Améliorer la préparation et l’intervention en cas d’urgences

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Le Plan de protection des océans – faire avancer la science pour soutenir la préparation et l’intervention en cas d’urgence

Le Plan de protection des océans (PPO) est le plan du Canada pour protéger nos côtes et nos voies navigables pour les générations futures.

Dans le cadre du Plan de protection des océans, les scientifiques d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) recueillent et étudient les renseignements sur les espèces sauvages, les habitats et les répercussions de la pollution sur différents environnements. Ces activités de recherche aident nos experts à fournir des avis et des données à jour lors d’une urgence environnementale.

Voici le type de soutien que nous offrons en cas d’urgence environnementale :

Nous collaborons avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis, ainsi qu’avec d’autres ministères, l’industrie et des communautés côtières afin d’améliorer ces avis.

Histoires témoignant de ce que nous faisons pour protéger les terres et les eaux dans le cadre du Plan de protection des océans

Apprenez-en plus sur le travail que les scientifiques et les experts d’ECCC effectuent tout au long de l’année dans l’ensemble du pays, et découvrez comment ce travail contribue à protéger les terres et les eaux en cas d’urgence environnementale.

Bye bye bouée! Mettre à l’essai les modèles actuels pour l’Arctique afin d’appuyer les interventions d’urgence

Comme l’intervention d’urgence commence par la préparation, les agents chargés des urgences environnementales et les scientifiques mettent à l’essai les modèles de prévision des courants dans la baie Frobisher.

Un homme debout dans un bateau tenant dans ses mains une bouée de repérage des déversements. Une autre bouée est déjà dans l’eau.

Pour en savoir plus

Bye bye bouée! Mettre à l’essai les modèles actuels pour l’Arctique afin d’appuyer les interventions d’urgence

Intervenir en cas d’urgence

Comment se prépare-t-on à faire face à une situation d’urgence? C’est une question à laquelle les agents des urgences environnementales d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) s’attaquent tous les jours. Lors d’une urgence environnementale, comme un déversement d’hydrocarbures, ces agents fournissent des conseils essentiels aux équipes d’intervention sur les meilleures façons de nettoyer. Ils aident également à prévoir les répercussions possibles d’un déversement dans l’eau en anticipant où celui-ci pourrait se déplacer sur la base de modèles ou de simulations de l’écoulement de l’eau ou des courants.

Un homme debout dans un bateau tenant dans ses mains une bouée de repérage des déversements. Une autre bouée est déjà dans l’eau.

Pour être en mesure d’offrir ces conseils rapidement lorsqu’une urgence survient, il faut une préparation constante. Selon Simon Despatie, agent principal au sein de l’équipe de Préparation et intervention : « Être prêt, ce n’est pas seulement dire que l’on est prêt, c’est une question de se préparer à intervenir en cas d’urgence. »

Mettre les modèles à l’essai

Un homme penché sur le côté d’un bateau abaisse une bouée de repérage des déversements. Une autre bouée est déjà dans l’eau.

C’est cette attitude qui a mené Simon et Frédéric Chantal-Fortin, agent des urgences environnementales, à Iqaluit, au Nunavut, en 2022 afin de recueillir de l’information sur la manière dont les bouées de repérage des déversements répondent au vent et aux courants.

Leur projet consistait principalement à lancer des bouées de repérage des déversements dans la baie de Frobisher. Les bouées, des boules orange vif de la taille d’un ballon de basketball, transmettent de l’information horodatée sur leur emplacement et la température de l’eau à mesure qu’elles dérivent au gré des vents et des courants. Ce travail a permis aux scientifiques de la Section des urgences – Sciences et technologie d’ECCC, qui sont chargés de générer des modèles pour anticiper le déplacement et le comportement d’un déversement en cas d’urgence, de vérifier le déplacement réel de la bouée par rapport à son déplacement prévu par un modèle.

 

Une carte de l’océan arborant une ligne continue et une ligne pointillée.
Image caption : La ligne noire continue montre le déplacement des bouées de repérage des déversements relâchées dans la baie de Frobisher par rapport à la ligne pointillée représentant leur déplacement prévu par le modèle.

Cette comparaison est importante pour comprendre la précision des déplacements calculés par le modèle. Avec les travaux déjà en cours, cet exercice a permis d’améliorer la modélisation des courants océaniques dans les eaux canadiennes.

Accroître la préparation

L’équipe a également tiré de cet exercice une importante expérience pratique, qu’il s’agisse de composer avec les températures froides en mer ou avec les énormes marées de la baie de Frobisher qui peuvent amener certains bateaux à se retrouver immobilisés sur le fond marin à marée basse.

« C’est très intéressant, » souligne Frederic. « C’est une autre facette dont il faut tenir compte pour vraiment planifier le travail. »

Deux bouées orange de repérage des déversements flottant près d’un rocher dans l’eau. En arrière-plan, des bâtiments bordent la côte de la baie.

Enfin, la rencontre avec leurs homologues d’autres organisations dans la région a été un point fort additionnel de ce voyage, qui s’est greffé à plusieurs exercices supplémentaires d’intervention d’urgence dans la baie.

