Réunion ministérielle sur l’action climatique : résumé des présidents 2022

Des ministres et des représentants de plus de 30 gouvernements et organisations intergouvernementales ont participé à la 6e réunion ministérielle sur l’action climatique (MoCA6) convoquée par le Canada, l’Union européenne et la Chine. Le Canada était l’hôte de l’événement, tenu à Stockholm (Suède) les 30 et 31 mai 2022.

Les coorganisateurs aimeraient exprimer leur gratitude aux ministres et aux représentants distingués pour leur engagement et leurs contributions remarquables au cours de la 6e réunion ministérielle sur l’action climatique, ainsi qu’au secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), au conseiller spécial du secrétaire général pour l’Équipe de soutien sur les changements climatiques des Nations Unies et aux autres invités pour leur participation. De plus, les coorganisateurs remercient sincèrement la Suède, hôte de la réunion de Stockholm+50 qui commémorait la Conférence des Nations Unies sur l’environnement humain de 1972 et 50 ans d’action environnementale mondiale.

Afin de préparer le terrain pour le dialogue, la réunion ministérielle sur l’action climatique s’est ouverte par une table ronde axée sur la lutte collective contre les changements climatiques déployée depuis l’adoption de la CCNUCC, il y a trente ans, tout en reconnaissant que nous en sommes à un point critique où nous devons maintenir l’augmentation de la température moyenne globale bien en deçà de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels ainsi que de poursuivre l’action menée pour limiter la hausse de la température à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels. Les participants ont discuté des progrès réalisés au cours des trois dernières décennies en matière de mesures multilatérales de lutte contre les changements climatiques, mais ont souligné le besoin urgent d’une plus grande ambition dans tous les domaines, à la lumière de la compréhension scientifique accrue des changements climatiques. Ils ont souligné l’importance de l’action nationale dans la mise en œuvre et la réalisation intégrale des cibles nationales résultant du processus de la CCNUCC. Les participants ont échangé leurs points de vue sur la nature des conférences des Parties (COP) dans le cadre de la CCNUCC et de l’Accord de Paris. Ils ont reconnu leur rôle de plus en plus important pour accroître l’ambition collective et promouvoir la mise en œuvre et la transparence en matière d’action et de soutien. La réussite des mesures de lutte contre les changements climatiques exige que chaque Partie travaille à l’échelle nationale et dans le cadre d’une coopération internationale afin de mettre en œuvre les politiques et les mesures nécessaires qui permettront aux Parties d’atteindre les cibles nationales.

Les participants ont réaffirmé le rôle de la CCNUCC et de l’Accord de Paris en tant que source de principes directeurs, notamment l’équité et les responsabilités communes, mais différenciées, et des capacités respectives à la lumière des différentes situations nationales. Ils ont fait des observations sur les moyens de renforcer les processus multilatéraux afin de mieux soutenir une action climatique ambitieuse au cours des prochaines décennies. Ils ont également reconnu l’importance de l’efficience et de l’efficacité des processus multilatéraux et, en raison du caractère transversal des changements climatiques, ont souligné la valeur de la coopération avec des partenaires clés, des intervenants autres que les Parties, la société civile et les jeunes. Les participants ont demandé une meilleure coordination avec les processus intergouvernementaux complémentaires et ont souligné que la protection de la biodiversité et de la nature sera primordiale pour atteindre nos objectifs collectifs en matière de climat.

Les participants ont discuté de la nécessité d’une action transformatrice à la lumière des récentes découvertes scientifiques et ont fait remarquer que de plus en plus de mesures sont prises pour lutter contre les changements climatiques. En raison de la conclusion du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat disant que pour maintenir le seuil de 1,5 °C à notre portée il faudra effectuer une transition importante au sein du secteur de l’énergie et faire des investissements considérables, les participants ont discuté de la nécessité d’intensifier les efforts pour décarboniser les systèmes énergétiques tout en protégeant la sécurité des approvisionnements énergétiques nationaux et mondiaux. Ils ont également noté diverses approches pour y parvenir, notamment l’utilisation efficace d’outils comme les marchés du carbone et la tarification du carbone qui pourraient soutenir une action climatique efficace à long terme. Les participants ont souligné les façons dont la coopération sectorielle pourrait être mise à profit dans le but d’optimiser la mise en œuvre des mesures d’atténuation et d’adaptation, notamment par le renforcement des liens avec les intervenants.

