où je suis aujourd’hui.

J’ai commencé à sculpter quand j’étais jeune. Pour moi, c’est probablement la chose la plus importante que je fais ici, parce que ça me permet de ne pas consommer de drogues, de ne pas attirer l’attention et de me motiver.

Si je regarde un bois, je vais continuer à le regarder, le déposer, le ramasser, puis continuer à le regarder. Mais une fois que je vois ce qu’il est et ce qu’il veut être, j’enlève tout le reste et il est là. Sans ça, je pense que sans ça dans ma vie... certaines personnes disent que c’est un cadeau. Ce n’est pas ma perception.

Pour moi, c’est mon remède. Et c’est probablement le meilleur que j’ai jamais eu. Il me garde bien ancré, concentré, droit et vrai. C’est vraiment ce que tout le monde veut, moi y compris. Tant que j’ai ça dans ma vie, je ne peux pas me tromper.

Transformons des Vies.
Protégeons les Canadiens.

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2025-02-11