« Les urgences environnementales et les déversements sont des événements stressants », explique Simon. « Plus nous nous connaissons et plus nous savons à quoi nous attendre les uns des autres, plus nous pouvons améliorer notre préparation. »

Retour à l’île Triangle : le paradis unique du Macareux huppé en Colombie-Britannique

Chaque année, des scientifiques retournent sur l’île Triangle pour étudier les Macareux huppés et déterminer la manière de les protéger en cas d’urgence environnementale.

Pour en savoir plus

Retour à l’île Triangle : le paradis unique du Macareux huppé en Colombie-Britannique

Un endroit idéal

Un oiseau noir ayant une face blanche et un gros bec orange se tient sur une colline avec d’autres oiseaux en arrière-plan.

Si vous vous rendiez sur l’île Triangle un jour de printemps, vous ne vous imagineriez pas être au beau milieu de la plus grande colonie d’oiseaux de mer de la Colombie-Britannique. Par contre, à la nuit tombée, le ciel aux abords de l’île regorge d’oiseaux qui font la navette entre l’océan et leurs terriers à flanc de falaise, afin d’y rapporter de la nourriture.

L’île Triangle est la plus éloignée d’un chapelet d’îles situées au large de la côte de la Colombie-Britannique et entourées par la réserve nationale de faune en milieu marin des îles-Scott. Elle est située dans une zone de transition où le courant du Pacifique Nord se sépare en deux, formant le courant de Californie qui circule vers le sud et le courant de l’Alaska qui circule vers le nord. Elle se trouve également à proximité du rebord du plateau continental et des eaux plus profondes.

« C’est unique », lance Mark Hipfner, chercheur à Environnement et Changement climatique Canada (ECCC). « En raison de son emplacement, il s’agit d’un habitat idéal pour une communauté diversifiée d’oiseaux de mer. »

Un retour annuel

Étant donné que l’île présente des pentes abruptes et est balayée par de forts vents, il est plus facile d’y accéder par hélicoptère, et seul le personnel autorisé peut y atterrir. Dans le cadre du Plan de protection des océans, des scientifiques d’ECCC retournent chaque année sur l’île lors de la période de reproduction printanière, alors que les oiseaux de mer viennent sur la terre ferme pour nicher.

Une personne portant des gants tient un oiseau.

Comme ces oiseaux vivent principalement en mer, la saison de reproduction est l’une des rares occasions pour les scientifiques d’étudier certaines espèces de près : mesure du poids et de l’envergure, prélèvement d’échantillons et marquage des oiseaux à l’aide d’une balise GPS pour suivre leurs déplacements.

Ces études continues fournissent aux équipes d’intervention de l’information sur les zones et les espèces qui devraient être protégées en cas d’urgence environnementale.

Étudier les macareux

Un oiseau en vol au-dessus de l’eau portant des bagues d’identification sur les pattes.

Depuis les années 1970, les scientifiques d’ECCC étudient les Macareux huppés de l’île – un gros oiseau de mer fouisseur doté d’un bec coloré et de deux aigrettes de plumes dorées qu’il perd l’hiver venu.

Les macareux sont en déclin partout dans leur aire de répartition, mais encore plus dans les colonies situées plus au sud. L’île Triangle abrite la plus grande colonie de Macareux huppés au sud de l’Alaska, qui compte près de 30 000 couples reproducteurs. « Cela peut sembler beaucoup, mais dans l’ensemble, comparativement aux colonies des îles Aléoutiennes orientales qui abritent des centaines de milliers de couples, c’est assez peu », explique Mark.

Chaque printemps, les macareux reviennent sur l’île pour profiter de son sol profond et de ses nombreuses falaises, une « combinaison idéale » pour la nidification dans des terriers, selon Mark.

Dans le cadre du Plan de protection des océans, les scientifiques recueillent actuellement des renseignements sur les zones d’alimentation des macareux et leur répartition en mer. Ces données aideront les scientifiques à mieux comprendre comment les macareux utilisent leur habitat au fil du temps. En cas d’urgence environnementale, ces renseignements seront essentiels pour protéger l’espèce et l’environnement unique dont elle dépend.

Vue du ciel : inventorier les côtes de l’Arctique

Des milliers de kilomètres d’images aident les scientifiques à déterminer les zones sensibles qu’il faut protéger en cas d’urgence environnementale.

Pour en savoir plus

Vue du ciel : inventorier les côtes de l’Arctique
Un énorme glacier donnant sur une étendue d’eau, avec des montagnes en arrière-plan.

À l’été 2023, Valerie Wynja et Zhaohua Chen d’Environnement et Changement climatique Canada étaient au Nunavut, à bord d’un hélicoptère volant à 300 pieds d’altitude, prenant des photos et des vidéos des époustouflants littoraux.

Mais Valerie et Zhaohua n’étaient pas là pour admirer le paysage. Les photos et les séquences vidéo qu’ils ont recueillies servent à classer les littoraux en zones prioritaires dans l’ensemble de l’Arctique canadien, afin de permettre aux scientifiques de repérer les zones vulnérables qui doivent être protégées en cas de déversement d’hydrocarbures ou d’autre urgence environnementale et de fournir une mine de données ouvertes pour tous.

