Initiative intégrée de la police et des agents de libération conditionnelle
Rapports d'évaluation
Initiative intégrée de la police et des agents de libération conditionnelle
Direction de l'evaluation
Secteur de l'evaluation du rendement
Novembre 2008
Remerciements
L’équipe d’évaluation aimerait remercier tous les employés du SCC, les ALSCC et le personnel des services de police qui ont pris le temps de dire ce qu’ils pensent de l’IIPALC en remplissant un questionnaire ou en participant à une entrevue.
Nous aimerions remercier les employés qui ont fourni les renseignements et les documents utilisés dans le cadre de la présente évaluation. Plus particulièrement, nous aimerions exprimer notre gratitude envers les membres du groupe consultatif de l’évaluation, Angela Knoll (Opérations de réinsertion sociale dans la collectivité), Christine Laflamme et Nathalie Bigras (Évaluation du rendement), Kim Gillespie (CCC de Hamilton), Wayne Michaluk (Bureau sectoriel de libération conditionnelle de Regina), Clare MacAuley (Bureau de libération conditionnelle de St. John’s), et Ben Rosentreter (ALSCC). Angela Knoll, Bev Arsenault et Stefanie Darlow nous ont grandement aidés en nous donnant accès à des renseignements sur l’IIPALC et à ses employés, et Larry Motiuk a fourni des commentaires utiles sur les premières ébauches du rapport.
Nous remercions aussi David Murphy, qui nous a aidés en effectuant une inspection professionnelle du rapport d’évaluation et des instruments connexes. Le personnel de services correctionnels de divers pays a aussi fait preuve d’ouverture en fournissant des renseignements utiles concernant les partenariats entre les services correctionnels et les services de police à l’échelle mondiale.
Nous aimerions aussi remercier Vanessa Anastasopoulos, qui nous a aidés à réaliser les entrevues, Kelly Taylor, qui a fourni des conseils méthodologiques et une aide dans le cadre d’une inspection professionnelle, Cara Scarfone, qui a fourni une aide rédactionnelle, et Giacomo Prinzo et Jean-François Durocher, qui ont fourni une aide administrative. Nous aimerions aussi remercier Pierre Desjardins, pour son expertise en matière de passation de contrat, et Ian Broom, qui nous a recommandé de demander l’aide du Centre des opérations du gouvernement dans le cadre de l’analyse géospatiale. L’équipe d’évaluation a aussi apprécié l’expertise et l’aide fournies par Cameron Bouchard (équipe de géomatique de Sécurité publique).
Les membres de l’équipe d’évaluation aimeraient remercier Jean-Pierre Rivard, Helene Meloche et Robert Riel, qui ont mis à profit leur expertise financière et aidé à la collecte de données financières pertinentes.
Membres de l’équipe d’évaluation
Kendra Delveaux
Angela Fabisiak
Tamara Jensen
Dennis Batten
Amanda Nolan
Christopher Rastin
Elizabeth Loree
Michael Henighan
Rapport d’évaluation :
Initiative intégrée de la police et des agents de libération conditionnelle
Signatures
Lynn Garrow
Commissaire adjointe associée
Politiques et recherche
Date
Pamela M. Yates
Directrice générale
Direction de l’évaluation
Date
Sommaire
Introduction
Au cours des deux dernières années, il y a eu des augmentations de 1,2 % et de 1,9 %, respectivement, du nombre de délinquants sous responsabilité fédérale sous surveillance active dans la collectivité. En 2006-2007, 6 332 hommes et 450 femmes faisaient l’objet d’une surveillance active dans la collectivité (Sécurité publique Canada, 2007). Le fait qu’il y a de plus en plus de défis liés à l’évolution du profil des délinquants du Service correctionnel du Canada signifie qu’il faut faire preuve d’innovation et de créativité pour les relever. Une des approches utilisées consiste à renforcer le lien entre les organisations du milieu de la justice pénale en créant des partenariats entre les organisations correctionnelles et les services de police et en allant au-delà des simples relations d’application de la loi afin d’inclure la prestation de services aux délinquants dans la collectivité.
Le renforcement des partenariats entre les services correctionnels, les services de police, les organisations communautaires et les intervenants peut être un moyen d’améliorer la surveillance dans la collectivité afin de réduire, au bout du compte, la participation des délinquants à des activités criminelles dans la collectivité. De tels partenariats peuvent permettre un suivi accru des délinquants dans la collectivité et une amélioration de la communication et de l’échange de renseignements entre les services de police, les agents de libération conditionnelle et les intervenants dans la collectivité. Le but ultime est d’améliorer la sécurité publique tout en contribuant à la réinsertion sociale sécuritaire des délinquants dans la collectivité.
Profil du programme et description du poste d’agent de liaison avec les services correctionnels communautaires
L’Initiative de renforcement de la sécurité communautaire incluait un certain nombre de projets, y compris l’Initiative intégrée de la police et des agents de libération conditionnelle (IIPALC), également connue sous le nom d’Initiative des agents de liaison avec les services correctionnels communautaires (ALSCC). L’objectif de cette Initiative était d’accroître l’échange de renseignements entre les partenaires du système de justice pénale et de permettre le suivi et la surveillance plus efficaces, des délinquants à risque élevé et l’arrestation plus rapide des délinquants illégalement en liberté.
Les postes d’ALSCC sont occupés par des agents de police de services de police canadiens qui ont un minimum de cinq ans d’expérience liée à l’application de la loi sur le terrain et au moins deux ans d’expérience dans le domaine des enquêtes criminelles. Les ALSCC sont affectés dans des centres correctionnels communautaires (CCC) et/ou des bureaux de libération conditionnelle et conservent les pouvoirs qui leur sont conférés par les lois provinciales (p. ex. diverses lois sur les services de police), leurs pouvoirs d’agent de la paix prévus dans le Code criminel du Canada et les autres pouvoirs policiers dont ils sont investis par la common law.
Selon la description de poste, les ALSCC doivent travailler en collaboration avec les agents de libération conditionnelle afin de gérer les délinquants à risque élevé dans la collectivité. En tant que membres à part entière de l’équipe de gestion des cas du SCC, les ALSCC doivent participer aux activités de planification et de prise de décisions avant la libération conditionnelle en élaborant des stratégies de surveillance afin d’assurer le suivi particulier des délinquants à risque élevé. Les ALSCC doivent aussi obtenir et recueillir des renseignements sur les délinquants illégalement en liberté et communiquer avec les organismes d’application de la loi pour favoriser leur arrestation. Dans le cadre de leur rôle de liaison avec les services de police, les ALSCC doivent établir des protocoles visant à renforcer la capacité d’échange de renseignements entre le SCC et les services de police.
Budget de l’Initiative intégrée de la police et des agents de libération conditionnelle
En mai 2005, 7 millions de dollars ont été versés pour l’IIPALC, sur une période de cinq ans commençant durant l’exercice 2005-2006. La majeure partie des fonds devait servir à embaucher 17 ALSCC et à leur verser un salaire. Des fonds étaient aussi consacrés au fonctionnement, aux services communs, aux avantages sociaux des employés et à l’hébergement. En raison de retards associés à la mise en oeuvre, il y a eu plusieurs reports de fonds.
Stratégie d’évaluation
Le but de l’évaluation était de fournir les renseignements nécessaires à la prise de décisions sur les investissements liés à l’IIPALC avant l’expiration du financement à la fin de mars 2010. La Direction de l’évaluation (AC du SCC) a élaboré une stratégie d’évaluation avec l’aide d’un groupe consultatif composé de représentants des Opérations de réinsertion sociale dans la collectivité, de la Division de la mesure du rendement, du personnel du SCC travaillant dans la collectivité et d’un ALSCC. Les objectifs étaient d’évaluer des enjeux liés à la pertinence, au succès, à la rentabilité, à la conception et à la mise en oeuvre et tous les effets involontaires liés à l’Initiative. En raison des retards liés à la dotation des postes d’ALSCC, l’évaluation a ciblé la mise en oeuvre de l’IIPALC. Lorsque cela était possible, nous avons évalué les succès de l’Initiative liés aux résultats immédiats et intermédiaires, selon l’état de la mise en oeuvre et la disponibilité de données fiables.
Méthodes, procédures et analyse
Pour examiner les objectifs de l’évaluation, nous avons utilisé une approche méthodologique à plusieurs volets intégrant des méthodes qualitatives et quantitatives. Nous avons recueilli des renseignements par l’intermédiaire d’entrevues auprès d’intervenants clés, de sources de données automatisées (le Système de gestion des délinquant(e)s [SGD] du SCC), d’examens des données et des dossiers administratifs, d’une analyse des données financières et d’un examen d’autres documents liés directement à l’Initiative. Avec l’aide de l’équipe de géomatique de Sécurité publique, des cartes ont été créées afin de fournir une représentation visuelle de l’emplacement des ALSCC et les pourcentages de délinquants à risque élevé surveillés par chaque bureau de libération conditionnelle et chaque CCC dans chaque région.
Cent quarante-sept employés du SCC et ALSCC ont participé à un sondage en ligne concernant la pertinence, la mise en oeuvre, la réussite et les effets involontaires de l’IIPALC en cliquant sur un lien dans un courriel qui leur avait été envoyé. Nous avons aussi procédé à des entrevues auprès de 31 employés chargés de la gestion de l’IIPALC au sein du SCC et 12 ALSCC afin d’obtenir des renseignements approfondis concernant la mise en oeuvre et la réussite de l’IIPALC. Enfin, nous avons réalisé des entrevues auprès de 11 cadres supérieurs des services de police qui connaissaient bien l’IIPALC afin d’obtenir le point de vue des policiers concernant la pertinence, la mise en oeuvre et la réussite de l’Initiative.
Résumé des constatations clés
Objectif d’évaluation 1 : Pertinence
CONSTATATION 1 : L’IIPALC est encore conforme aux priorités et aux objectifs du SCC, des services de police et de l’ensemble du gouvernement.
CONSTATATION 2 : La conception de l’IIPALC, en tant que partenariat de surveillance accrue, y compris des objectifs liés à l’échange de renseignements et à l’arrestation de délinquants illégalement en liberté, est conforme aux pratiques des autres administrations.
