La résolution de problèmes et l’apprentissage par l’expérience fondée sur la science

Par : Lynette Esak, PMP, MSc, PAg, EP, gestionnaire de projet, Edmonton

J’ai grandi dans une collectivité agricole rurale du nord-est de l’Alberta où le village le plus près, Willingdon, était situé à seize kilomètres. Heureusement, notre région agricole était densément peuplée, avec de grandes familles. Ma famille et mes voisins ont été de très bons mentors qui m’ont guidée dans mon amour de la science. L’un de mes voisins, un agriculteur et ancien professeur et consultant en agroéconomie, est encore à ce jour mon meilleur allié et mentor dans ma carrière scientifique.

J’ai été chanceuse d’avoir été fortement encouragée par mes parents à poursuivre mes études post-secondaires. En fait, ils ne m’ont vraiment pas donné l’option de ne pas y aller et j’ai dû défrayer mes études moi-même. J’ai étudié à la Faculté des sciences de l’agriculture, de la vie et de l’environnement et j’ai obtenu un baccalauréat en science de l’agriculture spécialisé dans l’étude des plantes, des sols et de l’économie à l’Université de l’Alberta. Là j’y ai aussi décroché une maîtrise en science des sols.

Je vis et je travaille maintenant dans le territoire visé par le traité no 6, un lieu de rencontre traditionnel et la patrie de nombreux peuples autochtones, dont les Cris, les Saulteaux, les Niitsitapi (Pieds-Noirs), les Métis et les Sioux des Nakota à Edmonton, en Alberta, et j’y travaille comme gestionnaire de projet pour le Bureau régional des Prairies et du Nord de l’Agence d’évaluation d’impact du Canada depuis 2019. Je travaille en collaboration avec d’autres scientifiques, gestionnaires de projet, consultants en mobilisation et analystes à des projets dans le cadre de l’ancienne Loi canadienne sur l’évaluation environnementale (2012) et de la Loi sur l’évaluation d’impact actuelle (la Loi) qui est entrée en vigueur en 2019. Mes responsabilités consistent notamment à mener des examens de conformité et techniques (scientifiques) d’études d’impact environnemental, à préparer les demandes d’information pour les promoteurs, à examiner les commentaires et les demandes d’information des autorités fédérales et à rédiger des chapitres et des articles des rapports de déclaration de décision fondés sur la science.

J’ai aussi eu la chance de contribuer à l’analyse des activités concrètes dans le cadre de la Loi et de son Règlement sur les activités concrètes. Cela comprend la rédaction de rapports d’analyse aux fins de décision ministérielle sur une demande de désignation. Un autre aspect de mon travail est d’examiner les nouvelles activités concrètes afin de déterminer si la Loi et son Règlement s’appliquent, car si cela est le cas, une évaluation d’impact est requise.

J’ai été attirée par la science en raison de ma forte propension à analyser et à poser des questions comme : Pourquoi? Comment? Puis-je améliorer le processus? Je ne cesse d’apprendre et j’adore résoudre des problèmes. À ce titre, travailler en science me permet de travailler à solutionner des « casse-tête » techniques et à résoudre des problèmes en utilisant des méthodes quantitatives et qualitatives. Ma carrière en science a été diversifiée et stimulante. Il s’agit d’un domaine de travail dynamique qui est en constante évolution. Le domaine de l’environnement est une nouvelle discipline dans laquelle chacun essaie d’apprendre et de déterminer ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. En tant que scientifiques, nous pouvons contribuer à élaborer des pratiques exemplaires et des lois et règlements évolutifs dans ce domaine.

J’ai entrepris ma carrière en travaillant comme stagiaire d’été au gouvernement fédéral en recherche sur les cultures de grande production et la conservation des sols. J’ai par la suite travaillé comme consultante auprès du gouvernement provincial dans le domaine des approbations réglementaires pendant une courte période. Ma courbe d’apprentissage la plus abrupte et la plus valorisante en science a eu lieu alors que je travaillais comme consultante en environnement, à titre de scientifique des sols dans le cadre de l’évaluation, l’assainissement et la remise en état de divers projets dans différents secteurs tels que le pétrole et le gaz, le charbon, les sables bitumineux (dans les mines et in situ), les pipelines, les transports, les chemins de fer, la foresterie et l’agriculture de même qu’à différents niveaux administratifs. J’ai eu la chance d’être en mesure de mener des recherches et développer de nouvelles méthodologies fondées sur une présence sur le terrain pour faire avancer l’assainissement des sols par le bio-compostage.

Mon expérience et mes connaissances scientifiques des travaux sur le terrain et au bureau, y compris de la production de rapports et de la gestion de projet, m’aident dans mon travail quotidien à l’Agence. Les bureaux régionaux ont des interactions directes avec les représentants scientifiques et de gestion de projet du promoteur du projet, avec les collectivités et les organisations autochtones et avec le public. Ils travaillent aussi avec les experts d’autres ministères fédéraux et d’autres divisions au sein de l’Agence.

Mon travail dans les sciences de l’environnement et de l’agriculture a été très gratifiant et il m’a permis d’atteindre mes objectifs personnels. J’ai pu honorer mes valeurs, soit d’être curieuse, de faire plusieurs choses à la fois et de toucher à plein de domaines tout en m’amusant et en profitant de la vie avec ma famille et mes amis. J’aime être organisée, gérer les détails et travailler fort, à chercher des idées intéressantes et inédites, et à planifier ce que je pourrais faire après, que ce soit une nouvelle recette pour cuire ou conserver des aliments (chimie et physique), essayer de faire pousser de nouvelles plantes dans mon jardin ou les mathématiques pour créer des patrons de matelassage. L’apprentissage par l’expérience, plus particulièrement s’il est fondé sur la science, est mon activité par excellence pour m’amuser.

Je recommande fortement à quiconque, et plus particulièrement aux jeunes filles et aux femmes, d’explorer le caractère amusant de la science, notamment si vous aimez résoudre des problèmes.

Lynette Esak - La résolution de problèmes et l’apprentissage par l’expérience fondée sur la science (Transcription)

L’Agence d’évaluation d’impact du Canada souligne la Journée internationale des femmes et des filles de science.

Qu’est-ce qui vous a attiré à la science ?

Lynette Esak, Gestionnaire de projet, Edmonton.

« J’ai commencé à travailler avec l’Agence en août 2019, quelques semaines seulement avant l’entrée en vigueur de la Loi sur l’évaluation d’impact. C’était une période occupée. J’ai été attirée par la science en raison de ma forte propension à analyser et à poser des questions comme : Pourquoi? Comment? Puis-je améliorer le processus? Je ne cesse d’apprendre et j’adore résoudre des problèmes. À ce titre, travailler en science me permet de travailler à solutionner des « casse-tête » techniques et à résoudre des problèmes en utilisant des méthodes quantitatives et qualitatives. »

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