Explorez les littoraux de l’Arctique dans la galerie ci-dessous et découvrez comment le travail de Valerie et Zhaohua nous aide à nous préparer et à intervenir en cas d’urgence environnementale.


Dans le cadre du Plan de protection des océans, nous nous efforçons de fournir aux équipes d’intervention les renseignements dont elles ont besoin pour protéger l’environnement contre les déversements et contribuer à son rétablissement après une situation d’urgence.

Deux personnes en combinaison orange regardent une carte devant un hélicoptère rouge.

Valerie et Zhaohua préparent leur vol de la journée.


Une plage de roches bordée d’eau et de montagnes.

Type de littoral : plage de gravier et de galets

Sur une période de six jours, Valerie et Zhaohua ont cumulé 18 heures de vol et recueilli des renseignements sur plus de 2 300 kilomètres de littoraux autour du détroit de Lancaster et du chenal Parry.


Ce voyage était leur deuxième vol d’études de l’été, alors qu’ils travaillaient à recueillir des données de base sur l’Arctique dans le cadre du Plan de protection des océans.

Vue d’ensemble d’une plage.

Type de littoral : plage de sable


Un énorme glacier donnant sur une étendue d’eau, avec des montagnes en arrière-plan.

Type de littoral : glace de glacier

Les divers types de littoraux sont affectés de manière différente par les déversements : les hydrocarbures peuvent durcir sur les côtes rocheuses ou s’enfoncer dans la vase d’un replat de marée.


En volant à basse altitude le long de la côte, Valérie et Zhaohua ont photographié et filmé les différents types de littoraux de la région.

Vue aérienne de bâtiments et d’un rivage artificiel.

Type de littoral : ouvrage perméable


De l’eau s’écoulant dans une zone plate et sablonneuse.

Type de littoral : batture de sable

Les photos et les vidéos ont été géolocalisées, c’est-à-dire que leur emplacement géographique a été enregistré, afin que les analystes puissent examiner les images plus tard et consigner les types de littoraux sur une carte.


Les ensembles de données de ce type sont fournis aux équipes d’intervention, qui peuvent utiliser ces renseignements pour préparer rapidement un plan d’intervention et de remise en état dès qu’un déversement se produit.

Une falaise rocheuse parsemée de glace.

Type de littoral : plage de blocs rocheux avec polygones à coins de glace


Un rivage rocheux donnant sur l’eau.

Type de littoral : rampe rocheuse se transformant en plage de sédiments mixtes

Les ensembles de données terminés sont aussi accessibles à tous par le truchement du portail Gouvernement ouvert.


Les renseignements recueillis dans le cadre des études peuvent contribuer à l’aménagement du littoral local, au développement côtier, à la gestion de l’habitat ou encore à l’étude de l’érosion côtière.

Vue en plongée d’une zone rocheuse près d’une étendue d’eau.

Type de littoral : batture de sédiments mixtes


Vue en plongée d’une falaise.

Type de littoral : falaise rocheuse avec talus d’éboulis

Visitez le portail Gouvernement ouvert pour consulter les résultats d’autres études des littoraux et apprenez-en plus sur les divers types de littoraux au Canada!

Explorez toute l’étendue des activités que nous réalisons dans le cadre du Plan de protection des océans pour appuyer les interventions d’urgence

Ces vignettes vous feront découvrir comment les renseignements recueillis par les scientifiques et les experts d’ECCC aident les équipes d’intervention à se préparer aux urgences environnementales et à intervenir.

Inventaires du littoral côtier

Les inventaires de littoral permettent de recueillir des renseignements importants sur le milieu côtier, entre autres les zones sensibles, ou encore les types de sédiment. Ces renseignements aident les équipes d’intervention à déterminer le meilleur moyen de nettoyer et de remettre en état les environnements côtiers après un déversement.

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Recherche sur la faune

Les chercheurs étudient comment des espèces marines clés, comme le Macareux moine, utilisent l’environnement durant leur cycle de vie annuel. Cette information aide les chercheurs et les équipes d’intervention à comprendre les menaces auxquelles ces espèces pourraient être exposées à long terme ou lors d’une urgence environnementale, et à déterminer comment les protéger.

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Étudier la pollution

Les scientifiques étudient la pollution afin de prévoir les répercussions qu’elle pourrait avoir sur l’environnement lors d’un déversement. Durant une urgence, ils utilisent ces études pour fournir des avis scientifiques aux intervenants d’urgence, afin de les aider à déterminer les efforts recommandés pour protéger l’environnement, nettoyer le déversement et atténuer les répercussions.

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Activités d’intervention

Les renseignements que les scientifiques recueillent grâce à leurs activités de recherche sur le terrain et en laboratoire aident les équipes d’intervention à se préparer à une urgence environnementale et déterminent les mesures à prendre pour protéger et remettre en état l’environnement.

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Renseignements supplémentaires

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