Déclaration du Bureau de la traduction de Services publics et Approvisionnement Canada concernant les services d’interprétation

Déclaration

Le 12 octobre 2023

Le Bureau de la traduction de Services publics et Approvisionnement Canada a le mandat d’offrir des services linguistiques de qualité au Parlement ainsi qu’aux ministères et organismes fédéraux, dont les services d’interprétation. En collaboration avec ses partenaires, y compris les organisateurs des rencontres (qui sont responsables des aspects techniques liés à l’interprétation), le Bureau de la traduction continue à innover et à s’inspirer des avis d’experts et des pratiques exemplaires au Canada et à l’étranger afin d’offrir un service optimal à sa clientèle, et une protection optimale à ses interprètes.

Santé et sécurité des interprètes

La santé et la sécurité au travail sont la priorité du Bureau de la traduction. En collaboration avec ses partenaires, y compris le Parlement, les associations représentant les interprètes, et des experts du son et de l’ouïe, le Bureau lutte depuis longtemps contre les incidents liés au son qui peuvent affecter les interprètes lors des rencontres virtuelles ou hybrides. Les mesures mises en place ont aujourd’hui amélioré la situation. Entre autres :

  • des consoles d’interprétation conçues pour prévenir les chocs acoustiques sont utilisées;
  • un technicien est affecté à chaque rencontre avec interprétation simultanée;
  • toute personne qui prend la parole virtuellement durant une rencontre avec interprétation simultanée doit utiliser un microphone conforme à la norme ISO sur l’interprétation simultanée, à défaut de quoi ses interventions ne sont pas interprétées;
  • un nouveau poste de directeur des Affaires parlementaires et du Bien-être des interprètes a été pourvu pour mettre en place des protocoles de prévention et de gestion des incidents, veiller à l’efficacité des mesures de protection et collaborer avec les partenaires au lancement de nouvelles initiatives de santé et sécurité au travail;
  • le Centre national de recherches du Canada, des experts indépendants et des laboratoires spécialisés réalisent des tests et colligent des données à propos du son transmis aux interprètes;
  • l’Université d’Ottawa effectue des évaluations de la santé auditive des interprètes afin d’établir des données de référence, et a recommandé des pratiques exemplaires pour prévenir et gérer les incidents acoustiques;
  • l’Université Western Ontario se penche sur la qualité du son et l’effort d’écoute;
  • en tout temps, les interprètes ont la directive d’interrompre le service si la qualité du son est insuffisante.

Le Bureau de la traduction est déterminé à poursuivre ses efforts afin de mieux comprendre et prévenir les risques liés au son pour les interprètes, dans une optique d’amélioration continue.

Fin des instructions du Programme du travail

À la suite d’une plainte déposée le 31 janvier 2022 par l’Association canadienne des employés professionnels en vertu du Code canadien du travail, le Bureau de la traduction a reçu le 1er février 2023 deux instructions du Programme du travail d’Emploi et Développement social Canada. En collaboration avec ses partenaires, le Bureau s’est conformé comme suit à ces instructions, qui cadraient avec les efforts déjà déployés pour protéger les interprètes :

  1. Veiller à ce que l’interprétation simultanée soit offerte pour les participants virtuels seulement lorsqu’ils utilisent un microphone conforme aux normes ISO :

    Cette mesure, déjà obligatoire pour les rencontres du gouvernement depuis le 7 février 2022, était généralement respectée au Parlement, mais elle y a été rendue officiellement obligatoire le 6 février 2023. Des protocoles ont été mis en place pour que les organisateurs des rencontres confirment la conformité des microphones avant chaque rencontre, et les interprètes ont pour directive de ne pas interpréter à moins d’avoir explicitement reçu cette confirmation.

  2. Commander des tests de son aléatoires en situation de travail dans les salles de comité du Parlement et mettre en œuvre les recommandations des experts :

    Deux séries de tests ont été effectuées en avril et en mai 2023. Les données obtenues ont été analysées par des experts en acoustique et en audiologie du Conseil national de recherches du Canada, de l’Université Western Ontario et de l’Université d’Ottawa. Ceux-ci n’ont pas relevé de risque d’atteinte à l’audition des interprètes, ni de différence observable entre le son des participants sur place et celui des participants virtuels. Ils ont néanmoins recommandé une série de mesures préventives et suggéré d’autres pistes de recherche.

Le 25 août 2023, le Programme du travail a déclaré que le Bureau de la traduction avait pris les mesures nécessaires pour respecter le Code canadien du travail et le Règlement canadien sur la santé et la sécurité au travail conformément aux instructions, et il a clos le dossier.

Le Bureau donnera suite à toutes les recommandations des experts, dont plusieurs ont déjà été mises en œuvre. Il poursuivra sa démarche de protection basée sur les données probantes, et explorera les nouvelles pistes de recherche suggérées par les experts pour jeter de la lumière sur cet enjeu récent où les connaissances scientifiques demeurent embryonnaires.

Capacité d’interprétation

Les incidents de santé et sécurité au travail, la pénurie mondiale d’interprètes et la hausse de la demande au cours des dernières années perturbent la capacité d’interprétation du Bureau de la traduction. Soucieux d’augmenter sa capacité, le Bureau de la traduction :

  • collabore avec les intervenants du secteur langagier canadien afin de faire la promotion de la profession d’interprète de conférence;
  • a conclu une entente de partenariat avec les deux seules universités qui offrent la maîtrise en interprétation de conférence au Canada (Université d’Ottawa et Université York) afin d’appuyer l’enseignement de l’interprétation;
  • offre un emploi à tous les nouveaux interprètes en langues officielles diplômés par ces universités;
  • explore l’intérêt d’autres universités à offrir un programme d’interprétation;
  • augmente à deux fois par année la fréquence de son examen d’accréditation des interprètes en langues officielles;
  • offre un emploi ou un contrat de pige à tous les interprètes qui réussissent son examen d’accréditation;
  • réalise un appel d’offres tous les deux ans afin de renouveler son bassin d’interprètes titulaires d’un contrat ouvert;
  • explore les possibilités de recrutement à l’étranger;
  • met à l’essai avec l’Administration de la Chambre des communes la prestation de l’interprétation par des interprètes situés hors des installations parlementaires, ce qui lui permet d’avoir recours à des pigistes se trouvant à l’extérieur de la région de la capitale nationale pour répondre aux besoins du Parlement.

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