Notes d’allocution pour l’honorable Omar Alghabra, ministre des transports, forum sur la sécurité aérienne mot d’ouverture
Discours
Événement en ligne
Le 29 mars 2022
Le texte prononcé fait foi
Bonjour, good morning.
Je voudrais d’abord souligner que je me joins à vous d’Ottawa, au Canada, qui se trouve sur le territoire traditionnel des peuples algonquin et anishinaabe.
J’offre mes plus sincères condoléances à tous ceux qui ont été touchés par la perte récente du vol 5735 de China Eastern Airlines.
Je suis heureux de tous vous accueillir au deuxième forum annuel sur la sécurité aérienne.
Le dernier mois nous a montré que notre ordre mondial peut être ébranlé.
Aujourd’hui, nous devons agir et montrer que notre engagement envers la paix ne sera pas rompu.
J’aimerais remercier ceux d’entre vous représentant les États, les organisations internationales et l’industrie de l’aviation civile de s’être joints à nous.
Je tiens à saluer les autres ministres des Transports et de l’Infrastructure qui sont avec nous aujourd’hui, ainsi que les ambassadeurs, le président du Conseil de l’Organisation de l’aviation civile internationale, et le secrétaire général et les membres du Conseil de l’OACI.
Au nom du gouvernement du Canada, nous devons reconnaître l’invasion injustifiable, non provoquée et illégale de l’Ukraine par la Russie.
Je tiens à remercier tout particulièrement tous les représentants de l’Ukraine qui participent au forum. Le Canada est à vos côtés. Pendant ce forum et au-delà, nous continuerons de soutenir le peuple ukrainien face à cette guerre illégale.
J’aimerais également reconnaître les mesures que plusieurs États ont rapidement prises pour fermer leur espace aérien à la Russie.
Les agressions ne seront pas tolérées et entraîneront des conséquences.
L’allocution du chargé d’affaires ukrainien sera transmise à la fin de la séance. Je tiens à le remercier de nous faire part de ses observations aujourd’hui.
Prenons un moment pour nous rappeler pourquoi nous sommes ici.
Catastrophes aériennes
Lorsque les vols MH17 et PS752 ont été abattus, les sentiments partagés de deuil, de souffrance et de tristesse ont gagné le pays en cascade.
Les Canadiens continuent de ressentir la douleur de la perte des 176 personnes qui ont été tuées lors du vol PS752. Nous ne devons pas oublier que ce vol a été brutalement abattu par le régime iranien. L’insouciance de ce régime envers la vie humaine a directement causé la mort d’hommes, de femmes et d’enfants innocents.
Cinquante-cinq d’entre eux étaient des citoyens canadiens, 30 étaient des résidents permanents et beaucoup d’autres avaient des liens avec le Canada.
J’ai personnellement rencontré bon nombre des familles des victimes du vol PS752. Les familles comptent sur nous pour leur fournir des réponses et pour veiller à ce que personne d’autre n’ait à vivre un tel deuil.
Je tiens à réitérer notre engagement continu à travailler avec nos partenaires internationaux pour garantir la transparence, la reddition de comptes et la justice pour ces familles.
Notre réponse n’a pas été parfaite. Mais nous ne cesserons jamais de nous efforcer d’atteindre ces objectifs.
Lorsque des États n’assurent pas la sécurité de leur espace aérien, le reste du monde doit agir.
Les membres de la communauté de l’aviation civile ont la responsabilité de rendre hommage aux personnes qui ont perdu la vie dans ces tragédies insensées, en rendant notre espace aérien plus sûr et en veillant à ce que de telles catastrophes ne surviennent plus jamais.
Nous devons faire en sorte que de telles tragédies ne se reproduisent plus.
Je crois également que le cadre d’enquête sur les accidents aériens de l’OACI devrait être amélioré.
Il devrait plus particulièrement mieux gérer les scénarios où l’État d’occurrence a participé à l’écrasement d’un aéronef civil ou l’a causé.
Nous continuerons de travailler avec des partenaires internationaux clés et au sein de l’OACI afin d’établir l’ordre de priorité des travaux entrepris par les experts techniques pour examiner l’Annexe 13.
Cette mesure contribuera à faire en sorte que les enquêtes futures sur les accidents aériens soient crédibles et transparentes, y compris dans les situations de conflit d’intérêts.
À mesure que nous progressons, il est important de bien se souvenir des personnes touchées.
C’est pourquoi l’OACI, de concert avec la Fédération internationale des familles des victimes d’accidents d’avion, a récemment déclaré le 20 février « Journée internationale de commémoration des victimes d’accidents d’aviation et de leurs familles ».
J’aimerais souligner que la Fédération a produit une vidéo dans laquelle elle fait la promotion des politiques et des pratiques nécessaires pour aider les victimes d’accidents d’avion et leurs familles.
Au cours des prochains jours, veuillez leur rendre hommage en prenant un moment pour regarder la vidéo sur notre plateforme virtuelle.
Invasion russe de l’Ukraine
Le Canada et une grande partie de la communauté internationale sont consternés par l’invasion injustifiable et non provoquée de l’Ukraine par la Russie.
Cet acte hostile est une violation flagrante du droit international. Le Canada condamne fermement l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
La guerre en Ukraine est un exemple choquant et direct de l’importance de l’initiative sur la sécurité aérienne.
Dans ce cas-ci, la communauté mondiale a montré qu’elle peut s’unir pour atténuer les risques associés à ces tensions croissantes.