Les participants ont noté leurs objectifs et priorités à l’approche des réunions des organes subsidiaires de la CCNUCC en juin et de la COP27 en novembre, à savoir la nécessité de se concentrer sur la mise en œuvre et leur espoir d’une ambition accrue en matière d’atténuation, d’adaptation et de moyens de mise en œuvre afin de réaliser des objectifs communs.

Les participants ont souligné la nécessité de développer le Programme de travail pour hausser de toute urgence les ambitions et la mise en œuvre de mesures en matière d’atténuation au cours de cette décennie critique. Les participants ont souligné les éléments clés qui devraient être intégrés au Programme de travail afin d’atteindre nos objectifs collectifs en matière de climat, en s’appuyant sur le pacte climatique de Glasgow et en réservant un espace pour partager les expériences et les pratiques exemplaires entourant la mise en œuvre des mesures d’atténuation nationales.

Les participants ont souligné la nécessité de réaliser des progrès substantiels dans le cadre du Programme de travail Glasgow-Sharm el-Sheikh sur l’objectif mondial en matière d’adaptation, ainsi que pour accroître la compréhension de l’objectif mondial, renforcer la planification et la mise en œuvre à l’échelle nationale et discuter des approches visant à évaluer les progrès réalisés vers l’atteinte de l’objectif mondial. Ils ont hâte au lancement du Dialogue de Glasgow et ont fait savoir qu’ils espéraient que ce dialogue soit un forum constructif pour les Parties, les organisations et les intervenants concernés afin de discuter des modalités de financement des activités visant à prévenir, réduire au minimum et remédier les pertes et les dommages associés aux effets négatifs des changements climatiques.

Les participants ont souligné l’importance de réaliser des progrès en matière de financement climatique. Ils ont exhorté les pays développés à tenir leurs engagements, à mobiliser collectivement 100 milliards de dollars de financement climatique par an, dès que possible et jusqu’en 2025, auprès d’une grande variété de sources, publiques et privées, bilatérales et multilatérales, y compris des sources alternatives de financement. Ils ont souligné la nécessité de réaliser des progrès dans des domaines critiques du financement de la lutte contre les changements climatiques, notamment la nécessité d’au moins doubler la contribution financière collective des pays développés en matière de climat aux Parties qui sont des pays en voie de développement, en vue de l’adaptation par rapport aux niveaux de 2019 d’ici 2025, tout en reconnaissant l’importance de la pertinence, de l’accessibilité, de la prévisibilité et de la transparence du financement, et de rendre les flux financiers compatibles avec des voies de développement à faibles émissions de gaz à effet de serre et résilient aux changements climatiques. Les participants ont salué le travail mené par le Canada et l’Allemagne en prévision de la COP27, en collaboration avec les pays contributeurs, pour fournir un rapport d’étape axé sur les dix mesures collectives du Plan de mise en œuvre du financement de la lutte contre les changements climatiques de 2021.

Les participants ont salué l’occasion qu’offre la réunion ministérielle sur l’action climatique pour miser sur les efforts, les réalisations et l’élan actuels de la COP26 à Glasgow, ainsi que pour approfondir la coopération multilatérale et la solidarité dans la lutte contre les changements climatiques. Ils ont exprimé leur plein soutien à l’Égypte dans son rôle de prochaine présidence de la COP27 et ont souligné leur engagement à l’égard d’une Conférence des Parties réussie en novembre. À cette fin, les participants ont appelé à un progrès collectif en vue de Sharm el‑Sheikh.

Les participants ont exprimé leur appréciation de la discussion ouverte de la réunion ministérielle sur l’action climatique et se réjouissent de la collaboration future dans le cadre de ce forum. Les coorganisateurs ont appelé à la participation continue et à la mise en œuvre ambitieuse d’une action durable pour le climat.

Les trois coorganisateurs se réjouissent à l’idée de planifier la 7e réunion ministérielle sur l’action climatique de 2023.

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