Édifice du Centre : Restauration d’un emblème Canadien : Comité indépendant d’examen de la conception de l’Institut royal d’architecture du Canada

Document d'information

Au cours des dernières années, Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) a mené à bien plusieurs grands projets de restauration et de modernisation de certains des biens patrimoniaux les plus remarquables de la capitale nationale, notamment la Bibliothèque du Parlement, les édifices Sir John A. Macdonald et Wellington, l’édifice de l’Ouest et l’édifice du Sénat du Canada. Les normes de conception sont élevées dans ce contexte, et elles doivent être conciliées avec le caractère fonctionnel des lieux qui sert une variété d’usages, notamment celles du Parlement et du public.

Les travaux sont en cours sur l’édifice du Centre, le point culminant de cette série complexe de projets interdépendants visant à restaurer des éléments clés du patrimoine bâti du Canada et à transformer la Cité parlementaire du Canada en un complexe intégré moderne. Il s’agit du projet de réhabilitation du patrimoine le plus grand et le plus complexe jamais entrepris au Canada, l’un des plus importants au niveau mondial, et peut-être le travail de conception architecturale le plus important réalisé au Canada aujourd’hui. En plus de la tâche de restaurer et de moderniser cet édifice du patrimoine, un nouveau Centre d’accueil du Parlement est en train d’être intégré au paysage patrimonial pour rendre le Parlement du Canada à la fois plus sûr et beaucoup plus accessible pour toute la population canadienne, invitant ainsi davantage de Canadiens à participer à la tradition parlementaire et aux processus démocratiques de notre pays.

Le gouvernement du Canada s’est engagé à bien faire les choses, en tenant compte des exigences du lieu et de ce à quoi les Canadiens et Canadiennes ont droit. Pour y parvenir, SPAC a établi un certain nombre de partenariats pour mobiliser l’expertise disponible. L’un de ces partenaires est l’Institut royal d’architecture du Canada, qui contribue à assurer une conception de classe mondiale pour certains des immeubles publics les plus importants de notre pays.

L’un des principaux défis auxquels SPAC et l’équipe de conception ont été confrontés, a été de bien concevoir le Centre d’accueil du Parlement. Plus précisément, il s’agissait de l’intégrer dans le paysage patrimonial et dans l’édifice patrimonial du Centre. Pour faire en sorte que le Centre d’accueil du Parlement unisse la pelouse parlementaire et l’édifice du Centre, en faisant un pont entre les deux, plutôt qu’en créant une séparation ou une division, il a fallu résoudre de nombreux problèmes de conception interdépendants et trouver le bon équilibre.

Pour aider à atteindre cet équilibre dans la conception de l’édifice du Centre réhabilité et du nouveau Centre d’accueil du Parlement, SPAC, en partenariat avec la Commission de la capitale nationale et le Parlement, a demandé à l’Institut royal d’architecture du Canada de mettre sur pied un comité indépendant d’examen de la conception.

Ce groupe d’éminents architectes et professionnels du design canadiens, ainsi qu’un ancien architecte du Capitole à Washington, ont étudié le projet et donné des conseils professionnels indépendants qui ont conduit SPAC et le chef de projet, CENTRUS, à trouver le juste milieu entre la restauration de cet icône du patrimoine et sa modernisation, afin qu’il participe au bon fonctionnement d’une démocratie parlementaire du 21e siècle tout en le rendant plus ouvert et plus accessible pour tous les Canadiens.

L’intégration harmonieuse du Centre d’accueil du Parlement dans le paysage patrimonial et dans l’édifice du Centre permettra au Parlement du Canada de devenir à la fois plus sûr et beaucoup plus accessible pour tous les Canadiens, invitant un plus grand nombre d’entre eux à prendre part aux traditions parlementaires et aux processus démocratiques de notre pays. L’édifice du Centre, une fois restauré et modernisé, y compris le Centre d’accueil du Parlement, contribuera au renforcement de la sécurité, de l’inclusion et de la dignité de tous ceux et celles qui visitent et travaillent dans ces espaces importants.