CONSTATATION 3 : Le profil changeant des délinquants et le nombre de délinquants illégalement en liberté dont le SCC est responsable prouvent que des initiatives qui comportent des objectifs tels que le suivi et la surveillance accrus des délinquants à risque élevé sont nécessaires.
Objectif d’évaluation 2 : Mise en oeuvre
CONSTATATION 4 : Des défis en matière de dotation, liés principalement au processus de négociation des contrats, aux manques de personnel au sein des services de police et au manque d’intérêt et de sensibilisation concernant les postes d’ALSCC ont entraîné d’importants retards dans le cadre de la mise en oeuvre de l’IIPALC.
CONSTATATION 5 : La plupart des intervenants ont convenu que la structure organisationnelle et les relations hiérarchiques de l’IIPALC étaient conçues d’une manière qui favorisait la poursuite des activités dans le cadre de l’Initiative. Cependant, les relations hiérarchiques variaient selon les régions, et certains intervenants ont déclaré que les relations hiérarchiques n’étaient pas suffisamment claires et qu’il devait y avoir une meilleure communication entre l’AC et les régions.
CONSTATATION 6 : La plupart des intervenants ont convenu que les rôles et les responsabilités des intervenants de l’IIPALC étaient bien définis et appropriés. Certains intervenants ont laissé entendre qu’il fallait accroître la communication concernant les rôles et les responsabilités, et que les rôles des ALSCC devaient être élargis dans certains domaines (p. ex. stratégies d’intervention structurées, sensibilisation communautaire, collecte et échange de renseignements auprès du SCC) et diminués dans d’autres (p. ex. délinquants illégalement en liberté). Selon l’endroit où se trouvaient les ALSCC, la priorité donnée aux divers aspects des rôles et responsabilités des agents variait.
CONSTATATION 7 : Certains intervenants ont laissé croire que les agents de police les plus aptes à combler les postes d’ALSCC étaient peut-être les plus hauts gradés au sein des services de police.
CONSTATATION 8 : Une importante proportion d’ALSCC n’ont pas suivi la formation sur l’IIPALC, et certains intervenants considéraient que certains éléments de la formation étaient moins pertinents pour les ALSCC que d’autres.
CONSTATATION 9 : Les données de l’IIPALC concernant les relations des ALSCC n’ont pas été enregistrées dans les bases de données du SCC conformément aux lignes directrices, même si les pratiques liées à l’enregistrement des données semblent s’être améliorées depuis avril 2008.
CONSTATATION 10 : Les critères permettant de définir les délinquants à risque élevé visés par l’IIPALC n’ont pas été bien définis ni communiqués. Les délinquants qui étaient couramment en relation avec les ALSCC dans le cadre de l’IIPALC incluaient les délinquants illégalement en liberté et ceux qui avaient des antécédents de violence ou qui avaient déjà effectué des activités criminelles. Moins de la moitié des délinquants pour lesquels les ALSCC étaient responsables de procéder à un suivi et à une surveillance accrus étaient considérés comme des délinquants à risque élevé selon les instruments d’évaluation du risque du SCC.
CONSTATATION 11 : Les ALSCC actuels sont affectés dans des endroits appropriés, même si certaines des régions géographiques servies par les ALSCC sont grandes. Un certain nombre de régions géographiques comptant des proportions relativement grandes de délinquants à risque élevé ne bénéficient pas actuellement de la présence d’ALSCC.
CONSTATATION 12 : Les retards de la mise en oeuvre ont entraîné divers reports, réaffectations internes et péremptions de fonds affectés à l’IIPALC. Les données financières liées à l’IIPALC n’ont pas toujours été enregistrées d’une manière uniforme à l’aide des codes de projet appropriés dans le SIRG.
Objectif d’évaluation 3 : Succès
CONSTATATION 13 : La communication et les partenariats entre le SCC, les services de police et les intervenants dans la collectivité, y compris l’accès à l’information et l’accès rapide aux renseignements — se sont améliorés depuis la mise en oeuvre de l’IIPALC. Cependant, il y a encore certaines zones d’ombre concernant le type de renseignement pouvant être communiqué.
CONSTATATION 14 : Des répondants ont laissé entendre que les perceptions des intervenants relativement au mandat et aux stratégies du SCC concernant la réinsertion sociale sécuritaire et réussie des délinquants dans la collectivité se sont améliorées depuis la mise en oeuvre de l’IIPALC, particulièrement parmi les groupes d’intervenants comprenant le personnel des services de police, le personnel du SCC et les partenaires dans la collectivité, et, dans une moindre mesure, parmi les médias et le grand public.
CONSTATATION 15 : Les résultats tirés des données disponibles révèlent la faible incidence de l’IIPALC sur les taux de récidive et le pourcentage de nouveaux cas de délinquants illégalement en liberté depuis la mise en oeuvre de l’IIPALC. La capacité de déceler les répercussions de l’IIPALC a peut-être été limitée en raison de la courte période de suivi, d’enjeux liés à la qualité des données ou de problèmes de mise en oeuvre liés à l’identification des délinquants pouvant participer à l’Initiative.
CONSTATATION 16 : Un examen des données sur les délinquants illégalement en liberté révèle une légère augmentation du pourcentage d’arrestations de tels délinquants par rapport au nombre total de délinquants illégalement en liberté à l’échelle nationale (de 91 % à 94 %), et des réductions modérées du temps nécessaire pour procéder à l’arrestation des délinquants illégalement en liberté dans deux régions (environ cinq jours), depuis la mise en oeuvre de l’IIPALC.
Objectif d’évaluation 4 : Rentabilité
CONSTATATION 17 : Même si nous constatons certains résultats positifs à court terme liés à l’IIPALC, les limites découlant de la courte période de mise en oeuvre, le manque d’uniformité des codes financiers utilisés et les problèmes liés à l’identification des délinquants pouvant participer à l’IIPALC nous ont empêchés d’effectuer une bonne analyse coûts-efficacité à l’étape actuelle de l’IIPALC. Nous avons observé certains éléments probants de la rentabilité des partenariats entre les services de police et les services correctionnels dans d’autres administrations.
Objectif d’évaluation 5 : Constatations imprévues
CONSTATATION 18 : Une analyse renouvelée de l’incidence d’un programme pilote dans le cadre de l’IIPALC, à l’aide d’une méthode plus rigoureuse, a révélé une faible incidence de l’Initiative sur le nombre de jours que des délinquants passaient illégalement en liberté, malgré le fait qu’on avait préalablement déclaré que l’Initiative avait eu des répercussions positives dans le cadre du programme pilote.
Recommandations
RECOMMANDATION 1 : Il faut passer en revue régulièrement les profils de la population carcérale actuel et prévu pour veiller à ce que l’IIPALC demeure pertinente en déterminant les groupes prioritaires, les tendances ou les changements du profil des délinquants qui pourraient nécessiter que l’on apporte des modifications à la conception ou aux objectifs de l’IIPALC.
RECOMMANDATION 2 : Le SCC devrait passer en revue les méthodes et les processus de dotation de l’IIPALC en vue de simplifier la dotation et d’augmenter la sensibilisation à l’égard des objectifs de l’IIPALC et du rôle des ALSCC au sein du personnel des services de police.
RECOMMANDATION 3 : Il faut définir clairement, officialiser et diffuser la structure hiérarchique de l’IIPALC pour veiller à ce qu’elle soit claire et uniforme.
RECOMMANDATION 4 : Il faudrait passer en revue les rôles et les responsabilités pour veiller à ce qu’ils soient applicables. Il faudrait également les communiquer clairement à l’ensemble des intervenants de l’IIPALC. Si l’on apporte des changements importants aux rôles et aux responsabilités, il faut mener un examen des indicateurs de réussite et des objectifs globaux de l’IIPALC. RECOMMANDATION
RECOMMANDATION 5 : Le SCC devrait passer en revue les exigences quant au grade et au niveau d’expérience des agents de police pour veiller à ce qu’elles correspondent mieux aux responsabilités des ALSCC et aux objectifs de l’IIPALC.
RECOMMANDATION 6 : Le SCC devrait passer en revue la trousse de formation des ALSCC pour veiller à ce que leur formation soit pertinente.
RECOMMANDATION 7 : Le SCC devrait élaborer des procédures pour garantir la conformité avec les exigences de formation des ALSCC.
RECOMMANDATION 8 : Il faut mettre en oeuvre des sources de données fiables et les utiliser de façon uniforme. Il faut élaborer des procédures pour la collecte, la surveillance et l’examen réguliers de données pour veiller à ce que les données de l’IIPALC soient fiables et valides.
RECOMMANDATION 9 : Le SCC devrait s’assurer que l’on respecte les objectifs actuels de l’IIPALC en définissant clairement les critères d’admissibilité et les définitions des délinquants à risque élevé et en les communiquant à toutes les parties concernées de l’IIPALC. Les différences de ces critères entre les régions ou les districts (en fonction des profils régionaux des délinquants) devraient être clairement définies, diffusées à l’échelle régionale et nationale et respectées.
RECOMMANDATION 10 : Le SCC devrait examiner les emplacements géographiques et les secteurs de service des ALSCC afin que l’on envisage d’intégrer à l’IIPALC les emplacements comptant un nombre important de délinquants à risque élevé et que les secteurs géographiques couverts par les ALSCC soient gérables dans le contexte de leurs responsabilités et rôles globaux.
RECOMMANDATION 11 : Le SCC doit veiller à ce que les codes de dépenses de l’IIPALC dans les bases de données financières soient exacts et normalisés pour que les dépenses soient consignées et surveillées de façon adéquate.
RECOMMANDATION 12 : Le SCC devrait élaborer des protocoles globaux et normalisés d’échange de renseignements et les diffuser afin de déterminer les besoins en information des intervenants de l’IIPALC et le type de renseignement qui peut être échangé.
RECOMMANDATION 13 : Le SCC devrait envisager l’élaboration d’une trousse de communication normalisée qui pourrait être utilisée dans le cadre de la sensibilisation des ALSCC pour joindre une plus grande partie de la collectivité.
RECOMMANDATION 14 : Le SCC devrait mener un examen plus exhaustif des partenariats entre les policiers et les agents de libération conditionnelle dans les autres administrations et communiquer de façon active avec ces administrations pour déterminer des pratiques exemplaires ou des leçons apprises qui pourraient être applicables à l’IIPALC.
