Message du directeur

David Vigneault, Director

David Vigneault

Le 16 juillet 2019, les employés du SCRS d’un océan à l’autre ont célébré le 35e anniversaire du Service. Ce dernier a pris un peu d’âge, mais il a acquis beaucoup de sagesse et il est plus fier que jamais de la façon dont il réussit à protéger la sécurité du Canada au pays et à l’étranger. En tant que directeur, je tire une très grande fierté du fait que, 35 ans plus tard, le SCRS démontre encore son utilité aux Canadiens en fournissant au gouvernement des renseignements et des conseils cruciaux sur les menaces qui pèsent sur la sécurité du Canada et sur ses intérêts nationaux.

La Loi de 2017 sur la sécurité nationale est entrée en vigueur en juin 2019 après avoir reçu la sanction royale. Elle a modernisé la Loi sur le SCRS originale, c’est-à-dire qu’elle a actualisé des pouvoirs qui étaient rendus insuffisants, introduit de nouvelles mesures de protection et de responsabilisation et clarifié les responsabilités du SCRS. Ces modifications ont réglé certains problèmes et conféré au Service quelques nouveaux pouvoirs modernes, mais il reste encore du travail à faire.

Le SCRS doit continuer de fournir rapidement au gouvernement des renseignements pertinents. Il devra dorénavant redoubler de vigilance lorsqu’il évalue si les pouvoirs dont il dispose évoluent au même rythme que la menace, la technologie et le contexte juridique. Beaucoup de choses ont changé depuis que le SCRS a été créé en 1984, et il faut que sa capacité d’agir reste en phase avec le monde qui l’entoure.

Qu’il s’agisse d’al-Qaïda, de Daech ou de Blood and Honour, le SCRS continue de s’occuper des menaces que divers groupes représentent pour les Canadiens, au pays et à l’étranger. Ces groupes demeurent de puissants influenceurs capables de dicter le rythme et l’orientation de la mobilisation en inspirant, en facilitant et en dirigeant la perpétration d’actes de violence partout dans le monde. Ces groupes et d’autres de même tendance peuvent s’insinuer dans des communautés canadiennes pour inciter des particuliers à commettre des actes terroristes au pays ou à l’étranger. La menace que représentent ceux qui ont voyagé à des fins malveillantes et qui reviennent au Canada demeure une priorité du SCRS.

Le monde devient plus petit et plus concurrentiel, et les États cherchent naturellement à tirer profit du moindre avantage pour se positionner en chefs de file dans une économie mondiale lucrative. Cette soif de concurrence pousse des acteurs étatiques hostiles à mobiliser tous les éléments du pouvoir de l’État pour faire progresser leurs intérêts nationaux. Cette menace représente le plus grand danger pour la sécurité nationale du Canada et peut avoir de terribles répercussions sur la croissance économique, la capacité d’innover, la souveraineté et les intérêts nationaux du pays. C’est la raison pour laquelle le SCRS échange régulièrement maintenant avec divers intervenants de l’ensemble du gouvernement du Canada, du secteur privé et du secteur de la recherche pour en apprendre davantage et pour les conseiller sur la nature des menaces éventuelles afin qu’ils puissent mieux se préparer et protéger leurs importants travaux.

Divers événements survenus ailleurs dans le monde montrent bien que les institutions et les processus démocratiques, dont les élections, sont des cibles auxquelles les acteurs étatiques hostiles s’intéressent de près. Le Canada n’est pas à l’abri des activités liées à la menace dans ce secteur. Au cours de la période qui a précédé la tenue de l’élection fédérale de 2019, le SCRS a été un membre de premier plan du Groupe de travail sur les menaces en matière de sécurité et de renseignement visant les élections (MSRE). À ce titre, il a recueilli des informations sur les activités d’ingérence étrangère et fourni au gouvernement des conseils, des évaluations et des rapports de renseignement sur les activités d’États hostiles qui auraient pu représenter une menace pour l’élection. Au besoin, il a pu exercer sa fonction de réduction de la menace, ce nouvel outil que lui a fourni le gouvernement du Canada pour lutter contre les menaces, notamment les activités influencées par l’étranger. Enfin, il a contribué à des séances d’information sur la menace d’ingérence étrangère destinées aux partis politiques, à Élections Canada et au commissaire aux élections fédérales afin de faire en sorte que les Canadiens participent à un processus démocratique libre et équitable.

Les alliés du Canada partout dans le monde considèrent maintenant le MSRE comme un modèle de collaboration entre les différents ministères et organismes gouvernementaux parce qu’il a permis de tirer parti des pouvoirs propres à chacun pour assurer aux citoyens des élections libres et démocratiques.

Étant donné la variété et la complexité des menaces auxquelles le Canada fait toujours face, le SCRS doit continuer de recruter une nouvelle génération de professionnels qui ont les connaissances, les compétences et le dévouement nécessaires pour travailler dans le domaine de la sécurité et du renseignement. Son effectif est plus diversifié que jamais. Les employés de divers milieux et aux antécédents variés apportent de nouvelles idées et font du Service une organisation plus solide. Pour le SCRS, la diversité et l’inclusion sont des valeurs fondamentales, non pas à cause de l’importance de cette question, mais bien pour des raisons de sécurité nationale. En effet, c’est cette diversité qui lui permet de mieux comprendre les communautés canadiennes qu’il protège. Le SCRS doit constamment s’assurer d’être représentatif du Canada.

Ma priorité en tant que directeur est de veiller à ce que tous les employés profitent chaque jour d’un milieu de travail sain, sécuritaire et respectueux. À cet égard, je suis très fier des changements que nous avons apportés peu à peu pour améliorer les politiques et les pratiques en milieu de travail en appliquant une stratégie moderne de gestion des personnes. Il est incroyablement important que tous les employés du SCRS comprennent qu’ils jouent un rôle essentiel dans la mission du Service, qui est de protéger le Canada et les Canadiens contre les menaces au pays et à l’étranger, et qu’ils sont bien soutenus par l’organisation. Nous sommes conscients qu’il reste du travail à faire et nous continuerons de tout faire pour que nos employés se sentent respectés et appréciés.

La transparence et la responsabilisation sont des particularités d’un service de renseignement moderne. C’est la raison pour laquelle le SCRS a fait bon accueil aux modifications apportées par la Loi de 2017 sur la sécurité nationale en vue de renforcer ses mécanismes de responsabilisation et de surveillance déjà rigoureux. Le SCRS doit pouvoir compter sur la confiance des Canadiens pour s’acquitter de son importante mission de protéger les Canadiens contre les menaces au pays et à l’étranger. Il ne prend pas cette responsabilité à la légère et travaille fort pour mériter leur confiance chaque jour. Bien que la Loi de 2017 sur la sécurité nationale ait apporté des modifications importantes et essentielles au mandat légal du Service, il faudra pousser la réflexion plus loin encore pour faire en sorte que le SCRS dispose des outils dont un service de renseignement moderne a besoin dans le contexte de la menace d’aujourd’hui, et celui de demain.

Le SCRS demeure fidèle à son engagement de rendre des comptes au public. Il accueille favorablement le dépôt à la Chambre des communes de son rapport public annuel, parce qu’il s’agit pour lui d’une occasion de décrire les priorités et les activités qui ont marqué 2019. Le SCRS continuera de remplir son mandat, qui est de protéger le Canada et les Canadiens, et de le faire dans le respect des valeurs canadiennes et de la confiance que les Canadiens lui accordent.

 David Vigneault, directeur

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