Service de prévention des surdoses

Le 24 juin 2019, le Service correctionnel du Canada (SCC) a lancé un Service de prévention des surdoses (SPS) à l’Établissement de Drumheller afin de poursuivre ses efforts visant à prévenir les surdoses mortelles et non mortelles, à réduire le partage de seringues non stériles, la transmission de maladies infectieuses, comme le VIH et le VHC, et la fréquence des infections cutanées, ainsi qu’à faciliter les aiguillages vers d’autres services et programmes de soins de santé. Le 17 juillet 2023, le SCC a lancé un SPS à l’Établissement de Springhill, en Nouvelle-Écosse.

  1. Comment le SPS fonctionne-t-il dans un milieu correctionnel?

    Le SPS comprend, au sein du centre de soins de santé de l’établissement, des salles de consommation où des membres du personnel des soins de santé sont disponibles pour fournir de l’information en matière de santé, des services de counseling et des interventions en cas d’urgence médicale. Les participants utiliseront des substances qu’ils se seront eux-mêmes procurées et élimineront en toute sécurité le matériel usagé et les substances restantes. Les participants resteront au SPS pendant 30 minutes (ou plus longtemps, s’il y a lieu) après avoir consommé des substances illicites afin de surveiller la présence de signes de surdose. Le SPS sera accessible entre 7 h et 19 h, sept jours par semaine.

  2. Pourquoi l’Établissement de Drumheller et l’Établissement de Springhill ont-ils été choisis pour ce service?

    Ces unités opérationnelles ont été choisies à la lumière de recherches montrant un nombre plus élevé de surdoses dans ces établissements, dont un bon nombre sont attribuables à des opioïdes.

  3. Le personnel des soins de santé est-il tenu d’aider les participants à s’injecter des drogues?

    Les participants géreront eux-mêmes le processus de consommation. Le personnel des soins de santé sera présent au SPS pour fournir de l’information en matière de santé, des services de counseling et des interventions en cas d’urgence médicale.

  4. Quelle quantité de drogue un détenu peut-il apporter au SPS?

    Les participants pourront apporter une quantité convenable (à usage unique) de leur substance pour leur consommation personnelle.

  5. De quelle façon un détenu participe-t-il à ce programme?

    Les détenus souhaitant avoir accès au SPS auront une rencontre avec les Services de santé pour discuter du processus, des attentes et des autres mesures de réduction des méfaits disponibles.

  6. Les participants qui utilisent le SPS feront-ils face à des mesures disciplinaires pour possession de drogue?

    Le SPS est considéré comme une initiative de réduction des méfaits. Les participants qui ont recours au SPS ne feront pas l’objet de mesures disciplinaires pour avoir utilisé le service. Toutefois, si un détenu est pris en possession de drogues illicites en dehors du SPS, il peut faire l’objet de mesures disciplinaires et/ou d’accusations d’infractions criminelles.

  7. Le SCC prévoit-il mettre en œuvre ce programme dans d’autres établissements?

    Une évaluation externe du programme, où les leçons tirées de l’Établissement de Drumheller serviront à orienter la planification future dans le domaine de la réduction des méfaits, fera partie intégrante de la mise en œuvre du SPS.

  8. Le SPS remplacera-t-il le Programme d’échange de seringues dans les prisons?

    Il n’existe pas d’intervention efficace unique pour gérer les troubles liés à la toxicomanie. L’approche du SCC consiste donc à offrir une gamme d’options, comme le Programme d’échange de seringues dans les prisons et le SPS, pour répondre aux besoins des détenus et les aider à demeurer sur la voie du rétablissement. La gamme de mesures de réduction des méfaits du SCC comprend notamment :

    • le dépistage et l’analyse à l’admission et tout au long de l’incarcération
    • l’éducation à l’admission et tout au long de l’incarcération concernant les maladies infectieuses et la façon de prévenir les infections et/ou leur transmission
    • l’accès à des détenus formés au soutien par les pairs pour obtenir des conseils, des renseignements et du soutien
    • l’accès à du matériel et à de l’information sur la réduction des méfaits (p. ex. des condoms)
    • l’accès à des programmes de traitement de la toxicomanie au sein du SCC et à Narcotiques Anonymes dans la collectivité
    • le traitement par agonistes opioïdes (méthadone/suboxone)
    • des initiatives de promotion de la santé et de prévention concernant les risques liés au tatouage
    • de l’aiguillage et du counseling en santé mentale
    • de la prophylaxie post-exposition
    • de la prophylaxie pré-exposition
    • le traitement du VIH et du VHC
    • la prévention, le diagnostic et le traitement de la tuberculose (dépistage parallèle pour le VIH et la tuberculose)
    • l’accès à de l’eau de Javel
    • le Programme d’échange de seringues dans les prisons

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2024-01-09