Judith Robertson, Commissaire, Agence de la consommation en matière financière du Canada, lance le mois de la littératie financière 2019

Discours

Le 1 novembre, 2019
Musée de la Banque du Canada, Ottawa, Ontario

*La texte prononcé fait foi*

Bonjour, et merci pour cette belle présentation. Je voudrais d’abord remercier le Musée de la Banque du Canada de m’avoir invitée aujourd’hui.

Aux délégués de l’International Federation of Finance Museums, je promets un accueil chaleureux ici, à Ottawa, malgré le mauvais temps.

Comme vous le savez, c’est aujourd’hui que débute la neuvième édition du Mois de la littératie financière.

Pendant tout le mois de novembre, nous travaillons avec divers organismes canadiens à organiser des événements, à informer les gens et à leur faire connaître des ressources conçues pour aider les Canadiens à prendre leurs finances en main. En fait, c’est justement ça, le thème de la campagne, cette année.

J’aimerais aussi remercier les 18 réseaux du pays qui représentent plus de 575 organisations et personnes dans le secteur, dont le Groupe d’action sur la littératie financière, qui a joué un rôle essentiel dans la création de ce mois spécial. En travaillant à longueur d’année sur l’amélioration des connaissances financières dans leurs collectivités, ces réseaux constituent un appui de taille.

Je suis ravie que nous puissions profiter de l’occasion pour lancer la campagne.

Vu l’importance qu’accordent l’International Federation of Finance Museums et ses organismes membres au partage de l’information et à la littératie financière, je n’aurais pas pu imaginer un meilleur public cible. Merci de votre intérêt soutenu envers ces questions.

Fait intéressant : j’ai un petit lien personnel avec le Musée de la Banque du Canada. Douglas Ferguson, une des premières personnes à avoir fait don de pièces pour la collection, était mon grand-oncle. Je me souviens très bien d’avoir visité sa maison enfant et d’avoir vu sa collection, conservée dans un magnifique meuble de bois qui faisait tout le mur. Les centaines de tiroirs renfermaient tous un trésor. Il m’a même offert un shinplaster, que j’ai encore d’ailleurs. Et maintenant, me voici aujourd’hui devant vous. Ne trouvez-vous pas que ça en dit long sur le potentiel qu’il y a dans un apprentissage mémorable comme celui-là?

Vous avez certainement déjà constaté, là où vous vivez, qu’une meilleure éducation financière contribue non seulement au bien-être financier des populations, mais aussi à une économie globale plus robuste.

Nous le savons : un consommateur mieux averti est un consommateur mieux protégé. En comprenant mieux les produits et services financiers, les consommateurs sont plus confiants, prennent de meilleures décisions et courent moins de risques de se faire avoir.

Et donc, les efforts collaboratifs que nous déployons pour améliorer la littératie financière ont une incidence mesurable sur la sécurité de nos systèmes financiers respectifs.

Le mandat de l’Agence de la consommation en matière financière du Canada est de protéger les consommateurs de services et de produits financiers.

C’est un mandat que nous accomplissons de deux façons :

Premièrement, à titre d’organisme de réglementation, nous surveillons les pratiques commerciales des banques et des autres entités financières sous réglementation fédérale.

Deuxièmement, nous faisons de la recherche et de la formation dans l’optique de renforcer la littératie financière des Canadiens en les aidant à acquérir les connaissances, les compétences et la confiance dont ils ont besoin pour prendre des décisions financières éclairées.

De plus en plus, c’est sur les épaules du consommateur que repose la responsabilité de prendre en main son avenir financier.

Et c’est toute une responsabilité : le marché financier se complexifie; on voit apparaître de nouveaux acteurs et des produits et des technologies numériques qui ne sont pas faciles à utiliser. Nous ne pouvons pas attendre des consommateurs qu’ils maîtrisent tous les sujets.

C’est pourquoi ils doivent avoir accès à de l’information fiable et impartiale qui tombe à point et qui est présentée dans un format idéal.

Il faut leur transmettre les connaissances nécessaires pour qu’ils sachent quoi poser comme question et quand demander de l’aide.

Avec le temps, nous nous sommes rendu compte que l’éducation financière ne doit pas seulement enrichir les connaissances du consommateur, elle doit aussi faire en sorte qu’il gère son argent avec plus de confiance.

D’ailleurs, selon nos recherches, pour que les interventions en littératie financière soient concluantes, elles doivent être bien pensées et très ciblées. Les programmes doivent donc prévoir des évaluations pointues et régulières qui permettront de voir si, en effet, les interventions ont les résultats escomptés.

Dans cette optique, nos travaux tendent de plus en plus à axer l’éducation financière sur quelques changements de comportement importants.

D’après de nombreuses études, la budgétisation et l’épargne peuvent avoir un effet très positif sur le bien-être financier des gens et leur confiance – même lorsqu’il n’est question que d’ajuster quelques éléments pour des raisons économiques assez flagrantes, comme le revenu.

Dans quelques minutes, Jérémie Ryan, notre directeur de la littératie financière, vous parlera plus en détail de nos efforts ciblés et des moyens que nous utilisons pour mobiliser des intervenants partout au pays.

Puis, plus tard aujourd’hui, Rebecca Kong, notre agente principale de recherche et de politiques, vous présentera les résultats de notre sondage sur le bien-être financier.

Je pense que ce qu’ils ont à vous dire vous intéressera beaucoup.

Au Canada, nous avons la chance de pouvoir compter sur le soutien de nombreux intervenants des secteurs privé, non lucratif et public. Tout le monde a un rôle à jouer pour renforcer la littératie financière.

Le Mois de la littératie financière est l’occasion de faire avancer main dans la main nos objectifs communs.

Et c’est grâce à cette collaboration que nous allons toucher plus de gens et obtenir de meilleurs résultats.

La Banque du Canada et son musée nous apportent une aide importante depuis des années – une aide que nous sommes très heureux d’avoir.

Nous en avons beaucoup fait pour l’avancement de la littératie financière des Canadiens; il est maintenant temps de voir si nos programmes et initiatives sont vraiment utiles.

Dorénavant, nous nous concentrerons davantage sur les quelques domaines où nous pensons pouvoir apporter un réel changement.

Cela dit, en nous appuyant sur nos solides assises, nous continuerons de collaborer avec les intervenants, ici, au Canada, et avec nos homologues internationaux, comme vous, dans le but de renforcer le bien-être financier de tous les consommateurs.

Merci de votre attention. Je vous souhaite un congrès très enrichissant.

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