Pleins feux sur l’utilisation des conseils financiers par les Canadiens

Introduction

Parler d’argent peut être puissant. Obtenir des conseils financiers fiables et opportuns peut aider les Canadiens à prendre des décisions financières plus éclairées.

Les conversations sur l’argent se déroulent dans divers contextes et prennent différentes formes. Par exemple, les gens peuvent avoir besoin de conseils sur un sujet précis lié à l’argent, comme l’établissement d’un budget, l’épargne pour la retraite ou encore pour les études d’un enfant. Les gens peuvent chercher des conseils en ligne, s’adresser à un conseiller financier ou discuter avec des amis ou des membres de leur famille.

Les données recueillies dans le cadre de l’Enquête canadienne sur les capacités financières de 2024 (ECCF) de l’Agence de la consommation en matière financière du Canada brossent un tableau complet des sources vers lesquelles les Canadiens se tournent pour différents types de conseils financiers.

En février et en mars 2024, l’ECCF a recueilli les points de vue de près de 8 000 Canadiens dans tout le pays afin de mieux comprendre dans quelle mesure ils se sentent capables de repérer les possibilités financières, de savoir où trouver de l’aide, de faire des choix éclairés et de prendre des mesures pour améliorer leur bien-être financier.

Les conclusions de l’enquête relatives aux conseils financiers donnent un aperçu fiable des sources vers lesquelles les Canadiens se tournent pour obtenir différents types de conseils financiers, ainsi que des personnes qui sont les plus susceptibles de demander des conseils.

Environ les trois quarts (76 %) des Canadiens ont indiqué avoir obtenu des conseils financiers par l’intermédiaire d’une ou de plusieurs sources. Toutefois, près des deux tiers (65 %) des Canadiens n’avaient pas demandé de conseils financiers au cours des 12 mois précédant l’enquête. Les personnes les moins susceptibles d’avoir recours à des conseils financiers sont les suivantes :

Où les Canadiens obtiennent-ils leurs conseils financiers?

Les Canadiens se tournent vers diverses sources lorsqu’ils cherchent des conseils sur des sujets relatifs à l’argent. Dans l’ensemble, les répondants à l’enquête sont plus susceptibles de demander conseil à des amis ou à des membres de leur famille (37 %) ou encore à des organisations de confiance, comme les banques, les sociétés d’investissement ou les fournisseurs d’assurance (33 %). Les autres sources courantes de conseils financiers sont les conseillers ou les planificateurs financiers professionnels (25 %) et les sources en ligne autres que les médias sociaux (20 %); 11 % des répondants ont mentionné la presse écrite, la radio ou la télévision comme sources de conseils financiers.

Les Canadiens âgés de 18 à 34 ans obtiennent des conseils financiers auprès des sources suivantes : sur les médias sociaux (18 %), auprès de la famille ou des amis, auprès de conseillers professionnels (20 %)

Près d’une personne sur dix (9 %) a déclaré avoir obtenu des conseils financiers sur les médias sociaux, mais cette pratique est plus fréquente chez les jeunes Canadiens âgés de 18 à 34 ans. Par rapport aux autres groupes d’âge, les jeunes Canadiens sont deux fois plus susceptibles de se tourner vers les médias sociaux (18 %) et encore plus susceptibles de se tourner vers leur famille ou leurs amis pour obtenir des conseils (57 %). Ce groupe démographique était le moins susceptible de consulter des conseillers professionnels – 20 % contre 26 % des personnes âgées de 35 à 54 ans et 27 % des personnes âgées de 55 ans et plus.  

Seuls 4 % des personnes interrogées ont déclaré avoir demandé conseil auprès d’associations sociales ou d’organismes communautaires, et 3 % auprès d’organismes de conseil en crédit.

Certains Canadiens (14 %) ont répondu qu’ils ne pouvaient pas obtenir de conseils auprès d’une source fiable ou ont répondu « aucune de ces réponses » lorsqu’on leur a demandé de choisir parmi une liste de sources de conseils. 

Où les Canadiens obtiennent-ils leurs conseils financiers. Version textuelle suit.
Version texte

Les femmes sont plus susceptibles d’obtenir des conseils financiers :

  • auprès d’amis et de membres de la famille (39 % contre 35 % des hommes)
  • auprès de banques, de coopératives de crédit et de compagnies d’assurance ou de placement (35 % contre 31 % des hommes)

Les hommes sont plus susceptibles d’obtenir des conseils financiers :

  • sur Internet (24 % contre 17 % des femmes)
  • sur les médias sociaux (10 % contre 7 % des femmes)
  • dans la presse écrite (7 % contre 5 % des femmes)

Conseils financiers payants

Parmi le tiers des Canadiens qui avait demandé des conseils sur des questions financières au cours des 12 mois précédant l’enquête, environ le quart (26 %) avait payé pour ces conseils. Les trois types de conseils pour lesquels les gens sont le plus susceptibles de payer sont les suivants :

 Les répondants les plus susceptibles de payer pour un conseil financier sont notamment :

Conseils financiers gratuits

Près des trois quarts (72 %) des personnes qui ont demandé des conseils financiers ont choisi une option gratuite. Les trois types de conseils financiers gratuits les plus courants sont les suivants :

Les répondants les plus susceptibles de demander des conseils financiers gratuits sont les suivants :

Conclusion

Bien que la population canadienne soit l’une des plus compétentes en matière financière au monde selon l’OCDENote de bas de page 1 , il reste des possibilités de renforcer la confiance et la résilience financières. Les obstacles à l’accès, à la compréhension et à l’utilisation de l’information financière pertinente peuvent avoir une incidence négative sur l’inclusion financière des populations en situation de vulnérabilité financière.

Les citoyens doivent avoir accès à des sources de conseils financiers fiables, impartiales et abordables pour les aider à prendre des décisions éclairées. Selon l’ECCF de 2024, les Canadiens diffèrent dans la façon dont ils recherchent des conseils financiers, dans les sources auxquelles ils font confiance et dans leur volonté ou leur capacité à payer pour obtenir de l’aide dans la prise de décisions financières. Ces conclusions soulignent l’importance d’avoir des approches de littératie financière adaptées qui tiennent compte de la diversité du Canada. L’accès à l’aide financière doit être inclusif et l’aide proposée doit répondre aux divers besoins des individus, quels que soient leurs niveaux de revenus, leurs étapes de la vie et leurs antécédents.

Des conseils financiers fiables et abordables sont disponibles pour tous les objectifs et tous les budgets, y compris des conseils gratuits pour les personnes qui sont aux prises avec des dettes ou qui sont en situation de vulnérabilité financière. Cependant, il existe également des risques émergents associés aux nouvelles sources de conseils, notamment l’IA générative (la façon dont les gens peuvent l’utiliser pour demander des conseils et dont elle peut être utilisée dans le secteur des services financiersNote de bas de page 2  pour fournir des conseils aux consommateurs), la popularité des « finfluenceurs » sur les médias sociauxNote de bas de page 3 , et les formes de fraude financière de plus en plus sophistiquéesNote de bas de page 4 . Grâce à des analyses comportementales et à des données longitudinales, les recherches de l’ACFC permettent de mettre en évidence les lacunes dans les connaissances des consommateurs et les pratiques du marché, et d’orienter les interventions visant à renforcer la résilience et la littératie financières.

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De :

2025-11-17