Le concept de design a été approuvé par le comité et l’Institut royal d’architecture du Canada, ainsi que par le Sénat du Canada et la Chambre des communes. En ce qui concerne la conception elle-même, le comité a souligné ce qui suit :

[Traduction] « Le parti architectural de l’entrée du Centre d’accueil du Parlement est simple, intuitif et élégant. Sa conception extérieure confirme le principe des Normes et lignes directrices pour la conservation des lieux patrimoniaux au Canada, à savoir une intervention minimale sur la pelouse du Parlement dont la valeur patrimoniale est si importante pour les Canadiens. De plus, nous disposons désormais d’une série d’espaces intéressants et réfléchis dans l’ensemble du système de circulation de l’entrée qui sont également simples, intuitifs et élégants. Nous sommes convaincus que la mise en œuvre de ces concepts, documentés par les commentaires fournis lors des multiples ateliers, se traduira par une expérience remarquable pour tous les visiteurs. »

Dans leur rapport final, le comité indépendant d’examen de la conception et l’Institut royal d’architecture du Canada ont fait des commentaires supplémentaires sur ce projet historique :

« Nous pensons qu’il n’y a pas de travail de conception architecturale plus important au Canada aujourd’hui. Ce projet est presque littéralement un exercice de construction de la nation. C’est un projet d’une importance capitale pour le Parlement canadien et pour tous les Canadiens. Les normes et les attentes sont exceptionnellement élevées, et le travail entrepris durera des générations. Il existe une occasion unique de faire bien les choses. »

« Nous sommes convaincus que ce processus d’examen de la conception est une approche fondée sur les pratiques exemplaires et qu’il contribue à créer des solutions de conception de classe mondiale pour le Parlement et les Canadiens. »

« Nous sommes convaincus que les concepts de design actuels donnent un cadre solide et une orientation claire pour que le projet soit un succès de classe mondiale. »

Le partenariat avec l’Institut royal d’architecture du Canada se poursuivra au fur et à mesure de la maturation du concept, et SPAC et CENTRUS continueront de bénéficier du soutien des membres du comité indépendant d’examen de la conception.

Membres du comité indépendant d’examen de la conception :

L’honorable Stephen Ayers, architecte

Stephen Ayers, FAIA, NAC, CCM, LEED AP, ancien architecte du Capitole, Washington, DC

M. Ayers a travaillé sous les présidents George W. Bush, Barack Obama et Donald Trump au cours de son mandat de 11 ans. 

Il a pris ses fonctions d’architecte par intérim en février 2007, a été nommé à ce poste par le président Barack Obama et a été confirmé à l’unanimité comme architecte permanent du Capitole par le Sénat des États-Unis le 12 mai 2010. Travaillant au Capitole pendant plus de 22 ans, M. Ayers était à la tête de 2 300 employés, d'une superficie de 20 millions de pieds carrés et d’un budget annuel de 725 millions de dollars. Il est un ancien membre de l’armée de l’air et architecte agréé de l’État de Californie.

M. Ayers est le premier architecte du Capitole à avoir la certification de professionnel accrédité dans le cadre du programme Leadership in Energy and Environmental Design (LEED) du Green Building Council aux États-Unis et a contribué à la réduction de la consommation d’énergie au Capitole. En 2011, il a reçu le prix d’excellence Carroll H. Dunn du Construction Industry Institute et, en 2018, il a reçu le prix Thomas Jefferson en architecture publique de l’American Institute of Architects. Il est membre de l’American Institute of Architects et a été élu membre de la National Academy of Construction en 2013.

Shirley Blumberg, architecte

Associée, CM, OAA, FIRAC, AIA

Shirley Blumberg, CM, OAA, FIRAC, AIA est l’un des partenaires fondateurs de KPMB Architects et membre de l’Ordre du Canada pour sa contribution à l’architecture.

Elle a conçu de nombreux projets remarquables et primés du cabinet, notamment la bibliothèque publique de Fort York, le Robert H. Lee Alumni Centre de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) et le Centre for International Governance Innovation Campus. Elle a également participé à la conception d’un important complexe universitaire et résidentiel à usage mixte, Ponderosa Hub, à l’UBC.

Parmi les projets récemment achevés qu’elle a dirigés, citons le Global Centre for Pluralism pour la Fondation Aga Khan du Canada à Ottawa, le Julis Romo Rabinowitz Building et le Louis A. Simpson International Building à l’Université Princeton, le Perelman Center for Political Science and Economics et la Remai Modern Art Gallery of Saskatchewan.

Outre les travaux universitaires et culturels, sa pratique porte sur un large éventail de projets, notamment des logements sociaux et un centre de récupération des eaux.

Mme Blumberg a siégé au Toronto City Design Review Panel et au Toronto Community Housing Design Review Panel et a créé Building Equality in Architecture Toronto (BEAT), une initiative indépendante consacrée à la promotion de l’égalité dans la profession d’architecte.