Tableau des matières
- Remerciements
- Membres de l'équipe d'évaluation
- Signatures
- Sommaire
- Tableau des Matières
- Liste des Tableauaux
- Liste des Figures
- Sigles
- 1.0 Introduction
- 2.0 Stratégie d'évaluation
- 3.0 Méthode, conception et sources de données
- 4.0 Constatations de l'évaluations
- 4.1 Objectif d’évaluation 1 : Pertinence
- 4.2 Objectif d’évaluation 2 : Mise en oeuvre
- 4.2.1 Dotation des postes d’ALSCC
- 4.2.2 Structure organisationnelle et hiérarchique et soutien aux intervenants de l’IIPALC
- 4.2.3 Rôles et responsabilités des intervenants de l’IIPALC
- 4.2.4 Formation des ALSCC
- 4.2.5 Rapport sur les données et enregistrement
- 4.2.6 Déterminer quels délinquants doivent être inclus en priorité dans l’IIPALC
- 4.2.7 Caractère approprié des emplacements où des ALSCC ont été affectés
- 4.2.8 Budget et dépenses de l’IIPALC
- 4.3 Objectif d’évaluation 3 : Réussite
- 4.3.1 Communication et partenariats
- 4.3.2 Perceptions des intervenants concernant le mandat et les stratégies du SCC en matière de réinsertion sociale
- 4.3.3 Capacité accrue de surveiller et suivre les délinquants à risque élevé dans la collectivité
- 4.3.4 Arrestation des délinquants illégalement en liberté
- 4.4 Objectif d’évaluation 4 : Rentabilité
- 4.5 Objectif d’évaluation 5 : Constatation imprévue
- 5.0 Bibliographie
Liste des tableaux
- Tableau 1 : Financement initialement approuvé pour l’Initiative intégrée de la police et des agents de libération conditionnelle
- Tableau 2 : Budget révisé de l’IIPALC
- Tableau 3 : Dépenses de l’IIPALC pour les exercices 2005-2006, 2006-2007 et 2007-2008
- Tableau 4 : Type et ampleur du rôle dans le cadre de l’IIPALC des répondants du sondage général auprès des employés du SCC
- Tableau 5 : Emplacement et représentation régionale des répondants du sondage général auprès des employés du SCC qui connaissaient l’IIPALC
- Tableau 6 : Contributions du SCC aux objectifs du gouvernement du Canada
- Tableau 7 : État actuel des ALSCC et zones de service
- Tableau 8 : Emplacements choisis et plan de mise en oeuvre de l’IIPALC
- Tableau 9 : Perception des employés du SCC chargés de la gestion de l’IIPALC concernant les défis liés à la dotation des postes d’ALSCC
- Tableau 10 : Perceptions des employés quant à savoir si l’IIPALC a reçu un soutien adéquat des divers groupes d’intervenants
- Tableau 11 : Accord concernant la participation des ALSCC à diverses activités et ordre de priorité des activités
- Tableau 12 : Accord concernant les rôles et les responsabilités des intervenants de l’IIPALC
- Tableau 13 : Exigences détaillées liées à la formation des ALSCC
- Tableau 14 : Taux d’achèvement déclaré et perception relative à la prestation rapide des programmes de formation à l’intention des ALSCC
- Tableau 15 : Perceptions des employés concernant la pertinence de la formation des ALSCC requise
- Tableau 16 : Pourcentage d’entrées liées aux ALSCC dans le Registre des interventions par emplacement avant et après avril 2008
- Tableau 17 : Risque, besoin et potentiel de réinsertion sociale des délinquants ayant participé aux activités de suivi et de surveillance dans le cadre de l’IIPALC
- Tableau 18 : Facteurs de risque criminel et caractéristiques supplémentaires des délinquants visés par les activités de suivi et de surveillance dans le cadre de l’IIPALC
- Tableau 19 : Types de libération des délinquants qui ont participé à l’IIPALC
- Tableau 20 : Rapports des intervenants concernant la fréquence des contacts des ALSCC avec les sous-groupes des délinquants/accord des répondants concernant l’inclusion prioritaire de sous-groupes de délinquants
- Tableau 21 : Pourcentage de délinquants à risque élevé faisant l’objet d’une surveillance dans chaque région où un ALSCC a été affecté
- Tableau 22 : Pourcentage national de délinquants autochtones et de délinquantes à risque élevé faisant l’objet d’une surveillance dans les bureaux où il y a des ALSCC ou non par région
- Tableau 23 : Budget révisé de l’IIPALC
- Tableau 24 : Dépenses de l’IIPALC durant les exercices 2005-2006, 2006-2007 et 2007-2008
- Tableau 25 : Comparaison des dépenses budgétées et réelles dans le cadre de l’IIPALC
- Tableau 26 : Niveau d’accord des répondants du sondage général auprès des employés du SCC quant à savoir si l’IIPALC a permis une augmentation des activités de communication et de partenariat entre le SCC et les services de police
- Tableau 27 : Incidence de l’IIPALC sur les perceptions des intervenants quant au mandat et aux stratégies du SCC liés à la réinsertion sociale des délinquants dans la collectivité
- Tableau 28 : Cadre temporel utilisé pour les analyses
- Tableau 29 : Taux de récidive durant l’année de suivi (délinquants à risque élevé)
- Tableau 30 : Estimation des paramètres de l’analyse de régression de Cox concernant toutes les révocations
- Tableau 31 : Estimation des paramètres de l’analyse de régression de Cox concernant une nouvelle infraction
- Tableau 32 : Estimation des paramètres de l’analyse de régression de Cox concernant une révocation pour manquement aux conditions
- Tableau 33 : Pourcentage de délinquants illégalement en liberté en fonction du nombre de délinquants faisant l’objet d’une surveillance
- Tableau 34 : Pourcentage de délinquants illégalement en liberté qui ont été arrêtés
- Tableau 35 : Nombre moyen de jours durant lesquels des délinquants étaient illégalement en liberté
- Tableau 36 : Nombre moyen de jours durant lesquels les délinquants étaient illégalement en liberté (période de suivi fixe)
- Tableau 37 : Nombre moyen de jours pendant lesquels les délinquants étaient illégalement en liberté (période de suivi variable)
Liste des figures
- Figure 1 : Type de libération
- Figure 2 : Nouveaux cas de délinquants illégalement en liberté durant les exercices 2002-2003 à 2007-2008
- Figure 3 : Délinquants à risque élevé et ALSCC dans les bureaux de la région du Pacifique (après la mise en oeuvre)
- Figure 4 : Délinquants à risque élevé et ALSCC dans les bureaux de la région des Prairies (après la mise en oeuvre)
- Figure 5 : Délinquants à risque élevé et ALSCC dans les bureaux de la région de l'Ontario (après la mise en oeuvre)
- Figure 6 : Délinquants à risque élevé et ALSCC dans les bureaux de la région du Québec (après la mise en oeuvre)
- Figure 7 : Délinquants à risque élevé et ALSCC dans les bureaux de la région de l’Atlantique (après la mise en oeuvre)
- Figure 8 : Régression de Cox des hasards proportionnels concernant toutes les révocations
- Figure 9 : Régression de Cox des hasards proportionnels concernant une nouvelle infraction
- Figure 10 : Régression de Cox des hasards proportionnels concernant une révocation pour manquement aux conditions
Siglies
- AC
- Administration centrale
- ACCP
- Association canadienne des chefs de police
- ALSCC
- Agent de liaison avec les services correctionnels communautaires
- ARS
- Agent de renseignements de sécurité
- CCC
- Comité consultatif de citoyens ou Centre correctionnel communautaire
- CGRR
- Cadre de gestion et de responsabilisation axé sur les résultats
- CNLC
- Commission nationale des libérations conditionnelles
- ERC
- Établissement résidentiel communautaire
- GRC
- Gendarmerie royale du Canada
- IEL
- Illégalement en liberté
- IIPALC
- Initiative intégrée de la police et des agents de libération conditionnelle
- LSCMLC
- Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition
- OSLD
- Ordonnance de surveillance de longue durée
- PE
- Protocole d’entente
- PONE
- Programme d'orientation des nouveaux employés
- RHDCC
- Ressources humaines et Développement des compétences Canada
- SCC
- Service correctionnel du Canada
- SCT
- Secrétariat du Conseil du Trésor
- SGD
- Système de gestion des délinquant(e)s
- SGRH
- Système de gestion des ressources humaines
- SIRG
- Système intégré de rapports de gestion
1.0 Introduction
1.1 Contexte
1.1.1 Environnement opérationnel
Le Service correctionnel du Canada (SCC) est un organisme du portefeuille de la Sécurité publique. Le portefeuille en question réunit les principaux organismes fédéraux qui s’occupent de la sécurité publique, dont la Gendarmerie royale du Canada (ERC), la Commission nationale des libérations conditionnelles (CNLC), l’Agence des services frontaliers du Canada, le Service canadien du renseignement de sécurité et trois organismes de surveillance, dont le Bureau de l’enquêteur correctionnel.
En veillant à la garde et à la réinsertion sociale sans risque des délinquants admissibles, le SCC contribue à la sécurité publique. Plus particulièrement, le SCC est chargé d’administrer les peines imposées par les tribunaux aux délinquants condamnés à un emprisonnement de deux ans ou plus. Cela comprend les deux éléments d’une peine : la garde à proprement parler et la surveillance au sein de la collectivité. Le SCC assure également la surveillance postpénale des délinquants faisant l’objet d’une ordonnance de surveillance de longue durée (OSLD) pour une période pouvant aller jusqu’à dix ans. À la fin de l’exercice 2006-2007, le SCC était responsable d’environ 13 200 détenus sous responsabilité fédérale et de 8 000 délinquants dans la collectivité (Service correctionnel du Canada [SCC], 2007).
1.1.2 Population carcérale
Le fait que la population carcérale augmente et change représente des défis pour le SCC, qui cherche à réaliser son mandat de procéder à la réinsertion sociale sécuritaire des délinquants dans la collectivité. La population carcérale générale a augmenté, comme ont augmenté les proportions de délinquants envoyés dans des établissements à sécurité maximale et purgeant des peines plus courtes. La prévalence des délinquants associés à des gangs a augmenté, et il y a de plus en plus de délinquants désignés comme ayant des troubles de santé mentale graves (SCC, 2008).
