Interprétation de conférence : un métier fascinant
Si la traduction est l'un des plus vieux métiers du monde, les interprètes de conférence en sont probablement les figures les plus visibles. On les voit dans les coulisses du pouvoir aux quatre coins du monde, y compris au Parlement du Canada, où l'on célèbre cette année 65 ans depuis l'introduction de l'interprétation simultanée, en janvier 1959.

Qu'est-ce que l'interprétation de conférence? C'est l'art de réexprimer dans une autre langue, de vive voix, ce que dit une personne. Métier fascinant, l'interprétation de conférence attire des personnes de tous les horizons qui ont en commun un incroyable talent pour les langues, en plus d'être naturellement curieuses, débrouillardes et ouvertes d'esprit. Au Canada, la plus grande partie du travail se fait dans nos langues officielles (anglais et français), mais le Bureau de la traduction emploie également des interprètes qui travaillent en langues des signes ainsi que dans les langues autochtones et les langues étrangères du monde entier.

« Je suis fière d'aider les Canadiens à participer pleinement à la vie politique canadienne dans la langue officielle de leur choix », déclare Cyndie Célestin, qui fournit des services d'interprétation pour le Bureau de la traduction.
Comme l'indique leur nom, les interprètes de conférence travaillent surtout dans le cadre de grandes réunions. Au Bureau de la traduction de Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC), ils interprètent entre autres les débats des parlementaires, les audiences de la Cour suprême du Canada ou encore les visites de diplomates étrangers.

Anton-Emmanuel Demarchi est interprète principal au Bureau de la traduction. Il explique : « Être interprète pour le gouvernement du Canada me permet d'aider les Canadiens à travailler ensemble en étant leur voix dans les deux langues officielles. »
Interprétation consécutive et simultanée
Il existe 2 modes principaux d'interprétation. L'un est l'interprétation consécutive, où l'interprète attend que la personne qui parle ait terminé avant de résumer ses propos dans l'autre langue. L'autre est l'interprétation simultanée, où l'interprétation se produit en même temps que la personne parle.
Bien que l'interprétation consécutive soit relativement plus aisée, car l'interprète dispose d'un peu plus de temps pour réfléchir, c'est généralement l'interprétation simultanée qui est pratiquée au Parlement. La gymnastique mentale requise pour écouter dans une langue et parler en même temps dans une autre est un véritable sport d'élite; les interprètes doivent choisir rapidement les mots justes et s'assurer d'utiliser des référents compris de tous, une bonne ponctuation et le ton approprié.

Aimée Lavoie, qui est également interprète pour le Bureau de la traduction, indique : « Interpréter pour le gouvernement canadien, c'est être le lien qui surmonte les barrières linguistiques, facilitant la compréhension entre diverses communautés pour une gouvernance inclusive et transparente. »
L'interprétation de conférence n'est enseignée que dans 2 établissements au Canada : l'Université York et l'Université d'Ottawa. Cependant, de plus en plus d'établissements mettent en place leur propre programme, compte tenu de la grande pénurie de main-d'œuvre dans cette profession où la demande est élevée.

L'interprétation de conférence peut sembler exigeante à première vue, mais si vous aimez les gens, la communication, la politique, les voyages et les défis intellectuels, l'interprétation de conférence est peut-être le métier qu'il vous faut!
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