Wanda Dalla Costa, architecte

Wanda Dalla Costa est une architecte en activité et une professeure qui conçoit des projets en collaboration avec des communautés autochtones d’Amérique du Nord depuis plus de vingt ans. Ses recherches portent surtout sur le maintien des lieux autochtones et la conception adaptée à la culture. Mme Dalla Costa enseigne actuellement à l’Arizona State University, où elle est professeure d’institut à la Design School, professeure associée à la School of Sustainable Engineering and the Built Environment, et directrice/fondatrice de Indigenous Design Collaborative, un programme communautaire de conception et de construction. Mme Dalla Costa est membre de la Nation crie de Saddle Lake et est la première femme des Premières Nations à devenir architecte agréée au Canada. Elle était l’une des dix-huit architectes autochtones représentant le Canada à la Biennale d’architecture de Venise en 2018 et lauréate du prix Yerba Buena Center For The Arts en 2019, un prix qui rend hommage aux personnes, aux organisations et aux mouvements qui font évoluer la culture grâce à leurs idées, à leur art et à leur activisme. Son cabinet, Tawaw Architecture Collective est établi à Phénix en Arizona.

George Dark, architecte paysagiste

George Dark, AAAPC, FASLA, OALA

Expert-conseil principal, architecte paysagiste et concepteur urbain chez Urban Strategies, il est membre de l’Ordre des associés de l’Association des architectes paysagistes du Canada (AAPC) et du Council of Fellows de l’American Society of Landscape Architects. Il est le deuxième lauréat de la Médaille du Gouverneur général en architecture de paysage, la plus haute distinction accordée à un architecte paysagiste par l’AAPC. Après une carrière au sein de deux cabinets de conseil internationaux, M. Dark a été un partenaire d’Urban Strategies pendant plus de 30 ans, élaborant les activités de conception urbaine et d’architecture paysagère du cabinet. Il est actuellement expert conseil principal au sein du cabinet, collaborant avec USI pour diriger l’orientation stratégique de la conception de projets de régénération urbaine dans le cadre de certains des plus grands projets urbains au Canada.

M. Dark épaule fréquemment des organisations publiques et privées dans le renforcement institutionnel, la gestion de la conception et le processus de conception urbaine civique. Il est actif dans les secteurs caritatifs et sans but lucratif. Il a été président du conseil d’administration de l’Evergreen Foundation of Canada pendant plus de 12 ans, tout en créant Brickworks, ce qui l’a conduit à être nommé président émérite de l’organisation. Il est actuellement président du conseil d’administration du Centre for Social Innovation de Toronto, administrateur de la galerie McMichael Canadian Collection, présidant le comité des biens et des bâtiments du conseil d’administration, et a été le président fondateur du conseil consultatif académique de la Willowbank School of Restoration Arts et de la Toronto Parks Foundation.

Barry Padolsky, architecte

Barry Padolsky B. Arch., M. Sc. (design urbain), OAA, FIRAC, RCA, ACECP, est un architecte et un expert-conseil en design urbain et en patrimoine installé à Ottawa qui possède 55 ans d’expérience. Il a reçu 43 prix de design nationaux et civiques, dont la médaille Massey, le Chicago Athenaeum International Architecture Award, et 29 prix en conservation du patrimoine. M. Padolsky est un partisan de l’urbanisme, de la conservation du patrimoine et des arts visuels. Il est actuellement membre (et ancien vice-président) du sous-comité du patrimoine bâti de la Ville d’Ottawa. Ses essais ont été publiés dans le Ottawa Citizen et le Globe and Mail.

Claude Provencher, architecte

Claude Provencher a cofondé en 1983 le cabinet Provencher_Roy, dont le siège est à Montréal. Considéré comme l’un des instigateurs de la nouvelle architecture urbaine issue de la fin des années 70 au pays, il travaille à titre de concepteur principal au sein du cabinet  où il y a dirigé un nombre considérable de projets en architecture et en design urbain dont l’excellence a été reconnue par l’octroi de prix tels que le prix d’excellence du Gouverneur général, du Canadian Architect ou de l’Ordre des architectes du Québec. Le nouveau pavillon d’accueil de l’Assemblée nationale du Québec est l’exemple d’un des projets du cabinet qui a obtenu un premier prix du mérite lors de la 49e édition des Prix d’excellence de l’architecture canadienne à la phase conceptuelle. Il a été conçu par Provencher_Roy en consortium avec GLCRM Architectes. Le projet incarne une compréhension et une maîtrise approfondies des questions patrimoniales et témoigne d’une grande attention portée à un site exceptionnel.