La population de délinquants et de délinquantes sous responsabilité fédérale a augmenté de 2004-2005 à 2007-2008 (7 % et 36 %, respectivement), et, malgré une légère diminution du nombre de délinquants autochtones détenus durant l’exercice 2007-2008, il y a eu une augmentation de 23 % du nombre de détenus autochtones au cours des dix dernières années. En 2007-2008, une proportion accrue de délinquants étaient emprisonnés pour des peines plus courtes (c.-à-d. moins de trois ans).
Même s’il y a eu une légère diminution au cours des deux dernières années, plus d’un nouveau délinquant admis durant l’exercice 2007-2008 sur dix était considéré à l’évaluation initiale comme devant être envoyé dans un établissement à sécurité maximale (11 %), ce qui reflète une augmentation de 83 % des cotes à « sécurité maximale » depuis 1996-1997. Il y a eu une importante diminution du nombre de femmes ayant reçu une cote « sécurité maximale » lors de l’évaluation initiale au cours deux dernières années (de 11 % en 2006-2007 à 6 % en 2007-2008).
Même si la proportion de nouveaux délinquants masculins admis ayant des liens avec des gangs est restée stable au cours des trois dernières années, la proportion a augmenté de 11 % en 1996-1997 à 14 % en 2007-2008. Parmi les délinquants de sexe masculin détenus, l’affiliation à un gang a augmenté de 12 % en 1996-1997 à 16 % en 2007-2008. Une nouvelle délinquante admise durant 2007-2008 sur dix était affiliée à un gang, et cette proportion a augmenté de façon régulière depuis 1996-1997 (de 5 % à 13 %, soit plus de 160 %).
En 2007-2008, plus d’un délinquant masculin sous responsabilité fédérale sur dix était considéré au moment de l’admission comme ayant des problèmes de santé mentale, et cette proportion a augmenté de 67 % depuis 1996-1997 (de 6 % à 10 %). En 2007-2008, une délinquante sous responsabilité fédérale sur quatre était considérée au moment de l’admission comme ayant des troubles de santé mentale, proportion qui a augmenté de 69 % depuis 1996-1997.
Puisque la grande majorité des délinquants incarcérés finissent par être remis en liberté dans la collectivité, les profils criminels et démographiques des délinquants dans des établissements fédéraux ont des répercussions sur les types d’interventions requises pour augmenter la probabilité que la réinsertion sociale des délinquants soit réussie.
1.1.3 Libération dans la collectivité
Après des diminutions du nombre de délinquants sous responsabilité fédérale dans la collectivité faisant l’objet d’une surveillance active de 1999-2000 à 2004-2005, il y a eu des augmentations de 1,2 % et de 1,9 % en 2005-2006 et 2006-2007, respectivement. En 2006-2007, 6 332 hommes et 450 femmes faisaient l’objet d’une surveillance active dans la collectivité (Sécurité publique Canada, 2007).Note de bas de page 1
En 1995, la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (LSCMLC) a été modifiée afin de permettre à la CNLC d’imposer une condition d’assignation à résidence aux délinquants bénéficiant d’une libération d’office qui étaient considérés comme susceptibles de commettre une infraction figurant à l’annexe I (infraction violente) avant la fin de leur peine. Quand la modification est entrée en vigueur en janvier 1996, le SCC a observé une diminution du nombre de renvois en vue d’un examen de maintien en incarcération et une très importante augmentation du nombre d’assignations à résidence lorsqu’il y avait libération d’office (Grant, Johnson et Muirhead, 2000).
À la lumière des défis accrus, comme l’évolution du profil des délinquants à laquelle est confronté le SCC, il faut relever les défis de manière novatrice et créative. Une des approches utilisées consiste à renforcer le lien entre les organisations du milieu de la justice pénale en créant des partenariats entre les organisations correctionnelles et les services de police et en allant au-delà des simples relations d’application de la loi afin d’inclure la prestation de services aux délinquants dans la collectivité.
1.1.4 Partenariats entre la police et les services correctionnels
Le renforcement des partenariats entre les services correctionnels, les services de police, les organisations communautaires et les intervenants peut être un moyen d’améliorer la surveillance dans la collectivité afin de réduire, au bout du compte, la participation des délinquants à des activités criminelles dans la collectivité. De tels partenariats peuvent permettre un suivi accru des délinquants dans la collectivité et une amélioration de la communication et de l’échange de renseignements entre les services de police, les agents de libération conditionnelle et les intervenants dans la collectivité.
Les partenariats entre la police et les services correctionnels bénéficient d’un important appui parce que de tels programmes sont susceptibles de contribuer à la sécurité publique (Murphy et Worrall, 2007). Il y a aussi plusieurs autres avantages dignes de mention associés aux partenariats entre la police et les services correctionnels, y compris utiliser les compétences des employés de manières complémentaires, améliorer les relations entre les services correctionnels et les services de police, atteindre des buts communs grâce à la collaboration et l’échange de renseignements, étendre les partenariats afin d’inclure d’autres organisations communautaires et obtenir le soutien des décideurs et du grand public à l’égard des efforts de collaboration (Parent et Snyder, 1999). Le but ultime est d’améliorer la sécurité publique tout en contribuant à la réinsertion sociale sécuritaire des délinquants dans la collectivité. En fait, selon certaines recherches, les partenariats entre des agents de police et les services correctionnels peuvent aider à réduire les taux de criminalité (Corbetter, Fitzgerald et Jordan, 1998; Worrall et Gaines, 2006).
Un des principaux avantages des partenariats entre la police et les services correctionnels est la possibilité de jouer de nouveaux rôles et des rôles accrus dans la collectivité. Même si on s’est beaucoup penché sur les avantages éventuels de tels partenariats, on n’a pas porté attention à la possibilité que de tels partenariats produisent des conséquences inattendues. Bon nombre de services de police et de services correctionnels n’ont pas établi de lignes directrices opérationnelles préalables pour aider les agents à s’adapter aux changements découlant de ces partenariats (Murphy et Worrall, 2007). Cela peut faire en sorte que les agents devront définir après coup ce qu’ils peuvent et devraient faire en tant que participants actifs du partenariat. Par conséquent, on crée souvent les partenariats entre la police et les services correctionnels dans un contexte où peu de mesures organisationnelles ont été prises pour garantir le succès du partenariat (Murphy et Worrall, 2007).
Les rôles accrus des employés des services de police et des bureaux de libération conditionnelle peuvent aussi causer des problèmes au sein des organismes partenaires, y compris le glissement de la mission, la distorsion de la mission et les retards organisationnels (Corbett, 1998; Worrall & Gaines, 2006). Le glissement de la mission renvoie à l’augmentation des demandes au regard du temps du personnel et des ressources de l’organisme à mesure que les rôles et les tâches liées au partenariat augmentent. Dans les endroits où les partenariats prospèrent, les agents de correction et les agents de police participants effectuent un certain nombre de nouvelles activités connexes visant à renforcer les liens communautaires. Les agents peuvent alors effectuer des activités qui dépassent la portée de leurs tâches normales. Assurer la prestation de services sociaux, s’acquitter de fonctions communautaires et répondre aux plaintes qui ne sont pas liées à la surveillance dans la collectivité en sont quelques exemples. Les changements découlant du partenariat ne créeront pas autant de défis pour les agents de police qui sont exemptés d’autres responsabilités ou qui seraient en patrouille. Dans le cas des agents de correction qui s’acquittent encore de leur charge de travail habituelle, les contraintes temporelles sont évidentes et pourraient facilement compromettre l’efficacité. Si l’on apporte les bons changements organisationnels et structurels, on peut éliminer ces problèmes. Cependant, le besoin d’apporter de tels changements est souvent passé sous silence (Corbett, 1998).
La distorsion de la mission renvoie au mélange ou à la confusion des rôles distincts de la police et des agents de libération conditionnelle et de probation. Plus particulièrement, on l’a définie comme « la possibilité que les partenariats entre la police et les responsables de la probation fassent en sorte que les agents de police et les agents de probation voient leurs activités quotidiennes et leurs rôles professionnels changer de diverses manières »[traduction] (Murphy et Worrall, 2007, p. 133). Il y a d’importantes différences entre les lignes directrices procédurales suivies par les agents de police et celles suivies par les services correctionnels. Traditionnellement, la mission des services de police tourne autour de la notion d’application de la loi — c’estàdire rétablir et maintenir l’ordre, appliquer les lois et procéder à des enquêtes lorsqu’il y a des crimes — tandis que, traditionnellement, la mission des services correctionnels se concentre sur la réinsertion sociale et la gestion de cas et inclut certains éléments liés à l’application de la loi. La distorsion de la mission est susceptible de nuire à l’atteinte des objectifs visés par les partenariats entre la police et les services correctionnels en raison de la confusion des rôles entre le personnel des services de police et le personnel chargé des libérations conditionnelles.
Il peut y avoir des retards organisationnels quand les partenariats entre la police et les services correctionnels sont simplement greffés aux arrangements organisationnels existants et lorsqu’on ne revoit pas les modèles d’affectation des tâches. Les modèles d’affectation des tâches, les normes liées à l’échange de renseignements et d’autres exigences bureaucratiques et administratives doivent être rétablis et remplacés par des normes plus générales et plus souples afin d’appuyer l’Initiative (Corbett, 1998).
Malgré les complications potentielles pouvant découler des partenariats entre la police et les services correctionnels, de tels accords peuvent devenir des moyens pratiques et très utiles pour les deux organismes de travailler ensemble efficacement afin d’atteindre leurs objectifs. De tels partenariats sont susceptibles d’améliorer la sécurité publique en contribuant à la capacité des agents de police et de libération conditionnelle d’effectuer un suivi efficace des délinquants dans la collectivité grâce à l’échange de renseignements et à d’autres efforts conjoints. Cependant, pour que les partenariats soient en mesure d’atteindre efficacement leurs objectifs, il est important que les décideurs définissent ce à quoi devrait ressembler chaque partenariat, les objectifs qu’il devrait tenter d’atteindre, comment il devrait fonctionner et de quelle façon, selon eux, il devrait influer sur la collectivité servie et le système de justice pénale (Parent et Snyder, 1999).
