Réunion ministérielle sur l’action climatique : résumé des présidents 2019

28 juin 2019

Des ministres et des représentants de 31 gouvernements de toutes les régions du monde, regroupant un grand nombre des plus grandes économies de la planète, se sont rencontrés à Bruxelles le 28 juin à l’occasion de la troisième réunion ministérielle sur la lutte contre les changements climatiques (RMLCC), convoquée par l’Union européenne, le Canada et la Chine. L’hôte de cette année était l’Union européenne. Les ministres ont fait part de leur point de vue sur les possibilités et les défis relatifs à la transition vers des économies à faibles émissions de carbone et résilientes face aux changements climatiques, de même que sur le programme de négociations de la CCNUCC. Les ministres ont profité de cette occasion pour discuter de la lutte aux changements climatiques avec des représentants d’entreprises, d’industries, du secteur financier, d’agences de développement et d’experts, ainsi que de la société civile. Ces acteurs sont, parmi d’autres, essentiels à l’intensification des efforts de mise en œuvre des engagements de Paris.

Les ministres ont exprimé leur reconnaissance envers le travail du président polonais de la CdP. Ils se sont réjouis du résultat de la CdP 24, considérant qu’il représente une victoire pour le multilatéralisme et un signal clair en appui à la mise en œuvre de la CCNUCC et de l’Accord de Paris. Les ministres ont également donné leur appui à la prochaine présidence, qui sera assurée par le Chili, en vue d’obtenir des résultats forts lors de la CdP 25. Parmi les résultats escomptés figure l’adoption de solides directives pour les marchés internationaux du carbone afin de garantir l’intégrité environnementale et d’empêcher la double comptabilisation. Des règles fermes pour les marchés du carbone inspireront confiance et favoriseront la participation du secteur privé. Les ministres ont aussi souligné l’importance de terminer la révision du Mécanisme international de Varsovie relatif aux pertes et aux préjudices, de poursuivre les progrès en ce qui concerne les détails opérationnels de l’accord de transparence accrue, ainsi que d’autres questions.

Les ministres se sont réjouis du passage du centre d’attention politique de la négociation à la mise en œuvre et au rehaussement des ambitions, et ils ont présenté leurs efforts actuels en ce sens. Ils ont souligné le rôle de tous les gouvernements dans la mise en œuvre de leurs engagements dans le cadre de l’Accord de Paris et dans l’adoption de mesures d’atténuation, d’adaptation et de soutien plus ambitieuses. Les gouvernements doivent mettre en place des cadres stratégiques afin d’encourager une transition juste et de réorienter les flux financiers vers des investissements verts et durables. Les intervenants nationaux joueront un rôle central dans l’exécution de mesures transformatrices, tant par la création d’occasions économiques découlant de la lutte contre les changements climatiques qu’en profitant de telles occasions. Grâce à des initiatives à la fois nouvelles et existantes, la coopération bilatérale et internationale continuera de favoriser la diffusion des connaissances, la mobilisation des ressources et l’obtention de résultats concrets.
Les ministres ont souligné l’importance du secteur financier, du renforcement des capacités et du soutien technologique aux pays en développement. Tout en gardant à l’esprit le rôle majeur du secteur public, ils ont aussi fait remarquer que l’augmentation des investissements du secteur privé sera nécessaire pour accélérer l’innovation, rendre accessibles de nouvelles technologies visant à réduire les émissions et à accroître la résilience, et ainsi permettre la transition vers des économies à faibles émissions de carbone et résilientes.

Les ministres et les autres participants ont accueilli le Sommet sur les changements climatiques du secrétaire général des Nations Unies comme une occasion de présenter des mesures et des initiatives, et comme un moment crucial pour la poursuite de l’engagement politique envers le rehaussement des ambitions. Le respect de cet engagement exige une détermination et une vision à long terme qui soit inclusive, qui réponde à l’urgence mise en évidence par la science et qui s’efforce de surmonter les défis liés à la lutte contre les changements climatiques, à la croissance économique et au développement social de manière à soutenir réciproquement tous ces aspects. Cette détermination et cette vision doivent se concrétiser dans les efforts de mise en œuvre des engagements actuels, dans la communication et la mise à jour des contributions déterminées au niveau national (CDN), et dans la formulation de stratégies à long terme.

Lors de cette troisième RMLCC, les ministres ont insisté sur le besoin pressant de répondre à l’appel de la jeunesse, des citoyens et des communautés de partout dans le monde, et ils se sont engagés à maintenir le mouvement politique en faveur de la lutte contre les changements climatiques. Ils se sont montrés reconnaissants envers cet espace de discussion et d’échange de points de vue qu’est la RMLCC. Les ministres réunis ont manifesté leur intention de maintenir leur participation à ces rencontres à l’avenir.

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