M. Provencher est chargé de superviser les équipes de conception et participe à établir les grandes orientations des projets du cabinet. Très présent, il assure un lien continu avec l’équipe client et participe à l'élaboration du projet.

Membre de l’Académie royale des arts du Canada, Fellow de l’Institut royal d’architecture du Canada et membre de l’Ordre des architectes du Québec et de l’Ordre des architectes de l’Ontario, Claude Provencher a occupé de 2009 à 2016 le poste de commissaire et membre du comité des avis au Conseil du patrimoine culturel du Québec.

De 1999 à 2011, il a siégé au Comité consultatif de l’urbanisme, du design et de l’immobilier de la Commission de la capitale nationale, à Ottawa. Très actif au sein de la profession, il a fait partie de nombreux comités universitaires et organismes de promotion de l’excellence en architecture. M. Provencher a également été invité à plusieurs reprises à participer à des conférences sur l’architecture et le design urbain, tant au Canada qu’en Europe.

Don Schmitt, architecte

Don Schmitt, CM, OAA, FIRAC, RCA, AIA est l’associé principal de Diamond Schmitt et est membre de l’Ordre du Canada pour son architecture, l’excellence de son design et sa contribution à la collectivité. Il est diplômé de l’Université de Toronto, où il a remporté la médaille de l’Institut royal d’architecture du Canada pour sa thèse.

Parmi ses projets récents, citons la transformation du Centre national des Arts d’Ottawa, l’édifice du Sénat du Canada, le Centre des collections, de la conservation et de la préservation du Musée des sciences et de la technologie Ingenium et la nouvelle Bibliothèque publique d’Ottawa / Bibliothèque et Archives Canada. Parmi ses projets de premier plan, citons le Gilgan Centre for Research de l’hôpital SickKids à Toronto, l’Emily Carr University of Art and Design à Vancouver, le Lazaridis Hall de l’Université Wilfrid Laurier à Waterloo. Parmi les projets actuels, citons le Geffen Hall, le New York Philharmonic, le Lincoln Center, le campus de l’Université York à Markham et la transformation des bâtiments et des terrains historiques de l’hôpital Royal Victoria en un campus consacré aux systèmes de durabilité et aux politiques publiques pour l’Université McGill à Montréal.

Ses travaux sur la conception de quartiers compacts et durables portent sur un certain nombre de communautés à usage mixte, dont SmartCentres Place à Vaughan en Ontario, axé sur le transport en commun, centré sur les piétons et, avec ses 20 millions de pieds carrés, un point de repère important dans l’urbanisme nord-américain.

M. Schmitt est le président fondateur de la commission d’art public de la Ville de Toronto, pour laquelle il a reçu la médaille civique. Il a siégé au comité d’examen de conception de la Commission de la capitale nationale de Waterfront Toronto et est actuellement membre du comité d’examen de conception de l’Université de Toronto.

Il se consacre à un design qui transcende et soutient la communauté avec durabilité, environnementalisme et grâce.

Jutta Treviranus, design inclusif et accessibilité

Jutta Treviranus est directrice de l’Inclusive Design Research Centre (IDRC) et professeure à la faculté de design de l’Université de l’École d’art et de design de l’Ontario de Toronto. Mme Treviranus a créé l’IDRC en 1993 pour qu’il soit le point de convergence d’une communauté mondiale en pleine expansion qui travaille de manière proactive à veiller à ce que notre société transformée par le numérique et connectée à l’échelle mondiale soit conçue de manière inclusive. Elle dirige également l’Inclusive Design Institute, un centre d’expertise régional multiuniversitaire. Mme Treviranus a fondé un programme d’études supérieures novateur en conception inclusive à l’Université de l’École d’art et de design de l’Ontario. Elle dirige des réseaux de recherche internationaux multipartenaires qui ont créé des innovations largement mises en œuvre dans le soutien de l’équité numérique. Elle a joué un rôle de premier plan dans l’élaboration de la législation, des normes et des spécifications en matière d’accessibilité au niveau international. Elle fait partie de nombreux organismes consultatifs à l’échelle mondiale pour apporter son expertise en matière de villes intelligentes et d’infrastructures numériques inclusives (par exemple, Waterfront Toronto, les Jeux olympiques de Londres, les bibliothèques de New York, le Forum économique mondial, le Musée canadien des droits de l’homme) On estime que les travaux de Mme Treviranus ont donné un élan à l’adoption de pratiques plus inclusives dans de grandes entreprises telles que Microsoft et Adobe.

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