1.2 Profil du programme
En mai 2005, le financement de l’Initiative de renforcement de la sécurité communautaire a été approuvé, dont l’IIPALC faisait partie. Dans le cadre de l’Initiative, 52 millions de dollars ont été affectés sur une période de cinq ans pour un certain nombre de mesures visant à renforcer la sécurité dans la collectivité. L’Initiative de renforcement de la sécurité communautaire incluait trois nouveaux programmes ou activités pour le SCC, y compris : (1) l’Initiative qui fait l’objet de la présente évaluation, l’IIPALC; (2) l’Initiative sur la santé mentale dans la collectivité (conçue de manière à fournir un continuum de soins visant à aider les délinquants qui ont d’importants troubles mentaux à réintégrer la collectivité); (3) la prestation accrue de renseignements aux victimes (devant être fournis à même les ressources existantes du SCC). L’Initiative incluait aussi le financement de plusieurs activités dans d’autres ministères, liées principalement à la prestation de services supplémentaires à l’intention des victimes et des délinquants ayant des problèmes de santé mentale. Parmi les autres ministères qui ont aussi reçu du financement dans le cadre de l’Initiative, mentionnons la Commission nationale des libérations conditionnelles, le Bureau de l’enquêteur correctionnel, le ministère de la Justice, et le ministère de la Sécurité publique.Note de bas de page 2
Dans le cadre de l’Initiative de renforcement de la sécurité communautaire, l’Initiative intégrée de la police et des agents de libération conditionnelle (IIPALC) a reçu 7 millions de dollars sur une période de cinq ans commençant en 2005-2006. L’objectif de l’Initiative était d’accroître l’échange de renseignements entre les partenaires du système de justice pénale, et, partant, de permettre un suivi et une surveillance plus efficaces des délinquants à risque élevé et l’arrestation plus rapide des délinquants illégalement en liberté.
Un élément clé de l’IIPALC, également connu sous le nom d’Initiative des agents de liaison avec les services correctionnels communautaires (ALSCC), était la création et la dotation de postes d’ALSCC. Les ALSCC sont des agents de police spéciaux affectés temporairement au SCC. Dix-sept postes d’ALSCC ont été établis dans 16 endroits à l’échelle du pays (deux ALSCC ont été affectés au même endroit à Montréal). Les ALSCC sont affectés dans les bureaux de libération conditionnelle dans la collectivité du SCC dans les régions qui sont associées géographiquement à des centres correctionnels communautaires (CCC) et dans les grands centres urbains qui hébergent et surveillent des délinquants à risque élevé. Les emplacements ont été choisis par Opérations de réinsertion sociale dans la collectivité et les employés du Secteur de la politique stratégique qui ont préparé la présentation au Conseil du Trésor. La sélection des emplacements était fondée sur les éléments suivants :
- il devait y avoir au moins un ALSCC dans chacun des huit (8) districts de services correctionnels communautaires;
- les ALSCC devraient être affectés dans des collectivités où il y a des CCC ou où il y a une concentration de délinquants à risque élevé;
- le besoin de renforcer les partenariats du SCC avec les services de police national, provinciaux et locaux;
- les taux de criminalité de 2004 par région métropolitaine de recensement (Statistique Canada).
Grâce à l’IIPALC, on prévoyait que les partenariats accrus entre la police, les organisations communautaires et les intervenants permettraient de renforcer la surveillance dans la collectivité. On s’attendait à ce que de tels partenariats permettent d’effectuer un meilleur suivi des délinquants à risque élevé et d’améliorer les communications et l’échange de renseignements entre la police, les agents de libération conditionnelle et les intervenants dans la collectivité.
Les objectifs de l’IIPALC étaient les suivants :
- améliorer les partenariats avec les services de police grâce à une collaboration et une communication accrues entre le SCC, la police et les intervenants dans la collectivité;
- obtenir des renseignements de ces administrations et en échanger avec elles;
- renforcer la capacité de suivi des délinquants à risque élevé dans la collectivité;
- renforcer la capacité d’arrêter les délinquants illégalement en liberté (c.-à-d. incidence sur le nombre de délinquants illégalement en liberté, le nombre de jours que ceux-ci passent en liberté et le nombre d’infractions qu’ils commettent);
- augmenter la confiance du public à l’égard de la stratégie de réinsertion sociale du SCC.
On a créé des mécanismes afin de permettre à l’administration centrale (AC) de superviser l’IIPALC. Plus particulièrement, les ALSCC fournissaient des rapports d’activité trimestriels, et les districts, un rapport annuel à l’AC. Les ALSCC et les membres du personnel qui travaillaient en collaboration avec les ALSCC sur certains aspects du cas d’un délinquant devaient consigner leurs communications dans le Registre des interventions du SGD. On a demandé aux ALSCC d’enregistrer dans le Registre des interventions les communications qui ne touchent pas un membre du personnel du SCC (p. ex. le suivi d’un délinquant illégalement en liberté), afin de s’assurer qu’il n’y avait pas dédoublement dans le registre.
1.2.1 Description du poste d’agent de liaison avec les services correctionnels communautairesNote de bas de page 3
Les postes d’ALSCC sont occupés par des agents de police de services de police canadiens qui ont un minimum de cinq ans d’expérience liée à l’application de la loi sur le terrain et au moins deux ans d’expérience dans le domaine des enquêtes criminelles. Les ALSCC sont affectés dans des centres correctionnels communautaires (CCC) et/ou des bureaux de libération conditionnelle et conservent les pouvoirs qui leur sont conférés par les lois provinciales (p. ex. diverses lois sur les services de police), leurs pouvoirs d’agent de la paix prévus dans le Code criminel du Canada et les autres pouvoirs policiers dont ils sont investis par la common law. Même si les ALSCC restent des agents de police, ils ne portent pas l’uniforme. Ils peuvent porter leur arme, mais ne peuvent pas exercer les pouvoirs que la LSCMLC confère aux membres du personnel du SCC (p. ex. effectuer des fouilles). Toute fouille d’un délinquant ou de sa chambre et de son contenu par un ALSCC doit être effectuée en vertu des pouvoirs qu’ont habituellement les agents de police (c.-à-d. avec un mandat, plutôt qu’en vertu des dispositions de la LSCMLC).
Selon la description de travail des ALSCC, ceux-ci doivent travailler avec les agents de libération conditionnelle pour gérer les délinquants à risque élevé dans la collectivité. En tant que membres à part entière de l’équipe de gestion des cas du SCC, les ALSCC doivent participer à la planification et à la prise de décisions préalables à la libération conditionnelle en élaborant des stratégies de surveillance afin de garantir un suivi spécial des délinquants à risque élevé. Les ALSCC doivent aussi obtenir et recueillir des renseignements sur les délinquants illégalement en liberté et communiquer avec les organismes d’application de la loi afin de les aider à arrêter ces délinquants. Dans le cadre de leur rôle de liaison avec les services de police, les ALSCC doivent élaborer des protocoles visant à renforcer la capacité d’échanger des renseignements entre le SCC et les services de police. Les activités clés des ALSCC (selon la description de travail) sont les suivantes :Note de bas de page 4
Activités clés
- Participer à la planification de la libération conditionnelle des délinquants à risque élevé;
- participer à l’élaboration de stratégies de surveillance et d’intervention structurées dans la collectivité visant les délinquants à risque élevé et les délinquants dont la cote de risque a été augmentée;
- examiner périodiquement le progrès des délinquants à risque élevé;
- participer à la surveillance et à la gestion des délinquants visés par une OSLD;
- recueillir et analyser des renseignements et les communiquer aux services de police, au SCC, au gouvernement et à d’autres organismes;
- travailler avec les agents de libération conditionnelle et les organismes d’application de la loi afin d’arrêter les délinquants qui sont illégalement en liberté;
- réaliser des activités de liaison auprès des services de police;
- réaliser des activités de sensibilisation, de liaison et de mobilisation communautaires;
- agir en tant que membre de l’équipe de gestion des cas;
- fournir des commentaires touchant la sécurité du personnel dans la collectivité; et,
- fournir des renseignements pratiques aux services de police concernant les politiques et les procédures du SCC sur les délinquants sous responsabilité fédérale.
Responsabilités
- Utiliser des ordinateurs et des logiciels connexes (Système de gestion des délinquant(e)s [SGD], RADAR, InfoPol, etc.);
- documenter les activités clés dans le Système de gestion des délinquant(e)s;
- compiler des statistiques liées aux activités clés;
- communiquer des renseignements pertinents concernant les activités de liaison avec l’équipe de gestion; et,
- créer des relations de travail permanentes avec les organismes externes.
1.2.2 Processus de dotation des postes d’ALSCC
Les ALSCC ont été affectés temporairement au SCC dans le cadre du Programme Échanges Canada. Par conséquent, les processus de sélection visant à doter ces postes n’ont pas été effectués au sein du SCC. Cependant, les règlements en matière de dotation de certains services de police exigent que des processus de sélection soient organisés pour trouver des titulaires pour les postes d’ALSCC. Dans la plupart des cas, les postes d’ALSCC étaient affichés dans les bureaux des services de police, et les candidats intéressés présentaient une demande par l’intermédiaire de leur service de police respectif. Dans certains cas, un candidat était choisi par la direction du service de police. En ce qui a trait au processus d’entrevue, dans certains cas, le SCC a été invité à participer et, dans d’autres cas, le candidat était choisi pour le SCC après que le service de police avait procédé à un processus de dotation interne. Dans le cadre du Programme Échanges Canada, le SCC doit respecter les règlements de dotation interne de ces organisations externes.
Programme Échanges CanadaNote de bas de page 5
Le Programme Échanges Canada favorise et facilite l’échange d’employés, grâce à des affectations temporaires, entre la fonction publique fédérale et des organisations externes, au Canada et à l’étranger. Il s’agit d’un programme d’échange de compétences axé sur le perfectionnement entre l’administration publique centrale et d’autres organisations privées, publiques et sans but lucratif. Le Programme Échanges Canada est le seul véhicule juridique permettant les échanges entre la fonction publique fédérale et des organisations externes. Durant les affectations, les employés travaillent sur place avec l’organisation hôte (c.-à-d. le SCC), mais restent des employés de l’organisation d’origine (c.-à-d. le service de police). Les sous-commissaires régionaux doivent signer les accords dans le cadre du Programme Échanges Canada. Les affectations dans le cadre d’échanges peuvent durer jusqu’à trois années consécutives. Une prolongation pouvant aller jusqu’à une année supplémentaire peut être ajoutée à l’affectation.
