Stacie, agente correctionnelle
Voici Stacie, une agente correctionnelle à notre Établissement d’Edmonton. Elle amène des chevaux à l’établissement pour donner l’occasion aux employés et aux agents correctionnels de prendre une pause pour la santé mentale.
Transcription de la vidéo
Soulève-moi
Quand les gens viennent, ils ont la chance de toucher à un cheval, et c’est peut-être la première fois de leur vie qu’ils voient un cheval en vrai d’aussi près. En plus, si je suis avec eux, je ne vois pas d’objection à les faire entrer, donc ils ont non seulement l’occasion de voir des chevaux, mais aussi de les brosser et d’être en leur compagnie. Leur allure change complètement quand ils sont avec les chevaux. Et ceux-ci aiment bien les gens, qui eux se calment et se détendent. C’est vraiment extraordinaire.
Procurer le calme
Stacie
Agente correctionnelle
Je m’appelle Stacie et je travaille à l’Établissement d’Edmonton, un établissement à sécurité maximale.
J’amène des chevaux à l’établissement pour donner l’occasion aux employés et aux agents de venir prendre une pause pour la santé mentale.
Un soir ou une nuit, pendant un de mes quarts de travail, j’étais assise à l’entrée et dans l’espace de quatre heures, trois agents sont venus me voir à divers moments. Ils n’étaient pas venus ensemble, mais ils avaient tous besoin d’un endroit où vider leur sac et parler à quelqu’un, et les gens ne voient pas d’inconvénient à me parler. Pendant ces quelques heures, je me suis rendu compte qu’on n’allait pas bien du tout, ici. Il fallait faire quelque chose pour aider les gens à décompresser, à relaxer; quelque chose qui amènerait du bon, du positif. C’est là que je me suis dit : « Tu sais quoi? Je pense que j’ai la solution idéale à offrir aux gens. » J’ai eu une conversation avec mon directeur adjoint des Opérations, qui m’a chaudement appuyée dans tout ça. Il m’a même dit : « Si tu veux les amener régulièrement, ce serait super. »
J’amène assez souvent Max, mon principal cheval de selle. On s’est promenés partout ensemble, et il me suit peu importe où je vais. Et voici Molly, sa sœur à part entière. Ils ont 21 et 19 ans respectivement.
Quand on est avec les chevaux, ils viennent nous voir. Leur respiration se synchronise avec la nôtre, et ils commencent à s’ajuster à nous. Apparemment, les chevaux peuvent ressentir et entendre le battement de cœur d’un humain qui se trouve à 1,3 mètre de distance.
Je suis très fière de mon initiative, vraiment. Ça dépasse largement mes attentes. J’ai amené des chevaux à l’établissement. Je me suis dit que, si ça mettait un sourire sur le visage d’un agent ou d’un employé pendant la journée, ça leur aura fait oublier leurs soucis pendant un moment. Surtout si leur journée s’est mal passée, qu’ils ont dû gérer une agression à l’arme blanche ou encore des coups de feu. Peu importe la situation, je fais entrer la personne pour qu’elle puisse caresser les chevaux, leur donner de l’affection, et elle oublie ses tracas. Et si ça rend une personne heureuse, ça me fait vraiment plaisir de l’offrir.
J’ai toujours cru que, si on aide une personne ici, cette personne pourrait à son tour aider quelqu’un d’autre, et ainsi de suite. C’est le principe de donner au suivant.
Je me sens tellement choyée qu’ils aient aussi bien réagi. Je n’arrive pas à croire le nombre de personnes qui m’ont dit : « Tu sais, le fait qu’ils soient ici, ça vient de faire ma journée. Ça m’a fait sourire, m’a mis de bonne humeur pour le reste de la journée. C’est incroyable. » Ça en vaut vraiment la peine.
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