Dans les semaines qui ont précédé l’invasion, les membres du Comité consultatif sur la sécurité aérienne, ou CCSA, ont travaillé avec le Groupe d’experts de l’information sur les risques pour les vols en zone de conflit.
Ils ont communiqué efficacement des renseignements clés sur la détérioration de la sécurité, et ont discuté des façons d’harmoniser leurs stratégies le plus possible.
En guise de réponse, le Bureau d’information sur les zones de conflit du Canada a pris des mesures immédiates pour émettre des notifications afin d’interdire aux exploitants aériens canadiens d’entrer dans l’espace aérien au-dessus et à proximité de la zone de conflit.
Bien que cette situation tragique et inacceptable perdure, nous avons déjà vu comment la coopération mondiale peut empêcher que des situations comme celles des vols MH17 et PS752 ne se reproduisent.
Nous devons poursuivre ce travail pour atténuer davantage les risques liés aux vols dans les zones de conflit.
Réalisations et progrès
L’initiative sur la sécurité aérienne se fonde sur les travaux menés par les Pays-Bas après l’écrasement du vol MH17.
Permettez-moi de prendre un moment pour annoncer que nous accueillerons conjointement le prochain forum sur la sécurité aérienne avec les Pays-Bas.
L’initiative est née de la ferme conviction que nous devons faire davantage pour protéger les civils contre les risques de survoler ou de contourner les zones de conflit.
Alors que nous mettions sur pied le Bureau national d’information sur les zones de conflit dans le cadre de cette initiative l’an dernier, nous avons grandement bénéficié de l’expérience et des connaissances de nos partenaires aux États-Unis, en France et en Allemagne.
J’aimerais profiter de l’occasion pour les remercier de leurs conseils.
Ce Bureau a amélioré notre capacité de surveiller les zones de conflit étrangères et d’avertir rapidement les exploitants aériens des nouveaux risques ou des risques émergents.
En plus des notifications pour la zone située près de l’espace aérien ukrainien, le Bureau a également émis des notifications pour plusieurs zones de conflit dans le monde.
Le Canada surveille en permanence l’espace aérien étranger et collabore avec des partenaires pour harmoniser ses approches en matière d’atténuation des risques.
Le Canada préside également le CCSA, qui réunit des experts d’États, de l’industrie et d’organisations internationales afin d’améliorer la sûreté et la sécurité du transport aérien mondial.
En 2020, nous avons créé ce forum avec le CCSA pour renforcer la collaboration et le dialogue entre les membres de la communauté de l’aviation civile.
Tout au long du forum, le CCSA présentera des travaux importants réalisés au cours de la dernière année, dont :
une plateforme permettant d’échanger rapidement avec les pilotes des renseignements sur les menaces émergentes dans les zones de conflit;
un inventaire des stratégies d’atténuation des risques que les États, l’industrie et les organisations peuvent utiliser pour améliorer leurs positions sur la gestion des risques dans les zones de conflit;
une liste de principes pour aider les États à décider s’ils doivent fermer leur espace aérien en cas de conflit.
Vous pouvez accéder à la liste de ces mesures sur notre plateforme virtuelle.
Alors que nous continuons à approfondir ces questions et à renforcer la coopération internationale, une proposition visant à ce que le CCSA collabore avec la Conférence européenne de l’aviation civile pour rédiger un document de travail est à l’étude.
L’intention est de présenter le document de travail à l’assemblée de l’OACI cet automne.
Les discussions qui auront lieu au cours des deux prochains jours se refléteront dans le document de travail pendant que nous en consolidons l’ébauche, et je vous exhorte à envisager de l’appuyer une fois qu’il sera finalisé avant la prochaine assemblée de l’OACI.
Lors du premier forum, mon prédécesseur a invité tous les participants à souscrire à une déclaration d’engagement sur la sécurité aérienne décrivant les principes fondamentaux de l’initiative.
J’invite tous les États, les organisations internationales et les représentants de l’industrie qui n’ont pas encore signé la Déclaration à le faire.
Vous pouvez également accéder à cette déclaration sur la plateforme virtuelle du forum.
Forum sur la sécurité aérienne
L’aviation devrait inspirer un sentiment de sécurité.
Au cours des deux prochains jours, nous échangerons des idées, de l’information et des pratiques exemplaires pour renforcer la réponse mondiale aux risques que les zones de conflit représentent pour les voyageurs et l’aviation civile.
À mesure que nous apprenons et que nous élaborons des stratégies qui protégeront les gens et sauveront des vies, je suis persuadé que le travail que nous accomplissons ensemble sera essentiel.
Conclusion
Le Canada s’est engagé à l’égard de l’initiative sur la sécurité aérienne, et entend continuer de collaborer avec l’OACI et la communauté de l’aviation civile internationale pour faire progresser cet important travail.
J’aimerais remercier tout particulièrement les membres de l’OACI et du CCSA pour leur travail dans le cadre de l’initiative sur la sécurité aérienne. Merci aux conférenciers et aux panélistes. J’ai hâte d’entendre vos précieuses contributions.
Les dernières années nous ont montré que l’espace aérien n’est pas aussi sûr qu’il devrait l’être. Les personnes innocentes méritent d’être en sécurité lorsqu’elles prennent l’avion. C’est notre responsabilité. Et c’est ce sur quoi nous travaillerons aujourd’hui.
Merci.
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