1.2.3 Dépenses
Un montant de 7 millions de dollars a été versé pour l’IIPALC, sur une période de cinq ans commençant durant l’exercice 2005-2006. La majeure partie des fonds devait servir à embaucher 17 ALSCC et à leur verser un salaire. Des fonds étaient aussi consacrés au fonctionnement, aux services communs, aux avantages sociaux des employés et à l’hébergement. Les détails du financement initial de l’IIPALC sont présentés dans le Tableau 1.
Exercice | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|
Poste | 2005-2006 | 2006-2007 | 2006-2007 | 2007-2008 | 2008-2009 | Total |
Salaire | 755 000 $ | 1 004 000 $ | 1 004 000 $ | 1 004 000 $ | 1 004 000 $ | 4 771 000 $ |
Avantages sociaux des employés | 151 000 $ | 201 000 $ | 201 000 $ | 201 000 $ | 201 000 $ | 955 000 $ |
Hébergement | 98 000 $ | 131 000 $ | 131 000 $ | 131 000 $ | 131 000 $ | 622 000 $ |
Services communs | 51 000 $ | 64 000 $ | 64 000 $ | 64 000 $ | 64 000 $ | 307 000 $ |
Fonctionnement | 345 000 $ | |||||
Total de l’exercice | 1 400 000 $ | 1 400 000 $ | 1 400 000 $ | 1 400 000 $ | 1 400 000 $ | 7 000 000 $ |
Il convient de signaler qu’il y a eu des retards durant la négociation et la mise en oeuvre des accords d’Échanges Canada avec les forces de police au cours des premières années de l’Initiative. Plus particulièrement, seulement un poste d’ALSCC a été comblé en 2005-2006. En raison de la mise en oeuvre et de la réception des fonds tardivesNote de bas de page 6 en 2005-2006, le SCC a eu l’autorisation de reporter 200 000 $ de l’exercice 2005-2006 à 2006-2007. En outre, le calcul des salaires était initialement fondé sur l’hypothèse que ce serait des agents de police ayant une ou deux années d’expérience qui allaient être affectés aux postes d’ALSCC. À la suite de consultations avec les services de police, ce sont des agents de police ayant plus d’expérience qui ont été choisis, ce qui a entraîné une augmentation dans les dépenses salariales. Le SCC a réaffecté à l’interne 900 000 $ supplémentaires en 2007-2008, 2008-2009 et 2009-2010 au profit de l’IIPALC pour compenser les coûts salariaux supplémentaires. Le tableau 2 présente le budget révisé de l’IIPALC.
En raison du fait que les postes d’ALSCC n’ont pas tous été dotés en 2006-2007 et 2007-2008, seulement une partie des fonds de l’IIPALC ont été dépensés durant ces années. Par conséquent, il y a eu deux reports de fonds supplémentaires durant les années subséquentes. Plus particulièrement, 469 000 $ ont été transférés du budget de 2006-2007 à celui de 2007-2008. Une autre procédure de report a mené au transfert de 150 000 $ de 2006-2007 et de 400 000 $ de 2007-2008 à l’exercice 2008-2009, soit un troisième report s’élevant à 550 000 $. Le budget révisé total de l’IIPALC, à la lumière de ces transferts, pour chacun des cinq exercices en cause figure dans le Tableau 2.
Exercice | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|
2005-2006 | 2006-2007 | 2007-2008 | 2008-2009 | 2009-2010 | Total | |
Budget initial | 1 400 000 $ | 1 400 000 $ | 1 400 000 $ | 1 400 000 $ | 1 400 000 $ | 7,000,000 $ |
1er report | (-150 000) $ | 150 000 $ | 300 000 $ | 300 000 $ | 300 000 $ | 900 000 $ |
2e report | 0 $ | (-469 000) $ | 469 000 $ | 0 $ | 0 $ | 0 $ |
3e report | 0v | (-150 000) $ | (-400 000) $ | 550 000 $ | 0 $ | 0 $ |
Budget révisé total | 1 250 000 $ | 931 000 $ | 1 769 000 $ | 2 250 000 $ | 1 700 000 $ | 7 900 000 $ |
Il convient de signaler que ces montants incluent les salaires, le fonctionnement, les avantages sociaux des employés, les services communs et l’hébergement.
Source : Direction générale du contrôleur
Les dépenses générales pour les exercices 2005-2006, 2006-2007 et 2007-2008 figurent dans le Tableau 3. Les dépenses ont augmenté d’environ 200 000 $ en 2005-2006 à un peu moins de 1,4 million de dollars en affectations totales en 2007-2008, lorsque la majorité des postes d’ALSCC ont été comblés.
Exercice | ||||
---|---|---|---|---|
2005-2006 | 2006-2007 | 2007-2008 | Total | |
ALSCC (N)* | 1 | 9 | 14 | 14 |
Salaires (210) | 15 075 $ | 190 548 $ | 20 115 $ | 225 738 $ |
Fonctionnement (240) | 16 678 $ | 418 852 $ | 1 168 801 $ | 1 604 331 $ |
Services communs | 51 000 $ | 64 000 $ | 64 000 $ | 179 000 $ |
Avantages sociaux des employés | 3 015 $ | 38 110 $ | 4 023 $ | 45 148 $ |
Hébergement | 98 000 $ | 131 000 $ | 131 000 $ | 360 000 $ |
Affectation totale | 183 768 $ | 842 509 $ | 1 387 939 $ | 2 414 216 $ |
Il convient de signaler que ces montants incluent les salaires, le fonctionnement, les avantages sociaux des employés, les services communs et l’hébergement.
* * « ALSCC » renvoie au nombre d’ALSCC en place durant l’exercice. Cependant, cela ne signifie pas que les ALSCC étaient en poste durant tout l’exercice.
Source : Direction générale du contrôleur
2.0 Stratégie d'évaluation
2.1 Plan d’évaluation
Le but de l’évaluation était de fournir les renseignements nécessaires à la prise de décisions sur les investissements liés à l’IIPALC avant l’expiration du financement à la fin de l’exercice 2009-2010. Le Cadre de gestion et de responsabilisation axé sur les résultats (CGRR) de l’IIPALC a été utilisé comme fondement de la présente évaluation. Selon le CGRR, la Direction de l’évaluation (AC du SCC) a élaboré une stratégie d’évaluation avec l’aide d’un groupe consultatif composé de représentants des Opérations de réinsertion sociale dans la collectivité, de la Division de la mesure du rendement, du personnel du SCC travaillant dans la collectivité et d’un ALSCC. Les objectifs étaient d’évaluer des enjeux liés à la pertinence, au succès, à la rentabilité, à la conception et à la mise en oeuvre et tous les effets involontaires liés à l’Initiative. En raison des retards liés à la dotation des postes d’ALSCC, l’évaluation a ciblé la mise en oeuvre de l’IIPALC. Lorsque cela était possible, nous avons évalué les succès de l’Initiative liés aux résultats immédiats et intermédiaires, selon l’état de la mise en oeuvre et la disponibilité de données fiables.
2.2 Modèle logique
La stratégie d’évaluation est fondée sur les activités, les extrants et les résultats présentés dans le modèle logique de l’IIPALC. Le modèle logique est une présentation graphique des activités, des extrants et des résultats clés liés à l’IIPALC et est présenté à l’annexe A.Note de bas de page 7
Les six activités jugées essentielles dans le cadre de l’IIPALC du SCC sont les suivantes :
- Dotation
- Formation
- Activités de liaison et d’échange d’information avec la police et d’autres organismes pertinents
- Participation à la gestion des délinquants à risque élevé
- Suivi des délinquants IEL
- Liaison avec les intervenants dans la collectivité
Les extrants directs de ces activités incluent les éléments suivants :
- Établissement de descriptions de travail claires
- Trousse de formation nationale normalisée pour les ALSCC
- Communications régulières avec la police et d’autres organismes pertinents et processus de communication établis
- Participation au processus de gestion de cas pré-libératoire et post-libératoire
- Participation à la collecte et à l’échange d’information avec les services de police au sujet des délinquants IEL
- Processus pour la communication d’information au public et plan de liaison proactif
Les résultats prévus des activités réalisées ont été regroupés selon qu’ils étaient immédiats, intermédiaires ou ultimes. Les résultats immédiats sont les suivants :
- Embauche de 17 agents de liaison avec les services correctionnels communautaires
- Sensibilisation accrue aux rôles et responsabilités des ALSCC
- Établissement de partenariats avec la police
- Surveillance améliorée des cas à risque élevé grâce à la collaboration
- Échange d’information entre la police et le SCC/collaboration accrue entre la police et le SCC pour l’arrestation des délinquants IEL
- Augmentation de la couverture médiatique positive/neutre
Les résultats intermédiaires sont les suivants :
- Augmentation de la qualité et du niveau de surveillance et de collaboration avec la police
- Réseau amélioré de communication entre le SCC et la police
- Meilleures gestion du risque et surveillance dans la collectivité
- Facilitation de l’arrestation des délinquants IEL
- Meilleure compréhension des services correctionnels de la part du public
Enfin, les résultats ultimes sont les suivants :
- Délinquants logés et réintégrés dans la collectivité canadienne en toute sécurité et de façon efficace
- Sécurité du public améliorée
- Confiance accrue du public à l’égard du SCC
Bibliographie
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Footnotes
- Note de bas de page 1
-
Des données sur la population des délinquants dans la collectivité pour 2007-2008 n’étaient pas disponibles au moment de la rédaction du rapport.
- Note de bas de page 2
-
Anciennement appelé ministère de la Sécurité publique et de la Protection civile (SPPC).
- Note de bas de page 3
-
Source : documents sur l’IIPALC fournis par Opérations de réinsertion sociale dans la collectivité.
- Note de bas de page 4
-
Source : Opérations de réinsertion sociale dans la collectivité.
