Un éventail de possibilités dans les sciences

Par : Geneviève Bélanger, Directrice associée intérimaire, Québec

Je suis née à Miguasha, un petit village situé en Gaspésie. C’est une région pleine de rivières et bordée par la mer dans la province de Québec. J’ai toujours eu un intérêt pour les sciences, particulièrement les sciences naturelles. Jeune adulte, j’ai contemplé l’idée de faire des études en astrophysique. J’ai par contre vite réalisé qu’avoir un grand intérêt pour les phénomènes extra planétaires et être douée pour les concepts physiques abstraits sont deux choses très différentes ! J’ai continué à contempler les étoiles mais je me suis plutôt dirigée vers les sciences biologiques, beaucoup plus concrètes, et le monde fascinant des interactions entre les écosystèmes et du comportement animal, plus particulièrement le comportement de déplacement chez les poissons. Je viens d’une région pleine de rivière et bordée par la mer… ne l’oublions pas !

J’ai fait un baccalauréat en biologie – aménagement de la faune, ainsi qu’une maîtrise en gestion de la faune, tous deux à l’Université du Québec à Rimouski. Mon projet de recherche de maîtrise portait sur les déplacements d’ombles de fontaine (truites) et saumons juvéniles dans les cours d’eau, ainsi que sur leurs capacités d’attachement à un site particulier. Avez-vous déjà suivi des poissons avec des marqueurs fluorescents en plongée dans une rivière la nuit avec une lampe ultraviolet ? Eh bien, moi oui ! En fait, j’ai publié deux articles scientifiques sur la base de ces études.

Après ma maîtrise en gestion de la faune, j’ai travaillé sur des projets de recherche sur le déplacement du saumon Atlantique dans le cadre de projets de développements hydroélectriques (encore de la plongée avec les poissons !) et sur la recolonisation des aires de coupes forestières par la gélinotte huppée et le tétras du Canada, deux espèces d’oiseaux forestiers. J’ai par la suite travaillé à Pêches et Océans Canada pendant la majeure partie de ma carrière comme biologiste dans le programme de protection des pêches où j’ai joué divers rôles, soit dans les domaines de la sensibilisation et l’information du public, de l’évaluation de projet ainsi que de la validation de la conformité aux autorisations en vertu de la Loi sur les pêches à titre de garde pêche. J’ai commencé à travailler en évaluation environnementale à Agriculture et agroalimentaire Canada, puis depuis bientôt huit ans à l’Agence d’évaluation d’impact du Canada.

Je suis arrivée à l’Agence en 2014 comme analyste en évaluation environnementale. J’ai ensuite travaillé comme gestionnaire de projet de 2015 à 2019, puis comme chef d’équipe à partir de 2020. J’occupe actuellement de façon intérimaire le poste de directrice associée du bureau régional du Québec, situé sur le territoire coutumier des Huron-Wendat, depuis septembre 2021. Comme directrice associée, je supporte le bureau régional du Québec principalement au niveau des dossiers corporatifs. Je participe à la planification et la coordination des ressources financières et humaines afin que notre équipe puisse pleinement remplir son mandat et livrer des évaluations d’impact de qualité.

Je représente également le bureau régional du Québec avec différents partenaires externes en lien avec les évaluations environnementales, notamment dans le cadre de l’évaluation régionale du Saint-Laurent menée par l’Agence en collaboration avec le gouvernement du Québec et le projet pilote de Transport Canada sur les effets cumulatifs des activités maritimes sur le Saint-Laurent. Je participe à la mise en œuvre de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois à titre de membre et de secrétaire exécutive de trois comités responsables de l’évaluation des répercussions de projets sur l’environnement et le milieu social des communautés cries et inuites.

Ce qui me motive le plus dans mon travail, c’est comprendre et solutionner des problèmes en mettant à profit différentes sources d’informations et d’expertises et ensuite d’expliquer ou vulgariser les résultats obtenus. Je crois que c’est pour cela que j’apprécie autant mon travail à l’Agence, car notre travail consiste à résumer et expliquer de la manière la plus claire et la plus simple possible au public, aux Premières Nations et aux décideurs, quels sont les divers impacts d’un projet à partir d’informations scientifiques souvent très pointues. La réalisation d’évaluations environnementales rigoureuses nécessite des connaissances et une compréhension de principes et de notions scientifiques très variés, allant des sciences atmosphériques, à l’hydrogéologie, en passant par la contamination des sols, le comportement des oiseaux ou encore le cycle de reproduction des poissons ! Travailler à l’Agence permet d’élargir nos horizons et d’améliorer nos connaissances en continu, car nous sommes régulièrement mis en présence de nouveaux enjeux environnementaux.

Les études en sciences offrent tout un éventail de possibilités puisque les domaines sont très variés. Étudier en science m’a permis de développer une meilleure compréhension de notre environnement, de la place que l’humain et l’animal occupe, mais plus particulièrement de développer mon sens critique et mes capacités d’analyse de problèmes ou de situations. Ma carrière en science me permet de mettre à profit ces connaissances au bénéfice de la société par l’amélioration de la protection de l’environnement.

Détails de la page

Date de modification :