Valentina, agente de libération conditionnelle dans la collectivité, Bureau de libération conditionnelle d’Edmonton
Bien que Valentina soit maintenant directrice adjointe, Interventions, à l’Établissement d’Edmonton, elle explique que lorsqu’elle était une agente de libération conditionnelle dans la collectivité, elle adorait son travail puisque chaque jour avait quelque chose de nouveau à offrir et que chaque intervention et chaque cas était différent.
Transcription de la vidéo
Valentina
Agente de libération conditionnelle dans la collectivité
Bonjour. Je m’appelle Valentina et je suis actuellement agente de libération conditionnelle dans la collectivité au bureau sectoriel de libération conditionnelle d’Edmonton.
À l’université, je ne savais pas trop ce que je voulais faire. J’étais en train de passer mon baccalauréat ès arts avec une majeure en psychologie quand l’ami d’un ami m’a approchée. Il savait que je m’intéressais beaucoup au crime et que j’aimais bien travailler avec les gens, donc il m’a demandé : « pourquoi n’essaies-tu pas de te trouver un emploi dans le domaine correctionnel? »
J’ai une vraie passion pour mon emploi. J’adore aller travailler chaque jour. Je n’y vais pas en me disant que j’ai affaire à des êtres humains horribles chaque jour. J’ai affaire à des humains, tout simplement, et je fais de mon mieux pour favoriser la sécurité publique en donnant aux délinquants le meilleur plan de libération possible.
Comme la plupart des délinquants n’ont pas de soutien positif, j’ai souvent des rencontres individuelles avec eux pour leur permettre de s’exprimer comme ils en ont besoin. Ainsi, quand on les écoute et qu’on se soucie de leur succès, ils nous confient beaucoup de choses. Ce simple fait les aide énormément à réussir, car dès qu’ils sont en mesure de parler de leurs problèmes dans un milieu sécuritaire, ils ont plus de motivation pour travailler à les régler.
En établissement, on a surtout affaire au délinquant et à ce qui lui arrive, alors que dans la collectivité, une fois qu’il est sorti, toutes sortes d’autres facteurs entrent en jeu : son employeur, les membres de sa famille, son partenaire, ses enfants… On doit gérer toutes ces variables incontrôlables, donc c’est une tout autre réalité.
C’est ce que j’aime de mon travail : chaque jour est différent. On ne va pas au travail pour s’assoir à un pupitre toute la journée pour continuellement écrire les mêmes rapports, car tous les cas sont uniques. Chaque intervention qu’on tente d’effectuer est unique, et c’est ce qui entretient la motivation.
Si j’avais un conseil à donner à quelqu’un qui vient de commencer à occuper le poste, ou à quelqu’un qui s’y intéresse, je lui dirais que le plus important, c’est certainement de prendre soin de soi, de concilier le travail et la vie personnelle et de connaître ses limites. C’est un travail exigeant pour lequel il faut faire preuve de patience. Il y a beaucoup de choses à apprendre dans le cadre de cet emploi et il est en constante évolution. Il faut être patient avec soi-même et savoir qu’on n’aura pas toujours réponse à tout. Il faut aussi se rappeler qu’on a toute une équipe pour nous aider, peu importe où on est, et qu’il faut en tirer parti, que ce soit en établissement ou dans la collectivité.
Il y a des délinquants qui souhaitent véritablement changer, et quand on peut leur offrir les interventions, les ressources ou le soutien dont ils ont besoin pour le faire, c’est là qu’on a vraiment l’impression de changer les choses.
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