- Note de bas de page 5
-
Source : Programme Échanges Canada : http://www.psagency-agencefp.gc.ca/prg/iec-fra.asp et Opérations de réinsertion sociale dans la collectivité : http://infonet/opr/community/cclo_f.shtml.
- Note de bas de page 6
-
La raison pour laquelle les fonds de l’ISMC ont été débloqués plus tard qu’initialement prévu est qu’il s’agissait d’une nouvelle initiative et que les fonds devaient être débloqués dans le Budget supplémentaire des dépenses A, qui devait être déposé au Parlement en septembre-octobre 2005. Cependant, le gouvernement a été défait à la fin de 2005, et une élection générale devait avoir lieu en janvier 2006. Ainsi, les ministères devaient gérer les risques associés à toutes les dépenses engagées avant l’approbation du Parlement.
- Note de bas de page 7
-
Il convient de signaler que certaines modifications ont été apportées au modèle logique initial présenté au Conseil du Trésor dans le cadre de la stratégie d’évaluation qui a été élaborée.
- Note de bas de page 8
-
Seulement quatre ALSCC ont répondu au questionnaire. Par conséquent, le sondage sera dorénavant appelé le sondage général des employés du SCC.
- Note de bas de page 9
-
Une question préliminaire a joué le rôle de question de sélection pour déterminer la connaissance qu’avaient les répondants de l’IIPALC. Les répondants qui ont déclaré être « assez familiers », « très familiers » ou « extrêmement familiers » avec l’initiative (N = 147) ont pu répondre aux autres questions du sondage concernant la mise en oeuvre et la réussite de l’IIPALC et les pratiques exemplaires connexes. Puisqu’il fallait suffisamment connaître l’initiative pour répondre aux questions du sondage, on n’a pas demandé à ceux qui ne connaissaient pas l’initiative de poursuivre le sondage.
- Note de bas de page 10
-
Par exemple, si la période à l’étude était du 1er janvier 2007 au 1er janvier 2008, la base de données contenait tous les délinquants faisant l’objet d’une surveillance au 1er janvier 2007 et tous les délinquants mis en liberté durant cette période. Ensuite, parmi tous les délinquants décrits, nous avons utilisé le nombre de délinquants qui se sont retrouvés illégalement en liberté durant cette période pour calculer le pourcentage de délinquants qui s’étaient retrouvés illégalement en liberté.
- Note de bas de page 11
-
Par exemple, si la période évaluée était du 1er janvier 2007 au 1er janvier 2008, la base de données était composée de tous les délinquants qui étaient illégalement en liberté au 1er janvier 2007 et de tous les délinquants qui se sont retrouvés illégalement en liberté durant cette période. Ensuite, parmi tous les délinquants décrits, nous avons utilisé le nombre de délinquants qui ont été arrêtés durant la période pour calculer le pourcentage de délinquants qui ont été arrêtés.
- Note de bas de page 12
-
La majorité des répondants au sondage (N = 307) étaient des agents de libération conditionnelle (25 %), des agents de correction/intervenants de première ligne (14 %), des responsables des agents de libération conditionnelle (10 %), des agents de libération conditionnelle en établissement (7 %) et des agents de renseignements de sécurité (7 %). Les répondants du sondage provenaient principalement des Prairies (32 %) et de la région du Pacifique (27 %).
- Note de bas de page 13
-
Les répondants qui ont déclaré être « assez familiers », « très familiers » et « extrêmement familiers » avec l’IIPALC.
- Note de bas de page 14
-
Les sept autres répondants ont indiqué être un agent de libération conditionnelle, un gestionnaire des Opérations communautaires, un agent de liaison autochtone, un gestionnaire de programme ou un infirmier en santé mentale dans la collectivité.
- Note de bas de page 15
-
Un des répondants qui travaillait pour un service de police n’a pas fourni son grade actuel à l’intervieweur.
- Note de bas de page 16
-
Trois des agents de police ayant fait l’objet d’une entrevue n’ont pas mentionné la fréquence de leur interaction avec l’ALSCC dans leur région.
- Note de bas de page 17
-
Les renseignements fournis dans la présente section sont principalement tirés des quatre articles suivants : (1) Anonyme, 1999; (2) Parent et Snyder, 1999; (3) International Association of Chiefs of Police et Office of Justice Programs’ Bureau of Justice Assistance, 2005; et (4) Le Vigne, Solomon, Beckman et Dedel, 2006.
- Note de bas de page 18
-
Prix Herman Goldstein de 2004 pour l’excellence des services de police axés sur la résolution de problèmes, Boston Re-entry Initiative, Boston, Massachusetts.
- Note de bas de page 19
-
Des données sur la population des délinquants dans la collectivité pour 2007-2008 n’étaient pas disponibles au moment de la rédaction du rapport.
- Note de bas de page 20
-
Le nombre total de nouvelles libérations inclut les semi-libertés, les libérations conditionnelles totales et les libérations d’office.
- Note de bas de page 21
-
Un ALSCC supplémentaire a été affecté dans la région de Durham, à Toronto. En raison du fait que ce poste n’a pas été comblé avant octobre 2008, après le début de l’évaluation, l’emplacement n’a pas été inclus dans la présente évaluation.
- Note de bas de page 22
-
Communication personnelle, personnel chargé de la gestion de programme dans le cadre de l’IIPALC, novembre 2008.
- Note de bas de page 23
-
Source : Rapports annuels et trimestriels fournis par Opérations de réinsertion sociale dans la collectivité.
- Note de bas de page 24
-
Source : Examen des rapports annuels fournis par Opérations de réinsertion sociale dans la collectivité.
- Note de bas de page 25
-
Une analyse de la variance à mesures répétées a indiqué un effet principal important des répondants, F(6, 408) = 9,14, p < 0,001, et des tests t jumelés a posteriori ont révélé des différences importantes dans les orientations mentionnées.
- Note de bas de page 26
-
Remarque : les priorités données aux responsabilités des ALSCC ont été fournies par les superviseurs des ALSCC de chaque emplacement.
- Note de bas de page 27
-
Les 10 % restants ont déclaré être ni d’accord ni en désaccord.
- Note de bas de page 28
-
Plusieurs méthodes d’enregistrement des données ont été mises à l’essai durant l’exercice 2006-2007, et on a jugé que la méthode la plus efficace et efficiente d’enregistrement des interactions des ALSCC était l’enregistrement des données dans le SGD (Registre des interventions) par les ALSCC et les agents de libération conditionnelle.
- Note de bas de page 29
-
Il convient de signaler que les agents de libération conditionnelle doivent remplir le Registre des interventions pour diverses raisons, y compris lorsqu’ils cherchent des sources d’information possibles concernant des délinquants, selon la politique du SCC (directives du commissaire 700 et 715). Le fait qu’un agent de libération conditionnelle communique avec un ALSCC pour discuter du dossier d’un délinquant était considéré comme un contact avec des tiers possibles, et, par conséquent, les agents de libération conditionnelle devaient enregistrer ces communications. Afin de faciliter la collecte de ce type de renseignement, une nouvelle catégorie de communication avec des tiers possibles a été créée dans le SGD. Cette catégorie vise précisément les communications entre les agents de libération conditionnelle et les ALSCC.
- Note de bas de page 30
-
Même si, techniquement, il y a 17 postes d’ALSCC, plusieurs n’avaient pas été comblés au moment de l’extraction des données dans le cadre de l’évaluation. En outre, plusieurs ALSCC avaient quitté leur poste durant l’initiative et avaient été remplacés au fil du temps, ce qui fait qu’il y avait 18 titulaires de postes d’ALSCC en tout au moment de l’évaluation.
- Note de bas de page 31
-
Il convient de signaler que, même si la plupart des ALSCC n’ont pas commencé à enregistrer des données avant mai 2007 (quand le Bulletin de la gestion des cas a été produit), un des ALSCC a commencé à enregistrer des données dans le Registre des interventions avant cette date (septembre 2006, il s’agit de la plus ancienne date d’entrée de données dans le Registre des interventions par un ALSCC).
- Note de bas de page 32
-
Trois des huit ALSCC ont enregistré des renseignements dans le Registre des interventions à moins de huit occasions, et un ALSCC a seulement enregistré des renseignements une fois. Les données utilisées dans le cadre de ces analyses incluent seulement les données enregistrées dans le Registre des interventions après le 31 août 2008.
- Note de bas de page 33
-
Les données relatives à ces analyses reflètent les entrées dans le Registre des interventions jusqu’au 31 août 2008, et sont fondées sur un total de 1 822 entrées dans le Registre des interventions.
- Note de bas de page 34
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De l’ensemble des délinquants bénéficiant d’une libération d’office, 23 % étaient visés par une assignation à résidence, et 77 % ne l’étaient pas.
- Note de bas de page 35
-
Les autres délinquants cernés incluaient les récidivistes, les délinquants ayant un faible potentiel de réinsertion sociale et divers autres types de délinquants mentionnés une seule fois.
- Note de bas de page 36
-
Sources : Protocole d’entente du Department of Corrections de la Nouvelle-Zélande et des services de police de la Nouvelle-Zélande, High Risk High Profile Forum, correspondance avec les services correctionnels de la Nouvelle-Zélande.
- Note de bas de page 37
-
« Délinquants hautement médiatisés » tels que définis par les services correctionnels de la Nouvelle-Zélande : Tout prisonnier susceptible de susciter l’attention médiatique ou des réactions publiques au-delà de ce à quoi on pourrait raisonnablement s’attendre.
- Note de bas de page 38
-
En général, les répondants de la région du Pacifique déclaraient qu’il y avait eu une amélioration plus nette des relations entre le SCC et les services de police que les répondants de la région des Prairies (différence moyenne = 0,58, p < 0,05). C’était aussi le cas pour les relations entre le SCC et les partenaires communautaires (différence moyenne = 0,82, p < 0,01) et les relations entre les partenaires communautaires et les services de police (différence moyenne = 0,69, p < 0,05). Les répondants de la région du Pacifique trouvaient aussi qu’il y avait eu une plus nette amélioration des relations entre le SCC et les partenaires communautaires (différence moyenne = 1,17, p < 0,05) et entre les partenaires communautaires et les services de police (différence moyenne = 1,19, p < 0,01) que les répondants de la région du Québec. Enfin, les répondants de la région du Pacifique ont déclaré qu’il y avait une plus nette amélioration des relations entre les partenaires communautaires et les services de police (différence moyenne = 0,78, p < 0,01) que les répondants de la région de l’Atlantique.
- Note de bas de page 39
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Le niveau moyen d’accord parmi les répondants du sondage général auprès des employés du SCC de la région du Pacifique était beaucoup plus important que celui des répondants de la région du Québec en ce qui a trait au fait que l’IIPALC avait permis d’accroître le nombre de réunions entre les organisations. En ce qui concerne la question de savoir si l’IIPALC avait permis une coopération accrue entre le SCC et les services de police, une meilleure compréhension de la mission et des objectifs de l’autre organisation, une compréhension accrue des activités de l’autre organisation et une augmentation de la confiance entre le SCC et les services de police, le niveau moyen d’accord parmi les répondants de la région du Pacifique était beaucoup plus élevé que celui des répondants de la région des Prairies.
- Note de bas de page 40
-
Veuillez consulter l’Annexe E pour un résumé détaillé des protocoles élaborés.
- Note de bas de page 41
-
Ces renseignements ont été principalement tirés des rapports trimestriels suivants (octobre-décembre 2007, janvier-mars 2008, avril-juin 2008) en raison du manque de renseignements suffisamment organisés trouvés dans les rapports précédents. Il convient aussi de signaler que les districts n’ont pas tous produit tous leurs rapports trimestriels et, par conséquent, les rapports n’étaient pas tous disponibles aux fins d’examen.
- Note de bas de page 42
-
Les réponses ont été fournies par seulement 55 % (6 sur 11) des répondants membres des services de police, et devraient être interprétées avec circonspection.
- Note de bas de page 43
-
Le facteur de risque a été mesuré à l’aide du facteur de risque statique de l’EID.
- Note de bas de page 44
-
L’analyse de survie est une technique statistique permettant d’estimer le temps qu’il faut pour qu’un événement se produise et la fréquence à laquelle l’événement se produit.
- Note de bas de page 45
-
Comme les résultats mentionnés précédemment indiquaient que les délinquants en contact avec les ALSCC n’étaient pas toujours des délinquants à risque élevé, nous avons effectué des analyses supplémentaires afin d’inclure les délinquants de tout niveau de risque (y compris ceux qui présentaient des risques élevés, moyens et faibles). Nous avons obtenu des résultats semblables puisque les taux de récidive étaient les mêmes dans les groupes avant et après la mise en oeuvre dans les régions ciblées dans le cadre de l’IIPALC. Afin de déterminer s’il y a des différences entre les taux de récidive des délinquants à risque élevé avant et après la mise en oeuvre dans d’autres régions du pays, nous avons effectué des analyses supplémentaires liées à tous les autres emplacements du pays qui n’étaient pas visés par l’IIPALC. Au sein des autres emplacements, il n’y avait pas de changement important des taux de récidive (niveau de signification 0,05) durant des périodes équivalentes avant et après la mise en oeuvre de l’IIPALC. Enfin, une comparaison des régions ciblées par l’IIPALC avec les villes moyennement populeuses où un ALSCC n’avait pas été affecté, en raison de l’annulation de la mise en oeuvre (c.àd. Kingston), ou en raison du fait qu’il s’agissait de villes moyennement populeuses qui comptaient des niveaux modérés de délinquants à risque élevé (London, Saskatoon, Prince George, Peterborough et Prince Albert) a été réalisée. Les résultats ont révélé que, en général, les taux de récidive des régions où il n’y avait pas d’ALSCC étaient légèrement inférieurs à ceux des régions ciblées. Cependant, les taux de récidive des régions où il n’y avait pas d’ALSCC n’avaient pas beaucoup changé (niveau de signification 0,05) avant et après la mise en oeuvre.
- Note de bas de page 46
-
Par exemple, si la période à l’étude est du 1er janvier 2007 au 1er janvier 2008, la base de données était composée de tous les délinquants qui étaient surveillés en date du 1er janvier 2007 et de tous les délinquants ayant fait l’objet d’une libération durant la période. Ensuite, parmi tous les délinquants décrits, le nombre de délinquants qui se sont retrouvés illégalement en liberté durant la période a été utilisé pour calculer le pourcentage de délinquants qui se sont retrouvés illégalement en liberté. Il convient de signaler que les données incluent tous les mandats liés à des délinquants illégalement en liberté émis lorsque les allées et venues du délinquant étaient inconnues pendant au moins une journée.
- Note de bas de page 47
-
Quinze régions où un ALSCC était affecté sont incluses dans l’analyse (c.àd. toutes les régions à l’exception de la région de Durham, qui ne comptait pas d’ALSCC au moment de la présente évaluation). Ces 15 ALSCC étaient responsables d’un total de 54 bureaux de libération conditionnelle et centres correctionnels communautaires (CCC). Par exemple, l’ALSCC de la région de St. John’s était responsable d’un bureau de libération conditionnelle et d’un CCC. Tous les bureaux de libération conditionnelle et les CCC dont étaient responsables les ALSCC ont été inclus dans les analyses respectives des régions.
- Note de bas de page 48
-
Par exemple, si la date d’entrée en fonction de l’ALSCC d’Ottawa était le 1er avril 2007 et que la date de fin de l’étude était le 31 août 2008 (date de l’extraction des données), il y avait un total de 525 jours disponibles après la mise en oeuvre. Afin d’obtenir une période équivalente de 525 jours avant l’affectation de l’agent, nous avons établi la date de début de la période à 525 jours avant la date d’affectation de l’ALSCC.
- Note de bas de page 49
-
Une analyse de la variance à même les sujets suivie de comparaisons par paires ont révélé que, en moyenne, les répondants du sondage général auprès des employés du SCC croyaient que l’IIPALC avait davantage renforcé la capacité de favoriser la réinsertion des délinquants non autochtones et autochtones, comparativement à celle des délinquantes (F(1,45, 138,42) = 13,22, p < 0,001; différences moyennes = 0,23 et 0,16, respectivement, p < 0,01). Nous n’avons pas demandé aux agents de police interviewés si l’IIPALC avait permis d’accroître la capacité de contrôler et de surveiller les délinquants à risque élevé de sous-populations précises.
- Note de bas de page 50
-
Nous n’avons pas demandé aux agents de police interviewés si l’IIPALC avait réduit la probabilité que les délinquants se retrouvent illégalement en liberté. Un test t jumelé a révélé que le niveau moyen d’accord des répondants du sondage général auprès des employés du SCC était beaucoup plus élevé lorsqu’on leur demandait si l’IIPALC avait renforcé la capacité de trouver et d’arrêter des délinquants illégalement en liberté, comparativement à si l’IIPALC avait aidé à empêcher que des délinquants se retrouvent illégalement en liberté (t(121) = 9,71, p < 0,001; différence moyenne = 0,98).
- Note de bas de page 51
-
Quinze régions où un ALSCC était affecté sont incluses dans l’analyse (c.àd. toutes les régions à l’exception de la région de Durham, qui ne comptait pas d’ALSCC au moment de la présente évaluation). Ces 15 ALSCC étaient responsables d’un total de 54 bureaux de libération conditionnelle et centres correctionnels communautaires (CCC). Par exemple, l’ALSCC de la région de St. John’s était responsable d’un bureau de libération conditionnelle et d’un CCC. Tous les bureaux de libération conditionnelle et les CCC dont étaient responsables les ALSCC ont été inclus dans les analyses respectives des régions.
- Note de bas de page 52
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Par exemple, si la date d’entrée en fonction de l’ALSCC d’Ottawa était le 1er avril 2007 et que la date de fin de l’étude était le 31 août 2008 (date de l’extraction des données), il y avait un total de 525 jours disponibles après la mise en oeuvre. Afin d’obtenir une période équivalente de 525 jours avant l’affectation de l’agent, nous avons établi la date de début de la période à 525 jours avant la date d’affectation de l’ALSCC.
- Note de bas de page 53
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La base de données des délinquants illégalement en liberté était composée de tous les délinquants qui étaient illégalement en liberté à la date de début de la période (p. ex. 1er janvier 2007, et de tous les délinquants qui se sont retrouvés illégalement en liberté durant cette période (p. ex. du 1er janvier 2007 au 1er janvier 2008). Ensuite, parmi tous les délinquants décrits, le nombre de délinquants qui ont été arrêtés durant la période a été utilisé pour calculer le pourcentage de délinquants qui ont été arrêtés. Il convient de signaler que les donnés incluent tous les mandats liés à des délinquants illégalement en liberté qui ont été émis parce qu’on ignorait les allées et venues des délinquants pendant au moins une journée.
- Note de bas de page 54
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Nous avons calculé la durée de la cavale des délinquants de la date où le délinquant s’est retrouvé illégalement en liberté à la date de son arrestation. Un délinquant devait être illégalement en liberté durant au moins une journée pour être inclus dans l’analyse.
- Note de bas de page 55
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Il convient de signaler que (à la lumière des données sur les arrestations des délinquants illégalement en liberté dans les régions où il y avait un ALSCC et les régions où il n’y en avait pas, entre janvier 2000 et le 31 août 2005), la durée moyenne des cavales des délinquants illégalement en liberté était de 44 jours. À la lumière de cette durée moyenne avant l’arrestation, la méthode utilisée dans le cadre de l’analyse (c.àd. inclure seulement les délinquants arrêtés durant les périodes avant et après la mise en oeuvre) devrait être en mesure de tenir compte de la majorité des arrestations des délinquants illégalement en liberté.
- Note de bas de page 56
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Prix Herman Goldstein de 2003 pour l’excellence des services de police axes sur la resolution de problèmes, Savannah Impact Program, Savannah (Georgie).
- Note de bas de page 57
-
Ibid.
- Note de bas de page 58
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CGRR, présentation du Conseil au Trésor sur l’Initiative de renforcement de la sécurité communautaire, 2008.
- Note de bas de page 59
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En moyenne, au Canada, les délinquants illégalement en liberté sont arrêtés dans les 40 à 50 jours. Par conséquent, nous avons choisi une période de suivi d’un an.
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